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Amestrian Chronicles : The Mustang Family

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Amestrian Chronicles : The Mustang Family Empty Amestrian Chronicles : The Mustang Family

Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 12:55

Et voilà ma fic sur la vie tragique des Mustang arrangée ! J’ai essayé de tenir compte des conseils qui m’ont été donnés la première fois que je l’avais présentée. Alors j’espère qu’elle vous plaira davantage ! Bonne lecture !

Chapitre 1 : Un homme tourmenté

Un homme de taille normale, les cheveux courts et noirs dans lesquels des reflets couleur des flammes jouaient, le visage sévère, se tenait debout devant l’horrible spectacle qui se jouait devant lui. Vêtu d’un uniforme bleu, portant une cape qui ne lui était pas vraiment utile, il gardait les mains dans les poches. Il n’avait plus rien à faire… Son travail ici était terminé… Il n’y avait plus personne, à part quelques uns de ses collègues qui étaient là, regardant comme lui le théâtre de ce qui avait été la plus grande boucherie de tous les temps.
Leurs yeux reflétaient la honte de ce qu’ils avaient fait… Comment pourraient-ils jamais être pardonnés pour les actes qu’ils avaient commis ? Ces images les hanteraient toute leur vie… Mais les yeux qui reflétaient le plus le dégoût de ce qui avait été fait étaient ceux de cet homme aux cheveux noirs. Ses yeux, brûlaient d’un feu qui ne s’éteindrait jamais. Aujourd’hui, il savait quel devrait être son ultime but dans la vie. Devenir généralissime et faire stopper tous ces massacres. Il en avait bien trop vu… et bien trop fait…
-Nous devrions peut-être rentrer au camp, maintenant, dit l’un des alchimistes qui se tenait prêt de lui. Qu’est-ce que vous en dites, Mustang ?
-Oui… De toute manière, nous n’avons plus rien à faire ici… Notre rôle est terminé…
Tous s’en retournèrent à leur camp de base. Il était temps de remballer le peu d’affaires qu’ils avaient amenées.

***

Il se réveilla, tremblant, trempé de sueur… Lentement, il se redressa et s’assit sur son lit. Il se prit la tête entre les mains. Il avait encore fait ce cauchemar… Pas un cauchemar, se dit-il… Il avait revu ce qu’il avait fait à Ishbal… Il le savait… Jamais ces images ne quitteraient son esprit… D’ailleurs il ne le voulait pas… Il devait continuer de se souvenir… Ce serait sa punition pour ce qu’il avait commis…
Il regarda son réveil à la lueur de la lune… Il était 5 heures… Bientôt l’heure de se lever… Ca ne servirait à rien de se recoucher…
Il quitta son lit et alla dans la salle de bain, qu’il éclaira d’une lanterne. Il se passa de l’eau sur le visage puis se regarda longuement dans la glace… Il y vit un homme qui avait à peine 25 ans, les yeux déjà plein de désillusions… Roy Mustang… Le Flame Alchemist… Quand il était entré dans l’armée en tant qu’Alchimiste d’Etat, il avait pensé que ce serait pour aider le peuple…
Mais qu’est-ce qu’il avait fait à la place ?
Il se souvenait encore du jour où il avait dû passer son concours d’alchimiste… devant le général King Bradley qui venait d’arriver au pouvoir… Cinq ans plus tôt… Il avait réussi à impressionner les huiles en leur faisant une petite démonstration de son pouvoir flambant. Bradley avait simplement hoché de la tête, et Mustang avait cru entendre un léger : « Il pourra nous être utile… » A ce moment, il s’en était réjoui…
Mais combien il regrettait aujourd’hui…
Il avait massacré des dizaines… des centaines de personnes innocentes… parce qu’on lui en avait donné l’ordre… Jamais il ne pourrait se pardonner à lui-même d’avoir obéi.
Il se mouilla de nouveau le visage, se sécha et alla enfiler son uniforme. Puis, il quitta son appartement de fonction pour aller au QG des militaires… A son détestable travail…

Il était 10 heures lorsque l’on frappa à son bureau. Il ordonna d’entrer, d’un ton dur. La porte s’ouvrit, et une jeune femme blonde aux cheveux courts entra. D’un maintien qui sembla presque altier, elle referma la porte et s’avança, s’arrêtant à un mètre du bureau. Elle leva la main droite et en plaqua la tranche contre son front.
-Vous m’avez demandé, mon Commandant ?
-Oui, sous-lieutenant Hawkeye. On m’a dit que vous souhaitiez être sous mes ordres. Est-ce vrai ?
-Oui, mon Commandant.
-Pour quelles raisons, je vous prie ?
-Vous êtes un héros de la guerre d’Ishbal, mon Commandant. Et de plus un Alchimiste d’Etat de grande envergure. Ce serait pour moi un honneur de servir à vos côtés.
Roy se leva et tourna le dos à la jeune femme… Un héros… Voilà ce qu’on disait de lui depuis qu’il était rentré… Comme les autres d’ailleurs… Armstrong avait eu de la chance de pouvoir partir avant la fin… Si lui s’était rebellé contre l’autorité, il aurait pu se considérer comme un véritable héros… Mais il savait parfaitement qu’il n’en était pas un…
-J’ai lu vos états de service avec attention. Vous avez été tireur d’élite durant la guerre de l’Est. Vos coups étaient toujours d’une précision redoutable… d’après ce que j’ai pu lire. Vous confirmez ?
-Sans vouloir me vanter, mon Commandant, oui.
Roy eut un léger sourire qui s’accrocha aux lèvres. Il se retourna vers la jeune femme et la regarda sévèrement.
-C’est parfait alors. J’accepte votre demande. Il ne vous reste plus qu’à obtenir l’aval de votre supérieur actuel et du généralissime. Je me charge de tout cela.
-Je vous remercie, mon Commandant.
-Ce sera tout, sous-lieutenant Hawkeye.
-Bien, mon Commandant.
Faisant claquer ses talons, la jeune femme fit un rapide demi-tour alors que Roy se tournait de nouveau vers la fenêtre.
-Hawkeye ! Une dernière chose.
-Oui, mon Commandant ?
-J’aimerais que vous ne disiez plus en ma présence que je suis un héros. Je n’en ai jamais été un et je doute de l’être jamais.
Il y eut un silence pendant un instant. Un silence qui sembla durer une éternité pour Roy.
-Bien, mon Commandant. Bonne journée.
La porte s’ouvrit et se referma dans le dos de Roy… La demande de cette femme de travailler sous ses ordres lui avait donné une idée. Et grâce à cela, il pourrait créer son propre réseau dans l’armée, avec ses propres alliés… Des gens qui l’aideraient à aller jusqu’au bout de ses ambitions… Il remercia intérieurement son ami Hugues de lui avoir permis de consulter les dossiers de certains militaires… Si ces hommes là acceptaient de venir sous ses ordres… Il aurait la meilleure équipe de tous les QG…


Chapitre 2 : Une rencontre troublante

Un peu plus de dix ans étaient passés. Roy avait désormais 35 ans. Cela faisait bien trois mois qu’il avait rencontré les frères Elric… Il avait été impressionné par ce qu’il avait appris d’eux… Il espérait que le temps passe vite et que les deux garçons viennent bientôt le rejoindre… Même s’il savait que ça n’arriverait pas avant au moins un an, le temps que Edward se fassent probablement greffer des automails et qu’ils se rééduque… Mais il était très impatient…
Il était trois heures de l’après-midi et Roy alla se promener, il n’avait rien à faire au bureau… A East City c’était le calme plat… Tant mieux… Il s’arrêta près d’une petite rivière, entre East City et un autre petit village… Un endroit ravissant…
Un triste sourire apparut sur son visage quand il repensa aux raisons qui avaient poussées les deux frères à tenter l’interdit. Comme il avait connu cette sensation… ce désir de faire revenir quelqu’un qui n’avait pas mérité de mourir… Cet enfant par exemple… Il avait incroyablement peur… Mais ayant une arme à la main… il n’avait pas eu le choix… C’aurait été lui ou cet enfant… Un instant il avait hésité, se disant que ce serait peut-être plus simple… Mais il avait eu peur de mourir…
Et il était toujours là…
Un bruit se fit entendre derrière lui, et il se retourna vivement, sortant sa main droite de sa poche, prêt à utiliser l’alchimie pour se défendre… Mais ce qu’il vit le surprit plus que ça ne l’inquiéta… Accrochée à une branche d’arbre, une jeune femme essayait de remonter sur son perchoir, à plusieurs mètres du sol… en vain.
Il se précipita vers l’arbre et se mit sous la jeune femme qui était vêtue d’un pantalon et d’un chemisier.
-Laissez-vous tomber ! s’écria Roy. Je vais vous rattraper.
-Vous êtes fou ! Si je tombe, je me briserai le cou !
-Faites moi confiance ! Je vais vous rattraper !
Après quelques instants d’hésitation, la jeune se laissa tomber et Roy la rattrapa sans aucune difficulté. Il fut surpris par l’incroyable légèreté de la jeune femme… Elle avait les yeux fermés, et la mâchoire serrée. Roy sourit.
-Vous voyez, je vous avais dit que je vous rattraperais.
La jeune femme ouvrit les yeux et regarda un instant celui qui l’avait aidé avec étonnement. Roy la vit regarder ses épaulettes où brillaient ses gallons de Lieutenant-Colonel. La jeune femme sauta de ses bras et s’éloigna de quelques pas rapidement.
-Je vous remercie de votre aide… dit-elle simplement et avec froideur.
-Je vous en prie… C’est mon métier d’aider les gens…
-Votre métier… Pfu… Arrêtez de mentir… Vous pouvez me dire en quoi les militaires aident les gens ?
-Nous…
Roy aurait voulu dire qu’ils les protégeaient contre les attaques des autres peuples… Mais il n’y croyait plus depuis longtemps… Cela fait trop d’années qu’il s’était rendu compte que toutes ces guerres avaient été provoquées par la seule volonté de Bradley… Et il se demandait encore pourquoi…
-Vous voyez ! Même vous, vous ne trouvez pas de raisons à donner, alors que c’est votre métier.
-C’est vrai… Parce que je ne crois plus aux raisons que j’aurais pu vous donner il y a quelques années… J’ai vu trop de choses pour y croire encore. Mais vous, pourquoi semblez-vous me détester ?
-Vous êtes un soldat, c’est bien suffisant.
-Ce n’est pas une raison. Il y a un grand nombre de soldats qui se battent pour Amestris en pensant au bien de sa population… encore avec naïveté…
-Comme vous, je présume ?
-Non. Je n’ai plus rien de naïf, je vous l’ai dit.
-Alors pourquoi vous battez-vous encore ? Vous pourriez donner votre démission.
-Je ne suis pas ce genre d’homme. J’ai des ambitions personnelles. C’est pour ça que je ne quitte pas l’armée. Mais vous ne m’avez toujours pas dit pourquoi vous détestez tant les soldats.
-Mes parents étaient à Ishbal et ont été tué pendant la guerre. Ils travaillaient à l’hôpital et soignaient les gens des deux camps. Ils ont été tués, comme d’autres médecins et infirmiers. Sans cette satanée guerre, ils seraient encore là.
-J’en suis désolé, dit Roy en fermant les yeux.
Il y eut un silence lourd. Roy ne savait plus quoi dire, cette femme ne pourrait jamais le voir autrement que comme un militaire… C’était certain après ce qu’elle avait vécu… Il décida cependant de se présenter. Il retira son gant et le rangea.
-Je m’appelle Roy Mustang, dit-il en s’approchant et en tendant la main droite.
Elle sembla méfiante un instant, puis elle lui serra finalement la main. Roy trouva la peau de la jeune femme très douce.
-Rosanna Mashils. Je peux vous poser une question ?
-Je vous écoute.
-Pourquoi est-ce que vous portez ces gants ?
Roy sourit et remit son gant droit.
-Une démonstration sera mieux que des mots…
Il leva la main droite devant son visage et claqua des doigts. Une petite flamme apparut à leurs bouts.
-Vous pratiquez l’alchimie, alors…
-Oui… Je suis Alchimiste d’Etat.
-Qu’est-ce que vous êtes venu faire ici, si ce n’est pas indiscret ?
-On peut un peu dire que j’ai été mis au placard, rigola-t-il. Mais ça ne me dérange pas… Cette ville est tranquille, ça me permet de me détendre un peu… Et d’échapper au poids de mes responsabilités…
-Et vos ambitions personnelles ? railla-t-elle.
-Je suis patient. Je prendrai mon temps pour parvenir à mes fins…
-Vous pensez rester longtemps ?
Roy fut étonné du ton de la jeune femme. Elle s’était radoucie et sa voix avait presque un petit accent d’espoir.
-Je croyais que vous auriez été plutôt pressée que je parte.
La jeune femme baissa les yeux et rougit légèrement. Roy n’osait y croire… Cette femme lui avait été hostile dès qu’elle avait vu son uniforme… Se pourrait-il que… Il la détailla plus attentivement. Elle devait avoir environ 20 ans, d’une tête plus petite que lui, fine, si fine qu’on aurait pu avoir peu de la casser. Ses longs cheveux châtains tombaient en cascade dans son dos et ses yeux bleus reflétaient une incroyable vivacité d’esprit et un intérêt pour tout ce qu’elle pouvait voir.
Roy était conquis comme jamais il ne l’avait été.
Il sourit.
-Je ne sais pas combien de temps je vais rester ici. Mais…
-Alors ça veut dire qu’on a des chances de se revoir ?
-Ca me ferait très plaisir qu’on apprenne à se connaître… Comme ça vous n’aurez plus aucune raison de me détester… Enfin j’espère…
-Ce sera avec plaisir…
Rosanna releva les yeux vers lui et sourit… Un sourire magnifique… Jamais Roy n’en avait vu un si beau… Et il ne put s’empêcher de sourire à son tour.
Mélanie Mustang
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 12:57

Chapitre 3 : Aveux

Roy était assis en face du général, il réfléchissait au prochain coup qu’il pourrait lancer pour mettre son adversaire en danger… Roy ne sourit pas en trouvant une ouverture… Mais le général avança son cavalier, coupant ainsi l’avancée que Roy voulait faire. Cette fois, il fronça les sourcils, sans réussir à cacher son agacement. Il regarda attentivement les pions et avança son fou jusqu’à éjecter l’un de pions de son adversaire.
-Voilà une avancée bien dangereuse, Lieutenant-Colonel, dit le général.
-Que…
Le général, en souriant, avança sa tour et la plaça deux cases avant le roi.
-Echec.
Roy déplaça son roi sur le côté protégé par son fou, déglutissant avec difficulté.
-Vous n’êtes pas très en forme en ce moment, dites-moi… Quelque chose vous perturbe, dit le général en avançant une nouvelle fois une pièce, déboutant ainsi son fou. Echec et mat !
Roy soupira en s’appuyant au dossier de sa chaise.
-J’ai l’horrible impression que je n’arriverai jamais à vous battre à ce jeu…
-Ne soyez pas si pessimiste… Vous y arriverez lorsque vous saurez vous concentrer sur le jeu. Maintenant, dites-moi…
-Oui ?
-A quoi ressemble cette jeune femme ?
Roy en resta bouche bée… Il ignorait comment le général avait appris qu’il avait rencontré quelqu’un… Non, il devait bluffer. Roy sourit.
-Qu’est-ce qui vous fait penser que j’ai rencontré quelqu’un ?
-Je vous connais, Roy. Voilà un mois que vous avez un peu la tête ailleurs… Pas quand vous travaillez, mais lorsque vous êtes en train de jouer, je le vois bien. Allez, parlez-moi d’elle.
-C’est une jeune femme superbe, dit-il en rangeant les pions noirs. Intelligente, drôle, sûre d’elle… avec un brin de fragilité…
-La perfection faite femme, en outre, rigola le vieil homme.
-Oui, je crois qu’on peut dire ça…
-Et comment ce nomme cette perfection ?
-Ah, ça… C’est mon secret… Et je ne le partagerai avec personne.
-Hum, hum… Bien… Je comprends… Vous allez continuer à la voir ?
-Je ne sais pas, soupira-t-il. J’aimerais… Mais… J’ai des ambitions personnelles… Je ne peux pas laisser tomber ça…
Surtout que tous les hommes de son équipe le soutenaient depuis le début. Toute son équipe savait ce qu’il avait l’intention de faire… Même ses amis à Central étaient au courant et avaient juré de l’aider… Maes se rappela à sa mémoire… Aujourd’hui marié, le veinard disposait d’une très bonne place aux renseignements… Et il faisait partie de ceux qui avaient promis de l’aider à devenir généralissime… Après tout, lui aussi avait connu les horreurs de la guerre d’Ishbal.
-Bon, je vais vous laisser, général. Il faut quand même que j’aille travailler un peu.
-Bonne idée… Je devrais peut-être m’y mettre aussi, mais il y a tellement peu de choses à faire…
-Oui, c’est vrai…
Roy sortit de la pièce et retourna à son bureau. Un mois qu’il connaissait cette jeune Rosanna et déjà il n’arrivait plus à la sortir de sa tête… Il l’avait revue deux fois depuis… Et à chaque fois qu’il était avec elle, on aurait dit que le temps se déformait, passant à une vitesse incroyable, la soirée arrivait rapidement, l’obligeant à repartir… Mais il sourit en pensant au lendemain, il avait toute la journée pour la voir… Ils auraient ainsi un peu plus de temps…

Le lendemain matin, à neuf heures, Roy se rendit à leur point de rendez-vous… Comme d’habitude, il était en avance, mais la jeune femme arriva en même temps que lui, lui arrachant un sourire. Il lui tendit son bras et allèrent flâner un instant dans les rues avant de marcher dans la campagne paisible à l’écart des bruits et de l’agitation de la ville.
-Alors, vous avez réussi à battre votre supérieur aux échecs ? demanda-t-elle sournoisement.
-Non… Mais j’y arriverai un jour, vous verrez…
-Oui, c’est ce qu’on dit… sifflota-t-elle.
-Vous me semblez bien sûre de vous sur ce sujet.
-Et vous donc, monsieur le Lieutenant-Colonel ? N’êtes-vous pas trop sûr de vous en pensant que vous battrez un vieil homme à ce jeu ?
-Touché ! rigola Roy. Mais je peux toujours espérer…
Ils continuèrent de marcher en parlant de choses diverses… L’heure du déjeuner arriva rapidement et ils s’assirent sur l’herbe, étendant une couverture sous eux et déballant leur pique-nique. Ils déjeunèrent en continuant de parler et de rire.
-Vous croyez qu’ils me voient ? demanda Rosanna, soudain plus morose.
Sachant de quoi elle parlait, Roy prit une légère inspiration.
-Je ne crois pas en un Dieu qui veillerait sur nous, vous savez…
-Qu’est-ce qui pousse un homme à ne plus croire en rien ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.
-La même chose qui vous a poussé à avoir les militaires en horreur.
Il y eut un moment de silence.
-J’ai vu des choses… fait des choses qu’on ne peut même pas imaginer…
-Vous voulez dire tuer ?
Roy savait que ça risquait de l’éloigner, mais après tout, peut-être était-ce mieux ainsi…
-Non… Ce que j’ai fait, c’était pire… J’ai massacré des innocents… sur ordre de mes supérieurs, certes, mais leur sang est sur mes mains… Et jamais les traces ne disparaîtront…
Il s’avisa qu’il avait levé les mains devant son visage lorsque la jeune femme posa les siennes dessus pour les abaisser. Son regard bleu azure était comme un lac où il avait envie de se noyer… C’était peut-être le seul moyen d’oublier tout ce qui lui trottait dans la tête…
-Vous avez dû obéir à des ordres… Vous n’avez pas à vous en vouloir…
-Mais ces ordres n’avaient aucune…
Rosanna posa son index sur les lèvres de Roy pour le forcer à se taire.
-Je sais… Mais je vous en prie… Ne parlons plus de tout ça… Je ne veux pas avoir de vous une autre image que celle que j’ai…
-Une image trompeuse…
-Non… Vous êtes un homme bien… Quelqu’un de doux et de sincère.
Roy prit la main de la jeune femme dans la sienne et la regarda un instant… Si fragile et pourtant avec une telle force de caractère… Puis, il tourna de nouveau ses yeux vers ceux de la jeune femme. Ils se regardèrent un long moment, puis lentement, ils avancèrent leur visage pour les rapprocher l’un de l’autre. Roy sentit le souffle de la jeune femme sur sa peau et ferma les yeux, puis leurs lèvres se frôlèrent, d’abord timidement, puis elle s’unirent finalement dans un baiser incroyablement doux.
Puis, elles s’éloignèrent de nouveau et Roy ouvrit les yeux pour voir la jeune femme rougir. Elle s’écarta de lui et baissa les yeux, rouge comme une tomate.
-Pardon… Je… Je suis désolée…
-Pourquoi ? Moi je ne le suis pas.
Rosanna le regarda alors, toujours aussi rouge. Roy ne put s’empêcher de sourire. Jamais il n’avait ressenti cela pour une femme, et pourtant, il avait déjà été beaucoup plus loin qu’un simple baiser avec certaines…
-Mais vous…
Roy posa son index sur les lèvres de la jeune femme, la faisant taire. Puis, il se rapprocha à nouveau et caressa sa joue. Rosanna ferma les yeux. Quand elle les ouvrit de nouveau, Roy pencha son visage vers le sien et il l’embrassa une nouvelle fois. Glissant ses bras autour de la fine taille, il la serra doucement contre lui et sentit les mains de la jeune femme glisser dans son dos pour s’arrêter finalement sur ses épaules. Il approfondit leur baiser, sentant Rosanna frissonner contre lui. Une sensation de plaisir intense l’envahit.
Lorsqu’ils détachèrent leurs lèvres de nouveau, ils gardèrent le front l’un contre l’autre, les yeux fermés, tentant d’apaiser les battements de leur cœur.
-Je t’aime Rosanna, dit Roy dans un murmure.
-Moi aussi, je t’aime, dit-elle dans un autre murmure.
Roy la regarda, elle souriait… Elle ne rougissait plus… Elle était rayonnante de bonheur.
Mélanie Mustang
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Amestrian Chronicles : The Mustang Family Empty Re: Amestrian Chronicles : The Mustang Family

Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 12:58

Chapitre 4 : Départ et concours

Plusieurs mois étaient passés et on vint un matin informer Roy qu’un certain Edward Elric demandait à le voir à l’entrée du QG. Roy releva la tête de surprise et se tourna vers Hawkeye.
-Vous m’accompagnez, Hawkeye ?
-Bien sûr, Colonel.
Il sortit du bureau, un léger sourire sur les lèvres. Alors il était enfin venu. Parfait. Il arriva à l’entrée et descendit quelques marches. Le jeune Edward attendait, l’air agacé, dans une posture tout à fait détendue.
-Salut, Lieutenant-Colonel…
-Pendant que tu lambinais, j’ai été promu Colonel ! Tu es prêt à entrer dans l’armée ?
Edward fit celui qu aboyait.
-Je remue la queue aussi…
-Bien, dit Roy en souriant. Je vais t’emmener à Central City.
-Quand partons-nous ?
-Dès demain. J’ai des choses à régler avant.

Le soir était tombé quand Roy frappa à la porte de Rosanna. Surprise de le voir à cette heure, elle le fit cependant entrer avant de lui sauter dans les bras et de l’embrasser. Roy se serait volontiers abandonner au baiser de la jeune femme toute la soirée, mais il n’était pas venu pour cela…
Il la repoussa donc gentiment et caressa sa joue.
-Je suis venu te dire que je pars demain pour Central.
-Quand reviendras-tu ?
-Je ne sais pas… J’amène un jeune alchimiste passer le concours pour entrer dans l’armée. Ensuite il est possible que je revienne, mais ce n’est pas sûr…
Rosanna baissa les yeux, visiblement déçue.
-Je ne t’ai jamais caché que j’avais des ambitions personnelles importantes.
-Je sais… Mais ça ne doit pas forcément nous empêcher de nous voir… On peut continuer à être ensemble… Non ?
-Tu m’attendrais ?
-Dix mille ans s’il le faut ! dit-elle en souriant.
Roy l’embrassa en la serrant contre lui. Il l’aimait…
-Alors j’essayerai de ne pas te faire trop attendre, dit-il.

Roy prit le train le lendemain pour Central City, repensant à Rosanna. Une fois là-bas, il pourrait trouver la plus belle des bagues… Pas une bague qui attire trop l’attention, quelque chose de simple, mais beau, qui lui irait parfaitement.

Une fois à Central, Roy amena Edward au QG. Sans s’étonner, Roy apprit que le jeune garçon avait passé avec succès les tests écrits et psychologiques. Il ne lui restait plus qu’à passer le test d’alchimie… Peut-être la partie la plus dure… Cette fois, les connaissances ne suffisaient pas, il fallait prouver que l’on pouvait faire quelque chose d’exceptionnel avec le don que l’on avait…
Roy était assis dans les gradins pour observer les prouesses de Edward. Mais il fut beaucoup plus étonné quand il vit le généralissime King Bradley en personne entrer et faire face au jeune alchimiste. Roy tendit l’oreille pour écouter ce qui se disait… Il était loin d’apprécier Bradley, et il n’avait pas envie de l’entendre décourager le jeune garçon.
-C’est à cause de la guerre civile, dit Edward en levant le bras.
L’attention de Bradley avait donc été attirée par l’automail. Roy espérait qu’il ne s’y intéresserait pas davantage.
-Ah oui ! On a eu du mal avec les Ishbal… oui, oui, dit finalement Bradley en s’avançant au centre de l’arène. Commencez l’examen !
Roy vit avec une petite inquiétude une lueur briller dans les yeux du garçon. Il pria intérieurement pour qu’il ne fasse pas de bêtise…
-Tu peux y aller doucement, pas de stress inutile, dit le soldat. Tu as ce qu’il te faut pour tracer ton cercle de transmutation ?
-Pas besoin, répondit Edward.
Pas besoin ? Comment ça, pas besoin ? se demanda Roy en croisant les bras. Comment comptait-il faire de l’alchimie sans tracer un cercle ? Ce garçon semblait bien sûr de lui… Il lui rappelait lui-même à son âge.
Edward rassembla ses mains en les faisant claquer puis il s’accroupit et les posa sur le sol. Une vive lumière et un vent incroyable déferlèrent dans le stade, sous l’œil ahuri de toutes les personnes présentes. Roy comprit…
Le jeune alchimiste se retrouva bientôt avec une longue lance à la main. Sans prévenir, il se jeta en avant et fonça sur Bradley. Près de lui, les deux hommes se levèrent, hurlant : « Excellence ! » comme si cela pouvait changer quoi que ce soit. Roy ne bougea pas, attendant de voir ce qui allait se passer.
Edward arrêta sa lance juste sous le menton de Bradley qui n’avait pas bougé d’un poil. Les armes de ses gardes du corps étaient pointées sur le jeune garçon. Bradley fit signe à ses hommes de ne pas intervenir. Regardant autour de lui, Edward se redressa et remit sa lance à la verticale.
-Je ne pensais pas que c’était si facile de tuer quelqu’un d’aussi important. Vous devriez revoir la façon dont se déroule cet examen…
-Oui… dit Bradley toujours aussi calme. Tu as raison, on va y penser…
-Quelle insolence !! Tu es renvoyé ! hurla un garde du corps du président devant Edward. Renvoyé !
-Mince, j’en ai encore trop fait, dit Edward soudain quelque peu mal à l’aise.
-Ne décidez pas pour moi, dit Bradley toujours calme à la grande surprise de tout le monde. Il a réussi son examen écrit et l’analyse psychologique, non ? Et nous venons de voir l’examen pratique. De plus… Il m’a l’air très courageux.
A quoi joue-t-il ? se demanda Roy. Faites qu’il ne prépare pas quelque chose…
-C’est juste qu’il ne sait pas où il a mis les pieds.
Bradley passa à côté de Edward sans le regarder et la lance du garçon se coupa en deux. Roy remarqua alors que Bradley avait sortit l’une de ses épées… Il avait tranché la lance sans que personne ne s’en aperçoive… De toute évidence, s’il n’avait pas bougé pendant l’attaque de Ed, c’était parce qu’il n’en avait pas peur du tout…
-Attend bien les résultats des examens, jeune alchimiste !
Roy sourit cependant… Edward était plein de ressources… Ce garçon allait lui réserver bien des surprises, il en était certain… Et Bradley en aurait aussi…

-C’était un spectacle impressionnant, dit Roy en marchant dans une grande allée, accompagné de Ed et Hawkeye.
-Taisez-vous, j’aurais dû faire payer l’entrée…
-Mais bon, ta petite blague aurait pu te coûter la vie. Tu as eu de la chance. Si tu réussis à avoir la licence d’Alchimiste d’Etat, tu seras intégré dans l’armée. Et critiquer ouvertement l’entourage du président comme tu viens de le faire pourrait te coûter ta place. Tu devrais faire attention…
-Parlez pour vous… Quand j’ai attaqué le président avec ma lance, vous êtes le seul à être resté immobile. Difficile après ça de parler de loyauté envers le président.
-Ah… C’est vrai ? demanda-t-il à Hawkeye.
-Colonel… Vous auriez pu au moins faire semblant… soupira-t-elle.
Roy devrait se méfier désormais de chacun de ses gestes… Si Ed l’avait remarqué, d’autres aussi l’avaient sûrement vu… Il décida de dire quelque chose pour se rattraper ou pour paraître prendre ça à la légère…
-Hum… Si tu avais tué le président, ça n’aurait fait qu’accélérer ma carrière… je pense…
-Dites pas ça ! s’écria Ed. Mais c’est intéressant… Je pourrais vous dénoncer et avoir une récompense…
-Tu penses avoir découvert mon point faible, c’est ça ? rigola Roy. Mais je pense avoir encore l’avantage en la matière.
-Hein ?
-« Vous ne pouvez pas créer d’humain. » « Vous ne pouvez pas créer d’or. » « Vous devez loyauté et obéissance à l’armée. » Voilà les trois règles que doivent respecter les Alchimistes d’Etat. Même si vous avez échoué, toi et ton frère avez tenté une transmutation humaine. Si ça se savait, tu serais mis à pied immédiatement. Et il y a des chances pour que ton frère devienne un sujet d’étude dans un laboratoire de recherches. Tu comprends ? Tu as tenté de faire disparaître ton passé afin de devenir Alchimiste d’Etat. Et je vais gagner des points car j’ai réussi à recruter un alchimiste talentueux. Tant que personne ne sait la vérité, il n’y aura pas de problèmes. Donc, n’agis pas sans réfléchir.
-Espèce de…
-Il reste encore une semaine avant l’annonce des résultats. Tu devrais rentrer à East City pour te reposer.
Ed s’éloigna, fulminant de rage. Roy soupira. Il n’aimait pas en arriver au chantage…
-Vous êtes peut-être allé un peu loin, non ? fit remarquer Hawkeye.
-Je sais… Mais Ed a besoin de comprendre que s’il agit sans réfléchir les conséquences peuvent être graves. Je crois que nous allons retourner aussi à East City… Nous reposer nous fera du bien… Si je ne me trompe pas, dans quelques jours, nous serons de retour ici… Pour bien plus longtemps.
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 12:59

Chapitre 5 : Départ définitif

Roy était revenu à East City et il avait pris quelques jours de repos pour pouvoir passer du temps avec Rosanna. Comme elle habitait tout près de East City, dans un petit village adjacent, personne au QG ne savait qu’il avait une relation suivie avec quelqu’un… Ce qui le rassurait… Il ne voulait pas que Rosanne soit mêlée de trop près à sa vie militaire.
Dès qu’elle le vit arriver, elle lui sauta dans les bras et ne refusa pas le baiser de bienvenue qu’elle lui réservait. Il la serra contre lui, ne pensant plus à rien d’autre qu’à elle.
Ils passèrent quatre jours et quatre nuits ensemble… Le premier soir, il la prit dans ses bras et l’emmena dans sa chambre en l’embrassant. Avec douceur, il la déposa sur le lit et commença à la déshabiller en l’embrassant. Tous deux n’avaient plus que leur pantalon, et ils continuaient de s’embrasser et de se caresser avec une grande douceur. La jeune femme gémissait de plaisir sous les mains de Roy et sous ses lèvres, ce qui l’encouragea à aller plus loin.
Mais lorsqu’il glissa ses mains sur le pantalon de Rosanna pour le lui enlever, elle sembla se raidir…
-Roy… Attends, je…
Elle tremblait… Roy s’arrêta et se mit à côté d’elle. Il la vit rougir légèrement à la lueur du clair de lune qui filtrait par la fenêtre. Doucement, il remonta le drap sur le corps à moitié nu de la jeune femme et s’allongea à côté d’elle.
-Ce n’est pas grave…
-Je suis désolée… Je suis consciente que tu… que tu en as envie… Mais…
Roy la serra contre lui et la sentit trembler contre lui.
-Peu importe. Je peux attendre…
-Tu… Tu ne vas pas… me rejeter ? Pas vrai ?
-Te rejeter ? répéta-t-il en regardant la jeune femme. Pourquoi est-ce que je ferais une chose pareille ? Je t’aime. Je ne vais pas te laisser tomber comme une vieille chaussette simplement parce que tu n’es pas prête à passer à l’acte.
Le visage de sa compagne s’éclaira d’un sourire.
-Tu as déjà eu ce genre d’expérience, n’est-ce pas ?
La jeune femme baissa les yeux.
-Oui… J’avais un petit ami il y a deux ans… Mais comme je ne voulais pas lui donner ce qu’il voulait, il a préféré en rester là…
-Je ne suis pas ce genre d’homme, tu peux me croire, dit-il en relevant son visage vers lui et en lui souriant.
-Je le sais… Je te remercie d’être patient…
Elle se cala contre lui, sa tête au creux de son épaule et Roy l’entoura de ses bras. Ils s’endormirent l’un contre l’autre et passèrent chaque nuit ainsi enlacés.

