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Amestrian Chronicles : Next Gen

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Amestrian Chronicles : Next Gen - Page 5 Empty Re: Amestrian Chronicles : Next Gen

Message par Starman Mar 30 Juin 2009 - 16:20

Je regarde pour la énième fois ces fichues inscriptions sur cette fichue feuille de papier. Contrairement à ce que s’imaginait Waycoff (qui n’est pas vraiment un agrée en langues), ce truc n’est pas de l’Aïhou. Pas vraiment en tout cas. Ca ressemble beaucoup, c’est sur, mais beaucoup de tournures de phrases différent, un peu comme si j’étais en train de déchiffrer une langue ancienne (ce qui est, certes, le cas). Et puis, on ne peut pas dire que je sois très motivé. Je suis obligé d’obéir à Monsieur « Psychopathe 1945 » pour l’instant, mais je ne veux surtout pas aller trop vite. Et encore, j’ai beau tenter de freiner des quatre fers, tout ça avance trop rapidement à mon goût.. Mais je commence à avoir une assez bonne idée de ce que c’est que cette chose. Effectivement, ça n’avait en fin de compte que peu à voir avec ce qu’utilise cette charmante famille Mustang. Ou plutôt, on aurait dit que les fameux gants de Roy ne comportaient qu’une seule partie de la recette. Ce n’est pas vraiment une alchimie du feu. Plus une alchimie de la chaleur. On peut tout aussi bien brûler quelqu’un que dessécher, monter la chaleur jusqu’à ce que la moindre goutte d’eau s’évapore. Et encore, ce n’est sans doute qu’un aperçu de ce que ce truc peut faire, vu la masse de travail qu’il me reste.
« Toujours pas terminé ? »
Je lève la tête pour dévisager avec indifférence cette « charmante » Astalya Feist.
« Et bien… je fais ce que je peux, hein, mais bon , c’est pas évident.
-Ca veut dire non ?
-Ca veut dire qu’à moins que tu ne trouves un dictionnaire sur l’évolution de la langue Aïhou en vingt mille ans, tu peux retourner faire des glaçons pour les cocktails du chef, et laisser les experts travailler. »
Elle pars sans un mot. Un vrai bloc de glace, celle-là aussi. Et toujours derrière moi. A croire qu’elle ne me fais pas confiance. Je me demande bien pourquoi. J’ai beau tenter de ralentir le plus possible le processus, je n’ose pas me contenter de rien faire. S’ils ont la certitude que je ne les aiderais pas, ils vont juste commencer leurs représailles. Et je ne pourrais pas jouer à ce petit jeu bien longtemps. Autrement dit, il faut absolument que je réussisse, si pas à m’échapper, au moins à prévenir quelqu’un du monde extérieur, , quelqu’un qui pourrait mettre ma mère à l’abri. Le problème est que je n’ai pas la moindre idée de l’endroit où je pourrais me trouver. Visiblement, dans un ancien bunker de l’armée, peut même de la CIA, donc je ne suis probablement plus à Central City. Cependant, je ne dois pas en être trop éloigné non plus, même si je n’ai pas vu où ils m’ont emmenés, il serait étonnant que je sois resté évanoui plus d’une demi-journée (bon, je peux certes faire le trajet Reesembool-Central en trois heures, mais en voiture, il m’aurait fallu la journée). Logiquement, vu que leurs opérations ont l’air de concerner surtout ce tueur en série, je dois plutôt être en direction de l’Est (ce dernier ayant concentré ses opérations sur East City, Central, et Reesembool). Donc bon, je ne suis pas totalement ignorant de ma position non plus. Mais je n’ai aucun moyen de communiquer avec l’extérieur. Je ne peux pas quitter cette pièce sans un homme de Waycoff qui me suit comme mon ombre. Et je n’ai aucune idée d’où ils trouvent ma planche. J’espère qu’ils ne l’ont pas brûler, ces idiots. Si c’est le cas, je suis mal. Et puis, qui contacter ? Si je suis toujours à Amestris, Sohem ne pourra m’être d’aucune aide. Joe ne pourra pas faire grand chose non plus, ce n’est qu’un barman à la retraite. Quand à Maelys, Henso et les Mustang, je ne sais pas où ils sont cachés. Ceci dit, ce qui m’étonne le plus, c’est que Waycoff ne m’a pas demandé de donner leur planque. J’en aurais été incapable de toute façon, mais il n’a aucun moyen de le savoir (enfin j’espère). Pourquoi, alors ? Si on le croit, les Immortels seront bientôt hors course, il n’a donc plus aucune raison d’épargner les Mustang. Qu’est-ce que cela veut dire ? Il le saurait déjà ?
…..
Pfff, et voilà, je réfléchis trop. Cela ne me va pas de rester assis toute la journée.


Pour le repas de midi, aussi étrange que cela puisse paraître, tous les alchimistes qui travaillent sur cette alchimie mangeaient dans la même salle . Et nous étions plutôt bien nourris. Enfin, après tout, moi mis à part, tous le faisaient de leur plein gré. Et puis, non seulemen,t nous n’avions qu’une petite heure de pause, mais en plus, les issues étaient gardées. Waycoff ne prend aucun risque, même avec ses alliés. Ou alors toute cette attention est rien que pour moi, c’est flatteur. Mon plateau à la main, j’aperçois « Bloc de Glace » manger toute seule, comme à son habitude. Mmm, en fin de compte, peut être est-il possible de se débrouiller avec ceux que j’ai sous la main. Je me dirige vers sa table, et m’installe juste en face d’elle. Elle regarde dans ma direction, avant de retourner son attention vers la nourriture(qui ne comporte aucun légume, aurait-elle un problème avec les plantes ?).
« Salut, dis-je.
-Que veux-tu, répond l’incarnation de la gentillesse et de l’enthousiasme.
-Discuter un peu, de préférence en l’absence du type qui vérifie que je ne fais pas semblant de pisser pour faire des pauses. »
Même si elle ne répond toujours pas, je vois dans sa gestuelle que, à défaut d’être intéressée, elle est curieuse de ce que je peux bien avoir à raconter.
« Alors c’est toi qui as trouvé cette alchimie.
-….En effet.
-Pourquoi faisais-tu ces recherches à Xerxès ?
-En quoi cela te concerne ? Contentes-toi de traduire ce que l’on te donne.
-A supposer que je sois motivé.
-Cela vaudrait mieux. Pour toi, s’entend.
-Ho je sais, donc je rendrais bien quelque chose. »
Aïe, il va falloir y aller au bluff. En espérant qu’elle ne s’en rende pas compte.
« Ceci dit, contrairement à ce que tu pourrais croire, c’est moi qui ait l’avantage.
-Tiens donc.
-Hé, c’est à dire que je suis le seul ici qui puisse comprendre le texte original. Je contrôle l’info, en quelque sorte. Donc je peux très bien donner une version tronquée, à supposer que je ne l’ai pas déjà fait. »
Elle me regarde dans les yeux, essayant de me déstabiliser. Mais je ne m’y laisse pas prendre. Même si elle veut paraître indifférente, je sens bien qu’elle commence à avoir une sérieuse envie de m’étrangler. Sans y prêter attention, je finis ma salade.
« Cela se tiendrait si tu ne le racontais pas aux principaux intéressés.
-Je le dit à toi, pas à Waycoff.
-Et en quoi cela fait-il une différence ?
-Ho, je t’en prie. Le dernier des abrutis remarquerait que tu te fiches royalement des plans de domination de notre cher employeur.
-Et alors ?
-Je dis juste, pourquoi négocier avec un intermédiaire quand tu peux discuter avec le fournisseur ? »
Là, ses yeux ne montrent plus de l’agacement, mais une certaine forme d’amusement face à la situation. Elle ne devait pas s’attendre à ça j’imagine. J’avale une bouchée de mon poisson en attendant sa réponse.
« Que proposes-tu ?
-Ho, c’est très simple : j’ai besoin de deux choses : d’abord de renseignements. Je veux savoir ce que Waycoff prépare et où nous sommes. Ensuite, il faudrait que tu fasses passer certains messages à l’extérieur. En échange, tu auras la version non censurée de cette fameuse alchimie. Et quand Waycoff sera hors course, tu files sans être inquiétée.
-Et comment le saurais-je ?
-L’Echange Equivalent, c’est bien comme cela que vous l’appelez non ? Il y’a une différence entre donner une arme à quelqu’un qui te met des taquets dans la gueule, et donner la même arme à quelqu’un qui te rend des services.
-Ha ?
-Waycoff est mon problème immédiat, parce qu’il menace ma mère et ma copine. Toi, dans le pire des cas, tu es un problème sur le long terme, vu que je n’ai aucune idée de tes intentions. Et puis, si au passage tu pose quelques difficultés à Amestris, ce n’est pas moi qui vais m’en plaindre.
-Pourquoi me risquerais-je à passer un marché avec toi quand j’en ai déjà un avec Waycoff.
-Tu veux rire ? Je pense sérieusement que je suis un interlocuteur plus crédible qu’un ancien schyzo qui a passé plusieurs années sur une île déserte. Et puis, honnêtement, ce mec va te poignarder dans le dos dès que tu cesseras de lui être utile. Avec moi, tu peux peut être même me transformer en bloc de glace quand je ne te servirais plus à rien. »
Elle réfléchis un moment à tout cela , moment que je met à profit pour finir ma glace.
« Alors ? Ce le fait ?
-Je pense que nous pouvons arriver à nous entendre. Nous sommes situées dans une ancienne base militaire de la CIA située près de la frontière Est du pays. Je ne connais pas exactement les plans de Waycoff, mais je peux me renseigner facilement.
-Bien.
-Qui devrais-je contacter ? Les Mustang ? Le fameux « Joe » ? Celui qui te sers de seconde sur ton île ?»
Je hausse les sourcils, un peu surpris par la question.
« Eux ? Non pas dans l’immédiat. »
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Message par Mélanie Mustang Mar 30 Juin 2009 - 17:23

Ah chouette!!! Les affaires reprennent!!!^^ A mon tour!

Roy hésitait. Il connaissait trop bien Macros et ses plans pour vraiment croire à ce qu’il disait. Et pourtant sa proposition était diablement tentante. Aller chercher cette personne et s’en occuper jusqu’à son rétablissement contre la paix pour sa famille. C’était ce qu’il voulait depuis de nombreuses années.
Mais il y avait forcément quelque chose qui coinçait… Il y avait forcément quelque chose de caché là-dessous. Roy aurait pu croire Macros, mais comment croire les autres Immortels alors qu’ils venaient d’entrer en guerre ?
-Roy ?
Maelys et Aokiji le regardaient avec curiosité. Il savait qu’il fallait qu’il donne une réponse à Macros maintenant. Il n’avait pas le temps de se concerter avec eux, ni de contacter Hadzuki. Non, il avait pris sa décision.
-Comment comptez-vous faire ?
-A quel sujet ?
-Pour qu’ils laissent ma famille tranquille.
Macros resta silencieux un moment à l’autre bout du fil.
-Je crois que vous savez déjà ce que je compte faire. Roy, vous n’êtes pas seul à vous battre contre eux. Acceptez-vous, oui ou non ?
Roy resta silencieux encore un instant.
-Vous cherchez une raison d’accepter ?
-Je cherche une raison de refuser. Mais ce que j’y gagnerais est beaucoup plus important. J’ai tout de même du mal à savoir si je dois vous faire confiance.
-Si vous devez me faire confiance une fois dans votre vie, Roy, c’est aujourd’hui.
-Très bien, dit Roy en voyant Maelys et Aokiji s’approcher de lui. Je vais m’occuper de ça.
-Merci, Roy.
Macros raccrocha et Roy rangea son téléphone. Il resta silencieux un moment.
-Roy, commença Maelys, qu’est-ce que…
-Restez là pour accueillir Virgie quand elle arrivera, dit-il en enfilant son manteau.
-Roy, qu’est-ce que vous allez faire ?
-Attendez-moi ici, je n’en ai pas pour longtemps.
-Roy…
Mais Roy n’écouta pas davantage et quitta les lieux. Il prit sa voiture et se dirigea prudemment vers la 34° rue, septième bloc. Il tenta de voir ce qu’il y avait dans la ruelle, mais tout était sombre. S’assurant que personne n’était là à l’attendre, il sortit de sa voiture et se prépara à se défendre au cas où Macros lui ait tendu un piège.
Il n’avait pas voulu informer Maelys et Aokiji de l’endroit où il allait au cas où ils risqueraient de tomber dans un guet-apens. Il fallait qu’ils puissent continuer et s’occuper des autres, même sans lui. Ce qu’il y avait des chances qui arrive étant donné la force de vie qui restait dans sa pierre.
Il entra dans la ruelle et éclaira les lieux. Une jeune femme était allongée au sol, visiblement évanouie. Roy vérifia qu’il n’y avait personne d’autre et alla s’assurer que la jeune femme vivait toujours.
Du sang maculait le haut de son corps, mais quand il vérifia si elle était blessée, il découvrit que la blessure avait été cicatrisée. Macros sûrement. La jeune femme était évanouie. Son visage ne lui était pas familié. Pourquoi Macros voulait-il la secourir ? Aucune idée. Tant pis.
Roy la prit doucement dans ses bras et retourna à l’entrée de la ruelle. Il déposa la jeune femme dans sa voiture et retourna à leur « quartier général ». Il monta discrètement et ouvrit la porte comme il put.
Il eut la surprise de découvrir que la pièce était remplie de personnes qu’il ne s’attendait pas forcément à voir.
-Hadzuki ! Qu’est-ce que…
-Papa ! Où tu étais ? Qui est-ce ?
-Je t’expliquerai plus tard. Laissez-moi passer, il faut que je l’allonge.
Tout le monde s’écarta et Roy allongea la jeune femme dans la chambre. Il vérifia son poul. Lent et régulier.
Il retourna ensuite au salon.
-Qu’est-ce que vous faites ici ? Vous étiez censés rester là-bas pour vous cacher, vous…
-Hideki a été enlevé, expliqua Hadzuki.
Roy resta silencieux.
-Les Immortels ?
-Non. La fille de Waycoff.
-Il ne manquerait plus qu’ils s’allient.
-Tu vas nous expliquer où tu étais et qui était cette fille ? Aokiji nous a dit que tu avais reçu un appel. Qui…
-Macros.
-Il a osé t’appeler après ce qu’ils ont fait à Reezembool ?
-Oui. Ecoute-moi, Hadzuki. Macros m’a demandé d’aller chercher cette fille. Elle a été blessée. Il m’a demandé qu’on s’en occupe jusqu’à ce qu’elle soit rétablie…
-Mais…
-En échange, il m’a promis que lui et les Immortels nous laisseraient nous et Amestris tranquilles pour toujours. Il a promis que nous n’entendrions plus parler d’eux.
Roy vit le regard d’Hadzuki briller d’un espoir fou. Le même espoir que lui avait.
-Une chance qu’il tienne parole ?
-Je ne sais pas vraiment, avoua Roy. C’est de Macros que nous parlons.
-D’accord. Donc que fait-on pour le moment ? Vous avez réussi à localiser Laïro ?
-Non. Nous avons été à son ancienne planque, mais il n’y était plus. Nous ne savons pas où il est. Aokiji a essayé de repérer des ondes qui parleraient de lui, mais rien. Il ne s’est fait repérer par personne.
Il jeta un regard en biais à sa fille, mais ne dit rien. Yumi s’inquiétait sûrement encore plus avec l’enlèvement de son petit frère.
-Aokiji, dit Roy. Où est Maelys?
-Elle est allée voir Vaughler.
Roy acquiesça distraitement alors qu'une nouvelle pensée lui vint à l'esprit.
-Ah, au fait, V…
Des coups furent frappés à la porte. Roy ordonna le silence et se dirigea lentement vers la porte. Il ouvrit légèrement et fut rassuré quand il vit qui se tenait derrière. Il ouvrit en grand et elle entra.
-Roy ! Qu’est-ce qui s’est passé ? J’ai vu…
Virgie posa enfin les yeux sur sa fille qui la regardait, ébahie. Sans rien dire, sans prêter attention aux autres, Virgie alla serrer sa fille dans ses bras et laissa couler des larmes de soulagement. Roy referma la porte.
-Mon Dieu, merci ! Tu n’as rien Shay… Oh j’ai eu si peur… J’étais à Reezembool, je voulais voir comment ça allait… Quand j’ai vu le village détruit j’ai cru que…
-Tout va bien maman. Je vais bien. Je vais bien.
Hadzuki sembla également soulagé de voir Virgie. Enfin, l’ancienne subordonnée de Roy se détacha de sa fille.
-Expliquez-moi ce qui s’est passé ?
Roy et Hadzuki expliquèrent rapidement à Virgie leurs rencontres avec Laïro et la Loa, les Immortels, le tueur en série qui était en fait la fille de Waycoff et les derniers évènements concernant la disparition de Laïro, l’enlèvement de Hideki et la jeune femme sur qui Macros leur avait demandé de veiller.
Virgie s’assit, abasourdie par tout ce qu’elle venait d’apprendre.


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Message par Lena Mar 30 Juin 2009 - 20:47

La porte s’était refermée sur Roy. Je poussai un soupir exaspéré. Quel besoin avait-il de faire bande à part...Je savais, au fond, que j’avais plusieurs fois été amenée à agir de la même façon, mais en général, je prenais au moins quelques minutes pour expliquer de quoi il retournait...

« Et on doit l’attendre là, sans rien faire ? »

Henso avait commencé à faire les cents pas dans la pièce. Visiblement, le fait de devoir attendre que Roy se décide à nous faire signe ne lui plaisait guère non plus. Je haussai les épaules en guise de réponse, puis jetai un coup d’œil vers la pendule.

« J’ai bien peur de devoir vous abandonner aussi...je dois retrouver Vaughler d’ici une dizaine de minutes. »
- Ah...c’est vrai. Bien, je vous accompagne. »

Il s'était déjà dirigé vers la porte. Je secouai la tête.

« Il vaut peut-être mieux que vous restiez ici, au cas où Laï... »

Je laissai ma phrase en suspend. L’idée que Laïro puisse nous rejoindre à la planque, comme si de rien n’était, me parut soudain désagréablement incongrue. Mais l’alchimiste comprit et accepta, d'assez mauvaise grâce. Sans un mot de plus, j’attrapai mon manteau et sortit à mon tour.

***

J’arrivai au lieu de rendez-vous avec quelques minutes d’avances. Les nœuds dans mon estomac étaient revenus, quoique pour des raisons différentes cette fois. J’avais pu joindre Vaughler un peu plus tôt dans la journée et avais eu droit à une engueulade en règle. Puis il m’avait donné rendez-vous et avait raccroché avant que j’aie seulement pu protester. Comme si je le dérangeai. Je n’avais nul doute quant à ce qui m’attendais. La suite des engueulades, quelques commentaires désagréables bien placés...Mais il fallait que je lui parle de l’avancée de la situation, que je sache s’il pouvait m’apprendre quelque chose sur ce Long Manteau. Le reste après tout...

Des bruits de pas rapide me tirèrent de mes pensées, et Vaughler déboula du coin de la rue, les mains dans les poches de sa vieille veste en jean –la tache de café était partie, finalement...-, l’air passablement agacé.

« T’aurais quand même pu choisir un meilleur moment pour me dire que aah non, t’es pas morte en fait. »

Je renonçai d’emblée à l’idée de poursuivre par les formules de politesse d’usage et répondit, m’efforçant de garder un ton neutre :

« Le contexte ne s’y prêtait guère. J’ai eu quelques ennuis, et pas franchement le temps de vous contacter. »

Il grommela quelques mots dans sa barbe, dont je ne saisis pas la teneur exacte (quand bien même j’eus voulu essayer de les comprendre) et finit par répondre :

« J’espère au moins que t’as quelque chose d’intéressant à me raconter...
- Oh oui, mais je vous ferai un compte rendu détaillé si vous voulez, il y a plus urgent. Qu’est-ce que vous savez du dénommé Long Manteau ? »

Il me dévisagea un instant. Une lueur d'étonnement brilla dans son regard, mais disparut rapidement.

« Pourquoi tu veux savoir ça ?
- Je...J’ai des raisons de croire qu’il est impliqué, d’une façon ou d’une autre, dans cette histoire de meurtres. Je n’en sais pas beaucoup plus encore. Mais il faut que je le retrouve.
- Bravo. Si tu veux que j’t’aide, va falloir être un peu plus précise. »

J’hésitai un instant. Le temps jouait probablement contre nous. Mais si je voulais obtenir de l’aide, il allait sans doute falloir que je lui dise ce que je savais vraiment. Je jetai un coup d’œil autour de moi. L’endroit était désert, et il y avait peu de chances pour que quelqu’un nous écoute. Je baissai néanmoins d’un ton pour reprendre :

« Je crois...ou plutôt je sais que Laïro Daar n’est pas celui qui a tué Hawkeye. Ni McAllistaire. Quelqu’un a voulu lui faire porter le chapeau. Il s’est passé...d’autres choses dont je ne peux pas vous parler ici. Mais le résultat de tout ça, c’est que ceux qui ont fait accuser Laïro, vraisemblablement, auraient envoyé Long Manteau pour l’enlever. »

Je me tus, attendant le commentaire sarcastique qui ne manquerait pas de venir ponctuer mes paroles. A ma grande surprise, il ne vint pas.

« C’est marrant que tu me dises ça. Quand tu m’as appelé tout à l’heure, j’étais en train de filer sa copine. »

Cette fois, ce fut à moi d’avoir l’air ouvertement surprise.

« Eh ouais, moi aussi j’ai découvert deux ou trois trucs. L’auteur des premiers meurtres par exemple, ce serait une certaine Claire Waycoff. Qui se trouve être assez proche d’un certain Warren Williams. Qui se trouve être ton Long Manteau... »
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Message par Lena Jeu 23 Juil 2009 - 22:29

Double post...Mais on change de point de vue, alors ça compte pas.

Astalya (eh oui, elle reprend du service...)

« Entrez. »
Je poussai la porte et entrai dans la bibliothèque privée du ‘patron’. La pièce était seulement éclairée par un lustre au plafond, il n’y avait aucune fenêtre. Waycoff était installé, confortablement, sur un fauteuil de cuir. Un verre à moitié vide trônait sur une table basse à côté de lui, et il avait dans les mains un livre dont il venait de marquer la page.

« Tiens, tiens...que me vaut le plaisir ? »

Je m’approchai du bureau, tirai la chaise et m’y assis. Puis je regardai autour de moi. Les étagères, recouvertes de livres, étaient faites de ce bois dont on devinait du premier coup d'oeil qu'il avait coûté les yeux de la tête. Décidément, il ne se refusait rien.

« Une simple visite de courtoisie...On ne vous croise pas beaucoup en bas ces derniers temps, je commençai à me demander si vous n'étiez pas malade.
- Tu t’inquiètes pour ma santé ? Comme c’est gentil. »

J’eus un petit rire, qui se termina en éclaircissement de voix.

