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Amestrian Chronicles : Guerre Civile

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Message par Zenon Sam 27 Oct 2007 - 21:40

Darr
C'est pas possible! Merde! Je n'avais pas pensé à cette hypothèse. Je ne pensais pas que ce Mustang si moral aurait pris une initiative pareille. Volant sur ma planche le plus vite possible, je me dirige vers le point de rendez-vous. Mais merde, comment pouvait-il savoir? Je ne suis pas marié au sens des lois d'Amnestris. Et cette saloperie de batterie qui est toujours vide au mauvais moment. Dire que j'y étais presque. Non pas que la mort de Mustang aurait stoppée la rébellion. Mais elle l'aurait ralentie. Je quitte la ville et arrive près d'une ferme abandonnée. Le point de rendez-vous pour Joe et Shalla. Et, à ma grande surprise, elle était là.
"Ron, murmura-t-elle, interrogative."
Une seconde! Elle n'est pas enlevée?
"Tout va bien, demandais-je, mal à l'aise (pas question de dire que je m'inquiètais.)?
-Hé bien... oui.
-Pas de soucis? Tu n'as croisé personne qui te semblait suspect?
-Non non. Tu es sur que tout va bien?"
Le salaud! Il bluffait! Cet enfoiré bluffait! Mais comment.... Soudain, je pose ma main sur le pendentif accroché autour du cou. Imbécile! C'est maintenant que tu penses à ça?
"Oui oui, tout va bien. Joe?
-Oui, Ron?
-Tu vas emmener Shalla sur mon île. Je t'ai passé l'argent, tu te débrouille. Prend le train. Avec le bordel que c'est, on pourra pas vous suivre, cette révolution va entraîner du monde à la rue. Désolé Shalla, mais il est probable que nous ne nous reverrons plus.
-Mais, Ron...
-C'est comme ça. Tu sais que je suis interdit de séjour, et si tu restes avec moi, tu vas tôt ou tard servir d'otage. Bon, faut que je file, j'ai mon Boss à retrouver."
Je pars au plus vite avant qu'elle essaie de me convaincre . C'est mieux pour tout le monde.

Je rejoins la base du Boss. Après m'être renseigné sur où celui-ci se trouvait, je vais le prévenir de ce qui se passe. Quand j'entre dans la pièce, je vois le Boss et Feist (ou Griffith), en train de discuter devant un type dans un tube. Le grand frère?
"Drole de position, dis-je pour me faire remarquer. C'est un traitement homéopathique? En tout cas, ca a l'air efficace contre les boutons d'acnée."
Ils se retournent, la petite Feist fulminant (en même temps, je m'en doutait un peu).
"Daar, dit simplement Léon Wacyoff.
-Central City est tombé. Le plan de Macros est plus avancé que ce que nous pensions. La généralissime est sauve.
-Mmmm. Et la petite?
-Hé bien... Je l'ai tuée.
-Pardon?
-Oui, je pouvais plus m'enfuir avec. J'ai failli tuer le Père, mais Macros s'est interposé (mieux vaut ne pas parler de l'incident avec ma femme).
Voila. Si vous avez un plan de secours.
-On va se cacher et attendre un moment plus propice. En tant que résidant sur un île, je suppose que vous aîmez l'eau?"



Azure
C'était le matin... Un jour de plus où je ne souriais plus vraiment... Si seulement, elle était encore là... Non, il faut que j'arrête de penser... J'ai si mal quand j'y pense...

La mort est une chose bien cruelle, surtout quand elle n'est pas provoquée par le destin mais par des hommes bien ordinaires... Je sais que quelqu'un à tué ma soeur, une organisation terroriste... Mais en suis-je sûre ?

Malgré tout le travail que je dois faire, je pense à cette soirée, ça m'obsède, je me rends compte que je n'ai jamais pu faire quoi que ce soit... J'ai toujours été une observatrice. Je ne veux plus de ce rôle, je veux agir... Mais comment ? Et plus je pense à mon incompétence, plus je culpabilise... Mourir pour rejoindre Célia serait si simple, mais je ne peux pas, car une promesse est une promesse...

Laissant mes pensées de côté, je sortis de mon lit, pris ma douche, et fis mon petit déjeuner comme d'habitude... Me demandant encore quelle seront les nouvelles, surtout avec ce qui s'est passé hier, ça me rappelle encore... Non, je dois arrêter de penser à ça.

Pour revenir aux nouvelles, la nuit d'hier a été drôlement agitée, la fils Mustang dans les rues, une révolte contre la généralissime Heigarts, je me demande ce que ça a donné. Je pense que cela était plus que prévisible.

_______________________


Après une petite conversation téléphonique avec Chris, j'appris tout ce que je devais savoir. Une petite fille a été tuée sous les yeux de la foule mais aussi de Mustang, cela lui avait bouleversé, c'était une personne qui lui était proche voire sa fille, d'après sa réaction... La personne qui avait perpétré ce crime avait fait imploser la petite, il était sur une planche qui flottait dans les airs, j'imagine que cela est voulu par l'alchimie.

Si je résume, Macros était avec Mustang, Central City est en crise, en très peu de temps après les attaques, Mustang veut la peau de la généralissime, de plus un de ses proches se fait tuer sous ses yeux. Etranges coïncidences... Est-ce l'oeuvre de Macros, car on voit bien que c'est lui qui dirige Mustang Junior... Tout les événements s'enchaînent à une vitesse folle... Peut-être que les plans de Macros sont dans la phase finale ? Mais c'est un terroriste, en quoi améliorer la situation d'Amestris pourrait l'arranger ? Mais est-ce que cela me concerne, je ne saurais pas répondre à cette question. Car d'un côté, si j'enquête sur Macros, je pourrais avoir un bon article, et peut-être aussi savoir... Si lui ou son organisation "les Moqueurs" (rumeurs entendues...) y sont pour quelque chose dans l'affaire de la mort de ma soeur. Je le saurai et si oui, je vengerais ma soeur, coûte que coûte.



Macros
Je brisais le cou du garde, d'un air dégouté.

-C'est toujours pareil. Ils ne savent pas ou Heigarts est partie, ils n'ont pas vu Waycoff... J'ai peur que nous gaspillions notre temps avec eux.
-Hmmm... Effectivement, il est probable que, hmmm... nos amis aient quitté la ville. Ma foi... Tant pis, ca n'est que, hmmm... partie remise.

Je balayais du regard le spectacle qu'offrait Central City. Le jour s'était levé sur le spectacle d'une ville en proie à une confusion totale. Toutefois la remise en ordre ne devrait plus tarder à survenir.

-Hmmm, je me suis entretenu avec Socrates... Il semblerait que, hmmm... la ville soit sous notre contrôle. Erasme a, hmmm... rappellé ses chimères, et la plupart de la garnison militaire a soit fui, soit s'est rendue.
-Mais ce n'est pas fini. Pas tant qu'Heigarts court toujours. Une idée sur son lieu de destination?
-Hmmm... le nord et l'est sont très peu probables, vu que l'armée n'exerce, hmmm... plus aucun contrôle sur ces régions. L'ouest est une possibilité, mais, hmmm... avec l'assaut de Creta, la zone n'est pas sûre...
-Donc le sud?
-Ca serait le choix, hmmm... le plus logique. Mais Amestris est vaste, elle ne sera pas, hmmm... facile à trouver.

Nous fûmes interrompus par l'arrivée de Némésis.

-Hmmm, ma chère... Les nouvelles sont bonnes?
-Il semblerait que pour le moment, il soit inutile de sortir un autre candidat pour diriger le pays.

Ah, il s'en est sorti, finalement... C'est mieux comme ça.
-Bien. Si c'est le cas, je pense le rejoindre assez vite pour voir comment il s'en sort. Vous vous chargez de faire un rapport au vieux?
-Hmmm.... Nous n'y manquerons pas.

Décidemment... Il y a encore tant à faire...



Waycoff
Les recents evenements ont pas mal secoué la situation, notre tentative de prise de pouvoir est foutue, ce qui est vraiment chiant pour la suite du programme, mais qui a dit que nous etions finis, avec la CIA et nos espions dans l'entourage de Mustang....

Peu avant l'embarquement je passe un coup de fil, mes sources m'assurent la rencontre que j'avai demandé, avec quelqu'un de très interessant pour moi, mais pour l'heure un rapport s'impose,

__Alors ? ou en est-on ? me demande la chef,
__Quelques unités sont restés fidèles, l'armée alchimique tient encore debout, on a encore les chimères et les deux alchimistes, Feist et Daar, et....
__Et ?
__Rien, rien

Inutile de lui dire ce qui se prepare, au cas ou, comme garantie, il faut se munir contre Heigarts, elle commence a devenir dangereuse, me dit-je en lisant un bouquin dans mes appartements.

Soudain, je l'entend, ce rire,
__Tu peux sortir de ton trou tu sais,
__Excuse moi de te déranger a une telle heure...
__Ca fait quatre ans que tu me dérange alors une fois de plus ou de moins,
__D'ailleurs en parlant de ca mon fils, pourquoi tu n'a pas pris le pistolet a injection, il y a quatre ans,
__De quoi tu parles encore espece de fantome dégénéré ?
__Tu te souviens ? le pistolet, de Griffith, avant d'enregistrer le message vidéo pour les gosses, le pistolet qui...devait...te soigner..de..moi....
__Question de securité, tu ne pense pas que ca aurait pu être un piège ?
__(soupir) mon fils mon fils mon fils...
__Je ne suis pas...ton fils ! alors ARRETE..de me pomper !!
__Waycoff ?
Feist passait par là et a ouvert la porte, elle me regarde d'un air bizarre
__A qui parliez vous ?
__.....a.....personne...enfin..qu'est-ce qui se passe ?
__Non, rien, je me demandais quand pourrions nous partir moi et mon frère ?
__Pas dans l'immediat nous avons encore beaucoup a faire sur lui, de plus il estr trop faible et.......j'aimerais vous voir encore un peu ^^
__.....
Elle partit sans broncher, je dois dire qu'elle réagit mieux depuis qu'elle sait que je n'ai pas tué son frère.
Mais mon portable retentit, c'est lui
__Allo ?
__...
__avez vous reflechi a ma proposition ?
__...
__eh bien, une place dans le nouveau gouvernement pardi,
__...
__Exact, mais de quoi feriez vousde cet vie sans aucun but ? et puis nous pouvons vous garantir une protection de votre secret permanente grace a mon agence
__...
__Mes interets ne vous concernent pas
__...
__Très bien dans ce cas aurevoir....Janus
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Message par Zenon Sam 27 Oct 2007 - 21:42

Azure
Un jour, une heure, une minute, une seconde... Tout est compté dans ce triste monde dans lequel nous sommes... Je n'ai pas de temps à perdre. Il faut que je rencontre une personne en rapport avec Macros ou "les Moqueurs", je dois faire vite... Je n'en peux plus d'attendre...