Roy avait enfin donné son titre à Edward qui s’était montré assez satisfait d’avoir réussi. Il semblait montrer une grande assurance, mais Roy était sûr qu’il avait crevé de trouille durant toute la semaine en attendant les résultats… Il avait vécu à peu près la même chose quelques années auparavant, alors qu’il était bien plus vieux que Edward.
La veille au soir de son départ définitif pour Central City où il avait fini par être muté, Roy rendit visite à Rosanna. Ils dînèrent ensemble, essayant de ne pas penser à la séparation proche qui les attendait.
Après le dîner, ils sortirent se promener un peu dans la campagne et s’assirent sous un arbre. Roy s’adossa à l’arbre et Rosanna se mit entre ses jambes, dos contre son torse puissant. Roy enroula ses bras autour de la jeune femme et la serra contre lui en regardant les étoiles.
-C’est magnifique, pas vrai ? demanda Rosanna.
-Oui… Je n’ai jamais vu un ciel aussi beau de nuit.
-J’aimerais avoir le pouvoir d’arrêter le temps… Comme ça, tu ne serais pas obligé de partir…
-C’est plutôt la guerre qu’il faut arrêter. C’est pour ça que je pars.
-Devenir généralissime… Tu crois que tu peux ?
-Oui, dit-il soudain incroyablement sérieux. Je me suis juré d’y arriver pour que plus jamais Amestris ne connaisse la guerre. J’y arriverai. C’est mon seul objectif.
Rosanna resta silencieuse, et Roy se rendit compte de ce qu’il venait de dire… Il sentit une goutte d’eau couler sur sa main… Quel imbécile…
Il fit se tourner la jeune femme vers lui… Elle pleurait… Il était le plus grand idiot de la terre… Il essuya ses larmes et l’embrassa tendrement.
-J’ai dit une bêtise… Je n’ai pas qu’un objectif… Je t’ai toi aussi et je veux rester le seul dans ta vie jusqu’à la fin des temps.
Rosanna sourit, soulageant Roy. Elle se serra contre lui.
-Je t’aime, murmura-t-elle.
-Moi aussi, je t’aime.
Roy sentait le souffle de la jeune femme dans son cou. Lui aussi il aurait voulu pouvoir rester ici toujours, sans avoir à se préoccuper de quoi que ce soit… Mais il n’arrivait pas à oublier… Sa punition… Oui, c’était bien ça…
Un doux contact sur son torse le ramena à la réalité, l’extirpant agréablement de ses pensées. Il se rendit compte que sa chemise était déboutonnée, et… les lèvres de Rosanna parcouraient sa peau, le faisant frémir de plaisir. Il sentit quelque chose monter en lui et ferma les yeux…
Est-ce qu’elle se rendait compte de l’effet qu’elle lui faisait ? se demandait-il.
-Rosanna… dit-il dans un murmure rauque. Si tu continues ça, je ne réponds plus de ce qui se passera ensuite…
-Je sais… dit-elle sans s’arrêter.
-Je croyais que tu avais peur…
-Il faut savoir affronter ses peurs un jour ou l’autre… Et je ne veux pas que tu partes sans que je sache quand je pourrai affronter ma peur…
Avec une lenteur incroyablement délicieuse, elle continua de déposer de légers baisers sur le torse de Roy, puis remonta dans le cou et se redressa pour lui donner un baiser tout aussi doux et sensuel. Roy glissa ses bras autour de la taille de la jeune femme et la serra contre lui, glissant ses mains sous la chemise de sa compagne.
-Je crois qu’on serait quand même mieux chez toi… murmura-t-il.
-Tu ne te refroidiras pas trop vite ?
-Il ne tiendra qu’à toi de me réchauffer, dit-il avec un léger sourire.
Ils se relevèrent et coururent jusque chez Rosanna pour vite se retrouver de nouveau l’un contre l’autre.
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:00

Chapitre 6 : La fin d’une ère

Après l’admission de Ed au poste d’alchimiste d’Etat, tout s’était enchaîné d’une manière incroyablement rapide. Comme si la venue du garçon avait été le facteur déclencheur d’une chose qui n’attendait que lui.
Si bien que maintenant, dans son lit d’hôpital, un bandeau sur l’œil, Roy n’avait plus qu’à repenser à tout ce qui s’était passé, pendant qu’il se remettait petit à petit de ses blessures.
Hugues était mort parce qu’il en savait trop. Puis, les frères Elric avaient été accusés de traîtrise. Bradley l’avait nommé Général de Brigade pour essayer de lui redonner confiance en lui. Mais le mal était déjà fait. Et l’ordre de retrouver les frères Elric coûte que coûte ne lui avait guère plu.
Il avait finalement réussi à retrouver les frères Elric à temps, avant qu’ils ne soient trouvés et tués par Bradley. Et à son grand étonnement, il avait même pu rencontrer le père des deux garçons. Celui-ci lui avait expliqué comment venir à bout d’un homonculus, ce qui l’avait grandement aidé après cela puisqu’il avait dû se battre contre Bradley qui, il l’avait découvert un peu plus tôt, était également l’un de ces êtres immondes. Il regrettait cependant de n’avoir pas pu l’empêcher de tuer le petit garçon qu’il avait adopté pour se faire passer pour quelqu’un de normal…
Quant aux frères Elric, Ed avait disparu… Al avait retrouvé son corps… Et d’après ce qu’il savait, il avait pris la décision d’apprendre l’alchimie pour retrouver son frère.
Tout était fini et d’ici quelques jours, le nouveau parlement élirait un nouveau généralissime pour s’occuper d’Amestris, et Roy espérait sincèrement que désormais tout s’arrangerait. Mais une sourde crainte restait tapie au fond de lui, comme un mauvais pressentiment qui lui soufflait à l’oreille que la remise sur pied d’Amestris serait loin d’être simple…
Peu importe, bientôt, tout cela ne serait plus de son ressort. Il avait déjà donné sa démission à l’armée, et ses subordonnés lui en gardaient un peu rancune, sans vraiment lui en vouloir. Ils savaient tous ce qu’il avait vécu et pourquoi il avait continué à servir l’armée. Maintenant que Bradley n’était plus, la guerre ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Et il allait pouvoir vivre tranquillement.

Deux semaines plus tard, le parlement nomma au poste de Généralissime un homme d’un âge certain. Roy craignait qu’il ne tienne pas longtemps à la tête du pays, mais étant donné que cet homme savait ce qu’avait fait Bradley, il espérait qu’il se souviendrait des erreurs de son prédécesseur et qu’il saurait remettre rapidement de l’ordre aux relations avec les pays frontaliers.

Un mois plus tard, Roy était totalement remis de ses blessures. Seul son œil n’avait pu être sauvé, mais tant pis. Il en avait un autre et c’était amplement suffisant pour bien voir. Il était de nouveau dans un train, mais cette fois, il était heureux car ce train le ramenait à une vie paisible qu’il avait toujours voulue… Du moins il l’espérait… Car malgré tout, il avait peur qu’elle ne l’ait pas attendu et qu’elle ait rencontré quelqu’un qui la méritait plus que lui.
Une nouvelle ère commençait pour Amestris, pour ses citoyens mais également pour Roy Mustang.


Chapitre 7 : Enfin une vie tranquille ?

Roy était en face de la porte de la petite maison de Rosanna… Elle lui avait dit qu’elle avait déménagé récemment… et que s’il voulait la rejoindre, il devrait désormais se rendre à Resembool…
Il avait bien entendu expliqué à la jeune femme dans une lettre qu’il avait perdu un œil. Il ne savait pas comment elle allait réagir… Est-ce qu’elle serait dégoûtée de lui ou est-ce qu’elle l’accepterait encore…
Maintenant… Il était comme un gamin devant cette porte… Il prit une grande inspiration et frappa quelques coups… Il se demanda s’il avait frappé assez fort… Il avait l’impression d’avoir perdu tous ses moyens… Pourtant, devant Rosanna, il n’avait jamais eu ce genre de problème…
La porte s’ouvrit sur la jeune femme… Dès qu’elle le vit, son visage s’éclaira d’un immense sourire et elle n’attendit pas qu’il rentre pour lui sauter dans les bras. Il la serra contre lui et entra en l’embrassant, refermant la porte derrière lui. Elle ne le repoussait pas… Il respira de nouveau, soupirant de soulagement et de bonheur de la retrouver.
-Roy… Tu m’as tant manqué…
-A moi aussi, tu m’as manqué…
Roy écarta un peu son visage de celui de Rosanna qui rayonnait… Il caressa sa joue en souriant.
-Tu es encore plus belle qu’avant.
-Tu essayes de m’amadouer ? rigola-t-elle.
Ils s’embrassèrent de nouveau… Puis, Roy glissa la main dans sa poche et la ressortis, poing serré.
-J’ai une petite surprise pour toi, dit-il.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Ah… A toi de deviner…
-Tu n’es pas drôle, Roy… Allez, montre-moi !
-Ah, non, dit-il en mettant sa main hors de portée de la jeune femme. Tu dois deviner…
-Je vais t’en donner des devinettes… dit-elle en commençant à le chatouiller.
-Arrête, c’est de la triche… dit-il en essayant de se défaire des doigts baladeurs qui essayaient de trouver le point le plus sensible.
-Là, tu l’as bien cherché.
En rigolant, ils tombèrent au sol, continuant de se battre, Roy pour essayer de se dégager de sa tortionnaire et Rosanna pour le faire céder. Il avait l’impression de n’être jamais parti, de n’avoir jamais quitté la jeune femme. Bientôt, Rosanna trouva le point le plus sensible… Le côté, juste en dessous des côtes…
-C’est bon ! s’écria Roy en éclatant de rire. Je t’en prie… Arrête ! Je vais te montrer !
-Tu vois que tu peux y mettre du tien quand tu veux, rigola Rosanna.
La jeune femme s’assit sur le ventre de Roy, l’empêchant de se lever. Ils étaient tous les deux essoufflés, mais ils souriaient comme des gamins. Comme il était heureux de la retrouver…
Roy prit la main gauche de la jeune femme.
-Ferme les yeux…
-Ah non, je veux que tu me montres…
-C’est la seule chose que je te demande… Ferme les yeux et tu auras ta surprise.
Rosanna ferma finalement les yeux et Roy glissa à son annulaire une fine bague sertie d’une petite émeraude. Et si elle refusait ? se demanda-t-il soudain… Mais il essaya de chasser cette pensée de son esprit.
-Tu peux ouvrir les yeux, dit-il doucement.
La jeune femme ouvrit donc les yeux et regarda sa main. Son sourire d’abord enfantin, devint plus sérieux et Roy vit que ses yeux commençaient à s’embuer.
-Roy…
-Veux-tu m’épouser ?
-Oh oui, dit-elle en s’allongeant sur lui pour se serrer dans ses bras. Oui…
-Je t’aime, Rosanna.
-Moi aussi, je t’aime Roy.
Ils s’embrassèrent en souriant, Rosanna pleurait de joie.
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:02

Chapitre 8 : La nouvelle ère de Roy

Roy et Rosanna n’avaient plus de famille et ils n’avaient pas envie d’une cérémonie princière pour leur mariage. Ils voulaient être seuls, juste eux deux, devant le prêtre qui les marierait.
Ils s’étaient mis d’accord pour garder leur union secrète. Ni Roy, ni Rosanna n’avaient envie de voir des gens débarquer dans leur vie pour les féliciter ou pour les importuner. Roy craignait toujours qu’il ne reste des partisans de Bradley et il n’avait pas envie de prendre le risque de perdre la seule personne qu’il avait au monde.
Aussi, rien n’avait été publié dans les journaux locaux, ni même dans le journal de la paroisse. Le seul témoin du mariage serait le prêtre que Rosanna connaissait depuis qu’elle était enfant et qui avait toujours été bon avec tout le monde.
Roy se tenait devant l’autel, avec le prêtre qui souriait légèrement par bonheur. Roy lui était à la fois excité et inquiet. Tout cela était trop beau pour être vrai… Il avait tant attendu ce moment et il arrivait enfin… Il n’arrivait toujours pas à croire qu’il était sur le point de se marier et qu’il allait enfin vivre une existence simple, tranquille, sans problème…
Mais dans son smoking de marié, il se sentait étrangement mal à l’aise… La sensation disparut tout de suite lorsqu’il vit Rosanna arriver lentement vers lui dans sa robe de mariée. C’était une robe simple, mais d’une grande beauté. Blanche, avec une longue traînée derrière elle. Elle portait devant son visage un léger voile, et dans ses mains gantées, un petit bouquet. Il n’y aurait personne pour le rattraper lorsqu’elle le lancerait, mais Roy avait tenu à ce qu’elle en possède un tout de même. Qui sait ? Peut-être un jour aurait-il une fille à qui il pourrait le transmettre… ou même une belle-fille à la rigueur s’il avait un fils qui se mariait.
Il lui parut que le moment où Rosanna s’avançait pour se trouver près de lui avait duré une éternité, mais finalement, elle se retrouva bientôt à côté de lui et il lui sourit. Il ne voyait pas son visage, mais il devinait qu’elle devait être aussi émue que lui… si ce n’était plus. D’un geste tout naturel, il prit la main de la jeune femme et la serra doucement dans la sienne avant de se tourner vers le prêtre.
-Nous sommes tous les trois réunis en cet heureux jour pour fêter le merveilleux évènement qu’est votre mariage. Vous avez souhaité que votre seul témoin soit Dieu et il est le meilleur témoin que l’amour véritable puisse avoir. Vous me voyez honoré d’avoir été choisi pour célébrer cette union qui, je l’espère de tout mon cœur et de toute mon âme, vous comblera tous deux.
Roy sourit et regarda Rosanna. Puis il regarda de nouveau le prêtre.
-Roy Mustang, veux-tu prendre devant Dieu cette femme ici présente pour épouse ? Jures-tu de l’aimer, de la chérir et de la protéger, dans la joie comme dans le malheur, dans la santé comme dans la maladie, dès à présent et ce jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
-Oui, je le jure, dit-il en souriant.
-Rosanna Mashils, veux-tu prendre devant Dieu cet homme ici présent pour époux ? Jures-tu de l’aimer, de le chérir et de le protéger, dans la joie comme dans le malheur, dans la santé comme dans la maladie, dès à présent et ce jusqu’à ce que la mort vous sépare ?
-Oui, je le jure.
Roy devina rien qu’à l’intonation de la jeune femme, non seulement qu’elle souriait, mais qu’elle était encore plus émue que lui.
-Par cet anneau que tu vas passer au doigt de Rosanna, dit le prêtre en tendant un anneau doré à Roy, jure devant Dieu que tu resteras fidèle au serment que tu viens de faire.
Roy retira doucement le gant gauche de Rosanna et lui passa à l’annulaire gauche l’anneau, en répétant les paroles du prêtre.
-Par cet anneau que je passe à ton doigt, Rosanna, je jure devant Dieu de rester fidèle au serment que j’ai prêté en ce jour.
Il y eut un petit instant de silence, puis le prêtre reprit.
-Par cet anneau que tu vas passer au doigt de Roy, dit le prêtre en tendant un anneau doré à Rosanna, jure devant Dieu que tu resteras fidèle au serment que tu viens de faire.
Rosanna prit la main gauche de Roy qui était deux fois plus grosse que la sienne en tremblant légèrement sous l’émotion. Elle y glissa l’anneau en prononçant les mêmes paroles.
-Par cet anneau que je passe à ton doigt, Roy, je jure devant Dieu de rester fidèle au serment que j’ai prêté en ce jour.
De nouveau, un léger silence s’installa dans la chapelle avant que le prêtre ne reprenne.
-Par les pouvoirs qui me sont conférés et par le serment mutuel que vous venez de vous faire, j’ai l’honneur et le plaisir de vous déclarer à présent et jusqu’à ce que la mort vous sépare, mari et femme. Mon cher, tu peux désormais embrasser la mariée.
Roy sourit au prêtre, puis, il se mit face à Rosanna et souleva doucement le voile pour voir son visage rayonnant de bonheur. Il se pencha sur la jeune femme et posa tendrement ses lèvres sur celles de sa jeune épouse. Elle posa ses mains sur la poitrine musclée de Roy tandis qu’il l’enlaçait de ses bras puissants.


Chapitre 9 : L’héritier

Alors qu’ils se promenaient, bras dessus, bras dessous, en discutant, Rosanna força Roy à la suivre en forêt. Elle avait envie de se balader dans les sentiers, au frais sous le feuillage des arbres. Il était vrai qu’en cet été, il faisait une incroyable chaleur.
Cela faisait un an qu’ils étaient mariés et la vie était devenue incroyablement paisible.
-Tu ne crois pas qu’il faudrait faire quelques petits changements à la maison ? demanda soudain Rosanna.
-Des changements ? J’aime bien la maison telle qu’elle est…
-Oui, moi aussi… Mais… Je trouve qu’on devrait faire quelques petits aménagements…
Roy regarda son épouse, plissant les yeux.
-Tu n’essayerais pas de me dire quelque chose ? demanda-t-il soupçonneux.
-Peut-être… dit-elle d’un air malicieux.
-Allons, dis-moi…
Rosanna prit la main droite de son époux et la posa sur son ventre alors qu’ils s’arrêtaient de marcher.
-On ne peut pas encore le sentir… dit-elle. Mais bientôt…
-Tu… Tu es…
Rosanna le regarda en souriant.
-Tu es enceinte ? balbutia-t-il.
-Oui.
-De… depuis… combien de temps ?
-Un mois environ. Ca ne te fait pas plaisir ? dit-elle alors que son sourire disparaissait.
-Mon Dieu… Bien sûr que si… Tu… Je… je vais être papa ! C’est la plus belle nouvelle que tu pouvais m’annoncer !
Il serra la jeune femme dans ses bras et l’embrassa.
-Tu m’as fait peur… J’ai cru que ça ne te faisait pas plaisir…
-C’est juste que tu m’as surpris… Je… Je ne m’attendais pas à ce que tu m’annonces une nouvelle pareille, dit-il en la reposant au sol.
-Comment est-ce qu’on va l’appeler à ton avis ?
-Heu… Tu sais déjà si ce sera un garçon ou une fille ? s’étonna-t-il.
-Non, rigola Rosanna. C’est trop tôt pour ça. Mais il vaut peut-être mieux choisir à l’avance… Tu ne crois pas ?

Huit mois étaient passés et Roy était assis près de sa femme, allongée, respirant profondément. Le médecin et la sage-femme étaient là depuis quatre heures. Roy épongeait le front de la jeune femme qui transpirait incroyablement.
Elle hurla, et poussa, suivant les consignes du médecin, serrant la main de son mari. Jamais il n’avait pensé qu’elle avait autant de force… Il se surprit à prier pour que sa femme s’en sorte… Ses hurlements de douleur lui donnaient d’horribles frissons dans le dos…
-Courage, mon amour… murmura-t-il à son oreille tout en continuant de tenir sa main.
-Roy… Ah !!!
-Continuez à pousser, ça y est presque… dit le médecin.
Elle poussa de nouveau et un cri, différent celui-ci, retentit… Le cri d’un nouveau né… Roy sentit la main de Rosanna se détendre un peu sans pour autant le lâcher. Le médecin se redressa… Il avait dans les bras un petit être qui pleurait… Il alla le nettoyer et revint aussitôt après l’avoir enveloppé dans une couverture propre. Il déposa doucement le nouveau né dans les bras faibles de la jeune femme. Roy aida Rosanna à tenir leur enfant.
-C’est un magnifique petit garçon, dit le médecin. Je vous félicite.
Roy le regarda. L’homme souriait. Il sourit également, soulagé que tout aille pour le mieux. Il regarda son fils, continuant de sourire. En sentant les bras de sa mère, il avait cessé de pleurer.
-Il est magnifique, oui, dit Roy.
Il déposa un baiser sur les lèvres de son épouse. Elle souriait aussi, mais on voyait à son visage qu’elle était complètement épuisée. Roy caressa son front humide de sueur.
-Alors, comment veux-tu l’appeler ? demanda-t-il doucement.
-Que penses-tu de Hadzuki ?
-Hadzuki ?
-J’ai toujours aimé les noms de Xing… Je les trouve adorables. Ca ne te dérange pas ?
-Non, pas du tout. C’est parfait. Je pense que c’est un prénom qui lui ira très bien.
-Vous devriez prendre votre fils dans vos bras, Roy. Je crois que cette jeune femme a besoin d’un bon somme pour reprendre des forces.
-Je suis d’accord… murmura-t-elle en souriant.
Roy prit délicatement son fils dans ses bras.
-Repose-toi bien surtout. Je reviendrai te voir tout à l’heure pour voir comment tu vas. D’accord ?
-D’accord.
Roy déposa un nouveau baiser sur les lèvres de sa bien-aimée et quitta la pièce pour la laisser se reposer. Tout le monde avait besoin de dormir un peu après tant d’émotions…
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:03

Chapitre 10 : Une décision déchirante

Cela faisait un peu plus d’un an que Hadzuki était né et il avait appris à dire « maman ». Il refusait cependant d’une manière catégorique qui faisait rire ses parents de dire « papa ». Le temps avait passé incroyablement vite et Roy n’arrivait pas à imaginer que son fils avait déjà un an… Comme lui avait fait remarquer son épouse, il ressemblait incroyablement à son père. Il avait les mêmes cheveux, le même visage, les mêmes mains… en plus petit bien sûr, mais il ressemblait trait pour trait à son père. Et son regard, bien qu’il fût encore très jeune, était d’une vivacité et d’une profondeur surprenantes.
Roy lisait le journal, comme tous les matins… Et comme tous les matins depuis deux ans, il lisait la même chose dans les comptes rendus du parlement et de l’armée. On essayait de se mettre d’accord sur des projets, sur des traités, mais personne ne voulait faire d’effort, personne ne voulait consentir à faire des sacrifices… Et tout cela ne menait à rien. On n’avançait pas d’un millimètre avec le nouveau généralissime. Ce n’était qu’un vieillard qui était content d’avoir cette place mais qui n’était pas le moins du monde compétent pour diriger une nation telle qu’Amestris, surtout après ce que le peuple avait connu.
A son grand désespoir, même si les frontières étaient surveillées, les guerres civiles à ces endroits difficiles menaçaient d’éclater. Les autres peuples attendaient comme des vautours de pouvoir déchirer Amestris pour reprendre les territoires que le nouveau généralissime refusait de leur rendre.
Quel imbécile, pensa Roy.
Il était complètement écoeuré par ce qui se passait. Finalement, malgré que le généralissime actuel ne déclare pas ouvertement la guerre, il ne valait pas beaucoup mieux que Bradley… Si la situation continuait à évoluer dans ce sens, la guerre éclaterait de nouveau pour de bon.
Il jeta le journal de découragement, sans lire plus longtemps… Il sentit une main sur son épaule qu’il serra doucement en soupirant.
-Toujours la même chose ? demanda Rosanna.
-Oui… Ca ne bouge pas…
-Ne t’en fais pas… Je suis sûre que tout va s’arranger.
-J’aimerais avoir ton optimisme, murmura Roy.
-Il le faut… C’est grâce à cet optimisme que je t’ai attendu si longtemps.
Roy sourit. Sa femme savait toujours quoi dire pour le convaincre, mais malgré tout, il restait inquiet. Il ne voulait pas que son fils grandisse dans un monde en guerre…

Une nouvelle semaine était passée, mais la situation commençait à devenir critique. Il ne supportait pas de rester là à ne rien faire alors que le pays recommençait à sombrer dans la xénophobie et dans sa folie…
Cette fois, il ne pouvait pas rester là à ne rien faire ! Il devait agir… Son ancien projet lui revint rapidement en mémoire… C’était probablement la seule solution…
La voix de Rosanna qui s’amusait avec Hadzuki dans le salon lui parvint… Comment allait-il lui annoncer… Lui dire qu’il devait absolument retourner à Central, mais qu’elle devait rester là… La seule chose qu’il voulait était qu’elle soit en sécurité avec leur fils… A Central, elle serait trop en danger. En restant ici, loin de l’agitation de la capitale, elle serait en sécurité…
Le soir, avant de se coucher, Rosanna amena Hadzuki qui s’était endormi dans son lit. Roy réfléchissait à la meilleure manière de lui annoncer son départ… Cela lui déchirait le cœur de devoir partir, mais il ne pouvait plus rester les bras croisés.
Deux bras fins entourèrent sa taille, alors qu’un corps incroyablement doux se serrait contre lui. Il se retourna et serra sa femme contre lui en fermant les yeux.
-Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda Rosanna. J’ai vu que tu n’étais pas du tout dans ton assiette aujourd’hui.
-Oh Rosanna… C’est tellement difficile pour moi…
Elle ne dit rien, restant dans les bras de Roy.
-Je vais retourner à Central, dit-il finalement.
-Je me doutais que tu allais me dire ça…
-Rosanna…
Elle releva la tête vers lui et lui sourit légèrement. Roy sentit son cœur se pincer.
-Je te connais. Tu ne supportes pas la direction dans laquelle le pays va. Je me doutais que tu voudrais retourner là-bas.
-Je suis désolé…
-Je ne t’en veux pas. Je comprends parfaitement ce que tu ressens. Tu as tant fait pour que tout redevienne bien à Amestris, et finalement, le pays sombre de nouveau.
-Je veux que tu sois en sécurité avant tout. Toi et Hadzuki êtes tout ce que j’ai. Je ne supporterais pas qu’il vous arrive malheur.
-Je sais…
-Rosanna… Je veux que tu restes ici, à Resembool. Au moins tu seras en sécurité ici. Loin de Central.
-Comme depuis que je te connais…
-Je déteste ce que je suis en train de te demander, Rosanna… dit Roy en fermant les yeux.
-Je comprends parfaitement pourquoi tu me demandes de rester ici, avec Hadzuki, dit-elle en lui caressant la joue.
-Personne ne devra savoir que nous sommes ensemble, Rosanna. Si on s’attaquait à vous deux parce que vous êtes proches de moi…
-Je sais tout ça. Personne ne saura que tu es mon mari. Et le père de Hadzuki.
Roy la serra dans ses bras. Il n’avait pas envie de partir et de la laisser, mais il ne pouvait pas rester ici, sans rien faire alors que son pays courait à sa destruction…

Le lendemain, Roy avait déjà préparé son sac pour partir. Il avait juste pris quelques affaires. Les habitants de Resembool resteraient discrets. Comme il ne les avait jamais vraiment côtoyés, peu de gens devaient savoir qu’il était le fameux Roy Mustang qui avait mis un terme aux agissements de Bradley. Et d’ailleurs, la vie de Central et les intrigues politiques ne les intéressaient pas.
Au moment de partir, Roy posa son sac par terre et serra une dernière fois sa jeune épouse dans ses bras, retenant à grand peine les larmes qui menaçaient de couler.
-Je t’aime, Rosanna…
-Moi aussi, je t’aime. Et je t’aimerai toujours, quoi qu’il arrive.
Il embrassa une dernière fois son épouse et reprit son sac. Au moment où il ouvrit la porte, une petite voix l’arrêta.
-Papa ! Papa !
Roy se retourna et vit Hadzuki courir vers lui sur ses petites jambes en l’appelant. Il tomba à genoux sur le sol et prit son fils dans ses bras. C’était la première fois qu’il disait papa… Et ses premiers pas… Cette fois, il ne put retenir ses larmes et les laissa couler. Il en avait gros sur le cœur en sentant les petits bras de son fils le serrer.
-Je t’aime, mon fils… J’espère que tu me pardonneras un jour, Hadzuki… Surtout, prend bien soin de ta maman, mon fils…
Puis, il se releva, donna le petit à Rosanna et sans se retourner, il quitta définitivement la maison qu’il chérissait tant. Il savait que s’il se retournait pour voir le regard de Rosanna plein de tristesse et son fils lui tendre les bras, il aurait encore plus de mal à partir…
Et pourtant, il le fallait…


Chapitre 11 : Retour inattendu

Dans le train qui le ramenait à Central, Roy avait eu le temps de se fabriquer un masque qui cacherait tous ses soucis sur son visage. Pour être le plus efficace possible, il ne devait surtout pas laisser deviner qu’il avait laissé derrière lui des personnes à qui il tenait. Aussi, lorsqu’il descendit du train, en civil, personne n’aurait deviné qu’il était hanté par la seule pensée qu’il laissait derrière lui sa femme et son fils qu’il ne reverrait peut-être plus jamais…
Comme un réflexe, il retrouva le chemin du QG de Central. Rien n’avait changé. Les rues étaient toujours les mêmes, les bâtiments semblaient n’avoir pas changé… Central n’avait pas bougée… Comme la situation politique… Tout stagnait… Cela conforta Roy dans son idée qu’il avait bien fait de revenir.
Il se présenta au QG et un soldat tenta de l’empêcher de passer.
-Désolé, monsieur. Mais je ne peux vous laisser entrer. Seuls les militaires ont le droit de passer.
-Voici mon laissé-passer, dit Roy en tendant sa montre d’alchimiste d’Etat.
-Pardonnez-moi, dit le soldat visiblement gêné. Je ne me doutais pas que…
-Ce n’est rien. Mais retenez bien mon nom et mon visage soldat. Je suis le Général de Brigade Roy Mustang.
-Bien mon général ! dit-il en faisant le salut militaire. C’est un honneur que de rencontrer un homme tel que vous !
Roy salua l’homme du salut militaire et entra dans la base. Il marcha dans les couloirs, voyant les gens se retourner sur son passage. Toutes les conversations s’étaient tues et la rumeur des murmures parvenait jusqu’à lui. Il n’y fit pas attention et se dirigea vers le bureau du généralissime qui n’avait pas bougé de place. Lorsqu’il arriva tout près, il vit la secrétaire le regarder avec des grands yeux ronds et continua d’avancer vers la porte sans qu’elle l’interrompe.
Sans frapper, il ouvrit et entra, refermant derrière lui. Le généralissime était assis à son bureau, la tête dans les mains. Lorsqu’il entendit la porte se refermer, il releva la tête.
-J’avais dit que je ne…
Il se tut en voyant le regard sévère de Roy. Aussitôt, il se leva et vint le rejoindre à l’entrée du bureau.
-Ca alors ! Roy Mustang ! Si je m’attendais à vous voir !!
Visiblement, pensa Roy, il semblait soulager de le voir. Peut-être un bon point pour lui. Sa réintégration dans l’armée n’en serait que facilitée. Le généralissime lui serra vivement la main et l’invita à s’asseoir. Une fois qu’ils furent assis face à face, le généralissime parla.
-Mais où étiez-vous donc passé ? Cela fait plusieurs années que vous n’aviez pas donné de nouvelles. Je vous ai cru…
-J’étais quelque part au calme, généralissime Hakuro. J’avais besoin de me changer les idées après la grande guerre civile qui a ravagé Amestris.
-Oui, je comprends… Dites-moi ce que je peux faire pour vous !
-Je souhaite réintégrer l’armée à mon grade de Général de Brigade et reprendre sous mes ordres les subordonnés que j’avais avant de partir.
-Vous revenez pour de bon ? demanda le généralissime avec un brin d’espoir dans la voix.
-Oui.
-C’est une merveilleuse nouvelle. Il faudra faire une annonce publique. Votre retour sera un évènement pour tout Amestris !
-Et concernant ma requête ?
-J’y accède volontiers ! Vous êtes dors et déjà Général de Brigade et vos anciens subordonnés sont de nouveau sous vos ordres.
-Je vous remercie.
-Roy, je suis réellement ravi de vous revoir à Central. Je suis certain que vous serez très utile ici.
-Je l’espère en tout cas. Je vous remercie de m’avoir reçu.
Roy se leva et ressortit du bureau. La secrétaire était toujours ébahie de revoir Roy et quand il arriva de nouveau dans les bureaux, tout le monde le regardait comme s’ils voyaient un revenant. Il avança jusqu’à la sortie mais il fut alors arrêté par des personnes qui lui bouchaient volontairement le passage.
Un sourire éclaira son visage quand il reconnut les individus en question.
-Général de Brigade Mustang, dit la voix grave de Armstrong. Cela faisait longtemps !
-En effet, Armstrong, dit Roy. Hawkeye, Fuery, Falman, Havoc. Ravi de vous revoir tous.
-Nous de même, Général, dit Havoc, son éternelle cigarette à la bouche. Qu’est-ce qui nous vaut cette visite ?
-J’ignorais qu’on vous avait autorisé à poser des questions stupides à vos supérieurs, dit Roy d’un ton blagueur.
-Général, dit Riza avec de l’espoir dans la voix. Si vous êtes ici, c’est que…
-Oui, Hawkeye. Je suis de retour. Et vous êtes de nouveau sous mes ordres
-C’est bien vrai ? demanda Fuery.
-Oui. Et je suis tout aussi déterminé qu’il y a quelques années.
Les cinq personnes se regardèrent avant de reporter leur attention sur Roy. Hawkeye s’avança.
-Comme nous vous l’avions déjà promis, nous vous aiderons Général Mustang.
Roy ne répondit pas et se contenta de sourire en hochant légèrement la tête. Il n’aurait pas pu répondre car revoir ces gens qui l’avaient soutenu lui emplissait le cœur de joie.
Mélanie Mustang
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:04

Chapitre 12 : Une nouvelle appréciée

Le lendemain de l’arrivée de Roy, tout Amestris savait que le Général de brigade qui avait débarrassé Amestris de Bradley était de retour. Le Généralissime Hakuro avait insisté pour faire un grand discours sur le retour du « héros » comme tout le monde le surnommait. Et bien sûr, Roy ne put éviter le face à face avec les journalistes.
Le sur-lendemain de son retour, on pouvait lire dans tous les journaux un article qui reprenait les principaux points de la réunion de presse.

LE RETOUR DU HEROS

C’est il y a deux jours que le grand héros national, le Général de Brigade Roy Mustang, est revenu à Central après deux années d’absence. Il a annoncé lors de la réunion de presse qu’il était revenu définitivement et qu’il ne quitterait plus l’armée. Ce qui a provoqué une grande série de vivats tels qu’il n’y en avait plus eu depuis longtemps.
En effet, la question se pose toujours de la raison pour laquelle après la mort du Généralissime King Bradley, ce ne fut pas Roy Mustang qui fut nommé Généralissime par le Parlement. Mais à cette question, il répond simplement : « Cela ne me dérange en aucun cas de ne pas avoir été élu Généralissime. Ces deux années que j’ai passées isolé du monde dans les montagnes non habitées m’ont permises de me reposer et de remettre mes idées en ordre. »
Voilà qui répond également à la question qui était sur toutes les lèvres : « Mais où était donc passé Roy Mustang durant ces dernières années ? »
Mais l’un des points essentiels de la réunion de presse fut abordé lorsqu’un jeune journaliste de notre journal posa la question suivante : « Que pensez-vous de la politique actuelle des dirigeants d’Amestris ? » Roy Mustang ne répondit à cette question qu’après un instant de réflexion : « Les dirigeants d’Amestris dirigent notre nation comme ils le peuvent après les problèmes que le règne de Bradley a provoqué. Je suis revenu pour apporter mon soutien au Généralissime Hakuro… s’il en a besoin, bien évidemment. »
Quoi qu’il en soit, le retour au pays de Roy Mustang redonne du cœur aux citoyens d’Amestris qui sont soulagés de le voir de retour et qui espèrent que ses actes de bravoure seront récompensés à leur juste valeur.


