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Amestrian Chronicles : Next Gen

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Amestrian Chronicles : Next Gen - Page 3 Empty Re: Amestrian Chronicles : Next Gen

Message par Mélanie Mustang Ven 1 Fév 2008 - 5:49

Hadzuki ouvrit les yeux. Il faisait toujours nuit… Et il ne savait pas ce qui l’avait réveillé… Il tourna le visage vers sa gauche pour voir que Shayko était allongée comme elle l’était quelques heures plus tôt… Le réveil indiquait deux heures du matin. Shayko semblait calme… Mais Hadzuki savait qu’elle avait probablement dû ressasser ce qu’il avait dit pendant le dîner.
Il sourit légèrement en repensant à la jalousie de Shayko. Elle n’avait aucune raison d’être jalouse… Il ne s’imaginait pas désirer une autre femme qu’elle.
Déposant un léger baiser au coin de ses lèvres, il se redressa dans le lit et se tourna vers sa table de nuit pour prendre un verre d’eau. En amenant le verre à ses lèvres, il tourna machinalement la tête vers la porte fermée…
Il reposa le verre immédiatemement sur la petite table. La porte était entre-ouverte. D’habitude, ils la laissaient tout le temps fermée…
Il sortit du lit en silence pour ne pas réveiller Shayko et enfila un pantalon. Puis, il se glissa lentement dans le couloir. Tout semblait calme, mais il sentit les poils de sa nuque se redresser…
Il alla vers la chambre des jumeaux et poussa la porte entre-ouverte comme à son habitude. Les deux adolescents étaient paisiblement endormis dans leur lit, leur torse se soulevant au rythme lent de leur respiration.
Soulagé, Hadzuki tira la porte vers lui et se dirigea vers la chambre de Hideki… Ses muscles se tendirent lorsqu’il découvrit que la porte était fermée… Alors qu’ils la laissaient toujours ouverte…
Il s’avança silencieusement, et ouvrit la porte. Il entra avec précautions. Il faisait sombre… Ses yeux étaient habitués à l’obscurité, mais il ne distinguait rien de particulier…
Il fit un nouveau pas à l’intérieur de la chambre pour se diriger vers le lit du bébé et vérifier qu’il allait bien…
Il eut à peine le temps de capter un mouvement à la périphérie de son œil droit qu’une silhouette noire, qu’il avait du mal à distinguer dans l’obscurité, lui sauta dessus. Hadzuki tenta de retenir l’intrus, mais il ne récolta qu’un violent coup dans l’estomac, le faisait hurler de douleur.
Il lança son bras en avant pour tenter d’attraper l’intrus, mais il avait déjà disparu. Se relevant, il courrut jusqu’au couloir et ne vit devant lui que Shayko et les deux adolescents, l’air hagard. Lorsque Shayko le vit se tenir le ventre, Hadzuki vit à son regard qu’elle avait compris qu’il s’était passé quelque chose.
Hadzuki se rendit compte seulement au moment où la porte du bas fut violemment défoncée que Hideki pleurait. Pendant que les deux adolescents soutenaient leur père, Shayko alla chercher Hideki.
-Où est-il ? hurla l’un des policiers qui venaient d’arriver à l’étage.
-Où il est ? Où il est ? s’énerva Hadzuki.
-Papa, calme-toi ! dit Hatori sans résultat.
-Vous me demandez où est ce type alors qu’il n’aurait jamais dû réussir à entrer dans cette maison ni en ressortir ? Vous vous foutez de moi !
-On… On ne l’a pas vu… dit le jeune sergent en baissant son arme.
-Pas vu hein ? Espèce de bons à rien ! Vous êtes censés surveiller cette maison et les alentours vingt-quatre heures sur vingt-quatre et vous dites que vous n’avez rien vu !
-D… Désolé… Généralissime…
-Je n’en ai rien à faire de vos excuses à la noix ! Vous seriez bien avancé si ce type nous avait tous tués !
-Ca… Ca ne se reproduira plus, monsieur…
-Ca je peux vous l’assurer. Parce que si c’est pour ce résultat, vous allez dégager vite fait de chez moi, je vous le garantie ! Maintenant sortez de chez moi et prévenez Vaughler qu’il a intérêt à être là demain matin à la première heure.
-Mais…
-Il n’y a pas de mais qui tienne, sergent. Si jamais vous ne m’obéissez pas, vous pourrez tout de suite commencer à trouver un nouveau job, je me suis fait comprendre ?
-Oui, généralissime. Vous avez entendu vous-autres ? Venez…
Hadzuki regarda les hommes de Vaughler sortir, furieux.
-Hadzuki… Tu ne vas quand même pas faire ce que tu as dit ? demanda Shayko.
-A quel propos ?
-Pour le travail de ce jeune sergent.
-Non… C’était simplement pour lui faire peur et l’obliger à obéir… Comment va Hideki ?
-Bien… Il n’a rien… Il a juste été effrayé…
-Bon, tant mieux… Vous ne l’avez pas vu repartir ?
-Non…
Les deux adolescents secouèrent la tête en signe de négation. Hadzuki soupira, ce qui rappela à son bon souvenir son ventre douloureux.
-Ca va, Hadzuki ?
-Oui… Il m’a juste filé un sacré coup… dit-il en descendant dans le salon avec sa femme et ses enfants. Ca faisait longtemps que je n’avais pas pris de coup… Je crois que je commence à me ramolir un peu…
-Hatori, va chercher la paumade dans la boite à pharmacie…
-Non, dit Hadzuki. Pas question. Vous allez rester là, moi, je vais inspecter les pièces du haut pour vérifier qu’il n’est plus là.
-Mais…
-Shayko, fait ce que je te dis. En restant en bas, s’il y a un problème, vous serez plus près de la sortie.
Sans leur laisser le temps d’objecter, Hadzuki remonta à l’étage et vérifia les pièces les unes après les autres, sans rien trouver.
Il retourna dans la chambre de Hideki en dernier et lorsqu’il alluma la lumière, la première chose qu’il vit fut un message écrit à la peinture rouge sur le mur :

Retrouve ton chemin
Et pour finir
Triomphe sans faillir
Sauve toi du malin
Où que tu puisses fuir
Fauche le philistin
Fauve, sans te haïr

Sept lettres de cette énigme te donneront la clé de l'histoire, et là tu connaîtras mes deux visages, cette fois sera la bonne, ne me fait pas attendre !

Et n'oublie pas, je suis là


Hadzuki contempla les les phrases qui n’avaient aucun sens… Un très mauvais pressentiment le saisit…
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Message par Starman Ven 1 Fév 2008 - 22:45

Bon, puisque Zenon tarde à se montrer, je vais m'occuper de la première partie. En espérant que ca le dérange pas trop^^.

"Toi!
-Heu...On se connait?"
Sans répondre, il lève la main vers moi, et tout d'un coup, je suis incapable de tenir sur mes jambes. je tombe au sol, sans pouvoir me rétablir.
"Bon, procédons par élimination, murmurais-je avec peine, tu n'est pas Charlotte Heigarts."
Il s'approche, me voyant déjà dans son assiette. Tant mieux , je n'en demande pas tant. maintenant, si je pouvais gagenr quelques secondes.
"Tu as tué ma mère, salopard.
-Ha? Désolé, je ne vois pas. Qui était-ce?
-Riza Hawkeye. Ose prétendre que tu ne connais pas ce nom.
-Hmmm. Maintenant que tu le dis..."
Sans finir ma phrase, je glisse sur le dos et l'attaque avec une rafale d'air. Bon, étant donné mon état, ce n'était pas très efficace, mais cela a suffit pour le faire tomber par terre, et le faire cesser son alchimie. Me remettant sur pied, je grimpe sur ma planche. Pas question de perdre mon temps avec un combat idiot.
"Tu ne peux pas t'échapper, rugit-il. Mon alchimie maîtrise tous les types d'ondes connues."
Il lève de nouveau la main. Cette fois, je peux voir l'air qui devient distordu à cause de son attaque. Mais cette fois je suis prévenu, et je file à toute vitesse hors de portée.
"Tu m'en diras tant. Très impressionant, ceci dit, ça évite d'avoir à payer un forfait exhorbitant pour son portable."
Il transmute de nouveau ses ondes, mais il est difficile de toucher une cible sans cesse en mouvement. Par contre, je ne suis pas vraiment à mon avantage ici: pas assez d'espace. Je ne pourrais pas lui échapper indéfiniment, donc je fonce vers lui, espérant le surprendre. Malheureusement, il n'est visiblement pas du genre à se laisser impressioner par une manoeuvre inatendue, et recommence son tour de magie. Mais cette fois-ci, au lieu de me mettre à l'abri, je transmute un bouclier d'air mais, contrairement à mes espérances, cela n'arrête pas l'onde. Malgré tout , cela l'a affaiblie et ,bien que je tombe de ma planche, je réussis à me rétablir sur mes jambes. Il faudra que je remercie Sohem pour ces séances d'entraînement. Il se prépare à attaquer de nouveau, mais je saute de la rembarde (avais-je précisé que nous étions au premier étage?). Bien que n'ayant plus ma planche sous la main, je transmute une pont d'air sous mes pieds. Sans mon surf, je suis incapable de voler dessus, mais cela me permet au moins de ralentir ma chute(et de bousiller mes chaussures, mais bon). Malgré cela, on ne peut pas dire que l'atterissage se soit fait sans douleur.
"Hé, sinon je pense à un truc, dis-je pour gagner un peu de temps. Tu es un alchimiste d'état, non? C'est quoi ton petit nom? L'Alchimiste Micro-ondes? L'Alchimiste Portable? "
C'est alors que je remarque que la lumière commence à diminuer, jusqu'au noir total. Qu'est-ce que? C'est lui qui fais ça? Merde, je vois même pas à cent mètres. Bon, restons calme. A priori, utiliser l'alchimie pour cesser la diffusion des ondes de lumière (ou un truc dans le genre) doit lui demander de gros efforts. Donc il ne m'attaqueras pas avec d'autres ondes, et privilégiera une attaque plus physique. Sachant cela, je compresse les molécules d'air autour de moi afin de faciliter la diffusion des ondes sonores (en espérant que son tour de passe passe lui demande trop d'efforts pour les éliminer). Bingo! Je l'entend se diriger vers moi. Je réagit avec une rafale d'air. Surpris, le ptit gars tente d'esquiver, mais la "vague" le frôle malgré tout et il tombe au sol. La lumière revient dans la salle, tandis que l'alchimiste se relève.
"Bon, c'est quoi, le programme? Nous allons nous livrer à un combat épique et destructeur jusqu'à la mort?
-La ferme!
-Je disais ça comme ça."
Bon, je commence à en avoir assez. S'il veut se battre, on va se battre.

Voila, à toi, Zenon.
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Message par Zenon Dim 16 Mar 2008 - 21:22

Desolé pour le retard et voilà mon poste, je ne le trouve pas particulierement réussi, mais Yoko et starman ont insisté pour que je le poste...

-Bien, passons aux choses sérieuses ! Mais avant permettez moi de bien vouloir m’excusez 5 secondes.
Aokiji disparut instantanément aux yeux de Lairo. En réalité il utilisa son alchimie pour pouvoir s’enfuir discrètement. Quelques minutes plus tard il réapparu aussi soudainement.
-Ou étiez-vous passé mon cher ? Ajouta Lairo
-Je suis allé ordonner aux soldats de se tenir à l’écart. Ils sont innocents, et risquerait d’en bavés. Néanmoins, des renforts sont entrain d’arrivés et cerneront d’ici quelques minutes les environs de la bibliothèque de Central. Des alchimistes d’état vous attendrons dehors au cas ou je ne parviendrai pas à vous arrêter. Ce qui est très peu probable…
-Parfait, notre petite vendetta sera alors d’autant plus rapide et rude. Etes-vous près alchimiste de…
-Alchimiste quantique ! Rétorqua aussi tôt le colonel Henso.
Lairo n’attenda pas que Aokiji termine sa phrase, il passa directement à l’attaque en créant une onde de choque qui dévasta plusieurs rangés d’étagères, Henso fut également embarqué dans cette bourrasque de vent. Ce dernier en utilisant in extremis sont alchimie parvint à atténuer le choc. En projetant des bras dans la direction de Lairo, des rayons de lumières concentrés apparairent dans le vide et brûlèrent gravement le torse de ce denier. Poursuivant son attaque Henso le propulsa violament contre le sol ou il resta immobile comme paralysé.
-Vous voyez Lairo, les photons sont les intermédiaires de la force électromagnétique. Grâce à cela je peux modifier les attractions entre les objets. Ainsi votre dos est chargé positivement alors que le parquet lui est chargé négativement. Vous ne pouvez donc plus rien faire. Je ne vous cache pas que cet effet n’est valable que sur la surface des objets. Mais lorsque j’obtiendrai une pierre philosophale, je pourrais dès lors, déchirer la matière elles mêmes, par conséquent des êtres vivants. Je vous rassure je ne possède pas encore ce pouvoir mais un jour viendra ou je l’aurais. Maintenant il est l’heure de payer. Dieu pardonne, moi pas !
-Hmm, vous semblez si sur de vous…
Au moment au Aokiji s’apprêtai à créer un éclair foudroyant, Lairo prit le contrôle de sa planche de surf à distance et la propulsa contre la nuque d’Henso. Ce dernier s’écroula nette et Lairo fut enfin libéré de cette prison magnétique.
On entendait au loin les renforts arrivés, au moins une demi douzaine de voitures de l’armée s’amassaient autour de la bibliothèque ne laissant aucune issus de libre.
Aokiji se relevait péniblement du parquet lustré de la bibliothèque
-Puis-je vous posez une question ? Intervint Lairo dans les vaps également
Aokiji ne répondit pas, et Lairo poursuivait :
-Que faites-vous à cette heure tardive dans cet endroit ?
-Je pourrais vous poser la même question.
-Bon puisque vous semblez intrigué, je venais me renseigner sur un homme dont je doute de l’identité réelle
-Parce que votre homme fait partit de l’armée ? Ajouta Henso septique
Lairo n’eut pas le temps de poursuivre, la cavalerie débarqua en trombe dans la salle des archives militaires, il prit son surf et ses dernières ressources vitales, puis propulsa une onde de choque contre une paroi en verre du bâtiment et profita de la cohue générale pour s’enfuir sans se retourner.

Aokiji furieux que les troupes est donné l’asseau interloqua le premier soldat qu’il trouva sur son chemin, passa ses nerfs sur ce denier et lui demanda qui avait passez outre ses ordres qui prévoyait de rester en retrait jusqu’au signal. Le bas gradé encore sous le choc aligna quelques mots avec difficultés : « Un certain… lieutenant colonel Bardamu, monsieur ». « De quel service vient-il cet abrutit ? On croirait vraiment que l’armée joue au dé pour choisir ses officiers supérieurs, pff » Aokiji ne pouvait maîtriser sa colère, il se dirigea rapidement vers la sortit en bousculant les soldats qui le séparait de l’émerge humaine qui avait déployé les troupes dans l’enceinte de la bibliothèque.

-Vous ! Ici ! Encore et toujours ! Vous me suivez à la trace bon sang ! J’ai spécifiquement mentionné de ne pas attaquer avant mon ordre direct. Je viens à cause de vous de perdre l’assassin présumé de ma mère. Alors désormais foutez moi le camp ! Je ne veux plus vous revoir, si vous recommencez un coup comme celui-là, je vous jure que vous aurez affaire à moi !

Pressé, il bouscula volontairement Bardamu, qui esquissa un léger sourire en le voyant disparaître dans la foule qui c’était formé autour du périmètre de sécurité. Les journalistes arrivaient masse et se pressait de communiquer les informations à leurs rédacteurs en chef mais en vain. En effet, Henso par simple rage déclencha son alchimie et brouilla toutes les ondes radios empêchant ainsi la propagation des informations. Du moins pour le moment.
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Message par Mélanie Mustang Lun 17 Mar 2008 - 20:20

Ah ah! Aokiji cherche la pierre philosophale pour déchirer les chaires humaines!! Quel détraqué... Hum... Va falloir le surveiller lui aussi... En attendant, voici mon post!

Roy se tenait assis sur son lit, dans sa chambre d’hôtel et regardait les informations. Il avait regardé le journal, espérant ne pas avoir de nouvelles de Laïro, mais les journalistes relataient une bagarre à la bibliothèque de Central entre le fugitif et les forces armées, menées par Aokiji…
Roy ne pouvait s’empêcher de pester intérieurement contre les deux jeunes hommes. Contre Aokiji qui s’entêtait à poursuivre Laïro et à le voir comme le meurtrier de sa mère. Contre Laïro qui ne restait pas caché dans un endroit tranquille, à l’abri des forces de l’ordre…
Et contre lui-même qui ne pouvait rien faire de concret. Il ne pouvait ni prouver l’innocence de Laïro, ni savoir qui était le meurtrier qui décimait ses amis et s’en prenait désormais directement à sa famille…
Cependant, une question lui trottait dans la tête. Que pouvait bien faire Laïro à la bibliothèque militaire de Central ? Que pouvait-il bien chercher dans cet endroit ? S’il essayait de trouver des informations sur le tueur de Riza pour essayer de disculper, il y avait peu de chances qu’il trouve quoi que ce soit… Même en imaginant que les Immortels soient dans le coup, ils avaient probablement pris leurs dispositions pour ne pas figurer dans les dossiers de l’armée…
Plus Roy y pensait et moins il y voyait clair… Il avait l’impression de s’embourber davantage à chaque fois qu’il avait une idée.
Il fut sorti de ses pensées par la sonnerie du téléphone. Machinalement, il décrocha.
-J’écoute.
-Papa, c’est moi.
-Hadzuki, ça va ?
-Je sais qui c’est.
Roy se redressa sur son lit, fronçant les sourcils.
-Qui ? Dis-moi.
-Foster. C’est le…
-Pseudonyme de Waycoff… Tu crois que c’est lui ? Mais… Il n’était pas censé…
-Si… Mais j’en suis sûr… Il y avait un message dans la chambre de Hideki.
-Il va bien ?
-Oui, il n’y a pas de mal…
-Mais comment Waycoff… Enfin… Je n’y comprends rien…
-A mon avis, ce n’est pas lui directement… Je pense que c’est sa fille. D’après ce que je sais, elle se fait appeler Retsoff…
-Comment l’a-tu découvert ?
-Elle a laissé un message assez équivoque… Papa, si c’est la personne que je pense, elle enseigne dans l’école des jumeaux… Elle a été embauchée en tant que professeur principal de leur classe.
-Tu es sûr de toi ?
-Je l’ai rencontré… Et j’ai eu l’impression de l’avoir déjà vu quelque part… Je ne me souviens pas beaucoup de ce à quoi ressemble Claire, sa fille… Mais plus j’y pense et plus je suis sûr que c’est elle.
-Et les enfants ?
-Ils sont surveillés quand ils sont à l’école. Je vais les laisse y aller… Je ne veux pas qu’elle se doute que je la soupçonne… Mais si elle fait le moindre faux pas, je lui règle son compte moi-même. Et cette fois, je ne ferai pas la même erreur qu’avec Waycoff. Je m’assurerai que son compte est bon.
-Fait attention à toi, Hadzuki… Ne prend pas de risques inconsidérés.
-Ne t’en fais pas pour moi… Je sais ce que je fais. Je ne mettrai plus Shayko ou les enfants en danger… Nous avons déjà trop donné… Et toi sinon, ça va ?
-Oui… J’étais en train de regarder les informations… Apparemment, Laïro était à la bibliothèque de Central cette nuit.
-Pourquoi faire ?
-Probablement pour chercher des informations sur quelqu’un de l’armée… Mais là, je ne peux que faire des hypothèses… Hadzuki… Je suis certain que Laïro n’a rien à voir avec la mort de Riza… Mais fait attention, j’ai un très mauvais pressentiment… Quelqu’un que nous connaissons tous les deux avait un rendez-vous avec elle le soir de sa mort.
-L’un d’eux ?
-Oui. Il se pourrait qu’ils soient mêlés à cette affaire. Si tu les vois approcher de trop près, met tout le monde à l’abri… J’ai vraiment un très mauvais pressentiment sur cette affaire.
-Compris. Je vais rester sur mes gardes de ce côté-là aussi… Mais fait aussi attention à Laïro, on ne sait jamais…
-Entendu…
Roy raccrocha en fronçant les sourcils… Voilà que la famille Waycoff reprenait du service… Il n’avait pas fini de se faire du soucis…
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Message par Starman Lun 17 Mar 2008 - 21:45

Je vole avec peine le plus loin possible de la Bibliothèque, essayant de maintenir le rythme. On ne peut pas dire qu'il m'a manqué, l'alchimiste. Il a bien failli m'avoir avec ses fichues ondes, ca m'apprendra à croire que c'est du tout cuit. Bon, la meilleure chose à faire, c'est de trouver une nouvelle planque pour ce soir. Pas question de revenir chez l'Homme-Mystère maintenant que je suis presque sur qu'il se sert de moi. La seule solution à laquelle je puisse penser, c'est d'appeler Joe pour qu'il me trouve un truc. Je cherche des yeux une cabine téléphonique, avant de descendre prêt de l'objet convoité. Une fois à l'intérieur, je compose le numéro qu'il m'a donné. J'espère qu'il a eu le temps de rentrer,et qu'il ne lui soit rien arrivé. Une sonnerie. Deux. Trois. Allez, décroche.
"Allô, fini-je par entendre.
-Joe, c'est moi. T'as les papiers?
-Ouais, c'est bon. Qu'est-ce qui c'est passé? j'ai attendu le temps convenu avant de déguerpir, mais j'étais inquiet.
-Je suis tombé sur un Alchimiste d'Etat, le genre qui manipule les ondes. Tu vois de qui je parle?
-Non, mais je suis loin de connaître tous les Alchimistes bossant pour ce pays.
-Tant pis, bref, il était plus coriace que prévu. Après l'armée a débarqué et j'ai foutu le camp. Et là j'ai besoin d'une planque.
-Je vois. On se retrouve comme la dernière fois?
-Ouais.
-Je serai là dans une heure.
-Ok. A dans une heure."
Je repose le combiné, avant de monter sur ma planche pour me rendre au point de rendez vous. Dou-ce-ment, surtout. je suis encore vaseux.