Peut-être que je trouverais avec les rumeurs qui traînent... Où pourraient-ils se cacher ? Les bas-fonds de Central sont des endroits peu fréquentés enfin peu fréquentables vu les types louches qui y traînent, où les militaires patrouillent moins, c'est peut-être le lieu idéal pour faire des réunions... Non, trop cliché... Néanmoins c'est la meilleure solution pour glaner des infos et vite. Mais pour faire quoi ? Demander à tout le monde, si on ne connait pas Macros dans le coin ? Rah... C'est la meilleure façon de se faire passer pour une timbrée.... De plus, c'est à 100% sûr que tout le monde ne dise rien, qui saurait où un terroriste se cache... Mais Mustang, lui saurait, vu qu'il est en contact direct avec lui. Enfin, c'est ce que suggère sa venue lors de la manifestation. Comment l'approcher ? Il devient célèbre le petit Mustang, de 1 : lors du discours d'Heigarts; de 2 : lors de la rebellion. Il devra forcément être harcelé par les media, j'en profiterais pour le questionner, si j'arrive à l'approcher...

J'ai besoin de savoir... C'est devenu une sorte d'obsession, l'obsession de ces deux promesses... Pourquoi ? Que vaut ma vie maintenant ? Je ne pleure même plus, ne ris plus, sans cesse je me dis qu'il faut venger ma soeur, mais est-ce le désir de ma soeur ? Ou est-ce juste moi qui veut oublier ce qui m'entoure, parce que je suis trop faible pour supporter le vide causé par la perte de ma soeur ? Célia... Je suis perdue... Aide-moi... Aide...moi... Célia... Je n'arrive même plus à pleurer, pourquoi ?

Les larmes montaient, mais n'arrivaient pas à destination... Je ne pouvais même pas pleurer... Regardant mon carnet, je vis un nom marqué sur mon carnet : Théo Tamishi. Tout de suite, je me dis... "Oui, lui, je pourrais le rencontrer..."

Prenant un sac, j'y mis un kunaï, toujours au cas où... J'allais tenter ma chance... Peut-être demander Macros, c'est comme demander la Lune, mais demander un Théo Tamishi, ça serait plus facile... Quoique...
Et puis, le rencontrer ne me ferait pas de mal...



Hadzuki
Shayko et moi retournâmes à la cave pour rejoindre nos compagnons. Lorsque nous arrivâmes, l’ambiance s’était encore refroidie. Virgie avait dû leur raconter ce qui s’était passé. Armstrong s’avança vers moi.
-Je vous présente nos condoléances à tous les deux, de la part de tous ceux qui sont ici présents.
-Je vous remercie Armstrong, dis-je sincèrement.
Je sentis la main de Shayko serrer un peu plus fort la mienne. Mon regard se posa sur Hatori qui dormait toujours… Pour la première fois, je me demandais comment je pourrais lui expliquer que sa sœur n’était plus de ce monde…
Je détournai mon regard en prenant une profonde inspiration.
-Bon, quelles sont les nouvelles ? demandai-je.
-Nous avons pu rassembler de nombreuses personnes qui ont connu votre père ou qui ont eu un proche sous ses ordres. Comme je vous l’avais dit, précisa Hawkeye, beaucoup de personne n’ont pas cru un seul mot de ce que disait Heigarts.
-C’est encourageant pour nous, dis-je.
-Nous avons des hommes qui surveillent les différents QG de la CIA et…
-Attendez ! dis-je. Vous êtes au courant pour la CIA ?
-Bien sûr.
-Depuis combien de temps ?
-Depuis le début, dit Hawkeye. Roy a mis cette organisation en place, mais il ne l’a pas fait tout seul. Nous étions là pour assurer ses arrières. Et depuis, nous avons des hommes qui surveillent les dirigeants et les personnes influentes de l’organisation… Et ce encore plus depuis la mort de votre père.
J’étais un peu surpris, mais ça ne m’étonnais pas vraiment de la part de mon père. Vu sa position, il ne pouvait pas se permettre de laisser une organisation comme la CIA sans surveillance. Et à sa mort, ses amis avaient repris le flambeau.
-Bien. Continuez alors.
-Comme je le disais, nous avons des hommes qui surveillent chaque QG de la CIA. Depuis quelques temps, il semblerait que plusieurs d’entre eux connaissent une activité plus importante. Nous pensons qu’ils attendent l’arrivée de quelqu’un d’important.
-Probablement Heigarts ou Waycoff, dis-je.
-C’est ce que nous pensons aussi, dit Hawkeye.
-Mais pourquoi plusieurs QG ? demanda Shayko.
-Pour brouiller les pistes, dis-je. Ils préparent plusieurs endroits en même temps alors qu’un seul sera le lieu d’action. Pour empêcher l’ennemi de savoir où ils seront. Combien y a-t-il de QG ?
-Il y en a une dizaine, placés tout autour d’Amestris. Et cinq autres placés en haute mer, sur des navires de taille importante.
-Ca prendrait trop de temps de tous les vérifier, dit Armstrong.
-Nous avons paré depuis longtemps à cette éventualité, dit Falman. Nous avons des hommes de confiance dans chacun de ces QG. Si quelque chose se passe dans l’un d’eux, nous sommes tout de suite avertis. Lorsque Waycoff ou Heigarts seront dans l’un des QG, nous serons prévenus tout de suite.
-Parfait. Autre chose ? demandai-je.
Les trois amis de Armstrong se regardèrent un moment, puis Falman avança.
-Nous aimerions savoir ce que vous avez précisément l’intention de faire une fois que Heigarts aura été éjectée.
-Je n’en sais rien moi-même, soupirai-je.
-Il faudra un nouveau chef pour guider Amestris, dit Havoc. Vous pourriez être celui-là.
-Si je peux éviter, je préfère ne pas prendre la tête du pays. Je n’ai pas envie de vivre comme mon père.
-Nous nous en doutons, dit Hawkeye. Mais parfois, on ne fait pas toujours ce dont on a envie. Et il faudra bien que quelqu’un de confiance prenne la tête d’Amestris.
-Nous verrons cela plus tard, dis-je en sentant la main de Shayko serrer davantage la mienne. Pour le moment, la priorité, c’est d’arrêter Waycoff et Heigarts. Désigner un chef pour Amestris sera une autre affaire.
-Vous avez raison, dit Hawkeye.
-Que faisons-nous maintenant ? demandai-je.
-Il nous faut attendre des nouvelles des QG, dit Armstrong. En attendant, vous devriez aller vous reposer. Vous avez eu une sacrée journée.
-Je ne vous le fais pas dire…
Shayko alla prendre Hatori dans ses bras et nous allâmes dans une chambre pour nous retrouver un peu au calme. La nuit commençait à tomber. Shayko allongea Hatori dans un petit lit que Armstrong avait réalisé pour lui puis nous nous allongeâmes dans les bras l’un de l’autre sur le lit.
J’aurai tout donné pour que ce moment ne finisse jamais… Rester là, tout simplement allongés, à la garder dans mes bras… Sans rien dire… Je sentais son souffle léger dans mon cou…
Je fermai les yeux… Mais j’eus l’impression de les rouvrir tout de suite quand on frappa à la porte.
-Mustang, dit la voix de Arsmtrong. Quelqu’un veut vous voir.
Grommelant, je me redressai et Shayko se leva également.
-Prend Hatori… Je ne veux pas le laisser seul, dis-je.
Shayko prit Hatori qui dormait comme une souche. Puis nous descendîmes. Je m’arrêtai sur le seuil de l’escalier en voyant Macros.
-Macros, soupirai-je. Pour une fois, vous ne pourriez pas me laisser un moment de répis ?



Macros
-Macros... Pour une fois, vous ne pourriez pas me laisser un moment de répit?
J'eus un petit sourire.
-Je vous l'ai laissé. Cela fait dix minutes que je suis ici, j'ai eu une conversation fort interessante avec votre hôte... Bien le bonjour, miss Mushi.
Roy junior soupira, tandis que son épouse me dévisageais d'un regard glacial.
-Bon, que voulez vous?
-Oh, c'est froid! Je tenais à vous dire que j'étais content que vous vous en soyez sorti, après tout. Cela simplifie les choses.
-Vraiment? Vous avez quitté les lieux bien rapidement, pour quelqu'un qui se dit si soucieux de mon sort...
Je haussais les épaules.
-Je ne pense pas que vous ayez besoin d'une nounou, tout de même...

Durant notre conversation, Shayko Mushi avait continué sa descente, tenant son enfant dans ses bras. Et arrivée à ma hauteur, elle fit quelque chose d'incroyablement stupide. Le bruit de la giffle résonna dans la pièce.

J'étais totalement pris au dépourvu. Une action si irrationelle...

-Vous! Pourquoi faut il que des gens meurent à chaque fois que vous aparaissez! Vous avez fait partie de la Hawk's Bite, ceux qui ont tué ma meilleure amie! Aujourd'hui vous êtes lié au carnage dans les rues et à la mort de ma fille! Mon mari a failli mourir par votre faute! Je vous hais!

Un silence de mort régnait à présent dans l'escalier. Je me touchais la joue avec deux doigts, avant d'éclater de rire, ce qui semblait la rendre encore plus furieuse. Je prenais la parole avant un nouvel éclat.

-Milles excuses, je ne me moquais de vous. J'étais simplement amusé que quelqu'un ait assez de cran pour dire tout haut ce que la plupart d'entre vous ici doivent déja penser tout bas, hmmm?
Je fis une pause.
-Vous me haissez? Je crois que toute personne normale devrait en faire autant. J'ai probablement tué plus de gens que vous n'en avez rencontré, et je continuerais sur cette voie. Tant qu'on nous haïra, moi et les miens, cela signifiera que ce pays peut encore être sauvé.

Je m'arretais un instant, comme si une pensée me venait à l'esprit.

-Toutefois, croyez bien que je regrette ce qui est arrivé à votre fille. Après tout... Ce n'est pas parce que la Mort s'attache à mes pas que c'est une compagne particulièrement plaisante...

Sur ces mots, je montais l'escalier, sans me préoccuper de ses éventuelles réactions. Quelques instants plus tard, j'entendis les pas de Mustang dans mon dos.
-Macros...
-Vous avez une femme interessante, Mustang.
Il ne répondit pas, pendant que je me tournais vers lui.
-Faites juste attention... Il y a des gens moins patients que moi.
Il fronca les sourcils.
-Qu'est ce que c'est censé vouloir dire?
-Oh, rien en particulier. Ca m'arrive parfois, avec l'âge...