Roy sourit amèrement en lisant le journal. Jamais il n’avait apprécié les journalistes. Et cette réunion de presse l’avait assommée plus qu’autre chose. Il ne cessait de penser à Rosanna et Hadzuki. Il trouvait qu’il avait eu une bonne idée de prétendre avoir passé les deux dernières années dans les montagnes inhabitées à la frontière du pays. Personne ne pourrait aller vérifier que c’était bien vrai…
Il se demandait si Rosanna avait lu le journal. C’était probable. Comme elle lui manquait… pensa-t-il en fermant les yeux. Il avait envie d’entendre sa voix, de l’entendre rire… De la voir sourire… De la tenir dans ses bras… Comment ferait-il pour vivre si loin d’elle ? Et il ne savait même pas combien de temps il resterait à Central…
Mais il pensait déjà également aux élections qui auraient lieu quatre ans plus tard pour élire le nouveau Généralissime… Le Parlement devrait en élire un nouveau au bout de cette période de six ans… Bien sûr, les parlementaires pourraient de nouveau faire passer Hakuro, mais Roy avait bien l’intention de se présenter en rival de l’actuel Généralissime… Il n’allait pas le dire tout de suite, mais il allait commencer à avancer doucement ses pièces sur l’échiquier et à constituer son équipe de soutien. Il n’aurait pas trop de quatre ans pour cela.
Sans compter que d’après l’article, le journaliste disait à mi-mots que les citoyens aimeraient peut-être le voir à la tête du pays. Sa vieille ambition se réveillait en lui et il savait qu’il ne quitterait pas Central avant d’avoir réalisé ce vieux rêve. Il ferait tout ce qu’il pourrait pour qu’Amestris retrouve son ancienne grandeur tout en apportant la paix et non la guerre à la nation.
Oui, il allait se mettre au travail dès maintenant pour se constituer une équipe d’alliés qui lui permettraient de devenir Généralissime.


Chapitre 13 : Une vieille connaissance

Cela faisait un mois que Roy était revenu au QG de Central. Bien évidemment, il avait expliqué en détail son plan d’action à ses anciens camarades qui avaient approuvé et renouvelé leur promesse de l’aider dans cette voie.
Il était assis au calme depuis environ cinq minutes. Chaque jour il se permettait de se détendre un petit quart d’heure dans le parc de Central. Cela lui permettait de penser calmement à Rosanna et Hadzuki. Ils lui manquaient plus que jamais, mais s’il faisait tout ça, c’était pour eux. Pour leur assurer une vie de paix.
-Je me disais bien que je vous trouverai ici, dit une voix grave dans le dos de Roy.
Il se retourna et découvrit près de lui un homme qui faisait à peu près la même taille que lui. Son visage avait une expression particulière qu’il était impossible de décrire. On n’aurait su dire ce que cet homme pensait. Un instant, Roy se demanda qui était cet individu qui l’abordait.
Puis il se souvint.
-L’alchimiste des Tempêtes, dit-il. Macros… Cela faisait longtemps.
-Oui, on peut le dire. Après Ishbal, nous ne nous sommes pas beaucoup vus, n’est-ce pas ?
-Non, c’est vrai. Mais Ishbal n’a pas été le meilleur endroit pour faire des connaissances.
-Hum… Je suis bien d’accord. Les seules connaissances que nous pouvions y faire auraient été très éphémères. Je dois avouer que j’ai été quelque peu surpris par votre retour.
-Comment cela ?
-Vous disparaissez pendant deux ans puis vous réapparaissez en prétendant ne pas vouloir autre chose que d’apporter votre soutien à Hakuro… Je trouve ça un peu gros comme feinte, non ?
-Votre esprit fonctionne toujours bien à ce que je vois, dit Roy en souriant. Mais si je ne suis pas là que pour apporter mon soutien, qu’est-ce que je fais ici selon vous ?
-Vous vous préparez pour les élections qui auront lieu dans quatre ans et que vous espérez remporter.
Il avait dit cela d’un ton presque banal, comme si n’importe qui avait pu deviner les raisons qui avaient pu pousser Roy à revenir. Même s’il savait que Macros avait toujours eu un esprit de déduction à part par rapport à tous les autres soldats et officiers de la base, cela l’agaçait quelque peu qu’on ait découvert ce qu’il voulait faire aussi simplement, et sans s’en rendre compte il avait froncé les sourcils.
Macros sembla remarquer son agacement.
-Ne vous en faites pas. Je n’ai pas l’intention d’en faire part à Hakuro… A vrai dire, je ne l’apprécie guère… C’est le prototype même du type pas très malin et un peu trop passif.
-Vous devriez faire attention aux propos que vous tenez, Macros. Hakuro pourrait vous envoyer devant la cour martiale pour avoir parlé ainsi.
-Mais je ne risque rien. Vous n’enverrez pas un de vos alliés en cours martiale. Sauf si c’était vraiment nécessaire…
Roy préféra ne pas acquiescer. Bien sûr, Macros avait raison, tous les soutiens étaient nécessaires. Et Roy n’enverrait pas l’un d’eux au peloton d’exécution s’il pouvait l’éviter.
-Pourquoi m’avez-vous abordé exactement ? Nous ne nous sommes jamais beaucoup parlé par le passé. Et vous n’êtes pas le genre d’homme qui aborde les gens pour parler du bon vieux temps.
Macros rigola.
-Je vois que vous non plus vous n’avez pas perdu votre esprit de déduction dans ces fameuses montagnes.
-Que me voulez-vous ? répéta-t-il.
-Simplement vous faire savoir que vous avez plus d’alliés que vous ne le croyez. Le moment venu, vous aurez suffisamment de soutien pour devenir Généralissime, c’est certain.
-Vous avez l’air bien sûr de vous.
-N’oubliez pas qui vous êtes, Mustang, vous êtes considéré comme un héros. Celui qui a permis à Amestris de se libérer de Bradley. Ne vous sous-estimez pas, mon ami. Croyez-moi. Vous n’aurez aucun mal à devenir Généralissime.
Macros se leva pour le laisser seul, mais il le retint par le bras. Il tourna son regard vers lui.
-Je n’aime pas qu’on joue avec moi, Macros.
-Vous avez pourtant débuté une partie d’échec dont vous êtes le roi blanc. Ne vous mettez pas en échec. Vous êtes trop important pour Amestris.
Il relâcha le bras de Macros qui le laissa seul avec ses pensées.
Macros avait-il raison ? Est-ce que le moment venu il aurait le soutien nécessaire ? Un sourire s’accrocha à ses lèvres. Pas question de lui faire aveuglément conscience, se dit Roy. Il avait déjà monté son plan pour se faire des alliés importants, il ne le mettrait pas de côté simplement parce que l’Alchimiste des Tempêtes lui promettait du soutien.
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:09

Chapitre 14 : Le début de la campagne

Trois ans et demi étaient passés depuis que Roy était parti pour Central… Et Rosanna n’avait des nouvelles de lui que par les journaux qui ne manquaient jamais de faire un compte-rendu précis des évènements qui le concernaient et notamment des lois qu’il proposait et qui étaient généralement acceptées par le Parlement. Il avait déjà réussi à faire passer une loi de protection des peuples étrangers à Amestris qui avait grandement plu à tous les citoyens et il avait été amené à rencontrer l’un des prêtres meneurs du peuple Ishbal, en compagnie de Hakuro.
Les journaux n’avaient pas manqué cette occasion d’écrire un bon article, avec photos à l’appui.

Le Général de Brigade Roy Mustang a aujourd’hui rencontré le chef de fil du peuple Ishbal, un moine nommé Hashira, en compagnie du Généralissime Hakuro. La réunion portait surtout sur la nouvelle loi qui avait été acceptée par le Parlement et dont l’initiative venait du Général de Brigade Mustang. Le moine Hashira était très heureux de cette loi dont voici le texte :
« Tout peuple est libre et aucune nation, grande ou petite, ne peut se prévaloir de droits particuliers allant à l’encontre des autres peuples. Tout peuple doit être respecté comme étant une civilisation à part entière et aucun peuple n’est au-dessus des autres. »
Devant le Parlement, rappelons que lors du vote de cette loi, Roy Mustang avait déclaré que « chaque peuple a le droit de vivre comme il l’entend tant que cela ne réduit pas les libertés des autres peuples. J’ai participé au massacre qui eu lieu à Ishbal et jamais je ne pourrais me pardonner ce que j’y ai fait… et ce que je n’ai pas fait à cette époque. Mais il est temps pour nous de nous souvenir que les Ishbals et les autres peuples sont tout aussi humains que nous, Amestriens. Nous ne souhaiterions pas être les victimes de crimes aussi atroces que les Ishbals, alors commençons d’abord par nous excuser et tenter de changer le futur tant que nous le pouvons encore. »
Les propos tenus durant la réunion n’ont pas été retransmis aux journalistes, mais à la fin de celle-ci, le moine Hashira nous a accordé quelques paroles.
« Depuis de nombreuses années, nous sommes restés dans l’ombre de la peur, à attendre de savoir si nous allions de nouveau être attaqués. Mais la loi qui vient de passer en Amestris grâce à Roy Mustang nous rassure et nous sommes prêts à pardonner ce qui a été fait, et qui n’est pas du fait de tout Amestris, mais de seulement quelques hommes fous. Ce jour restera dans les mémoires communes de nos deux peuples comme celui où Amestris et Ishbal redevinrent les peuples amis qu’ils étaient il y a très longtemps. »
Voilà encore une situation qui s’arrange grâce au Général de Brigade Roy Mustang.

Roy était content que tout se soit bien passé, et en regardant les photos du journal, il vit l’air ennuyé d’Hakuro. Il sourit en repensant à la conversation qui s’était déroulée dans l’après-midi avec le moine Hashira.
-Je vous prie de me croire lorsque je dis que je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour que ne se reproduisent plus les évènements qui ont eu lieu à Ishbal.
-Je vous crois parfaitement, Général Mustang. Mon peuple sait depuis longtemps quelle est votre valeur et, si le Généralissime Hakuro veut bien me pardonner mes paroles, nous avons été surpris, comme tous les autres, d’apprendre qu’après vos actes de bravoure, vous n’aviez pas été nommé Généralissime.
-Ce fut également une surprise pour tout Amestris, répondit Hakuro. Vos paroles ne sont pas blessantes pour moi, moine Hashira, ne vous en faites pas.
-C’est vrai que je n’ai pas encore été nommé Généralissime, dit Roy, appuyant bien sur le mot encore.
La curiosité de Hakuro fut piquée au vif, Roy le remarqua parfaitement. Mais Hashira ne manifestait aucune émotion. Il décida donc de poursuivre sur sa lancée.
-Mais j’ai bien l’intention de remédier à cela. Dès demain, début officiel de la campagne pour la présidence d’Amestris, j’annoncerai à la nation que je me porte candidat au poste de Généralissime.
-Vous avez l’intention de vous présenter contre moi ? balbutia Hakuro.
-En effet. Je ne suis resté à la place qui est la mienne actuellement que trop longtemps. Et je veux voir les choses bouger davantage en Amestris. Toutes les décisions prennent beaucoup trop de temps pour être prises.
-Nous verrons donc dans quelques mois qui sera le nouveau président d’Amestris. Nous espérons simplement que ce choix sera judicieux de la part de votre Parlement.
-Je fais confiance au Parlement pour prendre la meilleure décision possible pour Amestris. Ils feront le bon choix, dit Hakuro essayant de reprendre forme après la nouvelle qu’il venait d’apprendre.
Peu avant de repartir, Hashira était venu voir Roy seul à seul.
-Général Mustang, au nom de mon peuple, je tenais à vous dire que nous prierons Ishbala pour vous, afin que la décision de votre Parlement vous soit favorable durant ces élections. Nous ne doutons pas que vous ferez un excellent Généralissime.
-Je vous remercie pour votre confiance, moine Hashira. Et si je suis élu à la tête d’Amestris, je ferai tout ce qui est possible pour ne pas décevoir vos espoirs. J’en fais la promesse ici devant vous.
Le moine avait alors tendu la main et leur poignée de main avait scellée une grande amitié.

Le lendemain, la campagne à la présidence d’Amestris était enfin lancée et dans les journaux de tout le pays et même des nations étrangères, on pouvait lire :

« Roy Mustang, Général de Brigade, se présente comme concurrent direct au Généralissime Hakuro pour le poste de Généralissime et Président d’Amestris ! »

En voyant cet article dans le journal, Rosanna sourit et une larme coula sur sa joue. Elle savait désormais que Roy ne reviendrait probablement pas avant très longtemps. Le Parlement l’élierait probablement au poste de Généralissime et il devrait diriger Amestris.
Elle sentit une petite main se poser sur ses genoux et tourna la tête pour voir son fils dont le visage reflétait une légère inquiétude.
-Ca va, maman ? demanda-t-il.
-Oui, Hadzuki, ça va.
-T’as mal quelque part ?
-Non, ne t’en fais pas.
-Alors pourquoi tu pleures ?
-Parce que je suis contente pour papa. Il va probablement devenir Généralissime, tu sais. C’est quelque chose de très important pour lui, et pour tout Amestris.
Hadzuki baissa les yeux. Il était encore petit, mais il était déjà plus mâture que les autres enfants de son âge et il savait parfaitement pourquoi sa mère pleurait. Elle n’était pas seulement heureuse parce que son papa allait devenir quelqu’un de très important. Elle était aussi triste parce qu’elle savait qu’il ne reviendrait pas les voir. Pendant les premières années d’absence de son père, Hadzuki avait espéré le voir venir pour ses anniversaires, pour les fêtes de fin d’année, pour les grands moments de sa petite enfance… Mais jamais il n’était venu, et maintenant, Hadzuki savait parfaitement que jamais il ne viendrait… Il les avait complètement abandonné.
Pour Hadzuki, c’était le début d’une longue période d’incompréhension envers son père et le fossé entre eux ne ferait que ses creuser davantage au fil des années.


Chapitre 15 : Un nouveau Généralissime

Cela faisait six mois que la campagne avait commencé et les évènements touchaient à leur fin. Le lendemain matin, il saurait quelle décision leur Parlement prendrait. Bien sûr, comme il s’y attendait, il n’avait pas eu de nouvelles de Macros. Celui-ci ne semblait pas vouloir donner signe de vie. Curieux personnage tout de même, pensait Roy. Et plus il y pensait, plus il avait envie d’en découvrir davantage sur Macros, l’alchimiste des tempêtes… Mais quelque chose lui disait qu’il valait mieux ne pas trop en savoir sur lui, pour sa propre sécurité, car malgré tout, il se méfiait de Macros, et il devait bien se l’avouer, cet homme lui donnait des frissons…

Le lendemain après-midi, à Resembool, Rosanna et Hadzuki était avec plusieurs autres enfants. C’était l’anniversaire du petit garçon et il fêtait ce jour-là ses cinq ans. Il était très heureux, et fier d’avoir une année de plus. Tous ses meilleurs copains et copines étaient là avec lui et ils s’amusaient comme des petits fous. Rosanna était contente de le voir s’amuser ainsi… Depuis quelques mois, il avait paru plus fatigué et plus triste.
D’autres mamans étaient venues pour l’aider à surveiller les enfants pour la fête d’anniversaire de son fils. Depuis qu’elle vivait seule avec Hadzuki, ses voisines s’étaient montrées très gentilles avec elle et elles l’aidaient dès qu’elle en avait besoin.
Il devait être près de quinze heures quand Gary, le mari de l’une des amies de Rosanna, arriva en trombes chez elle, sourire aux lèvres.
-Ecoutez-moi tous !! J’ai une grande nouvelle à vous annoncer !! Nous avons un nouveau Généralissime !!
-Qui est-ce ? demanda Alina, l’une des jeunes femmes.
-C’est le fameux Roy Mustang. Il a été élu à l’unanimité par le Parlement en début d’après-midi ! Avec lui, ça va vraiment changer, c’est sûr !!
-Heureusement pour toi que tu n’es pas de la même famille que lui, dit Alina à Rosanna. Sinon, tu aurais été embêtée par les journalistes tout le temps.
-Oui, tu as raison, répondit Rosanna en essayant de cacher la peine qui commençait à l’envahir.
Depuis des années, sur le conseil de Roy, elle avait prétendu qu’elle portait le même nom que Roy Mustang simplement parce que c’était un nom assez commun dans la région d’où elle venait…

Le soir, Rosanna était assise dans son lit, elle n’arrivait pas à dormir alors que les larmes coulaient silencieusement le long de ses joues. Elle s’y était attendue pourtant… Mais le fait que ça se soit réellement produit était encore pire que lorsqu’elle ne faisait qu’y penser. Il y avait très peu de chances maintenant pour qu’elle revoit jamais celui qu’elle aimait.
Hadzuki non plus n’arrivait pas à dormir. Il avait vu dans les yeux de sa mère la tristesse qui avait submergé son cœur alors que le papa de Tristan venait leur annoncer que Roy Mustang était devenu Généralissime du pays. Il en voulait encore plus à son père maintenant, car sa mère était triste à cause de lui, même si elle tentait de ne pas le montrer. Mais il était décidé à tout faire pour que sa mère y pense le moins possible et qu’elle soit fière de lui. Il lui donnerait toutes les raisons possibles de se réjouir.

A plusieurs kilomètres de là, Roy était assis dans son nouveau bureau. Hakuro avait débarrassé ses affaires dans l’après-midi, après les annonces officielles du Parlement le nommant lui, Roy Mustang, à la tête d’Amestris. Il était maintenant seul, plus personne n’était à la base et il était tard. Il avait réalisé son plus vieux rêve, devenir Généralissime d’Amestris… Il allait pouvoir changer plein de choses…
Mais au fond de lui, il n’était pas heureux… C’était aujourd’hui le jour de l’anniversaire de son fils, et encore une fois, il n’avait pas pu être là pour lui… Il aurait pourtant tant aimé le voir souffler ses cinq bougies… Le voir rire et déballer ses cadeaux… Ce jour lui avait porté bonheur, il en avait la conviction.
Il ouvrit sa montre et regarda à l’intérieur. Il y avait placé un photo de Hadzuki, Rosanna et lui prise quelques jours avant qu’il ne se décide à partir… Ils étaient tous les trois souriants alors…
Ils lui manquaient infiniment…
Il se tourna vers son bureau et à l’aide d’une pointe en fer, il traça à l’intérieur quelques mots qui, il l’espérait, lui donnerait assez de force pour continuer sur la voie qu’il s’était tracée : « N’oublie pas pourquoi ce sacrifice ».
Puis, il referma sa montre et la rangea dans sa poche en priant intérieurement sa femme et son fils de lui pardonner.
Il allait se lever quand une voix s’éleva.
-Bonsoir, Généralissime Mustang.
Roy releva la tête et vit Macros adossé au battant de la porte de son bureau.
-Macros. Bonsoir. Je ne m’attendais pas à vous voir.
-Je sais. Mais je tenais à vous féliciter personnellement pour votre élection au poste de Généralissime, dit-il en s’avançant vers lui, sourire aux lèvres.
-Je vous remercie.
-Elu à l’unanimité, ce n’est pas courant. D’habitude, il y a toujours un ou deux membres du Parlement pour ne pas être content…
-Déçu ?
-Pas du tout. Je m’y attendais. Il y a des membres… disons… très influents au Parlement qui étaient pour votre élection à la présidence d’Amestris.
-Les fameux soutiens dont vous m’aviez parlé ?
-Il se peut. En tout cas, maintenant que vous êtes devenu Généralissime, j’espère que vous ne prendrez pas la grosse tête et que vous n’oublierez pas vos promesses.
-Je ne suis pas le genre d’homme à faire des promesses en l’air, Alchimiste des Tempêtes.
-Tant mieux. Mais dans ce cas faites attention quand même, vous n’aurez pas forcément que des amis près de vous, dans votre état major et dans votre armée. Il est encore un certain nombre de personnes qui apprécient les idées de Bradley.
-Merci pour ce conseil, je ferai attention.
-Bonne nuit, Généralissime.
Macros repartit, aussi silencieusement qu’il était arrivé.
Oui, Roy savait qu’il devrait faire attention, car nombre de personnes dans l’armée n’aimaient pas ses idées de changement. Mais il avait déjà son plan en tête. Il savait que cela prendrait longtemps, mais il était décidé à tout faire pour réduire le pouvoir de l’armée en Amestris. Il ne fallait plus que le pouvoir soit aux mains des militaires. Et il avait l’intention d’aller jusqu’au bout.
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:10

Chapitre 16 : Un nouvel Etat Major

Roy avait rapidement pris sa décision. Ces amis et collègues resteraient à leur place dans l’armée, il leur donnerait des promotions en temps voulu. Mais pour ce qui concernait l’Etat Major, des changements allaient s’imposer et ses amis n’en feraient pas partie. Ils avaient tous été d’accord, ils étaient bien plus utiles à leurs places actuelles que si ils devenaient des hauts gradés. Ils seraient les yeux et les oreilles de Roy dans les rangs d’Amestris.
Roy savait pertinemment que nombreux étaient les officiers qui ne souhaitaient pas le voir à la tête du pays. Mais il n’avait pas l’intention de se cacher dans une carapace de tortue en attendant la fin de son mandat. Il devait faire bouger les choses. Et la première chose était de se créer un nouvel Etat Major.
Deux possibilités s’offraient à lui. La première : ne prendre auprès de lui que des gens de confiance et laisser les autres de côté. Mais il préférait la seconde : prendre dans son Etat Major à la fois des personnes de confiance et des personnes douteuses. Ainsi, il aurait plus de facilité à les surveiller.
C’est ainsi qu’il créa son nouvel Etat Major. Une dizaine de généraux l’entouraient dans la salle. Il avait fait venir Edal Kiré, en qui il avait toujours eu confiance malgré sa tendance à toujours trop en faire et à ne pas écouter les ordres. Il savait qu’au fond, c’était un homme bien et qu’il pourrait s’appuyer sur lui en cas de problème.
Il avait essayé de contacter Virgie Mushi, mais celle-ci avait refusé de faire partie de son Etat Major. Elle avait une fille à élever et ne voulait pas prendre de risque. Il ne lui en voulait pas, il la comprenait parfaitement. Surtout après ce qu’elle avait vécu elle-même.
Son Etat Major se composait de neuf autres personnes et parmi celles-ci se trouvait Charlotte Heigarts. Elle était un peu plus jeune que lui, mais très ambitieuse. Roy se méfiait un peu d’elle, il ne lui faisait pas du tout confiance. Et malgré qu’elle soit une femme dans un milieu d’hommes, il ne doutait pas qu’elle pouvait se faire respecter sans problème. Le futur lui donnerait tord ou raison, mais il était convaincu que Heigarts ne serait pas la dernière à s’opposer à certaines de ses décisions.
Il avait entendu parler d’elle, elle avait des idées très arrêtées sur les peuples des contrées voisines d’Amestris. Roy avait bien l’intention de faire changer l’avis de ses généraux, même si cela se révélait un pari difficile.
Il regarda les dix personnes autour de lui, puis il commença à parler.
-Je vous ai réuni tous les dix ici pour vous annoncer que j’ai pris ma décision quant aux personnes qui composeront mon Etat Major.
-Sur qui s’est porté votre choix ? demanda l’un des généraux.
-Sur vous tous, dit Roy en souriant.
Les généraux restèrent un moment muets, mais bientôt, Roy vit dans leurs yeux des étincelles de joie. Il avait bien fait de ne pas leur dire à l’avance le sujet de la réunion.
-Mais bien entendu, chacun de vous est libre de choisir s’il veut ou non faire partie de cet Etat Major. Je ne veux pas vous y contraindre.
-Je crois, dit Heigarts en se levant, je crois parler au nom de nous tous en disant que nous sommes honorés de l’honneur que vous nous faites Généralissime. Nous serons bien entendu ravis de vous apporter tout notre soutien durant votre présidence.
-Je vous remercie, Général Heigarts.
-Personnellement, dit Kiré, je ne me compte pas dans le lot de ceux qui sont honorés par cette demande. Je demande la permission de refuser de faire partie de votre Etat Major.
Les généraux commencèrent à murmurer entre eux quant au comportement de Kiré. Roy n’en était pas très étonné. Il avait espéré que Edal accepterait, mais il s’était attendu à un refus de sa part.
-Silence, dit Roy alors que les murmures se faisaient plus persistants.
Toutes les voix se turent et les regards se tournèrent vers Roy.
-Je l’ai dit et je le dis de nouveau. Je ne force personne à accepter un poste dans mon Etat-Major. Vous êtes libre de vous retirer Kiré.
Edal se leva, regardant légèrement les autres officiers et, après un léger salut à Roy, il sortit de la salle en refermant la porte derrière lui.
Roy se sentit alors comme un homme qui rentre dans une cage pour se faire dévorer par un crocodile. Il était entouré d’ennemis potentiels qui attendraient le meilleur moment pour l’attirer dans les abysses. Il devrait se montrer prudent… extrêmement prudent…


Chapitre 17 : Du désespoir des hommes

Roy était allongé dans son lit, il tentait vainement de s’endormir. Cela faisait un mois qu’il avait formé son nouvel Etat Major et pour le moment, personne ne lui posait de problème. Mais il ne se faisait pas d’illusions, les problèmes viendraient tôt ou tard. Ses « collègues » attendaient seulement qu’il se montre moins vigilant. Qu’il leur tourne le dos, pour pouvoir lui sauter à la gorge sans risque.
Il ne cessait de penser à Rosanna et à Hadzuki. Comme il aurait aimé les avoir près de lui, pouvoir les serrer dans ses bras, partager tout avec eux. Ils lui manquaient horriblement et chaque jour le poids de ce manque lui pesait un peu plus. Mais il était conscient que c’était la meilleure chose à faire. Rester loin d’eux…
Ou du moins c’était là ce qu’il essayait de se faire croire.
Il le savait, ce n’était pas là l’avenir dont il avait rêvé. Ce n’était pas là l’espoir qu’il avait fondé avec Rosanna. Mais maintenant, il ne pouvait plus faire machine arrière. Si il faisait cela, Rosanna et Hadzuki seraient en danger.
Ses yeux se fermaient lentement. Toutes ces pensées l’épuisaient psychologiquement et c’était parfois plus épuisant que la fatigue physique.
Il lui sembla entendre sa porte s’ouvrir… Il n’en était pas sûr… Un souffle… Une respiration aiguë… sifflante… Il ne savait pas d’où cela provenait. Puis il entendit les pas se rapprocher de lui.
Cela le réveilla complètement.
Doucement, sans faire de geste brusque, il déplaça son bras jusque sous son oreiller pour se saisir de son arme. Il n’allait pas se laisser tuer dans son sommeil, pas maintenant. Il avait encore beaucoup de choses à faire…
Il n’avait pas pensé que ses généraux tenteraient quelque chose si tôt…
Il entendit alors le souffle sifflant de la personne qui n’était plus qu’à deux mètres de lui. Allumant rapidement sa lumière de chambre, il se redressa d’un coup et braqua son revolver vers la personne qui s’était introduite dans sa chambre.
Sous l’éclat brutal de la lumière, la personne tomba à genoux et mit ses bras devant ses yeux, gémissant de douleur. Puis, elle s’effondra au sol, pleurant.
Des bruits de pas se firent entendre et des soldats arrivèrent dans la chambre alors que Roy, abasourdi par ce qu’il voyait, restait bouche bée. Les hommes s’approchèrent mais Roy leur ordonna de rester en arrière. Il reposa son revolver sur sa table de chevet et observa un instant le pauvre être qui s’était recroquevillé au sol, pleurant.
C’était un humain à n’en pas douter, mais si maigre que ses os étaient visibles sous sa peau. Il tremblait, mais on n’aurait pu deviner si c’était de froid, car il ne portait que des vêtements fins et en lambeaux ; de peur d’être frappé ; ou de douleurs à cause des nombreuses blessures qui scarifiaient son corps.
C’était un homme à la peau mâte.
Roy s’agenouilla et posa une main qu’il voulut réconfortante sur l’épaule du pauvre erre. Celui-ci eut un mouvement de recul.
-Pas de mal… Me faites pas… de mal… gémit-il.
-Je n’ai pas l’intention de vous faire le moindre mal, vous pouvez me croire sur paroles. Je suis le Généralissime Roy Mustang.
-C’est vrai ? J’y suis arrivé alors…
-A quoi donc ?
-A venir à vous…
L’homme descendit ses bras au niveau de sa poitrine mais resta recroquevillé à terre. Roy n’aurait su dire quel âge il avait. Son visage était buriné et les rides le recouvraient, mais il avait un regard jeune bien que totalement dénué d’espoir. Mais une légère flamme s’alluma dans ses yeux rouges lorsque l’homme vit Roy.
-Venir à moi ? Pourquoi ? Qui êtes-vous ?
-Je suis un Ishbal… Araes est mon nom. Il fallait que je vous voie, Généralissime… Il le fallait… Et j’ai réussi…
L’homme se mit à pleurer, tentant de se redresser et Roy l’aida tant bien que mal.
-Allez chercher de la nourriture et à boire, tout de suite, dit Roy en se tournant vers ses hommes. Et faites venir un médecin de toute urgence.
Il parvint à faire asseoir le pauvre homme sur une chaise et le recouvrit d’une couverture pour qu’il puisse se réchauffer. Puis, il s’assit à côté de l’homme.
-Puis-je vous appeler par votre nom ?
-Oui.
-Araes, pourquoi vouliez-vous me voir ? D’où venez-vous ?
-Il fallait que je vous parle. Il fallait que je vous dise, que je vous montre, sanglota-t-il. Ce qu’on nous fait subir, à nous… Ishbals… et aussi… A d’autres peuples.
-Ce qu’on vous fait subir ? Je ne comprends pas.
-Des camps… Il y a des camps… aux frontières d’Amestris. Et… les soldats… viennent faire… des rafles… Ils nous… nous enferment… dans les camps et nous… maltraitent… Font des… expériences sur… certains… Je suis… venu… vous demander… de l’aide… On dit… que vous êtes… différent… J’ai entendu… les prêtres le dire… avant de me faire amener dans un camp…
-Depuis combien de temps ces camps sont-ils en activité ?
-Depuis… le début… du règne de… Bradley…
Le médecin arriva alors.
Roy le laissa examiner le pauvre homme. Bradley avait fait ouvrir des camps pour décimer les peuples alentours. Roy aurait dû s’en douter. Ses généraux étaient-ils au courant ? Certains probablement. Et ils s’étaient bien gardés de le lui dire. Mais maintenant qu’il était au courant, il avait bien l’intention de changer cela et de faire tout ce qui était en son possible pour fermer ces camps et redonner leur dignité aux peuples martyrisés.
Le médecin ne mit pas longtemps à rendre son diagnostique.
-Sous-alimentation, dit-il. Sous-nutrition, sous-hydratation… Et probablement pas beaucoup de repos depuis un bon moment. Je me trompe ?
Araes fit signe de la tête que non.
-Il faut faire attention. J’ai entendu dire que vous aviez donné ordre d’apporter à boire et à manger.
Roy acquiesça.
-Il ne faut pas que vous mangiez trop d’un coup. Et il ne faut pas que vous buviez trop non plus. Sinon, vous en mourrez. Mangez et buvez doucement, par petites doses pour réhabituer votre organisme. Je vais vous aider à vous nettoyer et soigner vos blessures une fois que vous vous serez un peu restauré.
-Merci, Angus, dit Roy.
Il se tourna de nouveau vers l’Ishbal.
-Araes. J’aurai besoin de votre aide une fois que vous serez remis. Je veux que vous m’indiquiez où se situe le camp où vous avez été enfermé. Et ensuite, avec votre aide et celle de personnes de confiances, je partirai à la recherche de tous les autres camps et nous sortirons les prisonniers de là. D’accord ?
-Vous allez vraiment nous aider alors ?
-Oui. Je vous le promets.
Les larmes coulèrent de nouveau sur les joues du pauvre homme et il saisit les mains de Roy et les embrassa avec passion.
-Merci… Merci… Que Ishbala vous bénisse… Merci…
Mélanie Mustang
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:11

Chapitre 18 : L’horreur sur Terre

Deux jours plus tard, l’homme qui était venu voir Roy semblait déjà beaucoup plus en forme. Et il était pressé de partir avec le Généralissime et de lui montrer le camp de la honte. Roy savait qu’il devait s’attendre au pire là-bas. C’est pourquoi il avait pris soin de former une équipe armée et une autre équipe de médecins pour pouvoir soigner les personnes qui se trouvaient là-bas.
Il n’avait rien dit aux personnes de son Etat Major et il avait pris avec lui quelques uns de ses meilleurs soutiens comme Armstrong et Falman. Hawkeye et les autres restaient à la base pour garder l’œil pendant son absence.
Il fallut à l’équipe de Roy une journée entière de trajet pour arriver au camp que Araes leur indiquait. De loin, cela ressemblait à une prison, et s’il était passé avec les gens de son Etat Major, c’était probablement la réponse qu’on aurait donné à ses interrogations.
Lorsqu’ils furent arrivés à la tombée de la nuit, tous les hommes avaient déjà leurs ordres et ils investirent très rapidement les lieux, faisant prisonniers tous les soldats. Lorsque tout fut sécurisé, Roy entra en compagnie de Armstrong, Falman et Araes. Les premiers mètres n’avaient rien d’exceptionnel, mais Araes les mena au centre de l’horreur.
Là, ils découvrirent des salles de torture inondées de sang frais que les hommes n’avaient pas eu le temps de nettoyer avant l’attaque. Dans l’une des salles, le cadavre d’un homme mutilé pendait à un mur, attaché par les poignets. Son corps était encore chaud. Il venait de passer de l’autre côté.
Dans les cellules installées dans les sous-sols, des prisonniers s’écrasaient littéralement tant ils étaient nombreux, alors que certaines cellules étaient totalement vides.
Mais l’horreur ne s’arrêtait pas là. Et Roy continua son investigation silencieuse, les souvenirs d’Ishbal remontant à sa mémoire. Il découvrit alors un endroit qui lui donna la chair de poule.
Des machines, des tuyaux, des tubes remplis de liquides et de corps en suspension… Ces prisons renfermaient des laboratoires. Sur des tables gisaient les corps tremblant et mutilés, des hommes qui n’étaient pas encore morts mais qui devaient désirer la mort plus que tout.
Non, jamais Roy n’aurait pu imaginer pareilles atrocités. Et il se demandait même comment il était possible de faire cela à des êtres humains. Ces lieux servaient à des expériences des plus horribles et cela lui rappela sans effort les atrocités commises durant le règne de Bradley pour trouver la pierre philosophale.
Roy ordonna que les médecins s’occupent de tous ces prisonniers et leur prodiguent les soins nécessaires. Araes resterait avec eux pour les aider et rassurer ses camarades de douleur. Pendant ce temps, il se dirigea vers l’endroit où on avait rassemblé les militaires faits prisonniers.
Aucun ne parlait. Il y avait des militaires et des scientifiques. Roy les regarda avec dégoût.
-Je suppose que chacun de vous sait qui je suis.
Personne ne répondit.
-Pour ceux qui l’ignoreraient, je suis le Généralissime Roy Mustang, chef des armées d’Amestris. J’ai été informé de ce qui se passait ici il y a deux jours. J’ai rassemblé mes hommes pour venir voir de mes propres yeux. Désormais, tout camp de ce type est illégal. Vous serez jugés et condamnés pour les actes de barbarie commis ici. Aucun de vous ne sera pardonné car même si vous n’avez pas touché un de vos prisonniers, vous avez collaboré à ces actes en ne dénonçant pas ce qui se passait. Qu’on les emmène.