Une heure plus tard, j'apperçois une voiture se garer non loin du pont, avant que le conducteur descende pour se diriger vers le point de rendez-vous, c'est à dire dessous. Après m'être assuré que c'est bien Joe, je sors de l'ombre.
"T'as pas l'air en forme, me fait-il remarquer.
-Ouais je suis claqué. Cet enfoiré m'a cramé le torse.
-Ok, bon ce soir y'a pas le choix , je vais te conduire dans une des planques de ton Père. C'est un immeuble sinistré, donc c'est pas le grand luxe, et en plus personne n'y est passé depuis un bail, mais ca devrait aller.
-Merci du coup de main.
-Pas de quoi. De toute façon, je m'ennuyais ces derniers temps."

Nous arrivons à la planque. Effectivement , ce n'est pas le grand luxe. Enfin, on s'en contentera. Après avoir vérifié que personne ne nous suivait, nous passons la porte grinçante. Puis, Joe me mène au deuxième étage, où se trouve une chambre amménagée. Du moins, elle l'était il y'a 12 ans quand mon père était encore en activité. Me sentant faiblir, je m'affale sur la première chaise que je trouve, luttant contre le sommeil.
"Hé, claque pas au moins.
-Ca va aller. C'est juste la tention qui retombe et les blessures qui font de nouveau mal. Saletées de rayons.
-Qu'est-ce que tu vas faire, à présent?"
Je ne répond pas tout de suite, essayant de faire le point. Mais rien à faire, je suis trop fatigué.
"Je ne sais pas. Maintenant, je suis sur que toute cette histoire est un coup monté et que je suis là pour servir de bouc émissaire à ces types (car ils sont forcément plusieurs, impossible qu'un seul homme puisse être aussi bien infiltré dans l'armée sans aide.). Donc, si je reste libre, à priori je sers leur jeu. Ceci dit, je n'en sais pas assez pour prouver que je n'y suis pour rien, et j'imagine que si je débarque en disant: "Allez je me rend, au fait je n'y suis pour rien, et vous avez des types infiltrés chez vous qui s'ammusent à imiter les tueurs de Central et à faire accuser les dignitaires étrangers", ils ne vont pas trouver ça crédible. Donc je pense que je vais essayer d'en savoir plus sur eux. Mais le seul lien que nous avons avec eux, c'est ce Fly (ou peu importe comment il s'appelle en vrai). Je vais peut être essayer de le trouver, et de le filer.
-Tu as une idée de qui ca peut être?
-Va savoir. Une fois , mes services de renseignement m'ont montré la liste de tous les types qui avaient d'excellentes raisons d'en vouloir à Amnestris, à ma demande. Ils avaient donné à la liste l'apparance d'un botin téléphonique pour faire passer l'excessive taille de cette liste.
-On a pas assez d'éléments pour l'instant. Bon, repose toi, je vais partir.
-Ok. A plus.
-A plus, gamin."
Et il commence à partir, tandis que mes yeux se ferment lentement. Presque malgré moi, je murmure:
"Si tu veux cacher quelque chose, cache-le dans le soleil.
-Hmmmm?
-Non, rien. Je sais pas pourquoi j'ai dit ça."
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Message par Macros Mar 18 Mar 2008 - 8:04

Hop, un petit post d'interlude, mais rassuez vous, un autre est déà en bonne voie... (j'attendrais juste que quelqu'un vienne mettre un post "tampon" avant de le mettre ^^)


Dorcas était d’une humeur exécrable. Les mauvaises langues se seraient sans doute plues à rajouter un « comme d’habitude », mais c’était mal le connaître. Il était souvent agacé, irrité et mordant, mais rarement réellement en colère. Pourtant, en descendant au plus profond de la ville souterraine qui se trouvait juste sous Central City, l’alchimiste broyait du noir. Cette affaire Hawkeye était en train de prendre bien plus d’ampleur qu’il ne l’avait imaginé… Il était assez lucide pour reconnaître qu’il avait en l’occurrence fait une erreur –encore qu’il ne risquait pas de l’avouer à quiconque- mais son courroux était pour le moment porté vers une autre personne… Arrivant devant un bâtiment qui avait autrefois été, il y a plusieurs siècles, un hospice, il hésita un instant, avant de pousser d’un geste les battants de la porte.

Un autre homme se trouvait à l’intérieur, au milieu d’une salle jonchée de feuillets semblant être dans un désordre le plus complet. Il fallut quelques instants à Erasme pour s’arracher à la relecture des notes qu’il était en train de consulter dans ce qu’il aimait à considérer comme son bureau, bien que les autres membres du Conclave y voient davantage un capharnaüm. Reconnaissant la silhouette de son visiteur, il laissa fleurir sur son visage un sourire de circonstance tout en réajustant ses lunettes.

-Quel bon vent vous amène, mon ami ? Pas une autre de ces interminables réunions, j’espère ?

Dorcas fronça les sourcils, son humeur encore assombrie par le visage en apparence jovial de son interlocuteur. Au sein du Conclave, trois membres semblaient avoir cette expression-ci collée au visage, et pourtant, chacun avait une manière bien particulière de le faire ressentir. Chez Taliesinn, le sourire était la manifestation de sa confiance en soi, une façon de se placer au dessus de son vis-à-vis en lui faisant sentir sa supériorité intellectuelle. Avec Macros, il s’agissait plus d’une façade voulant indiquer une sorte d’indifférence amusée au monde, une impertinence voulant exprimer une certaine liberté d’esprit. Et chez Erasme… C’était un moyen de s’effacer, un sourire en apparence dépourvu d’ironie ou d’arrogance, plus sincère, plus réel… Dorcas n’y avait jamais beaucoup prêté attention jusqu’à présent, mais la réalisation de ce que cela signifiait le frappa soudainement : Erasme était simplement plus doué pour la dissimulation.

-Non, pas de Conclave aujourd’hui. J’ai pensé qu’il était temps que nous ayons un tête à tête, tous les deux, loin des oreilles indiscrètes.
-Vous m’intriguez. En quoi un modeste scientifique tel que moi pourrait il vous aider ?

Cette phrase eut pour effet d’attiser le brasier qui couvait en lui.

-Ne jouez pas à ça avec moi ! Je suis sûr que vous devez bien avoir une idée de quoi je veux parler ?

Il ne put qu’admirer le jeu d’acteur d’Erasme. L’expression de surprise un peu choquée qui venait d’apparaître paraissait on ne peut plus naturelle. Mais Dorcas n’était plus disposé à s’en laisser compter…

-Je… je ne comprend pas… Qu’est ce que vous voulez dire ?
-Très bien, si vous voulez jouer à l’âne… Je veux bien sûr parler de ce désastre intégral que devient l’affaire Hawkeye.

Erasme poussa un soupir, affichant une mine déconfite. Il enleva ses lunettes pour les essuyer avant de répondre.

-Effectivement, ça a pris des proportions inattendues… Mais ne soyez pas si dur avec vous-même, vous ne pouviez pas prévoir que…
-Il suffit ! Je ne suis pas venu discuter de mes erreurs, dont je suis trop conscient, mais bien des vôtres, Erasme. Du moins, j’espère que c’en sont… L’alternative risquerait d’être très dangereuse… pour vous, s’entend.

Encore cet air surpris. Se pouvait il qu’il ignore réellement… ? Non, non. Ce n’était qu’un jeu de scène, comme d’habitude.

-Dorcas, je ne comprends pas… Mes erreurs ? Dieu sait que je suis capable d’en faire, sans quoi mes recherches seraient aujourd’hui bien plus avancées, mais dans cette affaire, vous êtes le seul impliqué, non ? L’idée d’éliminer Riza Hawkeye était la votre, et vous vous êtes chargé vous-même de l’exécution. Mon seul rôle dans cette affaire a été d’être présent par hasard lorsque vous avez arrêté cette décision…
-Par hasard. Je dois reconnaître que pendant un moment, vous avez réussi à me le faire croire. Tout comme vous avez réussi à me laisser penser que l’idée était réellement de moi. Et puis je me suis souvenu de toutes ces insinuations, ces pensées apparemment jetées en l’air, ces problèmes tournés en dérision… Dire que j’ai été assez bête pour mordre à l’appât…

Erasme recula d’un pas.

-Mon ami… Je comprends que tout cela soit frustrant, mais j’ai peur que vous fassiez fausse piste. Vous m’accordez plus de talent dans l’art de la manipulation que je n’en possède réellement.
-Je n’en suis pas si sûr, Erasme. En fait, en y repensant, je trouve que vous avez fait preuve d’une admirable discrétion, depuis que vous avez rejoint nos rangs.

Dorcas balaya l pièce du regard, s’attardant un instant sur quelques feuillets au hasard, avant de replonger son regard dans celui de son vis-à-vis.

-Vos fameuses recherches ne seraient elles que la face visible de votre ambition, Orateur ?
-Je n’ai rien à cacher, Dorcas. Je suis ce que j’ai l’air d’être, rien de plus, rien de moins.

Ce dernier s’arrêta un instant pour considérer la réponse.

-Ce que vous avez l’air d’être… Peut être bien. Mais je commence à croire que j’ai trop souvent tourné mon regard vers Macros, et pas assez vers vous.

En deux enjambées, il réduisit la distance qui le séparait d’Erasme, pointant le bout de sa canne en direction de son torse, une expression sinistre sur le visage.

-Je ne sais pas à quel jeu vous jouez, Erasme. Peut être pensiez vous réellement agir pour le bien de notre Conclave… Mais ne songez même pas à nous trahir. Vous êtes peut être un génie dans votre domaine, mais vous n’en restez pas moins le plus faible d’entre nous. Vous ne parviendrez pas à nous détruire.

L’expression sur le visage du scientifique était devenue indéchiffrable. Quelques instants s’écoulèrent avant qu’il ne réponde d’une voix grave.

-Je vous assure que cela n’entre aucunement dans vos intentions. Vos craintes sont injustifiées, et vos menaces inutiles. Et vous avez parfaitement raison en soulignant mon… manque de compétence dans le domaine de l’affrontement. Croyez moi, je n’ai aucun intérêt à vous trahir.

Dorcas le jaugea du regard, avant de faire volte face en émettant un sifflement de contrariété. Il quitta la pièce à grandes enjambées, sans jeter le moindre regard derrière lui. Mais il n’avait pas l’intention d’en rester là… Pour le moment, il n’avait pas assez d’éléments pour étayer ses soupçons et agir plus avant, mais si l’autre commettait le moindre écart… Il s’assurerait lui-même que le problème soit réglé définitivement.

Erasme observa le départ de l’alchimiste multi-centenaire, avant de se baisser pour ramasser une nouvelle liasse de documents, poussant un profond soupir. Tout ceci n’avait été qu’une perte de temps. Vous ne parviendrez pas à nous détruire ? C’était vrai.

-Ca, vous le ferez tout seul…
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Message par Macros Ven 18 Avr 2008 - 19:53

Double post, pour la cause. Bon, j'en suis pas très satisfait, et j'ai l'impression d'avoir baclé le passage, mais j'ai laflemme de revenir dessus... (en plus, ca risque pas de vous aider de votre coté, ls choses avancent doucement, très doucement... ^^)



-Ce sont des nouvelles inquiétantes.

C’était la première fois que je me rendais dans la résidence principale du vieux. D’habitude, se rendre au domicile des autres membres du Conclave était déconseillé, afin de limiter les risques qu’un de nous ne mène d’éventuels espions aux autres. Mais en l’occurrence, je n’avais guère eu le choix… Les informations que j’avais obtenues au sein de l’armée étaient urgentes, et je n’avais pas envie de devoir les communiquer par téléphone. Ellroy facilitait peut être le fait que nous parvenions à rester en dehors des radars des services de renseignement, mais il suffisait d’un agent isolé pour causer de sérieux soucis…

L’endroit était plutôt cossu, une maison à un étage située dans une banlieue aisée de Central. La résidence qu’on pouvait attendre de la part d’un enseignant universitaire publiant de temps à autre des articles pour des revues historiques. On était loin du luxe des demeures de Taliesinn ou de Dorcas, par exemple, mais la vie ne devait pas être désagréable ici non plus. En revanche, j’avais été surpris de trouver un autre membre du Conclave déjà sur place. Apparemment, Némésis était déjà en conciliabule avec notre chef bien aimé lorsque je me présentais à sa porte. Et ne perdit pas une miette du rapport que je lui fis. Mais elle garda néanmoins le silence, laissant au vieux le soin de commenter les évènements.

-Oui, inquiétantes. Vous dites donc que le jeune Aïhou et cette inspectrice s’intéressent tous deux à vous et mènent leurs propres enquêtes séparément ?
-On dirait. Bon, ils ne peuvent avoir que des soupçons, dans le pire des cas, mais…
-C’est déjà trop.

La réponse avait fusée, sèche. Apparemment, je n’étais pas arrivé dans un bon jour… J’échangeais un regard en coin avec Némésis avant de reporter mon attention sur Socrates.

-On ne peut pas y faire grand-chose, de toute façon… Je risque de bientôt redevoir passer dans la clandestinité…
-Inacceptable. J’ai besoin de vous là ou vous êtes… Ce qui signifie que votre couverture au sein de l’appareil militaire doit être maintenue intacte.
-Franchement, à part les tuer, je ne vois pas ce que…

Je m’interrompis au milieu de ma phrase.

-Attendez… C’est ce que vous voulez faire ? Vous allez vous débarrasser de tous les deux ?
-L’Aïhou n’est pas important, pour le moment. C’est un fugitif, ce qu’il découvre n’a que peu d’importance. En revanche, je crois bien qu’il va falloir réduire cette enquêtrice au silence dans un avenir proche.

Le ton était inflexible, le regard n’indiquait pas l’ombre d’une hésitation. La tournure de la conversation me mettait mal à l’aise, sans que je parvienne à me l’expliquer. Ce n’était pas mon genre de verser dans la sensiblerie…

-Vous êtes sûr que c’est une bonne idée ? Je peux toujours retourner à Xing avec Lillith pour continuer ce qu’on a laissé en plan et laisser cette affaire se tasser… Je suis toujours le seul à être dans le viseur, après tout…

Le visage du vieux fut parcouru par un infime froncement de sourcil, tandis que son regard se fit plus dur.

-La mort d’un simple fonctionnaire vous pose t’elle problème, Orateur Macros ?

Je cédais à mon premier réflexe, laissant mon irritation prendre le dessus.

-Je me fiche de cette fille ! Mais je ne pense pas que nos problèmes actuels puissent être résolus par un bain de sang, d’autant que c’est à cause de ça que nous sommes dans les ennuis maintenant. Sans parler du fait que sacrifier des pions dans notre lutte contre Heigarts était une chose, mais là…
-Il suffit. L’élimination d’Heigarts n’était qu’une étape, et je ne peux tolérer que la suite des évènements soit menacée par une bande d’enfants ignorants. Retournez à vos activités, Orateur Macros, je chargerais quelqu’un d’autre de cette… tâche. En attendant, contentez vous de faire profil bas.

Je ravalais une réplique acide, avant de tourner les talons sans un mot, passant devant Némésis sans même la voir. Les évènements prenaient une tournure qui me plaisaient de moins en moins… A ce rythme, il allait falloir noyer Central dans le sang pour contenir la situation. Je ne pouvais m’empêcher de songer que toute cette affaire était devenu un vaste gaspillage de temps et de ressources…

Je décidais de rentrer à mon appartement afin de prendre un moment pour souffler, les occasions de s’arrêter ayant été trop rares ces derniers jours. Malheureusement, j’étais à peine arrivé que je constatais que ma messagerie avait enregistré un nouveau message, de Shivah, cette fois. Rendez vous à 15h00 sur les quais ? Ils se foutent de ma gueule. Si le Vieux avait l’intention de faire un nouveau rassemblement, il ne pouvait pas me le dire lui-même quand j’étais encore là ? Décidement, cette journée s’annonçait de plus en plus pourrie…
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Message par Lena Sam 3 Mai 2008 - 18:47

Et brusquement, ce fut l’illumination ! Elle lisait son dossier pour la 3e fois quand elle compris. Toutes les pièces du puzzle se mirent en place dans son esprit. Il avait juste suffit d’une 3e lecture…
Pfff tu parles…arrive que dans les livres ce genre de choses. Je venais de relire mes notes pour la…20e ? 50e fois ? J’en perdais le compte. Mais tout me paraissait toujours aussi flou.
Il était 19h passées, et j’en étais à peu près au même point qu’une dizaine d’heures plus tôt, quand j’étais arrivée au bureau. J’avais beau m’y attendre, ça n’en était pas moins vaguement décourageant. J’avais peu à peu acquis la conviction que ces Moqueurs étaient ceux qui avaient tué (ou fait tué ?) McAllistaire, et que ce Daar n’avait sans doute pas grand-chose à voir là dedans. Mais je n’avais même pas le début d’une preuve…
Réprimant un soupir, je refermai le dossier. J’espérais que le lendemain serait un peu plus productif. Il le fallait. Ils ne pouvaient s’en tirer aussi facilement.

***

Une vingtaine de minutes plus tard, j’arrivais dans mon appartement. Comme à mon habitude, je me dirigeai vers la cuisine et, d’un geste machinal, je déposai mon manteau et mon sac sur une chaise, avant de jeter un coup d’œil au courrier. Rien de très intéressant à première vue. Le coup d’œil approfondi pourrait certainement attendre le lendemain. Pour le moment, je n’aspirais qu’à une chose : m’installer confortablement sur mon canapé et, dans la mesure du possible, me détendre un peu.
Etouffant un bâillement, j’éteignis la lumière de la cuisine pour me diriger vers le salon.
La nuit était déjà tombée depuis un moment et seuls les lampadaires, depuis la rue, éclairaient la pièce. Mais ce fut suffisant pour me permettre d’apercevoir un homme, assis sur mon canapé, un revolver à la main.

Mon cœur rata un battement.

« Qui êtes-vous ? » m’entendis-je dire.

L’homme se leva. Malgré l’obscurité, je pu voir son visage se fendre d’un sourire.

« Vous m’avez fait…hmm…beaucoup attendre, mademoiselle Hughes. »

C’est à ce moment là que ce que d’aucuns appellent l’instinct de survie se décida à faire surface. Nul besoin d’être devin pour deviner ce qu’il venait faire ici. D’un geste vif, je donnais un coup de coude sur le commutateur, tout en faisant glisser le long de mon autre bras l’un de ces petits poignards que je gardais la plupart du temps cachés dans mes manches (une habitude, je ne savais pas d’où elle me venait, peut-être le fait d'avoir une arme toujours à portée de main avait-il quelque chose de rassurant dans ce métier…). Le poignard arriva dans ma main gauche alors même que la lumière inondait la pièce. Comme escompté, l’homme cilla. Il devait être resté assis là un bon moment, dans le noir. La diversion ne dura qu’une fraction de seconde, qui me furent néanmoins suffisante pour lancer l’arme dans sa direction. Je ne pris pas le temps de vérifier si je l’avais touché pour me précipiter vers la porte d’entrée. Alors que j’atteignais le palier, un coup de feu résonna dans l’appartement.