« Soyons sérieux. Vous deviez m’en dire un peu plus, à propos de ce fameux projet. J’attends toujours...
- C’est une longue histoire.
- J’ai tout mon temps. L’autre gamin est encore en train d’essayer de traduire ce papier. Il est surveillé, s’il trouve quelque chose j’en serai informée. Vue son efficacité, j’ai au moins une heure, si ce n’est plus, devant moi.
- C’est plus qu’il ne m’en faut...Je te sers un verre ? »

***

« Donc...les Immortels et les Mustang hors course. Et ensuite ? Je ne suis pas sûre de voir le rapport avec cette alchimie.
- C’est simple pourtant. Avec cette arme en ma possession, et ces empêcheurs de dominer en rond hors circuit, rien ne s’oppose plus à mon ascension à la tête du pays. Pour commencer.
- Je vois. Vous ne renoncez jamais ?
- Jamais. C’est pour ça que je finis toujours par obtenir ce que je veux. »

A voir le regard qu’il me lançait, il était évidemment qu’il n’était plus en train de parler politique. Après tout ce temps, il semblait toujours trouver amusant ce petit jeu du chat et de la souris. Et je savais pertinemment que mes commentaires ne l’encourageaient qu’à continuer. Je le dévisageai un instant, sans dire un mot. Il finit par sourire, amusé, puis il reprit :
« Il me manque juste cette traduction. Il en était où, la dernière fois que tu as vérifié ?
- Pas très loin, j’en ai peur. »
Je jetai un coup d’œil à ma montre.
« Je devrais d’ailleurs aller voir s’il a avancé, depuis tout à l’heure.
- Je t’en prie...Et n’oublies pas de me tenir informé des progrès. »

J’inclinai la tête, un vague sourire sur les lèvres, puis me levai. Ce sera fait. Mais tu ne m’en tiendras pas rigueur si j’omets quelques détails n’est-ce pas ?

« Et...reviens quand tu veux, c’est toujours un plaisir. »

Cette fois, je ne pu m’empêcher de lui lancer un regard noir, qui n’eut pas d’autres effets que de le faire sourire. Puis, sans un mot de plus, je quittai la pièce.

Il n'avait pas changé décidément. Il pouvait toujours se montrer aussi agaçant. Toutefois, cette petite heure avait été des plus instructives. Passé le larmoyant passage de l’île, il avait presque réussi à m’impressionner. Cette façon de tirer les ficelles dans l’ombre, et de réussir à amener les gens où on voulait qu’ils soient...Un talent très utile, il était dommage qu’il se trouve au service d’un homme à l’esprit dérangé par ses rêves de domination. Mais je n’allais pas me plaindre. Il employait de telles ressources pour arriver à son but, je ne pouvais qu’apprécier de pouvoir en profiter. Sans son aide, je n’aurais certainement pas pu m’assurer les services de ce cher Daar junior.

La pensée du gamin me rappela notre discussion du midi. Ses manières et sa façon de parler me rappelaient un peu son père, l’espoir en plus. Il était moins arrogant aussi. Sans doute était-ce le fait des circonstances. On ne se permet pas d’arriver la bouche en cœur en planche volante pour tenir compte de l’avancée de son travail, quand la planche volante a été confisquée. Et qu’on travaille sous la contrainte, accessoirement.
Cependant, le problème qu’il avait soulevé était juste. Waycoff avait des moyens de pression sur lui, mais lui pouvait tout à fait ne fournir qu’une partie tronquée de la traduction. Et s’il m’était bien égal que ce cher Léon se retrouve avec une alchimie défaillante, je n’aimais guère l’idée de me retrouver dans la même situation. J’avais travaillé trop dur.

Toute à mes réflexions, je finis par arriver devant la salle qui lui avait été attribuée. Le garde ouvrit la porte, fermée à clé, et me laissa passer. J’entrai et il referma la porte sur moi. Je me dirigeai vers l’aïhou et m’arrêtai juste derrière lui.
« Laisse-moi deviner...Toujours rien ? »
Il leva le nez de ses feuilles et haussa les épaules sans se retourner.
« A ton avis ? »

J’attrapai une chaise et m’assis à côté de lui. Puis je repris, un ton plus bas.
« Vraiment pas ?
- J’ai peut-être une ou deux pistes...
- Et bien voilà quand tu veux.
- Ouais enfin t’enflammes pas hein, ça risque d’être encore long. »
On dirait presque que ça lui fait plaisir. Petit con.
« Je suis sûre qu’en travaillant un peu plus, avec un tout petit peu plus d’assiduité...
- Tu m’expliques comment je peux passer plus que tout mon temps sur ces morceaux de papiers ?
- Tu serais étonné de ce qu’on peut faire avec un peu plus de motivation... »
Il me lança un regard teinté d’incompréhension.
« Imagine, je ne sais pas, que ce cher Waycoff apprenne ce que tu manigances. Ça pourrait assez...mauvais pour certaines personnes de ton entourage, tu ne crois pas ? »
Je le vis serrer les poings, puis inspirer et les desserrer. Mais c’est qu’il mordrait...
« Et s’il apprend que toi, tu joues double jeu avec lui ? »
Je réprimai un rire moqueur.
« Ma parole contre la tienne...tu crois vraiment pouvoir l’emporter ? Mais ne t’inquiètes pas, il n’y a aucune raison pour que j’en arrive à de telles extrémités. N’est-ce pas ? »
Il ne répondit pas, je poursuivi.
« Inutile de faire cette tête, notre arrangement tient toujours. J’ai quelques affaires à régler en ville demain. Si tu veux faire passer un message à quelqu’un, c’est le moment... »
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Message par Starman Lun 27 Juil 2009 - 20:30

Je regarde un instant encore le soleil se coucher sur les ruelles de Central City. C’est étrange. Les gens n’imaginent pas l’impact que peut avoir un environnement sur leur personnalité. Serais-je devenu l’homme que je suis sans cette ville crasse, qui dissimule sa pauvreté comme une vieille pute abuserait de maquillage ? Sans doute pas.
« Tout est prêt, chef.
-Merci, Jones. Tenez vous prêt. Dès que les derniers éléments se mettront en place, nous passons à l’action. »
Jones acquiesce en silence, avant de se remettre à son poste. Grièvement blessé lors d’une escarmouche contre Drachma, son corps avait quasi complètement brûlé. Profitant de l’occasion, l’Armée a transmutée son âme dans une machine de guerre qui n’avait d’humaine que l’apparence. Comme la plupart des membres de notre Armée, il avait été mis à la porte quand Hadzuki Mustang avait coupé les fonds militaires, et s’est vite retrouvé en quête de quelqu’un pour lui faire la révision des six mois. Autant dire qu’il nous a presque supplié de l’embaucher. Et, en ce moment, son canon lance grenades intégré visait l’appartement loué à la famille Mustang et toute sa clique. Bien entendu, si tout se passait bien, il n’aurait pas à ouvrir le feu. Ce vieux dingue de Waycoff tenait tellement à les flinguer lui-même qu’il nous a ordonné de les capturer vivant. Stupide, mais bon. Quand je pense qu’un tir suffirait à se débarrasser d’eux en ce moment même.
« Des mouvements dans la maison, Lee ?
-Non, tout est calme, ils regardent la télévision. »
Ong Lee, quand à lui, est ce qu’on peut appeler un sacré phénomène. Il est venu dans ce pays en passant à travers le désert, seul, à pied, et avec pour tout eau une gourde à moitié vide. Il est peu bavard, et tout ce qu’on sait sur lui tient de la rumeur. Il paraîtrait que non seulement il a massacré trois des plus puissants Seigneurs Xinois lors d’un dîner officiel, mais qu’en plus, il aurait mutilé la chef de la garde rapprochée de l’Empereur, Ran Fan , la privant d’un de ses bras. Je ne sais pas si c’est vrai, mais pour l’avoir vu à l’œuvre, je sais que c’est tout à fait crédible. Si j’étais joueur, je l’enverrais tout seul voir s’il fait le poids.
« Bien, continue de les surveiller avec ta capacité de… Tu sais….
-Repérer leur Chi.
-Oui, voilà, ce truc là. »
Bon, d’après nos informations, en ce moment ce trouverait toute la famille, plus Virgie Mashi (ou Mushi ou je sais plus),le Colonel Henso, et notre traître. La poulet n’est pas là, mais peu importe, elle ne compte pas. Il y’a également une fillette allongée sur le canapé. On verra ce qu’on en fait selon si elle se réveille ou pas.
« Lucius, fis-je.
-Oui, monsieur Williams, répondit la chimère, qui tenait plus du loup que de l’homme (encore une joyeuseté venu du QG de Central City).
-Si la gamine se réveille, manges-la.
-Heu…. Est-ce que je ne pourrais pas la manger quoi qu’il arrive ?
-Non. On ne doit pas laisser plus de traces que nécessaire, retiens-toi.
-Mais, monsieur Williams, c’est plus fort que moi. Depuis que je suis sous cette forme, je …. J’ai besoin de manger de la chair , je peux pas me retenir.
-On te donnera quelque chose une fois rentré. En attendant, résiste encore un peu.
-Je… bien. »
Il est pratique quand il s’agit de faire disparaître les cadavres, mais il est parfois un peu compliqué à contrôler. Mais tant qu’on aura de la viande crue (et ce n’est pas ce qui manque), ça ira.
« Warren. »
Je me retourne vers Claire Waycoff, la fille du patron, que j’avais « invitée » à notre petite sauterie.
« Oui ?
-Après, je vais rencontrer ce mystérieux « bienfaiteur », qui t’a envoyé me trouver ?
-Promis. Je peux pas te dire qui c’est, mais crois-moi, il est aussi impatient que toi de te rencontrer. »
Je jette un bref coup d’œil à ma troupe. Je les avait tous recruté. D’une certaine façon, ils me sont plus loyaux qu’à Waycoff . Il faudra que je m’en souvienne.

J’attend encore un peu, environ une demi heure, que la lumière se dissipe au loin. Puis, je m’approche du groupe électrogène qui alimente l’immeuble en électricité. Et je grille tout. Soudainement, dix étages de bon citoyens d’Amestris se retrouvent dans le noir le plus total. C’est un vieux truc : habitués à la pénombre, nous aurons l’avantage sur nos adversaires.
« Allez, go, go ,go intimais-je à mes hommes qui, empoignant les grappins, s’accrochèrent au bâtiment avant de se propulser par les fenêtres. J’observe avec un soupçon de fierté la manœuvre , avant de m’exécuter à mon tour. Brisant la vitre comme dans un vieux film de gangster, je constate que mon équipe n’a pas chômée. Lucius s’est jeté sur la vieille Virgie qui, surprise, avait à peine eu le temps de transmuter ses griffes de glace (et ouais, j’ai des dossiers sur tous les Mustang). Claire avait vraisemblablement voulu se jeter sur Mustang junior, mais avait été stoppé par les flammes du premier du nom. Jones, lui, bombardait Henso et le jeune Davis, qui esquivaient tant bien que mal. Ong Lee, lui, avait dû se contenter du reste de la famille qui tentaient tant bien, que mal de se mettre à l’abri. Ce qui laisse…. Pressentant sa présence derrière moi, je plonge en avant et me retourne dans la foulée pour faire face à mon adversaire. Le gros morceau. Hadzuki Mustang.
« Tiens, tiens, ricanais-je. Pour une surprise. Avoir le fameux Généralissime sur mon tableau de chasse, voilà qui va améliorer ma réputation.
-Je ne sais pas qui tu es, jeune homme, mais tu vas regretter de t’en être pris à nous. »
Sans répliquer, je dégaine mes flingues, mais il se montre plus rapide que je ne l’escomptais et, d’une flamme transmutée, réduit mes armes à l’état de métal fondu. Je les jette au loin, avant de reculer d’un bond. Me pourchassant sur quelques mètres, Hadzuki transmute son bras mécanique en une lame effilée, prêt à me découper en morceau. Tentant de multiples coups de taille et d’estoc, l’ancien généralissime essaie visiblement d’en finir au plus vite. Dommage pour lui, je suis assez rapide pour éviter ses coups en reculant. Me retrouvant dos au mur, je fais un pas de côté pour éviter son automail qui se plante dans le bois.
« Espèce de sale petit….
-Pas malin, rétorquais-je…. »
Saisissant son automail, je transmute une charge électrique de moyenne amplitude . Il ne s’agit pas ici de le tuer, mais de le mettre KO. Hurlant de douleur, il s’affaisse, avant de s’effondrer au sol, sans un mot.
« ….D’attaquer un type qui maîtrise l’électricité avec un automail. »
Ligotant mon gibier, je jette un œil à comment mon équipe s’en sort. Claire vient de saisir son sabre, et le plonge dans les flammes. Puis, elle le jette sur le père qui, trop lent et trop vieux, n’arrive pas à esquiver. La lame se plante au niveau de l’épaule, suffisant pour le neutraliser, mais avec la lame chauffée à blanc, la blessure se cautérise . Lee, quand à lui, s’est débarrassé des tentatives de riposte de la mère d’une simple baffe, et, avant que les jumeaux n’aient pu mettre au point une attaque de concert, les a neutralisé en transmutant le sol en une sorte de pneu de bois qui les coince l’un contre l’autre. Décidément, sa technique, mélange d’un art martial contrôlant la fluctuation de son Chi pour utiliser les cercles de transmutation tatoués sur son corps, ce qui lui permet selon les gestes qu’il fait d’en activer prêt d’une dizaine différents, n’a pas fini de m’épater. Lucius, quand à lui, a eu plus de difficultés à se débarrasser de la vieille peau, mais en fin de compte, il s’en est tiré avec quelques blessures non mortelles, tandis que son adversaire gisait au sol , une morsure au niveau du flanc droit. Reste…. Je constate avec surprise que Jones, lui , se retrouve hors course, ses armes et le système lui permettant de se déplacer ayant été neutralisé par les ondes du Colonel. D’un geste, j’intime à mes hommes de les encercler, lui et le gamin, les coinçant contre un mur.
« Enfoirés, rugit le fils de Hawkeye. Davis, prend ceux de droite, je prend ceux de gauche.
-Alchimiste Etincelant, dis-je, occupes-toi de lui.
-Hein ? Que ? »
Un instant hésitant, le jeune Davis se tourne vers son compagnon incrédule, et lui balance une décharge d’électricité. Henso lutte un peu, mais sombre vite dans l’inconscience. Je me tourne vers le gosse.
« Bon travail. Pour ça et leur position.
-Je…c’était mes amis.
-Non. Ils ont mis au pouvoir ceux qui ont massacré ta famille, tes amis, et tout le village de Reesembool. Tu n’as pas trahis. Ils ont trahis.
-Je…
-Je comprend ta position mais nous avons tenu notre promesse. A l’heure où nous parlons, les assassins sont en train de s’entretuer. Aucun n’en réchappera.
-Oui, mais… »
Puis, sans un mot, il sort le fameux masque de sa famille de sa poche, et le met sur son visage.
« Bien, reprend-t-il, que faisons-nous ?
-On les attache , on les porte jusqu’au point de rendez-vous, puis on les met dans les camions et on les amène à Waycoff, qui va sans doute les tuer à petit feu. Au boulot. »
Je jette un œil sur le canapé. Aussi incroyable que cela puisse paraître, la gamine ne s’est pas réveillée.
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Message par Mélanie Mustang Mar 28 Juil 2009 - 17:27

Hadzuki garda un instant les yeux fermés lorsqu’il reprit conscience. Il avait horriblement mal à la tête. Il était comme engourdi. Finalement, entendant des murmures près de lui, il ouvrit les yeux.
Il faisait sombre, mais ses yeux s’habituèrent à l’obscurité et il distingua tous les membres de sa famille et Aokiji. Ils n’étaient plus dans l’appartement de son père. Et nulle part il ne voyait trace de la fille que Roy avait ramenée, ni le jeune homme qui avait échappé au massacre de Reezembool.
Ce qui s’était passé lui revint alors en mémoire. La coupure de courant, l’attaque… Son adversaire était rapide, plus que lui qui était devenu un peu rouillé depuis qu’il ne combattait plus. Et il avait senti de l’électricité se répendre dans son corps pour l’assommer.
Il se redressa et Shayko vint tout de suite près de lui.
-Hadzuki, tu reviens enfin à toi !
-Oui… Est-ce que tout le monde va bien ?
-Ca pourrait aller mieux.
Hadzuki remarqua le bleu sur la joue de son épouse et il la caressa légèrement.
-Ce n’est rien… Ton père et ma mère ont des blessures plus graves.
-Quoi ?
Hadzuki se releva avec l’aide de Shayko et elle l’amena vers leurs parents. Virgie avait une trace de morsure sur le corps et son père se tenait l’épaule qui avait visiblement été transpercée par quelque chose.
-Papa, Virgie ! Ca va aller ?
-Oui, ne t’inquiète pas, dit Roy. Hatori et Yumi se sont déjà occupés de nous avec leur technique d’alchimie médicale. Ca va aller.
-Est-ce que vous savez si Davis a réussi à leur échapper ?
-Leur échapper ? railla Aokiji. Tu parles ! Ce petit salopio était avec eux !
Ce fut le silence pendant un instant. Apparemment, les autres n’étaient pas surpris. Aokiji avait déjà dû leur expliquer ce qui s’était passé. Mais Hadzuki était un peu perdu.
-Comment ça avec eux ?
-C’est lui qui m’a assommé avec son alchimie. Sur ordre du type qui t’a mis KO.
Hadzuki retint un juron. Ils s’étaient fait avoir en beauté.
-Une idée de qui est derrière tout ça ? demanda-t-il.
-Aucune. On a d’abord été mis dans des camions d’après ce que j’ai pu comprendre, les yeux bandés bien sûr. Et ensuite on nous a balancés ici.
-Bon, réfléchissons, dit Hadzuki. Hugues n’a pas été prise apparemment, ce qui veut dire qu’elle peut nous retrouver.
-Hadzuki, elle ne pourra rien pour nous, dit Roy. On ne sait pas où on est, et on ne sait pas vraiment qui est derrière tout ça. J’ai du mal à imaginer que ce soit la fille de Waycoff qui ait fait ça toute seule. Et ce n’est pas dans le genre des copains de Macros. Il y a quelqu’un d’autre derrière tout ça. Quelqu’un qui manipule tout le monde.
-Qu’est-ce que tu veux dire ? Que quelqu’un aurait manigancé tout ce qui est arrivé depuis le début ?
-Oui. Mais reste à savoir qui. Pour le moment, nous ne pouvons rien faire. Le seul moyen de sortir d’ici, c’est d’attendre qu’on vienne nous chercher. Et il ne faut pas se faire d’illusions. Ce ne seront pas des amis qui viendront.
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Message par Starman Sam 15 Aoû 2009 - 21:03

Nêylu alluma lentement sa cigarette, essayant de ne pas se rappeler de sa promesse d’arrêter de fumer. C’était pas sa faute ! Tout ça c’est à cause du stress, de ce sentiment d’impuissance qu’il éprouvait depuis son arrivée dans ce pays. D’abord, l’Alchimiste Volant qui se fais ait accuser d’un crime ridicule. Cette histoire de meurtre et soi disant vengeance était tellement grosse qu’il avait sérieusement envisagé l’idée qu’il s’agissait d’un plan pour reprendre le contrôle de leur pays. Evidemment, suite à ça , on les avait démobilisé, lui et tout son service de sécurité. Et on les surveillait. Secrètement qui plus est. Comme si Nêylu n’avait pas remarqué les cinq types chargés de vérifier qu’ils ne quittaient la résidence où ils avaient été assignés. Et enfin, l’attentat contre la Loa. C’était la goutte d’eau qui faisait déborder le vase. « Laissez-nous régler ça », qu’avait dit l’inspecteur. Ben tiens ! Comment pouvait-on lui demander de rester là à rien faire alors qu’on avait tenté de descendre la personne qu’il était chargé de protéger.
« Bandes d’enfoirés, marmonna-t-il dans sa barbe. »
Il fallait qu’il fasse quelque chose. Merde, il était entraîné. On pouvait pas juste lui demander de….. Cependant, la situation lui paraissait si inextricable qu’il ne savait pas quoi faire. Du coup il se mettait à en vouloir à tout le monde. A Amestris bien sur, qui les avait démis de leurs fonctions, à la Loa un peu aussi, qui les avait laissé faire. A Conivan, qui l’avait recommandé pour cette mission. Et enfin à l’Alchimiste Volant , qui s’était fourré tout seul dans ce beau guêpier.
Non, ce qu’il lui fallait, c’était un ordre. Un bon vieil ordre écrit, avec d’abord les objectifs, et ensuite les petits détails. Et puis les codes d’identification , évidemment.
Nêylu poussa un soupir , et se retourna vers la décoration intérieure , si banale qu’il en avait déjà fait le tour deux minutes après y être entré la première fois. Sauf que cette fois-ci, un détail avait changé, un détail tellement absurde que ça l’avait tout de suite choqué.
« Une plante verte ? Gelée ? »
S’approchant avec une certaine prudence , Nêylu remarqua autre chose. Aux pieds de la plante se trouvait un message, avec un de ces fameux codes d’identification dont il raffolait tant. Renonçant pour le moment à comprendre comment une plante verte avait pu geler et laisser un message sans interpeller personne, il prit le bout de papier , et le lut très attentivement. Au fur et à mesure que sa lecture avançait, un petit sourire se dessina sur son visage.
« Enfin un peu d’action. S’elh ?
« Oui, monsieur, fit son adjoint, qui lui-même s’était lancé dans la sculpture d’un bout de bois depuis la début de leur mise à pied.
-Rassembles les gars, on vient de recevoir des ordres. Et prépare les gants alchimiques non létaux. Il va falloir expliquer à nos parasites les règles de l’hospitalité Aïhou. »


…..