Le lendemain, Roy avait envoyé plusieurs groupes de soldats et de médecin s’occuper des autres camps et il avait décidé de prendre la parole en public pour dénoncer ces actes.
-Citoyens et citoyennes d’Amestris. Citoyens et citoyennes des peuples voisins d’Amestris. Il y a de cela trois jours, un homme, faible et désespéré est venu me voir, risquant pour cela sa vie. Et grâce à son courage j’ai pu être mis au courant de faits détestables et ignobles qu’aucun d’entre nous n’a le droit d’ignorer. Depuis le début du règne de Bradley, des camps de concentration et de torture ont été ouverts sur nos frontières afin de maltraiter et de rabaisser nos voisin, et plus particulièrement nos voisins Ishbals et Aïhous. Je ne peux tolérer de tels faits. Dès aujourd’hui et ce jusqu’à un temps indéterminé, tout acte de barbarie sur un être humain sera puni. Les camps vont êtres fermés et interdits d’accès. Les hommes, les femmes et les enfants enfermés seront libérés. Et quiconque s’en prendra à eux se verra puni.
Un silence se fit. L’assistance était médusée.
-Je sais que mes paroles n’effaceront pas les peines causées par les actes de mes prédécesseurs. Mais je jure solennellement devant vous tous que je ne permettrai plus ce genre de comportement et que je traquerai jusqu’au dernier tous les monstres qui se permettront d’agir ainsi.
Roy n’accepta de répondre à aucune question des journalistes. Il avait trop à faire. Une idée avait germé dans sa tête, une idée qu’il voulait soumettre tout de suite à ses amis et coéquipiers. Il était temps, grand temps de faire quelque chose pour neutraliser les fous d’Amestris.


Chapitre 19 : Tueur en série

Cinq années étaient passées depuis que Roy avait vu les premiers camps de torture. Tous avaient finalement été fermés, mais Roy avait ordonné la poursuite des recherches à travers le pays afin de s’assurer qu’aucun autre ne subsistait. Les hommes et femmes qui avaient « travaillé » dans les camps avaient été jugés pour crime contre l’humanité et exécutés.
Bien sûr, il avait senti l’animosité de Heigarts et de certains autres généraux lorsqu’il avait fait fermer ces camps et juger le personnel. Heigarts aurait voulu les garder ouverts pour y enfermer les criminels, ce qui, selon elle, aurait été une meilleure punition que la mort.
Mais Roy avait été ferme sur la question, aucun humain, fut-il un criminel, ne méritait de subir ce genre de torture. Et si il les avait enfermé là-bas, il n’aurait pas valu mieux qu’eux.

Durant ces cinq années, il n’avait pas revu Rosanna et Hadzuki. Il n’avait aucune nouvelle, mais il se doutait que si il ne savait rien, c’était que tout allait bien pour eux… Assez bien au moins.
Il était plongé dans ses pensées quand Riza entra dans son bureau, le regard sévère.
-Que se passe-t-il ?
-Il y a eu un meurtre près de la bibliothèque.
-Des détails ?
-Oui. C’est un de nos hommes qui a découvert le corps.
-Développez.
Riza parut alors mal à l’aise.
-Je crois qu’il vaut mieux que vous veniez, Généralissime.
Roy prit sa veste, l’enfila et sortit de son bureau avec Riza. Ils allèrent en voiture jusqu’à la bibliothèque où un périmètre de sécurité avait déjà été établi. Ils descendirent et passèrent les cordons.
Les hommes, qu’ils furent de la police ou de l’armée, se mirent au garde à vous à la vue du président.
-Repos. Je veux voir le corps.
-Vous êtes sûr, Gé…
-Je suis sûr, en effet, dit-il sévèrement.
Le policier acquiesça et amena Roy et Riza jusqu’à une rue étroite. L’odeur était horrible et Roy la reconnut aussitôt. La Mort planait encore sur les lieux où elle venait de prendre sa dernière âme.
Le policier s’écarta et Roy vit que le légiste était déjà en train d’observer le corps.
-Mike, qu’est-ce que vous avez ?
-Ah, c’est pas beau, dit-il en se relevant. On a affaire à un timbré pas possible.
Roy approcha et regarda le corps.
Il sentit son cœur s’arrêter quand il découvrit le corps dénudé d’un petit garçon qui ne devait pas avoir plus de dix ans. Il était brun, les cheveux courts. Ses yeux bleus étaient ouverts, vides de toute vie. La douleur et la peur étaient imprimées sur son visage.
-Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demanda Roy.
-D’après ce que j’ai pu voir, il a subi des sévices corporels sur une grande partie du corps. Il a des plaies au niveau… de l’anus.
-Quoi ?
-Ce gamin a probablement été violé, Généralissime. Et après tué.
-Je veux avoir le dossier de l’autopsie lorsque vous l’aurez pratiquée. Une copie bien entendue. La police doit faire son travail.
-Bien, Généralissime.
-Vous connaissez son identité ou pas encore ?
-Une femme avait signalé la disparition de son fils, hier, dit l’agent de police.
-Hier ?
-Oui, Généralissime…
-Qu’est-ce que vous avez attendu depuis hier pour le chercher alors ? demanda Roy fou de rage.
-La… La procédure veut que… commença le policier en se ratatinant sur lui-même.
-Je sais ce que dit la procédure. On ne recherche pas quelqu’un de disparu tant qu’il n’y a pas eu 48 heures de passées depuis qu’on vous informé. Mais je vous signale qu’il s’agissait d’un enfant d’une dizaine d’années. Vous croyez qu’un enfant peut s’en aller comme ça sans qu’on s’inquiète !
-Désolé…
-Désolé ? Vous êtes désolé ? Vous croyez que…
-Généralissime, intervint Hawkeye. Calmez-vous.
Roy allait lui renvoyer une réplique bien sentie tant il était en colère, mais il se rendit compte qu’une foule de personnes s’étaient rassemblées près des cordons et observaient avec intérêt l’éclat de colère de leur président.
Roy ferma les yeux et respira profondément avant de se retourner vers le policier qui sursauta quand Roy lui adressa la parole.
-Vous avez déjà envoyé quelqu’un prévenir les parents ?
-Non… Pas encore, Monsieur. Je vais envoyer quelqu’un tout de suite…
-Inutile. Donnez-moi le nom et l’adresse de la femme qui vous a signalé la disparition de son fils hier. Et donnez-moi la photo qu’elle vous a donnée.
Le policier appela le poste et quelques minutes plus tard, Roy avait la photo, le nom de l’enfant et de ses parents et l’adresse. C’était bien le petit qui avait été retrouvé.
Il monta dans la voiture avec Riza et elle le conduisit jusqu’à l’adresse indiquée. Lorsqu’ils s’arrêtèrent, Roy descendit tout de suite.
-Vous êtes sûr de vouloir lui dire vous-même, Généralissime ?
-Oui.
Ils allèrent jusqu’à la porte et Roy frappa. Personne ne répondit. Il entendit alors des bruits venant du jardin. Il s’avança sur le côté de la maison pour découvrir une femme d’une trentaine d’années en train de jouer avec une petite fille qui ne devait pas avoir plus de cinq ans.
Soudain, la femme sembla se rendre compte qu’on l’observait car elle se tourna vers eux. Elle fut incroyablement surprise de voir le Généralissime. Lorsqu’elle fut remise, elle se dirigea à grands pas vers lui en prenant sa fille par la main.
-Monsieur le président. C’est un honneur de vous voir ici… Que puis-je faire pour vous ?
-Vous êtes bien Madame Eva Garninaldi ?
-Oui… Qu’est-ce que…
-Madame. Je crois qu’il vaudrait mieux que nous allions nous asseoir à l’intérieur… pour parler en privé.
-Il est arrivé quelque chose à mon époux ? demanda-t-elle la peur se dessinant sur son visage.
-S’il vous plait, Madame.
-Bien… Je… Suivez-moi…
La femme les fit entrer dans le salon. Riza proposa d’emmener la petite jouer dans sa chambre avec l’accord de la mère et la fille qui répondait au nom de Cathy l’amena jusqu’à sa chambre avec joie.
Roy et Eva s’assirent en silence.
-Dites-moi, je vous en prie… demanda la femme.
-Vous avez prévenu la police hier de la disparition de votre fils, Quentin, n’est-ce pas ?
-Oui, mais comment…
-Madame… J’ai le regret de vous dire que le corps de votre fils a été retrouvé il y a à peine une heure.
Elle resta silencieuse un instant, des larmes se formant à ses yeux alors que la nouvelle prenait au fur et à mesure un sens pour elle.
-Non… dit-elle en secouant légèrement la tête. Non… C’est impossible…
-Je suis sincèrement désolé, Madame.
-Je vous en prie, dit-elle les larmes coulant sur ses joues et en prenant les mains de Roy dans les siennes pour les serrer fort, dites-moi que c’est faux. Pitié !
Roy serra à son tour les mains de la pauvre femme, le cœur serré.
-Je suis vraiment navré, Madame.
Elle retira ses mains et les mit sur son visage pour cacher ses larmes. Roy s’assit à côté d’elle et mit une main dans son dos pour tenter de la réconforter.
Soudain, la porte de l’entrée s’ouvrit.
-Chérie ! Tu es là ?
Un homme entra dans le salon, l’air inquiet. La femme se leva tout de suite et alla se jeter dans les bras de son époux.
-Eva… Qu’est-ce que…
-Pardonnez-moi, Monsieur, dit Roy en se levant, attirant pour la première fois l’attention de l’homme.
-Généralissime… Je…
-Je suis venu annoncer une mauvaise nouvelle à votre épouse.
-Qu’est-ce que…
-C’est Quentin, dit-elle faiblement en pleurant. Il… Oh mon Dieu.
-Qu’est-ce qui s’est passé ?
-Monsieur, votre fils a été retrouvé mort il y a une heure environ. Je suis vraiment désolé de devoir vous l’apprendre de cette manière.
L’homme resta silencieux un long moment en tenant sa femme contre lui.
-Vous… Vous plaisantez ?
-Pas du tout, Monsieur.
-Mais comment ? Qui a fait ça ?
-Nous ne le savons pas encore. Mais je vous promets que la police et l’armée feront tout ce qui est en leur pouvoir pour retrouver l’assassin de votre fils.
-Est-ce qu’il… a souffert ? demanda la femme en se tournant vers lui avec espoir.
Roy sentit son cœur se serrer davantage. Il croisa rapidement le regard de son époux qui comprit sans un mot. Mais Roy préféra ménager la pauvre femme.
-Non. Il n’a pas souffert, mentit-il.
Mélanie Mustang
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:12

Chapitre 20 : Retour fugace

Cela faisait deux mois que les hommes de Roy traquaient le criminel qui avait tué le petit Quentin. On avait déjà retrouvé cinq corps à Central et Roy s’en voulait de ne pas l’avoir encore arrêté… Quand il avait vu le visage de la première victime, le souvenir de son combat contre Bradley lui était revenu en mémoire, et il avait revu le visage du fils adoptif du dictateur, mort…
Mais heureusement, ils étaient sur une piste. Des gens avaient vu un homme aux cheveux noirs et au visage maigre, quelque peu effrayant traîner près des endroits où l’on avait retrouvé les corps des enfants. Roy avait mené les investigations et il avait réussi à découvrir qu’il s’agissait d’un homme au départ sans histoires, mais qui n’avait plus d’emploi. Il avait également réussi à connaître son nom : Antonin Galeiros. Il ne lui restait plus qu’à savoir où le coincer…
Malheureusement, Roy ne pouvait rien faire tant qu’il n’avait pas de preuve solide contre l’individu. Il s’imaginait mal mettre un innocent en prison le temps de prouver qu’il n’avait pas tuer les enfants, même pour une cause aussi grave.
La porte de son bureau s’ouvrit et Hawkeye entra, un papier à la main.
-Du nouveau ? demanda Roy.
-Oui. D’après les informations qu’on a pu récolter, un homme correspondant à la photo aurait pris le train il y a deux jours en direction de Resembool et…
-Quoi ! s’exclama Roy pris de panique. Ce type a pris le train et il n’a même pas été arrêté ?
-Non… Il…
-Ca suffit… Hawkeye, rassemblez notre équipe, nous partons tout de suite pour Resembool. Je vais prendre moi-même cette affaire en main.
-Bien, Généralissime !
Après l’avoir salué, elle sortit et alla tout de suite rassembler ses collègues. Roy se prépara rapidement… Ce monstre était à Resembool… Il était hors de question qu’il perde plus de temps… Cette fois, son fils était en danger… Il n’avait pas le droit de rester plus longtemps inactif.
Il se maudit de devoir prendre une telle décision seulement maintenant que son fils risquait quelque chose… Quel égoïste, se dit-il.
Il prit ses dispositions pour que personne ne sache qu’il irait à Resembool. Avec son équipe, il partit dans l’heure et bien que quelques uns d’entre eux profitent du voyage pour se reposer, Roy ne ferma pas une fois l’œil… Il allait retourner à Resembool… Pour peu de temps, certes, mais il allait retourner là où il était vraiment chez lui…
Plus ils approchaient de Resembool et plus son cœur s’emballait… Il savait parfaitement que Rosanna et Hadzuki habitaient toujours là… Ils avaient convenu de ce détail pour que Roy puisse les protéger au mieux, de loin.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin, il était tard dans la nuit et ils installèrent leur QG dans un bâtiment que plus personne n’utilisait près de l’école. Ils pourraient ainsi surveiller l’école et voir si leur criminel se montrait.
Au matin, à l’heure où les parents amenaient leurs enfants à l’école, Roy se mit à une fenêtre, se débrouillant pour que personne ne le voie et guetta… Et soudain, il la vit… Dans une fine robe bleue, cintrée à la taille, ses longs cheveux attachés en une queue de cheval qui descendait jusqu’à ses reins. Elle tenait par la main un petit garçon de 10 ans tout juste, aux cheveux noirs et courts, mais qui commençaient déjà à vouloir pousser comme bon leur semblait… Comme lui… Hadzuki avait incroyablement grandi… Et Rosanna était toujours aussi belle.
Hadzuki rentra dans l’école et Roy le vit aller rejoindre d’autres enfants de son âge avec qui il commença à jouer. Puis, Rosanna s’apprêta à reprendre le chemin pour rentrer chez elle, mais il la vit s’arrêter… Elle tourna la tête autour d’elle et son regard passa un instant sur le bâtiment où Roy et son équipe se cachaient… Puis, elle repartit…
A neuf heures, Roy mit une veste sobre et posa un chapeau sur sa tête.
-Continuez de surveiller surtout. Si jamais vous voyez notre homme, n’attendez pas, arrêtez-le tout de suite, c’est compris ?
-Oui, Généralissime, dit Havoc, fumant son éternelle cigarette.
-Où allez-vous ? demanda Riza.
-Faire un tour pour voir les alentours.
-Je vous accompagne dans ce cas…
-Non, j’irai seul. Restez ici.
-Mais…
-Il n’y a pas de « mais », Hawkeye. Ne discutez pas mes ordres.
-Bien, Généralissime.
Roy sortit du bâtiment et marcha un instant dans les rues, hésitant quant à ce qu’il devait faire… Il mourait d’envie d’aller voir Rosanna et de la serrer dans ses bras une nouvelle fois… mais ce n’était probablement pas l’attitude la plus sûre…
Finalement, il prit sa décision et suivit résolument le chemin qui menait à son ancienne maison. Il lui sembla qu’il avait mis une éternité à arriver devant la porte… D’extérieur rien n’avait changé… Il prit une profonde inspiration et frappa à la porte.
Au bout d’une petite minute qui lui sembla durer une heure, celle-ci s’ouvrit sur Rosanna qui sembla perplexe à la vue de cet inconnu dont elle ne voyait que peu le visage.
-Bonjour… risqua-t-elle.
Sa voix était toujours aussi douce et chaude… Le cœur de Roy battit plus fort encore… si c’était possible…
-Bonjour, Rosanna, dit-il en soulevant le bord de son chapeau pour lui montrer son visage.
Elle ouvrit grand les yeux et se reprit tout de suite, pour ne pas attirer l’attention des gens qui pourraient passer près de la maison et les voir… Mais elle ne rêvait que d’une chose, se jeter dans ses bras.
-Je vous en prie, entrez.
Roy entra, son cœur battant toujours la chamade. Il dépassa Rosanna et sentit les légères effluves de son parfum à la rose, celui qu’il aimait tant. Puis, il se retourna en enlevant complètement son chapeau après avoir entendu la porte se refermer et Rosanna lui sauta dans les bras.
Il laissa tomber son chapeau à terre et serra son épouse contre lui, leurs lèvres s’unissant de nouveau après cette longue séparation… Le baiser fut passionné et sensuel…
-Oh Rosanna… murmura-t-il. Je t’aime tant…
-Je sais… murmura-t-elle.
Et sans prononcer d’autres mots, il la souleva de terre et l’emmena jusqu’à la chambre qui avait été la leur et la déposa sur le lit. Et après s’être tous deux déshabillés, ils firent l’amour, leurs corps se souvenant de leurs anciennes sensations et retrouvant comme par instinct les gestes qu’ils n’avaient plus fait depuis pratiquement dix ans. Plus ils se caressaient et s’embrassaient et plus ils se désiraient, leurs corps s’embrasant sous le désir.
Ce ne fut qu’au bout de quatre heures d’ébats intenses qu’ils s’allongèrent enfin, complètement épuisés, essoufflés, mais heureux comme ils ne l’avaient pas été depuis longtemps. Rosanna se mit près de Roy et celui-ci la serra contre lui, caressant avec douceur sa frêle épaule.
-Tu m’as tant manqué… dit Rosanna.
-A moi aussi tu m’as manqué… dit-il en déposant un léger baiser sur son front.
-Je t’aime, Roy.
-Moi aussi, je t’aime, Rosanna.
Ils restèrent un moment silencieux… Rosanna était heureuse, mais elle savait que tout cela ne durerait pas longtemps… Il devrait probablement bientôt repartir…
-Tu vas rester combien de temps ?
-Pas longtemps normalement. Nous sommes à la poursuite d’un tueur…
Roy hésita à en dire plus mais cela ne servait à rien de le cacher à Rosanna… Elle devinerait tôt ou tard…
-Le type qui a tué cinq enfants à Central a réussi à prendre le train et il s’est installé à Resembool, mais on ne sait pas encore où.
-Tu es sûr de ça ? Mais il faut…
-Ne t’en fais pas, je ne suis pas venu seul. J’ai une équipe qui surveille l’école depuis hier soir. Hadzuki ne craint rien.
-Je me disais bien que j’avais l’impression d’être observée ce matin… Alors c’était toi…
-Oui… Je t’ai vu amener Hadzuki… Il a incroyablement grandi.
-Oui. Il est très doué à l’école, et c’est un petit garçon exceptionnel… Il te ressemble de plus en plus.
-J’espère qu’il me ressemble dans le bon sens.
Rosanna rit et Roy fut heureux d’entendre de nouveau son rire cristallin.
-Oui, ne t’en fais pas. Il a hérité de tes bons côtés… Encore que je le soupçonne d’être aussi têtu que toi.
-Hum, hum… Un vrai Mustang en d’autres mots.
-Oui… Je suis sûre qu’il serait heureux de te voir.
-Je ne sais pas… dit Roy en détournant le regard. Je… Je ne crois pas que ce soit une bonne idée… J’ai déjà été plus qu’imprudent en venant te voir et…
-Tu as peur n’est-ce pas ? demanda-t-elle en l’obligeant à tourner son regard vers elle. Tu as peur de ce qu’il pourrait dire ?
-J’ai peur qu’il me rejette, Rosanna. Toi tu ne me repousses pas, mais c’est différent… Tu comprends pourquoi je fais tout ça… Mais lui… Il est si petit… Et je ne veux pas lui faire de fausse joie en arrivant comme ça dans sa vie, sans savoir si je pourrai un jour y revenir définitivement. Ca lui briserait probablement le cœur…
-Je comprends. Tu as peut-être raison…
Rosanna baissa la tête et Roy la releva doucement pour voir une larme couler en silence sur sa joue. Il effaça la larme d’un tendre baiser et caressa la joue de Rosanna.
-Je suis désolé de te rendre si triste…
-Ce n’est rien…
-Ne dis pas de bêtises pareilles… Je sais que je n’agis pas au mieux…
-Tu as des responsabilités beaucoup plus importantes qu’être simplement un époux et un père, Roy. Tu as toute une nation qui compte sur toi. Et depuis que tu es à la tête d’Amestris, les choses bougent et vont de mieux en mieux.
-Dire que c’est moi qui aurait dû trouver ce genre d’excuses…
Rosanna l’embrassa tendrement et se serra contre lui. Ils restèrent enlacés l’un contre l’autre pendant encore une heure, simplement, sans parler, restant juste dans les bras l’un de l’autre. Puis, Roy soupira et se décida à repartir.
-Il faut que j’y aille. Ou ils vont penser qu’il m’est arrivé quelque chose.
-Oui… Ils tiennent beaucoup à leur Généralissime…
-Jamais autant que moi je tiens à toi.
Ils s’embrassèrent une nouvelle fois et se rhabillèrent finalement. Puis, ils redescendirent et s’arrêtèrent devant la porte. Roy serra de nouveau son épouse dans ses bras et ils s’embrassèrent tendrement.
-Je t’aime, dit Rosanna en tendant à Roy son chapeau qui était toujours par terre.
-Je t’aime, aussi, dit-il en le mettant sur sa tête.
Il caressa doucement la joue de Rosanna et avec un pincement au cœur, il sortit discrètement et retourna à la cachette, son cœur se serrant davantage à chaque pas qu’il faisait et qui l’éloignait une nouvelle fois de Rosanna.

-Vous avez mis longtemps pour faire votre tour, dit Havoc en voyant revenir Roy.
-Resembool n’est pas si petit qu’on pense.
Hawkeye lui jeta un regard plein de soupçons, mais elle ne dit rien… Roy était toujours agacé par les personnes trop clairvoyantes, mais il avait toute confiance en Riza et il savait que même si elle découvrait l’existence de Rosanna et Hadzuki, elle ne dirait rien à personne et emporterait ce secret dans sa tombe.

Il était environ cinq heures de l’après-midi quand un homme qui correspondait à peu près à la description de leur criminel approcha d’un petit garçon qui jouait dans le rue après l’école. Il avait été laissé dans surveillance… Du moins, ç’aurait été le cas si Roy et son équipe n’avaient pas été là.
L’homme s’approcha du garçonnet et l’aborda.
-Attendez, dit Roy. Il ne faut pas se tromper. Si il emmène l’enfant quelque part, on le suit.
Le petit garçon recula un peu, puis l’homme tendit la main vers l’enfant qui s’approcha alors.
-Il lui tend des bonbons, l’ordure… dit Havoc qui regardait dans ses jumelles.
Le petit garçon suivit alors l’inconnu et Roy et son équipe descendirent discrètement et suivirent l’homme. Après un quart d’heure, ils arrivèrent dans une forêt et purent entendre les paroles des deux personnes sans se faire remarquer.
-Il va falloir que je rentre, ou maman va s’inquiéter, dit la voix fluette du petit garçon.
-Ne t’en fais pas, tu vas bientôt pouvoir rentrer chez toi. J’ai juste besoin d’un peu d’aide…
-D’accord, mais il faudra se dépêcher alors.
-Ca ne pose pas de problème… Il n’y en a pas pour longtemps…
Roy et les autres suivirent l’homme et le garçon jusqu’à une petite cabane où ils entrèrent. Puis, soudain, ils entendirent de légers bruits de lutte et sans attendre ils enfoncèrent la porte et entrèrent. L’homme, surpris, s’immobilisa, tenant le petit garçon à terre, et ayant commencé à l’attaché.
Havoc et Falman se jetèrent sur l’assassin et le plaquèrent à terre pendant que Riza le mettait en joue. L’homme tenta de se débattre, mais en entendant le déclic du revolver, il releva la tête et arrêta de bouger. Le petit garçon était à terre et pleurait.
Roy s’agenouilla près de lui et le détacha. Puis, le petit garçon se jeta dans ses bras en pleurant et en le remerciant et Roy lui caressa doucement le dos pour le réconforter. Puis, il se leva en gardant le petit garçon dans ses bras et se mit devant le meurtrier.
-Antonin Galeiros. Je vous arrête pour l’enlèvement de six enfants, le meurtre de cinq d’entre eux et la tentative de meurtre du sixième. Votre seul droit est de garder le silence. Vous serez jugé en conséquences de vos actes par un tribunal chargé de décider de votre peine.
Le meurtrier resta silencieux. Le petit garçon s’était calmé.
-Emmenez-le.
Havoc et Falman, suivis de près par Fuery et Hawkeye emmenèrent l’homme et Roy retourna près de leur QG. Il trouva là une femme en proie à une incroyable peur. Les gens autour d’elle essayaient de la calme et de la rassurer, mais rien n’y faisait. Quand celle-ci l’aperçut et vit le petit garçon dans ses bras, elle se précipita vers lui.
Roy lui remit le petit garçon qui serra tout de suite ses bras autour du cou de sa mère.
-Mon petit… Oh mon petit, j’ai eu tellement peur.
-Maman…
-Oh merci… Merci, de tout cœur, Généralissime…
-Je n’ai fait que mon devoir, Madame. Votre fils va bien et plus personne n’a à se faire de soucis. Vous pouvez me croire sur parole.
Des flashs crépitèrent autour d’eux, des civils étaient arrivés et profitaient de la venue du Généralissime pour prendre quelques photos inattendues.

Le lendemain matin, ils retournaient à Central avec le criminel. Et Roy dut user de toute sa force intérieure pour endosser de nouveau son masque de glace alors qu’il s’éloignait une fois de plus de ceux qu’il aimait.
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:13

Chapitre 21 : La rancœur d’Hadzuki

Hadzuki rentra ce soir-là chez lui, en riant avec son meilleur copain, Rory. Tous les deux étaient contents. Ils avaient eu les meilleures notes au contrôle que la maîtresse leur avait fait faire… Ils avaient eu tout juste à toutes les questions.
Il quitta Rory devant sa maison et rentra chez lui tranquillement en sifflant. Il avait tout juste appris à siffler et s’amusait à fredonner du bout des lèvres les chansons que sa maman lui chantait pour l’endormir. Rory était émerveillé à chaque sifflement qui sortait de la bouche du petit garçon. Lui-même n’y arrivait pas, et il avait beau essayé, rien n’y faisait. Ce qui provoquait parfois l’hilarité générale.
Une fois qu’il fut rentré chez lui, Hadzuki fut accueilli par sa maman, mais il vit dans son regard que quelque chose était arrivé… Il avait du mal à déterminer si ça la rendait heureuse ou triste, mais il ne posa pas de question. Il avait pris l’habitude de ne jamais poser de questions à sa mère sur ce qu’elle ressentait…
Mais au fond de lui, il savait bien que la plupart des sentiments de sa mère n’étaient provoqués que par deux personnes. Lui-même, ou bien son père. Et il ne voyait pas ce qu’il avait pu faire pour lui causer un sentiment qu’il n’arrivait pas à cerner.

Il se coucha tôt ce soir-là et sa maman vint lui chanter une petite comptine qu’il aimait beaucoup et qui l’endormait rapidement.
Mais juste avant qu’il ne sombre dans le sommeil, il sentit les lèvres douces de sa mère se poser délicatement sur son front et sa voix murmurer quelques mots.
-Tu ressembles de plus en plus à ton père… Dors bien, mon ange…
Son père… Il ne voulait pas lui ressembler… Mais il lui semblait qu’il ne pouvait pas faire autrement. Et pourtant, il était bien décidé à ne pas devenir comme lui.

Le lendemain, en arrivant devant chez Rory, celui-ci sortit de chez lui en sautant les quelques marches qui séparaient la porte du sol. Ils partirent tout de suite pour l’école.
-Pourquoi t’es excité comme ça ? demanda Hadzuki.
-Ta maman t’a pas raconté ?
-Raconté quoi ?
-Mon papa m’a dit que hier, le Généralissime est venu ici, à Resembool.
-Qu’est-ce qu’il est venu faire ici ? demanda Hadzuki en fronçant les sourcils.
-Mon papa m’a dit qu’il était venu pour arrêter un criminel. Et qu’il a même sauver un enfant en même temps… C’est génial qu’il soit venu ici.
-Ouais, dit Hadzuki d’un air sombre, les sourcils toujours froncés.
-Tu crois qu’il va venir nous voir à l’école ?
-Ca j’en doute. Je vois pas pourquoi il s’intéresserait à nous. Maintenant qu’il a arrêté ce type, on compte plus. Il va oublier Resembool comme il oublierait une piqûre de moustique.
Ils ne parlèrent plus de la venue du Généralissime de toute la journée, mais Hadzuki ne prit aucun goût à tous les jeux qu’ils firent, même s’il se donnait à fond… En fait, il se déchaînait pour essayer de ne plus penser à son père… Mais il n’y arrivait pas.
Il était venu ici. Il était venu à Resembool… Et il n’était même pas venu le voir… Même pas à l’école pour voir si il allait bien… Il comprenait maintenant pourquoi sa mère avait semblé heureuse et triste en même temps. Elle avait été heureuse parce qu’il était à Resembool, mais triste parce qu’il était reparti sans être venu les voir…
Il le haïssait… Cet homme qui s’était permis de faire croire à sa mère qu’il l’aimait et qui les avait abandonné dès qu’il en avait eu l’occasion. Il le détestait et il espérait pouvoir le lui dire un jour en le regardant dans les yeux.


Chapitre 22 : Attentat manqué

Roy était en voiture, Hawkeye était à côté de lui, lui ressassant pour la énième fois les sujets qu’il devrait aborder durant la prochaine réunion, lui rappelant ce qu’il savait déjà sur les parties en présence. Il allait devoir négocier des accords économiques avec la nation de Xing. Pour la première fois, il allait se retrouver devant le dirigeant de la patrie voisine.
Le débat promettait d’être quelque peu difficile car son homologue était connu pour son étroitesse d’esprit vis-à-vis d’Amestris… Roy ne pouvait guère l’en blâmer… Il comprenait parfaitement sa position. Durant des années, Amestris était restée fermée sur elle-même… Sans vouloir autre chose que des relations belliqueuses avec ses voisins. Aujourd’hui qu’il voulait proposer une alliance économique, cela était perçu comme une manière estompée de conquérir les pays voisins…
Roy allait devoir jouer serrer.
Soudain, un frisson le parcourut, il ne sut pas pourquoi… Il avait un mauvais pressentiment… Etait-ce à cause de la rencontre qui s’annonçait ? Il essaya de s’en convaincre… en vain…
Quelque chose clochait… Quoi ? Il ne savait pas… Mais quelque chose clochait, il en était sûr…
PANG !!
Un coup de feu… Par réflexe, Roy se pencha, cherchant à éviter le projectile, mais il ne savait pas si cela suffirait.
-Sortez de cette rue ! cria Hawkeye au chauffeur.
-Compris ! dit-il un brin de peur dans la voix.
D’autres coups de feu retentirent, l’une des balles s’infiltra dans la voiture… Roy crut qu’il allait être touché… Il ferma les yeux par réflexe…
Il n’eut rien… Mais quelque chose tomba sur lui alors que la voiture s’éloignait de la zone de tirs…
Il ouvrit les yeux… Hawkeye était étendue sur le sol de la voiture.
-Hawkeye ! s’exclama-t-il.
Il se pencha vers elle… Une tache foncée commençait à se former sur son uniforme… Non…
-Direction l’hôpital ! ordonna Roy.
-Compris !
-Hawkeye ! dit-il en la ramenant doucement sur la banquette arrière. Hawkeye ! Répondez ! C’est un ordre !
-Généralissime… dit-elle avec difficulté.
-Comment vous sentez-vous ?
-Je…commence… à avoir froid…
-Tenez le coup. On vous emmène à l’hôpital.
-Au moins… Vous n’êtes pas blessé… Je vous aurais protégée comme je le devais…
-Je vous ordonne de ne plus dire ce genre de bêtise !
-Généralissime…
-Vous devez encore me protéger, Hawkeye ! Et ce jusqu’à la fin de mon mandat ! C’est compris ?
-Mais…
-Pas de « mais » qui tienne, Hawkeye ! Vous allez vous remettre, j’y veillerai personnellement.
Elle ne dit rien et se contenta de sourire. Après un court instant, ils arrivèrent à l’hôpital. Roy la porta à l’intérieur lui-même et fit appeler Falman. Lorsqu’il arriva, il le chargea de surveiller la chambre et de ne laisser personne entrer. Même s’il s’inquiétait pour sa subordonnée, il se devait d’aller affronter son homologue de Xing. La nation devait passer avant ses sentiments personnels…
Mais Roy se promit de traquer les terroristes… Ils paieraient pour leur tentative de meurtre et la blessure de Hawkeye… Car Roy n’était pas parti sans s’être auparavant assuré que sa subordonnée n’était pas en danger de mort… Elle se remettrait vite… Et cela le rassurait.