Je n’en atteignit la rue que plus rapidement. Des bruits de pas ne tardèrent pas à se faire entendre dans les escaliers. Après une courte hésitation, je me dirigeai en courant vers la première ruelle à droite de l’immeuble et m’y engouffrai. Au croisement suivant, je tournai à gauche, puis à gauche encore. Je ne savais pas du tout où j’allais. J’habitais dans cette ville depuis quoi…2 mois ? et je n’avais jamais pris le temps d’explorer les environs immédiats de mon immeuble. Mais il était peut être un peu tard pour le regretter. Mon seul objectif, pour le moment, était de mettre le plus de distance possible entre moi et cet homme.

Nouveau virage. Je m’arrêtai quelques secondes et tendis l’oreille. Hormis les battements désordonnés de mon propre cœur, je pu nettement percevoir des bruits de pas, beaucoup trop proches à mon goût. Il n’allait pas me lâcher. Prenant une dernière grande inspiration, je repris ma course. Bien sûr que non. On ne se pointe pas chez les gens pour leur tirer dessus et, finalement, les laisser partir. Qui pouvait m’en vouloir à ce p...
Les paroles de la journaliste me revinrent en mémoire. Ce n’est pas qu’elle ne voulait pas en savoir plus…

Nouveau croisement. Je continuais tout droit. Les immeubles se suivaient et se ressemblaient tous. Et les rues étaient désespérément vides. Aucune aide à espérer d’un quelconque passant. Il fallait que je trouve quelque chose. Vite. Il ne s’arrêterait pas avant de m’avoir rattrapée.
Soudain, alors que je venais de tourner pour la nième fois, je vis un mur s’élever devant moi. Une impasse. Merde. Je fis volte face, espérant pouvoir retourner sur mes pas. Mais il était déjà trop tard. Les bruits de pas ralentirent, et l’homme apparut au coin de la rue. Je reculais, d’un pas, puis de deux, jusqu’à me retrouver adossée au mur.

L’homme s’arrêta à quelques mètres de moi, la main serrée sur son arme. Il ne semblait pas avoir beaucoup plus d’une quarantaine d’années. Des cheveux blonds retombaient sur ses épaules, à peine décoiffés par la course poursuite qui venait d’avoir lieu. Il était vêtu avec goût, même si sa tenue me sembla pour le moins incongrue. Ce n’était pas vraiment ce à quoi on aurait pu s’attendre de la part de quelqu’un qui s’introduisait chez vous avec une arme…

« Vous faites parti des Moqueurs. »

Les mots avaient fusé, avant même que j’eu conscience de les avoir pensés. L’homme esquissa un sourire.

« Il avait raison. Il…hmm…semblerait que vous soyez fort bien informée…Un peu trop peut-être. »

Bon. Sur ce point au moins, j’avais raison. Bizarrement, ça n’avait rien de réconfortant.

« D’autres finiront par me remplacer. Vous ne pourrez pas cacher votre existence indéfiniment. »

Je laissai glisser mon deuxième poignard dans ma main droite. J’aurai dû utiliser celui là tout à l’heure. Quand je n’avais pas vraiment besoin de viser.

« Croyez moi, nous y sommes on ne peut mieux parvenus jusqu’à présent.
- Depuis…combien de temps…? »

Ma main s’était immobilisée.

« Je suis…hmm…navré, mais j’ai bien peur de ne pouvoir répondre à votre...hmm...question.
- Vous pouvez au moins me dire qui vous êtes. Vous avez bien l’intention de tirer non ? Alors qu’est ce que ça change ce que je peux bien apprendre maintenant… »

Je calai aussi fermement que possible le manche du poignard entre ma paume et mon pouce. La lame était assez courte pour être totalement camouflée par ma main. Mais s’il voyait le mouvement…

« Vous n’en croiriez pas un mot.
- Dites toujours… »

Il allait répondre, quand son regard s’arrêta sur ma main.
Je ne prie pas le temps de voir sa réaction pour lui lancer le poignard. Qu’il esquiva beaucoup trop facilement à mon goût. J’espérai néanmoins pouvoir profiter de la diversion pour tenter de le désarmer. Peine perdue. J’avais à peine esquissé trois pas qu’il se mit à pointer son arme vers moi. Par réflexe, je reculai d’un pas, les mains bien visibles. L’homme secoua la tête d’un air désapprobateur.

« Dire que j’étais presque…hmm…disposé à vous répondre… »

La remarque n’attendait bien entendu aucune réponse.

« Bien. Je crois que nous n’avons…hmm…que trop perdu de temps. Qu’en dites-vous ? »

Je dégluti silencieusement. Le cran de sûreté sauta, dans un bruit métallique. Alors je pris pleinement conscience de la situation. Il n’y avait plus d’échappatoire. Quoi que je dises, quoi que je fasse, le coup allait partir, d’une seconde à l’autre. Et, d’où j’étais, je ne pouvais espérer désarmer mon…un frisson glacial couru le long de ma colonne vertébrale...mon assassin.
Je pouvais encore plonger sur le côté, pour esquiver la première balle. Mais nul doute qu’il y en aurait une deuxième. Et une troisième. Jusqu’à ce que…Une indicible terreur m’envahit brusquement. Jusqu’à ce que…Non. C’est pas vrai. Pas maintenant. Je ne pouvais pas mourir maintenant. Et bon sang, pas comme *ça* !!


Dernière édition par Yoko le Mar 7 Juil 2009 - 15:32, édité 2 fois
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Message par Starman Sam 3 Mai 2008 - 20:32

La nuit était tombée sur Central City. Plus exactement, elle suintait des murs, comme si les ténèbres qui cachaient les ruelles étaient plus une émanation de la ville qu’une conséquence de l’heure tardive. Pour être plus clair, c’était le temps typique auquel on avait droit dans les films quand la créature sortait en quête de chair fraîche. Décidément, je deviens parano ces derniers temps. Joe doit avoir raison, ce que je fais est assez stupide.

Plus tôt dans la journée.

« Tu comptes faire QUOI ?
-Crie plus fort, ils t’ont pas entendu, au QG de Central City.
-Tu te rends compte que tous les flics sont à ta poursuite, parce qu’après avoir failli te faire choper deux fois, n’importe qui l’aurait fait.
-J’en suis conscient.
-Alors pourquoi tu veux aller leur parler?
-Parce que j’ai réfléchi, et ce truc est trop gros pour que je m’en occupe tout seul. On ignore combien ils sont et depuis quand ils sont là.
-Exactement, alors qui te dit que les flics sont pas impliqués ? Après tout c’est plus simple de faire accuser arbitrairement quelqu’un quand on a la police dans sa poche. En plus, t’es un fugitif, alors comment espères-tu ne serait-ce qu’approcher un responsable ? Sans compter qu’ils te croiront jamais.
-Sans doute. Mais c’est un risque à courir. Mais je n’ai jamais dit que j’allais débarquer au commissariat la bouche en cœur et déballer ça au premier type venu.
-Comment tu comptes faire, alors ?
-Je vais en parler à cette flic, là, Hugues. Elle est nouvelle à Central, c’est ça ?
-Oui, et ?
- Amnestris est un pays centralisé. Toutes les institutions sont ici. Donc il y’a peu de chance qu’ils se soient embêtés à placer des espions chez les flics de la cambrousse.
- Ca se tient.
- En plus, j’irai la voir chez elle. Il y’a peu de chance qu’elle ait une dizaine de flics pour la surveiller vingt quatre heures sur vingt quatre, non ? Sauf bien sur si c’est un de ces jeux tordus de télé-réalité. Et si elle me crois pas, tant pis.
- Je vois. Tu es du genre têtu, hein ?
- C’est ce que Sohem n’arrête pas de me répéter.
- Sohem ?
- Mon conseiller. Bon, tu peux me trouver son adresse ?
- Mouais. Fais gaffe à toi, hein ?
- Je fais toujours gaffe. Ou presque. »

Je commence à me demander si il n’a pas raison en fin de compte. Je manque de preuves, et l’hypothèse en elle-même paraît invraisemblable. Mais c’est un risque à tenter. Au moins, vu l’heure, mon arrivée risque pas de provoquer l’émotion chez les voisins. Arrivant devant l’immeuble, je me met au niveau du troisième étage. Tiens, sa lumière est allumée ? Constatant que la fenêtre n’est pas fermée à clé, je pénètre dans l’appartement. Bizarre, il n’y a personne. J’inspecte rapidement les lieux, pour trouver un couteau planté dans le canapé. Etrangement, j’ai un mauvais pressentiment tout à coup. Je me dirige vers la porte d’entrée. Ouverte. Bon, généralement, quand on trouve un appart lumière allumée, porte ouverte, et tout laissé en plan, ça veut dire deux choses : soit elle a eu une furieuse envie de sortir faire du shopping plusieurs heures après la fermeture des magasins, soit elle a des ennuis qui ne se résument pas à un fisc particulièrement tenace. Repassant par la fenêtre, je fais le tour des environs, espérant trouver une trace de l’inspecteur. Bon, au moins vu la foule ambiante, je risque pas de la confondre avec quelqu’un d’autre. Ne sachant pas par où elle est partie, je fais des cercles autour de l’immeuble afin de couvrir le maximum de terrain.
« Allez, montres-toi, où est la police quand on a besoin d’elle ? »
Soudain, j’aperçois quelque chose. Deux personnes, l’une (dont le signalement ressemble pas mal à la description de la dite Hugues) étant sous la menace de l’arme de l’autre . Bon, je le connais pas, mais peut être a-t-il un lien avec ce Fly. Sans perdre une seconde, je plonge pour essayer de ramener autre chose qu’une Hugues façon passoire.
« A terre, inspecteur. »
Et, au moment où je la pousse et l’entraîne dans mon sillage, j’entend une détonation, et sens la balle passer à quelques centimètres de mes oreilles. C’est pas passé loin.
« Qu’est-ce que, fait l’agresseur ?
-Ho, ce n’est que moi, le gentil et sympathique Laïro Daar. Notez bien que ce nom ne comporte que trois syllabes. «
Un instant déstabilisé, l’individu reprend vite contenance.
« Hmmm, je n’avais pas d’ordres à ton sujet, mais je vais faire d’une pierre deux coups.
-Tu sais , à ta place j’utiliserai pas ce flingue. »
Faisant peu de cas de ma remarque, il ouvre le feu. Et comme prévu, ses balles s’écrasent sur un mur d’air comprimé. Classique mais efficace.
« Je te l’avais dit.
-Hmmm, alchimie basée sur la compression de l’air. Intéressant.
-Désolé c’est une marque déposée.
-Bien, passons aux, hmmm… choses sérieuses. »
Et il sort de derrière lui…Une harpe ?
« Une harpe ? Tu comptes me pousser au suicide en me jouant l’opéra d’Heiffenbach en trois heures ?
-Tu vas pouvoir admirer mes, mmm… compétences artistiques.
-Navré, mais niveau musique, je n’aime que la trompette et l’ukulélé. »
Bon, j’ai l’air de blaguer, mais je n’ai aucune idée ce qu’il peu faire avec ça. Je signe à l’inspecteur de s’écarter, et je me prépare à prendre mon envol, tandis qu’elle obtempère en silence, sans doute encore choquée d’avoir vu la mort de si prêt. Le type fait une simple note sur son instrument, qui devient de plus en plus forte au fur et à mesure que le temps passe. Je ne vois rien mais, mû par une impression de danger imminente, je m’envole le plus vite possible. Mais malgré ma hauteur, quelque chose me frôle violemment l’épaule, et je perd l’équilibre, tombant au sol, séparé de ma planche. Qu’est-ce que ? Je regarde derrière moi et je vois le mur en miettes.
« Contrôle des ondes sonores, hein ? Pas mal du tout.
-Ce n’était qu’un échauffement. Le concert n’a pas encore , mmm, commencé. »
Il se prépare à jouer encore une fois, suffisamment sur ses gardes pour esquiver une rafale d’air. Sauf qu’il fait la même erreur que la plupart des gens. Il ne regarde pas mon surf. Créant un pont d’air sous lui, je le fait plonger dans sa direction. Il le reçoit de plein fouet mais il n’avait pas assez de vitesse pour faire autre chose que le gêner. Néanmoins, cela suffit à dévier son attaque, et c’est le mur à droite qui s’effondre cette fois. L’homme se relève, visiblement agacé.
« Tu vas me payer ça, jure-t-il, oubliant son tic de langage.
- Heu, je manque de liquide là, alors si tu prend les cartes de crédit. Ou alors je fais le ménage chez toi gratos, chez moi ce sont des choses qui se font. »
Bon, j’ai l’air de faire le mariole, mais je sais pas par où continuer. Une terreur, ce type. Il va falloir que je songe à un moyen de filer avec Hugues, et en vitesse, parce que si je prend une de ces notes tueuses, je suis mal.
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Message par Macros Mer 14 Mai 2008 - 22:01

Hop, un assez long passage, parce que c'était l'heure de faire un peu de développement de personnage... Bon, par contre, je vous laisse toujours vous débrouiller dans vos ennuis respectifs, même si dès mes prochains posts, je me remèt à interagir avec le reste du casting...


L’immeuble était encore plus miteux que nos lieux de rendez vous aux pires moments. L’endroit semblait sur le point de tomber en ruines, et en empruntant l’escalier –l’ascenseur étant bien entendu en panne-, je n’eus de cesse que d’observer le plafond, guettant d’un œil inquiet les éventuels débris risquant de prendre mon crâne pour cible. Finalement, j’atteignis le troisième étage et poussais la porte de l’appartement, qui faillit sortir de ses gonds, avant de pénétrer dans une pièce sombre à peine illuminée par les rayons de soleil filtrant entre les planches qui condamnaient la fenêtre.

Je fronçais les sourcils en constatant qu’il n’y avait que deux personnes. Seuls Shivah et Némésis semblaient présents, mais des autres nulle trace. J’avais pourtant dix bonnes minutes de retard… Enfin, je n’allais pas me plaindre de pouvoir échapper aux récriminations de Dorcas, une fois n’est pas coutume. Mon visage laissa apparaître une moue volontairement ostentatoire, comme je faisais mine de considérer mon environnement délabré.

-Ca va si mal que ça pour que nous en soyons réduit à tenir conseil dans ce genre de taudis ?

Aucun des deux ne sourit. Il faut dire que je n’étais pas tombé sur ceux réputés pour leur sens de l’humour… L’attente risquait d’être longue avec ces deux là comme seuls compagnons.

-Nous n’avons pas pu trouver mieux. Mais ça fera l’affaire.

Je jetais un regard en coin à Némésis, avant de m’asseoir à même le sol dans un soupir, indifférent au nuage de poussière soulevé par ce geste, espérant secrètement l’arrivée incessante d’Erasme ou de Lillith… même Taliesinn ferait l’affaire, mais quelqu’un ayant un minimum de sens de l’humour. Je n’avais rien contre ces deux là, mais ils avaient tendance à se montrer désespérément sérieux et peu loquaces. Je ne pu m’empêcher de lâcher une remarque, autant pour moi-même que mes compagnons.

-La discipline se relâche, dites donc… Je suis dans les derniers, d’habitude.
-Tu es le dernier, comme d’habitude.

Je lançais un regard de travers à Shivah, essayant de déterminer si j’avais là affaire à une tentative d’humour de sa part, ou si il était sérieux. Et je n’arrivais pas à déterminer quelle hypothèse était la plus dérangeante.

-Hum. A moins que les autres aient trouvés le moyen de se rendre invisible, j’ai quelques doutes à ce sujet.

Les yeux sombres de mon interlocuteur me fixèrent, comme à la recherche de quelque chose… Dans la pénombre, son visage était pareil à une ombre.

-Nous ne serons que trois.

Quelque chose dans le ton de sa voix suffit à me mettre en alerte. L’ambiance dans cette salle était différente de tout ce à quoi les conclaves précédents m’avaient habitués. Je me hasardais à lancer l’hypothèse la plus probable, mais je savais d’instinct que je me trompais.

-Le vieux à quelque chose à nous faire faire ?
-Socrates n’est pas au courant de cette rencontre.

Cette fois, il n’y avait plus de doutes possibles, quelque chose n’allait pas. Je remarquais soudain que Némésis s’était déplacée de façon à se mettre entre moi et la porte, et ce détail ne contribua guère à me détendre. Une trahison ? Je déplaçais légèrement la main à laquelle je portais mon anneau, qui était jusque là restée dans ma poche, prêt à la sortir au premier signe hostile, tout en essayant de calculer mes chances. Est-ce que je pouvais me débarrasser de ces deux là assez rapidement ? Shivah remarqua mon léger mouvement, et leva une main apaisante.

-J’espère que nous n’en arriverons pas là.
-Amusant, mais ça ne me rassure pas vraiment. J’ignorais que cette seule possibilité était sur la table.

Je me relevais lentement, évitant tout geste pouvant être interprété comme une menace, mais prêt à réagir à tout instant. Ca faisait très longtemps que je n’avais plus eu l’impression d’être pris au piège, et c’était une sensation très désagréable. Némésis adopta un ton conciliant, dans une tentative de désamorcer la tension.

-Nous voulons te parler, voilà tout. Ecoute nous, et tu pourras prendre ensuite une décision.
-Et si ma décision n’est pas conforme à celle que vous espérez ?

Le silence qui me fut renvoyé était assez éloquent.

-Ok, je vous écoute. Pour l’instant.
-Dis moi… Que penses-tu de la situation actuelle ?

Pas tout à fait le genre d’introduction auquel je me serais attendu.

-J’en pense que Dorcas nous a laissé un beau bordel sur les bras, et que c’est maintenant à nous de réparer les pots ca…
-Je ne parlais pas de ça. Que pense tu de notre… mission ? Que pense tu de ce que nous avons fait depuis la chute d’Heigarts ? Et de ce que nous allons devoir faire ?

Leurs intentions devenaient transparentes… A moins que ce ne soit qu’une mise en scène ? Socrates avait parlé de s’assurer des loyautés du groupe… Est-ce que j’avais affaire à une sorte de test, ou est-ce que Shivah et Némésis remettaient réellement en cause le Plan qui avait été tracé par Socrates ? Je tentais l’approche la moins risquée à court terme.

-Eh bien, c’est vrai que ce n’est pas toujours très ragoûtant, mais le bien commun demande des sacrifices… n’est ce pas ?

Une fois encore, je n’eus que le silence pour toute réponse.

-Nous n’agissons pas dans notre propre intérêt, mais dans celui du plus grand nombre… C’est la base même de notre action…

Ni Shivah, ni Némésis n’ouvrirent la bouche, se contentant de me regarder. Cette attitude… c’était en train de devenir… déplaisant. Je m’efforçais de garder un ton naturel, réprimant la colère sourde qui commençait à monter en moi.

-Si nous réussissons, le monde pourra connaître la… pourra… ARRÊTEZ DE ME REGARDER COMME CA !

Les échos de mon cri retentirent quelques secondes dans la salle avant de finir par s’estomper. Je n’avais pas réussi à le retenir. Leurs regards… il y avait quelque chose dans leurs regards qui me rendait furieux. J’avais cru y déceler quelque chose que j’abhorrais par-dessus tout, que je ne pouvais plus supporter depuis des décennies. La pitié. Shivah se décida finalement à prendre la parole, s’approchant d’un pas de moi.

-Très bien. Dans ce cas, une question simple. Pense-tu ce que tu viens de dire, ou ne fais tu que répéter ?

Je ne pus contenir un rire presque hystérique. Tout paraissait se mélanger dans ma tête, et rien ne semblait avoir réellement d’importance.

-A votre avis ? Ce n’est qu’un ramassis de fumisteries qu’un gamin de maternelle pourrait inventer pour justifier n’importe quoi. Ca fait longtemps que nous n’oeuvrons plus que pour notre intérêt personnel, même si nous faisons tout pour nous convaincre du contraire.

Cette fois, ce fut Némésis qui s’approcha.

-Et pourtant, tu es toujours là. Pourquoi ?

Je la regardais d’un air incrédule. Nul doute que je devais avoir un air de dément en cet instant précis… Mais c’était le cadet de mes préoccupations. J’avais l’impression d’être en train d’émerger d’un long tunnel… même si je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais trouver à l’autre extrémité.

-Pourquoi ? Mais parce que je ne sais pas quoi faire d’autre ! Pendant des années, j’ai tué pour l’armée. Alors, pourquoi ne pas tuer pour le vieux ? Ca paraissait une bonne idée, à l’époque…

Shivah avança d’un nouveau pas. Une part de moi était effarée par ma propre indifférence à ma situation. Est-ce qu’il allait me tuer, maintenant ? Mais il se contenta de s’asseoir, une expression fermée sur le visage, un air presque… résigné.

-… Oui. Oui, c’était une bonne idée, à l’époque. Je le pense toujours. C’est juste qu’il faut savoir s’arrêter.

La tension semblait être retombée. J’avais à présent la certitude que nous allions tous les trois sortir de cette pièce en vie, pour le meilleur ou pour le pire. Je dévisageais Shivah, avant de faire de même pour Némésis.