« Waycoff veut te voir, l’Aîhou.
-Monsieur l’Aïhou, je te prie. C’est vrai quoi, on a pas gardé les cochons ensemble, que je sache. »
Posant mon stylo, et rangeant en vitesse mes notes, je me lève de ma table. Décidément, ce garde n’est pas très poli.
« Qu’est-ce qu’il me veut ?
-Aucune idée.
-Bien. En tout cas, il a pas intérêt à se plaindre que le travail n’avance pas si je suis interrompu tout le temps. »
Sans répondre, le garde déverrouille la porte et me laisse passer (histoire de me mettre une balle dans les jambes si j’essaie de me casser sans doute).Après quelques couloirs, nous arrivons dans la cour . J’aperçois Waycoff, qui me fait un petit sourire content de lui. Je manque d’extrême justesse de répondre par un doigt d’honneur, quand je remarque les autres personnes présentes. D’abord Long Manteau, toujours autant « je me la pète comme dans un film », accompagné d’un automail sur pattes, d’un Xingois, d’un… un loup garou ? Et juste derrière… un type masqué, que je reconnais très vite comme étant le jeune Davis, le gamin de Reesembool. Merde, ça veut dire quoi, cette embrouille ?Et enfin une blonde en tenue de ninja que je présume être la fameuse fille de Waycoff. Présomption confirmée quand je vois la dite blonde reconnaître ce vieux con, s’avancer vers lui , et finir dans ses bras, tandis que ce dernier lui murmurait ce qui semblait être à la fois des consolations et des explications, tandis que Long Manteau tentait lui aussi de donner quelques explications. Explications que la fille avale sans sourciller. En tout cas, de loin ça à l’air très émouvant.
« Je crois que je vais chialer, dis sarcastiquement.
-Ferme là et avance. »
Nous nous approchons de la scène « émotion ».
« Qu’est-ce que vous me voulez, « Monsieur », déclarais-je à haute voix. »
Waycoff tourne la tête vers moi d’un air désapprobateur. Tiens, tiens. Dérangerais-je ces forts moments de retrouvailles ?
« On en reparlera un peut plus tard, murmure-t-il avec douceur à sa fille. Papa a encore un peu de travail.
-Je comprend.
-Je suis fier de toi. »
Puis, elle s’en va, accompagné de Williams. Tiens, tiens. Ils seraient plus que de simples relations ? A noter dans un coin, ça peut servir.
« Tu interromps les retrouvailles avec ma fille, Daar.
-Vous m’en voyez navré, mais vous m’avez fait venir »
L’argument semble le calmer un peu.
« Vous vouliez quoi ?
-Juste te montrer mes dernières prises. »
Et c’est seulement là que je remarque le camion, tandis que les hommes ont déjà commencé à décharger la cargaison. Il me faut beaucoup moins de temps pour reconnaître les types inconscients et attachés.
« Ho putain, murmurais-je.
-Ouais, je sais ça impressionne. »
C’est pas vrai ! Toute la famille Mustang, de Roy à Hadzuki, et surtout Yumi.. Ainsi que Henso et….bon pas Davis visiblement il a changé de camp. Pas de Hugues non plus. Etrange.
« Alors ? T’en penses quoi , petit ?
-Que vous êtes très fort ?
-T’as tout compris.
-Et…Qu’allez vous faire d’eux ?
-D’abord, je vais leur faire un petit discours comme moi seul en ait le secret, histoire qu’ils aient bien les boules de s’être fait avoir par un mort en sursis. Ensuite, je vais sûrement en profiter pour torturer la femme de ce blaireau d’Hadzuki sous ses yeux, pour le fun principalement, avant de balancer tout ce petit monde dans un bain d’acide. »
Bordel, il faut que je fasse quelque chose. Je peux quand même le laisser les balancer…..Je peux quand même pas le laisser la balancer dans un bain d’acide. Putain ! Je dois…. Je sens son haleine fétide derrière mon oreille .
« Je parie qu’en ce moment, tu as une furieuse envie, de me massacrer, hein, Daar ? »
Je ne répond pas, mais mes poings serrés et mon corps tendu sont une réponse assez éloquentes à sa question.
« Hé bien, qu’attends-tu ? Vas-y, Implose moi, perce-moi le bide avec une rafale. »
Je me retourne soudainement, et met ma main tendu juste devant sa sale tronche de rat mal rasé. J’entend les mitraillettes des gardes se pointer sur moi , mais je n’y fait pas attention. Je me contente de regarder fixement Waycoff. Ce dernier, nullement inquiet, allume sa cigarette, et fait un geste d’apaisement à ses hommes qui baissent leurs armes.
« Allez,transmute, si t’en as les tripes.
-Ne me tente pas, Waycoff.
-Tu sais quelle est la différence entre toi et ton père ?
-J’en ai rien à foutre.
-Ton père m’aurait tué. Et tu sais pourquoi ? Tu sais pourquoi tu ne seras jamais aussi bon que ton père ? »
Une réponse à base d’ancêtre sodomisant des dauphins me vient en tête, mais je suis tellement en colère que je n’arrive pas l’articuler.
« Parce que tu n’es pas encore désespéré. Tu as encore des trucs à perdre, et tu le sais. Tu sais ce qui va arriver si tu me tue. »
Et là, il sourit. Je prend une grande inspiration. Il faut que je le fasse. Il le faut. Pour eux. Pour elle Je vais lui ravaler son foutu sourire, je vais…..Je vais….
Je vois mon bras se mettre lentement le long de mon corps , et ma main se serrer. Je baisse les yeux, fou de colère. Mais cette fois, elle n’est pas dirigé contre Waycoff.
« Bien, l’incident est clos. Tu m’excuseras, j’ai une fille à consoler, un monologue à préparer, un bain d’acide à installé, et une prisonnière à torturer. Je suis débordé.
-Ne crie pas victoire trop vite. Je te tuerai la prochaine fois.
-Mais bien sur. »
Obéissant à un ordre silencieux que je ne remarque pas, le garde me ramène à mon bureau. La situation peut difficilement être pire. Je ne sais pas pourquoi Hugues n’a pas été capturée, mais il me paraît peu probable qu’elle puisse nous être d’une quelconque aide. Il ne me reste plus qu’à espérer que Nêylu fasse le nécessaire. Sinon…. On sera tous bon pour le bain d’acide.
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Message par Lena Mar 1 Sep 2009 - 21:18

Vaughler raccrocha son téléphone, l’air passablement agacé. Du peu que j’avais pu saisir de la conversation, il me semblait qu’il avait du envoyer quelqu’un surveiller Waycoff à sa place. Et que ce quelqu’un n’avait pas été des plus efficaces.

« Bon. Va falloir qu’on continue cette discussion plus tard. J’vais avoir deux trois trucs à faire.
- Il se passe quoi exactement ?
- Waycoff est repassée chez elle, et repartie. Le gars que j'avais mis en planque devant chez elle s’est fait repérer. Elle a provoqué un accident.
- Merde. Rien de grave ?
- C'est lui qui m'a appelé, ça doit aller.
- Déjà ça. Aucune idée de l'endroit où elle a pu aller alors ?
- Si bien sûr, elle lui a laissé une adresse avant d’le faire sortir de la route. »

Je poussai un soupir exaspéré.

« Bon. Il a réussi à placer un émetteur sur sa voiture, si elle l’a pas découvert, et si on arrive à réparer le récepteur, on devrait pouvoir la retrouver.
- D’accord. Vous pouvez me faire signe quand c’est réparé ? Je viens avec vous, mais j’ai quelque chose à faire avant. »

L’inspecteur hésita un instant, et finit par hausser les épaules.

« Ok. Je passe te prendre chez toi dans une heure et demi. »

Sans attendre de réponse, il tourna les talons et repartit par où il était arrivé. Je lui emboîtai le pas sur quelques mètres.

« Je préfère vous retrouver ailleurs.
- Au SC3 si tu préfères, pour ce que ça change.
- Plutôt par ici, c’est possible ? »

Il s’arrêta et fit volte face, les sourcils froncés.

« Qu’est ce qui s’est passé ? »

Je haussai les épaules, évitant soigneusement son regard. Je n’avais aucune envie qu’il y lise la peur que j’avais pu ressentir ce soir là. J’étais en sécurité, dans un endroit que je connaissais, et j’avais failli y laisser ma peau. Je réalisai soudain qu’il allait me falloir un peu de temps, avant de pouvoir retourner en toute quiétude dans ces endroits que j’avais l’habitude de fréquenter. C’était parfaitement ridicule. Je ne cherchais pas à leur cacher que j’étais toujours en vie, ils devaient probablement le savoir. Et ils pouvaient me retrouver n’importe où. Mais je ne pouvais pas m’en empêcher.

« Oh rien, juste quelqu’un qu’a pas trop apprécié que je mette mon nez dans ses affaires. Les risques du métier je suppose. »

J’avais essayé de prendre un ton détaché, sans grand succès. Il ne sembla néanmoins pas s’en formaliser et répondit, comme si nous étions en train de parler de la pluie et du beau temps.

« Un rapport avec notre affaire ?
- Euh...ouais. Un peu.
- Ok. Tu me raconteras ça tout à l’heure. »

Sans attendre de réponse, il repartit vers sa voiture, me lançant un « Et fait gaffe d’ici là. » sonore. Je hochai lentement la tête, songeuse, puis quittai les lieux à mon tour.

***
La nuit était tombée depuis un petit moment déjà lorsque j’arrivai devant l’immeuble qui abritait la planque. Il me restait près d’une heure avant de retrouver Vaughler, le temps d’informer les autres de l’évolution de la situation. L’enlèvement de Laïro n’était vraisemblablement pas le fait des immortels, mais était relié au premier meurtrier, à Claire Waycoff. J’ignorai quelle était sa motivation, mais si nous arrivions à la retrouver, ce dernier point allait certainement pouvoir s’éclaircir.

J’arrivai devant la porte, entrouverte, de l’appartement. Fronçant les sourcils, j’y entrai. La lumière était éteinte, l’endroit plongé dans un silence de mort. Je sentis une bouffée d’angoisse m’envahir. Nerveusement, j’attrapai mon revolver dans ma poche, me glissai discrètement jusqu’au salon puis tournai le commutateur. Le spectacle qui s’offrit à moi me fit frémir. Des éclats de verre étaient éparpillés sur le sol, des meubles avaient été renversés, témoins d’une bataille dont l’issu ne faisait guère de doute. Une jeune fille était allongée sur un canapé, endormie. J’avisai le bas de sa chemise, tâché de sang. Je m’approchai pour prendre son pouls. Elle était en vie, et ne semblait pas avoir de difficulté à respirer. Je l’abandonnai un instant pour faire le tour de l’appartement, mon arme toujours au poing. Il était vide. Je rangeai mon arme dans ma poche. Sur un lit, plusieurs manteaux avaient été déposés. J’en comptai sept. Je n’avais guère de doutes quant à l’identité de leurs propriétaires, mais j’en fouillai néanmoins les poches, découvrant les papiers des Mustangs, père et fils, femme et enfants, belle-mère. Le dernier manteau appartenait à Henso.

M’efforçant d’ignorer l’inquiétude qui m’envahissait, je quittai la pièce et retournai dans le salon. La fille dormait toujours. J’attrapai une chaise, m’y assis, et jetai un nouveau coup d’œil autour de moi. Qui avait pu faire ça ? Long Manteau, encore ? Pourquoi ? Claire Waycoff était le premier assassin, celle qui avait tué des proches des Mustangs, vraisemblablement par vengeance. Etait-ce son dernier acte ? La conversation de Vaughler, au téléphone, me revint en mémoire. Il avait parlé de bagages, elle était partie de chez elle, et si c’était pour retrouver ceux qui avaient fait ça ?

Je me levai, vivement. Il fallait que je retrouve Vaughler, que nous partions à sa recherche. Je me dirigeai vers la porte lorsque j’entendis un bruit de toux, faible, derrière moi. J’en avais presque oublié la gamine. Je me rapprochai d’elle.

« Hey. Ça va aller ? »

Elle entrouvrit les yeux, et les referma. Je soupirai. Je ne pouvais pas l’abandonner là. Mais je ne pouvais pas non plus appeler une ambulance pour qu’on vienne la chercher ici, le chaos susciterait inévitablement des questions qu’il valait peut-être mieux éviter.

« Ok. Bon va falloir que vous m’aidiez un peu. »

Elle eut un mouvement de tête, que je pris pour un acquiescement. Me penchant sur elle, je l’aidai à se redresser puis, après quelques instants, à se lever, la soutenant autant que je le pouvais. Heureusement pour moi, elle n’était pas très lourde. Avec précaution, je l’aidai à sortir de l’appartement, puis de l’immeuble. Je l’allongeai sur le palier et téléphonai à une ambulance. Lorsque le véhicule s’arrêta devant l’immeuble, gyrophare allumé, et que plusieurs personnes en sortirent, je leur désignai la victime, puis montrai ma carte et m’éclipsai. Il ne me restait plus qu’à rejoindre le SC3. L’idée ne me rassurait toujours pas, mais je balayai rapidement mon hésitation. C’était désormais le cadet de mes soucis.
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Message par Mélanie Mustang Ven 4 Sep 2009 - 14:59

Hadzuki était assis aux côtés de Shayko. Son épouse avait posé la tête sur son épaule et ils se tenaient la main. Son père, Virgie, Hatori, Yumi et Aokiji étaient silencieux également. Ils attendaient, comme lui. Ils attendaient de savoir qui était derrière tout ça. Hadzuki avait une très désagréable sensation dans le ventre. Un mauvais pressentiment.
Il aurait voulu dire quelque chose pour rassurer sa femme et ses enfants, mais il ne trouvait rien à dire. Et qu’est-ce qu’il pourrait dire de toute manière ? Qu’ils allaient s’en tirer ? Que tout allait bien ? Ce serait se voiler la face. Ce serait se mentir à lui-même.
Tout n’allait pas bien. Et il y avait des risques qu’ils ne s’en tirent pas. Ils avaient déjà eu la chance de leur côté à de nombreuses reprises. Ca ne pouvait pas durer éternellement.
Soudain, ils entendirent des bruits de pas s’approcher. Ils se levèrent tous, prêts à se battre s’ils le pouvaient.
La porte de leur cellule s’ouvrit pour laisser entrer des hommes qui pointèrent immédiatement leurs armes sur eux. Ils ne pourraient pas faire le moindre mouvement sans se faire tirer dessus au préalable.
-Si j’étais toi, Hadzuki, je n’y penserais même pas.
Hadzuki sentit son cœur s’arrêter une seconde lorsqu’il entendit cette voix qu’il ne pouvait que reconnaître.
Un homme entra dans la cellule, mains dans les poches, un sourire sarcastique sur le visage, un bandeau sur l’œil. Il s’avança et s’arrêta à deux mètres de Hadzuki.
-Waycoff ! s’exclama-t-il, du dégoût et de la surprise dans la voix.
-Je suis touché que tu te souviennes de moi.
-Alors c’était toi ! Tu étais derrière tous ces meurtres !
-Et derrière bien d’autres choses encore. Tu n’imagines pas le nombre d’années que j’attends ce moment, Hadzuki. Le moment où tu serais à ma mercie, ainsi que toute ta famille. J’ai commencé à travailler à ta chute avant même que tu ne t’en doute. Tu te souviens certainement de ce jeune alchimiste très talentueux, appelé Long Manteau, que tes services recherchaient activement ?
Long Manteau ? Alors il travaillait pour lui ?
-Je l’ai recruté il y a déjà quelques années. Il a fait un excellent travail. Tu vois, c’est lui qui a réussi à convaincre ma chère fille que tu devais payer pour ma « mort ». Mais qu’elle ne devait pas te tuer, mais jouer avec toi. Te faire souffrir. Te faire perdre tes amis au fur et à mesure. Puis ta famille. Elle a déjà commencé je crois ?
-Où est Hideki ? s’exclama Shayko. Où est-il ?
-Hideki ? C’était votre petit dernier je suppose ? Eh bien, je n’en mettrais pas ma main à couper, mais je pense que vous ne le reverrez plus. (juste pour préciser, je veux pas faire mourir le petit Hideki, c'est juste un nouveau mensonge de la part de Waycoff pour enquiquiner les Mustang^^ je sais je suis une grosse sadique^^)
Shayko se serra dans les bras de Hadzuki, ne pouvant retenir ses larmes de détresse. Il la serra dans ses bras sans pour autant quitter Waycoff du regard.
-Je vais te le faire payer, Waycoff. Je te le jure.
-Ah oui ? Et comment comptes-tu t’y prendre, Hadzuki ? Fais le moindre mouvement ici, et tu seras mort avant de le savoir.
Hadzuki se força à se calmer. Mais c’était horriblement difficile étant donné les circonstances.
-Tu vois, je suis plutôt fier de moi. En fait, je ne pensais pas que mon plan marcherait aussi bien. Car je suis aussi à l’origine des troubles au sein de la clique des timbrés de la quermesse.
-Comment ça ? demanda Roy.
-Vous ne devinez pas ? Vous croyez franchement que ce cher Dorcas a eu l’idée tout seul d’aller tuer votre vieille camarade de guerre, Hawkeye ?
Hadzuki vit du coin de l’œil Aokiji s’avancer d’un pas avant qu’un fusil ne se pointe avec plus d’insistance sur lui.
-J’ai réussi à m’allier l’un des amis de Macros. Et c’est lui qui s’est chargé de convaincre Dorcas d’agir en profitant des troubles causés par ma fille. Bien évidemment, je savais que vous chercheriez à vous venger. Mais je dois dire que je ne m’attendais pas à ce que les crétins à pierre philosophale tombent si facilement dans mon piège également. Et pour terminer, j’ai deux nouvelles recrues de choix.
-Davis… commença Hatori.
-Oui. Ce garçon également est très prometteur. Sa technique de manipulation de l’électricité est une véritable bénédiction. Et je suis sûr que vous devinerez sans peine qui est ma seconde merveille.
-Daar… grogna Hadzuki.
-En plein dans le mille !
Waycoff rit de bon cœur.
-Eh oui. Tout comme son père, ce jeune homme s’est mis à mon service.
-Vous mentez ! s’exclama Yumi.
-Moi ? Mentir ? Jamais de la vie, jeune fille. J’ai toujours eu un don pour m’allier les gens dont j’avais besoin. Ton père ici présent le sait bien.
Ils restèrent silencieux un moment en se regardant. Hadzuki sentait la rage bouillir en lui. Waycoff tourna son regard vers Roy et Virgie.
-Alors, Roy, que pensez-vous de cet homme que vous avez recruté il y a tant d’années pour votre stupide petite organisation secrète ? J’ai bien avancé, vous ne trouvez pas ?
-J’aurais dû écouter Riza à l’époque. Elle m’avait dit que vous étiez trop instable.
-Oui. Vous auriez dû l’écouter. Mais comme tout Mustang qui se respecte, vous n’en avez fait qu’à votre tête. Votre fils a également hérité de cette particularité. Et d’après ce que j’ai entendu dire, vos petits-enfants aussi. Quelle charmante famille vous faites. Bien ! dit-il en se frappant dans les mains. Maintenant que les retrouvailles sont terminées, nous allons passer aux choses sérieuses. Qu’en dites-vous ?
Hadzuki se crispa, resserrant son étreinte autour de Shayko.
-Vous savez, j’ai déjà scrupuleusement arrangé tout ce qui allait se passer dans les prochaines heures. Et je vais commencer par m’occuper de ma très chère amie Shayko.
Des gardes s’avancèrent et saisirent Shayko, empêchant Hadzuki et les autres de bouger, malgré leurs cris de rage.
-Inutile de vous démener. Ce sera bientôt votre tour, ne vous en faites pas.
-HADZUKI ! s’exclama Shayko.
-SHAYKO ! SHAYKO ! WAYCOFF JE VAIS TE TUER ! JE TE LE JURE ! JE VAIS TE TUER !
-Je n’attends que ta démonstration, Hadzuki.
Un rire à faire froid dans le dos retentit alors que Waycoff et ses gardes sortaient de la cellule avec Shayko. Hadzuki frappa la porte refermée de ses poings en hurlant, les larmes coulant sur ses joues.
Ses jambes le lâchèrent et il se retrouva au sol, fermant les yeux, désespéré. L’un de ses fils était probablement mort et son épouse allait sûrement subir le même sort.
Une main puissante se referma sur son épaule.
-Nous trouverons un moyen de la sauver, dit la voix de son père.
Hadzuki ne répondit rien. Un moyen de la sauver ? Le seul moyen serait de pouvoir sortir de cette cellule. Mais ils ne le pouvaient pas. Tout était perdu.
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Message par Elladan Ven 4 Sep 2009 - 15:45

Les Mustang avaient été faits prisonniers plus tôt que prévu ce qui ne m'avait pas permis de les mettre au courant de mon plan. Tout n'allait pas se passer comme prévu mais il faudrait faire avec. Après quelques minutes d'attente je me retrouvai seul devant la porte de la cellule des Mustang, je ne savais plus quoi faire mais je n'eus pas le temps d'y réfléchir car Waycoff arriva face à moi.
-Alors mon petit, on éprouve des remords ?
-Pas le moindre Waycoff, juste que je voulais m'occuper d'eux personnellement…
-Ha je suis désolé mais je vais m'occuper de Shayko pour le moment, mais je vais réfléchir à ta demande…
Sur ces mots l'homme rentra dans la cellule et ressortit quelques secondes plus tard avec Shayko à ses côtés, les cris des Mustang le suivant, le faisant sourire. Qu'est-ce qu'il allait bien pouvoir lui faire... Je me décidai et je rentrai dans la cellule, s'il me voyait il pourrait croire que je ne m'étais pas contrôlé et que j'avais décidé d'en finir avec les Mustang, ce qui est totalement faux puisqu'en réalité je ne voulais pas tout ce qui arrive en ce moment. Après quelques petites secondes mes yeux s'habituèrent à la pénombre, et j'aperçus Monsieur Mustang, il n'était pas en très grande forme mais je m'approchai de lui malgré la peur que je sentais monter en moi.
-Monsieur Mustang. Vous m'entendez ?
-Matt ? Je ne parle pas avec les traitres.
-Chut, je n'ai pas eu le choix sinon nous aurions tous été capturés, le temps qu'ils me croient dans leurs camps vous avez une pièce libre… Vous comprenez ?
-Je pense que je te suis, enfin je l'espère.
-Très bien alors répondez-moi franchement, avec une étincelle vous pouvez générer une flamme si je ne m'abuse?
-Oui c'est exact pourquoi ?
-Et bien ça tombe bien car au moment voulu je pourrai générer autant d'étincelles que possible et ça devrait vous aider.
-Le moment voulu ?
-Quand il voudra se débarrasser de vous, ils seront tous là, vous vous libérez, vous aidez les autres et moi pendant ce temps je règle mes comptes et par la même occasion je vous aide.
-Mais tu es fou, ils sont bien plus fort que toi et tu n'es qu'un enfant !
-Je ne suis plus un enfant, après ce que j'ai vu je ne veux plus être un enfant et croyez-moi il y a bien des surprises sous ce manteau…
-Cette phrase, ton père me l'a déjà dite, il t'aurait appris ce genre de chose ?
-Oui et non, il y a aussi le fait que j'ai lu les écrits interdits de ma famille…
-Ne fait pas de bêtise tu veux.
-Pas de problème, je vous dois beaucoup alors la pire des bêtise serait de ne pas vous aider.
Sur ces mots je sortis de la cellule et allai attendre dans le salon.

Pendant ce temps, dans une pièces du sous sol.

La pièce était sombre et de petites flammes dansaient pour éclairer quelques recoins laissant apparaître des instruments de torture et des tâches de sang séché. Et un petit bruit stressant était présent. Une petite goutte d'eau tombait à rythme régulier sur le front de Shayko qui était assise sur une chaise. Ce petit bruit si bénin était un véritable supplice pour la jeune fille. Chaque goutte était comme un couteau dans les tympans. Cette sensation de répétition infinie sur son front était pire que tout autre supplice du moins c'est ce qu'elle pensait à ce moment là…
-Voyons voir, par quoi je vais commencer, j'ai tellement de choix que je ne sais pas où donner de la tête.
Waycoff passa sa main au dessus de différents couteaux, et autres instruments de torture. Puis sa main s'arrêta au dessus d'un tir bouchon, il avait trouvé son premier jouet. Et il s'approcha de la femme avec un sourire narquois. Puis il planta le tir bouchon dans sa jambe droite, un cri strident fendit l'air. La douleur avait dû être horrible mais le vieux sadique n'en avait pas fini, il se mit à tourner le tir bouchon pour le sortir du trou qu'il venait de faire. Les larmes coulaient sur les joues de Shayko et ce flot salé venait s'ajouter à la mélodies de douleurs qui se faisait entendre. Quant à Waycoff il avait l'air d'éprouver un certain plaisir à faire ça. Une fois le Tir bouchon sorti, il prit un couteau chaud et cautérisa la blessure tout en riant. Shayko essaya de retenir un cri mais ce fut en vint. Et une odeur de chair brûlée vint s'ajouter à cette symphonie démoniaque. Cette odeur déclencha une nouvelle vague de folie chez Waycoff, et celui-ci alluma une cigarette. La fumée dégagea une odeur nauséabonde vite rejointe par celle de la chair brûlée. Il fit quelques petites brûlures sur les bras de la Shayko qui ne put s'empêcher de crier et ne put retenir ses larmes. Mais comme toutes les symphonies des grands musiciens celle-ci n'échappe pas à la règle et doit se dérouler en plusieurs actes…
-Au fait si c'est moi qui m'occupe de ton cas c'est parce que les autres vont passer entre les mains de l'alchimiste étincelant et eux souffriront encore plus car c'est dans les gênes du gamin, une fois qu'il aura commencé il y prendra goût et il en redemandera !
-Non... Matt ne peut pas être comme ça. Hatori et lui sont amis !
-Et pourtant il travaille pour moi, il vous a trahis !
Puis Waycoff prit des ciseaux et commença à rire… quelques entailles supplémentaires sur l'épouse de l'un de ses pires ennemis ne dérangerait personne et c'était maintenant le sang, et cette odeur qui s'ajouta à sa symphonie. Puis il prit un verre d'eau et la fit boire, elle avait fini de boire quand elle se rendit compte qu'elle avait encore plus soif. Il venait de lui servir de l'eau salée. Pendant encore quelques heures Waycoff continua son petit jeu macabre, sur les bras, les jambes et le ventre, jusqu'à ce que Shayko perde connaissance. Puis il se décida à sortir de la pièce et il reviendrait plus tard...
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Message par Lena Dim 20 Sep 2009 - 11:33

Vaughler appuya brusquement sur la pédale de frein, manquant nous envoyer dans le décor. Je remerciai le ciel que nous nous soyons retrouvés seuls sur cette route, ou c'était le carambolage assuré. La voiture termina sa course moitié sur la route, moitié sur le bas côté. Vaughler frappa un coup sur son volant avant de se tourner vers moi.