Je me touchais la joue avec une main. Maintenant que j'y pensais... Ca devait faire une éternité que quelqu'un ne m'avait pas frappé...
Zenon
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Message par Zenon Sam 27 Oct 2007 - 21:44

Azure
Cela faisait déjà quelques heures que je demande aux commerçants, s’ils avaient vu quelqu’un qui correspondait à un homme d’1m 80, cheveux blonds et coupés court, mal rasé, enfin cette description de Macros était faite à partir de mes souvenirs. Bien sûr, je n’eus que des réponses négatives, ça me décourageait pas mal, mais bon je m’y étais préparée. De même pour Tamishi, aucune réponse. Si je pouvais passer un message au journal... Pourquoi pas, on peut toujours essayer... De toute façon, j’ai les pieds en compote.
_______________________

De retour, chez moi, je réfléchissais à ce que je pourrais raconter sans que mon patron voie quoi que ce soit (et puis si je pouvais écrire un bon article ^^) Il faut que ça soit quelque chose qui fasse réagir ces terroristes, qui ont peut-être tué ma sœur, et qui sèment la zizanie en ville. Mais au fait pourquoi avoir crée un tel incident, il doit y avoir bien un sens, ce n’est pas de leur genre de faire quelque chose sans rien y gagner en retour... Je serrais mes poings en rien qu’en pensant à ces gens sans scrupules, la colère montait en moi, sans savoir pourquoi, des larmes de rage montaient aux yeux. Je vis la photo de Célia, et honteuse de mon comportement, j’essuyais mes larmes et souris à la photo en pensant à tout ce que j’ai perdu, la chose qui m’était la plus précieuse, ma famille. Célia était la seule personne de ma famille, mes parents étant morts peu de temps après sa naissance, j’ai dû l’élever seule comme se le devait une grande sœur. Et ils me l’ont prise... Je ne leur pardonnerais jamais... Je m’étais étendue sur mon lit, fatiguée, mais je continuais à réfléchir à ce que « les Moqueurs » pourraient vouloir cacher, je dois tout savoir d’eux, tout. Tout ce que je veux c’est savoir si ma sœur est morte par leur faute, si ce n’est pas eux, je découvrais qui, mais espérons que j’y arrive du premier coup. Mon cerveau cogite beaucoup, tellement qu’il me vient une idée, écrire quelque chose sur « les Moqueurs », bien que je ne sois pas sûre des sources, je dois essayer... Il le faut... Ils viendront à moi... J’en suis sûre, si mes sources sont bonnes...
_________________

Après une bonne journée de travail, et grâce à ma mémoire et à mes notes dans le petit carnet, je rédigeais mon article basé sur des rumeurs, c’est la première fois que je ne respectais pas totalement les règles du journalisme, mais bon, je ne suis pas une sainte non plus. Je le donnai à mon patron qui avait visiblement l’air ravi que j’aie suivi ses conseils, il m’affirmait que le lendemain, l’article serait dans le journal de demain. Contente, je rentre chez moi, lessivée... Au fond, j’espérais que cet article n’allait pas rester inaperçu quitte à prendre des risques, il sera publié, je ne peux plus faire marche arrière...
_________________

Le lendemain, voici ce qu'on lisait dans le journal Central Times du 12 Mars 1945...

"Les Moqueurs sèment la zizanie...

L'événement qui s'est récemment produit dans la nuit du 10 Mars 1945, c'est à dire la rebellion menée par Hadzuki Mustang contre la généralissime Heigarts, a été orchestrée avec soin par cette organisation qui a pour réprésentant le célèbre Macros, le terroriste le plus recherché d'Amestris, celui-ci a été aperçu aux côtés de Mustang par un civil. N'oublions pas que à cause de ça, une innocente a été tuée, la généralissime disparue, Central City est peut-être en ce moment même sous le contrôle des Moqueurs, qui sait ?

Rédigé par Soraya Mokube"



Virgie
Je regardais la scène de la baffe de Shayko à Macros, en voyant celui-ci Shay a eu le bon geste. Je pris mon manteau alla vers Shayko en lui disant que si elle avait un problème, elle toujours la bague de son père pour appeler le Tym de Maru (cf. fanfic 1) . Celle-ci me regarda et me demanda où j’allais.
-Je n’en ai pas pour longtemps, j’ai juste une course à faire et quelque chose à vérifier et de voir de mes propres yeux.
-Comment ça ? me fit-à son tour Amstrong.
-Je ne peux en dire plus sur ça ! Désolé, si vous avez un quelconque problème prévenez moi par téléphone.
Je mis ma veste, et parti, je sais que ce que je vais faire est un peu risquer mais je peux quand même tenter le coup…
Arrivé devant l’ « hôtel », j’alla directement parler à Atsu.
-Tiens Virgie ? Bonjour ! fit celui-ci.
-Pourquoi vous n’avez pas réagis lors de la manifestation ? Vous saviez qu’il y aurai eu des morts ??? n’est-ce pas ???
-Hum dur de vous cacher la vérité avec vous Colonel, dit-il d’un air probatoire.
-Je veux juste une réponse, est-ce que vous savez où est Heigarts ?
-Pourquoi voulez vous cette information ???? Cela sera ridicule si vous vouliez venger votre petite fille par cette femme !
-Alors c’est ça, hein ! Vous êtes au courant pour Yumi !
-On est sincèrement désolé pour votre petite fille, mais il faut se rendre à l’évidence cette « équipe » est espiègle.
-Ouai c’est qui dites ! Ils sont peut-être malin, mais je les surprendrais par derrière. Maintenant dites moi où est Heigarts !!!!
Il me jeta un plan sur son bureau, je le pris pour l’identifier de plus près.
-Mais…c’est le batiment en dehors de la ville.
-Exact ! dit-il. Elle n’a pas bouger depuis tout ce temps, vous croyez tous qu’elle était partie quelque part mais non, en ce moment même elle est assise sur son fauteuil !
Je fis un signe bref de la main pour le saluer et alla directement à ce batiment que je trouvais si mystérieux.
Je marchais dans la rue, tout le monde étais rentrer chez sois, il ne restais plus rien sauf quelques papiers par terres qui volaient bas. Arrivé devant le batiment en question où se cachais Heigarts...décider j’entra dans l’enceinte, serais-je une folie ce que je faisais là ? après tout qu’est ce que je pouvais perdre, rien en particulier, je m’approcha de la porte du hall, je franchis le long couloir, des militaires s’y étaient interposer entre ma route et moi même. Il ne furent pas un pas de plus, qu’ils étaient déjà à terres, je ne pardonnerais jamais à ceux qui ont pu causé ma souffrance et celle de ma famille en tuant les gens que j’aime. On disait que la généralissime c’était cachée quelque part, la ruse avec moi ne marche pas. Arrivé devant son bureau, j’ouvris la porte et referma la porte derrière moi, une silhouette s’afficha devant moi.
- Colonel Mushi je n’attendais pas moins de votre visite. C’est regrettable ce qu’il vient de se passer pour votre joyeuse petite fille, oui vraiment je suis sincèrement désolé.
- Garder votre désolation pour vous, je n’en veux pas !
-Vous m’avez beaucoup déçu Colonel ! Moi qui croyais en vous !
Lorsque je vis quelques ombres devant moi, je me retourna mais sans avoir pu échapper, je reçu un coup sur la nuque, ce qui m’assomma.
Mon réveil me fut rude mais c’est ce que je voulais, êtres en plein cœur de leur quartier général si on puis dire. Je regarda et vis Waycoff devant moi, et en me faisant un sourire d’un air satisfait.
-Virgie ! Quelle bonne surprise de vous voir ici !!!




Waycoff
__Virgie ! Quelle bonne surprise de vous voir ici ! lui dit-je entousiaste,
__Vous ? vous n'êtes pas encore mort ?
__Ha ha ha......messieurs laissez nous en tête a tête je vous prie,
Après que tout le monde soit sorti je repris,
__Cela faisait longtemps...
__Pas assez a mon gout !
__Cela pourrait se passer en douceur vous savez ? vous me livreriez la cachette des.."rebelles" et moi je vous laisserai en vie jusqu'a l'arrivée de votre famille,
__Mais cela ne se passera pas bien je pense, espece de pourriture !

Je partit dans le coin sombre de la pièce pour en sortir un plateau roulant, j'enlevais la serviette dessus et devoila les instruments d'operation les plus "trippants" de sa vie.

__Cela ne tient qu'a vous que ca se passe bien...mais....au cas ou je peux devenir très persasif vous savez ?
__...

Je saisit le scalpel

__Alors, je réitère ma question, ou..sont..les..rebelles ?
__...
Un coup sur la joue
__Deuxième sommation, ou sont-ils ?
__Qui donc ?
__Qui ? vous êtes sur de ne pas savoir ?
__Sure
__Tant pis
Je lui plantai l'instrument dans la cuisse, elle refrena un cri,
__Allons, la lame n'est pas si grande pourtant...n'est-ce pas ?
Je tournai le tranchant du scalpel dans la plaie, elle craquera,
__Ca vous excite espèce de sadique ?
__Sadique.....peut-être, je m'allume un cigare de ma poche, dites moi Virgie, avez vous déja pris du plaisir vous même a ôter la vie a un être humain ?
__Pas encore, mais si je vous avais entre les mains...
__Je me souvins de mon premier meurtre, a 17 ans, c'était...un prêtre, oh ne vous en faites pas, il n'était pas vraiment dans le chemin du seigneur, enfin bref, je jouais a enlever le plus d'organes de son corps et a le maintenir en vie,
__Mon dieu !
__Il a tenu 10 heures et 4 minutes avant de mourir, un record je pense dans cette nouvelle discipline, nous pourrions essayer qu'en dites vous ? gaillarde comme vous êtes, vous tiendrez plus longtemps ^^
__J'en dit que vous êtes un grand malade ! j'approchais mon visage du sien,
__Appelez moi malade, sadique ou désaxé mais ca ne changera rien a votre sort, voila ce que je pense, nous allons vous laisser la attachée et nous verrons dans quelques jours la tête de votre gendre quand il vous découvrira agonisante avec vos infections, je ne lui donne pas une semaine avant le suicide,
Elle me cracha dessus, je repliqua avec une gifle, son sang sur ma main que je lecha avant de la regarder avec un sourire meurtrier, elle exprimait une expression de degout et de peur aussi, je prie mon cigare encore brulant et lui colla sur la clavicule.

Après quelques minutes d'interrogatoire, je sortit voir les gardes,
__Rien a en tirer, je veux que vous lui donniez a boire toutes les deus heures et que personne ne la touche sans mon accord c'est clair ?
__Oui monsieur !!