-… Depuis combien de temps… ?
-… depuis combien de temps nous nous sommes distanciés du Conclave ? Quelques mois, guère plus. Nous avions été réunis dans un but commun, renverser le régime d’Amestris pour le remplacer par quelque chose de… meilleur. Mais maintenant… Nous sommes en train de devenir des parasites. Nous refusons de laisser ce pays construire sa propre destinée, prétextant une sagesse, une expérience et une compréhension supérieure au commun des mortels. Pire, nous prétendons l’étendre au reste du monde. Xing et Aerugo d’abord, ensuite Creta, Drachma, puis toutes les provinces non-alignées… Un monde dirigé par un conseil de l’ombre, dont nul ne connaitrait l’existence. Qui aurait envie de vivre en un tel endroit ?

Je fus saisi d’un nouveau rire incontrôlable.

-Qui, en effet ? Et donc, vous venez me parler de tout ça, à moi ? Plutôt risqué, non ?
-Peut être. Appelons ça une intuition.
-Va pour l’intuition. Et maintenant, quoi ?

Ce fut Shivah qui reprit la parole.

-La voie est claire. Nous avons conscience du problème, c’est à nous de le régler, de façon définitive. Amestris, pas plus qu’un autre pays, n’a plus besoin d’une organisation telle que la notre.
-Et comme je me doute que le vieux ne l’entendrait guère de cette oreille, vous proposez… de le tuer, lui et les autres ? Je secouais la tête, incrédule. Vous êtes dingues.
-Peut être. Mais n’est-ce pas ce que nous avons tous pensés lorsque nous nous sommes dressés contre l’Armée ? Six. Plus que six morts, et tout sera terminé.

Je marquais une hésitation.

-Est-ce… est-ce vraiment nécessaire ? Oh, rien ne me ferait plus plaisir que de clouer le bec de Dorcas une bonne fois pour toute, mais pour les autres…
-Ce ne sera pas une tâche plaisante, mais il faut que quelqu’un l’accomplisse. Métatron comprendrait sans doute notre point de vue, mais il est trop attaché à Socrates pour nous rejoindre. Taliesinn et Dorcas restent persuadés que le chemin actuel est le bon. Lillith se moque totalement de cette histoire, ce qui la rend dangereuse. Et Erasme… est Erasme. Je ne pense pas que quiconque le pleurera.

La « conversation » connut un nouveau blanc. Plus que six morts… mais six personnes qui avaient fait partie de ce que nous avions appris à considérer comme une famille. Cette pensée laissait un goût amer dans la bouche. Etrange… Je pensais que depuis le temps, j’avais passé le stade ou je pourrai avoir des états d’âmes sur ce genre de questions. Plutôt que de m’appesantir sur un thème qui était par trop… troublant à mon goût, je préférais me réfugier sur un terrain nettement plus terre-à-terre.

-Et comment devons nous procéder ? Si on n’y prend pas garde, ce sont nos funérailles que nous sommes en train de préparer…
-J’y avais pensé. Et il se trouve que certaines de nos vieilles méthodes devraient pouvoir servir dans le cas présent. Comment avons-nous fait tomber Heigarts ?

Je restais interdit quelques instants, avant qu’un sourire amusé ne se dessine sur mon visage.

-Sous traiter les tâches, hein ? C’est un bon début.

Déjà, quelques idées commençaient à germer. Comment s’appelait cette fille, déjà… Nomi Mustang ? Elle serait parfaite pour commencer… Enfin, si j’arrivais à retrouver son vrai nom.
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Message par Mélanie Mustang Jeu 15 Mai 2008 - 20:03

Reezembool, milieu de la nuit

-Yumi…
Yumi ne répondit pas à l’appel murmuré de son frère.
-Yumi… S’il te plaît, arrête de me faire la tête. Je supporte pas cette situation. On fait la paix ?
-Seulement si tu acceptes de reconnaître que Laïro est innocent.
Yumi ne se retourna pas pour voir la tête de son frère. Elle l’imaginait assez bien en l’entendant soupirer d’agacement et se retourner dans son lit.
Hatori était réellement agacé par l’entêtement de sa sœur. Il se maudissait de l’avoir aidé à sortir avec cet Aïhou de malheur… Il aurait dû s’en méfier dès le début… Quel idiot…
Yumi aussi souffrait de sa dispute avec son frère, mais il fallait qu’il comprenne. Si seulement elle pouvait lui prouver… Elle savait qu’il lui faudrait une preuve tangible pour convaincre son frère et ses parents… Si seulement elle pouvait trouver quelqu’un qui puisse la croire…
Elle ouvrit soudainement les yeux dans l’obscurité. Mais bien sûr… Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? Lui, au moins, il n’en ferait pas qu’à sa tête. Il écouterait ce qu’elle avait à dire… Il était beaucoup plus posé que son père ou son frère… Il saurait quoi faire…
Oui, c’était décidé, elle écrirait une lettre à son grand-père le lendemain pour lui demander d’aider Laïro…

* * *

Hadzuki était accoudé à sa fenêtre, regardant la lune. Il sentit Shayko se serrer contre lui, glissant ses bras contre son torse, enfouissant son visage dans son cou. Il ferma les yeux pour profiter au mieux de cet agréable contact.
-A quoi tu penses ?
-A Waycoff. Je ne sais pas quoi faire.
-Tu devrais prévenir Vaughler… Il la ferait arrêter…
-Et si jamais elle s’enfuit avant, on ne saura pas où elle se trouvera. Elle pourra être n’importe où. Et si jamais je me trompe…
-Et si tu ne te trompes pas ?
-Je préfère savoir où elle se trouve. Au moins, on pourra la surveiller. Et si jamais elle touche à Yumi ou Hatori… ou à Hideki… Ou même si elle s’en prend à toi, je lui règlerai personnellement son compte.
-Tu ne crois pas que c’est un peu risqué ?
Hadzuki se tourna vers son épouse et prit ses mains dans les siennes en la regardant dans les yeux.
-Chaque décision qu’on va prendre à ce sujet est risquée, Shay.
-Je sais, dit-elle en baissant les yeux. Mais…
-Quoi ?
-Je suis inquiète, c’est tout…
Elle s’écarta légèrement de Hadzuki et celui-ci sentit que quelque chose n’allait pas.
-Shay, je ne provoquerai pas une guerre entre Waycoff et moi si c’est ce qui te fait peur. Et je ne m’occuperai plus non plus de la politique d’Amestris. Promis.
Mais Shayko resta silencieuse, s’asseyant sur le lit. Elle se tordait les mains, se mordant légèrement les lèvres…
-Shay ? Qu’est-ce qu’il y a ?
-Rien…
Hadzuki alla s’accroupir devant elle et prit ses mains, les embrassant avec douceur.
-Shay. Dis moi ce qu’il y a.
Elle sembla hésiter une seconde, puis elle leva les yeux vers lui.
-Je suis en retard…
-En retard ? A propos de quoi ?
-Je… Hadzuki, je… Je crois que je suis enceinte…
-C’est vrai ? s’extasia-t-il. C’est fantastique ! Pourquoi as-tu hésité à m’en parler ?
-J’ai… J’ai peur de ce qui va arriver, Hadzuki. J’ai peur de ce qui va se passer et que tout cela finisse mal. J’avais pensé qu’on pourrait enfin être tranquilles et maintenant…
-Shay…
Hadzuki prit le visage de sa femme dans ses mains et la força doucement à le regarder.
-Moi aussi j’ai peur. Mais tu verras. Tout ira bien. Je ne laisserai pas Waycoff ou sa fille, ni personne d’autre te toucher ou toucher les enfants. Et cet enfant viendra au monde dans un contexte calme. Je te le promets.
Shayko acquiesça silencieusement. Hadzuki s’assit sur le lit près d’elle et la serra doucement contre lui, la berçant calmement, lui caressant les cheveux.
-A ton avis ? Comment on va l’appeler ?
Shayko releva le visage vers Hadzuki et sourit pour la première fois de la soirée. Il déposa un léger baiser sur ses lèvres et s’allongea avec elle pour la réconforter au mieux…
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Message par Lena Mer 4 Juin 2008 - 8:36

Une nouvelle note s’éleva dans le silence de la nuit, suivie encore une fois d’un bruit assourdissant (ça ressemblait assez…à une voiture percutant un mur à pleine vitesse. Pas franchement rassurant.).
D’où j’étais, je ne pouvais pas assister à la scène. Mais j’en entendais suffisamment pour savoir que les deux hommes se battaient désormais avec une arme bien plus puissante qu’un simple revolver. Ils usaient d’alchimie. Et il fallait être stupide, lorsque l’on n’était pas alchimiste soi-même, pour se mêler de ce genre d'affrontement.
J'inspirais profondément avant de me diriger lentement vers l’impasse.
Je devais être stupide. Mais je ne pouvais pas partir et laisser le jeune aïhou se débrouiller avec mon agresseur.

Après quelques secondes, j'arrivai sur les lieux. Le…Moqueur était tourné vers l’émissaire aïhou. Il pinça une corde d’un petit instrument, que je ne pouvais pas vraiment discerner de là où j’étais. Une nouvelle note commença à faire vibrer l'air. C’était une chose de l’entendre, c’en était une autre de le voir. A mesure que le son s’amplifiait, l’air semblait se tordre devant le musicien. Et le « coup » parti, créant comme une vague d’onde en direction du surfeur, qui l’esquiva de justesse.

« Ho pas mal. La prochaine fois tu réussiras peut être à passer à moins d’un mètre.
- La prochaine fois, je ne te raterai pas.
- Ils disent tous ça. »

Je croisais le regard de l'alchimiste volant, une fraction de secondes. J'espérais qu’il pourrait attirer l’attention du Moqueur suffisamment longtemps pour que je puisse récupérer mon poignard.

« Non parce que sérieusement, si c’est tout ce que tu peux faire, va falloir que tu revois ta méthode.
- Nous allons…hmm…voir ça tout de suite. »

Et, joignant le geste à la parole, le musicien joua une nouvelle note. Je n’attendis pas cette fois d’en voir le résultat. Je fondis sur le poignard, que je relançai presque aussitôt. La lame atteignit sa cible au niveau de l’épaule, interrompant la mélodie. Le surfeur profita de la diversion pour envoyer une…rafale de vent sur notre adversaire, qui, déconcentré par sa blessure, ne put l’esquiver et alla s’écraser violemment contre le mur. Il ne se releva pas. Il devait être assommé.

Après une courte hésitation, le jeune aïhou s’approcha de moi, sans atterrir.

« Ça va aller ? »
- Je crois oui. Merci pour votre aide.
- De rien. T’as un endroit où aller ? »
Je secouais la tête.
« Non. Il savait où j’habitais…
- Ouais je sais. Bon je connais peut être un endroit. »
Il me tendit la main. Je dû regarder la planche d’un air méfiant, parce qu’il ne pu s’empêcher d’ajouter.
« Oh y a aucun risque. Et puis c’est pas très loin. »
Je me contentais de hocher la tête, avant de monter sur le surf.

Tandis que nous survolions les immeubles, j’essayais de remettre un peu d’ordre dans les événements de la soirée. Une question, surtout, s’imposait. Qu’allais-je bien pouvoir faire maintenant ? Retourner au bureau et m’occuper de cette affaire comme si de rien n’était était totalement exclu. S’ils étaient allés jusqu’à envoyer quelqu’un chez moi pour me…tuer (même après coup, ça restait quand même difficile à intégrer), nul doute qu’ils recommenceraient.
Une nouvelle pensée m’effleura l’esprit tandis que la planche commençait à perdre de l’altitude.
Comment avaient-ils su que j’enquêtais sur eux ? « Vous êtes bien informée ». Les seuls à le savoir étaient ce Wells, cette journaliste, et Vaughler évidemment.
Je pouvais me tromper, mais il me semblait assez peu vraisemblable que Wells soit allé se confier à ceux qui l’avaient employé. De même, je doutais que cette journaliste ait attendu que j’ai le dos tourné pour appeler cette…organisation. Et puis il avait dit qu'« Il avait raison » de dire que j’étais bien informée. De qui parlait-il ? Vaughler ? Non…je ne l’appréciais guère, mais soyons honnête, il n’avait pas l’air d’être du genre à tremper dans ce genre d’affaire.
Alors qui ?

Pendant que je tentais en vain de répondre à cette question, nous atterrîmes en douceur, à quelques mètres à peine d’un vieil immeuble. Je décidai de remettre ma réflexion à plus tard. L’aïhou se dirigea vers l’entrée. Je lui emboîtai le pas.

« Loin de moi l’idée de te…de vous le reprocher mais…qu’est ce que vous faisiez dans le coin à cette heure là ?
- Tu peux laisser tomber le vouvoiement. Et j’étais venue te parler. »
Je haussais les sourcils. Ce n’était certainement pas le genre de réponse à laquelle je m’attendais.
« Me parler ?
- Ouais. Mais on ferait peut être mieux de rentrer d’abord. »
Je restai pensive quelques secondes.
« Sans doute oui… »
Cette situation avait quelque chose de…bizarre. Il était recherché par la police. Et il se trouvait en ce moment même à deux pas de moi. J’aurai dû être en train d’appeler des renforts. Ou du moins d’envisager de le faire à la première occasion. Mais je savais déjà que je ne le ferais pas. Je risquais gros sur ce coup là, mais après tout quelle importance ? Au point où j’en étais de toute façon…
Et puis ce n’était pas comme si j’étais persuadée qu’il était réellement l’assassin d’Hawkeye. Je commençais déjà à avoir de sérieux doute quant à sa culpabilité avant, mais alors là…Il venait de me sauver la vie. Ce n’était pas une attitude de coupable ça.

Nous prîmes l’escalier, l’appartement se trouvait au deuxième étage. J’y entrai à sa suite. Il s’assit sur le canapé. Je restai debout, balayant la pièce du regard. Nous étions dans ce qui avait probablement dû faire office de salle de séjour. Le canapé (une antiquité, qui avait dû être d’un très beau vert à une époque) avoisinait une table et quelques chaises. Un meuble trônait à l’autre bout de la pièce, soutenant péniblement une vieille télévision.

« T’as le droit de t’asseoir hein. »

Après un instant d’hésitation, j’attrapai la chaise la plus proche.

« Vous…tu voulais me parler . »
- Ouais. »
Il laissa passer quelques secondes, cherchant visiblement ses mots.
« Bon je sais que les apparences sont contre moi, à propos de cette affaire Hawkeye…
- Peut être pas tant que ça…
- Ha ?
- J’ai des raisons de penser que tu n’as rien à voir là dedans. Mais continue.
- Ok. L’autre jour un militaire est venu me voir, pour me dire que l’armée pensait que j’étais innocent. Mais que je devais continuer à me cacher parce que la police croyait toujours que j’étais coupable.
- Je veux bien qu’il y ait quelques différents entre la police et l’armée, mais à ce point…
- Ouais, c’est ce que je me suis dit. Et puis il a commencé à m’orienter vers une piste, pour que je les aide à coincer le vrai tueur. Sauf que la piste était fausse. C'est à ce moment là que j'ai vraiment commencé à avoir des doutes...Du coup, j’ai commencé à chercher quelques infos de mon côté.
- Et tu as trouvé quelque chose ?
- J’ai mis la main sur le dossier de ce type.
- L’intrusion dans la bibliothèque…et alors ?
- Alors je suis à peu près sûr que son dossier a été monté de toute pièce. »
Je dû avoir l’air sceptique pendant quelques secondes. Il poursuivit.
« Aucun événement notable _et ce type est censé être colonel_, toutes les informations étaient vagues, inconsistantes…
- Hmm il faut avouer…ça combiné au reste…
- Voilà. Donc ce type a probablement infiltré l'armée, il devait sûrement y avoir un soutient quelconque d'ailleurs. Et il s'intéresse de trop près à l'affaire Hawkeye pour ne pas y être impliqué.
- Ça paraît logique. Il s’appelle comment ?
- Jason Fly. »
Il me semblait avoir déjà entendu ce nom quelque part…
« Et il ressemblait à quoi ?
- Euh…plutôt grand. Cheveux châtains. Ho et il arrêtait pas de sourire, ça en devenait presque énervant. »
Ouais. Des centaines de personnes pouvaient correspondre à cette descri…une impression de déjà vu m’assaillit soudain.
« C’est un alchimiste ?
- Pas à ma connaissance. »
Ce qui en soit ne voulait pas dire grand-chose. Mais le fait que quelqu’un soit infiltré dans l’armée pouvait expliquer bien des choses. Comment ils avaient su que je faisais des recherches sur eux par exemple…après tout, toutes mes démarches de ces derniers jours étaient consignées dans mon rapport. Auquel la plupart des gradés,de la police et de l'armée pouvaient avoir accès. Et pour quelqu’un qui savait ce qu’il cherchait, il ne devait pas être trop difficile de comprendre ce que j’étais en train de faire.

« Tout concorde…
- Pardon ? »

J’hésitais un instant. Mais après tout, au point où j’en étais, j’imagine que je ne risquais pas grand-chose à lui dire ce que je savais.

« Je pense…non je sais qu’il existe une organisation, depuis pas mal d’années déjà, et qui a largement infiltré les bas-fonds de Central, et probablement l’armée.
Elle serait impliquée dans la chute d’Heigarts…et dans le meurtre d’Hawkeye vraisemblablement.
- Et le type là, tout à l’heure…
- Il en faisait parti. Il a eu la gentillesse de me le confirmer avant de me tirer dessus.
- Ok. Bon a priori donc, ce serait aussi eux qui ont essayé de me coller le meurtre d'Hawkeye sur le dos.
- Ça se tient.
- Alors ça en fait au moins deux de connus.
- Qui serait le deuxième ? Fly ?
- Je pense ouais.
- Il pourrait aussi juste…travailler pour eux.
- Possible. »
Je n’y croyais guère pourtant. Il y avait là quelques concordances trop troublantes pour être ignorées.
« On fait quoi maintenant ?
- On ?
- Je vais pas attendre les bras croisés que ça se passe. »
En temps normal, j’aurais probablement refusé net. Sauf que là…et bien nous n’étions pas en temps normal. Un peu d’aide serait certainement la bienvenue.
Je jetai un coup d’œil à ma montre. Il était minuit passé de quelques minutes.
« Là tout de suite, je crois qu’on ne peut pas faire grand-chose. »
Il acquiesça.
« Et demain ? »
Je réfléchis quelques instants. Hadzuki Mustang savait quelque chose sur cette organisation, j’en avais acquis la certitude quelques jours plus tôt. Et il était assez vraisemblable que son père soit également dans la confidence. Dans ce cas, autant commencer par le plus proche, nous pouvions toujours aller faire un tour du côté de Resembool par la suite.
« On pourrait commencer par aller parler aux Mustang. Roy doit encore être en ville. Il pourra peut être nous aider… »
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Message par Mélanie Mustang Mer 4 Juin 2008 - 9:02