« Tu t'fous d'moi. »

Je haussai les épaules, dissimulant comme je le pouvais un petit sourire en coin. Je m'en serais défendue s'il me l'avait demandé, mais j'aimais assez avoir une longueur d'avance sur lui.

« Je n'oserais pas.
- Hmmpf. Ouais. Développe.
- Roy Mustang nous l'a expliqué...Si j'ai bien compris ils ont réussi à fabriquer des pierres philosophales, dont ils se servent pour se maintenir en vie. Entre autre.
- Ok...Et donc tu dis qu'ils sont infiltrés partout et qu'c'est à eux qu'on doit notre démocratie actuelle. »

Ses paroles étaient teintées d'une note de scepticisme, bien compréhensible compte tenu de ce que je venais de lui apprendre, et j'avais du mal à déterminer s'il me croyait ou non.

« A vrai dire, il semblerait qu'ils ne soient plus si...infiltrés que ça. Deux d'entre eux sont déjà morts.
- Des immortels. Morts. Ah.
- Euh...ouais. Enfin ils sont pas invincibles quoi, ils peuvent juste prolonger leur vie, a priori indéfiniment.
- Si tu l'dis. Et on les connais ces types ?
- Le sénateur Jenkins était l'un d'entre eux. Ce serait lui qui aurait tué Hawkeye et McAllistaire. Je n'ai pas le nom de l'autre, mais je pourrais vous le décrire sans trop de problème.
- Tu l'as vu ?
- Quand il a essayé de me tuer ouais, j'ai vaguement aperçu son visage. »

Devant son silence, je me tournai vers mon interlocuteur et lui lançai un regard interrogatif. Il se contenta de secouer la tête, maugréant quelque chose comme « Trop gros morceau pour toi, aurais pas du t'laisser t'occuper de ça. ». Je réagis en conséquence.

« Ça s'est pas si mal terminé...
- Bien sûr. Avant on avait des immortels infiltrés partout et on l'savait pas. Maintenant on a des immortels infiltrés partout et on l'sait. »

Je soupirai. Soudainement je n'avais plus trop envie de m'étendre sur le sujet. Nous pourrions certainement reprendre cette conversation plus tard, si possible après avoir retrouvé les Mustangs. Ils seraient sans doute plus à même d'éclairer Vaughler sur la situation. Je jetai un coup d'oeil en direction du radar.

« On n'est plus très loin. De Waycoff je veux dire. Deux kilomètres à tout casser. »

Pour toute réponse, il tourna la clé sur le contact, et la voiture redémarra.

***

Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes à l'orée d'un bois. Une voiture était garée sur le bas côté. D'après le signal, il s'agissait de celle de Waycoff. Je grimaçai à l'idée qu'elle ait pu changer de véhicule, puis je remarquai le petit sentier qui s'enfonçait dans la forêt, et les traces de pas qui le jalonnait.

« Elle a du continuer à pied.
- Brillant. »

Je ne relevai pas le ton sarcastique et me contentai de poursuivre :

« A mon avis, l'endroit qu'on cherche et qu'elle voulait rejoindre se trouve quelque part là dedans. Il doit exister une autre voie d'accès, mais celle-ci est peut-être plus courte. Ou plus simple à trouver je ne sais pas. Donc je suppose qu'elle ne connait pas l'endroit où elle doit se rendre. »

Je n'étais pas parfaitement convaincue par mon raisonnement. Si j'avais juste, ça impliquait pas mal de choses que d'ordinaire j'aurais jugées peu vraisemblables. Mais les évènements récents m'avaient obligée à revoir un peu ma conception du vraisemblable. Et au fond, ça se tenait. Apparemment suffisamment pour que Vaughler ne me contredise pas et se contente de hocher la tête, avant de descendre de voiture. Je l'imitai, et nous empruntâmes à notre tour le sentier.

Après quelques minutes de marche, et alors que les arbres étaient de plus en plus clairsemés, j'aperçus au loin une bâtisse assez imposante. Ç'avait du être une usine, peut-être une scierie si l'on considérait tout le bois à disposition aux alentours, mais elle n'avait pas du servir depuis longtemps. Elle aurait pu passer pour désaffectée, si quelques silhouettes ne cessaient d'entrer et de sortir, lui donnant l'air d'une fourmilière. Je jetai un coup d'oeil en direction de Vaughler qui me fit signe de continuer à avancer, discrètement. J'obtempérai donc, jusqu'à ce que nous soyons suffisamment proche pour discerner un peu plus précisément ce qui se passait, mais suffisamment loin pour rester dissimulés par les arbres. Les silhouettes étaient des hommes et des femmes, à l'air assez peu commode. Certains semblaient être en plein inventaire de caisses entassées dans la cour. L'une des caisse fut ouverte, et un homme dont un des yeux était couvert par un bandeau en sortit une arme. Il me semblait avoir déjà vu son visage quelque part sans que je puisse me souvenir où exactement. Soudain, il leva l'arme vers le ciel, et tira. Le bruit de tonnerre de dissipa sur un éclat de rire. Je reculai d'un pas, manquant trébucher sur une souche.

« Nom de dieu. C'est quoi ça...
- Ça, c'est pas bon signe. Le type qui vient de tirer, c'est Léon Waycoff. Terroriste, et présumé mort. Le type à côté de lui, avec son manteau dix fois trop grand...
- Long Manteau ?
- Ouais. »

Je passai ma main devant ma bouche. Ça, ça dépassait d'assez loin ce que j'avais pu imaginer. J'essayai d'appréhender ces informations, de les ordonner, sans grand succès. Si Claire Waycoff cherchait à venger la mort de son père, comment se faisait-il qu'il soit encore en vie ? Et était-elle vraiment derrière l'enlèvement des Mustang ? Ou bien était-ce son père...Et que faisait ce Long Manteau avec lui ? Je secouai la tête, m'efforçant de me concentrer sur le plus urgent.

« On fait quoi maintenant ?
- On appelle des renforts. Et on attend. »
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Message par Starman Ven 9 Oct 2009 - 20:55

Je pose le stylo sur la table, respire un grand coup, et reprend cette ligne pour la vingtième fois. Mais rien à faire, le sens m’échappe , je n’arrive pas à me concentrer. Je n’arrive pas à sortir de ma tête l’idée qu’elle est peut être déjà morte alors que je suis assis sur cette foutue chaise à faire cette foutue traduction. Et puis, il y’a les cris. Les cris de femme. Je n’ose pas imaginer ce qu’elle doit subir pour hurler comme ça. Mon seul réconfort est que cela ne semble pas être la voix de Yumi (et si je me trompais ?). Et encore. Je sais très bien que ce n’est qu’une question de temps. Je devrais agir, je le sais. Mais comment ? je ne peut rien faire, pour l’instant, pas tant que ma Mère est une otage hors de ma portée. Je…Je me déteste. Du calme. Respire un bon coup. Tu dois attendre que Neîlhu accomplisse sa mission. Comme dirait Sohem : « On n’occupe pas un poste en haut de la sphère politique en réfléchissant aux implications seulement après avoir cogné comme un abruti. » Concentres-toi sur cette idée. Tu ne la laisse pas tomber. Tu attend juste le moment propice. Ce n’est pas être un trouillard. C’est réfléchir avant de cogner. Si seulement ces cris pouvaient cesser. S’il vous plaît. J’essaie de couvrir les bruits en me mettant le crane entre mes poings, sans grand succès. Puis, cela cesse. Qu’est-ce qui a pu interrompre Waycoff ? Sadique comme il est, cela doit être une affaire de la plus haute importance. Puis, j’entend les pas. Rapides, irréguliers, et surtout de plus en plus près. Ils viennent dans ma direction. Alors ça veut sans doute dire que…. Retrouvant un peu d’espoir, je ramasse en toute hâte mes documents. Puis je les plie, et cherche une cachette quelque part dans cette pièce. Où pourrais-je bien mettre ça ? Quel endroit ferait l’affaire ?

Voyons

C’est bon, je sais.


J’ai à peine le temps de me remettre à ma place, et de faire à nouveau mine de travailler, quand ce brave Léon déboule dans la salle. Visiblement, il n’est pas ravi de la nouvelle, vu la tronche qu’il tire. Vu les gardes qui déboulent derrière aussi, sans oublier Feist.
« Vous voulez quelque chose, « Monsieur » ?
-Te fout pas de moi, Daar. »
Je fais mon possible pour paraître étonné, espérant que la raison qui l’amène est bien celle que j’espère.
« Pardon, demandais-je. Il s’est passé quelque chose.
-Un peu, oui ! Il y’a une heure, un soi-disant groupe de terroristes s’est infiltré à l’Hôpital Militaire de Central City, déguisés en secouristes, et ont kidnappés ta chère maman. Un coup bien monté. Ces crétins de flics ont rien vu venir. »
Je me retiens de justesse de faire exploser ma joie. Oui ! Neîlhu, peu importe combien je te paie, dès qu’on rentre, je double la somme.
« Mais… mais c’est terrible, repris-je, essayant de paraître aussi désarçonné que possible.
-Te fous pas de ma gueule ! Je contrôle tous les groupes terroristes valables de ce foutu pays ! Aucune chance qu’une bande de gogols sortis de mon trou de balle aient pu réussir un coup comme ça.
-Que voulez-vous dire ?
-Arrêtes tout de suite ! Tu me prend pour qui ? Tu as réussis, je sais pas comment, à alerter des agents à toi dans la nature, et tu as monté ce faux enlèvement pour donner le change, mais je suis trop malin pour tomber dans le panneau. »
Avant que j’ai eu le temps de réagir, ses hommes m’entourent et me saisissent, me remettant des menottes anti-alchimistes. Bon, ça se passe pas tout à fait comme prévu. J’avais espéré qu’il mettrait un peu de temps à comprendre, ce qui m’aurait laissé le temps de le prendre par surprise. Mais bon, c’est ça de monter des plans en totale improvisation coincé dans une salle toute pourrie. En tout cas, une chose est sure, Waycoff fulmine. L’idée d’avoir été couillonné par son otage lui sort par les oreilles.
« En tout cas, je peux te garantir que tu vas regretter de t’être foutu de ma gueule. D’abord, je vais t’attacher à poil sur une putain de chaise, et t’éclater les couilles avec une grosse corde , avant de torturer ta copine sous tes yeux qui vont chialer comme des putains de madeleine !Tu crois que j’ai besoin de toi peut être ? Vu ce que t’as déjà fait, Feist peut très bien terminer toute seule ! »
Pour terminer son petit monologue, il me donne un coup de poing dans la tête. Je sens une de mes dents commencer à bouger dans ma bouche. Il a un joli punch, malgré son âge. Agacé par mon manque de réaction, il s’apprête à remettre ça, quand d’autres bruits se font entendre. Des coups de feu. C’est quoi, cette histoire ? Qui cela peut bien être ?
Visiblement aussi surpris que moi, Waycoff jette un coup d’œil vers ses hommes, désemparé. Puis, se ressaisissant, il marmonne :
« Quoi ? Encore ? »
Il s’éloigne de moi, et se dirige vers la sortie. Ouvrant la porte, il lance avant de partir :
« Feist, surveillez-moi cet enfoiré, avec ces gusses. S’il essaie de s’échapper, gelez-lui sa tronche de rat. »
Il referme violemment la porte, me laissant seul avec Astalya et ses larbins. Bon, il va falloir jouer mon atout.
« Hé, Feist, fis-je.
-Mmmmm ?
-Tu sais, cette traduction ?
-Oui ?
-J’ai fini. »
Elle hausse un sourcil, perplexe, se demandant sans doute ce que j’espérais accomplir avec cette déclaration.
« C’est bien. Comme ça, je pourrais la prendre sur ton cadavre.
-Mais je l’ai cachée. »
Autre silence. Sa perplexité devient de plus en plus visible.
« Dans ce cas, je n’aurais qu’à chercher.
- Qui sait ? Comme t’as vu, on est un peu attaqué.
- Ta gueule, fais un des gardes, me menaçant de son arme. Ou je te butte.
- Vous avez pour instruction de me tuer si j’essaie de m’échapper. Est-ce que j’essaie, là ? Vous voulez vraiment priver votre chef de sa petite séance de torture sans une bonne raison ? »
Il ne répond pas, mais il baisse le canon de sa mitraillette. Tant mieux , comme ça on va pouvoir reprendre nos conversations entre grandes personnes.
« Je ne doute pas de la capacité de Waycoff à repousser cette attaque, mais t’imagine si cette salle est bombardée ? A condition que je l’ai cachée ici bien sur. Si ça se trouve, elles sont dans la cour, ou dans la cuvette des toilettes pour hommes. Je ne crois pas que tu ait le temps de chercher dans toute la base. »
Son regard ne trahit aucune expression. Rien, que dalle. J’espérais que mon discours la ferait réagir mais….
Soudain, le bras d’un des gardes gèle sur place . Hurlant de douleur, il se met à genou, tandis que ses copains, réagissant au quart de tour, braquent leurs armes sur Feist. Armes qui gèlent aussitôt. Puis, elle les exécutent, un par un, en quelques secondes, sans qu’ils aient le temps de réagir. Je sens un frisson me parcourir l’échine. Ils ont beau être des ennemis, les voir mourir ainsi me laisse un drôle de goût dans la bouche. Le même que j’ai eu quand j’ai vu le cadavre de Taliesmin. Décidément, je ne ferai jamais au fait de voir des gens mourir. Elle s’assure qu’ils sont bien mort, puis congèle mes menottes, qui se brisent, fragilisées par leur propre poids.
« Haaa, ça va mieux, m’efforçais-je de fanfaronner, en me levant.
-Assez plaisanté, dit-elle. Où sont les documents.
-Mais…sur moi. »
la révélation la laisse pantois, et elle reste bien une seconde à me regarder, sans arriver à articuler un mot.
« Es…Es…Espèce de sale gosse ! Je devrais te tuer sur place et prendre les documents sur ta carcasse gelée.
-A moins bien sur que tu ne gèle les documents avec moi. J’ai dit sur moi, mais pas où. Et de la flotte sur de l’encre, bonne chance pour relire après. »
Elle me regarde avec une telle fureur dans l’œil que, l’espace d’un instant, je crains qu’elle ne tente quand même le coup. Puis , elle pousse un soupir agacé.
« Bon, tu comptes faire quoi ?
-On va profiter de la confusion pour trouver la cellule des Mustang et les sortir de là. Et après, je te donne les documents, et tu peux considéré notre accord comme terminé. »
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Oct 2009 - 14:04

Hadzuki releva rapidement la tête en entandant des coups de feu. Tous les occupants de la cellule se levèrent et Hadzuki s’approcha lentement de la porte. Les hommes de Waycoff courraient tous vers la sortie, armes en mains.
-Hadzuki… commença son père.
-Je crois que la cavalerie est arrivée, papa. Mais il va falloir qu’on sorte d’ici. Une idée ?
-Avec ces menottes anti-alchimiques, on pourra pas faire grand-chose, dit Aokiji. Il va falloir qu’on attende les secours…
-Et s’ils sont arrêtés avant d’arriver jusqu’à nous ? contra Hadzuki.
-Henso a raison, dit Virgie. On ne peut pas faire grand-chose tant qu’on aura pas été libérés…
Hadzuki savait qu’ils avaient raison. Mais il n’en pouvait plus de rester là, alors que Waycoff avait fait subir des horreurs à Shayko… Il voulait retrouver sa femme et faire sortir sa famille d’ici le plus vite possible…
-Je sais à quoi tu penses, Hadzuki, dit son père. Mais…
Des bruits de pas approchant de la prison se firent entendre. Hadzuki s’éloigna de la porte, se préparant à frapper celui qui entrerait s’il le pouvait. La porte fut dévérouillée et à sa grande surprise, Hadzuki vit entrer…
-Laïro ! s’exclama Yumi en se précipitant vers l’aïhou.
-Yumi ! Par Aïhoula, tu vas bien…
-Yumi ! Ecarte-toi de ce sal type ! s’exclama Hadzuki.
-Papa…
-Ecarte-toi de ma fille, Daar, ou je te jure que je te ferai regretter d’être né !
-Je ne suis pas venu ici pour me battre avec vous, Monsieur Mustang. On a peu de temps. Alors si vous voulez sortir d’ici, laissez-moi vous aider.
-Nous aider ? Alors que tu travailles pour Waycoff ?
-Ecoutez, j’imagine assez bien ce qu’il vous a dit sur moi, mais c’est faux. Je ne travaille pas pour lui. Alors, vous voulez sortir d’ici, oui ou non ?
-Oui, dit Roy en coupant la parole à Hadzuki qui s’apprêtait à demander des explications.
-Enfin quelqu’un qui a la tête sur les épaules, dit Laïro. A vous de jouer !
Laïro s’était retourné pour parler et la personne qui entra était l’une des dernières que Hadzuki aurait voulu voir.
-Feist !
-Hadzuki. Ravi de vous revoir.
-Qu’est-ce que…
Mais Hadzuki n’eut pas le temps de parler que déjà les menottes qu’il portait aux poignets gelaient et se brisaient, le libérant de ses entraves. Il en alla de même avec les autres membres de sa famille et Aokiji.
-Maintenant, donne-moi les documents, Daar.
-Pas tant qu’ils ne seront pas en sécurité.
-Où est Shayko ! s’exclama Hadzuki.
-Elle doit être à l’étage, dans une des salles réservées à Waycoff, commença Feist.
-Tout près de la salle où j’étais retenu, dit Laïro. On va aller la chercher… Yumi, tu devrais…
-Je vous accompagne !
-Hors de question ! s’exclamèrent Hadzuki et Laïro en même temps.
Les deux hommes se regardèrent en chien de faillance avant que Hadzuki ne tourne le regard vers sa fille.
-Tu vas accompagner ton frère, Aokiji, Virgie et papa. Vous sortez d’ici et vous essayez de rejoindre ceux qui sont venus nous aider.
-Mais papa… je veux aider…
-Ils auront besoin d’aide pour tenir contre Waycoff. Allez-y pendant que Daar et moi, on va chercher votre mère.
-Mais…
-Ne t’inquiète pas, dit Laïro, on s’en sortira mieux si on a pas à vous surveiller.
-Je viens avec vous, dit Feist.
Hadzuki hésita un instant, mais il n’avait pas de temps à perdre. Il se tourna vers Daar.
-Je te suis jusqu’à l’étage.
-Traînez pas alors.
Hadzuki, Laïro et Feist remontèrent à l’étage et cherchèrent dans les salles proches de là où avait été détenu le jeune aïhou. Finalement, au bout de quelques minutes de recherches, ils trouvèrent la bonne salle.
Lorsque Hadzuki entra, il crut que son cœur allait s’arrêter.
Shayko était allongée sur une table. Elle n’était même plus attachée… Le sang coulait de nombreuses plaies sur tout son corps dénudé…
-Shayko ! s’exclama-t-il en courant vers elle. Shayko ! Réponds-moi !
Son épouse ouvrit les yeux avec difficultés et lorsque leurs regards se croisèrent, un faible sourire apparut sur ses lèvres…
-Had… zuki… je… savais… que… tu… vien… drais…
Ses yeux se fermèrent. Hadzuki retira sa chemise et souleva doucement son épouse pour lui passer le vêtement autour des épaules, tachant de ne pas lui faire de mal.
Il la prit tendrement dans ses bras et posa un instant sa joue sur ses cheveux, déposant un baiser sur son front.
-Je vais te sortir de là… murmura-t-il.
Il se tourna vers Laïro, se retenant avec difficulté de pleurer et de hurler de rage et de douleur.
-Essayons de retrouver les autres, dit-il la voix aggravée par la douleur.
Laïro acquiesça silencieusement.
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Message par Lena Mer 25 Nov 2009 - 22:15

Astalya

Je poussai un soupir, espérant ainsi dissimuler mon malaise. Waycoff n’y était pas allé de main morte avec elle. Ses bras étaient couverts de cicatrice, et nul doute qu’elle devait en avoir d’autres sous ses vêtements. Non pas que son sort pût m’intéresser en quoique ce soit, mais le fait de voir à quel point il s’était acharné à lui faire du mal me donnait légèrement la nausée.

« C’est bon, on peut y aller ? »

Je du paraître plus agacée que je ne l’étais vraiment parce que Mustang me lança un regard particulièrement noir. J’haussai les épaules.

« A moins que vous préfèreriez attendre ici que les petits soldats de Waycoff rappliquent ? Avec votre femme dans les bras, vous allez avoir du mal à vous en débarrasser. »

J’hésitai un instant puis ajoutai, presque malgré moi :

« Je n’ai rien à voir avec son…état.
- Je vous aurais déjà tuée si c’était le cas. »

Je m’apprêtai à riposter, mais me ravisai. Ce n’était guère l’endroit pour régler nos comptes. Sans compter que je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de perdre davantage de temps. Je n’avais qu’une envie, récupérer ces fichus documents et partir de cet endroit. Secouant la tête, je tournai les talons et quittai la cellule. Une fois à l’extérieur, je repris :

« Nous ne sommes pas très loin de la sortie. Avec un peu de chance, les autres vous y attendront. Et nous ne rencontrerons pas trop de monde sur le chemin.
- Il va falloir que je récupère ma planche avant. »

Je ralentis le pas.

« C’est indispensable ?
- Non...J’ai juste envie de traîner encore un peu dans le coin. »

Evidemment, il n’était strictement bon à rien sans ce fichu morceau de bois. Je poussai un soupir agacé. Encore un contretemps. Pendant ce temps-là, Waycoff allait avoir mille fois le temps de s’apercevoir que ses chers prisonniers n’étaient plus exactement là où il les avait laissés.

« Et je suppose que tu ne sais pas où elle se trouve ?
- Si bien sûr, et Waycoff m’a aussi dit où il avait planqué toutes ses armes, des fois que j’en aie besoin pour m’évader. »

Je m’arrêtai net et déclenchai mon alchimie. Puis je me tournai vers le gamin au moment où il portait la main à sa poitrine, la respiration soudain douloureuse. Avant qu’il ne se décide à riposter, ou que Mustang ne laisse tomber sa femme pour lui prêter main forte, je relâchai ma pression. Je lui laissai un instant pour récupérer puis rétorquai :

« Elle doit être du côté des labos. Je suppose que nous y trouverons bien quelqu’un pour nous…renseigner. »

Il maugréa quelque chose que je ne pris pas la peine de relever. Je n’expliquai pas mon geste, il avait sans doute compris que je n’appréciai que très modérément ses sarcasmes. En outre, ce petit exercice avait au moins eu le mérite de me détendre. Entre un détour et un autre, je commençai à avoir sérieusement l’impression de perdre mon temps, et cela m’agaçait prodigieusement.

« Encore un coup comme ça, Feist, et je vous jure que vous le regretterez. »

Je me tournai vers Mustang, dubitative. Il m’avait pourtant semblait qu’il n’appréciait que modérément le gamin.