Je crois que nous allons bien nous amuser tout les deux
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:37

Hadzuki
-Toutefois, croyez bien que je regrette ce qui est arrivé à votre fille. Après tout… Ce n’est pas parce que la Mort s’attache à mes pas que c’est une compagne particulièrement plaisante…
Lui… Regretter la mort de ma fille… Je n’en croyais pas un mot. Cet homme ne savait même plus ce qu’était un sentiment… Alors comment pouvait-il prétendre en ressentir…
Il dépassa Shayko et commença à monter l’escalier et me dépassa sans parler davantage. Je jetai un coup d’œil à Shayko du genre « Je m’en occupe, reste avec eux. » et commençai à gravir les escaliers à la suite de Macros. Je le rattrapai alors qu’il arrivait près d’un petit salon.
-Macros…
-Vous avez une femme intéressante Mustang, dit-il.
Je ne répondis pas pendant qu’il se retournait pour me faire face.
-Faites juste attention… Il y a des gens moins patients que moi.
Je fronçai les sourcils. Cette remarque n’était pas pour me plaire.
-Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ?
-Oh, rien en particulier. Ca m’arrive parfois, avec l’âge.
Il se toucha la joue, il était troublé par la giffle que lui avait donnée Shayko… En même temps, qui aurait pu prévoir qu’elle agirait de cette manière… Il entra dans le salon et j’entrai à sa suite, refermant la porte derrière moi. Mon expression était toujours sévère, d’autant plus que j’étais épuisé.
-Vous pouvez dire ce que vous voulez, mais n’essayez pas de me faire croire que l’âge vous rend sénile. Je n’aime pas ce genre de menaces, Macros.
-Ah non ? Et que ferez-vous si je menace de nouveau votre femme ? Vous essayerez de me tuer ? Vous savez bien que vous ne faites pas le poids.
-Ai-je dit une chose pareille ? Je ne suis pas assez fou pour essayer de me mesurer à vous. Mais si vous faites le moindre mal à ma femme ou à un membre de ma famille, vous pourrez vous chercher un autre généralissime.
-Parce que vous croyez que nous n’avons personne d’autre en réserve ?
-Je suis le mieux placé pour faire ce que vous voulez et vous le savez très bien. On ne remplace pas un Mustang par n’importe quel pantin sorti d’un tiroir. Vous n’obtiendrez jamais le même effet avec quelqu’un d’autre que moi. Vous avez besoin de moi.
-Vous êtes beaucoup trop émotif pour vivre bien longtemps.
-Je suis humain et j’ai des émotions, c’est normal. On ne peut pas en dire autant de vous.
Il me regarda un moment.
-Vous ne savez rien de ce que j’ai vécu, Mustang.
-J’en sais bien assez et ça me suffit. Vous dites que je ne vivrai pas longtemps, c’est vrai. Mais au moins, je vis ma vie pleinement. Je peux être heureux. Vous, vous êtes là depuis des dizaines d’années, mais vous ne vivez pas. Cessez d’utiliser la pierre philosophale, et vous mourrez. Vous n’êtes qu’un mort en sursis. Un mort-vivant.
De nouveau ce fut le silence. Mais je vis comme un éclair de regret dans les yeux de Macros. Il savait très bien que j’avais raison.
-Pensez ce que vous voulez, Mustang. Ca m’est égal… tant que vous ne faites pas échouer nos plans. Votre fille est morte et je le regrette sincèrement…
-Cessez de jouer au type compréhensif. Ca ne marche pas avec moi.
-Mais, continua-t-il comme si je n’avais rien dit, vous devez rester opérationnel. Que comptez-vous faire maintenant ?
-Les différents QG de la CIA sont surveillés par des gens de confiance. D’après ce que nous savons ils sont tous entrés en activité. Probablement pour préparer l’arrivée de Waycoff et Heigarts.
-Vous avez une idée de l’endroit où ils vont aller ? Il ne peuvent pas être à plusieurs endroits en même temps.
-Non pas vraiment. Nous attendons un message d’un de nos hommes sur l’une des bases.
-Je pense que le choix le plus intelligent pour lequel ils pourraient opter est le Sud. C’est la zone la plus calme et la moins dangereuse. Les autres régions sont soit trop instables, soit contrôlées par nos forces.
-On n’est jamais plus à l’abri que près du danger.
Macros ne répondit pas tout de suite, mais un léger sourire apparut sur son visage, comme s’il se remémorait un vieux souvenir.
-Vous n’avez pas tord… Mais encore faut-il avoir le cran de rester près du danger. Et je ne crois pas que Waycoff ou Heigarts aient les tripes pour. Et qu’allez-vous faire en attendant d’avoir votre message ?
-J’avais l’intention de me reposer pour reprendre des forces… et un peu de lucidité. C’est ce que je faisais quand vous êtes arrivé.
Un coup fut frappé à la porte. Macros et moi nous retournâmes. Armstrong entra, Shayko qui tenait désormais Hatori par la main, derrière lui.
-Désolé de vous interrompre, dit-il. Mais je crois qu’il est sage de vous informer que le Colonel Mushi est partie vérifier quelque chose.
-Où est-elle partie ? demandai-je.
-Aucune idée. Elle a dit qu’elle n’en aurait pas pour longtemps, juste une course à faire… Quelque chose qu’elle devait vérifier quelque chose.
Je fermai les yeux en baissant la tête.
-Et dire qu’elle disait que j’étais une tête brûlée à toujours partir seul…
-Hadzuki… Tu crois que…
-Ca ne m’étonnerait pas… On va attendre un peu. Avec de la chance, elle reviendra seine et sauve… Mais si dans une heure elle n’est pas revenue, je partirai à sa recherche.
-Sans savoir où elle a été ? s’étonna Macros. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin.
-Vous avez une meilleure idée à proposer ? demandai-je d’un air sévère.
-Peut-être bien… dit-il mystérieusement.



Darr
Quelque part dans une pièce de la nouvelle base, un sandwich au thon à la main, je jette un oeil sur le journal. C'est toujours intéressant de voir ce qu'il se dit après une prise de pouvoir. Et puis, c'est une habitude que j'ai prise, me tenir au courant. L'édition du Central Times d'aujourd'hui est particulièrement intéressante. La journaliste,Soraya Mokube, a écrit un article fort peu flatteur sur ceux qui ont pris le pouvoir récemment. Comble de l'ironie (et je suis bien placé pour le voir), elle met le meutre de la fille Mustang sur le compte des Moqueurs. Je ne sais pas si l'opinion public de manière générale perçoit les évennements de la même façon, mais si c'est le cas,les plans de nos ennemis ne se passeront pas forcément aussi bien qu'ils ne l'espèrent. Après tout, il est dur de gagner une révolution sans le soutien du peuple concerné. Après avoir fini ma lecture, je me lève et pars faire un tour dans le batiment. Le goût du thon reste dans ma bouche. Malgré la mauvaise qualité du poisson (de toute façon, il est très dur de trouver du bon poisson par les temps qui courent),cela me donne la nostalgie de quand j'étais plus jeune, de quand les choses étaient plus simple. Je commence à me faire vieux, il faut croire. Les souvenirs de mon enfance refont surface. Mais je les réprimme assez vite. Je n'ai pas envie de sombrer dans la nostalgie facile. Soudain, dans une petite salle isolée, j'apperçois quelqu'un , d'attacher, et visiblement de bien amoché. Puis je la reconais. La vieille. Tiens donc. Curieux, je me décide à entrer. Les gardes me font face.
"Monsieur, mais Monsieur Wacyoff a dit qu'on ne devait pas la toucher.
-Je n'en ai pas l'intention, je viens juste voir. Vous n'avez qu'a me surveiller."
Je m'approche. Hé bé! Le Boss ne l'a pas loupé.Quand elle lève la tête, elle tente de faire un mouvement vers l'avant, comme pour m'attraper.
"Hé bien, dis-je, quel manque d'éducation.
-Ordure, dit-elle, c'est toi qui a tué Yumi!
-Que dire? Effectivement.
-Tu n'as pas honte?
-Hé bien, c'est ce que je me suis dis ce matin en me levant. "Daar, quand même, tu devrais avoir honte". Et pendant, voyons, dix secondes, je me suis senti honteux. Et puis après... c'est la guerre.
-La guerre? Ce n'était qu'une enfant!
-C'est juste. Mais, corriges-moi si je me trompe, mais il ne me semble pas que vous ayez épargné les enfants à Ishbal. De même que les révoltés au Nord. Ou bien les Aïhous. Dans aucun de ces cas, vous vous êtes arrêté pour dire: "Quand même, les enfants, c'est horribles, non?".
Tu comprend ce que je veux dire? Vous êtes mal placé pour vous plaindre. Qui sème le vent , récolte la tempête.
-Tu dis ça, mais tu te bats pour Heigarts,pour ceux que tu dénonces.
-Faux. Je ne me bat pour personne. Mais en les aidant, contre vous par exemple, je provoqueun concept très spécifique: le chaos. Parceque même si vous nous batez, notre guerre aura afaibli le pays. Et alors, que vont se dire nos charmants voisins? "Chouette, ces emmerdeurs sont complètements embourbés, c'est le moment de leur faire rentrer leur arrogance dans la gorge. Sympa, non?"
Elle me crache à la figure. Mais elle pas dût avoir l'occasion de boire depuis longtemps car son crachat est limite sec. Moi par contre , j'ai bu il y'a peu et mon mollard est bien dégoulinant.
"J'ai gagné, dis-je en me levant."
Puis je quitte la pièce.
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:38

Virgie
Je vis Daar quitter la pièce avec le sourire, il me dégoûtait autant que je dégoûtais Waycoff. J’étais attaché à une chaise, ma plaie sur ma joue me picotait , ma blessure à ma cuisse me faisait souffrir et ne parlons pas de cette fichue brûlure. Du sang coulait encore sur le sol, j’examina la pièce, comment elle était conçu, le problème c’est qu’il n’y avait pas de fenêtre, il n’y avait que cette porte que gardais ces militaires, donc impossible de s’enfuir. De plus si je le pouvais , je ne pourrais pas tenir longtemps vu mon état. J’entendis un garde entrer, il tenait dans sa main un verre d’eau, mais étant attaché il devait me le donner. Je renies son geste, celui-ci perdit patience et déposa le verre à côté, mais juste avant qu’il s’en aille, je l’interpella.
-Dis-moi ! fis-je. C’est tout le temps comme ça ou c’est juste que pour aujourd’hui qu’il vous traite comme des chiens ???
-Où veux-tu en venir ? demanda le soldat.
-Non…rien…c’est juste une question que je me posais, c’est tout, ni plus ni moins.
-Alors pourquoi m’avoir poser cette question ? demanda le soldat.
-Oh non comme ça ! Tu sais je suis un peu seule dans cette pièce, je voulais juste parlé.
-Tsss avec ce que tu a eu par Monsieur Waycoff, tu devrais te la fermer !!!!
Puis il referma la porte derrière lui, d’après ce que je viens de voir, c’est l’armée tout entière qui est devenue cinglée. J’essayais de bouger mes mains, mais sans espoir, les liens sont trop serrer. Il fallait que je me débrouille pour me sortir de ce pétrin et il fallait à tout prix que je désinfecte cette plaie sur ma cuisse. J’essayais de me remémorer le plan que m’avait montrer Atsu, mais le problème le plan n’indiquait pas cette pièce, donc j’en conclu que celle-ci à été faite il n’y a pas si longtemps.
Mes pensées se détourna vers la porte, celle-ci s’ouvrit, et Waycoff entra de nouveau.
-Ca fait plus de 2 heures que je suis parti ! Comment vont vos blessures ???
Je ne répondis pas.
-C’est vrai que ça doit être douloureux ! Mais c’est…comment dire…tellement excitant. Bon je retourne encore une fois ma question, exactement la même que tout à l’heure ! Vous savez laquelle je suppose ?
-Je n’ai rien à vous dire ! répliquais-je. Et même si je le savais, vous savez très bien que je ne dirais rien.
-Vous êtes peut-être une femme solide, mais après tout vous êtes une femme et vous n’êtes pas éternelle.
Celui-ci appuya sur ma cuisse, ce qui la fit plus saigner. Le sang coulait de plus en plus, je contenais ma douleur en silence.
-Vous…êtes…qu’un…malade, finis-je par dire.
Il me sourit d’un air satisfait. J’essayais de bouger mes mains, avec le sang qui avait coulé sur mon bras droit, une de mes mains glissaient du lien. J’enleva une main, j’essayais de claper avec l’autre ce qui réussi et fit apparaître mes lames, je coupa l’autre lien pour délivrer mon autre main et coupa ensuite les liens à mes pieds lorsque Waycoff avait le dos tourné. Malgré les blessures je me jetais sur le lui et mis mes lames en face de son visage. Mais manque de peau pour moi, les gardes se mirent derrière moi près à faire feu, si je touchais Waycoff.
Celui-ci souriait toujours.
-Vous êtes vraiment une femme imprévisible Virgie !
...