Le matin venait de se lever. Roy avec lui. Il était assis dans sa chambre d’hôtel et regardait par la fenêtre se demandant ce qu’il pouvait bien faire désormais... Tout ce qui se passait lui échappait. Il n’y voyait plus rien. Trop de choses arrivaient d’un coup et il y avait trop de responsables possibles dans cette affaire. Il se demandait même si ça valait la peine de rester à Central…
Soudain, il fut sorti de ses pensées par des coups frappés à sa porte. Il se leva et alla ouvrir. Il eut la surprise de découvrir Maelys se tenant sur le pas de la porte, accompagnée de quelqu’un dont il ne distinguait pas les traits, cachés par une casquette.
-Roy, bonjour. Nous pouvons entrer ?
La jeune femme avait l’air quelque peu gênée, mais sûre d’elle en même temps. Roy acquiesça et laissa entrer les deux personnes, remarquant que la peau du jeune homme était mâte. Il ne put empêcher un léger sourire d’étirer ses lèvres. Il ferma la porte et se tourna vers les arrivants.
-Pourquoi souriez-vous ? s’étonna Maelys sur la défensive.
-Parce que je suis content de voir que Laïro va bien.
Le jeune garçon souleva légèrement sa casquette pour regarder Roy dans les yeux, un sourire moqueur aux lèvres.
-Bien joué ! Vous êtes devin ?
-Je crois que j’aurais aimé l’être… soupira Roy. Je vous en prie, asseyez-vous sur le lit.
Roy prit place sur une chaise pendant que Maelys et Laïro s’asseyaient sur le lit.
-En quoi puis-je vous aider ?
-Je ne vais pas tourner autour du pot, Roy, dit Maelys. Nous sommes au courant que vous, votre fils et la démocratie qui a été installée par Hadzuki a un lien direct avec les Moqueurs.
Roy ne put s’empêcher de hausser les sourcils de surprise. Ils savaient ? Mais…
Il tenta de reprendre contenance.
-Qu’est-ce qui vous fait dire ça ?
-Nous avons chacun fait des recherches de notre côté et nous en sommes venus à la même conclusion en recoupant nos informations. D’autant plus qu’il semblerait que ce groupe soit toujours en activités et… probablement lié aux évènements actuels.
-Et si je vous dis que vous vous trompez ?
-On ne vous croira pas, dit Laïro. Inutile d’essayer de nous bluffer.
Roy ferma les yeux et respira profondément.
-Vous ne devriez pas chercher plus avant dans cette voie, Maelys. Ni vous Laïro. C’est extrêmement dangereux. Vous n’avez pas idée de ce que ces hommes sont capables de faire.
-Le grand héros d’Amestris a peur d’eux ? railla Laïro.
-Oui, dit Roy, faisant taire par la même occasion le jeune homme. Oui, j’ai peur d’eux. J’ai peur de ce qu’ils sont capables de faire à ceux qui me sont proches. Et je serais stupide dans le cas contraire.
-Nous ne pouvons pas reculer, Roy. C’est trop tard.
-Pas tant qu’ils ne savent pas que vous êtes sur leurs traces…
-Ils sont déjà au courant.
-Comment ça ?
-Disons qu’ils m’ont gentiment prévenue de me mêler de mes affaires… dit Maelys sur un ton des plus détachés.
-Et que l’un d’eux m’a contacté également, dit Laïro sur le même ton, mais peut-être pas pour me tuer.
-A quoi ressemblent-ils ?
-Eh bien pour celui qui est venu me voir hier soir, je dirais assez propre sur lui, on pourrait facilement le prendre pour un des derniers nobles qui peuvent exister et il se battait avec une harpe.
-Hum… Et vous Laïro ?
-Je dirais la trentaine, il dit faire partie de l’armée et il a toujours un sourire assez énervant accroché au visage.
Roy soupira.
-Vous les connaissez, n’est-ce pas ? demanda Laïro.
-Oui. Pour le premier, je n’ai aucun doute, il s’agit de celui qui se fait appeler Taliessin. Quant au second, je pense ne pas me tromper en disant qu’il s’agit de Macros, alias Mark Shelley de son vrai nom.
-Il m’a dit s’appeler Fly…
-S’agit-il bien du même homme qui était à la réception de Central et avec qui je me suis éloigné pour discuter quand je suis arrivé ?
Laïro sembla réfléchir un moment.
-Oui, c’est lui.
-Roy. Nous avons besoin de savoir ce qu’il s’est passé exactement entre vous et ce groupe, dit Maelys.
-Bien… J’espère que vous n’êtes pas pressés. Parce que tout remonte à la guerre d’Ishbal. Lorsque je suis rentré de la région d’Ishbal après l’extermination, j’ai pris la décision de tout faire pour devenir Généralissime. Après la mort de Bradley, je me suis isolé quelques temps avec mon épouse pour pouvoir vivre une vraie vie, laissant de côté l’armée. Quand j’ai vu que le gouvernement ne bougeait pas et que les tensions aux frontières risquaient d’éclater à tout moment, je suis retourné à Central pour reprendre les choses en main. Lorsque je suis revenu, j’ai été contacté par Macros, un alchimiste qui avait participé à la campagne d’Ishbal. Il a tout de suite compris pourquoi j’étais revenu et il m’a assuré que j’aurais les soutiens nécessaires le moment venu. Ce qui n’a pas manqué étant donné que quelques années plus tard, je devenais Généralissime. A cette époque, Macros et son groupe n’étaient pas réellement très actifs. J’avais déjà le soutien du peuple qui voulait que les choses bougent. Ils n’ont pas eu grand chose à faire pour me faire élire. Ils se contentaient encore d’observer en mettant leurs pions en place sur l’échiquier…
-Je suppose que vous étiez une pièce maîtresse, railla Laïro.
-En effet. J’étais l’un des pions les plus importants puisque j’étais à la tête d’Amestris, mais toujours remplaçable.
-Quel est le but de cette organisation ?
-D’après ce que j’en ai compris, ils avaient la volonté de donner à Amestris un régime démocratique et d’éviter qu’il y ait de nouvelles guerres.
-De vrais philanthropes ces types.
-Après quelques années, j’ai été mis sur la touche par mes généraux qui ont tenté de me tuer. J’ai été empoisonné pendant un dîner et j’ai eu un accident de voiture. J’ai perdu le contrôle de mon corps, comme si j’avais une crise cardiaque et le véhicule a quitté la route et a fini au bas d’une falaise…
-A propos de cet accident, commença Laïro, la thèse officielle est bien qu’un alchimiste avait mis une chimère à votre place, c’est ça ?
-Oui, et ? demanda Roy.
-Oh, rien… C’est tout à fait normal… Après tout, j’ai toujours une chimère sous la main moi aussi. C’est vrai, on ne sait jamais sur quoi on va tomber…
-Oui… L’homme que j’avais présenté à la presse lors de ma réapparition n’est pas celui qui m’a retrouvé. Celui que tout le monde a vu ce jour-là était mon maître en alchimie.
-Où est-il aujourd’hui ? demanda Maelys.
-Il est mort il y a un an… De vieillesse, dans son lit. Il s’est endormi tranquillement. Sa mort n’a rien de louche.
-Et donc, l’alchimiste à la chimère, c’était qui ?
-L’un des camarades de Macros. Un dénommé Erasme qui, si j’ai bien compris, avait quelques doutes sur mon état de santé probable après mon dîner chez mes généraux. Il a trouvé ma voiture avant qu’il ne soit trop tard et m’en a sorti avec l’aide de quelqu’un…
-Et cette chimère ?
-C’était le pauvre homme qui a aidé Erasme à me sortir de la voiture… D’après ce que je sais, Erasme a réalisé quelques modifications morphologiques pour qu’il n’y ait pas de doutes.
-Mais il y a dû y avoir des tests ADN, non ? demanda Maelys.
-Ils ont été truqués pour que tout le monde pense que j’étais réellement mort. Macros et son groupe m’ont soigné et gardé en vie. J’étais dans un sal état comme vous pouvez l’imaginer. Grâce à eux j’ai pu continuer de vivre. Mais j’ai dû me faire passer pour mort et je ne sortais pas beaucoup des sous-sols de Central. Plusieurs années ont ensuite passé. Mon épouse est décédée peu après ma disparition. Et j’ai perdu de vue Hadzuki. Je ne savais pas du tout où il pouvait être. Plus tard j’ai découvert qu’il était aller vivre chez mon Maître en alchimie. Et quand il a eu une vingtaine d’années il s’est retrouvé mêlé à l’affaire Karaj Miner. C’est là que Hadzuki a rencontré Macros pour la première fois et qu’il s’est engagé dans l’armée. Il s’est retrouvé face à un fou qui voulait conquérir Amestris avec des alchimistes génétiquement modifiés pour se servir de l’alchimie sans cercles. Ce type s’appelait Alexander Griffith. Hadzuki, accompagné par plusieurs personnes, dont Macros et Léon Waycoff, est parvenu a empêcher Griffith de réaliser ses projets. Après cela, Macros s’est éloigné de lui et Hadzuki a démissionné et a commencé à vivre sa vie avec Shayko. Ils ont eu Yumi et Hatori peu après leur mariage.
Roy fit une légère pause.
-Environ cinq ans après l’affaire Karaj Miner, Waycoff a repris contact avec Hadzuki et lui a demandé son aide, en prétendant qu’il soupçonnait Heigarts de faire des choses pas très nettes et notamment d’avoir une implication dans ma propre mort. Il avait besoin de quelqu’un infiltré qui puisse être dans les bonnes grâces de Heigarts. Après la demande de Waycoff, Hadzuki hésitait, mais il a reçu un appel qui l’a fait changer d’avis de la part d’un général de brigade qui s’intéressait à l’affaire Karaj Miner d’un peu trop près. Hadzuki est donc retourné à Central avec sa femme et ses enfants et a retrouvé son poste sans problème. C’est à cette époque que Hadzuki s’est rendu compte que Waycoff n’était pas digne de confiance. Il s’est retrouvé face à lui, face à la sœur de Alexander Griffith, face à Heigarts qui faisait passer les alchimistes pour des monstres… et également face à votre père Laïro.
-Il…
-Je ne peux pas juger de ce qui s’est passé à cette époque, dit sévèrement Roy pour couper court à toute protestation du jeune Aïhou. Je ne me suis jamais retrouvé face à votre père. Et j’avoue que Hadzuki est parfois trop extrême dans ses jugements. Mais je sais aussi qu’il a très à cœur de protéger sa famille, et encore plus depuis cet épisode de sa vie. Il y a eu des combats, une révolution… Et cette révolution était menée par le groupe duquel Macros fait partie, afin de détrôner Heigarts. Puis, à sa mort, Hadzuki a pu devenir Généralissime et créer une démocratie. Après cela, il a donné sa démission du poste de Généralissime et est retourné chez lui. Je suis… revenu à la vie à ce moment là.
-Donc ce groupe voulait en gros instaurer la paix dans la région d’Amestris si je comprends bien, dit Maelys.
-C’est ça. C’était leur but premier. Aujourd’hui, ils sont censés s’assurer dans l’ombre que la démocratie a des chances de tenir.
-Et donc Ellroy est tenu par eux, je suppose ? dit Laïro.
-Je ne pense pas me tromper en disant que ce sont même eux qui se sont débrouillés pour le placer à la présidence d’Amestris, dit Roy. Il a toujours eu les mêmes points de vue que Hadzuki concernant ce que devait être une démocratie… Macros et les autres se servent de ça.
-Et ce Macros, c’est le chef de l’organisation ? demanda Maelys.
-Non. Ils sont environ une dizaine… Et ils œuvres depuis des dizaines d’années dans l’ombre.
-Mais comment peuvent-ils faire ça depuis si longtemps ? Ca veut dire qu’ils auraient au moins votre âge… Mais ce Macros, il semblait jeune… Et vous dites qu’il était déjà présent à la Guerre d’Ishbal.
-Ils sont tous en possession d’un moyen de vivre indéfiniment…
-Vous rigolez ?
-Pas du tout. C’est malheureusement ce qui les rend si puissant malgré qu’ils restent dans l’ombre… Et si effrayant. Ces hommes… n’éprouvent aucun remord vis-à-vis de ce qu’ils doivent faire. Ils ont laissé des milliers de vies être sacrifiées alors qu’ils auraient pu intervenir, tout simplement pour mener à bien leur plan. Pour eux, nous ne sommes que des moucherons qu’ils pourront écraser quand bon leur semblera. S’il existe un moyen de les vaincre… je ne le connais pas.
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Message par Starman Mer 4 Juin 2008 - 9:31

Un moyen de vivre indéfiniment. L’idée me fait froid dans le dos , et de très mauvais souvenirs commencent à refaire surface, celle d’une créature rougeoyante tenant mon père entre ses mains.
« Vous voulez parler de la Pierre Philosophale, je présume, dis-je.
-En effet, répond-t-il. C’est pourquoi vous ne devez pas vous mêler de leurs affaires, quelles qu’elles soient. S’ils estiment que vous constituez une menace, ils vous élimineront, purement et simplement.
-Oui j’ai déjà entendu ce disque. Donc, si je résume, vous êtes en train de dire que des types possédant la Pierre Philosophale , c’est à dire étant de fait responsables de la mort de milliers de personnes chacun, dirigent ce pays depuis environ un dizaine d’années et « s’assurent dans l’ombre que la démocratie a des chances de tenir. ». Ce qui revient à dire qu’ils manipulent chaque événement soi disant « démocratique » de ce foutu pays.
-Comment ça, des milliers de morts, demande Maelys Hugues.
-La Pierre Philosophale est composée d’âmes humaines.
-Quoi ?
-Pas très ragoûtant je l’accorde.
-J’ignorais que les Aïhous avaient une telle connaissance de la Pierre, dit Roy. A Amnestris, rares sont les alchimistes à être au courant.
-Vous seriez surpris de ce que je connais.
-Si vous connaissez tant de choses, alors vous savez pourquoi ils sont si dangereux. C’est pour ça que je vous dis de laisser tomber.
-Oui, oui, j’ai compris. Simplement, c’est un conseil qu’on ne peut pas suivre.
-Parce Qu’ils ont agressés Hugues ?
-Parce qu’ils vous prennent pour des cons depuis trop longtemps. A ton avis, « Généralissime », pourquoi je m’intéresse à eux alors qu’après tout, je m’en fiche, ce n’est pas mon pays, et puis je n’ai pas que ça à faire vu que je dois vaguement prouver mon innocence ?
-Où voulez-vous en venir ?
-Je veux en venir que c’est eux qui sont derrière cette histoire de « deuxième tueur », et qui ont tués Hawkeye et Mc…Mcmachin.
- Mais pourquoi ?
-Mmmm, laisse-moi réfléchir. Parce qu’ils en savaient trop ? Quand à Mcbidule, j’avais vaguement cru comprendre que vous l’aviez engagé pour retrouver cet assassin. Tiens, en vola un bon motif. Bien entendu, ce sont aussi eux qui sont à l’origine de mon accusation. Et ils m’ont aussi recueilli parce que tant que je suis en cavale, on peut toujours m’accuser. Votre Macros, en se faisant passer pour un membre des services secrets, à veillé à ce que surtout je ne manque de rien. »
Roy Mustang semble interdit, pris au dépourvu,mais pas aussi surpris que je le pensais. Je profite de son attention redoublée pour continuer.
« Alors, en ce qui me concerne, je ne peux pas ne pas m’en mêler. Le seul moyen que j’ai de pouvoir enfin sortir au grand jour et reprendre ma vie normale, c’est de prouver l’existence de ces types, et de m’en débarrasser.
-En plus, reprend Maelys Hugues, je travaille à la police. Je mène des enquêtes pour trouver la vérité. Et je ne peux pas simplement regarder ailleurs alors qu’un innocent est accusé à tort, serait-ce par une organisation obscure à la puissance hors du commun. Alors il n’est pas question que je me défile.
-Très touché, inspecteur. De plus, elle ne peux pas faire marche arrière non plus, parce que l’un d’entre eux a décidé de se débarrasser de cette gêneuse, et que si je n’avait pas été là, il y serait arrivé .Sans compter qu’on a failli être deux à y passer ce jour-là »
Je garde le silence, tandis que d’anciens souvenirs continuent de revenir en boucle. Les chassant de nouveau de ma mémoire, je respire un grand coup et reprend.
« Alors, vous avez trois choix : soit vous nous dénoncez à vos copains amateurs de géologie, soit vous oubliez que nous avons eu cette conversation, soit vous nous aidez à prouver l’existence de ce groupe qui n’a de toute façon plus aucune légitimité depuis qu’Amnestris est devenu un régime démocratique (quoique je ne soit plus si sur que ce soit l’appellation adéquate au vu de ce que j’ai entendu aujourd’hui) et qui a liquidé votre adjointe préférée et votre indic fétiche, et qui pourrait tout à fait si cette affaire se précise, décider purement et simplement de tuer tout le monde pour être tranquille. A vous de voir, Généralissime. »
Mustang ne répond rien au début, semblant faire le pour et le contre dans sa tête. Puis, il regarde Hugues avant d’ajouter :
« C’est aussi votre avis, Maelys ?
-Et bien, je ne l’aurai sans doute pas formulé de cette façon si énervée dans ma voix, mais je suis d’accord avec ce qu’il a dit .
-Tu verras, Hugues, quand toi aussi tu sera poursuivie par la police de tout un pays et appris que tu es un bouc émissaire, tu te rendras compte que ça énerve vaguement sur le long terme.
-Bien. Je vais vous aider. Je ne peux pas tolérer qu’ils aient assassinés Riza.
-Riza , demandais-je.
-Hawkeye, m’explique Hugues.
-Ha ok.
-Et puis, vous avez peut être raison : il est sans doute temps qu’Amnestris en tant que démocratie vole de ses propres ailes.
-Bien, répliquais-je, comme on dit chez nous : bienvenue au club, Généralissime. Vous verrez, au début, vous avez l’impression que tout le monde veut votre mort, mais on s’y fait.
-Bien. Et ne m’appelle pas Généralissime, Laïro. Ca fait un moment que je ne le suis plus.
-Comme tu veux, Royinou. »
Il me regarde avec des yeux ronds(si l’on veut), avant de marmonner :
« Finalement, je crois que je préfère encore qu’on m’appelle généralissime.
-On finit par s’y habituer aussi vous verrez, le console Hugues. Enfin je crois. »
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Message par Mélanie Mustang Jeu 26 Juin 2008 - 19:47

Central

-Bien, commença Maelys, est-ce que quelqu’un a un plan pour savoir ce qu’on doit faire pour commencer ?
Roy regarda Laïro qui le regarda également, puis tous les deux regardèrent Maelys.
-Je pense que la priorité pour le moment…
Mais Roy ne put aller plus loin car on frappa à sa porte. Aussitôt, tous les trois se crispèrent.
-Qui est là ? demanda Roy en préparant ses gants.
-C’est le courrier, monsieur. Il y a une lettre pour vous.
-J’arrive, le temps de me mettre quelque chose sur le dos.
Roy aida Maelys et Laïro a se cacher du mieux qu’ils pouvaient dans la salle de bain et alla ouvrir. Un jeune garçon d’étage se tenait devant la porte, souriant légèrement.
-Tenez, monsieur.
-Merci. Tiens, prend ça, c’est pour toi.
Roy tendit au garçon un billet de dix, ce qui eut pour effet immédiat d’agrandir son sourire.
-Merci, monsieur !
Le garçon repartit, rangeant joyeusement son billet et Roy referma la porte. Il alla chercher Laïro et Maelys pour les prévenir que la voie était libre.
-Il apportait vraiment le courrier alors, c’est rassurant, dit Laïro en souriant. Si ce n’est pas indiscret c’est de qui ?
-De Yumi, dit Roy en souriant avant d’ouvrir l’enveloppe.
Laïro sembla devenir un peu plus sérieux, les sourcils légèrement froncés. Roy parcourut rapidement la lettre et se rassit en soupirant.
-Elle va bien ? demanda Laïro.
-Oui… Elle se fait du soucis pour vous, Laïro. Elle est persuadée que vous êtes innocent et me demande de faire quelque chose pour vous aider. Hatori est toujours sûr que vous vous êtes servi d’elle pour approcher ma famille et Hadzuki est toujours préoccupé par ce tueur qui se trouve à Rezembool…
-Un tueur à Rezembool ? Comment ça ? demanda Laïro.
-La personne qui a tué nombre d’amis des Mustang se trouve désormais dans la même ville qu’eux, expliqua Maelys. Elle a laissé plusieurs fois des messages chez eux, sans se faire prendre. Apparemment, celui qui a commis tous ces meutres jusque là a l’intention de s’en prendre aux Mustang.
-Alors, vous jouez sur deux fronts ? Pas évident… Il ne manquerait plus que ce tueur et les mecs de la kermesse s’allient pour refroidir la petite famille…
-C’est une possibilité à laquelle il nous faut penser, confirma Roy. Mais pour le moment, d’après ce qui s’est passé, il semblerait que ce tueur ait d’abord envie de jouer un peu… Il veut les pousser jusqu’au gouffre avant de les tuer…
Ce fut le silence pendant un moment.
-Bon, qu’est-ce qu’on fait alors ? demanda Maelys.
-La première chose à faire, c’est d’appeler Hadzuki…
-Vous croyez qu’il pourra nous aider ?
-Je veux l’appeler pour lui expliquer ce que vous venez tous les deux de m’apprendre. Hadzuki sera bien obligé de reconnaître que tu es innocent… Et puis… Aujourd’hui c’est samedi… Yumi n’a pas cours, tu pourras lui parler au téléphone. Elle en sera ravie.
Roy sortit son portable et composa le numéro de Hadzuki. Il y eut deux sonneries, puis la voix de Shayko parla.
-Oui ?
-Shayko, c’est Roy à l’appareil.
-Roy ! Ca fait plaisir de vous entendre… Comment allez-vous ?
-Bien. Et vous, ça va ? Pas de nouvelles du tueur ?
-Non… Je vous passe Hadzuki… Hadzuki, c’est ton père !
Il y eut quelques secondes de flottement…
-Papa ?
-Oui. Ca va Hadzuki ?
-Oui… Et toi ? Des nouvelles ?
-Oui… Beaucoup… Mais je veux que tu m’écoutes jusqu’au bout et que tu ne m’interrompes pas. Compris ?
-Oui…
-Ils sont à nouveau dans le jeu. Macros et les autres.
-Tu plaisantes ?
-Non. Hadzuki écoute moi. Je suis certain qu’ils sont derrière le meurtre de Riza et de MacAlistaire. Ils sont derrière l’accusation de Laïro. Et ils en ont après lui et Maelys.
-Maelys… Hugues ? L’inspecteur ?
-Oui. Laïro et elle ont découvert leur existence… De manière plus ou moins fortuite… Macros est très impliqué dans l’affaire.
-Tu veux dire que c’est lui qui…
-Non, je ne pense pas. Je ne pense pas que ce soit lui qui ait tué Riza. Mais j’ai de bonnes raisons de croire qu’il doit protéger Laïro sur ordre du Conseil… Le protéger jusqu’à ce qu’il faille le tuer… Et nous savons tous les deux que Laïro n’est pour rien dans l’affaire du tueur qui s’acharne contre nous.
-Papa… Son père…
-Je sais… Mais il n’est pas son père, Hadzuki. Il ne travaille pas pour lui. Fais-moi confiance, j’en suis certain.
Roy pouvait presque sentir les doutes de son fils peser sur lui. Il savait ce qu’il ressentait. La volonté de protéger sa famille pesait lourd sur ses épaules et il avait du mal à faire confiance à quelqu’un lié à ses souffrances passées. Mais en même temps, il devait regretter de ne pas croire sa fille et de porter un mauvais jugement sur quelqu’un…
-Bien… Si tu es sûr de toi… Mais méfie-toi quand même, papa.
-Ne t’en fais pas pour moi. Des nouvelles du tueur, de ton côté ?
-Non… Rien d’autre pour le moment… Je devrais en être content, mais ça ne me rassure pas… Je me demande ce que ça sera la prochaine fois…
-Oui… Je comprends… Bon, je te rappellerai plus tard… Est-ce que tu peux me passer Yumi un instant, s’il te plait ?
-Heu… Oui… Je vais la chercher…
Après un moment, la voix de Yumi se fit entendre.
-Allô, grand-père ?
Roy passa le téléphone à Laïro en souriant.
-Yumi ? demanda Laïro en prenant la téléphone…