« Il n’est pas mort à ce que je sache. Quant à vous…vous devriez essayer de rejoindre vos amis avec votre femme. La récupération de la…planche de monsieur va nous demander un détour qui ne sera pas sans risque. »

Sans compter que moins je le voyais celui-là, mieux je me portais. Il sembla hésiter quelques secondes, mais un regard vers sa femme suffit à le décider.

« Très bien. »

Je lui indiquai brièvement le chemin à suivre avant de prendre avec Daar junior la direction des laboratoires. Quelques minutes plus tard, nous entendîmes des bruits de pas approcher de l’endroit où nous nous trouvions. Je me tournai vers le gamin pour lui faire signe de s’arrêter, il s’exécuta et commença à retourner sur ses pas. Je sifflai :

« Qu’est ce que tu penses faire comme ça ?
- Me…mettre hors de vue ? Quelque chose me dit qu’il te répondra pas s’il te voit avec moi.
- Hors de question. Tant que je n’ai pas ces documents, tu ne t’éloignes pas.
- Feist ? Qu’est ce que… »

Sans attendre la fin de la phrase, je déclenchai mon alchimie et me retournai pour bloquer les chevilles de la femme qui venait de parler dans un bloc de glace. Je pris alors une seconde pour l’identifier. Je l’avais déjà croisée, sans être pour autant capable de remettre un nom sur son visage. D’après sa blouse, je supposai qu’il s’agissait de l’une de ces scientifiques que Waycoff avait fait venir sur le site.

« Inutile de préciser que je t’aurais tué avant que tu ais fini d’appeler de l’aide. Le…jeune homme ici présent voudrait savoir où se trouve sa planche.
- Je…j’en sais rien moi.
- Pas la moindre petite idée ? »

La femme regardait autour de lui, à la recherche d’une échappatoire. Je commençai à faire remonter la glace le long de ses jambes.

« J’attends…
- Nielsen…devait l’examiner. Elle doit être dans son labo. »

Qui se trouvait à deux pas. Je remerciai la scientifique puis accentuai le froid jusqu’à ce qu'elle perde connaissance. M’assurant que le mioche me suivait toujours, je pris la direction du laboratoire.
Je poussai la porte, entrouverte. Le dénommé Nielsen était assis devant sa paillasse, le nez dans un bouquin. La planche se trouvait à moins d’un mètre de lui, à côté de reproductions des cercles qui y étaient dessinés. Je déclenchai mon alchimie puis toussotai. Il leva la tête mais je l’immobilisai dans un bloc de glace avant qu’il ait pu poser la moindre question.

Pendant que Daar junior récupérait sa planche, je cherchai du bout des doigts le mur derrière moi et m’y appuyai un instant. L’usage répété de mon alchimie commençait à me fatiguer, même si je ne l’aurais avoué sous aucun prétexte. Lorsque le gamin fit volte face, sa planche à la main, je me redressai vivement et quittai la pièce.

Après quelques minutes de marche, nous arrivâmes sur une passerelle qui surplombait ce qui avait du être un entrepôt. Alors que nous arrivions à mi-chemin, un homme apparut de l’autre côté. Je le reconnus pour l’avoir aperçu une ou deux fois aux côtés du dénommé Williams. Un xinois, de stature imposante, je savais qu’il était certainement meilleur en combat que nombre des petits soldats de Waycoff. Supposant que le gamin pourrait néanmoins en venir à bout tout seul, je m’écartai pour le laisser passer.

Comme de bien entendu, il grimpa sur sa planche volante et s’élança vers le xinois, sûrement dans l’idée de le forcer à reculer. Ou de lui entailler le cou. Au lieu d’esquiver, l’homme bloqua la planche entre ses deux mains et la repoussa contre le mur, y envoyant le mioche qui finit sur le sol. Je contemplai le spectacle quelques secondes, sans réagir, presque amusée en songeant que l’autre abruti de Daar senior aurait sans doute fait mieux que ça. Je du cependant revoir mon jugement. Alors que le colosse s’était approché dans l’idée, sans doute, de l’achever, le gamin lui asséna un coup de pied dans les tibias assorti d’une rafale d’air qui le fit reculer d’un pas. Il en profita pour se relever et récupérer sa planche, qu’il envoya d’une seconde rafale vers le visage de son adversaire. Le xinois n’eut néanmoins aucune peine à éviter le projectile et repris rapidement le contrôle de la situation, envoyant le gamin au tapis d’une prise bien ajustée.

Jugeant que le combat n’avait que trop duré, je déclenchai mon alchimie, matérialisant un pic de glace qui alla se ficher dans le dos du colosse. Ce n’était pas assez pour le tuer, mais au moins, il abandonna sa cible, le temps d’arracher l’arme improvisée. Puis il commença à se diriger vers moi. J’augmentai la densité de l’air qu’il respirait en molécule d’eau. Il s’immobilisa, le visage impassible. Je savais pourtant que ce que j’étais en train de faire était particulièrement douloureux. Il se contenta de s’appuyer contre la rambarde, que je gelai rapidement tandis que le gamin envoyait une rafale dans sa direction. Fragilisée par la glace, la barrière céda et l’homme, déséquilibré, alla s’écraser quelques deux mètres plus bas. Je contemplais le corps immobile un instant, guettant le moindre signe de vie, lorsqu’une explosion se fit entendre, non loin de là.
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Message par Elladan Jeu 26 Nov 2009 - 16:34

Mon manteau venait de voler en éclat dans la grande pièce faisant s’effondrer une partie du plafond. Waycoff et sa fille étaient tous deux face à moi. J’étais couvert d’égratignures puisque l’explosion avait eu lieu tout près de moi. J’eus à peine le temps de reprendre mes esprits que sa fille se jeta dans ma direction. J’eus à peine le temps de lancer une fiole à ses pieds et de l’accompagner d’une petite décharge. Une petite explosion se fit aussi rapidement que la première et propulsa la jeune femme contre un mur. Elle se releva et Waycoff passa son bras devant elle.

- Laisse-moi faire, il n’en a qu’après moi. N’est-ce pas Matt ?
- Vous allez payer ! Vous êtes le vrai responsable du massacre de Rezembool !
- Si ça peut te faire du bien puisque je vais te tuer.
- Vous me sous-estimez grandement, avez-vous oublié l’une des techniques préférées de ma famille ?
- Avec ton niveau d’alchimie tu ne peux rien faire de dangereux contre nous.
- Vous êtes bien trop arrogant, je me demande comment vous avez réussi à survivre dans ce monde.
- Matt, tu transpire beaucoup tu ne vas pas tarder à perdre connaissance et tes blessures saignent.
- La…la… la chambre bleue !
- Très joli coup de bleu mais cette technique a été interdite puisque ton père l’a utilisée et que certaines personnes n’ont pas apprécié cette torture.
- Alors… Regardez votre fille…

Waycoff se tourna immédiatement vers elle et sa surprise fut énorme. Du sang commençait à couler le long de l’oreille de sa fille. Après quelques secondes il se retourna et commença à s’avancer vers moi. Ma décision était prise même si je devais y laisser la vie. Waycoff ne sortirait pas vivant de ce piège.

- Tu vas tous nous tuer imbécile !
- C’est peut-être vrai.

Les murs autour de nous s’illuminaient d’un bleu si clair que l’on aurait pu croire à une apparition divine. Waycoff continuait de s’avancer il fallait gagner du temps pour les Mustang et vite. Je levai ma main devant moi et je fis un mouvement du doigt vers la droite.
Au même moment une coupure apparut sur la joue de l’enflure. Il y porta sa main immédiatement et du sang en coula.

- Comment se fait-il que tu connaisses cette technique ?

Mes automails étaient visibles de part et d’autre de mes vêtement déchirés. J’arrachai alors ma chemise et le regard de l’homme changea du tout au tout.

- Lorsque j’ai commencé l’alchimie familiale c’était sans l’accord de mon père, j’ai lu en secret un vieux livre de la bibliothèque qui parlait d’une pièce bleue. Et lorsque je m’y suis risqué j’y ai perdu un tribu. Mais maintenant je suis capable de réaliser cette technique si difficile puisqu’elle consiste à recouvrir tout les murs ainsi que le plafond de la pièce d’un voile d’électricité ce qui y enferme tout ses occupants.
- Tu es complètement cinglé !
- Ensuite on charge l’air de micros particules électriques et quand celui-ci est saturé on peut utiliser ces particules comme des lames ou des poings. Il suffit juste de rester conscient.
- Mais tu ne tiendras plus longtemps.

Mon visage s’éclaira d’un sourire et la douleur de mes blessures me rattrapait.

- Le dernier point important est celui qui en a fait une technique interdite. Si la personne qui utilise cette technique meurt ou perd connaissance la pièce devient une véritable bombe. Elle explosera littéralement de l’intérieur.
- Tu ments !
- Non, nous sommes donc dans une impasse , si vous me tuez vous mourrez et si je perds connaissance vous mourrez. Mais ça tombe bien puisque je veux vous tuer.


Il ne me restait plus qu’à espérer que Monsieur Mustang allait vite arriver. Il connaissait cette technique et il savait que si il arrivait à chauffer la porte il pourrait faire une brèche dans la chambre bleue et ainsi rentrer et s’occuper de Waycoff. Enfin j’espérais qu’il se souvenait ce que mon père lui avait dit sur cette technique. Maintenant si nous sortions vivant de ce piège il me passerait sûrement un savon phénoménal.


Dernière édition par Elladan le Dim 29 Nov 2009 - 8:35, édité 1 fois
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Message par Starman Sam 28 Nov 2009 - 21:09

« Qu’est-ce que c’était, demandais-je, me doutant bien de la réponse que Feist allait me donner.
-Qu’est-ce que j’en sais ? Ca n’a aucune importance de toute façon, nous devons partir d’ici. »
Pris d’une soudaine fatigue due à ce combat éreintant, je m’effondre par terre. Ce type savait ce battre c’est sur.
« Tu peux te lever, au moins ? »
Avec un grognement pour toute réponse, je me met avec difficulté sur mes jambes. Bon sang, je commence à en avoir marre de prendre raclée sur raclée ces temps-ci. Feist semble ne pas être en bien meilleur forme que moi, vu comment elle s’accoude à la partie de la barrière qu’elle n’a pas encore gelée.
« Comme tu le vois, c’est la super forme. Mais c’est gentil de t’inquiéter.
-Je ne m’inquiète pas. Je veille seulement à ce que ces documents soient hors d’ici le plus vite possible. »
Je pense un instant à une réponse sarcastique, mais je ne la formule pas, bien conscient qu’elle dit la vérité.
« Et le Xinois, repris-je , préférant changer de sujet.
-Aux dernières nouvelles, toujours aussi… »
Jetant un bref coup d’œil à l’endroit où il était tombé, nous eûmes la surprise de constater que le « cadavre » avait filé pendant que nous avons été distrait par l’explosion.
« …Mort ?
-Ouais, c’est ce que je vois. »
Remontant sur ma planche , je descend lentement là où se trouvait le Xinois. Une fois au sol, je remarque des flaques d’eau , ainsi que du sang.
« On dirait qu’il a fait fondre ton petit cadeau, lançais-je à Astalya, restée en hauteur.
-Impossible. Dans ce cas, il aurait dû saigner à mort. En plus, il est impossible qu’il soit tomber de cette hauteur et de cette façon sans se casser quelque chose.
-A moins qu’il ne soit un elixirologue. Ce qui est sur, c’est qu’il a du estimer qu’il valait mieux éviter qu’il revienne à la charge.
-Il est aussi probable qu’il devait nous chercher.
-C’est envisageable oui. En tout cas, il n’était pas surpris. Waycoff a du se rendre compte que les Mustang étaient portés disparus. On ferait mieux de vite rejoindre les autres.
-Je pense plutôt qu’il est préférable pour moi de filer d’ici au plus vite. »
Je hausse un instant le sourcil, avant de sourire légèrement.
« Ha, tu dis ça, mais tu sais très bien que tu ne peux pas quitter les lieux avant que je t’ai donner ces…. »
Mettant là main dans la doublure de ma veste, afin de m’assurer de leur présence, je constate avec affolement qu’ils ont disparus.
« Hein ?
-C’est ça que tu cherches, j’imagine ? »
Je lève les yeux, pour constater ce dont je me doutais déjà : Feist tenait dans sa main les fameux documents, de façon à ce que je puisse bien les voir.
« Comment…
-Ho, j’imagine qu’ils ont du tomber lorsque le Xinois t’as mit à terre. »
Soudain, je sens comme un grand froid envahissant mon corps. Ma souffle devient court, je peine à tenir sur mes jambes.
« Ce qui veut dire que je n’ai plus besoin de toi, reprend-t-elle le plus tranquillement du monde. »
Je tombe à genou, me tenant douloureusement l’épaule, visiblement le point qu’elle avait visé, tout en me retenant de frissonner. Je vais devoir agir vite, sinon, je vais vite découvrir ce que ressentent les surgelés. Je pose ma main sur l’épaule touchée, et je tente de la distraire en parlant.
« Hé… Feist….
-Quoi ?
-Navré… de jeter un froid comme ça….mais tu sais que… mon alchimie fonctionne avec de l’air comprimée, hein ? »
Je déclenche mon alchimie, espérant qu’elle sera trop fatiguée pour me contrer.
« Hors… ce n’est pas à une grande scientifique comme que je vais l’apprendre, mais l’air comprimé…c’est juste de l’air très très très chaud. »
Ca marche. Je sens la chaleur revenir dans mon bras engourdi, tandis que je fond toute cette glace. Surprise un temps par ma manœuvre, Feist lâche son emprise. Profitant de cette seconde , et tenant d’agir avant qu’elle me fasse le même coup qu’avec le Xinois, je transmute deux décharges d’air dans sa direction. Prise de court, elle plonge sur le côté au dernier moment, tandis que les deux rafales percutent le plafond à pleine puissance, faisant tomber des petits débris. Je tente de remonter en volant jusqu’à son niveau, mais elle riposte en gelant partiellement mon surf, alors que je n’avais parcouru que la moitié du chemin. Préférant sauter de ma planche plutôt que de la voir se briser sous le poids de la glace, je transmute un toboggan d’air afin d’assurer ma descente sans me blesser. Me rétablissant d’une roulade, je réplique d’une autre série de rafales. Mais elle a déjà filé. Tant pis. J’ai mieux à faire que de lui courir après. J’espère seulement qu’elle va se contenter de partir, au lieu de rejoindre Waycoff. Mais je ne vois aucune raison qui pourrait la pousser à s’immiscer dans le combat à venir. Elle a ce qu’elle veut après tout. Ou presque. Je souris légèrement en y repensant, tandis que je m’occupe de dégeler ma planche. Ce n’était pas tout à fait exact que de dire que j’avais tout décodé. Je dois avoir fait environ les deux tiers. Ce qui est finit, par contre, c’est la traduction. J’imagine du coup qu’elle finira bien par finir le travail. Mais ce sera toujours autant de temps de gagné. Une fois le surf de retour à son état normal, je remonte sur la passerelle, avant de partir dans la direction opposée de celle de Feist, dans l’espoir de retrouver Yumi et les autres. Si je pouvais ne pas me perdre.

Autant souhaiter retrouver une aguille dans une meule de foin. J’ai beau faire de mon mieux pour me rappeler leur direction, je retombe toujours sur ces espèces de passerelles et ce décor d’entrepôt, sans même être sur qu’il s’agit de l’endroit où je me trouvais précédemment. Allez, dépêche, Laïro. Ils vont avoir besoin de toute l’aide disponible. Jusqu’ici, je me suis débrouillé pour me cacher quand des gardes arrivaient, que ce soit en hauteur ou dans un coin d’ombre. Mais cela risque d’être difficile de continuer ainsi…
Le bruit du chien d’une arme à feu me tire soudainement de mes pensée. Sans prévenir, j’effectue une manœuvre vers la droite, esquivant la balle de justesse. Pivotant ma planche de façon à me retourner, je repère mon agresseur, tenant en l’air les deux pieds contre le mur du fond.
« Williams.
-Apparemment, tu as échappé à Lee, Daar. Je ne sais pas où cette pétasse de Feist se cache, mais je t’assure que toi, tu ne vas pas aller bien loin. Je vais te liquider comme j’aurais du le faire la dernière fois »
Il brandit son pistolet et me vide son chargeur dessus. Mais il me suffit d’un bouclier d’air comprimé pour me protéger.
« Williams, la dernière fois, tu te cachais dans le noir alors que j’étais blessé et privé de mon surf. Essaie de refaire pareil de face pour voir. »
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Message par Mélanie Mustang Jeu 10 Déc 2009 - 10:07

Hadzuki commençait à avoir mal aux bras. Et surtout, il commençait à se demander s’il allait trouver la sortie de cet infernal endroit. Il s’arrêta deux secondes pour reprendre son souffle et se calmer. Il ne devait surtout pas paniquer. S’il paniquait, il n’était pas près de retrouver son chemin, et pourtant, il devait se dépêcher. Shayko avait besoin de soins, et ce le plus rapidement possible.
Elle semblait toujours évanouie. Sa gorge se serra mais il ravala ses larmes. Ce n’était pas la première fois que Waycoff la torturait physiquement, mais il n’avait jamais été aussi loin.
Il releva la tête en prenant une profonde inspiration et reprit son chemin.
Au bout de quelques minutes, il atteignit enfin la sortie du bâtiment et à son grand soulagement, il vit quelques mètres plus loin le reste de sa famille, accompagnés de Hugues, Vaughler, Aokiji et d’autres agents.
Il se précipita vers eux et des bribes de leur conversation lui parvinrent.
-…pas sans nos enfants ! s’exclamèrent Virgie et Roy en même temps.
Vaughler croisa le regard de Hadzuki.
-Apparemment, vous n’aurez pas à le faire. Les voilà.
Son père, sa belle-mère et ses enfants tournèrent le regard vers eux et parurent légèrement soulagé. Le soulagement disparut de leurs yeux lorsqu’ils virent l’état dans lequel se trouvait Shayko.
-Mon Dieu… souffla Virgie dont les larmes commencèrent à couler.
-Hugues, dit Hadzuki, essouflé. Il faut la conduire immédiatement à l’hôpital.
-Je vais appeler un de nos hommes pour…
-Non ! Vous l’accompagnez vous-même !
-Ecoutez, elle ne risque rien…
-Je ne veux pas prendre de risque. Je vous fais confiance. Alors amenez-la à l’hôpital.
-Pas question, je reste avec vous. Si je ne suis pas là, vous seriez capable de tous vous faire tuer. J'ai toujours entendu dire que les Mustang avaient le don de s'attirer des ennuis et tout ceci le prouve bien.
-Bon, d'accord, quelqu'un en qui vous avez absolument confiance alors.
Hugues appela un homme d'environ une trentaine d'années et lui expliqua la situation. Celui-ci acquiesça, l'air grave.
-Vous emmènerez également mes enfants.
-Papa… commencèrent Yumi et Hatori.
-Pas de discussion ! Vous allez accompagner votre mère. Je ne veux pas que vous restiez ici.
-Had… zuki…
Hadzuki sentit son cœur se serrer lorsqu’il entendit la voix faible de son épouse.
-Je suis là, Shay, dit-il en se dirigeant vers la voiture du polivier avec ses enfants, son père et sa belle-mère. Je suis là.
-Hi…de…ki…
-Je vais aller le chercher, ne t’inquiète pas.
Il allongea son épouse dans la voiture alors que ses deux enfants rentraient dedans. Hatori devant, Yumi près de sa mère.
Des larmes coulèrent sur les joues de Shayko et Hadzuki n’eut pas besoin qu’elle en dise plus pour comprendre que les paroles de Waycoff avaient fait leur office. Son cœur se serra. Mais il ne voulait pas le croire. Il le refusait. Waycoff pouvait très bien avoir menti pour faire encore plus de mal à Shayko.
-Je vais vérifier par moi-même. Je suis certain que Waycoff t’a menti.
Il déposa un baiser sur le front de sa femme.
-Je ferai vite, je te le promets. Foncez, dit-il au policier.
L’agent fit un signe de tête rapide et Hadzuki ferma la porte en jetant un dernier regard à son épouse. Il ne se tourna à nouveau vers le bâtiment que lorsque la voiture eut disparu de son champ de vision.
Son père et sa belle-mère étaient près de lui. Vaughler et Hugues un peu en retrait.
-Papa, tu devrais aller à l’hôpital pour…
-Hadzuki, pas de ça avec moi, s’il te plait. Qu’a dit Shayko ?
-Elle a juste dit le prénom de Hideki…
Non, ça ne pouvait pas être vrai… Il allait retrouver son fils. Il allait le ramener sain et sauf à la maison. Il était hors de question qu’il ne puisse pas le sauver. Il le fallait !
Une main puissante se posa sur son épaule. Lorsqu’il redressa la tête, ce fut pour croiser le regard sévère de son père.
-Allons le chercher.
Hadzuki acquiesça.
-Je vous accompagne, dit Virgie.
-Idem, j’ai des comptes à régler avec certaines personnes à l’intérieur, dit Aokiji.
-Moi aussi, dit Vaughler. Je ne fais peut-être pas dans l’alchimie, mais je devrais pouvoir protéger vos arrières avec Hugues.
-Bien, ne perdons pas plus de temps dans ce cas.
Les six adultes se dirigèrent à nouveau vers le bâtiment et y entrèrent. Hadzuki ne savait pas vraiment où il pourrait trouver Hideki, mais peut-être qu’en commençant par la pièce où Shayko était enfermée, il aurait une chance de le trouver.
Il allait se diriger vers l’endroit où il avait trouvé Shayko quand son père l’en empêcha. Il lui montra une porte de laquelle s’échappaient des étincelles bleues et des sortes de filets électriques. Hadzuki remarqua également que son père avait pâli.
-L’idiot… murmura Roy.
Roy savait parfaitement ce qui était en train de se passer dans la salle. Matt avait piégé Waycoff… Et peut-être d’autres avec lui. Mais s’ils n’intervenaient pas rapidement, tout le bâtiment exploserait, et eux avec. Cependant, en faisant une brèche de l’extérieur grâce au feu, il était possible de stopper le processus sans tuer son utilisateur ni les occupants de la pièce. Roy se souvenait parfaitement du jour où le père de Matt lui avait expliqué tout cela. Il avait été horrifié et lui avait demandé de ne jamais apprendre une telle chose à son fils…
Apparemment, l’homme n’avait pas suivi ses conseils.
-Suivez-moi !
-Papa, qu’est-ce que…
-Hadzuki, ne pose pas de question et aide-moi.
Roy plaqua ses mains l’une contre l’autre et Hadzuki fit de même. Roy lança ses flammes contre la porte et Hadzuki l’imita. Au bout de quelques secondes, la porte sembla se tordre avant d’exploser.
-Allons-y !
Ils entrèrent tous les cinq dans la pièce. Matt tomba à genoux, visiblement épuisé et Roy se dirigea vers lui. Posant une main sur son épaule, il l’aida à se redresser.
-Sombre crétin, marmonna-t-il.
-Content de vous voir, Monsieur Mustang.
-Ah ! Voilà donc mes chers vieux amis.
Hadzuki riva son regard à celui de Waycoff, serrant les poings.
-Où est mon fils, Waycoff ?
-Ton fils ? Lequel ?
-Hideki ! Où est Hideki !
-Mais je te l’ai déjà dit, il me semble, il est mort.
Hadzuki vit une étincelle de surprise dans les yeux de la fille de Waycoff. Non, il bluffait. Hideki était toujours en vie. Et il allait le retrouver.
-N’essaye pas de me mentir, Waycoff ! Je sais que mon fils est en vie. Et tu vas me dire où il est !
-Allons, tu as sûrement encore un peu de temps devant toi, Hadzuki, n’est-ce pas ? Je crois que ma fille a un compte a réglé avec toi. Non ?
Hadzuki plissa les paupières en signe de méfiance.
-Si tu parviens à la battre, je te dirai où est ton très cher fils. Qu’en dis-tu ?
-Hadzuki…
-Fais-moi confiance, papa. Je ne perdrai pas.
Claire s’avança pour se mettre entre son père et Hadzuki. Les deux adversaires se regardèrent quelques secondes en silence, puis Hadzuki joignit ses mains et les tourna vers la jeune femme. Des flammes jaillirent à toute vitesse vers elle, mais elle les esquiva sans trop de problème.
-Si c’est comme ça que tu comptes me battre, Mustang, tu n’est pas près de retrouver ton rejeton !
-Ne t’inquiète pas, je ne fais que m’échauffer.
Hadzuki fit cette fois jaillir des flammes du sol, mais à nouveau Claire les évita. Pourtant cette fois, il ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits et déclencha de nouvelles flammes. A nouveau elle les évita, mais cette fois, les flammes roussirent le bout de ses cheveux.
-Encore trop juste, Mustang. Tu ne sembles pas très motivé.
-Je vais te montrer ce qu’est la motivation.
Hadzuki savait que c’était un pari risqué. Mais il n’avait pas le temps de jouer. Il joignit à nouveau ses mains, Claire s’apprêtant à esquiver, mais cette fois, les flammes apparurent en cercle tout autour d’elle, trop hautes pour qu’elle ait une chance de passer au-dessus, le cercle trop large pour qu’elle puisse même penser à traverser.
-Dis-moi où est mon fils, Léon ! Où je fais cramer ta fille !
-Tu ne tiendras pas assez longtemps, si je ne parle pas. Tu n’as pas assez de cran pour mettre ta menace à éxécution.
-Tu crois ça ?
Hadzuki fit se resserrer les flammes autour de la fille de Waycoff. Celle-ci semblait réellement inquiète.
-Je ne le répèterai pas davantage, Léon ! Où est mon fils ! Sa vie contre celle de ta fille ! Ce marché devrait te convenir, non ?
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Message par Macros Jeu 17 Déc 2009 - 17:35

Eh non, eh non, vous ne rêvez pas, je poste! Et dans un (vain) effort pour me faire pardonner, deux messages à la fois, deux messages d'un coup, vous l'avez bien mérité, tiens! J'aime à croire que noël est en avance, allez. (par contre, c'est quoi ces conneries, on s'absentes quelques malheureuses minutes, et y'a plus de bouton réponse! ahlala, ou va le monde). Sur ce, enjoy!