Macros
-Messieurs, nous avons plusieurs choses dont nous devons discuter en urgence.
Socrates avait demandé la tenue d'un nouveau conclave, et nous étions à présent tous les neuf réunis.
-Tout d'abord, il est fâcheux qu'Heigarts soit parvenue à quitter la ville. Nous nous servons actuellement de quelques... "pions" pour essayer de regler cette affaire au plus vite. Je vous demande donc de vous tenir prêt, il se pourrait que vos talents soient demandés dans peu de temps... Mais pour l'heure...

Il nous montra une pile de journaux.
-J'ai pris la liberté de vous apporter un exemplaire du Central Times d'aujourd'hui... Jetez donc un oeil à l'article page 3...
J'obtempérais, et ne pus réprimer une grimace à la lecture du titre. J'entendis Némésis pousser un juron.
-Qu'est ce que ça veut dire?
Janus commenta d'un ton neutre.
-Il semblerait qu'il y ait eu une fuite... Il va falloir déterminer à quel niveau.
Dorcas, quant à lui, semblait furieux.
-Une telle chose n'aurait jamais dû se produire! La fuite vient forcément de Mustang, il est le seul à savoir quelque chose à propos de nous, lui et ses proches! Nous avons eu tort de lui faire confiance!

Je me frottais le menton.
-Non... L'article emploie le nom de "Moqueurs"... C'est celui que nous avons utilisé pour infiltrer les bas fonds... Mustang n'est pas censé le connaitre.
Némésis poursuivit d'un air sombre.
-Dans ce cas, la fuite peut venir de n'importe où... Un intermédiaire trop bavard... Macros, tu étais censé regler ça!
-Je me suis occupé des représentants des grandes organisations criminelles, je ne peux pas traquer chaque membre un par un!

Erasme intervint.
-Un instant... Seul Macros est mentionné nommément... On peut donc en conclure raisonnablement que cette journaliste ne sait rien de plus.
Métatron précisa d'une voix grave.
-Pour le moment. Il est contrariant que la presse puisse soupçonner notre existence...
Socrates poussa un soupir.
-C'était inévitable, j'imagine... Pour organiser notre rebellion, nous avons considérablement bougé. Quelqu'un d'assez deductif a pu essayer de faire le liens entre les évènements... Par conséquent, il faut dorénavant redoubler de discrétion. Evitez de vous montrer en public autant que possible. Cet article seul, sans preuves, ne sera pris au sérieux, on croira encore à une théorie du complot née d'un esprit paranoïaque.
J'interrogeais.
-Et pour cette... Soraya Mokube? Il faudrait peut être aller voir ce qu'elle sait exactement...
-Mmmmmh. Macros, Erasme, vous vous en chargez. Utilisez tous les moyens nécessaire, je vous fais confiance. Essayez de ne pas la tuer, celà pourrait être suspect qu'un journaliste disparaisse dans ces circonstances, mais si vous estimez qu'il n'y a pas d'autre choix...

Nous sortons donc tous les deux de la pièce. Je me tournais vers lui.
-Essaye de contenir ton "esprit créatif", pour une fois... Si nous pouvons agir en douceur, ca serait l'idéal.
Erasme rajusta ses lunettes, un sourire aux lèvres.
-Voyons, tu me connais.

Oui, c'est bien ça le problème...

Feist
Où est-il ?!
Je parcoure le bâtiment depuis une bonne vingtaine de minutes déjà. Sans résultats. Pourquoi cet endroit est-il aussi grand ? Bon sang mais c’est pas vrai !!
J’arrive à une intersection. M’arrêtant quelques secondes j’en profite pour prendre une profonde inspiration. Inutile de s’énerver. Même s’il y aurait vraiment de quoi.
Je fais rapidement le point sur la situation. Rien ne va plus depuis cet…entretien. Qu’est ce qui a bien pu se passer pendant tout ce temps ?! Je n’aurais jamais imaginé qu’il puisse changer à ce point…Il m’a dit que c’était impossible, sans seulement me dire pourquoi…Et tout s’est enchaîné. Les événements de ces dernières heures, le départ…Et je me retrouve réduite à parcourir ce fichu bâtiment pour retrouver l'autre abruti. Je soupire. Concentre toi deux secondes...Par où m’a-t-on dit d’aller déjà ? Ah oui…Je prends à gauche et continue sur quelques mètres. Puis, au détour d’un couloir, je l’aperçois enfin.

Avec toute l’apparence du calme, je m’approche de lui.
-Waycoff, justement je…
-Hmmm ?
Son regard me fait hésiter quelques secondes. Une étrange lueur danse dans son œil encore valide.
-Vous allez bien ?
Il esquisse un vague sourire.
-Parfaitement bien.
Je n’en suis pas si sûre…
-Où étiez vous ?
-Je vous ai manqué ?
Abruti…
Je balaye la question d’un geste de la main.
-Un petit soucis avec notre…invitée…Mais elle devrait se tenir tranquille un moment maintenant, je me suis…occupé de son cas.
Il avait prononcé ces mots avec une note de satisfaction particulièrement inappropriée. Décidemment, quelque chose ne va pas…
Enfin peu importe.
-Vous vouliez me parler ?
-Oui. Vous ne m’avez toujours pas dit ce que vous comptez faire de mon frère.
Il attend quelques secondes avant de me répondre.
-Et bien…Vous n’êtes pas sans savoir que les connaissances actuelles en matière de greffes mécaniques sont assez considérables…
-Vous voulez dire que…
-Oui. Votre frère devrait être sur pied d’ici peu.
J’attends quelques secondes, le temps d’intégrer la nouvelle. Je pourrais peut être…
-Vous vouliez savoir autre chose ?
-Hmm…oui, que va-t-il se passer maintenant ?
-A propos de…
-Tout. Nous avons quitté le port il y a quelques heures déjà. Je suppose que nous avons une destination, un but précis…
Un sourire se dessine sur son visage.
-Bien évidemment...
Mais encore...
-C’est bien simple, nous allons commencer par reprendre le contrôle de Central…



Darr
Je trouve le Boss en train de parler avec Feist. Je me méfie de cette femme. C'est le problème avec ceux qui ne sont alliés avec vous que par intérêt (si l'on peut dire): on n'est jamais sur de leur loyauté.Mais je ne me permettrais pas de décider à la place de Waycoff.
"Vous vouliez me parler, Monsieur, commençais-je."
Je ne trouve pas de blague sur Feist aujourd'hui, alors je ne m'en occuppe pas.
"-En effet. Vous le savez, la récente... rébellion a dérangée nos propres plans. Et de nombreux alchimistes d'Etats ont participé au mouvement. Cependant, beaucoup d'autres n'ont pas suivi. J'aimerais que vous les trouviez, et que vous voyez si nous pouvons espérer les voir interférer en notre faveur."
Apparement; cela ne le dérange pas de parler de tout cela devant notre "alliée". Je cache du mieux que je peux ma réprobbation.
-Vous avez des informations sur où chercher?
-J'ai entendu dire que quelques uns, pour éviter d'être impliqués, s'étaient réfugié dans les souterrains en-dessous de la ville. Je suppose que c'est un bon endroit pour débuter.
-Mmm. Bien, Monsieur."

Je quitte notre "planque". Maintenant que Joe est parti, ça va être plus dur de se renseigner sur les mouvances des bas-fonds. Cependant,il me semble qu'il existe en vile un bar très fréquenté des Alchimistes d'Etat. Je verrais ça.
Plus tard, je pénètre dans ce fameux bar très huppé, bien qu'il cherche à créer une fausse "ambiance mal famée". Néanmoins, la plupart des Alchimistes d'Etat fréquentent ce bar et, malgré les récents évennements, c'est là qu'il est le plus simple de commencer (je m'occuperais du tuyau du Boss un peu plus tard). Je m'approche du comptoir.
"Vous désirez quoi, demande le barman.
-Je cherche des alchimistes qui ne seraient pas des mauviettes. Pas comme ceux qui ont changé de camp.
-Vous faites parti de l'Armée, demande un des clients.
-Tout juste. Et je suis en mission de recrutement.
-Et qu'est-ce qui te fais croire que l'on va accepter? Aux dernières nouvelles, Heigarts n'apprécie pas franchement les alchimistes comme nous, ces "monstres"."
Aïe, il va falloir rectifier certaines choses.
"Voyons voyons. Ne faîtes pas les imbéciles. Ces propos n'avaient que pour but de démasquer les traîtres dans nos rangs, et de purger un ordre corrompu. Et ceux-ci, soutenus par ceux que l'on nomme dans les bas-fonds les Moqueurs, ont pris peur et s'en sont pris à l'ordre. Alors je vous le demande: allez-vous laissez notre pays sombrer sous l'emprise de terroristes? Allez-vous laissez les pays voisins profiter du chaos pour se servir? Ou bien allez-vous rejoindre nos rangs et mener la contre-attaque, en tant que membres d'une organisation top secrète?"
Mes propos ont eu l'effet voulu. Le bon patriote qui est en eux laisse de côté ses ressentiments et part lutter contre l'ennemi commun. Que c'est touchant. Pour un peu, j'en pleurerais.
"Bien, dis-je. Suivez-moi, je vais vous conduire au QG de la lutte anti-terrosriste, où vos capacitées seront réevaluées à leur juste valeur."

Aidé par des membres du bar qui connaissaient du monde et avec le tuyau du Boss concernant les souterrains, je ne tarde pas à réunir une petite armée d'alchimistes. Ca plus nos soldats possédant le gène de l'alchimie sans cercle, donne une force de frappe conséquente. Néanmoins, j'ai une petite idée permettant peut être d'améliorer encore tout cela.
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:40

Azure
Allô ? Ah Soraya... Que me vaut ton coup de fil ?
- Rien Chris,enfin... juste que... si je disparaissais un long moment. Je veux que tu donnes la lettre qui arrivera très prochainement chez toi à mon patron, il saura quoi en faire.
- Hum.. C’est vrai... Ton article. Mais tu es folle ou quoi ? En plus tout ce que tu as écrit n’est basé que sur des rumeurs, cela pourrait te coûter ton métier de journaliste et aussi ta vie, vu le sujet ! Tu vas finir comme ta sœur.
- Ne me parle pas de ça, elle, on l’a tuée par accident. On me l’a prise. Mais je la vengerais. C’est bien pour ça que j’ai rompu avec toi, par crainte de...

Je m’interrompis. Je repensais aux moments que j’avais vécu avec Chris, ça remonte si loin maintenant... Mais je me souviens à peine du bonheur que j’avais pu éprouver à cette époque. Soudain, sa voix grave ni trop ni moins m’enleva de mes pensées

- Tu avais peur de me perdre ? Ha, c’est bien la première fois depuis notre rupture que tu songes un peu à moi.
- Idiot ! De toute façon... C’est fini.
- ...
- Bon, je te laisse.. J’ai encore des courses à faire, vu le peu de temps que j’ai de libre. Allez bye.
- Attends Soraya. Promets-moi que tu ne ferras rien d’insensé, s’il te plaît.
- Promis... Idiot.