Rezembool

Yumi étouffa une exclamation de surprise en entendant la voix de Laïro. Son cœur se mit à battre incroyablement vite. Heureusement que son père avait quitté le bureau pour la laisser parler à son grand-père.
-Laïro… C’est vraiment toi ?
-Oui… Comment vas-tu ?
-Ca va… Ca pourrait aller mieux, mais ça va… Il pourrait y avoir pire…
-Oh oui… Tu pourrais être pourchassée par deux tueurs en série au lieu d’un…
Yumi ne put retenir un petit rire.
-Oui… Et toi ? Ca va ? Tu es avec grand-père ?
-Oui… Je suis avec grand-papa Royinou… Il est plus sympa que le soir du bal, c’est déjà ça…
-Sois prudent surtout… J’ai peur, Laïro…
-Ne t’en fais pas pour moi. Je ne me laisserai pas prendre facilement.
-Oui…
Yumi avait le cœur serré… Elle aurait voulu pouvoir le voir… Lui parler en face… Voir son sourire rieur…
-Ne t’en fais pas, répéta Laïro. Je viendrai bientôt te voir… Dès que je peux. Je te le promets…
-Tu risques de te faire prendre… On est surveillé vingt quatre heures sur vingt quatre… Surtout depuis notre dernière escapade à Central…
-Ne t’inquiète pas de ça… Quand je voudrai venir, je le ferai discrètement… Et personne ne saura que je suis venu. Tu peux me croire… En attendant, fait attention à toi… Ne prend pas de risques inconsidérés et ne sors jamais seule… C’est trop risqué…
-Tu peux parler…
-Oui, mais moi je suis invincible… Allez, je te laisse… Je te passe ton grand-père…
-Bonjour, Yumi.
-Merci, grand-père…
-Ne me remercie pas… Bon, j’ai beaucoup de choses à faire… Je rappellerai plus tard, d’accord. Fais attention à toi, ma puce.
-Reviens vite, grand-père…
-Promis.
Yumi entendit son grand-père raccrocher. Lorsqu’elle retourna dans le salon, tout le monde y était assis.
-Bien. Il faut qu’on parle, soupira Hadzuki…

Central

Roy raccrocha.
-Bien. Maintenant que Hadzuki est prévenu, dit-il, je pense que notre priorité sera de protéger votre mère, Laïro. Elle risque d’être l’une des cibles des immortels…
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Message par Starman Dim 6 Juil 2008 - 20:56

Je passe le combiné à Roy, mais ce qu'il dit m'échappe. "Je suis invincible". C'est ça, ouais. Si j'étais si invincible que ça, je n'aurais pas dû prendre la fuite lorsque cet Alchimiste d'Etat a fait irruption à la Bibliothèque. Et le joueur de harpe n'aurait pas dominer le combat, me forçant à rester à distance et à filer en vitesse. De fait, l'est probable que sans l'aide de Hugues, j'aurais fait la rubrique des chiens écrasés. Mais bon, si Yumi m'a cru, tant mieux. elle a assez de soucis sans avoir à s'inquiéter pour moi. Et je ne peux même pas l'aider pour l'instant. Tant que je suis la cible des Immortels, le mieux est que je reste le plus loin posible d'elle, et que je m'occupe d'un des deux fronts qu'elle va avoir tôt ou tard à gérer.
"Bien, fait Mustang en raccrochant. Maintenant qu'Hadzuki est prévenu, je pense que notre priorité sera de protéger votre mère, Laïro. Elle risque d’être l’une des cibles des immortels."
La remarque me fait sortir de mes pensées.
"Ce serait logique, répondis-je. Tant que j'étais sous leur contrôle, j'étais un atout. La menacer serait un bon moyen de me forcer à "rentrer dans le rang". Sans oublier la possibilité d'un acte de rétribution gratuit, Hugues ayant prouvé que s'attaquer à des innocents ne leur pose aucun problème moral insurmontable.
-Mais la Loa est surveillée en permanence par la police amnestrienne, pour parer à une éventuelle apparition de Laïro, fait remarquer Maelys.
-Peut être, reprend Roy, mais je connais ces Immortels. Nombre d'entre eux sont des individus hauts placés dans la hierarchie de ce pays, et de plus, leurs pouvoirs surpassent de loin ce que la police peut gérer.
-Oui, mais je ne voulais pas en venir là. Ce que je veux dire, c'est que tant que nous ne pouvons prouver ni l'innocence de Laïro, ni l'existence de ces personnes, nous n'avons aucun moyen de les amener à renforcer la sécurité.
-Elle n'a pas tort, Mustang.
-Il y'a forcément un moyen. Elle n'a pas son propre service de sécurité?
-Dès que Laïro a été accusé, il a été démantelé, de peur qu'ils soient complices.
-Ca m'aurait étonné. Dès qu'il s'agit d'accuser les autres, Amnestris est champion. Enfin, ne le prenez pas pour vous."
Ils ne répondent à ma pique, et nous restons silencieux un moment. Comment les ammener à renforcer la sécurité? Impossible. A moins que...
Un petit sourire apparaît sur mon visage.
"Elle vaut quoi, cette fameuse sécurité?
-Comment ça?
-Je me disais, puisque c'est pour moi qu'elle est protégée, si je parvenais à arriver suffisamment près, démontrant ainsi que ce n'est pas suffisamment efficace, à, priori leur première réaction sera de renforcer le système de façon à ce que je ne puisse pas me trouver à moins de trente mètres du batiment.
-Hé bien, il y'a une trentaines de policiers antiémeutes, et des hélicoptères principalement, répond l'inspecteur.
-Pas d'alchimistes d'etats?
-Pas que je sache.
-Dans ce cas, ça ne devrait pas me poser de problèmes."
Et encore moins aux immortels.
"C'est un plan dangereux, intervient Roy.
-Vous en avez un autre? Parceque si je peux éviter de me faire tirer dessus , j'aime autant.
-Non.
-Je ne compte pas me mesurer à toute la sécurité, juste aller le plus loin possible.
-Oui, mais...
-On a pas le temps. On doit faire quelque chose et vite.
-Mmm... Soit. Mais si nous devons affronter les Immortels, il va nous falloir du renfort.
-Des suggestions?
-Hé bien... Hadzuki a ses propres problèmes, Virgie était censée passer chez lui, et je ne sais pas où elle en est. vec la mort d'Armstrong et de Riza, ca laisse peu de choix... Je peux peut être trouver quelqu'un.Cependant...
-Bien, dans ce cas,dites-lui de venir.
-Je ne sais pas si...
-Mustang, tu l'as dit, on a besoin de toute l'aide possible.
-Mm. D'accord."
Roy prend son portable et quitte la pièce. Pourquoi donc? Il ne veu pas qu'on entende la conversation? je commence à avoir des doutes quand à son "allié".Quand Roy revient, son visage paraît soucieux.
"Alors, fis-je.
-Il va passer. Mais je ne lui ai pas parlé de vous.
-Pourquoi donc?
-Vous verrez bien assez tôt."

Un peu plus tard, quelqu'un frappe à la porte. Roy se dirige vers la porte et l'ouvre. je l'entend lui dire bonjour et l'ammener dans la pièce. A sa vue, mon sang ne fait qu'un tour. Tout comme le sien. Me reconnaissant, il me fait pour la seconde fois son cri rageur.
"Toi!"
C'est bien ma veine. L'Alchimiste d'Etat de l'autre fois. Décidemment, la poisse veut pas s'en aller.
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Message par Macros Mer 9 Juil 2008 - 20:13

-Gare de Resembool, deux minutes d’arrêt !

Je me levais de ma banquette pour descendre sur le quai, en profitant pour étirer mes muscles courbaturés durant le voyage. Les moyens de transport avaient beau avoir été modernisés, ce village était toujours dans l’arrière pays d’Amestris. La cambrousse, l’expression me paraissait valable. Je jetais un coup d’œil à la gare, contemplant un décor à la fois neuf et connu. Cette horloge n’était pas là la dernière fois… Ni cette aile de bâtiment… Et ils avaient refaits les banquettes. Mais ce petit cabanon au bord de la voie, cette porte en bois sombre, ce toit vétuste… Tout cela appartenait à un environnement familier.

La dernière fois que j’étais venu ici, c’était il y a… 30 ans ? 40 ? Plus ?

Je renonçais à fixer une date exacte à l’évènement. Au bout de temps d’années, j’avais du perdre le compte depuis longtemps… même si l’essentiel de ce voyage restait gravé dans ma mémoire. Pour la première fois depuis un long moment, je repensais à mon ancien maître. Etait il toujours en vie ? Sans doute… Après tout, qu’étaient quelques décennies pour un homme comme lui ? Avec un peu de chance, j’aurais l’occasion de le revoir un jour… Si je survivais aux prochains mois. Je jouais un jeu dangereux, où le moindre faux pas risquait de me faire tuer. Si le Vieux ou un des autres apprenaient cette petite escapade en province, nul doute que je risquais d’avoir quelques ennuis… Surtout si ils faisaient le lien avec les évènements que je comptais mettre en marche.

L’avantage d’un patelin de cette taille, c’est que tout le monde connaît tout le monde. A fortiori lorsque la résidence recherchée appartient à l’ex-généralissime du pays… Le chef de gare n’eut donc aucun mal à m’indiquer la résidence des Mustang, une maison de taille respectable située au sommet d’une petite colline, légèrement à l’écart des autres habitations. Je jetais un bref coup d’œil à ma montre. 17h15. Le soleil n’allait plus tarder à amorcer son déclin…

J’avais longuement réfléchi à la manière de procéder. Le temps ou j’étais le bienvenu dans la demeure des Mustang était probablement révolu depuis longtemps. Aaaah, tant d’ingratitudes, après tout le mal que je me suis donné. Bien que pour être honnête, j’ai surtout servi mes intérêts dans l’affaire. Quoi qu’il en soit, ce vieil Hadzuki risquait de ne pas être ravi de me savoir dans les parages. Plus qu’à faire en sorte qu’il l’ignore. Mes affaires ne le concernaient pas.

Restant à distance respectable de la bâtisse, je commençais à épier les fenêtres, à l’affût de la présence des habitants des lieux. Une ombre passa dans la pièce de ce qui devait être le salon, que je reconnus comme celle de mon bon vieux camarade de jeu. Puis celle de sa tendre épouse fit également son apparition. Mais aujourd’hui, je n’étais pas là pour eux. Finalement, la chance finit par me sourire. La silhouette de la benjamine de la famille, Yumi Mustang, se découpa à la fenêtre gauche du premier étage. Après quelques minutes d’observation, j’avais acquis une raisonnable certitude qu’il s’agissait de sa chambre. Ca allait simplifier les choses. Je sortais un stylo et un papier de ma poche avant de griffonner une note à la hâte.

Nouvelles concernant innocence Lairo Daar. Vous êtes en danger. Venez au pont dans vallée en contrebas, minuit. Venez seule. Secret est essentiel. Soyez prudente.

Je relisais le mot, essayant d’anticiper les réactions de la jeune Mustang. A priori, elle n’avait guère de raison de faire confiance à une lettre anonyme, mais l’innocence de l’Aihou devait lui tenir à cœur… Et la curiosité d’une femme ne connaît aucune limite, à ce qu’on dit. L’appât devrait se prouver efficace.

Après avoir plié et placer délicatement la lettre dans une enveloppe anonyme, je concentrais mon alchimie sur le bout de papier, le faisait doucement léviter jusqu’au rebord de la fenêtre de Yumi Mustang. Elle ne devrait pas le remarquer tout de suite… pas avant d’aller fermer ses volets. Ensuite… c’était une fille débrouillarde, elle ne devrait pas avoir trop de problèmes à tromper la vigilance de son père… Hadzuki était un peu lent, parfois. D’un pas tranquille, je commençais à me diriger vers le pont, comptant les secondes avant le rendez vous annoncé…
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Message par Mélanie Mustang Ven 11 Juil 2008 - 7:59

Central, le matin

Roy ouvrit sa porte et fit rapidement entrer Aokiji. Mais à peine celui-ci avait-il aperçu les deux compagnons de Roy qu’il sembla devenir fou de rage.
-Toi !
Roy retint de justesse le jeune alchimiste pour l’empêcher de se jeter sur le jeune Aïhou.
-Lâchez-moi, Roy !
-Ca suffit, Aokiji ! Calme-toi !
-Qu’est-ce que ce sal Aïhou fait ici !
-Il est ici parce que je l’ai invité, tout comme vous, Aokiji !
-Comment ça ? Vous le protégez !
-Aokiji… soupira Roy. Calmez-vous et écoutez moi. Laïro n’a pas tué votre mère.
-Arrêtez de vous voiler la face, Roy ! Ces étrangers n’attendaient que la bonne occasion pour se venger d’Amestris et c’est lui qu’ils ont envoyé pour…
Roy ne laissa pas finir l’alchimiste et lui décocha un violent coup de poing dans la mâchoire, ce qui eut pour effet immédiat de le faire tomber à terre et de le rendre muet. Roy se massa le poignet. Il y avait longtemps qu’il n’avait plus eu à frapper quelqu’un… Et son cœur se serra quand il pensa qu’il avait dû frapper le fils de Riza.
-Eh beh… Il a du punch le papy Mustang… fit remarquer Laïro.
-Laïro, n’envenimez pas la situation avec vos remarques, s’il vous plaît, dit Roy en lui lançant un regard sévère en voyant ses poings serrés.
Le jeune Aïhou ne répondit pas. Roy se tourna vers Aokiji qui se relevait doucement.
-Si je vous ai fait venir ici, Aokiji, ce n’est pas pour que vous vous battiez avec Laïro. Nous avons besoin de votre aide.
-De mon aide ? Pour l’aider lui ?
-Oui. Je sais que c’est un peu difficile… Mais je vais tout vous expliquer… Ce que vous devez comprendre, c’est que ce que je vais vous dire va vous mettre en grand danger. Si vous voulez faire marche arrière, alors vous pouvez sortir, mais je vous demanderai de ne rien dire de cette rencontre à quiconque. Sinon je n’aurai d’autre choix que d’agir contre vous. Malgré la répugnance que cette seule idée provoque en moi.
Aokiji resta silencieux un moment en regardant les deux autres « invités » de Roy. Puis, il se tourna vers le vieil alchimiste.
-Ca permettra de trouver le meutrier de ma mère ?
-Nous le pensons. Oui.
-Bien. Alors je vous écoute.
Roy raconta tout à Aokiji sur les Immortels. Au fur et à mesure que les informations l’assaillaient, le visage du jeune homme pâlissait. Avant la fin du récit de Roy, il s’était rassit au sol, le regard vide.
Lorsque Roy eut finit son récit, il y eut un silence pesant.
-Ma mère était au courant de tout cela ?
-De pratiquement tout, oui. C’est pour cela qu’elle est morte.
-Quel est votre plan ? demanda-t-il en levant le visage vers Roy.

Reezembool, le soir

Yumi remonta dans sa chambre pour aller chercher un livre. Il faisait assez chaud et elle décida d’ouvrir la fenêtre pour faire entrer de l’air frais. Son cœur était léger. Son grand-père avait réussi à convaincre son père que Laïro était innocent. C’était ce qui aurait pu arriver de mieux…
Même si Yumi se demandait ce qui avait pu faire changer d’avis son père de manière aussi radicale… Il y avait forcément quelque chose derrière tout ça… Mais impossible d’en arracher un seul mot à leurs parents… Même Hatori avait essayé de savoir, en vain…
Hatori… Il s’était excusé auprès d’elle d’avoir cru que Laïro était coupable… Elle s’était alors jetée dans ses bras en pleurant… Elle avait été soulagée de pouvoir se réconcilier avec son frère… Il comptait tellement pour elle…
Yumi fut soudain tirée de ses pensées par une enveloppe qui se trouvait sur le bord de la fenêtre… Elle regarda autour d’elle et dehors, mais il n’y avait personne… Son frère était en bas avec ses parents…
Elle prit l’enveloppe et l’ouvrit… Elle reçut un choc en lisant les quelques mots écrits à la hâte sur le papier blanc…

Nouvelles concernant innocence Lairo Daar. Vous êtes en danger. Venez au pont dans vallée en contrebas, minuit. Venez seule. Secret est essentiel. Soyez prudente.

Des nouvelles sur l’innocence de Laïro… Son père leur avait dit qu’à part la parole de Laïro, il n’y avait aucune preuve de son innocence… Même si c’était vrai… La personne qui avait déposé cette lettre avait des preuves à fournir quant à l’innocence du jeune homme…
Vous êtes en danger… Qu’est-ce que cela voulait dire ? Est-ce que cela avait un rapport avec Laïro et les personnes qui s’étaient servies de son image pour le piéger ? Ou avec le tueur qui s’en prenait à eux actuellement…
Yumi regarda le lieu de rendez-vous… Elle connaissait très bien cet endroit… Elle y jouait souvent avec Hatori quand ils étaient enfants… Et apparemment, il fallait qu’elle y aille seule… Sans en parler à personne…
Yumi fut envahie d’un mauvais pressentiment… Ses parents lui avait dit de ne surtout jamais rester seule… De toujours rester près de Hatori… Pour ne pas faire une cible facile pour le tueur… Et si c’était un piège ? Le tueur les avait observé… Il pouvait très bien connaître les liens qui l’unissaient à Laïro…
Elle secoua la tête. Tant pis… La seule manière de savoir était d’y aller… Et elle savait déjà comment elle se débrouillerai pour faire le mur.

Environ une heure plus tard, son père vint frapper à la porte de la chambre.
-Yumi. Tu viens manger ? Oh…
Yumi entendit son père s’avancer et poser une main sur son front, alors qu’elle faisait semblant d’être endormie. Elle le sentit s’asseoir près d’elle, caressant ses cheveux.
-Tu as dû avoir ton lot d’émotions pour aujourd’hui… Dors bien, ma puce.
Il déposa un léger baiser sur son front et ressortit de la chambre en fermant la porte. Yumi l’écouta descendre l’escalier et lorsqu’elle entendit les couverts sur la table, elle quitta ses couvertures. Elle plaça rapidement un grand manequin qu’elle avait depuis qu’elle était petite sous les couvertures à sa place, de manière à ce que seuls les cheveux soient bien visibles.
Il faisait déjà nuit, son frère n’allumerait pas la lumière en venant se coucher… Il aurait peur de la réveiller…
Sans faire de bruit, elle descendit par la fenêtre, s’accrochant à la gouttière. Heureusement, personne ne pouvait la voir de ce côté de la maison, ses parents et son frère mangeaient de l’autre côté.
Toujours silencieusement, Yumi se dirigea vers la forêt et courut vers le lieu de rendez-vous. Lorsqu’elle arriva, elle attendit un peu puis décida de tracer un cercle d’alchimie près d’elle… Au cas où elle en ait besoin…
Puis, aux alentours de minuit, elle entendit des bruits de pas devant elle. Une silhouette s’avança vers elle. Elle avait l’impression de l’avoir déjà vu auparavant… C’était un homme d’une trentaine d’années environ… Un sourire étrange flottait sur ses lèvres…
-Bonjour, Miss Mustang. Je suis ravi de voir que vous avez accepté de me rencontrer seule.
-Mais je vous connais ! Je vous ai déjà vu… A la réception de Central…
Le sourire de l’homme s’élargit…
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Message par Macros Mar 22 Juil 2008 - 16:11

La jeune femme arriva au lieu du rendez vous avec une ponctualité impeccable. Je restais néanmoins quelques minutes dans l’ombre, afin de m’assurer qu’elle ne soit pas suivie… Cette conversation devait rester confidentielle… pour ma sécurité. Néanmoins, il devint bientôt évident que Yumi Mustang était venue seule, comme je l’avais demandé. Je me permis donc enfin de me dévoiler, adoptant un ton engageant.