Chapitre 23 : Une subordonnée bornée

A la fin de la journée, lorsque Roy eut terminé son entretien avec l’empereur de Xing, réussissant à lui faire comprendre l’intérêt commun qu’auraient les deux plus grands pays du continent à s’unir de manière économique, il se dirigea vers l’hôpital.
Il se dirigea immédiatement vers la chambre de Hawkeye. Lorsqu’il arriva, il découvrit Falman debout devant la porte fermée.
-Que se passe-t-il ? demanda Roy en fronçant les sourcils. Je vous ai demandé de la surveiller, qu’est-ce que vous faites dehors ?
-Eh bien… C’est elle qui m’a demandé de sortir, je…
-Bon sang, quel idiot…
Roy ouvrit la porte et découvrit sans surprise une Riza Hawkeye qui essayait tant bien que mal de remettre son uniforme sur ses épaules.
-Hawkeye !
-Généralissime ! dit-elle en se tournant vers lui, mettant sa veste devant elle.
-Je peux savoir ce que vous faites ?
-Je m’habille pour retourner au QG.
-C’est hors de question.
-Mais…
-Pas de mais qui tienne, Hawkeye. Les médecins vous ont donné l’ordre de rester dans cette chambre jusqu’à demain matin, vous allez obéir.
-Mais, Généralissime…
-Hawkeye, c’est un ordre que je vous donne. Vous allez enfiler la tenue que les infirmières vous ont donnée et vous recoucher immédiatement. C’est clair ?
-Généralissime, vous avez besoin de protection, je…
-Vous croyez que Falman et les autres ne sont pas assez doués pour me protéger également ? Je ne vais pas me faire tuer cette nuit. Alors vous allez retourner dans ce lit et ne plus en bouger jusqu’à demain matin. Compris ?
-Mais…
-Compris, Hawkeye ?
-Oui, Généralissime, répondit-elle en soupirant.
-Bien. Falman, appela Roy en se tournant vers la porte. Allez chercher une infirmière pour qu’elle aide Hawkeye à remettre sa tenue de patiente.
-Bien, Généralissime.
Falman partit tout de suite chercher une infirmière.
-Généralissime…
-Je ne veux pas vous voir dans un mauvais état, Hawkeye, c’est compris ? J’ai beaucoup trop besoin de vous, comme des autres. Alors je veux que vous vous ménagiez jusqu’à demain. C’est clair ?
-Oui, Généralissime, dit-elle en souriant légèrement.
-Bien.
Se rendant enfin compte que sa subordonnée était presque à moitié nue, il sortit en bafouillant une excuse et rejoignit Falman qui venait d’arriver avec l’infirmière. Quand celle-ci fut retournée avec Hawkeye, Roy expliqua à son subordonné ce qu’il avait l’intention de faire.
-Ecoutez-moi bien, Falman. Je veux que vous alliez…
-Sur le lieux de l’attentat relever les indices qui permettraient d’identifier le groupe terroriste qui vous a attaqué.
Restant bouche bée, Roy vit Falman sourire, une chose relativement rare venant de lui.
-Je n’ai pas perdu de temps. J’ai envoyé Havoc récolter les indices avec Fuery. Ils sont en ce moment même en train de les faire analyser.
-On a trouvé quelque chose ?
-Un mégot de cigarette.
-Beaucoup de gens fument en Amestris.
-Pas ce genre de cigarettes, Généralissime. D’après ce qu’on sait, elles viennent de Xing.
-Xing ?
-Oui. Nous pensons déjà qu’il s’agit d’un groupe d’activistes du pays de Xing qui voulaient faire échouer les négociations d’aujourd’hui. Mais ils ont échoué apparemment.
-Oui. L’empereur a accepté de signer un accord avec Amestris. Il devra annoncer cela une fois de retour dans son pays, et comme je le lui ai promis, j’attendrai qu’il l’ait fait pour faire à mon tour une annonce. Combien de temps ça prendra pour déterminer de quel groupe il s’agit ?
-Je ne sais pas…
-Généralissime !
Roy et Falman se tournèrent vers l’endroit d’où venait la voix pour découvrir un Havoc essoufflé courir vers eux.
-Havoc, des nouvelles ?
-Nous avons trouvé de quel groupe il s’agit…

Il faisait nuit noire. Roy et ses hommes étaient habillés en tenue sombre pour ne pas se faire repérer. Seule la lune leur permettait de voir où ils allaient. Ses hommes étaient répartis tout autour du bâtiment.
Roy se tourna vers l’endroit où il savait que Falman était caché. Après quelques secondes, il parvint à voir sa silhouette près d’un groupe de buissons.
Il leva la main et lui fit signe d’avancer doucement vers la porte. Il s’exécuta et après quelques secondes, comme prévu, il défonça la porte, et une vingtaine d’hommes s’engouffrèrent dans l’ouverture.
Roy suivit avec d’autres hommes par une autre ouverture et ils encerclèrent les cinq hommes qui se trouvaient dans le local. Bientôt, les terroristes furent désarmés et couchés au sol, criant des mots incompréhensibles.
Roy se dirigea vers l’un d’eux et releva sa tête en enlevant sa propre cagoule pour se faire reconnaître.
-Inutile d’user votre salive, dit-il en langage de Xing. Nous avons la preuve que vous avez perpétré un attentat contre moi aujourd’hui même. Vous et vos amis allez être enfermés, jusqu’à ce que j’ai obtenu l’accord de l’empereur pour vous faire juger.
-Généralissime, il en manque un, dit Falman en se dirigeant vers lui.
-Vous êtes sûr ?
-Certain. Nos contacts nous ont assurés qu’ils étaient six.
-Bien, envoyez neuf hommes par groupes de trois le chercher. Et qu’aucun ne se retrouve seul.
-Bien, Généralissime.
-Où est le sixième homme ? demanda Roy au terroriste qu’il tenait par le col.
-Je sais pas de quoi vous parlez.
-Ne te moque pas de moi. Je sais que vous étiez six. Où est le dernier ?
-Je sais pas.
-Tu ferais mieux de me le dire tout de suite.
-Aucune raison de le faire.
-Tu…
Soudain, un coup de feu, un seul retentit dans le local. Roy se retourna pour découvrir une Hawkeye debout, à l’entrée du bâtiment, un fusil à lunette pointé vers une niche en hauteur. Elle abaissa son fusil avant de se tourner vers Roy en faisant un salut militaire.
De la corniche coulaient des flots de sang, le bout d’un fusil dépassant…
-Allez chercher le corps ! s’écria Roy après un moment de silence sans quitter Hawkeye des yeux. Et emmenez ceux-là dans les fourgons en les surveillant bien. Qu’ils ne puissent pas se parler entre eux.
-Bien, Généralissime.
Roy lâcha le terroriste et se dirigea vers Hawkeye, le pas sûr, le regard sévère. Il vit tout de suite l’inquiétude dans le regard de sa subordonnée.
Il s’arrêta devant elle et resta silencieux quelques secondes.
-Il me semblait vous avoir ordonné de rester à l’hôpital, Hawkeye.
-Vous m’avez demandé de me ménager jusqu’à demain, Généralissime. C’est ce que j’ai fait.
-Comment cela ?
-Si je ne m’étais pas ménagée, je serais arrivée plus tôt.
-Peu importe, vous avez désobéi à un ordre direct de ma part, Hawkeye.
Il la vit avaler sa salive avec difficulté. Un léger sourire apparut sur ses lèvres, détendant Hawkeye.
-Et je suis heureux que vous l’ayez fait. Vous m’avez sauvé la vie, une nouvelle fois.
-C’est mon devoir, Généralissime.
-Vous êtes pâle, Hawkeye, dit-il en lui mettant son manteau sur les épaules. Je vous ramène à l’hôpital. Et cette fois, pas de mais, compris ?
-Oui, Généralissime, dit-elle en souriant faiblement.
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:16

Chapitre 24 : L’accident de Hadzuki

Hadzuki avait désormais 12 ans, deux ans étaient passés depuis la dernière visite de son père à Resembool, et il n’y en avait pas eu d’autre. Hadzuki en était à la fois déçu et soulagé. Déçu parce qu’il voulait dire en face à son père ce qu’il pensait de lui, et soulagé parce qu’il ne savait pas s’il supporterait une autre déception de sa mère.
Il était en train de faire du cheval. Son ami Rory était avec lui. Le père de celui-ci avait accepté qu’ils aillent se promener à cheval dans la forêt et sur les petites routes peu utilisées. Depuis un an déjà ils faisaient souvent du cheval. Ils avaient chacun le leur. Rory avait une bête noire avec des yeux d’un bleu incroyablement clair. Quant à Hadzuki, il montait un étalon marron avec une tâche blanche en forme de flamme sur le museau.
Depuis un an également, mais sans le dire à personne, il avait commencé à s’entraîner un peu à l’alchimie. Il avait trouvé de vieux livres dans le grenier, qui avaient appartenus à son père… Il avait un instant hésité, mais la tentation avait été la plus forte, et il avait ouvert le premier qui lui était tombé sous la main… Et l’alchimie lui semblait merveilleuse… Il était fasciné…
Il comprenait pourquoi son père était devenu lui-même alchimiste… Mais pas pourquoi il s’était vendu à l’Etat et avait oublié sa famille…
-HADZUKI !! ATTENTION !! hurla Rory.
Hadzuki ne vit pas la voiture arriver… Mais son cheval oui. L’animal se cabra et hennit de peur… Hadzuki tenta de la calmer, mais il n’y parvint pas… Il fut désarçonné… Il tomba sur son bras droit, criant de douleur… Il releva le visage juste au moment où les pattes du cheval effrayé retombaient sur lui…
Puis ce fut le noir… Il ne vit plus rien… N’entendit plus rien…

-Généralissime, j’ai quelqu’un qui voudrait vous parler au téléphone, dit Hawkeye.
-Vous vous occupez du standard maintenant ? plaisanta-t-il en signant un énième document administratif.
-Je crois que vous devriez prendre cet appel, Généralissime, dit-elle en s’avançant, l’air grave. Il vient de Resembool.
Roy releva le visage vers sa subordonnée… Elle savait… Resembool… Elle n’insistait pas par hasard…
-Passez moi ce coup de fil et laissez-moi seul.
-Bien.
-Hawkeye…
-Je ne dirai rien, vous pouvez compter sur moi.
-Merci.
Roy attendit que Riza soit sortie et il prit le téléphone.
-Généralissime Mustang, à l’appareil.
-Roy….
Rosanna… Il aurait reconnu sa voix entre mille… Mais il lui avait semblé entendre une intonation qui ne lui disait rien de bon.
-Rosanna… Que se passe-t-il ? demanda-t-il inquiet.
-C’est Hadzuki… Il… Il a eu… un accident…
Roy eut l’impression que son cœur arrêtait de battre… Pas lui… Pitié…
-Comment va-t-il ?
-Il est dans le coma… Je…
-Ecoute, je vais venir. Reste près de lui, je vais venir.
-Mais…
-Ne t’en fais pas. Je trouverai une excuse. J’arrive, mon amour.
Il raccrocha et fit appeler Hawkeye.
-Généralissime.
-Que savez-vous ?
-Que vous avez une épouse et un fils qui doit maintenant avoir 12 ans.
Parfait, pensa Roy. Il ne savait pas comment elle avait appris ces détails, mais peu importait.
-Depuis combien de temps savez-vous ?
-Depuis que nous sommes allés à Resembool pour arrêter le tueur d’enfants.
-Vous n’avez rien dit à personne, n’est-ce pas ?
-Non.
-Bien. Il faut que j’aille là-bas. Mon fils vient d’avoir un accident.
-Je trouve une excuse et je vous accompagne…
-Non vous restez là…
-Ca va paraître suspect si vous partez seul, Généralissime. Je vous accompagne.
-Même mon ordre ne vous ferait pas changer d’avis, n’est-ce pas ?
-En effet.
Roy sourit légèrement. Hawkeye… Elle donnerait sa vie pour lui… Il l’avait toujours su…
Hawkeye fit dire à tous les généraux que Roy allait faire une inspection dans les bases éloignées. Il irait en premier à Resembool, mais personne ne le savait. Là, il passerait un certain temps et puis il ferait un tour complet des bases.

* * *

Rosanna était assise au chevet de Hadzuki. Il était pâle… pâle comme la mort… Elle regardait son jeune corps abîmé… On avait dû l’amputer du bras droit… Il était devenu complètement inutilisable… Comme mort… Il était rapidement devenu noir et pour que la gangrène ne s’en prenne pas à tout le corps, la décision avait été prise rapidement.
Cela faisait maintenant trois jours qu’il était dans le coma et son bras avait été amputé la veille…
Elle s’en voulait… Elle n’aurait pas dû le laisser faire du cheval ainsi…
Et si il ne se réveillait jamais ? Elle ne pourrait pas se le pardonner… Elle mit son visage dans ses mains et pleura… Son unique fils… Qu’avait-elle fait pour mériter tout ça…
Un coup fut frappé à la porte en bas. Elle se leva et déposa un léger baiser sur le front de son fils.
-Je reviens, lui murmura-t-elle.
Elle descendit, essayant de reprendre contenance pour faire face aux personnes qui attendaient à la porte.
Lorsqu’elle ouvrit, elle tomba sur une femme assez grande, blonde, au visage strict mais sympathique. Elle portait cependant un uniforme de l’armée.
-Madame, veuillez nous excuser pour ce dérangement. Mais nous aimerions savoir si vous pourriez héberger le Généralissime durant quelques jours, le temps qu’il fasse sa tournée dans les environs.
-Le… Géné… Oui… Bien sûr…
Elle s’écarta pour laisser passer la femme et Roy qu’elle reconnut sans peine. Puis elle ferma la porte et se tourna vers les deux arrivants.
Roy s’approcha tout de suite d’elle et la prit dans ses bras. Rosanna se laissa aller et pleura toutes les larmes de son corps.
-Oh Roy…
-Est-ce que ça va ?
-Merci d’être venu… Mais… Vous…
-Ne t’en fais pas. On peut lui faire confiance. Rosanna, dit-il en lui montrant la femme, je te présente Riza Hawkeye. C’est l’une de mes meilleurs subordonnés. Hawkeye, je vous présente mon épouse, Rosanna.
-Madame, je suis honorée de vous rencontrer.
-Merci… Je suis heureuse de vous connaître aussi…
-Où est Hadzuki ? demanda Roy.
-Là haut… Oh, Roy… J’ai tellement peur…
-Allons là haut et tu vas m’expliquer.
Ils montèrent jusqu’à la chambre et Roy s’arrêta sur le pas de la porte en voyant l’état de son fils. Il était allongé, ne bougeant plus, il remarqua qu’un bras manquait… Son corps était couvert d’hématomes…
Il s’approcha et s’agenouilla près du lit, posant une main sur le front de son fils, serrant les dents. Il écouta sa femme lui expliquer comment tout s’était passé… L’autre enfant allait bien… Heureusement…
Mais Hadzuki était plongé dans un sommeil dont on ne pouvait pas le sortir juste en le secouant un peu…
Puis il se leva, ne quittant pas son fils des yeux.
-C’est ma faute… dit la voix de Rosanna. Je n’aurais pas dû le laisser partir à cheval comme ça… Je…
-Ce n’est pas ta faute, dit Roy en mettant ses mains sur ses épaules.
-Mais…
-Chut, ne dis plus ce genre de bêtises, tu m’entends. Ce n’est pas ta faute.
Les larmes recommencèrent à couler sur les joues de Rosanna et Roy la serra dans ses bras, fermant les yeux. Il tentait de la réconforter… Et dire qu’il ne pourrait rester que quelques jours… Il se détestait en cet instant… Son fils avait plus que jamais besoin de lui et il ne pouvait pas rester plus de quelques jours…


Chapitre 25 : Face à face avec ses pensées

Hadzuki était dans un monde sombre… Il ne savait pas vraiment où il se trouvait… Il n’entendait rien… ne voyait rien… Tout était noir… Sombre… Inquiétant…
Il avait peur…
Jamais il n’avait eu peur… Mais dans ce monde terrifiant, qui n’aurait pas eu peur ?
Je suis là…
Cette voix… Qui était-ce ? Il ne la connaissait pas… Elle était froide…
Derrière toi…
Hadzuki se retourna… Du moins il eut l’impression de se retourner… Il n’y avait rien… Puis soudain, tout devint d’un blanc éclatant… Un blanc qui lui fit mal aux yeux…
Lorsqu’il parvint enfin à les rouvrir, il vit une silhouette… Juste une silhouette… Qui souriait… Et même s’il ne pouvait pas voir le reste, il voyait le sourire… Carnassier… Terrifiant… Comme cet endroit…
-Qui… Qui êtes-vous ? Où suis-je ?
-Je suis tout. Je suis un. Je suis toi. Tu es là. Et tu n’es pas là.
-Qu’est-ce que vous voulez dire ?
-Tout et rien. Tu es là parce que tu es sur le seuil de la mort.
-Je ne veux pas mourir.
-Tu devras bien mourir un jour.
-Pas maintenant ! Je ne veux pas mourir maintenant…
-Tu as le choix… Tu peux rester en vie… Ou passer cette porte.
-Porte ? Quelle porte ?
La silhouette pointa son doigt vers Hadzuki et celui-ci se retourna. Devant lui se dressait une porte gigantesque à deux battants. Dessus étaient sculptées des formes qui rappelaient l’alchimie. Les battants s’ouvrirent, dévoilant de nombreux yeux… Des yeux sur un fond noir… Hadzuki recula…
-Non… Je veux rester vivant…
Des tentacules sortirent de la porte et s’enroulèrent autour de son bras droit… Il tenta de les arracher en hurlant.
-Non ! Laissez-moi ! Je ne veux pas !!
Des images commencèrent à défiler dans son esprit… Des images qui lui faisaient peur… Il ne voulait pas les voir…
-Laissez-moi partir !!!
Soudain, il ne sentit plus la morsure des tentacules… Il ouvrit les yeux… Son bras… Son bras droit avait disparu…
Il se retourna et vit la silhouette qui continuait de sourire… Son propre bras était accroché à la silhouette… Il voulut hurler, mais de nouveau, tout devint noir et sombre… Et il redevint aveugle, sourd et muet…

Roy était assis sur une chaise, au chevet de son fils. Il était tard, la nuit était tombée depuis longtemps. Rosanna dormait depuis une petite heure quand il s’était levé et qu’il était venu s’asseoir dans la chambre de son fils. Il ne pouvait pas dormir…
Il ne cessait de se répéter que si cet accident était arrivé, c’était parce qu’il n’était pas là… Rosanna pensait que c’était sa faute à elle… Mais c’était sûrement plus la sienne que celle de sa femme.
Il ne pouvait rien faire… Il se sentait horriblement impuissant… Dans deux jours, il devrait repartir… Il devrait de nouveau les laisser… Il aurait tant voulu que son fils se réveille rapidement… Et en même temps, il le craignait… Que dirait-il en le voyant ? Lui qui avait toujours été loin d’eux… Serait-il heureux de le voir ? Ou le détesterait-il davantage…
Il lui semblait déjà connaître la réponse… Hadzuki devait probablement le détester… Il avait vu le regard de Rosanna changer lorsqu’il était là… Il l’avait vu passer de la tristesse et de la nostalgie à un bonheur sans fin… Hadzuki s’en rendait probablement compte lui aussi… Et Roy était sûr que son fils lui en voulait… Il le sentait… Même s’il était endormi…
Deux bras fins s’enroulèrent autour de son cou et un corps se pressa dans son dos. Il caressa les bras de sa femme.
-Je suis désolé de ne jamais être là quand il le faut, dit-il.
-Oh, Roy… J’ai tellement peur… Et s’il ne se réveillait jamais…
-Ne t’en fais pas… Tu m’as dit l’autre fois qu’il me ressemblait de plus en plus. Alors il se réveillera. Crois-moi. Il se réveillera. C’est un Mustang, après tout.
Oui… Roy le savait… Hadzuki se réveillerait tôt ou tard… Il ne pouvait pas rester ainsi… Pas lui… Roy se souvenait quand il était bébé.
-Il se réveillera… Tu te souviens quand il était tout petit… Il n’avait que quelques mois qu’il remuait déjà. Il ne supportera pas de rester comme ça longtemps.
Un sanglot étouffé… Rosanna se serra plus fort contre Roy.
Il se leva et prit sa femme dans ses bras.
-Désolé… J’aurais mieux fait de me taire… Je suis un imbécile…
Ils restèrent silencieux, regardant leur fils encore un instant, puis, ils retournèrent se coucher, l’esprit préoccupé…
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:20

Chapitre 26 : Départ et réveil

Deux jours plus tard, Roy serrait une dernière fois sa femme dans ses bras. Il n’avait pas envie de la laisser encore seule… Mais il n’avait pas vraiment le choix… Même elle lui avait dit… Une nouvelle fois…
-Surtout, tiens moi au courant de l’évolution des choses, dit-il en la gardant contre lui. Dis-moi si son état empire ou si il se réveille.
-Je te préviendrai… Madame Hawkeye m’a donné ta ligne directe…
-N’oublie pas, ne téléphone que si quelque chose se passe. Ma ligne est peut-être surveillée.
-Oui, je n’oublie pas…
-Et…
-Je sais… Je ne dis rien à Hadzuki de ta visite.
-Je t’aime.
-Moi aussi je t’aime.
Il desserra son étreinte et regarda une dernière fois son épouse avant de poser doucement ses lèvres sur les siennes.
Puis, il partit de nouveau, sans se retourner.

Trois mois étaient passés depuis que Hadzuki avait eu son accident. Rosanna le veillait jours et nuits, inquiète. Elle priait intérieurement. Elle lui parlait, espérant qu’il l’entende. Son état n’avait pas bougé. Il n’y avait eu ni améliorations, ni dégradation. Malgré tout, Rosanna commençait à désespérer qu’il se réveille… Elle était de plus en plus souvent agenouillée près du lit, serrant l’une des mains de son fils dans les siennes, priant à voix basse pour qu’il se réveille.
Et puis, ce jour-là, elle s’endormit. Elle était tellement épuisée… Elle laissa sa tête reposer sur le torse de son fils qui se soulevait régulièrement et sa respiration paisible la berça. Elle ne rêva pas. Tout était sombre, mais elle avait l’impression d’être consciente, comme si elle se trouvait simplement dans un demi-sommeil.
Elle sentit une main caresser doucement ses cheveux. Ses lèvres s’étirèrent légèrement en un sourire… Roy était revenu… Il était là près d’elle… Oui, c’était sa manière de lui caresser les cheveux…
-Roy… murmura-t-elle.
Puis, elle ouvrit les yeux, et se retrouva dans la chambre de son fils… Roy n’était pas là… Mais elle sentait toujours la main caresser ses cheveux… Elle se redressa rapidement…
Hadzuki avait les yeux à demi-ouverts. Sa main était retombée sur son torse.
-Maman… dit-il avec difficulté.
-Hadzuki… Oh ! Mon Dieu ! Tu es réveillé !
Elle serra son enfant dans ses bras et sentit son bras faible l’entourer également. Elle ne put retenir ses larmes alors qu’elle serrait son fils réveillé contre elle.
-Maman… Qu’est-ce qui s’est passé ?
-Tu… Tu ne te souviens pas ?
Hadzuki essaya de se rappeler alors que sa mère s’écartait légèrement. Tout ce dont il se souvenait, c’était de cet affreux cauchemar… Et quand il s’était réveillé, il avait découvert que son bras droit n’était plus là.
-Où est mon bras ? Qu’est-ce qui s’est passé ?
-Tu as eu un accident de cheval et…
-Rory ! Il était avec moi ! Il va bien ? s’écria-t-il en se souvenant alors.
-Oui. Il va bien. Il n’a pas été blessé. Mais toi tu es tombé dans le coma et ton bras… on a dû… le couper… Il devenait noir et se desséchait… et on a eu peur que ça n’atteigne tout ton corps…
-Combien de temps est-ce que j’ai dormi ?
-Trois mois. Tu es resté dans le coma trois mois.
-Trois mois…
Hadzuki se rendit alors compte que sa mère avait plus d’inquiétude dans les yeux qu’elle n’aurait dû en avoir après un sommeil normal de la part de son fils… Il savait… Elle avait eu peur qu’il ne se réveille jamais… Mais il s’était réveillé… Il serra de nouveau sa mère contre lui avec son unique bras et la réconforta.


Chapitre 27 : Sanglant trafic

Roy était à son bureau, examinant de nouveaux documents qu’il devrait signer. Il avait demandé à ne pas être dérangé pour pouvoir se consacrer à cette tâche fastidieuse.
Soudain, son téléphone se mit à sonner.
Il décrocha sans vraiment faire attention et articula rapidement un « Généralissime Mustang ».
-Roy, c’est moi.
-Rosanna ! dit-il en laissant tomber son stylo sur le bureau. Ca va ? Comment va Hadzuki ?
-Il va bien. Roy, il s’est réveillé.
Roy resta un instant silencieux. Puis, il s’adossa à son siège en fermant les yeux et soupirant de soulagement.
-Dieu, merci, dit-il en souriant. Il s’est réveillé… Comment se sent-il ?
-Un peu fatigué et faible, mais il va bien. Le médecin est venu il y a quelques heures, il dit qu’il sera complètement remis d’ici un mois, le temps de reprendre les forces qu’il a perdues pendant ses trois mois de coma.
-Tant mieux. C’est une bonne nouvelle.
-Oui. Je suis soulagée, moi aussi.
Il y eut un moment de silence.
-J’aimerais tant te serrer dans mes bras, dit Roy. Peut-être que j’aurai fini de remettre Amestris en ordre bientôt et que…
-Roy, je t’en prie… Ne me fais pas de promesses que tu n’es pas sûr de pouvoir tenir.
-Désolé. Je ne suis qu’un imbécile…
-Ne dis pas ça… Tout ce que je veux, c’est que tu te consacres à ce pourquoi tu es allé à Central. Tu penseras à Hadzuki et moi après, Roy. Un pays, c’est plus important que deux personnes.
-J’aimerais le croire comme toi…
-Il va falloir que je te laisse… Je vais voir si Hadzuki a besoin de quelque chose.
-D’accord. Embrasse-le pour moi… sans lui dire.
-Compte sur moi. Je t’aime, Roy.
-Moi aussi, je t’aime, Rosanna.
Roy raccrocha et ferma à nouveau les yeux, sans pouvoir s’empêcher de sourire malgré tout. Son fils était réveillé…
Soudain, la porte s’ouvrit. Roy ouvrit les yeux et en voyant entrer Riza, il se redressa. Elle referma la porte.
-Mon fils est réveillé, dit-il en souriant comme un gamin qui vient de recevoir son cadeau d’anniversaire.
-C’est fantastique, dit Hawkeye en souriant. Quand s’est-il réveillé ?
-Il y a quelques heures. Rosanna vient de m’appeler.
-Vous devez être soulagé, Généralissime.
-Vous n’avez pas idée ! Au fait, qu’est-ce que vous venez faire ici ? J’avais demandé à ne pas être dérangé, il me semble ?
-Nous avons un nouveau problème sur les bras.

Riza roulait vers le lieu ou l’on avait retrouvé le corps. Roy réfléchissait. D’après le peu qu’il savait pour le moment, le corps avait été mutilé… Mais il n’en savait pas plus, il lui faudrait attendre d’être sur place pour en savoir plus. Pourquoi fallait-il qu’il y ait tant de malades sur Terre ?
Enfin, ils arrivèrent. L’endroit sentait la pauvreté à plein nez. Les maisons étaient délabrées, prêtes à tomber en ruines au moindre coup de vent.
Des souvenirs remontèrent à la mémoire de Roy.
Un jardin… Des boîtes de conserve… Un chien… Un homme au visage émacié par l’alcool…
C’était là qu’il avait vécu quand il était enfant… Il s’en souvenait parfaitement… Mais cela faisait des années qu’il n’y avait plus pensé. Il avait préféré occulter cette partie de sa vie qui n’avait rien de joyeuse… Un père alcoolique qui le battait. Des voisins qui ne faisaient rien pour arranger les choses et le dénonçaient chaque fois qu’il avait un regard de travers…
Un fusil… Un coup de feu… Le corps du chien au sol, dans une mare de sang…
Puis un homme qui était arrivé… Qui l’avait vu, fouillant dans une poubelle pour trouver quelque chose à manger parce que son père avait oublié d’acheter autre chose que de la bière.
C’était cet homme qui l’avait sorti de là… Il l’avait suivi après lui avoir expliqué sa situation… Il l’avait suivi sans prévenir son père… Et l’homme lui avait appris l’alchimie.
Depuis, il n’était plus revenu ici. Il n’avait plus revu son père… Il n’avait eu aucune nouvelle de lui… Il s’était d’ailleurs juré de ne jamais revenir dans cet endroit…
Mais aujourd’hui, il ne pouvait pas faire autrement.
Il s’avança vers le lieux du crime et passa les cordons de sécurité. Il alla directement vers le légiste qui était accroupi près de la victime.
-Mike ?
-Pas beau à voir, Généralissime, dit-il en se relevant. Une vraie boucherie.
-En effet, dit Roy en observant le cadavre. Qu’est-ce qui s’est passé ?
-On lui a enlevé plusieurs organes. Je dirais ceux qui pouvaient être encore viables, parce que le foie et la rate sont dans un sal état, probablement à cause de l’alcool.
-Il y a combien de temps ?
-Etant donné la rigidité cadavérique, je dirais huit à dix heures.
-Qui a découvert le corps ?
-Un clochard, dit Riza. Il fouillait dans les poubelles à la recherche de nourriture quand il a vu le cadavre. Il a tout de suite été prévenir l’agent de patrouille.
-Je veux voir cet homme.
Roy s’écarta du cadavre et bientôt, on lui amena le clochard qui avait fait la macabre découverte.
-Je suppose que vous savez qui je suis, dit Roy en lui tendant une cigarette qu’il venait d’allumer.
-Le clochard hocha la tête en prenant frénétiquement la cigarette.
Il sembla apprécier la bouffée qu’il prit.
-Oui… Je sais qui vous êtes… Vous êtes le Généralissime.
-Bien. C’est vous qui avez découvert le corps, n’est-ce pas ?
-Ouais… Je l’ai trouvé près des poubelles… Quand j’ai vu qu’il était ouvert comme un porc à l’abattoir, j’ai touché à rien… J’ai foncé à la police… C’est vraiment pas beau à voir… Pauvre type…
-Vous savez qui c’était ?
-Un gars qu’habitait dans le coin… Pas riche du tout… L’avait plein de problèmes… En pkus buvait… Ces trucs là…
-Vous avez une idée de qui a pu faire ça ?
-Chais pas…
-Vous n’avez vu personne de louche dans le coin ces derniers temps ?
-Non… Le jour j’ai rien vu. Et la nuit, je me planque dans mon coin… Trop peur la nuit, murmura-t-il avant de prendre une nouvelle bouffée de cigarette.
-Bien… je vous remercie, dit Roy, son regard se posant sur une maison qui attira son attention.
Les fenêtres étaient cassées, le toit à moitié tombé… Mais il reconnaissait la boîte à lettre penchée dont des traces de peinture rouge restaient visibles de loin.
-Je peux vous poser une question qui n’a rien à voir ? demanda Roy.
-Allez-y…
-Vous savez si quelqu’un vit toujours là ? demanda-t-il en montrant la maison.
-Là-bas ? Non… Ca fait des années que c’est vide…
-Où est le propriétaire ? demanda Roy sans pouvoir retenir sa curiosité.
-L’est mort y a des années. Un cambriolage… Chais pas ce que les types cherchaient… Mais z’ont tué le type… L’avait un fils… Mais l’a disparu le même jour… On l’a jamais revu… D’ailleurs, personne se souvient de son nom au petit… Ni au type… Pourquoi ?
-Simple curiosité, dit Roy. Vous pouvez partir.
Le clochard repartit, dépassant la foule de personnes qui s’était formée.
Ainsi, son père était mort le jour où il était parti… Il se dit qu’il avait eu de la chance… S’il était rentré au lieu de suivre celui qui était devenu son Maître d’Alchimie, il serait probablement mort également… Il n’aurait jamais participé à la Guerre d’Ishbal… Il n’aurait jamais rencontré Rosanna…
C’est fou ce que les choses peuvent vite changer… Un détail et tout bascule…
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:21

Chapitre 28 : Un indic de qualité

Une semaine était passée depuis que le premier corps avait été retrouvé. Et depuis, ils en avaient retrouvé un par jour dans le même quartier. Et c’était à chaque fois pareil, personne ne voyait ni n’entendait rien. Les victimes, tout comme les habitants d’ailleurs, étaient pauvres. Roy soupçonnait déjà certaines choses…
Retourner dans cet endroit avait fait remonter tous ses souvenirs d’enfance… Des souvenirs qu’il avait décidé d’occulter depuis qu’il avait huit ans et qu’il avait quitté le quartier. Il se souvenait d’une fois où son père, se retrouvant sans argent pour acheter de l’alcool, avait proposé à un homme de Central de l’acheter lui, son fils, pour deux cents centz… L’homme avait refusé, outré d’une telle proposition en voyant l’enfant qu’il était, sal et plein de terre, se grattant tout le temps la tête pour essayer d’en déloger les poux qui avaient élu domicile sur son cuir chevelu.
Roy voyait bien le criminel proposer de l’argent à ses futures victimes en leur disant qu’ils pourraient très bien vivre sans l’organe qu’il leur retirerait, que ça ne leur ferait pas mal… Qu’ils ne sentiraient rien et ne verraient aucune différence…
Des coups furent frappés à sa porte.
-Entrez.
Hawkeye entra et referma la porte derrière elle.
-Un pli pour vous, Généralissime.
Elle lui tendit une petite enveloppe blanche sur laquelle était simplement écrit : Généralissime Roy Mustang. Roy l’ouvrit et lut à voix haute.

Généralissime,

J’ai des infos qui peuvent vous être utiles concernant l’affaire du trafic d’organes du quartier pauvre. Retrouvez-moi dans le parc de Central, seul, demain à la tombée de la nuit. Rendez-vous près de l’étang…


Le mot n’était pas signé mais Roy ne pouvait pas se permettre de laisser échapper des indices s’il le pouvait. Il regarda Hawkeye, tous les deux se comprirent sans parler. Il irait à ce rendez-vous et elle l’accompagnerait discrètement, avec ses autres collègues.

Le lendemain soir, Roy était assis sur le banc, attendant en regardant le soleil se coucher que les derniers promeneurs quittent le parc. Hawkeye s’était cachée dans un arbre, un fusil à lunette pointé vers les alentours, regardant si personne n’arrivait. Havoc, Falman et Fuery attendaient également, cachés dans des arbres à proximité, prêts à intervenir le plus vite possible.
Roy gardait les mains dans ses poches, tenant dans sa main droite son revolver, et préparant sa main gauche à lancer des flammes.
-Toujours rien, murmura-t-elle dans son oreillette à l’attention de Roy… Attendez… Quelqu’un approche… A neuf heures…
-Restez sur vos gardes, murmura-t-il en bougeant à peine les lèvres.
Puis l’homme arriva et s’assit à côté de Roy.
-Ravi de vous rencontre, Généralissime, dit-il de sa voix grave.
-De même pour moi… Puis-je connaître votre nom ?
-On m’appelle McAlistaire…
-Vous avez dit que vous avez des informations sur le trafic en cours. Je vous écoute.
-Vous êtes prêt à payer ? Parce que ce que je vais vous dire va vous permettre de mettre la main sur la tête de l’organisation.
-Combien ?
-150 000. Je ne baisserai pas mon prix.
-La vie des gens n’a pas de prix. C’est d’accord.
-Vous mettrez l’argent dans l’arbre derrière le banc, demain matin à neuf heures. Je viendrai vérifier et je vous laisserai mes informations après.
-Bien. A demain alors.