Je raccroche le combiné, j’avais une impression bizarre que je n’identifie pas... Pourquoi fallait-il que je parle à ce crétin...
______________

Un peu plus tard, je sortis de chez moi, faire mes courses. Fallait bien que je me balade un peu. Je m’arrêtais devant le marchand de légumes, pris quelques haricots, puis faire un tour ailleurs, normalement. J’eus soudain l’envie de me promener au parc, qui malgré que les arbres n’étaient pas très feuillus, rien que être assise sur un banc regarder ce qu’il y autour de moi, m’apaisait. Je n’ai pas peur de mourir... Personne ne me regretterait. Mais peut-être qu’au fond, j’ai peur, peur de ce qui m’entoure, de moi, de la vie, mais aussi de la mort... Pourquoi je me sens si seule ? J’eus comme seule réponse, le bruissement des branches entrelacées des arbres. Je regardais autour de moi, il n’y avait qu’un grand silence, et...



Macros
-Ah, on dirait que notre chère amie est de sortie...

Nous observions l'immeuble dans lequel vivait cette Mokube à la jumelle. Etalors que nous discutions avec Erasme du meilleur moyen d'y pénetrer, voilà qu'elle avait la bonne idée d'en sortir...

-Bon. On la suit en restant à distance.

Nous eûmes bientôt l'occasion que nous attendions. La journaliste pénetra dans un des petits parcs de Central, qui était actuellement désert. Avec toute l'agitation des derniers jours, les citadins préféraient rester chez eux... Je me tournais vers mon compagnon.

-Reste ici, et couvre mes arrières, ok?
-Pas de problème. Dépèche toi juste d'en finir, j'ai des expériences en cours...

J'avançais d'un pas tranquille vers la jeune femme assise sur un bac, les yeux dans le vague. Elle ne remarqua ma présence que lorsque je m'assis à coté d'elle.

-Soraya Mokube? J'adore vos articles, vous savez?

Elle parut surprise, mais pas stupéfaite. Elle devait donc s'attendre à ma venue... Soit elle est inconsciente, soit elle garde un atout dans sa manche. On va bien voir.

-Ainsi, vous êtes venu...
-Eh bien... C'est bien ce que vous souhaitiez, non? Votre article a éveillé mon attention, je me suis donc dit qu'une conversation ne pouvait pas faire de mal...
-Une conversation? Et quel en serait le thème?

Elle ne paraissait pas particulièrement effrayée d'être assise auprès d'un assassin notoire... Juste un peu tendue.

-Voyons... J'étais juste curieux de connaitre les raisons qui vous ont poussées à me faire venir en racontant une histoire abracadabrante sur mon compte... Vous me prêtez plus d'ambition et d'influence que je n'en ai.
-Vous savez que tout est vrai. Sinon vous ne seriez pas là.

J'eus un léger sourire.
-Vous me connaissez mal, ma chère. J'admet être assez vaniteux, et par conséquent, je suis très interessé quant on parle de moi. Imaginez ma surprise quand j'ai appris dans votre journal que j'avais rejoint une organisation secrète, déclenché une révolution et controlait à présent le pays... Vraiment une très bonne histoire. Ca me plairait beaucoup qu'elle se réalise un jour, ma vie serait plus simple.
-Je ne vous crois pas. Vous faites partie des Moqueurs, je le sais. Et je suis sûr que vous êtes responsable des troubles des derniers jours.

Bien. Alors elle n'a aucune preuve, juste des rumeurs, des ragots et des observations personelles.
-Aaaah, les Moqueurs... Ma plus belle arnaque. Reussir à faire croire à la pègre que j'étais le représentant d'une puissante organisation criminelle simplement en transmutant de l'or... J'avoue que j'ai été assez fier de moi. Cette couverture m'a été extrêmement utile. Bien sûr, maintenant que c'est dans le journal, il va falloir que je trouve un autre nom... Tenez, les Ombres d'Amestris, ca sonne pas mal, vous ne trouvez pas?
Elle parut troublée, mais poursuivit néanmoins.
-Si ce que vous dites est vrai, comment se fait il qu'on vous ai vu en compagnie d'Hadzuki Mustang, ces derniers temps? L'homme qui est le chef effectif de la rebellion?

Je notais intérieurement d'être plus prudent. Il ne fallait pas que mon nom soit associé à celui de Roy junior, pour sa sécurité comme la mienne. D'ailleurs, l'idéal serait que je fasse toujours partie des personnes recherchées, même sous son gouvernement.
-Allons, Hadzuki est un vieille connaissance, on s'est rencontré dans une banque d'East City, il y a quelques années. Quant j'ai vu qu'il avait... "pris du galon", je me suis dit que je pouvais passer lui dire bonjour... Malheureusement, je crois qu'il m'en veut un peu à cause de mes activité, disons... Peu conventionelles. Il m'a juré qu'il me flanquerait en prison... Mais bon, vu qu'Heigarts aussi me l'a promis, je ne m'en fais pas trop pour ça.

-Vous n'êtes pas très convaincant...
Je voyais pourtant que j'étais parvenu à la destabiliser un peu. J'en profitais pour presser mon avantage.
-Allons, nous savons que ce que vous avez écrit ne vaut, journalistiquement parlant, rien, ou pas grand chose. Vous l'avez fait pour me voir, n'est ce pas? Je suis là, à présent, dites moi donc votre problème... Vous voulez une interview?

J'attendis la réponse, tout en réfléchissant sur la nécessité de la tuer ou pas... Les prochaines minutes seraient déterminantes.



Darr
"Monsieur?
-Oui, Daar?"
Le ton est plutôt cassant. Visiblement, il ne s'attendait pas à un coup de fil en pleine nuit. Ceci dit, c'est un grand garçon et il s'en remettra.
"Mission accomplie,Monsieur. Tous les alchimistes d'état qui étaient restés neutres se sont rangés sous notre bannière. Il faudra que vous envoyez une équipe les chercher au point de raliement.
-Oui, parfait, parfait. Autre chose.
-Oui, j'aurais besoin d'hélicoptères de transport armés.
-Hein? Pourquoi faire?"
Je lui explique en quelques mots. L'idée lui plaît. J'ai ce que je demande.

Triskérion, prison pour alchimistes, quelques heures plus tard. Ici sont enfermés les alchimistes condamnés pour des crimes divers. Je fais le tour, à distance. Plusieurs sentinelles patrouillent sur les toits, mais visiblement il est tard et ils pensent à leur café chaud et à leur copine d'un soir. Je me suis renseigné, et il en sort que les alchimistes les plus dangereux (et par conséquent les plus efficaces) sont regroupés sur le côté ouest du bâtiment. Soudain, j'entend les hélicos qui arrivent. Je m'approche du toit , lentement tout en restant dans l'ombre. Les gardes parlent pour tromper l'ennui.
"Putain, ça caille ce soir. Franchement, je serais mieux chez moi.
-Ouais, c'est clair, c'est tuant.
-Effectivement, dis-je, surgissant de l'ombre."
Profitant de l'effet de surprise,je crée une rafale de masse d'air qui les font passer pardessus la balustrade. Un problème de réglé.Je fais signe aux hélicos, qui ,se servant de lance-roquettes, font exploser le mur de la façade ouest. Je m'engouffre dans la brèche.Comme prévu, je tombe pile sur le quartier de haute sécurité. J'envoie le garde s'écraser contre un mur, et j'active l'ouverture centralisée des portes. Les prisonniers sortent de leur cellule.
"Qu'est-ce qui se passe, dit l'un.
-Tu t'en fous, t'es libre,fit un autre.
-Messieurs,commençais-je,c'est moi qui vous ait libére, et qui ai assassiné le garde."
En fait, il n'est pas mort, et fait maladroitement semblant de l'être. Parfait, qu'il écoute bien tout et rapporte ce que tu as entendu.
"-T'es qui, toi, dit l'un d'entre eux.
-Mon nom a peu d'importance. Je représente l'organisation connue dans les bas-fonds sous le nom des Moqueurs, et je suis en plein recrutement. Suivez-moi et vous vivrez libre. Sinon, vous retournez en taule aussi sec. Et je ne vous conseille pas de faire les malins sans vos cercles d'alchimie.
-Suivons-le, qu'avons nous à perdre.
-Rien , effectivement, et tout à gagner. Allez, montez dans les hélicos. On vous distribuera vos cercles une fois à la base."
L'un d'eux se dirige vers moi. Sa peau est très pâle et ses yeux rouges.
"Dis, t'aurais pas une clope, par hasard?"
Ha, ça y'est, je vois qui c'est.
"Hélas non. En tout cas, bienvenu parmi nous, Colonel Rotterdam.
-Mouais. J'aurais préféré que tu m'offre une clope."
Et il monte dans l'hélicoptère. Je les suis sur ma planche.

"Dis, mec, ils nous veulent quoi, les Moqueurs?
-Rien du tout, je fais parti de l'Armée.
-Quoi? Pourquoi, alors?
-Pour le garde dise à ses chefs que les Moqueurs ont kidnappé des prisonniers. Ils étoufferont l'affaire, mais on ne peut pas empêcher les rumeurs de circuler. En tout cas, si vous restez avec nous, non seulement votre casier judiciaire redeviendra vierge, mais en plus, l'Armée vous reprendra à votre service. Plutôt intéressant, non? Vous en pensez quoi?"
Ils réfléchissent un peu et acceptent l'offre. Tant mieux. Avec leur...instinct, dirons-nous, ils sauront nous être utile.
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:42

Azure
Macros me demandait si je voulais une interview, quelle bonne blague ! Je savais intérieurement qu’il jugeait en ce moment même ce que j’allais dire pour savoir s’il devait me tuer ou non. Tel un assassin... Malgré que ce soit quelqu’un dont on devait avoir peur, je n’avais pas peur de lui, mes mains ne tremblaient pas, mais mon cœur se serrait à l’idée d’être peut-être tuée par l’une des personnes qui ont tué ma sœur. Bien qu’il me troubla un peu avec ses paroles, je savais que s’il était là, c’est que j’avais touché quelque chose de sensible, mais quoi ? Vite réfléchis, Soraya...