-Bonjour, miss Mustang. Je suis ravi de voir que vous avez acceptée de me rencontrer seule.

Un éclair de compréhension passa dans ses yeux.

-Mais je vous connais ! Je vous ai déjà vu… à la réception de Central…
-Je constate que vous avez une très bonne mémoire. Oui, nous nous sommes déjà rencontrés… Néanmoins, à ma grande honte, je n’ai pas été tout à fait honnête lors de notre précédent entretien…

Une lueur méfiante venait à présent illuminer son regard. Ma priorité devait donc être d’apaiser ses craintes… J’adoptais un visage grave, plus approprié pour l’occasion.

-Mon nom est bien Jason Fly, mais je ne suis pas un industriel. En réalité, j’appartiens aux services secrets d’Amestris.
-Les services secrets ?
-Oui. Je suis un des responsables de l’enquête sur les meurtres ayant touché certains proches de votre père.
-Oh ! Mais alors…

Elle se tut soudainement, semblant craindre quelque chose. Je pouvais presque lire sur son visage ce qui se passait dans sa tête. « Il est là pour arrêter Lairo et veut se servir de moi pour ça », c’était sans doute ce qu’elle imaginait. Tant mieux, elle en oublierait son soupçon initial pour se concentrer sur celui-ci.

-Les dernières avancées de mon enquête font part d’éléments… troublants. Je dois vous poser la question, mademoiselle… Savez vous où se trouve Laïro Daar ? Je sais que vous êtes… proches.
-Non.

Le ton était sec, une expression de défi sur son visage. Je ne doutais pas que lui faire avouer pareille information serait une tâche difficilement surmontable, pour n’importe qui… Admirable sentiment de loyauté. Qui allait d’autant me faciliter la tâche.

-Ce n’est pas ce que vous croyez… J’ai l’intime conviction qu’il est victime d’un coup monté. J’y ai fait allusion dans mon message, n’est ce pas ?

Son expression reflétait à présent un mélange de surprise et d’espoir. Nul doute que la situation actuelle avait dû lui peser, ces derniers jours… et à présent, j’étais le messager qui apportait la possibilité de mettre fin au cauchemar.

-Vous le savez ? Ca veut dire que la police ne le recherche plus ?
-Ce… n’est pas si simple. Je ne travaille pas avec la police, uniquement les renseignements militaires. Et je n’ai pas à proprement parler de preuves… uniquement assez d’indices pour m’orienter sur une autre piste. Je sais qui est le réel tueur… enfin le deuxième, en tout cas.
-Alors arrêtez le ! Ca devrait suffire pour innocenter Laïro, n’est ce pas ?

J’affectais un soupir désolé.

-Comme je l’ai dit, ce n’est pas si simple. Le responsable n’est pas n’importe qui… C’est un sénateur de Central City, Octavius Jenkins, très influent, y compris parmi les proches d’Ellroy. Sans preuve irréfutable contre lui, j’ai les mains liées.

La jeune Mustang paraissait à présent désespérée, ne comprenant pas que si près d’être blanchi de toute charge, Laïro soit toujours sous la menace de l’emprisonnement.

-Mais… il suffirait de le faire avouer…
-Sous Heigarts, c’est probablement ce qui se serait passé. Un interrogatoire… « musclé » nous aurait apporté tout ce dont nous aurions besoin. Aujourd’hui… Eh bien vous devez être au courant que certaines choses ont changées.
-Donc vous ne pouvez rien faire ?
-Je n’ai pas dit ça… Il va juste falloir faire preuve de patience, attendre que Jenkins fasse un faux pas… Je pense que d’ici un mois ou deux…
-UN MOIS !?

Je levais les mains en signe d’apaisement.

-Du calme, je préfère calculer large. Je tenais juste à vous mettre au courant…

Elle resta silencieuse un moment, perdue dans ses pensées. Etait elle en train de suivre le fil que j’espérais ? Les Mustang avaient toujours été particulièrement… volontaires, et rarement soucieux des risques liés à leurs entreprises. J’espérais bien que la fille aurait héritée de ces traits familiaux.

-N’est il pas possible de le confronter ? De lui faire révéler ce qu’il sait ?

On dirait que l’idée fait son chemin…

-Comme je vous l’ai dit, la police comme l’armée ont les mains liées, actuellement.

La lueur qui venait de s’allumer dans ses yeux était claire. Je ne suis ni la police ni l’armée. J’affectais un ton soucieux.

-Je vous en conjure, ne tentez rien de… prématuré. Jenkins sera arrêté, ce n’est qu’une question de temps. Inutile de se mettre en danger pour rien.

J’adore la psychologie inversée.

-Je comprends… merci d’être venue me voir, officier…

Rien qu’au ton de sa voix, je pouvais deviner que Dorcas aurait bientôt une visiteuse inattendue… L’amour est sentiment merveilleux… chez les autres.

-Tout le plaisir est pour moi, mademoiselle. Sur ce, je vais devoir vous laisser, je n’aimerais pas rater le train pour Central… Plus vite retournerais-je à l’enquête, plus vite votre ami sera innocenté.

Il ne me restait plus qu’à saluer et à repartir d’un pas tranquille vers la gare. Et à espérer qu’à bord du train, se trouve en plus des habituels voyageurs une certaine passagère clandestine…
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Message par Mélanie Mustang Mer 23 Juil 2008 - 8:11

Reezembool

Fly repartit tranquillement en laissant Yumi seule, plongée dans ses réfléctions. Il avait des indices mais aucune preuve tangible… Aucune preuve qui puisse réellement aider Laïro… Et il ne pouvait rien faire… C’était ce qu’il avait dit…
Ne tentez rien de prématuré…
Qu’est-ce qu’il pensait donc ? Qu’elle allait rester les bras croisés alors qu’elle connaissait le nom du véritable assassin de Riza Hawkeye et de celui qui avait fait accuser Laïro ? C’était hors de question. Qu’il aille au diable avec ses conseils. Il fallait bien que quelqu’un agisse, et si les autorités ne voulaient rien faire, tant pis pour eux, les citoyens d’Amestris rendraient eux-même la justice.
Yumi se dirigea dans la direction de la gare de Reezembool. Il lui suffisait de se rendre à Central et de trouver ce Sénateur Jenkins. Il ne devait pas être bien difficile à trouver. Et elle le ferait avouer. Oui. Il avouerait qu’il avait tendu un piège à Laïro et qu’il avait tué Hawkeye… Elle ferait le nécessaire pour.

Le lendemain matin

Hadzuki était en train de prendre son café en lisant le journal du matin. Il ne semblait pas s’être produit de choses extraordinaires… Et Laïro n’avait ni été arrêté, ni innocenté… Il ne put s’empêcher de soupirer.
Pourquoi fallait-il que ces types soient encore dans le coup… Ne pouvaient-ils donc pas laisser le pays tranquille maintenant qu’il avait fait ce qu’ils voulaient ? Il avait donné un gouvernement démocratique à Amestris, comme ils le lui avaient demandé… Ne pouvaient-ils pas aller fourrer leur nez ailleurs désormais ?
Des bruits de pas précipités se firent entendre dans l’escalier.
-Hatori ! Je t’ai déjà dit de ne pas courir dans l’escalier, dit Shayko en voyant son fils débouler dans la cuisine comme un fou furieux.
-Yumi a disparu !
Hadzuki se tourna vers lui, les yeux ronds, essayant de comprendre ce que les paroles de son fils signifiaient. Il semblait horriblement inquiet…
Hadzuki se leva rapidement, manquant renverser son café et jetant son journal. Il se précipita dans la chambre des jumeaux et courut vers le lit de Yumi. Il souleva la couverture et vit en dessous une vieille poupée…
Elle s’était enfuie… Mais… Pourquoi…
-Hadzuki…
Il se tourna vers Shayko qui regardait à présent le lit où Yumi n’était pas. Il y avait deux possibilités… Soit Yumi était partie de son propre chef, soit elle avait été enlevée la veille au soir pendant qu’ils dînaient… Si ce dernier cas s’avérait vrai, ils recevraient bientôt un message du kidnapeur… Et dans ce cas là, Hadzuki n’hésiterait pas, il le tuerait dès qu’il l’aurait sous la main… Il n’hésiterait plus au risque de la faire tuer…
Par contre, si c’était Yumi qui était partie il ne savait où, elle recevrait une sacrée punition…
-Ne t’inquiète pas, Shay. On va la retrouver…
Hadzuki descendit jusqu’à son bureau et passa un coup de téléphone.
-Oui ?
-Papa. C’est Hadzuki. Yumi a disparu.

Central

Yumi avait enfin réussi à découvrir où habitait le sénateur Jenkins… Ca n’avait pas été très difficile… Elle avait entendu des personnes parler dans le train, parlant justement du sénateur et de sa belle demeure…
Maintenant, elle se tenait à quelques mètres de celle-ci… Il ne restait plus qu’à entrer pour l’obliger à parler… Mais de quelle manière ? Devait-elle entrer par effraction ? Ou en s’annonçant ? Si elle entrait par effraction, elle risquerait d’avoir de gros ennuis…
Si elle se faisait annoncer comme étant la petite-fille de Roy Mustang et la fille de l’ancien généralissime, elle aurait peut-être plus de chances d’entrer et de le voir. Il n’y aurait rien de curieux à ce qu’elle demande une entrevue en tête-à-tête avec le sénateur pour parler d’affaires importantes…
Et une fois qu’ils seraient seuls… Elle pourrait le faire craquer… Les politiciens après tout n’étaient que des lâches… Des beaux parleurs… Il n’oserait pas s’attaquer à elle…
Et puis elle avait un avantage, elle pratiquait l’alchimie…
Elle prit un stylo qu’elle avait gardé dans sa poche après ses cours et inscrivit des cercles alchimiques sur ses mains… Lorsqu’elle fut prête, elle se dirigea vers l’entrée d’un pas décidé et alla sonner.
En attendant qu’on réponde, elle remit ses cheveux et ses vêtements en ordre.
La porte s’ouvrit.
-Que puis-je faire pour vous mademoiselle ? demanda un vieux majordome.
-Je voudrais voir le Sénateur Jenkins, dit-elle d’une voix assurée et calme.
-Le Sénateur est occupé, mademoiselle.
-Je l’attendrai dans ce cas. Il ne refusera certainement pas une entrevue à la petite fille du généralissime Roy Mustang.
-Vous êtes… s’étonna le majordome.
-Oui, je suis Yumi Mustang, la petite fille de l’ancien Généralissime Roy Mustang et la fille de l’ancien Généralissime Hadzuki Mustang. J’ai des choses importantes dont je voudrais faire part au Sénateur.
-Bien. Si vous voulez bien vous donner la peine d’entrer, je vais vous conduire à la bibliothèque. J’irai ensuite prévenir le Sénateur que vous êtes là.
Yumi passa la porte et fut conduite immédiatement dans la bibliothèque. C’était une pièce immense et elle n’avait jamais vu autant de livres de sa vie…
Mais elle n’avait pas le temps de s’émerveiller sur cette bibliothèque. Elle devait se tenir prête à faire face à Jenkins…
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Message par Starman Mar 19 Aoû 2008 - 20:32

"Vous êtes en train de me dire que vous projeté d'envoyer cet Aï... Je veux dire Daar à l'assaut du système de sécurité protégeant sa mère, afin de peut être les inciter à les renforcer?
-Et bien.... En gros, ouais.
-C'est hasardeux comme plan. En tant qu'Alchimiste d'Etat, il me suffirait d'ordonner qu'on le renforce.
-La police ne dépend pas de l'Armée, fait remarquer Maelys."
Henso la regarde durement, come s'il n'était pas habitué à être contredit de la sorte. J'imagine qu'il n'est pas du genre à faire de chichis pour employer le pouvoir à sa disposition. Puis, il reprend la parole.
"Alors, vous pouvez le faire, inspecteur.
-Si je retourne au bureau, je suis morte. En plus, pour quel motif? Parceque je craindrais une attaque? Pourquoi maintenant? Sans compter que pouir les autorités, le dispositif suffit pour arrêter celui contre qui il est conçu:Laïro.
-Halala, c'est dur d'être sous-estimé comme ça."
Le silence s'installe, tandis qu'ils me regardent tous d'un drôle d'air. Ho, ça va, si on ne peut plus plaisanter. En tout cas, c'est Henso qui reprend la parole.
"Et après?"
C'est une très bonne question. Comment lutter contre des individus armés de Pierre Philosophale, sans compter le fait qu'ils sont tous bien cachés derrières leurs identitées secrètes?
"Si on veut prouver mon innocence, dis-je, il faut commencer par prouver qu'ils existent, et leur influence.
-J'imagine que le témoignage d'un ancien Généralissime peut aider à donner du poid à cette théorie, poursuit Roy. Seulement, tant qu'ils existent, je ne peut pas témoigner ainsi sans mettre ma famille en danger.
-Donc, on les tue, poursuit Aokiji.
-Ouais, bien sur, on va dans leur repère pour se battre en sous-nombre contre des types armés de Pierre Philosophale, bon plan.
-Je n'ai pas dit ça. On va chez eux quand ils se font passer pour ce que le monde pense qu'ils sont, et on se les prend tous ensemble, un à un. On sait qu'ils existent, mais eux ne savent pas qu'on est ensemble. Onles prend par surprise, et on en élimine le plus possible avant qu'ils aient pu réagir.
-Ce n'est pas un mauvais plan, continuais-je, si l'on oublie le fait que nous ignorons qui ils sont en civil.
-En plus, reprit Hugues, c'est un plan illégal.
-Ce n'est plus une histoire policière, fit Henso, c'est une affaire d'Etat. Pire, c'est une guerre. Nous nous préoccuperons de légalité quand nous l'aurons gagné.
-Mais on ne sait pas qui ils sont.
-En fait, dit Mustang, je connais l'identité de l'un d'entre eux.
-Qui?
-Le sénateur Jenkins.
-Jenkins? Celui qui a rencontré ma mère?
-Celui-là même.
-Alors on sait par qui commencer.
-Il ne nous dira pas qui sont les autres. C'est un imbécile, mais il est loyal envers leur chef."
J'étouffe un baillement. En clair, même si nous avons une piste, il est probable qu'elle nous mène nulle part.
"Bon, dis-je, je crois que nous n'avons pas le choix, nous allons commencer par nous occupper de ce Jenkins. Une fois que nous aurons mis ma mère en sureté. Il me faudrait savoir comment le dispositif est mis en place, les rondes des gardes, les alarmes, les caméras de surveillance, ce genre de choses.
-Je peux m'en occupper, dit Aokiji.
-Sur? ca ne risque pas de paraître suspect?
-Que je demande à surveiller le dispositif qui servira à capturer l'assassin de ma mère? Tu veux rire?
-Vu sous cet angle.
-Il me faudra quelques jours par contre.
-Et encore quelques uns, histoire que ça ne paraisse pas trop suspect. Bien, Maelys et moi allons retourner à la planque.
-Oui, il vaudrait mieux que nous ne nous attardions pas.
-Bien."
Je prend un stylo, et je griffonne sur un bout de papier le numéro de téléphone de Joe.
"Si vous voulez nous contacter, appelez ce numéro. Le message sera transmis."
Je prend ma casquette et la visse sur mon crâne. Puis l'inspecteur et moi nous dirigeons vers la porte. Avant de sortir, je me retourne vers les deux hommes assis.
"A la prochaine, messieurs. Et merci."
Je sors de la pièce en fermant la porte derrière moi.

Le lendemain matin.
Les premiers rayons du soleil me réveillent. Je me lève à regret, et m'habille en vitesse. Je fais quelques pompes pour me mettre en condition. L'entraînement est très important quand on est l'Alchimiste Volant. Quand on passe son temps en équilibre à des dizaines de mètres au dessus du sol, il vaut mieux avoir la forme. Je passe une bonne demi-heure à faire des exercices physiques, puis je sors de la chambre. Au départ, cet endroit était limite insalubre, mais là, ca en est presque habitable. Et puis, c'est toujours mieux que les égouts. je vérifie rapidement que Hugues dors toujours dans sa chambre, avant de me diriger vers la télé.
"la police n'a pour l'instant toujours pas réussi à mettre la main sur l'Alchimiste Volant du peuple Aïhou, Laïro Daar, accusé du meurtre de Riza Hawkeye et de McAllistaire. L'enquête semble actuellement au point mort, et l'inspecteur Vaughler n'a fait aucun commentaire à la presse ce matin. La journée d'hier a été marquée par les manifestations devant l'Ambassade Aïhou, réclamant la reconduite aux frontières de toute la délégation Aïhou, ainsi que la fin de toute négociation avec ces derniers. L'affaire pose problème, à l'heure où le gouvernement voudrait s'approprier les réserves de charbon Aïhou. On signale également de l'inspecteur Maelys Hugues, également en charge de l'affaire. Celle-ci semblait tenir une piste, mais il nous a été impossible d'en savoir plus. A-t-elle été enlevée par Daar? Il est encore trop tôt pour le dire. Sport maintenant ave..."
J'éteins la télé. De mieux en mieux. Non seulement je suis en train d'aliéner les Aïhous à Amnestris, mais en plus je deviens un odieux kidnappeur. Mon père n'aurait pas fait mieux. Si cette affaire ne se résout pas rapidement...
Je préfère ne pas y penser.
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Message par Macros Mar 9 Sep 2008 - 20:38

Le temps était à l’orage au dessus de Central City. Déjà, les premiers grondements de tonnerre commençaient à se faire entendre, alors même que les nuages noirs continuaient à s’amonceler dans le ciel. Je ne pus m’empêcher de songer à quel point cela allait être de circonstance. Janus, avec son sens dramatique ridiculement développé, aurait adoré. A cette pensée, je ne parvins pas à retenir un sourire nostalgique, avant de considérer ma propre réaction avec surprise. Je n’avais pas réalisé que pendant tout ce temps, ce type avait pu me manquer. Et dire que je ne connaissais même pas son vrai nom…

Mes vagabondages dans le temps furent interrompus lorsque je me rendis compte que j’étais arrivé à destination. La résidence actuelle de Roy Mustang, à savoir un hôtel cossu situé dans le centre-ville. Après un rapide passage à la réception, il ne me restait plus qu’à monter les deux étages et frapper à la chambre ayant l’illustre honneur d’accueillir un ancien généralissime d’Amestris. Hum, il aurait pu trouver mieux, vraiment. Il ne fallut que quelques instants pour que des pas se rapprochent de la porte pour venir m’ouvrir. Une expression de surprise passa sur le visage de Roy lorsqu’il me reconnut, suivi de quelque chose que je ne m’étais pas attendu à trouver : une hostilité franche.

-Shelley.

Un peu surpris par la froideur du ton, j’arborais une moue vaguement déçue.

-C’est comme ça que vous saluez un vieux compagnon d’armes ? Je vous croyais plus diplomate, très cher.

Si à une époque, ce genre de badinage avait eu l’effet de le déstabiliser légèrement, aujourd’hui, il semblait qu’il n’était guère d’humeur à écouter le son de ma voix ; son expression resta de pierre.

-Vous n’êtes pas le bienvenu ici, Shelley. Partez maintenant.
-Mais non, qu’il reste, au contraire.

La seconde voix venait de directement derrière moi, et fut accompagnée du déclic caractéristique d’un pistolet qu’on arme. Je me retournais sans précipitation, pour tomber nez à nez avec un Hawkeye junior visiblement de fort méchante humeur, et pointant son arme directement sur mon front. Qu’est ce qu’il fichait là, lui ?

-Oh, mais si ce n’est pas ce cher lieutenant colonel… euh… Oadidji ? Pardonnez moi, ma mémoire n’est plus ce qu’elle était.
-N’essayez pas de jouer au plus malin avec moi, Fly. Où peut être devais-je dire Macros ?

Mon expression resta inchangée, si ce n’est peut être au niveau des yeux, qui s’étrécirent légèrement. Ce n’étais pas comme ça que j’avais imaginé ma rencontre avec Mustang, et en plus ce dernier semblait avoir été un peu trop bavard à mon goût.

-Aaah, mon cher ami, après toutes ces années… Je vous pensais capable de garder un secret mieux que ça, Mustang.

Ce dernier répondit d’une voix égale.

-J’ai quelque peu reconsidéré nos relations quand j’ai appris que vous étiez mêlé au meurtre de Riza.