Le lendemain, Roy déposait l’argent à l’endroit dit et à neuf heures précises, un coureur arriva. Il s’arrêta près du tronc, fit semblant de se rafraîchir, pris l’enveloppe dans le tronc, compta rapidement, puis déposa un mot dedans. Roy attendit qu’il ait disparu et un de ses subordonnés alla chercher le message.

Deux jours plus tard, les journaux avaient pour gros titre l’arrestation des chefs et de tous les sous-fifres liés au trafic d’organes de Central City. C’était le début d’une longue collaboration entre Roy Mustang et MacAlistaire qui allaient se voir pour de nombreuses autres affaires.


Chapitre 29 : La décision d’Hadzuki

Roy était assis à son bureau. Rosanna ne l’avait pas appelé depuis trois mois qu’il était revenu à Central. L’état d’Hadzuki n’avait donc pas changé… Il hésitait… Il voulait retourner là-bas s’occuper de son fils, mais il ne pouvait abandonner Amestris, même pour lui qui était l’une des personnes les plus importantes à ses yeux.
Le téléphone sonna.
Il décrocha, fermant les yeux.
-Généralissime Mustang.
-Roy…
-Rosanna… Comment va Hadzuki ? demanda-t-il en se redressant dans son fauteuil.
-Il va bien. Ne t’en fais pas.
-Tant mieux… J’ai eu peur qu’il ne soit arrivé quelque chose…
Roy s’enfonça dans son siège, fermant les yeux de soulagement.
-Comment se sent-il ?
-Il se sent bien. Et il est encore plus déterminé qu’avant.
-C’est bien un Mustang !
-Roy… Hadzuki a pris une décision…
-Laquelle ? demanda-t-il inquiet en entendant la voix légèrement inquiète de son épouse.

Hadzuki était allongé dans un lit, une femme blonde, d’un peu plus de 30 ans près de lui, avec sa mère.
-Tu es sûr de toi, Hadzuki ?
-Oui, maman, ne t’en fais pas. Allez-y mademoiselle Rockbell. Je suis prêt.
Winry sourit en entendant la voix déterminée du garçon. Il lui rappela Ed, Ed qu’elle avait cessé d’attendre depuis plus de douze ans maintenant…
-Bien. Alors nous allons commencer, jeune homme !
Rosanna resta près de Hadzuki tout le temps de l’opération. Elle serra la main de son fils… Du moins, c’était lui qui lui serrait la main. Il retenait ses cris de douleur, la transpiration recouvrait son corps rapidement. Il serrait les dents. Tous ses muscles se crispaient. Et Rosanna savait qu’il souffrait énormément. Winry leur avait expliqué ce que la greffe d’un automail impliquait.
Mais cela n’avait pas fait reculer le jeune homme.
Au contraire, il avait été encore plus déterminé. Pour lui, la douleur que provoquerait la greffe ne serait qu’une épreuve de plus à passer. Et il la passerait, il le savait.
La pire douleur qu’il ait jamais connu se fit ressentir lorsque Winry connecta les câbles aux nerfs de l’épaule. Il hurla comme il n’avait jamais hurlé, faisant frémir sa mère de peur.
-Ca y est ! dit Winry. J’ai fini ! Tu as été très courageux, Hadzuki. Félicitations !
Hadzuki sourit en regardant Winry, son cœur battait vite, incroyablement vite et ses poumons, tout son corps en fait était en feu. Il tourna le regard vers sa mère et lui sourit.
-Tu vois, maman… C’était rien…
-Oh, Hadzuki…
La vision du jeune garçon se brouilla et tout devint noir et sombre autour de lui.
Il s’était évanoui.

Il se réveilla deux jours plus tard. La fatigue l’avait quittée, il se sentait parfaitement en forme… Mais lorsqu’il remua légèrement, il sentit la douleur revenir à une vitesse fulgurante dans son bras. Il serra les dents et se retint de crier.
Mais il ne put s’empêcher de sourire en posant sa main gauche sur son bras en métal.
Il avait de nouveau deux bras. Il avait passé cette nouvelle épreuve.
La porte s’ouvrit, il tourna le visage pour découvrir celui rayonnant de sa mère. Elle vint s’asseoir près de lui et le serra de nouveau dans ses bras.
Au bout de six mois, Hadzuki avait fait de son automail un nouveau bras et il était capable d’agir comme si rien n’était arrivé.


Chapitre 30 : La CIA

Depuis plusieurs années, Roy avait dans l’idée de créer un organisme quasiment indépendant de l’armée. Et depuis que cette idée lui était venue, elle ne l’avait plus quittée. Elle avait fait son chemin dans les recoins de son cerveau et s’était développée. Il savait désormais exactement comment la créer. Et il était décidé à mettre ses affaires en marche.
Hadzuki était réveillé depuis un an.
Aussi, il parla de son projet à Hawkeye et lui demande de trouver des hommes qui seraient capables d’intégrer cette unité spéciale et qui feraient de bons éléments. Quant à la direction de cet organisme, Roy avait déjà son idée.
Quelqu’un frappa à la porte.
-Entrez ! dit Roy.
-Vous vouliez me voir, Généralissime ?
-Oui, Vato. Je vous en prie, asseyez-vous.
Vato Falman était près de lui depuis de nombreuses années et il avait toujours eu confiance en lui. Il le suivait de son plein gré. L’officier s’assit devant le bureau et attendit que son supérieur lui explique les raisons de sa venue.
-Vous êtes toujours prêt à vous rendre utile quand j’aurai besoin de vous, Falman ?
-Bien sûr, Généralissime.
-Bien. Je vous propose un nouveau poste. Un poste, disons, particulier. Je veux que vous écoutiez attentivement tout ce que je vais vous dire avant de prendre votre décision.
-Je vous écoute, Généralissime.
-J’ai décidé de créer un organisme détaché de l’armée, un organisme secret, dont personne, à part le Généralissime en poste, n’aura vent. J’appellerai cet organisme la CIA. C’est-à-dire Central Intelligence Agence. Cette agence aura pour but de s’assurer de la bonne marche de l’armée, de manière différente de ce qui est fait d’habitude. Elle pourra également intervenir dans tout ce qui touchera à la sécurité d’Amestris, aussi bien intérieure qu’extérieure. Et elle sera chargée de surveiller le Généralissime en poste, pour s’assurer qu’il ne va pas à l’encontre des droits des citoyens de la nation.
Roy garda le silence un instant. Falman n’était pas surpris, du moins, s’il l’était il ne le montra pas.
-Je trouve que c’est un projet tout à fait respectable, Généralissime.
-Oui, je suis content que vous soyez de cet avis. Bien entendu, la CIA sera indépendante, mais il faudra quand même qu’elle rende des comptes à quelqu’un. Aussi, le Généralissime sera la seule et unique personne au courant et le bilan, et uniquement le bilan, des actions entreprises par l’agence, devront être fournis au Généralissime. Quant au reste, la CIA est libre de faits, gestes et moyens.
-C’est un bon point… Mais… Pourquoi m’en parlez-vous à moi, Généralissime ?
Roy sourit, les doigts croisés devant son visage.
-Je veux que vous soyez le premier directeur de la CIA.
Ce fut le silence pendant un moment. Cette fois, Falman était quelque peu troublé.
-Moi… Mais… Pourquoi moi, Généralissime ?
-Parce que je vous connais depuis longtemps…
-Mais les autres aussi et…
-Et que vous avez toujours été le plus calme et réfléchi de tous. De plus, vous avez beaucoup d’expérience dans l’armée, plus que nous autres, et vous avez également fait partie des services secrets de l’armée du temps de Bradley. Alors c’est vous que je veux comme directeur de la CIA.
Ce fut de nouveau le silence.
-Et… Mon poste actuel…
-J’ai déjà trouvé quelqu’un pour vous remplacer, ne vous en faites pas pour cela. Alors, acceptez-vous ma proposition ?
Falman resta silencieux un instant…
-C’est d’accord, Généralissime. J’accepte.
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Amestrian Chronicles : The Mustang Family Empty Re: Amestrian Chronicles : The Mustang Family

Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:22

Chapitre 31 : Un personnage intéressant…

Environ deux mois après avoir choisi Falman comme directeur de la CIA, le projet avait déjà bien avancé. Roy était certain qu’il pourrait bientôt « ouvrir officiellement » cette agence. Hawkeye lui avait trouvé le lieu parfait pour y placer le QG et une couverture très efficace. L’ouverture d’une nouvelle banque et dans les bureaux les plus hauts placés se trouveraient les bureaux des membres de la CIA.
Mais il sentait qu’il lui manquait encore quelque chose pour son agence… Il avait recruté des soldats, des policiers, et il avait réalisé lui-même tous les entretiens. Parmi eux, il avait vu un homme très prometteur pour la suite, du nom de Suthurland. Il ne lui faisait aucun doute que cet homme irait loin… très loin…
Hawkeye entra dans son bureau en frappant. Elle referma derrière elle et déposa un dossier sur le bureau du Généralissime. Curieux, il ouvrit le dossier et le lut rapidement. C’était celui d’un homme… assez incroyable…
Pseudonyme : Léon Waycoff ; personne ne connaît son vrai nom… Tueur à gages… A servi dans les troupes d’interventions spéciales de Drachma… Puis a travaillé pour diverses sociétés et mafias… Suivait une liste des personnes qu’il avait tué.
Roy sourit légèrement en voyant ce dossier. Il y avait une photo. C’était un homme relativement jeune et pourtant, il avait le visage d’un homme plus mûr.
-Où se trouve cet homme en ce moment ? demanda-t-il.
-Nous ne le savons pas. Mais j’ai pensé que son dossier pourrait vous intéresser.
-Hum… Et vous avez eu raison. Je veux cet homme dans l’équipe de la CIA. Trouvez-le, Hawkeye.
-Bien, Généralissime.
Elle sortit du bureau.

Une semaine plus tard, elle revenait avec un autre nom sous le bras. Daniel Carter. L’agent de liaison entre Waycoff et les hommes qui l’embauchaient. Roy sourit. Evidemment, il serait quelque peu difficile d’obtenir les réelles coordonnées de Waycoff. Avec ce passif, il devait être devenu un homme assez malin pour ne pas risquer de se faire prendre.
-Je crois que nous allons passer une petite visite à ce Daniel Carter, dit Roy.
Dans la soirée, il s’habilla en civil, son visage caché par le col de son manteau et par le rebord d’un chapeau. Hawkeye et Havoc l’accompagnaient. Ils se rendirent dans un espèce de bar où de nombreux malfaiteurs se rejoignaient et s’amusaient. Roy décida de retenir le nom de cet endroit… Qui sait ? Il lui servirait peut-être s’il avait besoin d’un indic…
Il se mit au bar, Hawkeye et Havoc à proximité.
-Qu’est-ce que je vous sers ?
-Un renseignement.
-Ah… Ca va dépendre de ce que vous me demandez.
-Je veux parler à Daniel Carter.
-Carter… C’est le type là-bas, qui joue au poker.
-Celui avec la balafre ?
-Oui.
-Merci.
Roy se leva, suivit de Havoc et Hawkeye. Il s’approchèrent lentement de la table où les joueurs étaient concentrés sur leur partie. Après un petit instant, les autres joueurs décidèrent d’abandonner la partie, Carter avait raflé le gros lot, comme tous les soirs.
Roy s’assit face à lui, ses deux collègues restant debout derrière lui. Carter le regarda, peu impressionné.
-Une partie pour vous faire plumer ?
-Un renseignement plutôt.
-Ca va dépendre duquel.
-Je veux engager quelqu’un pour une affaire spéciale.
-Ca va dépendre de la spécialité de cette affaire.
-J’ai entendu parler d’un certain Waycoff. Il m’intéresse.
-Vous êtes bien renseigné. Je peux savoir qui vous êtes ?
-Je préfère garder l’anonymat.
-Alors je peux pas vous aider. Waycoff veut connaître l’identité de ceux pour qui il travaille. Il n’acceptera jamais de vous rencontrer, ni même aucun contrat venant de vous, sinon.
-Je vous le déconseille, Monsieur, dit Hawkeye derrière lui.
Roy leva une main pour intimer le silence. S’il devait prendre des risques, tant pis.
-Je vous conseille de ne pas paraître surpris lorsque vous verrez mon visage, monsieur Carter.
-Rien ne me surprend.
Roy releva lentement le bord de son chapeau et l’homme en face de lui put découvrir son visage. Il se mit bien au fond de son fauteuil, les sourcils froncés.
-Où est le piège ? murmura-t-il.
-Il n’y a pas de piège. J’ai besoin des services de Waycoff. Contactez-le pour moi.
-Il n’acceptera jamais de bosser pour vous.
-Je crois que si. J’ai les arguments pour le convaincre.
-Je ne vous le donnerai pas.
-Alors, je dois également jouer une partie avec vous à ce que je vois… Je m’y attendais.
Il leva légèrement le bras derrière lui. Havoc lui donna un dossier. Roy le posa sur la table et le poussa légèrement vers Carter, le sourire aux lèvres.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Regardez.
Avec précaution, Carter ouvrit le dossier et devint blanc comme un linge en voyant les photos qui s’y trouvaient…
-Si ces photos venaient à arriver dans cet endroit par le plus grand des hasards, dit Roy. Je ne donne pas cher de vous dans ce milieu… Savoir qu’un type comme vous est très penché… sur le sexe masculin…
-Vous… Vous ne feriez pas ça…
-Si je n’ai pas ce que je veux par votre simple coopération, je vous forcerai à le faire. Et j’utiliserai cela pour vous y forcer.
Un instant, Carter resta silencieux, observant les photos qui le mettaient en scène avec quelques hommes… et parfois même de jeunes garçons… Si ces photos tombaient entre les mains des types qu’il côtoyait, il ne resterait pas longtemps en vie. Sa décision fut vite prise. Il referma le dossier.
-Bien. Je ferai ce que vous voudrez.


Chapitre 32 : Léon Waycoff

Deux semaines étaient passées et Roy avait rendez-vous une nouvelle fois avec Carter. Il le retrouva dans une rue étroite et sombre. Aucun ne voulait être reconnu. Carter était venu avec un de ses amis. Roy avait amené Hawkeye et Havoc, comme l’autre fois.
-Alors ?
-Il ne veut pas bosser pour vous.
-Je ne lui laisse pas le choix.
-Waycoff ne se laisse pas faire comme ça.
-Dites-moi où il est.
-Ca je peux pas.
-Et pourquoi ?
-C’est un copain… Je donne pas un pote…
Roy le prit par le col et le plaqua violemment contre l’un des murs. L’ami de Carter n’eut pas le temps de bouger que déjà les deux subordonnés de Roy le tenaient en joue. Roy approcha son visage de celui de Carter.
-Vous tenez vraiment à ce que je fasse circuler tout ça ?
-N… Non…
-Alors vous allez faire ce que je vous dis. Je veux un rendez-vous avec Waycoff. Vous prenez rendez-vous avec lui quelque part et vous me dites le lieu et l’heure. Vous faites croire à Waycoff ce que vous voulez, mais je veux le voir, qu’il soit d’accord ou non. Compris ?
-Oui…
-Bien. Si je ne vois pas Waycoff au jour et à l’heure dite, je fais circuler les infos que j’ai sur vous. Compris ?
-Oui.
Roy lâcha Carter et Hawkeye et Havoc le suivirent alors qu’il sortait de la rue.

Un peu plus tard, Roy recevait un coup de fil.
-Demain. South City, la gare, 16 heures, sur le banc près de la voie 8.
-Vous voyez quand vous voulez. Vous pouvez être très coopératif, railla Roy.
-Juste un détail… Pour cet entretien, il se fera appeler Foster… Histoire de se couvrir.
-Parfait.

Le lendemain, Roy était assis sur un banc, son visage caché. Il attendait Waycoff… Ou plutôt Foster comme il se faisait appeler aujourd’hui. Bientôt, un homme arriva et s’assit sur le banc. Après un moment de silence, Roy prit la parole.
-Bonjour monsieur Foster.
L’homme se tourna vers lui et eut l’air quelque peu surpris, mais surtout agacé de voir qui était son interlocuteur.
-Vous ?! Je croyais avoir à parler à Dan !
-Dan a eu un empêchement, dit-il en allumant une cigarette d'un claquement de doigt. Et je ne crois pas que vous ayez jamais à le revoir, vous êtes fini ! Vous n'avez plus d'employeur, et à moins de vous plier à ma requête, vous finirez vos jours dans une prison haute sécurité.
-Quel toupet, Généralissime ! Qui va me forcer à obtempérer ? Vous ?
-Moi ! dit Hawkeye en collant son revolver sur la tête de Foster.
-Ah, oui, je l'avais oubliée ! dit-il en prenant un air gai. Bon, puisque je n'ai pas le choix, je vais devoir me plier à votre demande, Roy Mustang, par où commencer ?
-Commencez par votre service militaire, le reste, nous le savons déjà en détails !
-Bien...
Foster commença à raconter à Roy son service militaire. Riza ne partageait pas totalement son avis, mais il voyait en cet homme un très bon parti pour son projet.

Après une longue discussion, Roy proposa à Waycoff de l’accompagner jusqu’à Central. Il ne lui avait pas encore exposé son projet, mais l’homme était peu désireux d’aller dans une prison bien surveillée. Surtout que toutes les pseudo-tentatives d’évasions avaient été avortées dans l’œuf dans les nouvelles prisons haute sécurité que Roy avait fait installer.
Dans le train, Roy exposa son projet à Waycoff. Celui-ci écouta attentivement.
-Je vous veux dans cette équipe que j’ai formée.
-Et pourquoi moi ?
-Parce que vous faites partie des meilleurs.
-Je ne crois pas que votre chère garde du corps soit de votre avis.
-Peu importe. Que répondez-vous à ma proposition ? Vous acceptez ou non ?
-Je suppose que ce n’est pas vraiment une question et que vous n’accepterez pas un refus de ma part, n’est-ce pas ?
-Vous êtes un homme intelligent, dit Roy en souriant.
-Et puis je dois avouer que votre petit projet me plait bien… Et ça me changera… C’est d’accord, Généralissime Mustang, je suis votre homme.

Quelques mois plus tard, la CIA était « officiellement » créée et commençait ses activités en secret.
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:23

Chapitre 33 : Un accident mortel

Un peu plus d’un an était passé depuis que la CIA avait commencé ses activités. Son activité était florissante et d’après les bilans que Roy lisait, de nombreux trafics étaient démantelés un peu partout en Amestris par les hommes de la CIA.
Roy alla dîner chez l’un de ses généraux ce soir-là. Ils avaient des choses importantes à traiter de toute urgence avant le lendemain.
Le repas eut lieu chez Charlotte Heigarts. Sa maison était immense et sans que Roy en fut vraiment surpris, ils furent servis durant tout le dîner par des espèces de valets. Heigarts était sûrement le genre de personne à aimer ce genre de choses. Mais Roy préférait largement se servir seul…
Il respecta pourtant le service des domestiques et se promit de leur glisser un pourboire, comme il l’aurait fait au restaurant. Mais durant le repas, il eut bien du mal à le donner à quelqu’un. Ce fut finalement un jeune serveur qui se laissa convaincre par le billet que Roy lui glissa dans la poche discrètement.
Mais le dîner ne se passa pas aussi agréablement que Roy l’aurait espéré, même pour un dîner professionnel… Heigarts se montra particulièrement piquante, ainsi qu’un autre de ses généraux. Il fut à plusieurs reprises obligé de ramener ses généraux face à la réalité de la situation et à l’ordre qu’il voulait instaurer.
Finalement, le dîner se finit plus tard que prévu, et après un dernier verre, Roy s’en alla, prenant lui-même le volant de sa voiture. Il aurait dû accepter que son chauffeur l’accompagne, mais il avait préféré prendre la voiture lui-même ce soir-là. Il n’aimait pas quand il rentrait plus tard qu’il ne l’avait prévu.
Mais bon, la soirée était terminée et le lendemain, elle serait aussi hypocrite que d’habitude.
Roy déboutonna le premier bouton de sa chemise, il avait très chaud.
Il pensait déjà au lendemain, il avait des dossiers importants à traiter. Il devait rencontrer le Président d’Aerugo dans l’après-midi. Cette entrevue promettait d’être difficile, mais s’il se montrait convaincant, il pourrait obtenir la signature des accords économiques qu’il avait imaginé.
Il défit le deuxième bouton de sa chemise… Il avait chaud et il commençait à avoir du mal à respirer. Il sentit une douleur remonter de son bras gauche jusqu’à son épaule puis aller jusqu’à sa poitrine…
-Qu’est-ce que…
Soudain il comprit…
Sa vision se troubla…
Une crise cardiaque…
Il était complètement paralysé par la douleur…
Il vit le virage de la falaise arriver… Mais il ne put jamais réagir…
La voiture s’envola de la falaise et plongea jusqu’au bas, se cognant contre la paroi rocheuse. Pendant ce temps-là, Roy repensa à Rosanna et à Hadzuki…
Pardonnez-moi, pensa-t-il. Pardonnez-moi…
Des débris de voiture se détachaient à chaque impact… Puis, la voiture s’arrêta sur le sol, l’essence commença à s’écouler du véhicule…
A quelques mètres de là, un homme habillé de vêtements sombres et le visage caché par un chapeau et le col de son manteau assistait à la scène…

Le lendemain matin, dès les premières heures d’audience, chaque citoyen d’Amestris apprenait la nouvelle par la radio, par un discours de Heigarts.
-C’est un jour bien funeste que celui qui s’est levé. Tard dans la nuit, la nouvelle nous est arrivée. Notre Généralissime Roy Mustang, a eu un accident de voiture. Nous n’en connaissons pas la cause, mais il est évident que quelque chose s’est produit qui l’a empêché de réagir pour se sauver. Sa voiture a été retrouvée au fond d’une crevasse, brûlant. Notre Généralissime n’a malheureusement pas survécu à l’accident. C’est avec une profonde peine que j’annonce cette terrible nouvelle à la nation d’Amestris. Pour honorer la mémoire de cet homme exceptionnel, je propose que soit respectée une minute de silence.
Le silence couvrit Amestris pendant une minute, la perte de Roy Mustang était la pire chose qui pouvait arriver en un tel moment, car personne pendant la période où il avait été Généralissime n’avait craint la guerre.


Chapitre 34 : La nouvelle tombe à Resembool

Rosanna était dans sa cuisine ce matin-là. Hadzuki et elle préparaient un plat de salade pour le déjeuner quand quelqu’un frappa à la porte. Une tête passa dans l’encadrement de la porte cochère.
-Bonjour M’dame Mustang !
-Bonjour Rory ! Comment vas-tu ?
-Bien M’dame ! Je peux vous emprunter Hadzuki deux secondes ?
-Bien sûr.
Hadzuki se leva rapidement. Cela faisait bien deux jours qu’il attendait que son ami vienne le voir pour lui demander pardon. Il avait fait une blague à Hadzuki qui aurait pu mal tourner si celui-ci ne s’en était pas rendu compte à temps. Sa mère ne se doutait de rien. Hadzuki alla jusqu’à la porte le sourire aux lèvres, mais dès qu’il fut un peu à l’écart, il redevint froid envers Rory.
-Qu’est-ce que tu me veux ? demanda-t-il sévèrement.
Hadzuki n’avait que quinze ans, mais il dépassait déjà d’une tête tous ses camarades et il était très réfléchi. Mais il savait également s’amuser. Aussi était-il très apprécié par les jeunes de son âge. Et même par tous les autres habitants du village.
-Ecoute… Je voulais m’excuser pour ce qui s’est passé l’autre fois.
Hadzuki vit le facteur entrer la tête par la porte cochère de la cuisine comme l’avait fait Rory un instant plus tôt. Il apportait le courrier. Puis il repartit.
-Je pensais pas que ça pourrait mal tourné… J’ai pas réfléchi… Crois-moi. Je suis désolé.
-C’est bon, dit Hadzuki en soupirant de soulagement. Je te pardonne. Mais réfléchi un peu plus la prochaine fois.
-T’es le meilleur, Hadzuki ! Merci. Bon, il faut que je te laisse ! Papa m’attend au champ !
Rory s’en alla et Hadzuki retourna vers sa maison de meilleure humeur. Mais quand il rentra dans la cuisine, sa gaieté retomba. Sa mère tenait le journal crispé dans ses mains et son visage était ravagé par des larmes.
-Maman !
Hadzuki se précipita vers elle et elle se jeta dans ses bras, pleurant toutes les larmes de son corps.
-Oh Hadzuki…
-Maman, qu’est-ce qui se passe ?
Sa mère n’arrivait pas à répondre… Hadzuki posa les yeux sur le journal serrant sa mère contre lui et lut le titre de l’unique article de la page…
LE GENERALISSIME MUSTANG DECEDE !
Il ferma les yeux… Mais les larmes ne coulèrent pas… Elles avaient cessé de couler depuis longtemps quand il s’agissait de son père. Il le détestait… Il avait fait souffrir sa mère en partant et maintenant cet imbécile se débrouillait pour mourir sans être revenu la voir au moins une fois depuis l’affaire du tueur d’enfants…
Sa mère était secouée de sanglots… Elle l’aimait encore… Elle l’avait toujours aimé, même s’il était resté loin… Et il détestait également son père pour ça…
-On va aller à son enterrement, dit Hadzuki à sa mère en faisant un terrible effort pour proposer cela. On va…
-Non… Il ne faut pas…
-Maman ! Tu…
-Non, je te l’ai déjà dit, Hadzuki… On n’a pas le droit… Il n’aurait pas voulu… Et je veux garder le souvenir que j’ai de lui… Je ne veux pas voir son corps mort sans expression…
Hadzuki serra les dents pour ne pas dire qu’il le haïssait… Sa mère n’aimait pas qu’il dise ce genre de choses. Mais il ne pouvait s’empêcher de les penser alors que son satané père n’était jamais venu le voir… ne s’était jamais soucié un tant soit peu de sa santé…
-C’est d’accord. On va rester là…
-Oh Hadzuki…
-Ne t’en fais pas, maman… Je suis là… Je suis là…
Hadzuki garda sa mère un long moment dans ses bras pour qu’elle se calme. Mais il savait que son chagrin ne s’éteindrait jamais… Elle avait donné son cœur et son âme à Roy Mustang, et il lui avait pris… Il était parti sans lui rendre…
Ce soir-là, lorsque sa mère fut couchée, il sortit de sa chambre et alla marcher dans les champs. L’air était frais, cela lui faisait du bien… Il était tard, plus personne n’était éveillé à part lui. Il s’éloigna du côté de la grand route qui menait à Central et regarda le sentier qui s’éloignait et disparaissait dans le lointain. Son regard était sévère et empli de colère. Il leva les yeux au ciel, gardant ses poings serrés dans ses poches.
-Je te déteste, dit-il doucement. Je te hais du plus profond de mon âme… Tout ce que tu as su faire, c’est la faire souffrir… Héros de Amestris, hein ? Voilà ce qu’on apprend de toi dans les livres d’école… Mais moi je sais qui tu as été… et qui tu es maintenant que tu es mort ! Tu n’es qu’une ordure qui a laissé sa femme et son fils pour aller réaliser ses rêves de grandeur. Jamais je ne te le pardonnerai. J’espère bien que tu m’entends parce que pour moi, tu n’as rien du grand héros dont tout le monde parle et que tout le monde admire. Oh combien j’aurais voulu pouvoir te le dire en te regardant dans les yeux !
Il avait déballé ce qu’il avait sur le cœur, mais ça ne suffisait pas à éteindre sa rage. Pourtant, il retourna chez lui et s’allongea dans son lit. Il ferma les yeux et finit par sombrer dans un sommeil agité, le visage toujours sévère.
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:24

Chapitre 35 : Un réveil douloureux…

Tout était sombre… Il avait mal partout… Et il se sentait horriblement barbouillé… Il ne savait pas du tout où il était… Ni ce qui s’était passé…
Sa tête… tout son corps le faisait souffrir… Il tenta cependant d’ouvrir l’œil… Il y avait très peu de lumière, aussi ne fut-il pas ébloui. Il était dans un lit assez confortable, mais il devina sans peine que ce n’était pas le lit qui était chez lui… Où pouvait-il bien être. Il essaya de tourner la tête, mais le moindre mouvement le criblait de douleurs.
La pièce semblait spartiate, plus encore qu’une chambre d’hôpital…
-Je vois que vous êtes enfin réveillé.
Cette voix… Il l’avait déjà entendue quelque part… Elle ne lui était pas inconnue… Mais il n’arrivait pas à la remettre. Ses douleurs l’empêchaient de réfléchir normalement.
Puis, une silhouette se pencha légèrement au-dessus de lui et il put enfin reconnaître l’homme qui se trouvait près de lui.
Il ouvrit la bouche pour parler, mais sa gorge était horriblement sèche et il eut beaucoup de mal à parler tant il se sentait encore faible.
-Ma… cros…
-Je suis heureux que vous vous souveniez de moi.
-Où… suis-je ? Que… s’est-il… passé ?
-Vous êtes en sécurité, dans un endroit assez secret sous Central. Et quant à ce qui s’est passé, il semblerait que quelqu’un ait attenté à votre vie… une fois de plus.
-Que…
-Que s’est-il passé ? Vous avez eu un bel accident de voiture.
-Je… me souviens… maintenant… Je… rentrais de chez… Heigarts… J’ai eu… comme… une attaque…
-Quelqu’un a glissé, dans votre boisson très probablement, un poison à effet moyennement rapide. Ce qui vous a permis de résister durant le dîner à mon avis. Mais une fois sur la route, les effets se sont faits ressentir.
-Pourquoi… suis-je… encore… en vie ?
-Ah ! Bonne question… L’un de mes amis vous a sorti de votre voiture avant qu’elle n’explose. Mais vous devriez vous reposer un peu. Vous avez eu pas mal de blessures dont de nombreuses fractures. Il vous faudra du temps pour vous remettre.
-Amestris… Il faut… prévenir… Amestris…
-C’est trop tard pour ça, mon cher Généralissime. Officiellement, vous êtes mort. Et ce depuis deux jours déjà. Mais nous en reparlerons plus tard. Essayez de vous remettre.
Macros laissa Roy seul avec lui-même et ses pensées.
Mort… Tout le monde le croyait mort…
Le visage de Rosanna et celui de Hadzuki lui revinrent… Eux aussi devaient le croire mort… Mon Dieu… Rosanna devait être complètement effondrée… Mais quelque chose lui disait qu’il ne pourrait probablement pas lui faire savoir qu’il était toujours de ce monde… Et peut-être cela valait-il mieux pour sa sécurité à elle…


Chapitre 36 : Le conclave des immortels

Au bout de six mois de convalescence, Roy était remis de pratiquement toutes ses blessures. Il avait appris de Macros que l’endroit où il se trouvait actuellement était une ancienne ville située sous Central. Il lui sembla avoir déjà entendu parler de cet endroit… Et peut-être même y être venu une fois… Mais il n’était plus très sûr…
Puis, un jour, Macros vint le chercher dans sa chambre.
-Mon cher Roy, vous allez avoir l’honneur de participer à l’un des plus grands évènements de ce temps. Veuillez me suivre.
Roy suivit Macros, conscient qu’il n’avait pas trop le choix. Il se demandait ce qui allait bien pouvoir se passer. Bientôt, ils arrivèrent dans une grande salle peu éclairée, mais Roy put facilement distinguer des silhouettes à demi dans l’obscurité.
Alors qu’il se tenait désormais au centre d’un cercle, Macros resta debout près de lui. Et une voix grave, comme empreinte d’une incroyable sagesse s’éleva.
-Bonjour, Généralissime Mustang. Je suis heureux de voir que vous êtes presque totalement rétabli.
-Je vous en remercie. Mais puis-je savoir à qui j’ai affaire ?
-Oui, bien sûr. Pardonnez ce manque de délicatesse de ma part, nous ne recevons pas souvent d’invités. Je me nomme Socrates. Et je vous présente mes collègues : Dorcas – un homme fit une léger signe de tête à droite de Socrates - , Métatron, Erasme – qui vous a ramené ici après votre accident.
-Je vous remercie puisque c’est à vous que je dois la vie vraisemblablement.
-Bah, pas de quoi… On ne pouvait pas se permettre de vous laisser mourir.
-Voici Shivah, Némésis, Taliesinn et bien sûr, Macros que vous connaissez déjà.
Roy fit un léger signe de tête pour saluer tout le monde.
-Qui êtes-vous exactement ?
-Macros ne vous a pas expliqué ?
-J’ai préféré attendre qu’il soit remis. Et franchement, vous serez plus à même de lui expliquer que moi.
-Bien. Je vais donc vous expliquer brièvement qui nous sommes. Nous sommes tout d’abord détenteurs de la pierre philosophale, ce qui nous permet de vivre indéfiniment. Je ne vous dirai pas l’âge de chacun d’entre nous, mais comme vous devez vous en douter, Macros est le plus jeune d’entre nous.
-Oui… Cela semble très évident, railla Roy.
Macros et quelques autres sourirent, mais la plaisanterie ne semblait pas du goût du dénommé Dorcas.
-Pourriez-vous rester sérieux un instant, Mustang ? demanda-t-il.
Roy leva un sourcil en signe de surprise en se tournant vers Dorcas.
-Je ne crois pas avoir besoin de votre permission, Dorcas, pour dire ce que je veux dire.
-Vous feriez mieux d’apprendre à respecter ceux qui sont ici présents car c’est seulement grâce à nos bonnes volontés que vous êtes encore en vie !
-Je crois que c’est principalement grâce à l’intervention de votre collègue Erasme que je suis en vie. Je n’ai donc à vous rendre compte de rien.
-Je…
-Il suffit ! dit Socrates d’un ton dur et agacé. Continuons la présentation de notre rassemblement.
Mustang fit un léger signe de tête pour signifier qu’il était prêt à poursuivre tandis que Dorcas se calait au fond de son siège, visiblement très agacé par Roy. Celui-ci crut remarquer un sourire amusé au coin des lèvres de Macros qui se trouvait à côté de lui.
-Comme je le disais, nous possédons tous la pierre philosophale, ce qui nous a permis de traverser de nombreuses périodes de la vie d’Amestris. Nous connaissons donc parfaitement le règne de Bradley et de ses prédécesseurs et nous savons ce qui a été fait durant votre règne. Nous avons durant tout ce temps agi dans l’ombre afin d’assurer Amestris d’une certaine aide en cas de besoin si quelqu’un s’élevait contre la tyrannie des dirigeants qui vous ont précédé. Mais à part vous, personne ne s’est levé. Nous avons donc agi en secret pour vous permettre d’accéder au poste de Généralissime. Bien sûr, ça n’a pas été compliqué, vous aviez déjà le soutien du peuple d’Amestris.
-Si je comprends bien, vous êtes les fameux alliés que j’avais avant ma nomination…
-C’est cela. C’est Macros qui vous a dit cela je suppose.
-Oui… Mais j’étais loin de m’imaginer avoir des soutiens immortels.
-Quoi qu’il en soit, la situation a changé. Je ne sais pas si Macros vous a tenu au courant de l’évolution des choses, mais nous avons découvert que vous avez été empoisonné par les membres de votre Etat Major, mené par Heigarts.
-Ca ne m’étonne guère. Aucun d’eux n’était réellement en accord avec moi…
-Et quant à Charlotte Heigarts, elle s’est empressée le lendemain de votre accident de vous dire mort.
-Mais comment a-t-elle pu en être sûre sans corps ?
-Je vais répondre à cette question si vous le permettez, dit le dénommé Erasme. J’étais présent lorsque vous avez eu votre accident et j’ai rapidement agi une fois que votre voiture s’était immobilisée. Je vous en ai sorti et j’ai mis un autre corps à votre place, en prenant soin de modifier certaines parties de son corps et de bien le faire brûler pour brouiller le plus de pistes possible.
-Un corps… répéta Roy. Le corps de qui ?
-Un corps qui se trouvait par là quand je passais pour venir vous sauver. Mais peu importe.
Roy préféra ne rien dire, mais il sentit sa gorge se serrer en imaginant que quelqu’un était probablement mort pour faire croire que lui était vraiment mort.
-Je vous remercie une nouvelle fois de m’avoir sauvé, dit simplement Roy.
-Je vous en prie. Macros nous avait beaucoup parlé de vous et nous avions parié sur vous pour arranger la situation d’Amestris.
-Ce qui semble compromis vu la situation, reprit Socrates. Charlotte Heigarts a été élue comme Généralissime pour vous succéder. Vous comprendrez que nous souhaitons vous garder en vie, étant donné que vous pourrez peut-être encore être utile à Amestris. Aussi, personne ne devra savoir ni se douter que vous êtes encore en vie. C’est d’accord ?
-Je crois que je n’ai pas vraiment le choix, dit Roy en repensant avec tristesse à son épouse et à son fils qu’il ne pourrait peut-être plus jamais revoir…
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Amestrian Chronicles : The Mustang Family Empty Re: Amestrian Chronicles : The Mustang Family

Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:25

Chapitre 39 : Désespoir…

Cela faisait à peu près un an que son père était mort… Et Hadzuki voyait bien que sa mère ne s’en remettait pas. Sa tristesse augmentait de jour en jour, et Hadzuki savait qu’il en était en partie la cause… Parce que sa mère ne cessait de lui répéter qu’il ressemblait à son père… et de plus en plus…
Cette ressemblance lui faisait peur… La dernière chose qu’il voulait était de devenir comme son père.
L’hiver fut très rude cette année là et Rosanna attrapa une bronchite. Elle ne s’en préoccupa d’abord pas. Mais cela persista tout l’hiver et allait en empirant. Elle avait de moins en moins de force…
Hadzuki le voyait bien et il s’inquiétait. Mais sa mère faisait tout ce qu’elle pouvait pour montrer le moins possible sa souffrance.
Un matin que Hadzuki revenait de la cabane pour ramener du bois pour la cheminée, il trouva sa mère dans la cuisine. Elle était assise sur une chaise, mais à moitié allongée sur la table. Il posa rapidement le bois à terre et se précipita vers sa mère.
-Maman…
Il prit sa température du plat de la main…
-Mon Dieu… Maman, tu es brûlante…
-Ca va… aller… Ne t’en fais… pas…
-Je vais t’amener dans ta chambre… Tu dois te reposer…
-Non… Ca va…
-Ce n’est pas un conseil, c’est un ordre. Alors écoute-moi, dit-il avec de l’inquiétude dans la voix.
En entendant son ton, sa mère n’émit plus d’objection et se laissa emporter dans sa chambre. Hadzuki l’allongea sous les couvertures.
-Je vais aller chercher le médecin… Surtout ne bouge pas, je n’en ai pas pour longtemps…
Avant même que sa mère ait pu répondre, Hadzuki était parti en courant. Sur le chemin, il pria, il pria pour que sa mère n’ait rien de grave… Il ne voulait pas la perdre… Elle était la seule personne au monde qu’il avait…
Il ramena rapidement le médecin chez lui et celui-ci ausculta Rosanna. Hadzuki resta à l’extérieur pour respecter l’intimité de sa mère. Il croisait les doigts tout en priant intérieurement. Puis le médecin sortit.
-Elle va guérir rapidement, pas vrai ? demanda aussitôt Hadzuki.
-Je ne sais pas.
-Mais…
-Elle a une pneumonie… Et la maladie est déjà bien avancée. Votre mère est très faible, Hadzuki.
-Mais est-ce qu’elle va guérir ?
-Je…
-Dites-moi la vérité… Je veux savoir. Elle est tout ce que j’ai. Dites-moi.
Le médecin sembla hésiter un instant. Puis, fermant les yeux et prenant une grande inspiration, il parla dans un murmure à l’attention du jeune homme.
-Je doute qu’elle passe l’hiver.
Hadzuki ne répondit pas. Il baissa les yeux, serrant les poings.
-Je… Je ne peux rien faire ? Pour l’aider à guérir ?
-Non, malheureusement. Il ne tient qu’à elle de guérir, et je doute qu’elle ait cette force.
Le médecin posa sa main sur l’épaule de Hadzuki pour essayer de lui donner du courage.
-Tiens bon, mon garçon. Ca ira…
Ca ira… Comment pouvait-il dire ça alors que sa mère était à l’agonie.
Après le départ du médecin, Hadzuki s’assit au chevet de sa mère, serrant sa main dans les siennes, comme elle l’avait fait durant son coma. Elle était endormie…
Hadzuki baissa le visage et laissa couler ses larmes. Des larmes de frustration à l’idée de ne rien pouvoir faire pour aider sa mère à guérir. Des larmes de colère envers ce père qui les avait abandonné.


Chapitre 38 : Le départ de Hadzuki

Un mois plus tard, Hadzuki se tenait debout, devant une tombe. La neige tombait. Quelqu’un parlait de sa mère… Comme le médecin l’avait dit, elle n’avait pas passé l’hiver… Le jeune homme était habillé d’un costume à cravate noire, avec une chemise blanche. Il ne se protégeait pas de la neige comme les autres avec un parapluie. Il n’en avait que faire.
Et il laissait ses larmes couler silencieusement sur ses joues. Il n’avait plus rien… Il était seul…
Il se rappelait des derniers mots de sa mère… Quelques heures avant de partir, elle lui avait demandé un papier et un stylo qu’il s’était empressé de lui apporter. Elle y avait noté un nom et une adresse dans un village près de East City. Puis elle lui avait parlé avec difficulté.
-Ecoute-moi sans rien dire, Hadzuki… Quand… je serai partie… Tu iras… chez cet homme… Il… pourra t’héberger… Et il… t’apprendra… ce que tu voudras… savoir sur… l’alchimie… C’est… un vieil ami… de ma famille… Il sera… ravi de… t’accueillir…
Hadzuki n’avait pas eu le cœur à dire quoi que ce soit… Si il avait ouvert la bouche, il aurait pleuré toutes les larmes de son corps…

Et maintenant, il était là, devant la tombe de sa mère…

En retrait, plus loin, caché derrière les arbres, une silhouette observait la cérémonie. Le vent d’hiver portait les paroles jusqu’à ses oreilles… Roy ne pouvait s’empêcher lui non plus de pleurer… Son épouse était morte… Il l’avait appris dans la rubrique nécro du journal quelques jours plus tôt. La date de l’enterrement avait été précisée…
Et aujourd’hui il était là.
Mais il n’avait pas pu être là à son dernier souffle… Lui dire combien il l’aimait… Et combien il l’aimerait toujours…
Il voyait son fils, debout, devant tous les autres. Le seul à ne pas se protéger de la neige, tout comme lui… Il aurait tant voulu pouvoir aller près de lui et le serrer dans ses bras… Autant pour le réconforter que pour se réconforter lui-même…
Mais il ne pouvait pas… Tout le monde le croyait mort… et c’était mieux ainsi…
Il attendit que Hadzuki soit loin pour aller devant la tombe de son épouse pour un dernier adieu.
Il resta debout, le visage caché, les larmes coulant.
-Me pardonneras-tu jamais, Rosanna, de ne pas avoir été là… Oh comme tu seras surprise de ne pas me retrouver là-haut… Je regrette tant de ne pas être mort car alors nous aurions pu de nouveau être ensemble sans plus avoir peur de rien… Je t’aime tant… Je veillerai sur Hadzuki, de loin… Ce ne sera pas évident puisque je dois me cacher moi-même… Mais je vais essayer… Adieu mon amour.
Il se pencha sur la pierre tombale et y déposa un baiser avant de partir définitivement de Resembool sans se retourner…
Une fois de plus…

Hadzuki rangea toutes ses affaires dans ses valises, sans précipitation. Il descendit ses bagages jusqu’à la porte. Le train partirait de la gare d’ici quelques heures. Il allait attendre là-bas pour aller jusqu’à East City. Ensuite il poursuivrait le chemin en voiture.
Il ouvrit la porte pour partir et y trouva Rory, essoufflé.
-C’est vrai que tu t’en vas ?
-Oui. Je pars. Ma mère m’a donné l’adresse de quelqu’un qui pourra s’occuper de moi jusqu’à ma majorité. Je vais aller chez cet homme.
-Et ensuite, tu reviendras ?
-Je n’en sais rien.
Rory le prit alors dans ses bras, comme un ami le fait.
-Surtout, si t’as besoin de quelque chose, oublie pas qu’on est là !
Hadzuki le remercia et s’en alla vers la gare, sans se retourner, comme son père l’avait fait plusieurs fois avant lui. Et comme il l’avait fait un peu plus tôt sans qu’il le sache…


Chapitre 39 : L’ami de la famille

Hadzuki arriva le lendemain matin dans le village que lui avait indiqué sa mère. Le taxi l’amena à l’adresse qu’elle lui avait donné et il descendit en prenant avec lui ses deux valises. Il les posa sur le pas de la porte et hésita avant de frapper.
C’était un manoir immense. Le propriétaire devait être incroyablement riche. Malgré qu’il fut un ami de sa mère, il doutait quelque peu que l’homme accepte de prendre ainsi chez lui un inconnu.
Cependant, il était la dernière personne sur qui il pouvait compter et sa mère lui avait dit qu’il pourrait lui enseigner l’alchimie.
Il frappa donc résolument.
Un homme d’une soixantaine d’années ouvrit la porte et le voyant, il tenta de refermer en bougonnant.
-Je ne veux pas voir l’armée ici…
-Je ne suis pas de l’armée ! protesta Hadzuki.
-Je vous ai bien reconnu, Roy Mustang ! Il est hors de question que vous veniez m’enquiquiner même mort !
-Je ne suis pas Roy Mustang. Je m’appelle Hadzuki.
Le vieil homme rouvrit et le regarda de nouveau en plissant les yeux.
-Ah… Oui… Vous n’êtes pas Roy… Hum… Mais diable que vous lui ressemblez…
-Je viens sur le conseil de Rosanna. Elle m’a dit que je pourrais venir vous voir.
-Ah… Rosanna… Mais qui êtes-vous donc ?
-Je suis son fils.
Le vieil homme resta un instant stupéfait, puis il invita le jeune homme à entrer en prenant l’un des bagages.
-Cela faisait longtemps que je n’avais pas eu de nouvelle de cette petite… J’ignorais qu’elle avait eu un enfant… et même qu’elle s’était mariée… Comment va-t-elle ?
-Elle est décédée il y a quelques jours, dit Hadzuki le cœur serré.
-Oh… Pardon… Je ne savais pas… Viens t’asseoir mon garçon, tu vas me raconter… C’est fou ce que tu peux ressembler à ce vieux Roy…
-Je sais… C’est parce qu’il était mon père.
-Ah… Alors c’est avec lui qu’elle s’était mariée ? Mais personne ne l’a su.
-Il préférait rester discret, dit Hadzuki en haïssant encore plus son père.
-Oui, oui… Alors, dis-moi ce que je peux faire pour toi, mon garçon.
-Ma mère m’a dit avant de mourir que je pourrais venir vivre ici… et que vous pourriez m’en apprendre long sur l’alchimie.
-Ah… Tu t’intéresses à l’alchimie ?
-Oui… J’ai commencé à l’étudier un peu dans les livres… Mais je ne suis pas très doué…
-Quel âge as-tu ?
-16 ans.
-Bah… Tu es un peu vieux pour commencer cet apprentissage.
-Je suis quelqu’un de persévérant.
Le vieil homme le regarda un instant, pensant que ce garçon ressemblait en tous points à son père, aussi bien physiquement qu’au niveau de son caractère. Mais quelque chose lui disait en voyant son regard que ce serait une erreur de le comparer à voix haute à son père…
Le vieil homme sourit.
-Bien, alors sois le bienvenu chez moi. Sois le bienvenu chez Alphard Galeaus, mon garçon. Je t’apprendrai ce que je pourrai et ferai de toi un alchimiste de talent.
Tout comme je l’ai fait avec ton père… pensa-t-il. Mais il préféra garder cette information pour lui… Hadzuki l’apprendrait lorsque cela serait nécessaire…
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:26

Chapitre 40 : Une aptitude étonnante

Cela faisait maintenant un mois que Hadzuki était chez Alphard et le vieil homme avait tout de suite commencé l’entraînement. Dès le lendemain les cours et la pratique se succédaient à une vitesse incroyable, et les journées passaient vite. Hadzuki avait beaucoup de choses à apprendre… en peu de temps pensa le vieil Alphard car il se doutait que dès qu’il aurait 18 ans, Hadzuki voudrait partir et vivre sa vie.
Le vieil homme ne posait pas beaucoup de questions en général, mais il était très curieux de savoir pourquoi un garçon de son âge dans un pays en paix était pourvu d’un automail. Hadzuki qui avait appris à faire confiance au vieil homme lui raconta tout ce dont il se souvint. Y compris de son étrange rêve.
-Et cette silhouette m’a souri alors que mon bras était attaché à elle… Et moi, je n’avais plus mon bras…
-Tu dis qu’il y avait une grande porte derrière toi, n’est-ce pas ?
-Oui… Pleine d’yeux… C’était… Effrayant…
-Hum…
Pendant un instant, Alphard resta songeur et Hadzuki n’osa pas le déranger… Mais il sentait sa curiosité poindre en même temps que le vieil homme gardait le silence… Hadzuki avait l’impression que son Maître en savait long sur ce genre de rêve… Bientôt il n’y tint plus et posa la question qui lui brûlait les lèvres.
-Maître Alphard… Vous savez ce que c’était n’est-ce pas ?
-Tu as vu la Vérité, mon garçon.
-La Vérité ? Je ne comprends pas…
-Tu as vu quelque chose qui existe… Qui relie deux mondes… Deux espaces-temps… Et pour cela, tu as dû payer un prix. Car rien ne s’obtient sans rien.
-Mon… bras était ce prix…
-En effet.
-Mais… j’ai vu cette… Vérité… Mais ça ne m’a rien apporté…
-Ne sois pas si catégorique. J’ai connu plusieurs alchimistes ayant vu la Vérité. Et crois-moi, ils en sont revenus avec quelque chose de là-bas. Viens, je vais te montrer.
Hadzuki suivit le vieil homme vers l’extérieur et ils s’arrêtèrent au centre du terrain d’entraînement. Une cible était en son centre.
-Bien. Je veux que tu fasse brûler cette paillasse.
-Rien de plus simple, dit-il en commençant à s’agenouiller pour tracer un cercle de transmutation.
-Non, pas de cercle écrit.
-Quoi ? Mais, sans cercle, je ne peux pas faire d’alchimie…
-En es-tu si sûr ?
Hadzuki resta silencieux un instant puis se releva les sourcils froncés.
-Je ne comprends pas.
-Joins tes mains ensemble en te concentrant pour brûler la cible.
Hadzuki se concentra et s’exécuta… Et à sa grande surprise, la cible prit feu. Il se releva d’un bon.
-Incroyable, murmura-t-il.
-Je ne m’étais pas trompé…
Hadzuki leva ses mains à hauteur de son visage et les regarda… Combien d’alchimistes étaient capables de faire ça… Il ne le savait pas, mais il était prêt à parier qu’ils étaient très peu…


Chapitre 41 : Inquiétude et impatience

Roy était assis dans le salon de la maison qu’il occupait dans les sous-sols de Central. Il avait proposé qu’on lui trouve un appartement à la surface, mais les immortels avaient préféré qu’il reste caché là où personne ne viendrait le chercher… Il ne fallait prendre aucun risque…
Mais Roy était inquiet… Il était retourné à Resembool en cachette… Heureusement que les immortels ne venaient pas vérifier tous les jours qu’il était bien chez lui… Il s’était déguisé pour aller là-bas et s’assurer que son fils allait à peu près bien… Mais quand il était arrivé, il avait découvert que Hadzuki était parti… Il avait quitté Resembool le jour de l’enterrement de sa mère… Et personne ne savait où il était allé…
Roy s’inquiétait… Ne pas pouvoir avoir de nouvelles de son fils lui faisait peur… Si il venait à lui arriver quelque chose, comment pourrait-il intervenir alors qu’il ne savait pas où il était ?
Rosanna… Pardon… pensa-t-il. Je t’avais promis de veiller sur lui de loin et finalement, je ne sais même pas où il est…
Quelqu’un frappa à la porte d’entrée et des pas retentirent dans le couloir avant qu’une silhouette arrive dans le salon.
-Alors, comment allez-vous aujourd’hui, Mustang ? demanda Macros.
-Comme quelqu’un qui se cache sous terre…
-Bah, vous finirez par vous y faire…
-Vous semblez quelque peu agacé…
-Oui… Il semble que nous allons devoir attendre encore un peu avant de mettre notre plan à exécution… Mais Heigarts paraît être le parfait déclencheur de ce que nous voulons faire… Il y a juste à attendre qu’elle gâche tout… et puis qu’on trouve quelqu’un à ramener là-haut à sa place après ça.
-Je pourrais faire l’affaire… commença Roy.
-Je crois que le vieux y pense peut-être déjà… Mais bon… Pour le moment, reposez-vous et n’y pensez pas. Ce ne sera pas pour tout de suite.
-Ca me fait bizarre de rester cacher ici… Sans pouvoir rien faire pour mon… pays…
Il avait voulu dire pour son fils mais il s’était rattrapé juste à temps. Il ne voulait surtout pas que Macros et les immortels entendent parler de lui… Il était hors de question qu’il tombe entre leurs mains… Il ne voulait pas d’un avenir dirigé par ces types pour son fils, même s’ils l’avaient sauvé. Il ne voulait pas que son fils ait la même vie que lui.
Il priait chaque jour pour que Hadzuki ne s’attache pas à l’alchimie… ou alors pas trop. Qu’il n’approche pas de l’armée, qu’il reste aussi loin que possible de Central. Il voulait que son fils ait une vraie vie, avec une femme qu’il aimerait, des enfants, un petit travail tranquille…
Le départ de Hadzuki si rapide l’inquiétait… Tout ce qu’il espérait était qu’il ne fasse aucune bêtise et qu’il ne vienne pas à Central… Surtout pas à Central…
-Vous avez l’air soucieux, dit Macros sortant Roy de sa rêverie.
-Oh… Ce n’est rien… Ca m’arrive souvent…
-Hum… J’aimerais bien savoir ce qu’il y a dans cette tête…
-Je préfère le garder un peu pour moi, si ça ne vous dérange pas, Macros.
-Oui, je comprends… Vous voulez garder une part d’intimité… C’est normal… Enfin… Je vais vous laisser et aller vaquer à mes occupations.
-Vos occupations… Je me demande bien en quoi elles consistent.
-Ah, ça c’est top secret, même pour vous, mon cher Roy… Bon, je vous laisse.
Macros repartit. Roy ne l’accompagna pas à la porte. L’immortel savait très bien par où sortir et Roy ne voulait pas faire semblant d’être l’hôte parfait… La solitude ici lui pesait, et il savait que c’était juste pour couper un peu sa monotonie que quelques uns des membres venaient parler avec lui.


Chapitre 42 : De l’insouciance de la jeunesse

Hadzuki avait désormais 17 ans et cela faisait un peu plus d’un an qu’il était chez Maître Alphard pour apprendre l’alchimie. Il était devenu très doué dans ce domaine et apprenait vite. Il y avait d’autres jeunes dans le village, des jeunes de son âge et Hadzuki s’était vite lié d’amitié avec eux. Il fallait dire que ce n’était pas tous les jours qu’un garçon de leur âge arrivait pour habiter dans le coin…
Ils avaient formé une petite bande et l’y avaient admis d’office. Ensembles, ils avaient visité tous les alentours et ils passaient une bonne partie de la soirée ensemble avant de rentrer chez eux, ou souvent, tous les après-midis ils se retrouvaient…
Ils étaient cinq garçons et une fille. Sorana était d’une tête plus petite que Hadzuki qui mesurait déjà 1,8m. La jeune fille avait de longs cheveux noirs et ses yeux étaient de la même couleur. Elle était très joli à l’avis des garçons du groupe… Ils étaient tous sous son charme… Hadzuki n’échappait pas à la règle. Il s’imaginait quelques fois la prenant dans ses bras et l’embrassant… Mais tout cela ne restait que des fantasmes, il n’osait pas tenter quoi que ce soit.
Non pas qu’il soit timide, mais il n’avait aucune expérience des filles. Et ce n’était pas son Maître qui l’aurait conseillé dans ce genre de situation. Et puis il y avait ses amis…

Ce jour-là, les autres garçons étaient allés s’amuser à Central. Ils avaient décidé d’aller tester l’une des boîtes de nuit dans la soirée et ils en profitaient pour visiter un peu la capitale. Ils avaient été déçus que Hadzuki ne les accompagne pas, mais celui-ci avait catégoriquement refusé d’y aller sans daigner leur donner la moindre explication.
Il savait pourtant qu’un jour il devrait y aller, mais il n’était pas encore prêt. Il n’était pas prêt à faire face à des gens qui avaient vécu si près de son père et qui l’admiraient alors que lui savait bien quel genre d’homme il avait réellement été.
Dans l’après-midi, alors qu’il venait de finir son entraînement quotidien en alchimie, Sorana vint le voir.
-Salut !
-Salut ! J’aurais pensé que tu serais allée à Central aussi, dit Hadzuki étonné.
-Non… J’ai déjà eu l’occasion d’y aller il y a deux ans… Je sais à quoi ça ressemble.
-Il paraît que ça bouge vite dans les grandes villes comme ça.
-Oui… Mais j’ai quelque chose à te montrer.
-Qu’est-ce que c’est ?
-Bah viens et tu verras, dit-elle en lui saisissant la main.
Hadzuki suivit la jeune fille jusqu’à la forêt et ils allèrent à la cabane où ils avaient l’habitude de tous se réunir. Sorana referma la porte et Hadzuki regarda autour de lui, cherchant à voir ce que son amie voulait lui montrer… Mais la cabane était désespérément vide.
-Qu’est-ce que tu voulais me montrer ?
-Tu n’as qu’à te retourner…
Hadzuki se retourna doucement pour découvrir une Sorana complètement nue. Ses vêtements reposaient à terre, en désordre. Hadzuki ne dit rien, incapable de parler. La jeune fille s’approcha de lui et se serra contre lui, se dressant sur la pointe de ses pieds pour unir ses lèvres à celles de Hadzuki.
Le jeune homme ressentait des émotions complètement contraires. D’un côté il était complètement excité parce qu’il savait parfaitement ce qui suivrait, mais de l’autre, la suite lui faisait également peur…
Finalement, comme Sorana commençait à défaire ses propres vêtements, il décida de ne penser à rien et de laisser les choses aller. Il avait envie d’elle, il le sentait…

Ils avaient fait l’amour… Hadzuki ne cessait de se le répéter alors qu’ils rentraient chez eux, bras dessus-bras dessous, souriant et rhabillés.
Mais il savait que cette histoire ne serait pas très sérieuse… Ca n’irait jamais plus loin que ça entre eux. Il ne la connaissait pas vraiment… Elle était celle qu’il connaissait le moins du groupe… Et puis, à part une attirance physique, il ne ressentait rien pour elle…
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:28

Chapitre 43 : Un aller simple pour East City

Hadzuki avait maintenant 18 ans. C’était le jour de son anniversaire. Il avait enfin atteint sa majorité… Et il n’attendait plus qu’une chose : partir vivre sa vie. Il était devenu très doué en alchimie et il n’avait plus besoin des cours de son Maître. D’ailleurs, celui-ci lui avait clairement dit qu’il n’avait plus rien à lui apprendre.
Le jeune homme projetait depuis quelques temps de partir pour East City. Il voulait y trouver un travail. Mais il savait que en voyant son nom de famille, les gens se poseraient des questions. Il était décidé à ne pas les laisser dans l’ignorance.
Il était temps que les gens comprennent qui était vraiment Roy Mustang.
Un sale type qui a abandonné sa femme et son fils pour aller s’occuper de ses propres rêves.
Mais pas question de penser à des choses désagréables aujourd’hui. Son Maître avait préparé exprès un repas pour lui et ses amis pour fêter son anniversaire. Il était déjà 16 heures et le repas avait été exquis. Le gâteau fut apporté, ainsi que les cadeaux.
Ses amis lui avaient offert quelques livres et puis des cadeaux amusants… Puis, son Maître lui tendit une enveloppe.
-Ca, c’est de ma part.
Hadzuki l’ouvrit et y découvrit de l’argent… Et un papier qu’il déplia. Dessus il y avait une adresse et des clés y étaient scotchées.
-Comment avez-vous su que…
-Que tu voulais partir ? Je l’ai su dès ton arrivée. J’ai toujours su que tu irais à East City lorsque tu aurais 18 ans. Et je pense savoir où tu iras quand tu te sentiras prêt.
-Merci, Maître…
-Tu vas vraiment t’en aller, Hadzuki ? demanda l’un de ses copains.
-Oui. J’ai envie de vivre ma vie et de voir quelque chose de nouveau. Je partirai dès que mes valises seront prêtes.
-Alors on te souhaite bonne chance.
-Merci, les amis.

Deux jours plus tard, Hadzuki arrivait à East City. Il avait demandé au conducteur de le mener à l’adresse que son Maître lui avait donné. Un peu plus tard dans la soirée, il lui avait expliqué qu’il s’agissait d’un appartement dont il ne se servait pas depuis longtemps. Hadzuki l’avait remercié et avait promis d’en prendre soin.
Lorsqu’il entra, il remarqua que la poussière s’était accumulée partout. Il y avait déjà des meubles, mais tout était à nettoyer…
Oui, cela faisait vraiment très longtemps que cet endroit n’avait pas été habité.
Mais Hadzuki ne s’en faisait pas. Il allait commencer une nouvelle vie et elle commencerait par le nettoyage de l’appartement. Ensuite, il devrait trouver un boulot.
Sa nouvelle vie… A East City… Lorsqu’il serait prêt, il irait à Central. Oui. Parce qu’intérieurement, même s’il détestait son père, il voulait comprendre. Comprendre ce qui pousse un homme qui a tout pour être heureux à tout abandonner d’un coup pour satisfaire ses ambitions personnelles.
Il voulait comprendre. Il n’en pouvait plus de rester dans l’ignorance.
Ce soir-là, il fit quelque chose qu’il n’avait pas fait depuis longtemps…
Il pleura.
Il pleura parce que sa mère était morte de chagrin. Ses larmes coulèrent en silence. Il pleura parce qu’il aurait aimé, il se l’avouait, il aurait aimé que son père soit là pour lui… Mais il avait préféré rester loin d’eux… Hadzuki voulait savoir, comprendre pourquoi il n’avait pas eu de père…


Chapitre 44 : Petit boulot en attendant…

Deux jours plus tard, Hadzuki parcourut East City pour trouver un travail afin de pouvoir payer sa nourriture. Et puis il voulait envoyer un peu d’argent chaque mois à son Maître pour le remercier pour tout ce qu’il avait fait pour lui.
Il arriva en plein après-midi dans un petit bar-café assez sympathique. L’ambiance y était chaleureuse et les clients qui étaient là parlaient haut et fort, s’amusant ou essayant d’écouter les nouvelles à un poste radio.
Hadzuki s’approcha du comptoir et s’assit, commandant une boisson rafraîchissante.
-Alcoolisée ? demanda le jeune garçon qui était là.
-Non, pas d’alcool pour moi.
-OK ! Pas de problème.
Ce garçon ne devait pas avoir plus de 16 ans, il l’aurait parié. De l’autre côté du bar, un homme à grosse bedaine regardait avec des yeux pleins de fierté le jeune homme qui servait Hadzuki… Ils se ressemblaient malgré les kilos de différence… Aucun doute possible, ils étaient de la même famille.
Le garçon posa le verre rempli d’un liquide d’une magnifique couleur orangée devant Hadzuki, l’air fier de lui.
-Et voilà ! Le cocktail spécial Tim !
-Spécial Tim ?
-Oui, Tim c’est mon nom ! C’est moi qui ai inventé ce cocktail.
Hadzuki goûta le liquide… Un feu d’artifice de goûts éclata dans sa bouche.
-Ouah ! C’est délicieux ! Qu’est-ce qu’il y a dedans ?
-Ah ! Ca, c’est mon secret !
-D’accord ! Je m’appelle Hadzuki, dit-il en tendant la main.
-Et moi c’est Tim. T’es nouveau ici ?
-Oui, je cherche du boulot. Tu saurais pas où je peux en trouver par hasard ?
-Non… Mais tu peux toujours demandé à mon père. Il peut peut-être t’embaucher.
-Tu crois ? demanda Hadzuki avec espoir.
-On va le savoir tout de suite. Eh ! Papa ! Viens voir !
Le patron prit congé d’un de ses clients et vint près de son fils, son gros ventre remuant dans sa chemise. Il avait un grand sourire au visage et son regard engageant donna tout de suite confiance à Hadzuki.
-Alors, il te plaît ce cocktail, mon gars ?
-Il est parfait. Je vous remercie.
-Papa, Hadzuki recherche un boulot. Tu crois qu’on peut le prendre ici ?
-Hum… dit-il en frottant son menton en réfléchissant. T’as déjà bossé dans un bar ?
-Heu… Non… Je n’ai jamais travaillé en fait, dit Hadzuki légèrement gêné.
-Bah ! Si t’es prêt à bosser, moi, ça me pose pas de problème. T’es courageux j’espère, parce que c’est pas si reposant que ça de bosser ici.
-Je suis quelqu’un de courageux, n’en doutez pas.
-Bien ! Alors c’est d’accord ! Je t’embauche. Tu peux commencer demain ?
-Oui, bien sûr ! Je vous remercie !
-Bah, pas de quoi ! Il faut bien aider les jeunes à commencer, sinon ils commencent jamais. Bah, c’est quoi donc ton nom ?
-Hadzuki. Hadzuki Mustang, dit-il plus bas, soudain gêné de son nom sans vraiment savoir pourquoi...
-Mus… Mustang ?
Hadzuki ne répondit pas, gardant les yeux baissés. Tel un conspirateur, le patron et son fils rapprochèrent leurs visages de celui de Hadzuki et le patron reprit d’une voix basse, pour n’être entendu que de Hadzuki et de son fils. Il devait avoir compris le malaise de Hadzuki.
-Mustang, hein ? Comme Roy Mustang ?
-Ouais. Comme Roy Mustang, répondit-il.
-Hum… On dirait que t’apprécie pas beaucoup ce nom.
-Je n’ai pas vraiment eu de raison jusqu’ici de pouvoir l’apprécier.
-Tu… Tu es de sa famille ? demanda Tim.
-Ouais… Je suis son fils.
-Ca alors… Je pensais pas qu’il avait un fils…
-Bah, ça m’étonne pas que ça soit resté caché…
-Peut-on éviter d’en parler s’il vous plait ? Tout ce que je veux c’est un petit boulot.
-T’en fais pas, ça changera rien ! Tu l’as toujours le boulot. Et promis ! Motus et bouche cousue !
-Merci, monsieur…
-Pas de monsieur avec moi ! Appelle-moi Irash !
-Irash… C’est pas banal comme nom…
-Non, pour sûr ! Ca vient du peuple Aïhou.
-Je crois que j’ai déjà lu quelque chose sur ce peuple…
-Ouais… Un grand peuple… Mais bon, ils ont souffert… J’ai eu de la chance, et mes parents aussi…


Chapitre 45 : La Hawk’s Bite

Cela faisait près de six mois que Hadzuki travaillait au bar. Les clients l’adoraient et le barman et son fils étaient devenus comme une famille pour lui. A chaque fois qu’il avait essayé d’envoyer de l’argent à son Maître, celui-ci lui renvoyait en le disputant gentiment.
La radio sifflait dans le bar un air de musique, une chanson à la mode.
-Eh ! Hadzuki ! Amène-nous un p’tit cocktail à ta sauce !
-OK ! Je vous fais ça !
Hadzuki avait également vite appris à créer. Grâce à ses observations et aux conseils de ses deux nouveaux amis, il avait réussi à créer un superbe cocktail, presque aussi bon que celui du jeune Tim. Hadzuki était heureux ici, tout le monde l’appréciait, tout le monde était sympathique. Et Hadzuki soupçonnait le vieux barman d’avoir fait passer le mot en douce sur sa généalogie. Il y avait des regards entendus, mais jamais un mot plus haut que l’autre. Jamais de moquerie… Rien.
Soudain, la musique de la radio s’arrêta et un jingle commença.
-Taisez-vous ! ordonna le barman. C’est important !
Tout le monde obéit. Ce fut le silence, il n’y eut plus que la radio qui crachait ses informations.
-Ici Pierre Dominique, envoyé spécial à Central. On vient juste de nous informer qu’une prise d’otage avait lieu en ce moment-même dans un magasin important de la ville.
Hadzuki s’avança vers le poste. Une prise d’otage… Hadzuki ne comprenait pas comment on pouvait agir ainsi.
-Le groupe qui a pris en otage une vingtaine de personnes se compose d’hommes et d’alchimistes et se fait appeler la Hawk’s Bite ! D’après ce que nous a dit la police, les terroristes demanderaient une grosse somme d’argent, un transport et d’autres choses.
Soudain, il y eut des bruits de claquement à la radio et des hurlements.
-Le groupe d’intervention vient de tenter une entrée !! Mais ils ont échoué ! Il y a eut un échange de coups de feu et d’après ce que je peux voir, il y a eu des blessés ! Et même un mort parmi les policiers ! Attendez ! Il vient d’y avoir un autre coup de feu ! Qu’est-ce que c’est ? MON DIEU !!! C’est… Ils… Oh mon Dieu ! Ils ont tué l’un des otages !
-Bon Dieu, dit le barman en baissant le niveau de la radio. Ils ont encore fait une grosse… Ah ! Ils sont pas doués ceux-là !!
-Ca fait longtemps que ce groupe existe ? demanda Hadzuki.
-Ouais, ça commence à faire longtemps… Trop longtemps… Et à chaque fois, les flics font une gaffe ! Bon, allez, on retourne au travail !
Il décocha une petite claque dans le dos de Hadzuki qui réfléchissait. Ces ordures osaient s’en prendre à des civils… des innocents…
C’était inacceptable… Hadzuki était dégoûté et aurait voulu tenir ces types devant lui pour leur donner une leçon… Il n’aurait peut-être aucune chance face à eux, mais ce qui se passait était trop injuste pour les gens qui se retrouvaient dans ces histoires sans avoir rien demandé…
Ce qu’il concevait encore moins était la présence d’alchimistes dans les rangs de ces terroristes… Ils avaient appris l’alchimie, avaient appris les bases et les idées de l’alchimie et ils se servaient de tout ça pour faire le mal…
Ce n’était pas la conception de l’alchimie que Hadzuki avait…
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:29

Chapitre 46 : L’aventure commence…

Hadzuki se leva assez tôt ce matin-là, comme tous les matins depuis deux ans en fait. Mais cette fois, ce n’était pas pour aller travailler. Non, cette fois, ce n’était pas pour travailler.
Il arriva au bar avec les premiers clients.
-Salut, le gamin ! Comment ça va ?
-Bien et vous ?
-Ca va, ça va…
Hadzuki rentra dans le bar et alla tout de suite voir le vieil homme.
-Ah ! Hadzuki ! Ca va ce matin ?
-Ouais… Je… J’ai quelque chose à vous dire.
-Vas-y je t’écoute.
-Eh le gros ! Une bière !
-Ca arrive, le chauve ! Alors, tu veux me dire quoi ?
-Je vais arrêter de travailler, dit Hadzuki. J’ai décidé de partir pour Central.
Le barman s’arrêta et regarda Hadzuki, sans vraiment sembler surpris.
-Tu vas t’en aller ?
Hadzuki se retourna, Tim venait d’arriver, et apparemment, il avait entendu ce que Hadzuki avait dit. Il eut le cœur gros en voyant que son ami semblait attristé.
-Oui. Je vais à Central. C’est décidé.
-Tu changeras pas d’avis ?
-Non.
-Bah ! C’est ce qu’il veut ! On peut pas l’en empêcher ! Je me doutais que tu repartirais… Mais je pensais pas que tu resterais aussi longtemps.
-Je suis si lourd que ça ? rétorqua Hadzuki sur un ton faussement déprimé.
Les éclats de rires fusèrent dans le bar.
Tous les clients furent vite au courant du départ prochain d’Hadzuki. Chacun vint le voir et lui dire à quel point il manquerait ici. Jamais Hadzuki n’aurait pu imaginer que des gens qu’il connaissait en fait à peine puissent être aussi bons avec lui.
Il s’accouda au bar, attristé et Tim se mit face à lui. Hadzuki n’avait plus qu’une heure à attendre pour prendre le prochain train pour Central, et une nouvelle fois il changerait de vie.
-Eh, Tim, serre-moi un truc simple, s’il te plait !
-Alcoolisé ?
-Non, tu sais que je ne bois pas d’alcool.
-OK. Pas de problème.
Hadzuki allait goûter une dernière fois le cocktail de son ami quand le jingle de la radio sonna pour annoncer un flash spécial…
-D’après les informations que nous venons de recevoir, le groupe terroriste Hawk’s bite tiendrait en otage depuis une demie-heure maintenant les clients de la Banque de East City. Nous rejoignons notre envoyé spécial sur le terrain. Jimmy, comment tout se déroule là-bas ?
-C’est l’effervescence ici. D’après ce qu’on sait, tout était méticuleusement bien préparé. L’entrée est bloquée par un gigantesque mur de pierre. Probablement bâti par un alchimiste… Sergent Doherty !
hella le journaliste. Le sergent Doherty est le sous-officier qui est chargé des négociations, expliqua le journaliste à ses auditeurs. Sergent, combien y a-t-il d’otages ? Y a-t-il eu des blessés ? Que comptez-vous faire ?
-Nous ne savons pas combien il y a d’otages, ni s’il y a déjà des blessés. Quant à ce que nous comptons faire pour arranger la situation, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, dit-il sévèrement. Maintenant, dégagez le terrain et laissez-nous faire notre boulot.