- Une interview ? Est-ce une blague ? Un homme comme vous recherché par tout l’Etat, me faire l’honneur de m’accorder une interview... Normalement, je vous aurais dit oui tout de suite, mais... Là, je crois que ça sera plutôt une... Discussion entre vous et moi, bien que je sais que vous allez me tuer, je ne me trompe pas ? Je tiens à vous dire que si jamais je meurs, bien que vous prouvez le contraire, il y aura une preuve que les Moqueurs, ou je ne sais quoi, existent. Vous êtes des terroristes, sans cœur, sans scrupule. Vous tuez des gens ou utilisez des gens sans avoir aucun remord... Et vous voulez savoir si je veux une interview ?
- Hum... Bien enfin une femme qui sait être honnête. Si je résume, vous voulez dire que si vous mourez aujourd’hui de ma main, quelqu’un affirmera l’existence de notre groupe terroriste que vous appelez les Moqueurs... Pas mal comme idée, mais qui ne vous dit pas que cette personne est sous surveillance et que je peux la tuer si j’en ai la volonté ?
- ... Grrr... Vous n’êtes qu’un...
- Hé ho, mademoiselle Mokube, pas de grossièretés, s’il vous plaît, coupa Macros avec un regard amusé.
Il jouait avec moi, tout comme avec Mustang, j’en suis sûre...
- Excusez-moi... Alors je vais être directe, je n’ai pas peur de mourir, plus rien ne peut m’atteindre, personne ne m’attend chez moi. Et la seule personne qui aurait pu me regretter est morte. Me tuer ou pas n’aura aucune importance si votre réponse est affirmative. Alors... Votre groupe de terroristes ont-ils attaqués le QG de l’Est, il y a 5 ans de cela ?
- Dois-je vous répondre ?
- Oui, je le pense, fis-je en mettant un kunaï sous la gorge de Macros sans qu’il ait eu le temps de s’en apercevoir.

Désormais, je ne peux plus faire marche arrière. Soit j’apprends que c’est eux qui ont tué ma sœur et je meurs, ou soit ma mort sera vaine.

Puis je me remémore de ma conversation téléphonique...
Soraya, promets-moi que tu ne feras rien d’insensé. S’il te plaît...

Pardon Chris, je suis désolée... Mais je crois que je vais pas m’en sortir intacte de cette rencontre, enfin... Il y a toujours un espoir... Peut-être.


Macros
Le QG de l’Est… Cinq ans… J’étais en train de réfléchir, quant un kunai surgi de nulle part vint se caler sur ma gorge. Hmmm. Intéressant, le même type d’armes que Janus. J’eus un sourire insolent.

-Voilà qui n’est pas très poli. Vous savez, je réfléchis bien mieux quat je ne suis pas menacé par une arme…
-Vous allez devoir faire avec. Répondez à ma question, maintenant !

Tch. Assez de gamines capricieuses pour aujourd’hui. Si tu voulais me tuer, il aurait mieux valu ne pas attendre. Je n’ai pas besoin de lever un doigt pour me servir de mon alchimie… Je me concentrais sur son poignet qui tenait l’arme, avant de « serrer ». De surprise, elle recula la main, lâchant son kunai qui tomba au sol dans un bruit métallique. Le poignet n’était pas brisé, mais il risquait d’être un peu douloureux pour quelques jours…

-Comme je vous l’ai dit, je peux répondre à une question sans être menacé.

Elle me jeta un regard rageur, reculant d’un pas tout en saisissant une autre arme de sa main valide.

-Mademoiselle Mokube… Si vous me forcez à vous tuer maintenant, comment aurez vous la réponse à votre question ?
-Vous comptez le faire, de toute façon, n’est ce pas ?
Je ricanais.
-Je ne vois aucune raison de le faire. Vous pouvez répandre autant de rumeurs sur mon compte que vous le désirez, et me faire membre de n’importe quelle organisation terroriste, ça ne me pose pas vraiment de problème. Peut être même que je pourrais les utiliser à mon avantage…

J’en avais à présent la certitude, malgré ces bravades, elle ne savait rien. Les « preuves » dont elle me menaçait n’existaient pas.

-Concernant votre question, à présent… Comme je vous l’ai dit, croyez moi ou non, je n’appartiens à aucun mouvement occulte, organisation secrète ou quoi que ce soit du même genre. Cependant… Ca n’a pas toujours été le cas.
-Que voulez vous dire ?
-Qu’il y a cinq ans, j’appartenais à une organisation connue sous le nom de Hawk’s Bite… Et que, si ma mémoire est bonne, notre bien aimé dirigeant, Irvin Stamper, paix à son âme, a organisé un attentat sur le QG de l’Est. Un « coup de pub », a-t-il dit…

Dans le noir, je ne parvenais pas à déchiffrer son expression.

-Alors c’est vous…
-Hmmm ?
-Vous êtes responsable de la mort de ma sœur !

Tiens donc, j’ai déjà entendu ça quelque part… Il semblerait que la Hawk’s Bite ait laissée un nombre incalculable de dettes impayées, et qu’à présent ce soit moi qui soit chargé de solder les comptes. Pfff, Waycoff pourrait m’aider, quand même, ce n’est pas comme si j’étais le seul survivant !

-Aaaah, donc c’est pour ça que vous vouliez me voir ? Pour vérifier si j’étais une cible légitime pour votre vengeance ?
Pour toute réponse, elle lança le kunai dans ma direction, que je déviais sans difficulté. Puis je « poussais ». Mais j’avais décidé de ne pas la tuer, finalement. Il y avait moyen de l’utiliser… Elle ressentit la pression sur ses épaules, courbant l’échine, mais restant sur ses deux jambes. Belle force de résistance…

-Mademoiselle, vous me voyez navré d’en arriver à de telles extrémités. Je suis sûr que Stamper aurait dit que votre sœur faisait partie des victimes « pour la cause », et qu’elle devrait en être honorée. Quant à moi, je me contenterais de dire qu’elle a été victime de l’absurdité du monde. Des gens meurent ainsi, sans raisons apparentes, et malheureusement, ça ne changera jamais…
-sans raison apparente ? C’est vous !
Je souris.
-Peut être. Peut être pas. Je ne me souviens pas avoir tué une femme ce jour là, mais j’ai tué tellement de gens… Mais peut être seriez vous intéressée par une rencontre avec quelqu’un qui pourrait avoir une… meilleure mémoire que moi sur le sujet ?
La rage était toujours perceptible dans sa voix, mais je sentais également une pointe de curiosité.
-Qu’est ce que vous voulez dire ?
-Vous devriez enquêter sur un certain Léon Waycoff, alias Jack Hummer. Un personnage très intéressant, si vous voulez mon avis. C’était mon… collègue de travail à l’époque de la Hawk’s Bite. Et aujourd’hui, il dirige ceux qui me traquent. Amusant, n’est ce pas ?
-Que… Qu’est ce que c’est que cette histoire ?
-Oh, la plus pure vérité. Renseignez vous, je pense que vous en êtes capable. Sur ce, je vais vous dire adieu…

Je relâchais ma pression. Elle se redressa en chancelant, avant d’avancer vers moi.

-Att…

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. Erasme s’était approché en silence par derrière et posa la main sur sa nuque. Elle s’effondra d’un seul coup. Je fronçais les sourcils.

-Tu ne l’as pas tuée, j’espère…
-Non, non, je me suis contenté de « suggérer » à son cerveau de lui faire perdre connaissance, si tu me passes l’image. Elle devrait dormir encore quelques minutes. Bon, pendant que tu lui comptais fleurette, j’ai eu une info intéressante…
Je l’interrogeais du regard.
-Un des agents de Métatron sait ou se trouve le nouveau quartier général de notre chère généralissime. L’informateur se trouve à Central, nous sommes les plus proches de sa position. Il faut y aller.

Nous nous dirigeâmes aussitôt vers le lieu du rendez vous. Cinq minutes plus tard, nous étions arrivés. L’homme en question se trouvait caché dans une ruelle obscure. Il leva une arme à notre approche.

-Calmez vous, nous travaillons avec votre chef. Officiers White et Greylock, de l’armée du nord. Vous avez des informations susceptibles de nous intéresser, je crois ?
-Vous êtes enfin là. Ca fait presque vingt minutes que je poirotte ici… Et qu’est ce que c’est que ce temps, le brouillard est en train de se lever…Jamais vu ça, au milieu de l’été.
De fait, une brume semblait tomber sur les environs, allant en s’épaississant. Mais je n’avais pas de temps à perdre avec les conditions météo.
-Trèves de futilités. Nous sommes là à présent, dites nous ce qui nous intéresse.
-Bien sûr, bien sûr… On a repéré Léon Waycoff, ainsi que sa prisonnière, l’ex-colonel Mushi. Le lieu est…

Il s’interrompit brusquement, avant d’émettre un étrange son de gorge. Erasme remarqua avant moi ce qui n’allait pas.
-Un poignard !
De fait, l’homme avait à présent un kunai fiché en travers du cou. Ersame se pencha sur lui.
-Mort sur le coup.
Cette arme… Et ce brouillard… Ca ne peut être que… Je ne tardais pas à apercevoir sa silhouette, à moitié cachée dans la brume.

-Janus ! A quoi tu joues ?
Erasme eut un air ennuyé.
-Eh, on s’est pas tapé quatre pâtés de maisons au sprint pour que tu t’amuses à faire n’importe quoi. J’espère que tu as une bonne raison de faire ce que tu viens de fai…

Sans même lui laisser le temps de finir sa phrase, Janus lança deux shurikens dans notre direction. La surprise faillit m’empêcher de réagir à temps. Je déviais les deux projectiles au dernier moment, ces derniers frôlant nos deux visages. Que… Janus…
Je me redressais, m’apprêtant à frapper, mais il n’y avait plus rien. Janus s’était évanoui comme par enchantement. Le brouillard était tellement épais que le poursuivre était inutile. Personne n’était meilleur que lui lorsqu’il s’agissait de passer inaperçu… Je jurais.

-Qu’est ce que ça veut dire ! Ce gamin nous a trahi ?
Erasme rajusta ses lunettes.
-Il semblerait. Mais il y a autre chose à faire, nous avons toujours une chance d’avoir nos informations.
Je me retournais, frustré au plus haut point.
-Comment ça ? Il est mort, et Janus est parti ! Tu ne vas pas le ressusciter, quand même !
-Pas tout à fait…
-Cesse de jouer aux devinettes, Erasme, je ne suis plus d’humeur. Qu’est ce que tu veux faire ?
-En fait, j’aurais besoin d’un quidam quelconque, en vie. Je n’ai pas le temps de repasser au laboratoire, alors ca devra faire l’affaire.

Ravalant mes questions, je jetais un regard autour de moi, avant d’apercevoir un individu d’âge moyen en long manteau. Je me servais de la gravité pour l’attirer vers nous, le projetant sur les pavés.
-Doucement, Macros, il me le faut en à peu près bon état…
Erasme était à présent en train de tracer un cercle autour du cadavre, tandis que l’homme poussait un gémissement de douleur, n’ayant toujours pas compris ce qui lui était arrivé.

Erasme marmonnait à lui-même.
-Bon, je vais devoir m’en servir à la fois comme monnaie d’échange et comme réceptacle… On fera avec.
-Eh ! Qui êtes vous, tous les deux ? Qu’est ce que… Qui est ce type ? Il est mort ? Vous l’avez tué ? A l’aide !
Indifférent au bruit, Erasme posa ses deux mains sur le cercle et commença la transmutation. L’homme hurla de douleur, en proie à une souffrance presque insoutenable. Je vis soudain que l’un de ses bras commença à se décomposer, le processus s’arrêtant au niveau de l’épaule. Malgré cela, il cessa de crier. Puis une lueur enveloppa l’homme vivant et le cadavre. Ce dernier se gonfla, plusieurs des membres implosant, comme si on les avait gonflés de l’intérieur. Quant à l’homme, il sembla reprendre conscience, serrant son moignon, le souffle court.

-Que… J’étais mort… Le poi… Argh !