La grille du monte-charge se souleva dans un grincement sinistre, laissant le passage à Némésis, qui s’enfonça dans le tunnel obscur qui lui faisait face. Seuls l’écho de ses pas venait troubler le silence ambiant, jusqu’à ce qu’elle atteigne la gigantesque caverne où dormait la cité depuis longtemps à l’abandon, la ville qui gisait sous Central City depuis maintenant des siècles, désertée par presque tous, à l’exception d’une poignée d’âmes ayant été assez fortunées pour en redécouvrir le secret. Et quelque part dans ses entrailles, se trouvait le laboratoire d’Erasme, dans lequel l’alchimiste à la curiosité insatiable devait sans nul doute être en train d’œuvrer à une autre de ses expériences sordides. Némésis était bien décidée à ce que ce soit la dernière.

Le refuge du membre du Conclave ne se distinguait guère des autres bâtiments en ruines tout autour de lui. Erasme avait dédaigné les imposants édifices qui avaient résistés au poids des ans, tels le théâtre où l’hôtel de ville, pour leur préférer une demeure des plus modestes, au toit à moitié effondré et aux murs lézardés. C’est là qu’il avait entassé ses instruments de travail, ses ouvrages et ses sujets d’expérience, et c’est là à présent que Némésis se trouvait, toujours avec le seul silence comme compagnon. Après un instant d’hésitation, elle poussa la porte, s’attendant à moitié à déclencher par ce geste une série d’alarmes assourdissantes, où encore quelque piège mortel destiné aux éventuels intrus. Mais le panneau de bois ne révéla qu’une pièce vide.

Cela ne fit pas grand-chose pour rassurer l’alchimiste sans âge. Erasme n’était certes pas réputé dans leur cercle pour ses prouesses guerrières, mais on lui savait un esprit des plus retords et une prévoyance qui frisait la paranoïa. Si il avait le moindre soupçon concernant les derniers évènements, il ne fallait pas s’attendre à avoir la partie facile pour s’en débarrasser. Toujours à l’affût d’un éventuel traquenard, Némésis poursuivit sa progression, sans toutefois rien apercevoir. Avant de se rendre compte que là était le problème : il n’y avait simplement rien de notable dans cette pièce. Aucun feuillet de recherche, aucune décoction suspecte, pas la moindre trace des matériels que le scientifique prisait tant. Se serait elle trompée de maison ? Elle écarta rapidement cette pensée, au profit d’une autre bien plus vraisemblable : Erasme avait, d’une façon où d’une autre, soupçonné leurs desseins et avait préféré disparaître.

Par acquis de conscience, Némésis se dirigea vers la cave, là où l’hôte des lieux se trouvait d’ordinaire. Les lieux semblaient tout aussi déserts que le reste de la demeure, et d’une propreté tout à fait suspecte. L’aînée des rebelles fronça les sourcils. Elle avait déjà visité cet endroit, et avait pu mesurer la masse considérable de matériel qu’avait pu rassembler Erasme; pour tout évacuer sans rien laisser derrière lui, il lui aurait fallu du temps, davantage que celui qui s’était écoulé depuis qu’elle, Shivah et Macros avaient pris leur décision de se révolter contre le Conclave. Le scientifique avait il pris des mesures dès le début, avec le meurtre de Riza Hawkeye ? Avant ? Némésis n’était pas sûre de ce que cela pouvait signifier, mais ça ne lui disait rien de bon. C’est alors qu’elle se rendit compte qu’elle avait peut être été un peu hâtive en s’estimant seule dans ces lieux.

Le sifflement d’un projectile annonça l’autre présence, et Némésis ne dut qu’à un réflexe du dernier moment d’éviter de voir sa gorge percée de part en part par le dard qui vint se ficher dans le mur, à seulement quelques centimètres d’elle. Une silhouette avait surgi d’un recoin obscur des lieux et se tenait désormais face à elle, ses yeux luisants dans la pénombre d’un étrange lueur bleutée.

« Ah. Je vois qu’Erasme a daigné me laisser un comité d’accueil. »

L’autre ne répondit pas, et Némésis soupçonnait à moitié qu’il en était incapable; lorsqu’elle put avoir un aperçu plus net de ses traits, elle put effectivement se rendre compte que son opposant n’avait d’humain que la silhouette générale : face à elle se tenait une de ces étranges armures animées, semblant tout droit sortie de l’époque médiévale, sur lesquelles Erasme avait tant expérimenté ces derniers temps. L’alchimiste porta la main à son cou, vers le collier sur lequel était gravé son cercle de transmutation. Elle n’était guère d’humeur à s’éterniser ici si Erasme ne s’y trouvait pas. L’armure réagit instantanément, à une vitesse dont elle ne l’aurait pas crue capable, se ruant sur elle, bras tendu, ses doigts métalliques formant une serre visant une nouvelle fois son cou. Némésis esquiva l’assaut d’un pas de côté, tout en rassemblant l’énergie nécessaire à la transmutation, alors même que l’armure pivotait sur elle-même, avant de lancer un coup de pied qu’elle n’évita que de justesse, passant par-dessous la jambe d’acier qui lui frôla le cuir chevelu. Désormais accroupie, Némésis posa sa main au sol, transmutant une pointe de cristal dans une gerbe d’éclairs, qui vint heurter le pantin d’acier au torse. Néanmoins, il parvint à ne pas encaisser le choc de plein fouet, ce qui lui aurait probablement valu d’être percé de part en part, mais, tournoyant sur lui-même, il redirigea l’essentiel de l’impact sur son flanc gauche, la colonne cristalline ripant sur le métal. L’armure poursuivit son mouvement circulaire, tourbillonnant comme une toupie devenue folle, dans la direction de Némésis, prise de court par ce mouvement inhabituel.

Le poing de métal fracassa le sol pavé, atteignant un conduit de canalisation, faisant jaillir une fontaine d’eau vive au milieu de la cage, tandis que l’alchimiste s’éloignait d’un bond, loin de la création d’Erasme, qui semblait marquer une pause, comme déconcertée de ne pas avoir atteint sa cible. Décidemment, cette chose était bien plus agile que ce que l’on pouvait penser, elle faisait davantage songer à un pantin désarticulé d’acier qu’à une pesante armure d’époque médiévale. Son esprit s’étonna un instant de la présence d’un conduit d’eau en ces lieux, avant d’estimer que cela devait être un aménagement quelconque d’Erasme. Pour l’heure, l’essentiel de son attention était tournée vers le moyen le plus rapide de se débarrasser de cette chose. C’est alors qu’elle se rendit compte de son erreur. La pause momentanée de l’armure n’était pas due à l’hésitation ou à la surprise; mais les éclairs bleutés qui venaient d’apparaitre au sol indiquaient qu’elle réalisait une transmutation!

La salle fut secouée par une explosion de vapeur, contraignant Némésis à protéger ses yeux de sa manche afin d’éviter les gouttelettes d’eau brûlante jaillissant en tout sens. Lorsqu’elle se risqua à les ouvrir à nouveau, elle constata que la cave était maintenant plongée dans un brouillard quasi-total. Elle marqua une pause. Cette transmutation… Elle lui était familière… C’est alors qu’elle se souvint.

-… Janus?

Pour toute réponse, un sifflement sec, et un dard métallique sembla apparaitre à quelques centimètres d’elle seulement. Mais cette fois, elle était prête, et esquiva l’attaque d’un simple pas de côté… pour voir son adversaire se matérialiser, en pleine course du côté ou elle venait de se décaler. Némésis se permit un léger sourire de satisfaction, au moment ou elle frappa le sol de son pied, amorçant sa propre transmutation. Cette fois, la lance de cristal ne manqua pas sa cible, empalant la création d’Erasme de bas en haut, le soulevant jusqu’au plafond, ou il resta accroché, inerte. Elle supposa qu’elle devaitavoir atteint d’une façon ou d’une autre le sceau de sang qui liait à l’armure l’âme de…

Janus…

Erasme avait donc conservé son sujet d’expérience aussi longtemps? Némésis frissonna légèrement à l’idée des résultats qu’il aurait pu obtenir. Le véritable alchimiste lui aurait sans doute donné plus de fil à retordre, mais ce pantin était déjà un peu trop élaboré à son goût. Si Erasme persistait sur cette voie, elle préférait ne pas devoir mesurer elle-même les progrès qu’il pouvait accomplir… Quoi qu’il en soit, il était clair que sa cible n’était plus là. Qu’elle qu’en soit la raison, il avait eu vent du danger qui le menaçait. Haussant les épaules, Némésis partit se mettre en quête de Macros et Shivah. Son instinct lui disait que sans elle pour les materner, ces deux là allaient encore faire n’importe quoi…

***

Erasme jeta un dernier regard à son écran de surveillance. Sa création n’était pas parvenue à se débarrasser de Némésis - le contraire l’aurait surpris - mais sa motricité, sa vitesse de réaction et sa capacité de transmutation alchimique étaient déjà prometteuses. Il se permit un sourire entendu. Tout s’était déroulé comme il l’avait prévu. Sans doute que Métatron et Lillith étaient en train d’être éliminés en ce moment même… à moins qu’ils ne se débarrassent de leurs agresseurs. Il espérait que ce ne serait pas le cas. Un tel scénario laisserait les mains libres à Socrates, ce qui pourrait être un facteur de complication pour l’avenir: le vieil homme était assez entêté pour se lançer à ses trousses pour le punir d’avoir « déserté ». Et c’était une confrontation à risque qu’Erasme préférait éviter, comme tout type de confrontation, d’ailleurs.

Il tendit le doigt pour éteindre l’écran, avant de marquer une pause. L’heure était venu d’observer les résultat de la véritable expérience. Et Erasme devait avouer être un peu nerveux. Il allait enfin savoir si ces années de calculs, d’expérimentations et d’études avaient abouti à quelque chose. Bien sûr, si cela échouait, il pourrait toujours recommencer -il avait tout le temps devant lui-, mais il en concevrait certainement de la frustration. Maintenant que l’objectif était si proche, tout délai supplémentaire lui paraissait presque insupportable. Précautioneusement, il se retourna, craignant presque ce qu’il allait voir, pour se retrouver face à une cuve de verre de plus de deux mètres de hauteur, au socle gravé par des cercles alchimiques, dans lequel, au milieu d’un liquide luisant d’une légère lueur bleutée, flottait en suspension un corps humain, celui de l’alchimiste qui avait été connu au sein du conclave sous le nom de Janus. Pendant un instant, Erasme ressentit l’amer goût de l’échec. Le corps était inerte, sans vie. Poussant un grand soupir, il s’apprêtait à quitter la salle, lorsque soudain les cercles s’illuminèrent, et le corps fut parcouru par une série d’éclairs, secoué par les soubresauts provoqués par ce nouvel afflux d’énergie. Le scientifique se précipita, collant presque son visage au verre pour mieux observer le phénomène. L’énergie continua d’affluer pendant quelques instants, pour disparaitre comme elle était venue, laissant Janus tout aussi immobile… si l’on exceptait la lente respiration qui animait désormais son corps. Erasme se précipita sur ses instruments de mesure, presque fiévreux, pour constater que tout s’était déroulé comme il l’avait prévu. L’âme avait rejoint son corps.

Le rire de triomphe d’Erasme résonna crescendo dans les couloirs de son nouveau laboratoire.
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Message par Macros Jeu 17 Déc 2009 - 17:36

Et hop, le deuxième message! (et autant pour moi, le bouton réponse n'est allé nulle part, juste moi qui n'est plus l'habitude... Rolling Eyes )

Le vent tourbillonnait, balayant les hautes collines surplombant Central City. Là, deux hommes avaient rendez vous, leurs manteaux fouettant l’air autour d’eux. Shivah, enveloppé dans sa robe de prêtre, le capuchon rabattu, contemplait la haute silhouette de Métatron, portant son uniforme militaire, ainsi que sa gigantesque épée dans le dos, qu’il n’avait plus exhibé depuis des années… Ce dernier prit la parole d’une voix grave, emprunte d’une certaine tristesse.

-Ainsi c’était donc vrai. Tu nous as trahi, Shivah ?
-… Oui.
-Puis-je te demander la raison ?
-Nous ne servions plus à rien. Il est temps pour nous de disparaître. Et tu le sais, n’est ce pas…

Le regard de Métatron se perdit dans le vide, comme il en avait si souvent l’habitude. Ces paroles éveillaient un écho douloureux en lui… Une question qu’il se posait presque chaque jour.

-Oui… Je me suis souvent dit la même chose. Néanmoins, j’ai encore une raison de me battre. Je ne peux pas mourir dès maintenant, pas tant qu’il me restera encore une telle dette.
-A quoi bon ? Combien d’années pense tu qu’il faudra pour la racheter ? Lui ne s’en soucie pas…
-Peut être. Mais moi je m’en soucie. Dis moi, Shivah… Tu n’as pas agi seul, n’est ce pas ?
-…
-Tu ne veux pas répondre ?
-Macros et Némésis… Ils sont avec moi.
-Hum. Je me doutais que Némésis était dans cette histoire, mais Macros… c’est plus surprenant.
-C’est parce que tu t’arrêtes trop souvent à la surface des choses.
-Peut être. Je serais plus attentif à l’avenir. C’est vraiment dommage… D’une certaine manière, je comprends vos raisons. Mais le sang de deux des nôtres a déjà coulé. Cette folie doit s’arrêter.
-… Erasme et Lillith sont sans doute déjà morts, maintenant.
-Je vois. Dans ce cas, tu es encore plus impardonnable.

D’un geste vif, Métatron frappa le sol du poing, le faisant littéralement s’effondrer sur les vingt mètres à la ronde. Le vacarme devait sans doute s’entendre depuis tout Central… Néanmoins, Shivah réagit à une vitesse équivalente, une langue de sable venant se placer sous ses pieds, lui évitant de chuter dans le gouffre fraîchement créé. Néanmoins, l’assaut n’était pas fini. L’épée géante de Métatron, rattachée par une chaîne à son poignet, fut projetée à une force inouïe, volant littéralement vers la poitrine de son ancien ami, qui parvint néanmoins à l’arrêter en vol, enveloppant sa garde dans un étau de sable, tandis qu’il transmutait une pique afin de frapper le colosse tant que ses mouvements étaient encore limités. Ce dernier lança une transmutation au travers sa chaîne, faisant voler en éclats le cocon qui enserrait son arme, avant de la ramener à lui juste à temps pour dévier d’un revers la menace.

Le premier assaut n’avait duré que quelques instants, mais c’était suffisant pour que les deux duellistes marquent une pause dans leur offensive, se jaugeant mutuellement. Shivah fut le premier à repartir à l’attaque, faisant surgir des fissures du sol un véritable raz de marée de sable menaçant de submerger Métatron. Ce dernier ne parut néanmoins pas le moins du monde impressionné, et au contraire, se porta à la rencontre de la vague, sa lourde épée tournoyant au dessus de sa tête. Avec une facilité presque déconcertante, il fendit en deux la mer terrestre, son arme crépitant d’éclairs issus de l’alchimie, signe de la transmutation effectuée. Dans un même élan, il s’élança droit sur Shivah, mais fut stoppé à quelques mètres. Baissant les yeux, il vit le piège. Le premier assaut de l’Ishbal avait servi à masquer sa transmutation du sol, qui à présent risquait de l’engloutir sous terre. Néanmoins, Métatron savait également comment manipuler la terre. Plantant son épée dans le sol meuble, il le solidifia instantanément, mettant un terme à la descente, avant de contre attaquer immédiatement, faisant surgir de toute part des pics de pierre, une véritable forêt de lances rocheuses apparaissant les unes après les autres. Shivah esquiva d’un bond la première, fut éraflé à la joue par la deuxième, sauta par-dessus la troisième en posant la main dessus, la transmutant en sable dont il se servit comme marche pied pour se mettre hors de portée de l’attaque, à quelques mètres du sol.

Les deux adversaires profitèrent de l’accalmie pour reprendre leur souffle, encore haletants sous la série de transmutations de grande ampleur qu’ils venaient d’enchaîner. Shivah haussa un sourcil, constatant d’une voix calme.

-A ce rythme, cette colline ne tardera pas à s’effondrer…
-Hmmm. C’est vrai qu’on consomme pas mal de matériaux. Mais rassures toi, il en reste assez pour achever cette querelle. Ensuite, j’irai m’occuper des deux autres.

Sans prendre la peine de répondre, Shivah repartit à l’attaque, cherchant cette fois à envelopper son ennemi de toute part. L’étreinte aurait sans doute eu raison de la résistance des os de n’importe qui d’autre, mais Métatron parvint à la briser grâce à seule force brute, semblable à un rouleau compresseur qu’aucun mur ne pouvait arrêter. Une fois encore, il se lança dans une course en avant, l’épée ramenée derrière lui, prêt à fendre tout obstacle se dressant entre lui et sa cible. A l’inverse, Shivah paraissait semblable à un marionnettiste ou à un chef d’orchestre, le sable semblant répondre à chacun de ses mouvements, son pouvoir encore amplifié par la pierre philosophale. Néanmoins, celui d’en face n’était pas en reste… Cette fois, plutôt que de recourir à un mur que Métatron avait prouvé pouvoir briser comme il le souhaitait, Shivah concentra les grains de sable pour former un gigantesque poing, fendant l’air à la rencontre de sa cible. Métatron voulut lever son épée pour réceptionner l’assaut, mais sentit une résistance. D’un bref coup d’œil, il vit que Shivah avait à nouveau eu recours au sable pour ralentir ses mouvements, embourbant sa lame dans ses méandres. Il calcula brièvement que le temps qu’il lui faudrait pour dégager son arme serait trop long pour pouvoir ensuite contrer l’assaut imminent. Changeant de tactique, il lâcha alors la poignée de son arme, avant d’administrer un formidable coup de poing droit devant lui, sur ce bras inhumain qui filait à sa rencontre, amplifiant son effet grâce aux cercles tracés sur ses protèges main. Son bras trembla sous le choc, mais le soutint néanmoins. Après un instant, le poing de sable se disloqua, retombant au sol.

-…Egalité.

Métatron répondit, sans sourire.

-Je ne pense pas, non. Tes mouvements sont déjà plus lents que tout à l’heure… Et tes tours sont peut être redoutables contre d’autres, mais ils ne fonctionneront pas avec moi. Ce sera bientôt fini.
-Qui sait…

En guise de réponse, Métatron frappa le sol, faisant trembler toute la colline sous l’effet de la transmutation. De hauts piliers de pierre s’élevèrent, avant de s’effondrer, menaçant d’ensevelir Shivah sous une avalanche miniature. Celui-ci se dégagea de la zone d’un mouvement rapide, sa robe tourbillonnant tout autour de lui. Déjà, une masse de pierre se préparait à le cueillir de plein fouet…. Avant de se heurter à un mur de sable d’une densité exceptionnelle. L’impact fut particulièrement violent, mais la barrière tint bon. Du moins, jusqu’à ce que Métatron se serve de son autre main. La pierre se changea en métal, tandis que son extrémité s’allongea pour former des pointes multiples, pénétrant le mur en de multiples endroits. Shivah fut un tout petit peu trop lent pour les esquiver toutes, et l’une des piques s’enfonça profondément dans son épaule gauche, le faisant tomber au sol.

-… Bien joué. Le symbole de la terre sur une main et celui du feu sur l’autre…
-C’est fini, Shivah. Tu ferais mieux de te rendre. Je n’éprouve aucun plaisir à l’idée de devoir te tuer.
-…

Métatron n’était plus qu’à quelques pas de son adversaire, le dominant de toute sa hauteur. Il avait ramassé son épée, dirigeant sa pointe vers le torse de l’Ishbal.

-Tu n’as rien à dire ? Tu n’es pas obligé de mourir ici…
-Si tel est mon destin…
-Je vois. C’est dommage…

Il leva son épée pour porter le coup de grâce. Avant de porter un regard surpris à sa poitrine, où venait d’apparaître l’extrémité d’une pointe de cristal. Il haussa un sourcil, puis fit une moue, comme si ça n’avait en fin de compte pas grande importance.

-… Pas très… élégant.

Puis il s’effondra juste à coté de Shivah, qui contemplait d’un air impassible la scène. Puis il leva la tête.

-Juste à temps… Némésis.

Si il conservait parfaitement son apparence calme, malgré le métal toujours enfoncé dans sa chair, la nouvelle venue semblait quant à elle bien plus contrariée. Et ne manqua pas de le faire savoir.

-Je peux savoir à quoi tu joues ?
-… Il était plus fort que prévu, c’est tout…
-Ah oui ? N’empêche que je trouve que tu as renoncé bien vite.
-… Peut être…
-Si tu veux mourir, il y a des moyens plus simples.

Les deux se regardèrent un long moment, restant silencieux. Puis Shivah se redressa, arrachant la pique enfoncée dans son épaule, ne montrant aucun signe de douleur, hormis un froncement de sourcil accentué. Posant son autre main sur la palie tout en tenant sa pierre philosophale, celle ci commença à se refermer à vue d’œil. Pendant ce temps, Némésis se penchait sur le corps sans vie de Métatron, en retirant le collier ou était incrusté sa propre pierre philosophale.