Encore une surprise. Je n’aurais jamais cru que quiconque ait pu remonter si vite la piste. Qui l’avait mis sur la voix ? Non, décidemment, ce n’était pas du tout comme ça que les choses devaient se passer. Je forçais mon corps à se détendre un peu. Après tout, il me restait encore un as dans la manche.

-Oh. Quelle idée saugrenue. Vous pensez que j’aurais tué cette malheureuse Hawkeye ?
-Inutile de jouer sur les mots. Vous, ou un des vôtres, a les mains rouges de son sang.

Je gardais le silence quelques instants, avant de finir par lâcher.

-Impressionnant. Je ne sais pas comment vous vous y êtes pris, mais vous chauffez vraiment. On dirait que Dorcas risque d’avoir le feu aux fesses…
-Do… vous voulez dire Jenkins ? C’est lui qui a tué ma mère ?
-Je vous assure qu’il a agi de sa propre initiative. J’ai été mis devant le fait accompli.

Roy Mustang resta de glace. Si il semblait un peu ébranlé d’entendre de vive voix un semblant de confession de ma part, il était loin d’en avoir fini.

-Donc vous m’expliquez que vous n’avez rien à voir là dedans ? Un peu simple. Vous n’avez pas l’air d’avoir fait grand-chose pour prendre des mesures à son encontre, ce qui fait de vous un complice de ce meurtre.

Je haussais les épaules.

-Un de plus, un de moins… Mais je ne suis pas venu parler de ça.
-Non ? Je pense que nous allons en parler, malgré tout. Le temps de vos manigances arrive à son terme, et il est temps de rendre des comptes, Shelley. Rien d’autre ne m’intéresse.
-Si vous le dites. J’aurais tout de même pensé que vous seriez curieux de savoir ce qu’elle devient.

Le visage de Mustang devint gris comme cendres, tandis qu’Hawkeye junior n’affichait qu’une expression perplexe sur le visage.

-Elle ?
-Qu… Qu’est ce que vous avez fait, Shelley ?
-Moi ? Rien. Mais je pensais que ça vous ferait plaisir si je vous tenais au courant du lieu ou se trouvait votre petite fille. Les enfants imprudents ne devraient pas être laissés sans surveillances trop longtemps, vous n’êtes pas d’accord ?

Le vieux militaire me saisit par le col aussi brutalement qu’il en était capable. Si il l’avait pu, il m’aurait plaqué au mur, mais l’âge commençait à saper ses forces physiques, même avec un fragment de pierre philosophale pour le soutenir… fragment qui n’allait plus tarder à s’épuiser. Je ne faisais aucun effort pour me libérer de son étreinte, d’autant que j’avais toujours une arme braquée sur la tempe.

-Espèce d’ordure ! Si jamais vous avez touché à un cheveux de ma fille…
-Duuuuu calme. Je serais bien incapable de m’en prendre à une si charmante enfant, vous pensez bien. En revanche, celle ci semblait assez remontée. Elle a appris, on se demande bien comment, qu’un certain sénateur Jenkins pourrait bien être celui derrière les accusations pesant sur l’Aihou… Il est donc naturel qu’une jeune femme volontaire et aussi talentueuse qu’elle décide de rendre à ce dernier une petite visite afin d’obtenir ses aveux. Hmmm, je crois qu’elle doit être sur place, maintenant…

Cette fois, c’est une lueur de panique qui passa dans le regard de Mustang, mêlé à une fureur d’une rare intensité. Il semblait prêt à me sauter dessus pour m’arracher les yeux. Je levais les mains dans une fausse tentative d’apaisement.

-Eh, du calme ! Vous pensez vraiment que vous avez du temps à perdre avec moi ? Dorcas n’est pas réputé pour sa patience… Il est un peu grincheux au réveil, vous savez ?

Un sourire moqueur ponctua ma dernière phrase. Roy Mustang hésita un instant, avant de se ruer hors de la chambre, me bousculant, moi et Hawkeye junior au passage. Ce dernier semblait quelque peu déconcerté par la tournure des évènements, hésitant sur la conduite à tenir. Ne restait plus qu’à lui donner le coup de pouce dont il avait besoin.

-Vous devriez le suivre, non ? Notre cher ami est un peu rouillé, avec l’âge, il pourrait avoir besoin d’un petit coup de main face au meurtrier de… eh bien, de votre mère, non ?

Mon air innocent ne trompait personne, mais j’obtint néanmoins l’effet désiré. Réprimant un juron, l’autre dévala quatre à quatre les marches de l’escalier, à la suite de son illustre aîné. Quant à moi, je me contentais de redescendre d’un pas tranquille à la réception, encore surprise par le départ précipité des deux hommes. M’approchant du concierge, je lui demandais la direction du buffet.

-Euh, c’est par ici, mais seuls les pensionnaires y ont normalement accès…
-Mettez donc ça sur la note de monsieur Mustang, je suis certain qu’il ne m’en tiendra pas rigueur…
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Message par Mélanie Mustang Jeu 11 Sep 2008 - 8:15

Bon, Yumi étant une fille de la famille Mustang, elle a elle aussi droit à sa séance de torture... Après Virgie, Shayko et même Hadzuki, c'est au tour de la petite fille de la famille... Donc que celui qui écrira le post de retrouvailles entre le grand-père et Yumi n'hésite pas à la mettre dans un sal état... Mais faut pas non plus qu'elle en meure hein... Juste de quoi bien énerver la famille et les amis^^

Non je suis pas sadique, juste de mauvais poil...



Central, au matin

Roy descendit les escaliers à toute vitesse et sortit en trombes de l’hôtel. Il devait faire vite avant que sa petite fille ne se fasse tuer… Il était tôt, et il y avait très peu de monde dans la rue. Roy repéra rapidement un taxi et fonça pour l’intercepter…

Maison du sénateur Jenkins

La porte de la bibliothèque s’ouvrit pour laisser entrer un homme incroyablement propre sur lui, avec une canne qui semblait l’aider à marcher. Il avait un regard dédaigneux et semblait s’ennuyer ferme. Yumi sourit intérieurement. Il n’allait pas s’ennuyer longtemps.
-Mon majordome m’a dit que vous étiez la petite-fille de Roy Mustang… Je vois que c’est vrai. Vous lui ressemblez.
-Oui. On me le dit souvent, monsieur.
-Il est tôt, et il n’est pas de coutume que l’on vienne me déranger à cette heure matinale. Qu’est-ce que vous me voulez ?
Yumi décida de ne pas tourner autour du pot. Plus vite il lui confesserait la vérité, plus vite elle pourrait prévenir les autorités.
-J’ai des informations importantes dont j’aimerais vous faire part, sénateur.
-Qu’est-ce qu’une enfant peut bien savoir qui vaille la peine d’être écouté ?
-Je ne suis plus une enfant. J’ai seize ans.
-Oh… Voyez-vous cela. Mais vous êtes une lady alors… Je devrais vous faire porter du thé, peut-être ?
-Arrêtez de vous moquer de moi. J’ai découvert qui est derrière l’assassinat de Riza Hawkeye.
Yumi sut qu’elle avait touché juste lorsqu’elle vit le regard de l’homme se troubler légèrement avant de reprendre sa contenance.
-Ah oui ? Eh bien, pourquoi n’allez-vous pas voir la police dans ce cas ? Je suis certain qu’ils seront ravis de connaître tous les détails de cette affaire. Quant à moi, je dois me préparer, j’ai un rendez-vous important et je ne peux me permettre d’être en retard. Mon majordome va vous raccompagner.
La porte s’ouvrit et la majordome entra. Jenkins tourna le dos à la jeune fille qui fulminait de rage. Il était hors de question qu’elle le laisse partir sans ses aveux.
-Vous préférez que j’aille voir la police et que je leur dise que c’est vous qui avez tué Riza Hawkeye ?
L’homme s’arrêta sans pour autant se retourner. Yumi décida de continuer.
-C’est vous qui l’avez tué ! Et vous avez fait accuser Laïro Daar en déposant de fausses preuves chez lui. Avouez-le !
Yumi mit ses mains devant elle, se préparant à les joindre au cas où se serait nécessaire.
L’homme resta silencieux un moment puis se tourna lentement vers elle. Son regard n’avait plus aucune trace d’ennui, mais il était glacé.
-Qui vous a dit cela ?
-Ca ne vous regarde pas. C’est moi qui pose les questions.
Un sourire léger apparut au coin de ses lèvres et ses yeux semblèrent s’enflammer. Yumi s’apprêta à joindre ses mains pour l’empêcher de faire le moindre geste, mais elle n’arrivait pas à bouger.
-Vous pensiez peut-être que je serais un homme à qui il est facile de faire avouer quelque chose d’aussi grave, mademoiselle Mustang ? Mais vous avez eu tord de me sous-estimer.
Il se tourna vers le majordome et celui-ci s’approcha de la jeune fille qui commençait à paniquer. Non, elle ne pouvait pas s’être fait avoir comme ça… Pas par un type pareil.
Mais bientôt, toutes ses pensées s’envolèrent et elle tomba dans les abysses de l’inconscience.

Un jet d’eau glacée la réveilla brutalement. Yumi essaya de voir où elle se trouvait, mais la pièce était assez sombre. Ses yeux s’habituèrent rapidement au peu de lumière qu’il y avait et elle découvrit devant elle une table recouverte d’un tissu foncé… Il semblait y avoir quelque chose en-dessous… Caché…
Ses poignets la faisait souffrir et en levant le visage, elle s’apperçut qu’elle était attachée à un mur, les mains bien écartées l’une de l’autre… Elle n’aurait aucune chance d’utiliser l’alchimie de cette manière… Elle ne pouvait même pas tourner les mains vers le mur pour tenter de former un cercle…
Le majordome vint alors se placer face à elle. Il arborait toujours son visage calme…
-Le sénateur Jenkins m’a chargé de vous faire parler, ma jeune amie.
-Depuis combien de temps suis-je ici ? Où est Jenkins ?
-Vous êtes ici depuis cinq minutes. Il n’est pas question de perdre de temps. Le sénateur doit revenir d’ici deux heures. Il faut donc que vous ayez tout avoué quand il sera revenu. Ou il risque d’être très en colère.
-Allez vous faire voir ! Je ne vous dirai rien !
-Vous semblez courageuse… Mais parfois il faut savoir faire preuve d’intelligence. Vous n’êtes pas en position de marchander ou de vous rebeller. Vous feriez mieux de me dire tout ce que vous savez.
-C’est hors de question. Je ne parlerai pas, même sous la torture !
Un léger sourire étira quelques secondes les lèvres de l’homme et il retira le drap qui recouvrait la table et qui cachait toutes sortes d’ustensiles étranges… et effrayants.
-C’est ce que nous allons voir, ma jeune amie. Je suis très doué en ce qui concerne ce genre de choses, vous savez, dit-il en prenant un couteau courbé.
Yumi le regarda avancer doucement vers elle. Elle ferma les yeux.
Bon sang, dans quel pétrin s’était-elle encore fourrée ? Si seulement elle avait été intelligente, elle aurait laissé un mot chez elle pour dire à son père où la retrouver en cas de problème… Mais elle n’y avait pas pensé…
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Message par Starman Mar 16 Sep 2008 - 20:07

"Deux cartes."
Je regarde avec peine mon jeu. C'est pas avec cette paire de dix que je vais aller loin. J'essaie de deviner ce qu'a Maelys, mais son visage n'exprime aucun sentiment. Je soupire. Dire que c'est moi qui ai proposé la partie.
"Je me demande comment tu peux perdre ton temps à jouer aux cartes alors que tu es pourchassé par la police, finit-elle par lâcher.
-Bah, répondis-je en piochant une carte. On ne peux pas faire grand chose pour l'instant, alors faut bien s'occuper.
-Je sais bien, mais quand même. C'est une situation particulière. Et tu gardes ton calme.
-En apparence juste. Je m'occupe, sinon je finirais par me frapper la tête contre les murs à force de paniquer. Et puis, il y'a une chose que je sais.
-Quoi donc?
-Ce boulot finira par me tuer. Tôt ou tard. Et mine de rien, le savoir aide à relativiser ce qui t'arrive.
-C'est très fataliste, comme point de vue.
-C'est vrai. J'espère une seule chose.
-Quoi donc?
-Mourir d'une façon qui honore mes prédecesseurs. Pour la cause quoi."
Le téléphone sonne dans ma poche (celui que Joe m'a passé, prétextant qu'on ne pourrait pas me repérer avec celui-là, et que de toute façon, ils ne sauraient pas que c'est moi).
"Allô?
-Laïro, c'est Roy. Ils ont Yumi.
-Quoi? Qui? Les immortels?
-Oui, enfin l'un d'entre eux. Le sénateur Jenkins, alias Dorcas.
-Pourquoi? Ils se doutent de quelque chose?
-Non, il semblerait que Macros lui ait dit que Jenkins serait responsable de votre accusation, et qu'elle ait tenté de la forcer à avouer."
Ho non. Yumi. Pas maintenant. Qu'est-ce qui t'as pris? j'ai dit que ca irait, merde.
"On vous retrouve sur place."
Et je raccroche. Je vais chercher mon surf dans ma chambre, avant de retourner dans la salle de séjour.
"Que se passe-t-il, demande Maelys.
-On a besoin de nous, Maelys. Yumi s'est faite enlevée par le sénateur Jenkins, qui serait un Immortel. Tu sais où il habite?
-Heu... oui.
-Tant mieux,j'ai... j'ai oublié de demander à Roy où c'est."

Grâce a Maelys, nous arrivons devant la demeure de "Jenkins",mais suffisamment loin pour ne pas éveiller les soupçons. Pas mal, il ne se gêne pas le bougre. Nous retrouvons Roy et Henso à quelques mètres de là.
"Bon, fis-je. Quel est le plan?
-Dorcas est pour moi, répond Aokiji, visiblement prêt à en decoudre.
-Cette maison est construite selon les anciennes maisons amnestriennes, et il est probable qu'elle dispose d'une cave conséquente. C'est probablement là qu'il a enfermé ma petite-fille.
-Vous vous y connaissez dites donc.
- J'ai appris deux trois trucs en architecture le jour où j'ai du venir à bout de la tyrannie de la manière forte. Quoi qu'il en soit, Dorcas est loin d'être le plus dangereux de la bande. Je pense qu'à deux, ça ira.
-Bien, fis-je. Tu n'as qu'à y aller avec Aokiji. Vous avez tous les deux un compte à régler, et avec ma planche , ce sera plus simple pour moi d'évacuer avec Yumi. Quand à Maelys... ben....
-Je peux débrancher l'alarme, intervint-elle.On doit pouvoir y accéder de l'extérieur.
-Ha?
-Laïro, j'ai passé des années à apprendre comment travaillent les criminels. Vous pensez vraiment que je n'en ai rien gardé?"
Alors, là, respect.
"Parfait, mais après, tu te replies. J'imagine qu'il a une ribambelle de gardes du corps, et sans alchimie, ca va être très dangereux.
-je ne voyais pas les choses autrement de toute façon, répond avec un sourire en coin."

Grâce au travail acharné de l'inspecteur, nous réussissons à nous faufiller par une fenêtre sans nous faire repérer. Et, tandis que mes deux compagnons se dirigent vers la bibliothèque, où ce trouve probablement Dorcas, je me dirige vers le sous-sol. Je croise quelques gardes en patrouille, mais je me débarasse d'eux sans grande difficultée. Arrivant enfin à la cave, je vois une lumière émanant d'une porte, tandis qu'une voix se fait entendre.
"N'allez pas croire que je ne suis pas impressioné par votre courage. Au contraire, je trouve que compte tenu de votre jeune âge, vous ne manquez pas de cran. Néanmoins, nous savons tous deux que ce n'est qu'une question de temps avant que vous ne craquiez."
Ils la torture? Pris de rage, je pénètre avec violence dans la salle, où mes craintes se confirment. Yumi est attachée au mur, portant les traces de blessures visiblement infligées par le couteau de l'homme qui se tient face à elle.
"Que, commence-t-il."
Je ne le laisse pas finir. Créant une vague d'air comprimée, je le propulse contre le mur. En temps normal, je me serais contenté de ça. Mais aujourd'hui, je m'envole juste au desus de sa tête, avant d'abbatre violemment le surf sur son crâne. Une fois, deux fois, trois fois. L'homme fait un signe de la main, vraissemblablement pour me supplier d'arrêter.
"St..op, s'il vous plaît.
-Ferme là, sinistre tas de merde. Sinon je vais vérifier tout de suite si ce couteau est aussi doulourex qu'il en a l'air."
Comme pour mettre ma menace à éxécution, je saisis l'arme et le met sous sa gorge.
"Alors? ca te tente? Quel bout tu veux que je coupe?
-Non. Pitié.
-Pitié? Combien de ceux que tu as torturés ont fait appel à ta pitié, avant que tu les tue? Combien?!"
Décidant d'en finir, je frappe sa tête contre le mur. Il tombe dans les pommes, salement amoché, mais en vie. Non pas que je l'aurait pleuré. Rammassant les clés sur sa carcasse, je libère sa prisonnière.
"L..Laïro?
-Du calme. Ca va aller. On va te sorti de là.
-Non.J...Jenkins.
-Ton grand père s'occupe de lui, avec l'aide de Henso."
Je l'installe sur la planche, avant de monter dessus. Le surpoids va me ralentir, mais elle n'est pas en état de marcher. Avec un peu de chance, je vais sortir de là avant qu'on ne remarque mon pas... J'ai parlé trop vite (comme d'habitude). Sortant de la cave je constate très vite qu'une vingtaine d gardes nous menacent de leurs armes. Décidément, j'ai jamais de bol.
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Message par Mélanie Mustang Sam 27 Sep 2008 - 20:51

Yumi se sentait horriblement mal. L’homme qui se trouvait en face d’elle continuait de parler, mais elle n’arrivait plus vraiment à comprendre ce qu’il pouvait lui dire… Il lui faisait sûrement remarquer que son entêtement était inutile…
Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était là exactement… Une heure ? Deux ? Plus ? Moins… Difficile à dire dans son état. Tout ce à quoi elle arrivait à penser, c’était la douleur… Et la bêtise dont elle avait fait preuve pour venir ici sans prévenir personne…
Elle aurait dû écouter ce Fly… Elle n’aurait pas dû venir… C’était stupide…
Soudain, la porte s’ouvrit et quelqu’un entra. Il percuta le tortionnaire de la jeune fille et après un moment, il revint vers elle et la détacha. Il était désormais assez proche d’elle pour que Yumi puisse le reconnaître…
-L… Laïro ?
-Du calme. Ca va aller. On va te sortir de là.
-Non… J… Jenkins…
-Ton grand-père s’occupe de Jenkins, avec l’aide de Henso.
Yumi aurait voulu lui dire que c’était lui qui avait tout organisé pour que Laïro soit accusé du meurtre de Riza… Mais elle n’avait presque plus de force… Et il lui fallait les garder pour sortir d’ici…
Laïro l’installa sur sa planche de surf et monta près d’elle pour la soutenir, mais avant qu’ils aient pu faire le moindre pas, d’autres hommes arrivés près d’eux, leur bloquant le passage.
-Tu comptes aller où comme ça, gamin ?
-Ah désolé… C’est une sortie privée, les gars… Yumi n’a pas besoin de gardes du corps…
-Tu te crois malin, hein ?
-Plutôt, oui…
Yumi ne comprit pas très bien ce qui se passa ensuite… Tout ce qu’elle savait, c’était que de l’air frais lui frolait le visage. Cela lui faisait du bien… Laïro avait dû se débarasser des hommes qui les gênait…
Elle était en sécurité à présent… Aussi, elle ne chercha pas à lutter contre le sommeil qui l’envahissait et bientôt, elle tomba dans l’inconscience…

Roy était près. Aokiji et lui se tenaient chacun à un encadrement de la porte. Il s’inquiétait pour Yumi… Il espérait qu’il ne lui soit rien arrivé… Que Macros lui ait menti et qu’elle ne soit pas là… Mais l’appel de Hadzuki plus tôt dans la matinée ne pouvait pas être une coïncidence… Bien sûr, il était certain que Macros avait réussi à contacter Yumi sans que Hadzuki ne le sache… Mais le moment viendrait bien assez tôt de régler cette affaire avec le principal intéressé… En attendant, Roy devait se concentrer sur son objectif immédiat… Dorcas était là, il le sentait…
Il regarda Aokiji et celui-ci acquiesça rapidement.
Ensemble, ils ouvrirent la porte de la bibliothèque et se préparèrent à utiliser leur alchimie.
Dorcas se tenait assis à son bureau, le regard sévère.
-Je me doutais que vous viendriez. Mais pas si tôt, Roy. Qui est votre jeune ami ?
-Le fils de celle que vous avez tuée, répondit Aokiji avant que Roy ne puisse prendre la parole.
Dorcas ferma un instant les yeux…
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