Après cela, Hadzuki fonça vers le lieu de la prise d’otage et sa vie bascula totalement…

A partir de là, vous pouvez suivre la vie de Hadzuki dans les fanfictions de Marumushi 2 et 3, ainsi que dans la Next Generation, mais je vais également continuer d’écrire quelques passages qui se passent durant cette période, en vous montrant ce que Roy pense de tout ça…


Chapitre 47 : Hadzuki retrouvé

Roy était assis face à Erasme. C’était rare quand celui-ci venait le voir, mais aujourd’hui, apparemment, il n’avait rien à faire. Le pauvre n’avait pas de cobaye pour faire ses petites expériences.
-Macros m’a promis de m’en ramener, mais j’attends toujours… avait-il dit.
Finalement, ils avaient entamé une partie d’échecs et celle-ci durait depuis plus d’une heure quand Macros entra dans la pièce. Roy était en train de perdre et il savait parfaitement que Erasme faisait exprès de faire durer la partie.
Macros s’appuya contre un mur pour continuer de les regarder jouer.
Roy réfléchissait à son prochain coup, sachant parfaitement que la partie était perdue d’avance.
-Alors, comment s’est passé cette prise d’otage ? demanda Erasme.
-Bah, comme d’habitude… Les flics attendent un moment pour essayer de trouver un moyen de nous prendre au piège, ils font une bourde, Stamper tue l’un des otages et finalement, les flics nous envoient ce qu’on demande.
-Encore un mort dans les civils alors ?
-Ouais. Encore un… Mais bon…
-Une journée ennuyeuse, en somme ? railla Roy.
-Non, pas vraiment… dit Macros en parlant plus lentement. J’ai rencontré un jeune garçon, un jeune alchimiste très prometteur. Très courageux… ou peut-être un peu fou… Je ne sais pas vraiment…
-Tiens donc, dit Erasme. Pourquoi ça ?
-Il est venu seul, désarmé, comme on l’avait demandé et lorsque Stamper lui a demandé de lui donner la mallette avec l’argent, vous savez ce qu’il a répondu ?
-Nous sommes tout ouïe !
-Non ! Il a répondu non. Tout simplement. Il a refusé de donner l’argent tant que les otages ne seraient pas libérés. Et Stamper a… coopéré on va dire. Il a gardé un otage comme roue de secours mais on a pu voir un gamin très intéressant.
-S’il est si intéressant, tu as une petite idée de qui il est ? Ca pourrait intéresser Socrates.
-Oh, mais j’ai plus qu’une petite idée ! Je lui ai demandé son nom. Et là encore, devinez ce que ce cher gamin m’a répondu…
-Je donne ma langue au chat, là ! dit Erasme en mettant Roy en échec et mat.
Macros parla d’une voix très lente, détachant chaque syllabe.
-Il a dit s’appeler Hadzuki Mustang.
Roy se crispa. Hadzuki… Hadzuki Mustang… Son fils était à East City… Il avait appris l’alchimie… Et il avait aidé la police à libérer les otages de l’attaque de la Hawk’s Bite…
-Mustang, hein ? répéta Erasme. Eh bien, quelle surprise.
-N’est-ce pas ? Qu’en pensez-vous, Roy ?
-Pourquoi voulez-vous que j’en pense quelque chose de particulier ? demanda-t-il sur la défensive.
-Eh bien votre fiston…
-Qui vous dit que c’est mon fils ? demanda-t-il d’un ton tranchant.
-Parce que vous vous êtes crispé dès que vous avez entendu son prénom. Vous le connaissez… Et puis… Il faut dire que vous ne pouvez pas le renier. Il vous ressemble énormément. On vous confondrait presque. Et il a la même flamme que vous dans le regard.
-Un nouveau Mustang dans le jeu, alors ?
-On dirait bien, dit Macros.
-Voilà qui va intéresser tous les membres du conclave…
-Oui, à part peut-être Dorcas. Tu sais ce qu’il pense des Mustang depuis que notre ami Roy lui a parlé pour la première fois.
-Ah oui ! Et je m’en souviens bien !
-Oui… Ce gamin pourrait nous être utile…
-Vous avez l’intention d’utiliser mon fils comme vous m’avez utilisé ? s’écria Roy en se levant d’un bond.
-Pourquoi pas ? Ce n’est pas moi qui prendrai la décision, mais ça ne m’étonnerait pas que le vieux soit intéressé… Mais c’est bizarre. Quand il m’a dit son nom, j’ai cru ressentir une pointe de dégoût en lui…
-Je n’ai jamais été là pour lui… Il ne m’a pas vu une seule fois de sa vie… Sauf quand il avait un an… C’est là que je suis revenu à Central… Il doit me haïr.
-C’est dommage…
-Vous ne ferez pas de lui ce que vous avez fait de moi, dit Roy avec espoir. S’il me déteste, vous ne le ferez pas devenir Généralissime pour en faire ce que vous voulez.
-Ah oui ? Vous croyez ?
-Oui.
-Eh bien je tiens le pari ! Que mettons-nous en jeu, Roy ?
Roy n’en revenait pas. Macros prenait cela à la rigolade…
-Heu… Je… Je ne sais pas… Vous n’aurez qu’à me payer un restaurant.
-Bien. Et si je gagne, je veux que vous alliez le voir une fois qu’il aura fini ce qu’il aura à faire. Quelque chose me dit que vous avez peur d’aller le voir. Ce sera une bonne punition pour m’avoir défié.
Oui, Roy avait peur… Il avait toujours eu peur de se retrouver devant son fils car il ne savait pas comment il pourrait réagir… Et il ne supporterait pas d’être repoussé par lui…


Chapitre 48 : Mauvaise nouvelle pour Roy…

Encore et toujours, Roy était chez lui, ne faisant rien de spécial… Il était face à sa bibliothèque… Il n’avait jamais eu autant de livres que depuis qu’il était là… Macros, plus sensible qu’il ne l’avait pensé, lui apportait des livres de temps en temps et il les lisait en prenant son temps pour ne pas passer trop de temps à ne rien faire après.
Macros entra, comme à son habitude, les main dans les poches, l’air tranquille, détendu. Il s’assit dans le canapé et posa un nouveau livre sur une table basse.
-Vous voulez boire quelque chose ? demanda Roy.
-Bah, si vous avez un café, ce sera pas de refus.
-J’en ai préparé y a pas longtemps.
Roy servit deux tasses et en apporta une à Macros, il garda l’autre.
-Quelles sont les nouvelles ?
-Eh bien… Nos affaires continuent petit à petit.. Tous les membres de la Hawk’s Bite son t arrivés à Central…
-Tout marche comme vous voulez alors ?
-Oui… Et même mieux.
Un sourire étira ses lèvres, un sourire que Roy n’aimait pas beaucoup.
-J’ai aperçu votre fils à Central…
-Ah oui ? Vous avez dû en profiter pour aller lui parler, non ?
-A vrai dire, je n’étais pas vraiment au meilleur endroit pour ça…
-Comment ça ? dit Roy en amenant sa tasse à ses lèvres.
-Eh bien, il faut dire que la bibliothèque militaire de Central n’est pas le lieu où devrait se trouver un terroriste en fuite…
Roy recracha le café qu’il avait dans sa bouche, alors que Macros utilisait son alchimie pour éviter de recevoir le café sur la figure. Ce fut le sol qui l’accueillit. Roy posa lourdement sa tasse sur la table basse et s’assit face à Macros, ne le quittant pas du regard.
-La… bibliothèque… militaire…
-Eh oui.
-Il… Il s’est engagé…
-On dirait bien. Sinon, il n’aurait jamais pu y accéder, même avec votre nom comme laissé-passé. On dirait que vous êtes en train de perdre votre pari, mon cher Roy. Voici son premier pas vers le poste de Généralissime.
-Pourquoi… Pourquoi a-t-il fait une telle chose ?
-D’après ce que je sais, l’idée n’est pas de lui. J’ai quelques contacts intéressants à l’armée, et on m’a dit que Heigarts avait suivi avec attention son intervention à East City et qu’elle était intéressée quant au fait de l’embaucher.
-Mais pourquoi a-t-il accepté ? Il n’avait aucune raison de le faire…
-Je crois qu’il a pris sa décision après m’avoir croisé à East City avec Waycoff, l’un des autres terroristes. A ce moment, il n’était pas encore dans l’armée, mais je crois que Heigarts lui avait déjà fait sa proposition.
-Pourquoi fait-elle ça ? Elle n’a aucun intérêt à ce qu’il soit là-bas… Il va finir par découvrir ce qu’elle cache…
-Elle cherche probablement à le mettre dans son panier. Mais, je ne pense pas que votre fils lui accorde la moindre confiance, vous n’avez pas à vous inquiéter à ce niveau.
Roy resta muet.
-Ne vous en faites pas, je vais garder un œil sur lui. Ce gamin est très intéressant.
-Si vous croyez que ça me rassure…
Rien de ce que Macros pouvait lui dire sur son fils ne le rassurait car il savait que maintenant qu’il l’avait vu, c’était trop tard. Le plan était déjà monté dans sa caboche et il en ferait part aux autres immortels dès qu’il les verrait… si ce n’était déjà fait.


Dernière édition par le Lun 26 Nov 2007 - 13:34, édité 1 fois
Mélanie Mustang
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:33

Chapitre 49 : La situation s’arrange

Macros n’était pas réapparu auprès de Roy depuis qu’il était revenu à Central avec la Hawk’s Bite et qu’il lui avait annoncé l’entrée de son fils dans l’armée… Tout ce qu’il espérait était que Hadzuki n’ait pas eu trop d’ennuis à cause de Heigarts…
Au bout de quelques semaines, Macros vint annoncer la meilleure nouvelle que Roy avait entendu depuis qu’il savait que son fils l’avait rencontré.
-Votre cher héritier a démissionné, dit-il en s’asseyant dans la banquette.
-Vous êtes sérieux ? demanda Roy.
-Très. D’après ce que je sais, Heigarts a eu sa lettre de démission ce matin très tôt.
Roy s’assit à son tour, soulagé.
-Tant mieux. C’est la meilleure chose qu’il pouvait faire.
-Mouais… Mais je n’ai pas fini… Votre fils va se marier dans quelques jours.
-Se marier ? Mais… Avec qui ?
-Une fille qu’il a rencontré à East City, pendant la prise d’otage… Une de celles qui avaient essayé de s’occuper de la Hawk’s Bite… Mais je n’arrive pas à me rappeler son nom…
-Votre mémoire vous joue des tours on dirait…
-C’est juste que je n’y attache pas particulièrement d’importance. Seul Hadzuki m’intéresse. Vous savez pourquoi.
-On dirait surtout que vous avez perdu votre pari.
-Oh non, je ne pense pas. Je n’ai pas dit que votre fils serait tout de suite Généralissime. Mais il se pourrait qu’il le soit d’ici quelques années.
-Maintenant qu’il va se marier, ça m’étonnerait. Il ne fera pas ce que j’ai fait.
-Nous verrons…

Un mois plus tard, Roy était caché entre les arbres, assez loin de la cérémonie. Contrairement au jour où il avait assisté en secret à l’enterrement de son épouse, le vent ne portait pas les paroles du prêtre qui mariait son fils. Il ne voyait pas bien le visage de la jeune femme qu’il épousait, mais il voyait parfaitement que Hadzuki était aux anges.
C’était le principal. Hadzuki se mariait et il allait être heureux. C’était tout ce que Roy voulait pour son fils, même s’il n’était pas la cause de cette joie… Hadzuki méritait d’être heureux et tout ce que Roy espérait était que rien ne viendrait troubler sa tranquillité.
Mais un mauvais pressentiment s’insinuait doucement en lui car il repensait aux paroles de Macros. Celui-ci n’hésiterait pas à tout bouleverser s’il était certain de pouvoir faire de Hadzuki le prochain Généralissime.
Finalement, lorsque son fils eut donné le baisé traditionnel à la jeune femme qui était à ses côtés, Roy repartit, et reprit le train pour Central. Il ne restait plus qu’à attendre à en croire Macros…
Mais combien de temps ? C’était la question que Roy se posait… Et surtout, quel choix Hadzuki ferait-il ? Celui de l’égoïsme ou celui du patriotisme ? Roy avait peur de connaître la réponse, les paroles de sa défunte épouse lui revenant en mémoire…
Hadzuki te ressemble de plus en plus…
Sans vraiment s’en rendre compte, il croisa les doigts pour que son fils ne lui ressemble pas trop de ce point de vue…


Chapitre 50 : L’annonce de Shayko

Les jeunes mariés avaient enfin pu laisser leurs invités. Il était environ deux heures du matin et ils avaient eu bien du mal à convaincre tout le monde qu’ils étaient « fatigués ». Mais finalement, les convives les avaient laissé partir pour être seul.
Après tout, c’était leur nuit de noces, ils avaient bien le droit d’en profiter un peu…
Lorsqu’ils arrivèrent dans la chambre, Shayko se dirigea vers la fenêtre et ferma les volets pendant que Hadzuki verrouillait la porte… Pas question que quelqu’un vienne troubler leur solitude cette nuit… Il avait bien l’intention de faire de Shayko la femme la plus heureuse du monde pour leur nuit de noces.
Il se retourna et s’approcha d’elle. Il la prit dans ses bras et ils s’embrassèrent doucement, Shayko commençant à défaire les habits de son mari.
Mais Hadzuki l’arrêta.
-Qu’est-ce qu’il y a ?
-Il me semblait que tu m’avais dit que tu avais quelque chose à me dire… Non ? Quelque chose que tu ne me dirais que lorsque nous serions seuls. Et nous voilà seuls.
-Hum… Je ne sais pas si je vais te le dire tout de suite…
-Ah… Eh bien, je vais devoir te convaincre de me le dire alors…
-Oui…
-Très bien, dit-il en caressant doucement son dos du bout des doigts, la faisant fermer les yeux. Je ne te ferai pas l’amour avant que tu ne m’aies dit.
-Hum… C’est une menace très méchante, ça… Surtout pour une nuit de noces.
-Eh bien dis-moi vite, comme ça, nous pourrons commencer notre nuit de noces.
-D’accord. Mais tu vas devoir deviner. Je vais te donner un indice.
Elle prit la main gauche de Hadzuki et la posa sur son ventre plat et si doux. Hadzuki résista à l’envie de la caresser… Il réfléchissait cependant à ce que Shayko essayait de lui dire. Une surprise… La main sur son ventre… Son regard s’illumina…
-Je crois qu’il faudra aussi modifier un peu l’agencement de la maison… dit Shayko en souriant.
Hadzuki la regarda en souriant… Il n’arrivait pas à y croire…
-Tu es… enceinte…
-Oui.
Hadzuki la serra tout de suite dans ses bras et la fit tourbillonner dans les airs en rigolant avec elle.
-Oh, mon Dieu, Shayko ! C’est merveilleux !
Il la reposa par terre et l’embrassa avec amour.
-Tu es vraiment content ?
-Oh oui… Tu viens de faire de moi l’homme le plus heureux du monde, Shayko.
-J’avais un peu peur de ta réaction…
-Tu n’avais aucune raison… C’est la plus belle nouvelle que tu pouvais m’annoncer… Un enfant…
Il l’embrassa de nouveau et cette fois, ils ne se détachèrent plus l’un de l’autre avant plusieurs heures.

Il était environ neuf heures du matin quand Hadzuki se réveilla. Il sentait le souffle léger de Shayko sur sa poitrine. Un sourire étira légèrement ses lèvres alors qu’il repensait à ce que Shayko lui avait dit quelques heures plus tôt. Puis, il sentit les doigts fins de Shayko caresser sa poitrine.
-Bonjour, murmura-t-il.
Shayko se redressa et lui sourit avant de l’embrasser doucement, Hadzuki la serrant dans ses bras.
-Bonjour, murmura-t-elle contre ses lèvres.
-Tu as bien dormi ?
-Merveilleusement bien… Et toi ?
-Je viens de passer la meilleure nuit de ma vie. Mais j’ai une question…
-Vas-y.
-Hier soir, tu m’as bien dit que tu étais enceinte, n’est-ce pas ?
-Oui, et ça n’a pas changé ce matin, rigola-t-elle.
-Je voulais simplement m’assurer que je n’avais pas rêvé…
Ils s’embrassèrent de nouveau, emplis de joie.
-Je te promets que je ferai de mon mieux pour être un bon père. Et un bon mari.
-Je sais. Et c’est en partie pour ça que je t’aime.


Chapitre 51 : Première nuit à quatre

Hadzuki était assis sur une chaise, huit mois plus tard, regardant Shayko qui était endormie depuis quelques heures. Un léger sourire éclairait son visage alors qu’il admirait son épouse qui venait de lui donner deux beaux enfants. Des jumeaux.
Ils avaient été tous les deux surpris par l’arrivée inattendue de deux enfants au lieu d’un seul, mais il n’en était que plus heureux. Un garçon et une fille, qu’aurait-il pu demander de mieux ?
Shayko était épuisée. C’était plus que normal… Hadzuki n’aurait jamais imaginé, malgré la force de caractère de Shayko, qu’elle aurait été capable de supporter de telles souffrances. Les cris de son épouse l’avaient terrorisés alors qu’il attendait qu’elle ait accouché. Mais elle n’avait pas abandonné.
Oui, Shayko était forte… comme toutes les femmes qui donnaient naissance à un enfant… Et Hadzuki doutait de pouvoir un jour montrer autant de force qu’elle.
Un cri de bébé, suivi des pleurs du deuxième se firent entendre. Hadzuki se précipita vers les petits lits et essaya de calmer les enfants.
-Chut… Maman dort… murmura-t-il.
Mais ses paroles n’arrangeaient rien. Il se précipita vers la cuisine et prépara deux biberons, espérant que Shayko ne se réveillerait pas. Ah si seulement Virgie avait pu rester… Mais elle aussi était épuisée après avoir assisté le médecin et l’infirmière pendant l’accouchement…
Après quelques minutes, les biberons prêts, il remonta dans la chambre… Les bébés ne pleuraient plus… Peut-être s’étaient-ils rendormis…
Mais lorsqu’il arriva dans la chambre, il découvrit que Shayko les avait tous les deux pris dans ses bras avant de retourner s’asseoir sur son lit. Les bébés ne pleuraient plus…
-Tu devrais te reposer, dit Hadzuki.
-Tu ne pourras pas leur donner le biberon à tous les deux en même temps, fit-elle remarquer.
-Oui, ce n’est pas faux… Mais tu dois être épuisée, dit-il en venant s’asseoir sur la chaise.
Il posa un biberon près d’elle et prit sa petite fille dans ses bras pour lui donner le biberon. Shayko s’occupa de leur fils.
Hadzuki regardait sa fille boire goulûment son biberon de lait, les yeux fermés. Il souriait en sentant ce petit corps dans ses bras. C’était une sensation étrange que de tenir un être aussi petit, de sentir qu’elle avait besoin de lui, besoin d’être protégée…
Oui, il serait le meilleur père possible pour ses enfants et il les protègerait, quoi qu’il arrive.
Il sentit alors un regard sur lui et releva le visage vers Shayko qui souriait également, donnant le biberon à Hatori.
-Ca te va très bien, dit-elle.
-Quoi donc ?
-D’être papa.
-C’est incroyable, dit-il en regardant de nouveau sa fille. Je ne sais pas exactement ce que je ressens, mais c’est un sentiment merveilleux… J’ai l’impression… Je ne sais pas comment l’expliquer…
-Monsieur l’alchimiste est perdu dans ce monde ? se moqua Shayko.
-Je crois que tu es une plus grande alchimiste que moi, Shayko. Donner la vie, c’est la seule chose que l’alchimie ne pourra jamais réellement faire et toi, tu y parviens.
-Tu m’as quand même un peu aidé.
-Tu as fait le plus gros du travail… C’est fou ! Elle dort et malgré ça, elle boit quand même son biberon.
Les deux amants rirent légèrement à cette remarque. Et une fois que les deux bébés eurent fini leur biberon, fait leur rot et furent changés, ils les couchèrent de nouveau dans leurs lits.
Puis, Shayko se rallongea et Hadzuki vint se mettre près d’elle et la serra dans ses bras avant de s’endormir, le sourire aux lèvres.
Mélanie Mustang
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Message par Mélanie Mustang Lun 26 Nov 2007 - 13:34

Chapitre 52 : Un grand-père éloigné

A Central, Roy se promenait déguisé et alla acheter quelques livres. Depuis quelques mois maintenant, la situation restait relativement calme en Amestris, mais il ne se faisait pas d’illusions. Heigarts étant au pouvoir, les problèmes ne tarderaient pas à se présenter.
Lorsqu’il rentra chez lui, il eut la surprise de découvrir Macros dans la cuisine, en train de se préparer un café.
-Ah ! Je ne m’attendais pas à vous voir aujourd’hui, dit-il en retirant son déguisement.
-Oui, je sais. C’est justement pour ça que je suis venu. Si vous m’aviez attendu, ça n’aurait pas été drôle.
-Vous vous ennuyez tant que ça ? railla Roy. Je pensais que vous aviez du travail.
-Bah, on en a, mais ce n’est pas vraiment très intéressant… J’attends plutôt avec impatience que votre fils revienne dans la danse.
-N’oubliez pas qu’il est marié maintenant.
-Ouais, ouais… Je ne perds pas de vue ce petit détail, ne vous en faites pas… Ah ! Ca me fait également penser que j’étais venu vous apporter une nouvelle intéressante.
-Ah oui ? A quel sujet ?
-Au sujet de votre fils.
Roy se pétrifia. Macros souriait… C’était mauvais signe… Roy pria inconsciemment pour que son fils n’ait pas fait de bêtise… pour qu’il ne lui soit rien arrivé…
-Allons, ne vous inquiétez pas ! Vous verriez votre tête, on dirait que vous avez vu un fantôme…
-Etant donné que vous souriez en parlant de mon fils, je m’attends au pire.
-Ah oui ? Bah, vous ne devriez pas… Bon, je ne vais pas garder le suspens plus longtemps… Votre fils et votre belle-fille vous ont fait devenir grand-père, mon cher Roy.
-Grand… père… répéta-t-il abasourdi.
-Eh oui ! Et même deux fois grand-père.
-Deux… fois… dit-il en s’asseyant sur un des hauts tabourets. Mais… Quand…
-Il y a deux jours. Votre belle-fille a donné naissance à des jumeaux. Une fille et un garçon.
-Des jumeaux… Je suis grand-père…
-Eh oui ! Vous voyez que je ne suis pas forcément un oiseau de mauvaise augure. Je vous amène quand même de bonnes nouvelles de temps à autres…
-Avec deux enfants, Hadzuki ne prendra jamais le risque de retourner à Central et de rentrer de nouveau dans l’armée.
-Ah, je ne suis pas d’accord là-dessus. Au contraire, l’arrivée de ses enfants lui donnerait justement une raison supplémentaire de réintégrer l’armée si cela s’avérait nécessaire…
-Vous oseriez les menacer ?
-Non. Je ne m’abaisserais pas à ce genre de choses avec Hadzuki. Je veux simplement dire que si Waycoff venait à le contacter, votre fils pèserait le pour et le contre, mais que justement, ses enfants vont beaucoup peser sur sa décision… Et si il pense que retourner à Central est la seule manière d’assurer un avenir à ses enfants, il le fera… Comme vous en somme, je me trompe ?
Roy ne répondit pas… Non, Macros ne se trompait pas… Et il craignait justement que Hadzuki ne prenne la même direction que lui… Il regrettait maintenant d’avoir embauché Waycoff pour ce boulot à la CIA… Il aurait dû écouter Hawkeye quand celle-ci avait émis des réserves sur le personnage…


Chapitre 53 : Premiers pas… Premiers papa…

Hadzuki et Shayko étaient assis dans leur salon, un an plus tard. Leurs enfants étaient assez précoce en ce qui concernait la parole, ils disaient déjà parfaitement le mot maman… Mais tous deux refusaient de dire papa… au grand dam de Hadzuki et au grand rire de Shayko.
-Allons, ne sois pas jaloux ! riait-elle en l’embrassant.
Puis, Hatori vint à quatre pattes vers le canapé et se redressa pour se mettre debout en tenant les genoux de son père. Hadzuki sourit et fit rire son fils. Yumi faisait exactement comme son frère avec sa mère.
Puis, la sonnerie de la porte d’entrée retentit. Hadzuki se leva en remettant son fils à quatre pattes par terre.
-Je vais voir ce que c’est.
-D’accord.
Il sortit de la salle et alla à la porte. C’était le facteur qui amenait une lettre anonyme. Hadzuki était étonné et quelque peu curieux. Il entra dans le salon en regardant l’enveloppe…
-Papa !
Il releva d’un coup la tête en voyant Hatori et Yumi debout, qui couraient vers lui sur leurs petites jambes… Il tomba à genoux en entendant les cris de ses enfants qui l’appelaient et dès qu’ils furent près de lui, il laissa tomber l’enveloppe et les serra dans ses bras…
Il eut l’impression de connaître cette situation… Mais pas du même point de vue…
Une larme coula sur sa joue alors qu’il ramenait les enfants près de la banquette.
-Ca va, Hadzuki ? demanda Shayko alors qu’il reposait les enfants par terre.
-Oui… dit-il en essuyant sa larme. Je crois juste que… je viens de me souvenir de la dernière fois que j’ai vu mon père…
Il sentit la main de Shayko sur son bras et l’embrassa… Tout était très flou, mais il se souvenait maintenant avoir couru vers son père alors qu’il partait… Qu’est-ce qu’il pouvait lui manquer…
Une petite main se posa sur ses genoux… Hatori tenait l’enveloppe et la tendait à son père avec un grand sourire. Hadzuki la prit en déposant un baiser sur le front de son fils. Puis, il ouvrit la lettre. Son étonnement grandit au fur et à mesure de sa lecture.
-Tu ne devineras jamais qui c’est, dit-il à Shayko.
-Eh bien dis-moi alors.
-Léon se propose de passer dans une semaine pour venir voir comment on va… Et pour voir les enfants.
-C’est vrai ?
-Eh oui, il m’écrit pour me demander si ça ne me dérange pas.
-Ca fait longtemps qu’on ne l’a pas vu.
-Oui. Je lui réponds qu’il peut venir ou je l’envoie balader ?
-Hadzuki ! dit Shayko en lui tapant l’épaule. Tu n’es pas gentil.
-J’ai compris ! Je lui dis que c’est OK !
Ils rirent et Hadzuki alla tout de suite téléphoner au numéro que Léon lui avait laissé pour lui dire qu’il n’y avait pas de problème et qu’il pourrait venir. Il tomba sur le répondeur et laissa un message.


Chapitre 54 : Visite de Waycoff

Une semaine plus tard exactement, Shayko avait préparé un repas digne d’un banquet de grande fête. Hadzuki n’était pas tout à fait à l’aise à l’idée de faire venir Léon chez lui, d’autant plus maintenant qu’il avait les enfants… Mais il ne voulait pas risquer une dispute avec Shayko…
Malgré tout, elle l’avait toujours défendu mais Hadzuki ne savait pas exactement sur quel pied danser avec lui… Un jour il le pensait de son côté, le lendemain, il se révélait être un ennemi mortel, pour le jour d’après redevenir un allié…
Peu avant qu’il arrive, Hadzuki réunit sa petite troupe dans le salon et s’accroupit près de ses enfants qui sentaient et savaient bien que quelqu’un qu’ils ne connaissaient pas allait arriver.
-Bien, Yumi, Hatori, il y a quelqu’un qui va venir. C’est un ami de papa et maman. Il s’appelle Léon.
-Léon… répétèrent-ils sans difficulté.
Shayko rigola en voyant le visage déçu de Hadzuki qui avait espéré qu’ils ne diraient pas son nom dès le premier coup alors qu’il avait fallu un moment pour qu’ils disent papa…
-Bon, il faudra être très sage d’accord ?
Les deux enfants hochèrent de la tête, souriant…
Quelqu’un sonna à la porte.
-Je vais ouvrir, dit Shayko en donnant un léger baiser à son époux.
Hadzuki resta avec ses deux enfants et attendit.
-Léon, je suis contente de te revoir ! entendit-il.
-Moi aussi, Shayko. Tu as l’air radieuse. Comment vas-tu ?
-Merveilleusement bien. Et toi ?
-Ca va, ça va… Où est donc Hadzuki ?
-Dans le salon, suis-moi.
Bientôt, Shayko revint avec Waycoff. Il était vêtu d’une chemise beige et d’un pantalon noir, un bandeau entourant son œil disparu après une altercation avec Griffith et son équipe…
Il vint tout de suite serrer la main de Hadzuki en souriant.
-Ca faisait longtemps, Hadzuki.
-On peut le dire, oui. Comment vas-tu ?
-Pas mal. Et toi ?
-On ne peut mieux.
-C’est ce que j’ai cru remarquer, dit-il en tournant son regard vers les deux enfants qui se tenaient à moitié cachés derrière les jambes de leur père.
Il s’accroupit et leur sourit, ce qui leur donna confiance et les incita à s’avancer vers lui.
-Ah, voilà donc la belle petite progéniture Mustang. Bien joué, mon gars… T’as battu ton père !
-Oui, et à tout point de vue, je dirais. Voici Yumi et Hatori.
-Bonjour tous les deux.
-‘jou… dirent-ils en même temps.
-Je m’appelle Léon. Tenez, dit-il en sortant de sa poche deux petits jouets, c’est pour vous.
Les deux enfants prirent tout de suite ce que Léon leur tendait et se jetèrent dans ses bras pour lui faire des bisous claquant sur les joues. Léon se releva en les tenant dans ses bras, les muscles de Hadzuki se tendirent par instinct, puis Léon éclata de rire et Hadzuki essaya de se détendre…

A la fin de la journée, Léon repartit après avoir salué Hadzuki et Shayko et ils mirent les enfants au lit avant d’aller eux-mêmes se coucher.
Après quelques heures où tout le monde peut aisément deviner ce qui se passa, Shayko se serra davantage contre son époux qui l’entoura de ses bras.
-Tu n’avais pas l’air très à l’aise quand Léon était là, je me trompe ?
-Tu me connais… Je n’ai jamais réellement fait confiance à Léon… Et je ne sais pas si c’est une bonne idée de le laisser s’approcher trop des enfants…
-Il ne leur fera pas de mal, j’en suis sûre…
-J’aimerais en être aussi certain que toi…
Mélanie Mustang
Mélanie Mustang
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