-Au fait… Et Erasme ?
-Disparu. Il a dû sentir le vent tourner… Bah, tout seul, il ne peut pas faire grand-chose. Au pire, on s’en occupera plus tard.
-… Ok. Il est temps d’en finir…
-Ouais…

Les deux alchimistes quittèrent la colline, laissant derrière eux une zone ravagée… Et le corps d’un camarade.
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Message par Starman Jeu 21 Jan 2010 - 21:52

Je transmute une rafale d’air comprimé vers Williams, qui bondit sur une passerelle voisine pour esquiver. A peine atterrit, il riposte de quelques coups de feu, mais un simple bouclier d’air suffit à me protéger. Ma contre-attaque le manque de peu , détruisant la rambarde à sa gauche. Rapide, le mec ! Mais tant que je reste à bonne distance, il ne peut pas faire grand chose contre moi. Son alchimie est basée sur le contact physique, après tout. Conscient qu’il est exposé , le larbin de Waycoff s’accroche à l’autre rambarde et, d’une acrobatie, passe sous la passerelle, hors de mon champ de vision.
« Petit enfoiré, marmonnais-je entre mes dents. »
Avec prudence, je fais le tour de la passerelle, prêt à riposter. Mais quand j’inspecte le dessous du ponton, plus personne ne s’y trouve.
« Et merde ! »
Comprenant que je suis tombé dans un piège, je cherche à m’éloigner le plus possible, mais à peine ai-je commencé à reculer que je sens un poids lourd sur ma planche .
« Raté, fait la voix de Warren Williams dans mon dos. »
Avant que j’ai pu faire le moindre geste, il saisit mon bras, et je sens sa décharge qui m’électrifie. Un instant groggy, je me débat, tant et si bien que je réussit à me libérer de son emprise. Mais ce n’est qu’au bout de quelques secondes que je réalise que la violence de l’effort m’a déséquilibré et fait tomber de mon surf, chutant vers une mort aussi certaine que l’on pouvait s’y attendre quand le sol en dessous se trouvait à au moins quinze mètres. En désespoir de cause, je crée un pont d’air entre moi et ma planche, espérant que cela suffira à déséquilibrer Long Manteau. Hélas, malgré la surprise du départ précipité du surf, il parvient à se maintenir dessus, sans doute grâce à sa maîtrise de l’électricité statique. Malgré la surcharge, la planche me rejoint suffisamment vite pour me permettre de m’y agripper avec ma main gauche. Williams réussit à se mettre ses jambes, et sort son revolver, prêt à profiter de ma situation de faiblesse pour m’abattre. Sans attendre de jouer le rôle du pigeon, je transmute avec ma main libre une rafale, qu’il évite de justesse.
« Putain d’enfoiré, s’écrie-t-il, en manquant à nouveau de tomber. »
Je profite du fait qu’il soit trop occupé à se maintenir en équilibre pour se préoccuper de moi pour m’accrocher avec les deux mains à la seule chose qui m’empêche de m’écraser comme une crêpe par terre. Puis, à la force des bras, je me hisse dessus. Je n’ai pas le temps de me remettre debout que Williams tente de me saisir de nouveau pour m’électrocuter. Mais cette fois, je suis le plus rapide, et je réussit le saisir au niveau des poignets. Incapable de me toucher , Long manteau pousse de toutes ses forces, déterminé à soit mettre son arme en joue vers moi, soit à me saisir pour me transformer en toast.
« Je vais te crever… Daar.
-Je suis curieux…de voir ça. »
Quand je pense que , depuis le début du combat, mon esprit dérangé a déjà trouvé six répliques sur combien cette relation est électrique, ou sur sa possible reconversion en centrale ambulante de Central, mais je n’ai presque pas réussit à ouvrir la bouche.
C’est à ce moment là que quelque chose me vient à l’esprit. Si depuis tout à l’heure, ma planche est en mouvement, il est où le mur par rapport à nous ?
Un bref coup d’œil me confirme ce que je craignais. Nous fonçons à pleine vitesse sur le mur du fond de l’entrepôt, et l’impact n’aura lieu que dans quelques secondes.
« Par mes ancêtres…
-Ho fait chier. »
Réagissant de concert, Williams et moi déplaçons notre centre de gravité sur la droite, faisant tourner le surf sur sa gauche, et frôlant le mur, le tout en remontant. Mais l’arc de cercle qu’il décrit est trop important et nous manquons de rentrer en plein dans une autre passerelle. De même , à chaque action effectuer pour éviter un obstacle, nous manquons d’en percuter un autre. Et le plafond lui aussi se rapproche dangereusement.
« Daar, crie Long Manteau, arrête ça tout de suite, tu vas nous tuer tous les deux.
-Arrête de pousser, alors , si tu veux que je reprenne le contrôle de ma planche. Je peux pas jouer à la lutte et diriger ce machin en même temps.
-Dans tes rêves ouais ! Tu me prend pour un abruti ?
-Alors j’ai le regret de t’annoncer que ce rodéo va durer un certain temps encore.
-Va te faire foutre ! »
Sans prévenir, l’homme de main de Waycoff me donne un violent coup de boule, me forçant à lâcher prise. Mais , au lieu d’en profiter pour m’abattre, il bondit hors de la planche , avant de se réceptionner sur une autre passerelle, perdant son arme dans l’opération. Etourdi, je met quelques secondes à faire arrêter mon surf. De même que je met quelques secondes à remarquer que Williams vient de me lancer….
« Une grenade ? »
Pas le temps de l’éviter. Tentant le tout pour le tout, je transmute une rafale pour la repousser, mais l’explosion est suffisante pour me faire tomber sur la même passerelle que Williams. Me relevant avec peine, j’aperçoit Long manteau foncer vers moi pour m’attraper une fois de plus. Sans pouvoir réagir, je reçois un coup de poing dans le ventre. Je tente de riposter d’un coup de pied, mais il esquive avant de m’attraper la jambe et de m’électrocuter. Je hurle de douleur avant de me dégager le pied. Je recule , groggy , incapable de me défendre, tandis que mon adversaire sort une autre arme et la pointe sur moi, déterminé à m’exécuter avant que je ne puisse réagit.
Mais , dans sa précipitation , il n’a pas remarqué mon surf derrière lui, qui le percute de plein fouet. Je me baisse, et de cette façon esquive les deux objets qui me passent par dessus la tête, et percutent la fenêtre situé derrière nous (et que je n’avais même pas remarqué). L’impact ne suffit pas à briser la vitre et Williams s’effondre au sol péniblement.
« Sale fils de chienne d’enculé, murmure-t-il.
-Ok, tu m’excuseras si je le prend mal, répondit-je, en me dirigeant vers lui. »
Il se relève avec peine , l’arme toujours en main . Avant qu’il n’ait pu faire un geste, je transmute une rafale d’air. Avant qu’il n’air pu réagir, le souffle le projette au travers de la vitre, et il tombe au sol dans un hurlement, vers une mort certaine. A bout de souffle, je jette un œil par la fenêtre, pour vérifier s’il est bien mort. Mais je ne vois pas le corps. Peut être est-il tombé dans le lac qui se trouve à un ou deux mètres du bâtiment. A-t-il pu survivre à une telle chute ? Je n’en ai aucune idée. Et honnêtement, je m’en fiche pas mal pour l’instant. Je dois me dépêcher de rejoindre les autres. Et vite. Trop fatigué pour continuer en volant, je saisis le surf et l’attache sur mon dos grâce à la sangle. Puis je reprend la route , en suivant une règle simple pour me repérer dans ce dédale : suivre les coups de feu.
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Message par Mélanie Mustang Dim 7 Mar 2010 - 12:13

Allez, il est temps de commencer à mettre un terme à tout ça... Voici un petit post pour essayer de faire avancer les choses. Juste un petit détail pour raffraichir les mémoires, Roy ne survivra pas à sa blessure. Lorsque Hadzuki reviendra de la chasse à la Waycoff, il sera déjà mort.

Hadzuki attendait la réponse de Waycoff. Mais celui-ci ne semblait pas réagir. Il avait toujours son léger sourire sur les lèvres. Hadzuki resserra à nouveau le cercle de flammes autour de la jeune femme qui semblait plus inquiète que son père. Il savait qu’il ne tiendrait plus longtemps à ce rythme, mais il devait faire parler Waycoff ou sa fille. Il resserra à nouveau le cercle de feu.
-Si j’étais toi, Léon, je parlerais. Tes manigances m’ont assez fatigué comme ça. Je n’en supporterai pas d’avantage. Où est mon fils ?
-Hadzuki… Tu penses vraiment arriver à me faire croire que tu es ce genre d’homme ? Tuer ma fille pour sauver la vie de ton fils ? Allons. Nous savons tous les deux que tu n’auras pas ce cran. Si c’était le cas, tu aurais déjà tué Claire.
Hadzuki resserra à nouveau le cercle de flammes. Le feu n’était plus qu’à deux mètres de Claire. Il sentait ses jambes commencer à trembler, mais il devait tenir bon.
-Si je resserre encore le cercle, Waycoff, tu sais ce qui va se passer ? La peau de ta fille va commencer à brûler. Mais pas directement. Elle va lentement se détacher de sa peau. Ca ne la tuera pas… tout de suite. Mais la douleur sera insoutenable.
-Encore fait-il que tu le fasse, Hadzuki.
Hadzuki serra les dents en voyant que le sourire de Waycoff ne disparaissait pas. Il aurait voulu épargner Claire. Il se doutait qu’elle avait été prise dans les plans de Waycoff sans vraiment savoir où tout cela allait la mener. Mais la vie de son plus jeune fils était en jeu. Et il avait déjà failli perdre ses enfants pour tenter de sauver d’autres causes. Il refusait de faire la même erreur. Pas cette fois.
-Tu me sous-estime, Léon. J’ai déjà fait ce genre d’erreur par le passé, et tu le sais aussi bien que moi. Je ne laisserai plus personne se mettre en travers de mon chemin quand il s’agit de mes enfants.
Hadzuki s’apprêtait à resserrer à nouveau le cercle de feu quand…
-Au troisième étage ! Dans la pièce de vidéo surveillance de l’entrepôt ! C’est là qu’est ton fils, Mustang ! s’écria Claire.
Hadzuki regarda la jeune femme pendant une seconde dans les yeux. Cela lui suffit pour voir la peur panique qui l’envahissait à l’idée de finir carbonisée en souffrant le martyr.
Il allait arrêter les flammes quand tout bascula. Tout se passa très rapidement. Waycoff sortit une arme de sa veste, un revolver. Il le pointa en direction de Hadzuki, tout en s’enfuyant par une porte qui menait aux étages supérieurs. Hadzuki entendit le coup de feu. Il entendit un hurlement de douleur et le bruit de quelqu’un qui s’effondre au sol.
Il relâcha son emprise sur les flammes qui disparurent et se tourna vers l’endroit où se trouvait son père. Celui-ci était au sol, une large tâche rouge sombre commençait à s’étirer sur le devant de sa chemise. Hadzuki se précipita vers lui et s’agenouilla à ses côtés, le redressant légèrement.
-Papa !
-Had…
-Tiens le coup… Où est ta pierre ? Il faut…
-Non… Elle n’a plus… assez d’énergie… pour ça.
-Mais…
-Ne t’occupe pas de moi… Va chercher Hideki… Maintenant…
-Je ne peux pas te laisser…
-Fais… ce que je te dis… Hadzuki. Rattrape Waycoff…
Hadzuki tourna son regard vers Matt, Virgie et Vaughler. Celui-ci lui fit un simple signe de tête.
-Je vous confie mon père. Sortez-le d'ici.
Hadzuki serra poings et dents et, accompagné Aokiji, Hugues hésitant visiblement à les suivre, il sortit de la salle par la porte que Waycoff avait emprunté un instant plus tôt. Il monta jusqu'à troisième étage et alors qu’il arrivait en haut de l’escalier, il vit Waycoff s’apprêtant à prendre une fois encore la fuite par une autre porte. Mais cette fois, il tenait son fils dans ses bras.
-Attrape-moi si tu le peux, Hadzuki !


Dernière édition par Mélanie Mustang le Jeu 25 Mar 2010 - 7:50, édité 1 fois
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Message par Lena Mer 24 Mar 2010 - 20:35

J’hésitai un instant en voyant Mustang et Henso partir à la poursuite de Waycoff, mais fini par me rapprocher de Roy, toujours allongé sur le sol. Il avait été salement blessé et, de ce que j’avais cru comprendre, avait peu d’espoir de s’en sortir. A voir la blessure, je comprenais pourquoi. J’essayai néanmoins, comme les autres, de le réconforter.

« Ça va aller, les secours sont en route, ils vont arriver... »

Je me tournai vers le soldat qui venait d’appeler les secours. Il hocha la tête.

« …d’une minute à l’autre. »

La mère de Shayko s’était agenouillée et essayait de l’empêcher de fermer les yeux en lui demandant de parler. Je reculai d’un pas, plus émue que je n’aurais du l’être. Je ne connaissais pratiquement pas cet homme, mais je ne pouvais m’empêcher de penser à tout ce que ma grand-mère et ma mère avaient pu me raconter sur lui, et sur mon grand-père. Avec un soupir, je secouai la tête. Quoi qu’il en soit, je ne pouvais rien faire de plus ici. Je tournai les talons puis, d’un pas rapide, me dirigeai vers la porte que Waycoff et les autres avaient empruntée un peu plus tôt.

Après quelques minutes, je commençai à ralentir le pas, regrettant de ne pas les avoir suivis directement. Je venais d’arriver dans ce qui ressemblait plus à des appartements qu’à une vieille usine désaffectée et, d’après le silence qui y régnait, doutais fortement d’y trouver quelqu’un. Au bout de quelques mètres, je tombai sur une porte entrouverte. Cédant à la curiosité, j’entrai dans ce qui semblait être un salon, l’arme au poing. Il avait été meublé avec un certain goût. Le sol était recouvert d’une épaisse moquette, un grand canapé blanc trônait au milieu de la pièce, dirigé vers une immense télévision et côtoyant une longue table basse. L’un des murs était recouvert d’étagères où trônaient plusieurs objets à l’aspect antique. Au fond, une grande baie vitrée donnait sur une terrasse. Si c’était là les appartements du terroriste, on pouvait dire qu’il s’emmerdait pas. Secouant la tête, je m’apprêtai à ressortir de la pièce lorsque je remarquai, dans un coin, un lit d’enfant à barreaux, vide. Je m’en approchai. Le lit était défait. Je rangeai mon arme dans ma poche et posais ma main sous la couverture. L’espace était encore chaud. Quelqu’un était venu chercher l’enfant récemment. Alors que je me redressai, en partie soulagée, j’aperçu une ombre au-dessus de moi. Je me retournai vivement, juste à temps pour apercevoir un homme debout à moins d’un mètre de moi, brandissant une statuette de fer forgé.

Bloquée entre le lit et la vitre, sans possibilité de reculer pour éviter le coup, je lui fonçai dessus la tête première tout en mettant ma main dans ma poche pour en ressortir mon revolver. Surpris par ma manœuvre, il lâcha son arme improvisée. Mais à peine avait-elle touché le sol que je recevais un violent coup de poing qui m’envoya à travers la vitre, me faisant lâcher mon arme. Le temps que je reprenne mes esprits, l’homme avait ramassé la statuette et se rapprochait à nouveau. Regardant rapidement autour de moi, j’aperçu mon revolver, à un peu plus de deux mètres, hors de portée immédiate. Je n’eus pas le temps de réfléchir à la manière dont j’allais la récupérer. La statuette s’abattit sur moi et je l’évitai de justesse, roulant sur le côté. Je jetai un coup d’œil en direction de mon arme, encore trop loin. L’homme levait la statuette à nouveau. A deux doigts de céder à la panique, j’attrapai un morceau de verre, le plus gros à ma portée, et le lançai en direction de la gorge de mon adversaire. Mon projectile improvisé atteignit sa cible, et l’homme se figea quelques secondes. J’en profitai pour me relever et courir jusqu’à mon revolver. Lorsque je me retournai, l’homme s’était remis à avancer dans ma direction, le pas saccadé. Je tirai, nerveusement, jusqu’à ce qu’à ce qu’il s’immobilise tout à fait et s’effondre.

Le cœur battant la chamade, je contemplai le corps pendant quelques instants. Cela faisait deux fois en quelques jours que l’on essayait de me tuer. J’eus un rire nerveux en songeant qu’au moins, je commençais à savoir gérer la situation. Puis mon sourire se mua en grimace comme je réalisai que ma main me faisait mal. Je rangeai mon arme et y jetai un coup d’œil. Elle était tâchée de sang. Par réflexe, je m’essuyai sur mon pantalon puis regardai l’étendue des dégâts. La plaie n’était pas très profonde et le sang ne coulait déjà presque plus. Je fermai puis réouvrai le poing. J’allais juste devoir éviter de prendre du gros sel à pleine main pendant un ou deux jours.

Je commençais à revenir sur mes pas lorsque j’entendis un coup de feu. Après une seconde d’hésitation, je me mis à courir vers l’origine du bruit. A mesure que je me rapprochais, j’entendais la voix de Waycoff de plus en plus distinctement. Il s’adressait à Mustang, assurant que la prochaine fois, ce serait lui qui tomberait. M’efforçant de ne pas imaginer le pire, je ralentis le pas et sorti mon arme de ma poche. J’entendis comme un bruit de lutte, suivi rapidement d’un « espèce de sale gosse ! » et d’une série de coups de feu puis j’arrivai sur une passerelle, surplombant une immense salle remplies de lourdes machines à l’aspect peu engageant et de longs tapis roulants. Sur une passerelle en contrebas, Henso, à terre, se tenait l’épaule, manifestement blessé. A côté de lui, Mustang serrait son enfant dans ses bras. Waycoff dos à la rambarde visait un Laïro flottant à quelques centimètres du sol et appuyait sans succès sur la détente de son revolver.

Profitant de l’opportunité, le jeune aïhou se rapprocha à toute vitesse du terroriste, qui sortit une deuxième arme de sa poche et tira. Laïro para le coup, au prix de son équilibre. Je n’attendis pas davantage pour tirer. Ma balle atteignit Waycoff dans le dos. Il lâcha son revolver et s’adossa à la rambarde, glissant peu à peu sur le sol. Il tenta de récupérer son arme, mais une rafale la poussa au bord de la passerelle et la fit basculer par-dessus bord. Avec un ricanement, le terroriste remit la main dans sa poche.

« Préparez-vous à crever. »

Un léger déclic suivi sa déclaration. Je relevai le canon de mon arme. Laïro s’était remis debout, prêt à intervenir également. Après une hésitation, Mustang s’était éloigné de quelques pas, son enfant dans les bras, et Henso tentait tant bien que mal de se remettre sur pied, prenant appui contre la rambarde.

« Laissez tomber, vous n’avez aucune chance. »

Une première explosion ponctua ma sommation et Waycoff se remit à rire jusqu’à être secoué par une violente quinte de toux. Une sorte de boitier surmonté d’un bouton rouge tomba de sa poche. Une deuxième explosion, plus proche, fit trembler les murs et la passerelle sur laquelle je me trouvais. M’agrippant à la rambarde, j’entendis Henso murmurer d’une voix blanche, confirmant ce que je commençais à craindre :

« C’est un détonateur. »
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Message par Macros Jeu 15 Avr 2010 - 22:10

Le tonnerre retentit et les premières gouttes commencèrent à tomber au moment même où nous arrivions à destination, comme si les cieux eux même se décidaient à souligner l’importance du moment, qui risquait d’être le point final à la longue histoire du Conclave. La maison de Socrates ne payait guère de mine, si je devais la comparer à la demeure de Dorcas, par exemple. Une bâtisse en briques ocres, un jardin miniature entretenu avec soin, une porte en bois sans aucun signe particulier… Pour quelqu’un qui se voulait présider à la destinée d’Amestris, les goûts du chef du Conclave étaient plutôt modestes. Némésis s’engagea d’un pas décidé vers l’entrée, et Shivah et moi lui emboitâmes le pas, avant que notre petit groupe ne marque une pause devant la porte. Je désignais la petite cloche à la chaine à moitié rouillée qui était suspendue juste à côté.

« On sonne ? »

La remarque me valut un regard noir de Némésis, auquel je répondis par un haussement d’épaules. Malgré mon attitude extérieure, j’avais un très mauvais pressentiment concernant cette confrontation. J’avais beau manifester plus souvent qu’à mon tour mon irrévérence envers « le vieux », la confiance que je pouvais avoir vis-à-vis de mes capacités était quelque peu mise à mal à l’idée d’affronter un alchimiste millénaire, l’homme ayant rassemblé le Conclave et tiré dans l’ombre les ficelles pour faire chuter le régime d’Amestris et le remplacer par un autre plus à son goût, et qui projetait de répéter son action aux pays voisins. Qui savait quels tours il gardait en réserve ? Je ne l’avais vu faire usage de son alchimie, apparemment basée sur l’électricité, qu’en de rares occasions, et en soi, elle n’aurait pas dû être réellement source d’inquiétude, surtout face à trois alchimistes expérimentés dotés chacun d’une pierre philosophale, mais je ne pouvais empêcher ce sentiment d’appréhension de me tirailler. Et à en juger par les mines fermées de mes compagnons, je n’étais pas le seul… A moins que ce ne soit tout simplement de la résolution. Finalement, Némésis opta pour simplement pousser la porte, qui s’entrebâilla sans bruit, pour laisser place à un modeste vestibule ou l’on pouvait encore voir une redingote et un parapluie reposer.

« A priori, il est toujours là. Ou alors il prend le risque d’un rhume carabiné. Qui sait, à son âge, ça pourrait peut être nous en débarrasser… »

Personne ne daigna répondre à la plaisanterie. J’imagine que j’avais été plus inspiré par le passé, effectivement. C’est donc en silence que nous pénétrâmes plus avant dans la maison, ou aucun bruit ne se faisait entendre, hormis celui de nos pas. Je jetais un œil dans le salon, tandis que Shivah se partait vérifier la cuisine. L’image, aussi absurde qu’étrangement terrifiante, me vint d’un Socrates en embuscade derrière une porte, prêt à électrocuter la première âme qui montrerait le bout de son nez. Bien sûr, un tel comportement aurait été affreusement hors de caractère pour lui; il avait toujours essayé d’imprégner ses actions d’un semblant de majesté. A mes côtés, j’entendis Némésis marmonner, plus pour elle-même que pour mon attention.

« Ne me dites pas qu’il s’est sauvé, lui aussi… »

Je fronçais légèrement les sourcils à ce « lui aussi ». Qui d’autre s’était sauvé? Erasme? Grandiose, juste ce dont le pays avait besoin, un scientifique mégalomane en liberté. Enfin, sans doute qu’il représenterait une moindre menace sans l’appui du réseau qu’avait constitué le Conclave. Au pire, il serait toujours teps de lui donner la chasse une fois cette affaire-ci terminée.

« Montons vérifier à l’étage. »

« Inutile, je descends. »

La voix était aisément reconnaissable. Les pas de Socrates résonnèrent dans l’escalier à un rythme lent, et il finit par paraitre, égal à lui-même, dans une posture rigide et hautaine, habillé d’un costume trois pièces rehaussé par un nœud papillon, une expression vaguement ennuyée sur le visage, comme si nous étions venus lui annoncer que le mauvais temps nous contraignait à annuler notre partie de golf. Typique. Némésis sembla se tendre un peu plus, tandis que Shivah venait nous rejoindre, son habituelle expression impénétrable sur le visage.

« Eh bien, quelle élégance… »

Socrates balaya la remarque d’un geste, comme s’il époussetait une poussière.

« Je m’en serais voulu de paraitre négligé. C’est votre enterrement, après tout… »

Un silence de mort lui répondit. La main à laquelle je portais mon anneau se crispa légèrement, me donnant l’impression d’être dans un de ces films qui marchaient si bien en ce moment, retraçant les duels et exploits de vachers durant la conquête coloniale de l’est du pays. Socrates, en revanche, semblait totalement à l’aise à l’idée de l’affrontement qui s’annonçait imminent. Il promena un regard vaguement interrogateur sur l’assemblée face à lui.

« Mmmh. J’avais senti que vous pourriez tenter quelque chose de stupide, Némésis, Shivah. Mais je ne m’attendais pas à ce que vous entrainiez Macros dans vos intrigues. Vous vous êtes découvert une conscience, ces derniers temps ? »

« Disons que je me suis mis à porter un regard nouveau sur les choses. »

« Quel dommage. Si vous êtes tous là, j’imagine que vous vous êtes déjà débarrassé des autres? Un contretemps fâcheux, assurément. Je me montrerais plus soigneux lorsque je reformerais le Conclave, la prochaine fois… »

Némésis l’interrompit.

« Il n’y aura pas de prochaine fois. »

« Oui, oui, je suis sûr que vous le pensez. Bon, que diriez vous de passer les traditionnelles répliques d’intimidation et d’entrer dans le cœur du sujet? Je n’ai pas toute la journée devant… »

Ce fut l’instant que je choisis pour déclencher mon alchimie, puisant pleinement dans ma pierre philosophale pour amplifier la puissance de la transmutation. Je sentis la gravité s’amplifier sous mon contrôle, enserrer Socrates, dont le corps fut brièvement parcouru d‘éclairs, comme s‘il tentait au dernier moment de contre-attaquer… et disparaitre d’un seul coup. Mon attaque n’avait pas été évitée, ou même repoussée, juste… annulée. Comme si au dernier moment, ma transmutation avait cessé d’opérer. Pour une fois, mon sourire de façade avait disparu, remplacé par un air incrédule. Il avait utilisé son alchimie, cela, je l’avais vu, mais comment pouvait il arrêter une attaque basée sur la gravité avec des éclairs ? Le silence régna durant un instant, avant que Némésis passe à son tour l’action, touchant le mur le plus proche d’elle, d’où surgit à toute allure une colonne de cristal à la pointe effilée, pointée droit vers le torse du chef du Conclave. Socrates leva une main d’un air las, une salve d’éclairs en jaillissant pour aller à la rencontre de la lance scintillante.

Je savais d’expérience que les cristaux que transmutaient Némésis étaient pratiquement indestructibles. Je doutais de moi-même parvenir à les fissurer, sauf peut être en utilisant ma pierre philosophale à son plein potentiel, et une simple décharge de foudre, quel que soit le talent de l’alchimiste à son origine, n’aurait dû avoir aucun effet sur la formation minérale. celle-ci tomba en poussière, comme si un enfant avait soufflé dessus et éparpillé les cendres. Némésis n’eut pas même le temps d’exprimer sa stupeur que Shivah entrait à son tour dans la danse, transmutant directement le sol sous son adversaire, qui se changea en sable avant de s’élever pour l’engloutir dans un véritable cercueil. Une nouvelle fois, les éclairs bleutés surgirent, le sable sembla se figer, avant de retomber d’un seul coup, comme si le force le manipulant avait subitement disparu, faisant réapparaitre un Socrates en train d’épousseter ses manches pour en chasser les grains de sables ayant trouvé refuge dessus, tandis que les yeux de Shivah s’élargirent sensiblement, ce qui compte tenu de son inexpressivité habituelle, devait certainement suggérer un étonnement pour le moins vif. Quant à moi, j’avais presque envie de rire. Ca ressemblait vraiment à une mauvaise blague.

« Qu’est-ce que c’est que ces conneries ? L’électricité ne peut pas marcher comme ça ! »

Socrates poussa un profond soupir, tel un instituteur confronté à un élève un peu lent.

« Vraiment, à quoi peuvent bien vous servir vos yeux si vous ne pouvez pas voir ce qui est juste devant vous ? Tout ce temps passé ensemble, et aucun de vous n’a été capable de comprendre. Je suis vraiment déçu. »

Mon cerveau essaya de faire le lien entre ce que j’avais vu et ces paroles, avant que Shivah ne fournisse un début de réponse, sur un ton aussi plat que si il avait annoncé le menu du jour.

« Ce n’était pas de l’électricité. »

« Plait-il ? »

Socrates salua la réponse d’un applaudissement navré, avant de lever nonchalamment une main.

« Bravo pour cette perspicacité. Un peu tard, tout de même. »

La main suspendue s’illumina, parcourue par les éclairs, qu’il laissa en suspens sous nos yeux, alors même qu’un coup de tonnerre résonnait à l’extérieur. C’est alors que je réalisais mon erreur. Ce que j’avais toujours pris pour de simples décharges électriques était en fait un concentré d’éclairs que tout alchimiste dégageait lors de ses transmutations. Une source d’énergie créatrice et destructrice pure… et entièrement sous son contrôle. L’expression sur le visage de Némésis m’apprit qu’elle aussi venait de réaliser ce à quoi nous faisions face… et à quel point la situation était sans espoir.

« Vous n’êtes que des enfants. Vous pensiez qu’en plus d’un millénaire, le mieux que j’ai pu faire était une banale maitrise de la foudre, à l’instar d’un vulgaire alchimiste d’état de deuxième catégorie ? Je maitrise chacune des trois étapes des transmutations sur le bout des doigts, ainsi que l’énergie qui y est liée. Je peux annuler n’importe lequel de vos pitoyables efforts pour m’attaquer, ou encore faire ceci. »

Un doigt crépitant se tendit vers Shivah, qui n’esquissa pas le moindre geste, comme déjà résigné à son destin. L’instant suivant, son corps était parcouru d’éclairs, son visage déformé par une grimace de douleur, avant qu’il ne se plisse, des rides apparaissant et se développant en quelques instants, comme si il vieillissait à un rythme accéléré. En l’espace d’un battement de cœur, il semblait avoir gagné 60 ans d’un coup. Un suivant, et sa peau commençait à se dessécher. Au bout de dix secondes, son squelette devenait apparent. Cinq autres, et il ne restait que poussière, ainsi qu’une pierre rouge totalement terne, vidée de son énergie.

« Voyez comme il m’est facile d’accélérer la dégénération de son corps. Dès le début, vous n’aviez pas la moindre chance. »

Une nouvelle gerbe d’éclairs fendit l’air, cette fois en direction de Némésis. Cette dernière tenta de l’éviter en plongeant de côté, mais l’énergie changea de trajectoire, comme irrésistiblement attirée par son corps. Comparée à celle de Shivah, sa mort fut rapide. Un instant, elle se tenait là, observant la vague alchimique l’engloutir, la seconde d’après, il n’y avait à sa place qu’un tas de cendre.

« Evidemment, je peux aussi détruire d’un seul coup toutes les cellules qui le composent. Bien plus propre. »

Il se tourna vers moi, une lueur amusée dans le regard.

« Eh bien, vous êtes bien silencieux. Pas de dernière plaisanterie avant le départ ? »

Peut être pour la première fois depuis très longtemps, j’avais l’impression d’être à court de mots. La seule pensée qui occupait mon esprit, c’était que ma partie de cache-cache avec la mort s’achevait maintenant. Pas d’endroit ou se cacher, pas de cavalerie à la dernière minute. C’était inéluctable, et d’une certaine façon… rassurant. Je vis comme au ralenti la main de Socrates se lever, s’illuminer… Une précédente conversation me revint en mémoire, et je ne pus finalement pas m’empêcher un dernier sourire amusé.

Effectivement, nous n’étions pas fait pour la retraite.

Puis la salve d’éclairs m’attint, et tous mes sens semblèrent s’éteindre l’un après l’autre. Le dernier bruit que j’entendis fut une sorte de gargouillis étouffé, qui semblait si incongru de la part de Socrates que je le mis sur le compte d’une probable dislocation de mes oreilles. Puis, je sombrais dans un océan de lumière, avec un seul mot en tête.

Enfin.
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Message par Starman Mar 20 Avr 2010 - 20:45

« C’est un détonateur.
-Sérieux ?! »
Tandis que je me retiens de jurer en Aïhou, j’entend Waycoff rire de plus en plus fort, comme un hystérique. On n’aurait pas cru qu’il avait encore des tours dans son sac, merde.
« Bande… Bande de débiles, articule-t-il avec peine. Vous pensiez vraiment avoir gagné ? Hahaha…. Dans vos rêves, ouais. J’ai déjà eu le vieux Roy….et vous allez tous le rejoindre dans la tombe . Une grosse tombe collective pour vous et tous les guignols qui sont encore dans le coin. Hahahaha !!
-Espèce d’enfoiré ! »
Henso lève la main vers lui, enragé et visiblement prêt à le griller sur place. Ca n’empêche pas Waycoff de se marrer comme une baleine.
« Aokiji, non ! »
Mustang le saisit par l’épaule, déterminé à le retenir.
« Lâche-moi, Hadzuki ! Je vais le crever sur place, ce pourri !
-Non ! Il est inoffensif, il va être jugé et finir en prison, là où est sa place. »
Soudainement, comme si quelqu’un avait appuyé sur « off », le terroriste cesse de rire, et commence à se mettre avec peine sur ses deux jambes en prenant appui sur la rambarde.
« En prison ? Moi ? Plutôt crever ! Et vous venez tous avec moi ! »
Debout surs ses deux guiboles, il tente avec peine de lever le canon de son arme, quand une secousse lui fait perdre l’équilibre. Le coup de feu se perd dans le vide, et il bascule dans le vide en criant. Le temps que je reprenne mon équilibre et que je m’élance au bord de la rambarde, Waycoff a disparu dans les ténèbres de l’entrepôt. Aucun bruit. Pas de cri, pas de bruit de chute ni d’impact, rien. Mais vu la hauteur, il est impossible qu’il ait survécu.
« Sacrée sortie, fis-je.
- Comment savoir, répond Mustang, jetant un œil au-dessus du vide. On a déjà cru qu’il était mort. Ce monstre a toujours eu un don quand il s’agissait de survivre »
Je m’apprête à rétorquer que là, quand même , c’était difficilement crédible, quand une autre secousse nous prend de court. Regardant autour de moi, je constate que les murs commencent à se fissurer , tandis que le bâtiment se met à trembler de plus en plus.
« Bon, commençais-je. Hé si on filait, avant que tous nous tombe sur le coin de la gueule ? »
Tous acquiescent et, le temps d’aller chercher Hugues sur mon surf, nous filons tous en direction de la sortie . Sur notre chemin, nous croisons toutes sortes de soldats, les nôtres et ceux de Waycoff, unis en un seul objectif : sortir d’ici. Beaucoup nous suivent, certains de nos ennemis préfèrent fuir vers un sort incertain plutôt que d’être pris. Les tremblements s’intensifient, de nombreux débris manquent de nous écraser le crâne, et nous commençons à douter de nos chances de survie.
Puis, enfin nous apercevons la sortie. Nous pressons le pas, soutenus par l’idée d’être bientôt sorti de ce piège mortel. Erreur stupide ! Un débris tombe sur mon surf, me faisant perdre l’équilibre. Tombant au sol, j’ai à peine le temps de réaliser ce qui se passe que je vois un gros bout de béton tomber en direction de mon crâne. Soudain, alors que je crois déjà ma dernière heure arrivée, je sens qu’on me tire sur le côté. Le morceau s’écrase juste à côté de mon oreille, brisant mon surf sous l’impact.
« Ca va ? »
Me saisissant le bras, Hugues m’aide à me relever.
« Ouais… merci.
-Pas la peine. Tout le monde l’aurait fait à ma place.
-Peut être. Mais comme c’est toi qui l’as fait , merci. »
Abandonnant les restes de ma planche, nous nous dirigeons vers la sortie avec peine, me sentant encore étourdi. Juste à temps. A peine avons-nous le temps de franchir le seuil, que la battisse s’effondre, réduisant une base militaire complexe à un tas de gravas.
« Désolée pour la planche, reprend Maelys.
-Bah ! Quand j’aurais cinq minutes , j’en ferais une autre."
Je jette un œil autour de moi, pour analyser la situation. Je vois plusieurs terroristes se faire embarquer par la police, mais pas tant que ça. Aucune trace de Williams, ni de ses sbires. Aucune trace de Feist. Seule la fille de Waycoff a été arrêtée. Ils seraient tant que ça à s’être échappé ?
Je décide de moins penser à mes ennemis et plus à ceux qui me sont chers.
"Tu saurais pas où est Yumi, demandais-je à Hugues.
-Je crois qu'ils l'ont emmené à l'hôpital Central.
-Je vais aller voir comment elle et les autres vont.
-Bien sur."

Laïro ! »
Une fois passée la porte de la chambre de sa mère, je vois Yumi se diriger vers moi. A peine ai-je le temps de prononcer la première lettre de son prénom qu’elle se jette sur moi, m’embrassant avec vigueur. Je n’ai pas vraiment résisté. En tout cas sa mère a l'air en sale état, mais bien vivante.
« Tu t’en es sorti, reprend-t-elle.
-De justesse. Mais passons. Tout va bien ?
-Laïro, je…. Grand Père.
-Quoi ?
-Il… Il vient de mourir. »
La nouvelle me frappe de plein fouet. Mort ? J’avais cru comprendre quand j’avais rejoint les autres qu’il avait été blessé par Waycoff, mais je ne pensais pas que…
« Yumi, je…. Je suis désolé. »
Elle ne répond pas et me serre de toutes ses forces. Je crois qu’elle pleure, mais je ne me sens pas le courage d’aller vérifier. Mort. Incroyable. J’entoure mes bras autour des siens. Elle tremble, et je me sens misérable. J’avais forcé Roy Mustang à s’impliquer et, d’une certaine façon, je me sens un peu responsable.
« Hé, petit. »
Je me retourne, et tombe sur un Harry Vaughler visiblement mal à l’aise.
« Inspecteur, fis-je.
-Sacrée histoire, hein ?
-C’est sur que rien de tout ça n’était dans la brochure sur le bateau."
Il ne répond pas, toujours aussi embarrassé.
« Que se passe-t-il ?
-Petit, tu… tu vas devoir me suivre.
-Quoi ?! »
A ces mots, Yumi me lâche soudainement et se retourne vers l’inspecteur, visiblement furieuse.
« Vous l’accusez encore ? C’était ce… ce Waycoff le responsable, et vous le savez. Mon Grand Père est mort pour le prouver !
-Moi, je le sais. Mais pas la justice Amestrienne. Nous avons les preuves. Il sera relâché très vite. Mais il doit nous suivre.
-Mais enfin…. »
Je pose ma main sur son épaule. Elle se retourne et je lui souris .
« Tout va bien, fis-je. Il a raison. J’ai été accusé d’un crime et j’ai fuit. Il est temps que cela cesse. »
Sans un mot, je m’avance et tend les mains vers Vaughler.
« Inspecteur, je me rend. Passez-moi en jugement. »
Il ne dit rien, et sort les menottes anti-alchimie, avant de me les passer.
« Tu salueras tout le monde de ma part, dis-je à Yumi en me retournant. »
Deux policiers m’entourent,, et me conduisent vers un fourgon qui attendait en face de l'hôpital. J’y suis seul. Vaughler grimpe à son tour et s’assied en face de moi. La porte du fourgon se ferme, et il démarre.
« Bon, commence-t-il, avec les aveux de la fille Waycoff, et les preuves matérielles trouvées sur place, ton procès devrait être vite plié.
-Déçu que votre suspect ne soit pas le coupable, inspecteur ?
-Bof. Tant qu’on tiens le bon, hein.
-Je croyais que vous n’en aviez rien à cirer.
-Rien du tout. Mais gardez ça pour vous, d’accord ? »
Je souris, et laisse échapper un ricanement.
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Message par Mélanie Mustang Ven 23 Avr 2010 - 7:40

Yumi et Hatori avaient fini par s’endormir dans la salle d’attente, Yumi la tête appuyée sur l’épaule de son frère, triste que Laïro ait été emmené malgré tout. Shayko n’avait le droit de recevoir qu’une personne à la fois dans sa chambre, pour ne pas être trop fatiguée. C’était l’ordre du médecin.
Elle était encore endormie, mais Hadzuki restait près d’elle, attendant son réveil. Il ferma les yeux en soupirant en repensant à ce que le médecin lui avait dit lorsqu’il était arrivé. La douleur dans sa poitrine se fit plus intense.

-Votre femme est tirée d’affaire, Monsieur Mustang.
Hadzuki avait soupiré de soulagement.
-Merci, docteur, dit Hadzuki en lui serrant chaudement la main. Merci…
-Pourrions-nous parler en privé un instant, Monsieur Mustang ? demanda le médecin.
-Heu… Oui. Bien sûr…
Jetant un dernier regard à sa famille, Hadzuki avait quitté la salle d’attente et accompagné le médecin jusqu’à son bureau.
-Il s’est passé quelque chose de grave ? Je pensais que ma femme était tirée d’affaire ?
-Oui, votre femme est tirée d’affaire. Elle se remettra physiquement, il n’y aucun doute là-dessus. Elle ne gardera aucune séquelle. Cependant, je me dois de vous poser une question. Est-ce que vous saviez que votre épouse attendait un enfant ?
-Oui… Bien sûr… Pourquoi ?
-Monsieur Mustang… Suite à ses nombreuses blessures et ses traumatismes physiques, votre épouse a fait une fausse couche.
-Une fausse couche ?
-Je suis désolé de vous l’apprendre.
Hadzuki s’était laissé tomber sur un fauteuil et s’était mis le visage dans les mains.
-Est-ce qu’elle le sait ?
-Votre épouse n’est pas encore réveillée. Elle est en salle de réanimation. Si je vous ai fait venir dans mon bureau, c’est pour vous apprendre cela, et également vous demander ce que vous préférez ? Voulez-vous que je lui annonce moi-même ou voulez-vous le faire ?
Hadzuki avait respiré profondément.
-Je m’en occuperai…
Il s’était relevé lentement.
-Je vous remercie de me l’avoir dit, docteur. Quand pourrai-je aller voir ma femme ?
-Vous pouvez y aller maintenant si vous le voulez. Mais elle ne se réveillera pas avant une heure, mais il vaut mieux que vous n’y alliez que par un, pour qu’elle ne se fatigue pas trop. Votre épouse aura besoin de vous, Monsieur Mustang. Perdre un enfant, même si tôt, peut-être un traumatisme important pour une femme.
Hadzuki avait acquiescé puis était retourné dans la salle d’attente. Tout le monde attendait dans un silence pesant.
-Que voulait le médecin ? avait demandé Virgie.
Hadzuki avait à nouveau pris une grande inspiration.
-Il voulait m’annoncer que Shayko a fait une fausse couche… A cause des tortures physiques qu’elle a subi.
Tout le monde était resté silencieux. Hadzuki avait annoncé qu’il allait voir Shayko et qu’il les préviendrait lorsqu’elle serait réveillée.

Une heure était passée depuis cet instant. Hadzuki entendit un froissement de draps. Il rouvrit les yeux et vit Shayko ouvrir les siens. Hadzuki tenait sa main gauche dans les siennes.
-Shay ? Tu m’entends ?
-Hadzuki… Tu es là…
-Oui… Je suis là… Tout va bien maintenant… Comment te sens-tu ?
-J’ai l’impression d’être passée sous un tank… Hadzuki… est-ce que…
-Hideki va bien. Il est en vie et en bonne santé dans les bras de ta mère, dans la salle d’attente.
Shayko ferma les yeux et sourit de soulagement.
-Merci… Comment vont-ils tous ?
Hadzuki ferma les yeux.
-Hadzuki ?
-Papa est… Waycoff lui a tiré une balle en plein torse… Il… ne s’en est pas sorti.
Hadzuki sentit la main de Shayko sur sa joue… Il n’eut pas le courage de retenir ses larmes. Encore moins en sachant ce qu’il allait devoir annoncer à son épouse. Il ouvrit les yeux et prit les deux mains de sa femme dans les siennes.
-Shay, il y a autre chose que je dois te dire.
-Quoi ? Tu m’as dit que les autres allaient bien…
-Yumi, Hatori, Hideki et Virgie vont bien. Même Laïro va bien. C’est… C’est à propos du bébé…
Hadzuki resserra son étreinte autour des mains de Shayko.
-Hadzuki…
-Tu as fait une fausse couche, Shayko… provoquée par ce que Waycoff t’a fait subir.
Shayko ferma les yeux et les larmes commencèrent à couler le long de ses joues. Hadzuki l’aida à se redresser légèrement et la serra tendrement dans ses bras. Shayko s’accrocha à sa chemise, pleurant…

Roy Mustang fut enterré au cimetière de Central une semaine après son décès. La ville souhaitait lui offrir les plus grands hommages, mais Hadzuki insista pour que la cérémonie se passe en privé. Furent présents la famille Mustang, Vaughler, Hugues, Aokiji, ainsi que Laïro – qui avait fini par être rapidement innocenté – et la Loa. Ce jour-là, Shayko avait obtenu l’autorisation de sortir quelques heures pour assister à la cérémonie.
Le jeune Matt avait disparu quelques jours après son réveil.
Il fallut deux semaines à Shayko pour se remettre de la plupart de ses blessures physiques. Même si elle souffrit ensuite longtemps de la perte de leur enfant, le soutien infaillible d’Hadzuki et du reste de sa famille lui permit également de se remettre sur pieds mentalement.


Passage écrit par Elladan

Je me réveillai à l’hôpital, mon corps me faisait horriblement souffrir. Les jointures des mes automails me brûlaient et une migraine arriva aussitôt. Après quelques minutes je me rendis compte que personne n’était dans la chambre. J’étais seul, que s’était-il passé après que j’aie tenté le tout pour le tout. Avais-je réussi à sauver les Mustang ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête mais pas de réponses. Un médecin entra dans la pièce, il était accompagné de deux hommes en noir. Il m’ausculta et m’expliqua que je dormais depuis presque une semaine maintenant. Après le départ du médecin l’un des deux hommes en noir se mit à parler :
-Bonjour Matt, au vu de tes capacités nous aimerions t’intégrer dans une école militaire.
-Une école militaire ?
-Oui, nous formons l’élite de l’armée afin de traquer les gros poissons.
-Et pourquoi moi ?
-Et bien ton physique est assez costaud avec tes automails, tes capacités alchimiques sont étonnante et avec de l’entrainement tes techniques les plus dangereuse ne te demanderont que peu d’énergie.
-Alors dans ce cas là…

Après quelques jours passés à l’hôpital je sortis avec l’homme qui m’avait proposé une école. Il m’expliqua aussi tout ce qui s’était passé la nuit où j’avais pris de gros risques. Apparemment monsieur Mustang était décédé cette nuit là ce qui me fit une douleur dans la poitrine. Après plusieurs heures de routes nous arrivâmes à l’école militaire. Et après quelques jours je recevais souvent la visite d’un petit garçon dénommé Klaus, ses parents n’étaient jamais présent à cause de leur boulot top secret et du coup il venait dans ma chambre pour parler et éviter la solitude. Ma vie avait enfin un sens et lorsque nous réalisions les missions d’entrainement je portais toujours le masque de ma famille sur mon visage pour ne pas oublier, ne jamais oublier que tout peut basculer du jour au lendemain et pour ne jamais l’oublier lui, celui qui m’avait fait don du plus grand des cadeaux après celui de la vie. Ma puissance alchimique qui m’aidait à monter dans le classement des élèves. D’après mon instructeur je ne tarderais pas à dépasser les meilleurs instructeurs de l’armée…
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