Erasme eut une expression inquiète.
-L’âme ne se synchronise pas bien avec ce corps. Nous avons très peu de temps avant le rejet.
Je comprenais ce qu’il venait de faire. Il était parvenu à récupérer l’âme de l’informateur, et s’était servi du malheureux passant à la fois comme hôte et comme sacrifice à la transmutation. J’attrapais l’homme par le col.
-Dites le nous maintenant ! Dites le, et nous mettrons un terme à votre douleur !
-Que… Vous deux… Les offi… La base… Ghhhh ! J’ai mal ! Aidez moi !
-Parlez ! Dites moi ce que nous voulons savoir, et nous vous aiderons !
Une lueur de compréhension passa dans son regard. Puis il murmura d’une voix rauque l’adresse que nous désirions. Erasme hocha la tête, et j’abatis l’homme d’une balle dans la tempe, avant de me retourner.

-Partons. Le vieux doit être informé de tous les évènements. Immédiatement.
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:43

Hadzuki
J’étais assis dans la chambre avec Shayko. Cela faisait un moment que Macros était parti… Il m’avait demandé de lui faire confiance et de rester là à l’attendre… Mais je détestais rester les bras croisés en sachant que quelqu’un qui m’était proche était en danger…
Shayko restait calme pour Hatori qui était de nouveau réveillé et essayait de jouer un peu… Souvent, il tournait son visage vers nous, plein d’interrogations. Puis, il retournait à ses jeux… Je savais ce que son regard exprimait… « Papa… Où est Yumi ? Pourquoi n’est-elle pas là ? » J’avais le cœur serré en pensant qu’il faudrait lui avouer qu’il ne reverrait jamais sa sœur…
Tout ça m’était insupportable… Tout allait beaucoup trop vite… Jamais je n’avais voulu tout ce qui se passait depuis quelques temps… D’abord Feist qui avait failli tuer Hatori… Puis Yumi à cause de Darr… Et maintenant… Virgie qui disparaissait on ne savait où…
Je me mis la tête dans les mains… Et dire que je ne pouvais rien faire… Rien… J’étais pieds et poings liés pour aider ceux que j’aimais… Je me sentais inutile… Je me détestais de faire subir tout ça à Shayko… à Hatori… à Yumi…
Je sentis deux petites mains se poser sur mes genoux. Je relevai la tête et vis Hatori près de moi. Shayko nous regardait, les larmes dans les yeux…
-Papa…
Je pris mon fils dans mes bras… Je t’en pris, pensai-je… Ne me demande pas encore où est Yumi… Pas encore… Je ne saurais pas te répondre, mon fils…
-Ne t’en fais pas… dit-il doucement. Je suis sûr qu’elle va bien.
-Oh Hatori… murmurai-je. Si tu savais… Je m’en veux… Je m’en veux tant…
-Elle va bien, j’en suis sûr…
Oui, pensai-je… Maintenant, elle ne risque plus de souffrir… Alors, c’est sûr… Elle va bien…
Je sentais les petits bras de mon fils m’entourer… Par tous les Dieux… Je n’étais pas croyant mais je priai intérieurement pour qu’ils soient en sécurité… Pour que quelqu’un là haut les protège… A ce moment, je compris pourquoi tant de gens croyaient en un Dieu… Ils avaient besoin de se raccrocher à quelque chose… C’était notre point commun à tous…
Je desserrai mon étreinte et regardai mon fils. Puis je regardai Shayko. Dans son regard, je compris qu’elle savait ce que j’avais l’intention de faire dans l’instant. Je me levai et Shayko aussi. Je pris Hatori dans mes bras et nous descendîmes dans la cave où Armstrong continuait de discuter plans avec ses amis. Lorsque nous entrâmes dans la salle, ils se tournèrent vers nous.
-Armstrong, occupez-vous de Shayko et de Hatori, s’il vous plait.
-Que comptez-vous faire, Mustang ?
-Retrouver ma belle-mère et la sortir du bourbier dans lequel elle s’est encore très certainement fourrée.
-Je vous accompagne, alors !
-Non, inutile. Un homme seul passe inaperçu, surtout avec le brouillard qui commence à se lever. Mais deux, surtout avec votre stature, ce serait trop voyant.
-Oui… Vous avez sûrement raison, dit-il déçu.
-Vous avez une mission bien plus importante. Protégez-les. Protégez ceux que j’aime, c’est d’accord ?
-Vous pouvez compter sur nous.
-Bien.
J’embrassai Hatori sur le front et donnai un baiser à Shayko avant de partir sans me retourner. Une idée m’était venue. Je l’avais déjà évoquée devant Macros… Peut-être Heigarts n’était-elle pas si loin que ça… J’étais décidé à aller faire un tour au QG de Central pour vérifier ma théorie…
Au détour d’une rue pourtant, des vois attirèrent mon attention. Je reconnus celle de Macros sans problème. Je me cachai derrière un large pillier pour observer la scène. Macros semblait très irrité. Un homme était à terre. Et un autre à côté de lui, l’un de ses collègues, d’après ce que je pouvais voir. Macros attira un badau qui passait jusqu’à lui. Puis, je vis avec horreur ce qu’ils firent tous les deux au pauvre homme… Je le vis se décomposer… Sans pouvoir bouger pour aller l’aider… Je savais pertinemment que je ne faisais pas le poids contre Macros, et encore moins contre Macros ET l’un de ses amis.
Puis, l’homme s’écroula à nouveau après qu’un coup de feu eut retenti et Macros et son ami s’apprêtèrent à partir. Je sortis de ma cachette et les rejoignis en appelant Macros.
Il se retourna, à moitié surpris de me voir. Mais visiblement, il était toujours irrité.
-Je me doutais bien que vous ne resteriez pas longtemps tranquille, dit-il.
-Que s’est-il passé ?
-Nous avons eu le renseignement que nous voulions au sujet de Virgie.
-Et tout ça… Ces deux morts, qu’est-ce que ça signifie ?
-Nous avons eu un contre-temps regrettable, dit-il simplement.
-Comment ça regrettable ?
-L’un de nos collègues nous a trahi, dit-il finalement.
-L’un de vos collègues ? L’un de vous, vous voulez dire ?
-Oui. Janus, confirma le deuxième homme.
-Mais pourquoi ?
-Aucune idée, dit Macros. Mais il faut que nous prévenions les autres.
-Je vous accompagne.
-Pas question, dit Macros d’un ton brusque.
-Alors je me rendrai seul au QG de Central pour sortir Virgie de là.
-Inutile, elle n’est pas là-bas, dit Macros.
-Alors je chercherai les planques qui sont près de Central.
-Comment avez-vous deviné qu’ils étaient près d’ici ? s’étonna le second homme.
-Quand un ennemi nous cherche, on est toujours plus en sécurité près de lui. Là où il ne pensera pas à chercher. Macros sait que j’ai raison. Vous avez le choix. Ou je vous accompagne, ou je vais m’occuper dès maintenant de Heigarts avec le risque de ne pas pouvoir faire grand-chose après cela.
Il y eut un silence, puis avec un profond agacement, Macros capitula. Nous partîmes donc tous les trois en direction de leur repaire.



Azure
Alors que Macros allait partir, jen epouvais le laisser...

- Att...

Soudain je sentis que quelqu'un me frappait à la nuque. Les ténèbres m'envahirent....
___________

- Réveillez-vous mademoiselle, ou sinon vous allez attraper froid.

Une voix... Elle était lointaine... Je repris conscience peu à peu. La personne qui m'avait réveillée, n'était plus là.

J'avais froid, mes membres étaient douloureux, mais j'étais vivante. Je ne comprenais pas mais... Au moins, je pourrais continuer à chercher qui avait tué ma soeur, ce Macros a suggéré un certain Waycoff, mais est-ce que je ne fais pas ce qu'il veut que je fasse, je ne ferais que l'aider... Mais c'est ma seule piste en dehors de ces terroristes. Puis je repense à la conversation que j'eus avec Macros, il me prenait vraiment pour une ignorante, bien que cela était un peu vrai... Je manque d'informations... Même en tant que journaliste, ne peux rien faire, pardonne-moi Célia mais je trouverai la personne qui t'a tuée...
________________

Je me levais, ma vue était brouillée, il faisait déjà nuit. Chancelante, je ramassais mes deux kunaïs laissant mes courses de côté. Et partis en direction de chez moi, enfin c'est ce que je croyais... Car un peu plus tard, je me rendis compte que je n'arrivais pas chez moi, mais dans la rue où se tenait le bar de mon ami, Chris. A bout de force, je tombais par terre, je n'arrivais plus à me lever... J'attendrais le petit matin, alors. Quand...

- Putain, z'avez-vous vu la binoclarde qui est étalée là ? Eh, mais si on enlève ses lunettes, p'têt qu'elle est plus jolie.

Je sentais que j'étais mal, très mal. Je tremblais de tout mon corps, en maudissant mon corps qui ne bougeait plus en cet instant. Je ne pouvais même pas me défendre comme j'en avais l'habitude. Je n'arrivais qu'à murmurer un petit "au secours" dans l'espoir que quelqu'un allait venir, mais cette fois plus personne ne pourrait me sauver...

- Au secours !!!

Je sentis qu'un pied écrasait mon dos, puis comme une vulgaire poupée, on me retournait, je pus voir le visage de mes agresseurs. Y'en avait un qui affichait un sourire de satisfaction, un autre qui fouillait dans mon sac... J'avais peur...

- Ma chérie, tu vas te taire ou sinon ton beau visage va en pâtir... Chut tout se passera bien..
- Eh, Xantos, la petite est fauchée, mais a de belles armes... Oh et en plus, y'a même une photo où il y a une gamine toute mimi, j'aurais bien envie de la croquer.
- Arrêtez !!! Ne parlez pas de ma soeur comme ça ! suppliai-je

Je me reçus une baffe. Je sentais un liquide différent de ma salive coulait dans ma bouche, c'était du sang. Je me répétais sans cesse, au secours, cela ne servait à rien. Celui qui était à cheval sur moi, commençait à m'arracher ma chemise. C'en était fini de moi.

Puis soudain, j'entendis une voix qui m'était devenue familière, c'était celle de Chris. Mon calvaire allait se terminer.

- Eh vous là, vous croyez pas qu'après avoir foutu le bazar de mon bar, vous pouvez agresser des jeunes femmes juste sous mon nez ? Je vais appeler la police si vous déguerpissez pas maintenant !
- Ok, ok, on s'en va...
- Peuh..

Les deux individus s'enfuirent rapidement, trop lâches peut-être. Chris s'approcha de moi, et me transporta sur son dos. Je pouvais sombrer dans le sommeil maintenant. Je lui demanderais ce qu'il sait sur Waycoff... Mais aussi, je le remercierais.
Zenon
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:44

Shayko
Hadzuki avait quitté la maison depuis un petit moment maintenant. Je m'étais laissée choir dans un vieux fauteuil, inquiète comme pas possible, et je n'avais pas bougé depuis. Pas loin de moi, Hatori jouait paisiblement, loin de se doutait de ce qui se tramait. Il faudrait lui avouer que Yumi était morte, rien que d'y penser je me sentais nauséeuse. Je ne pus empêcher des larmes de couler sur mes joues, la perte d'un enfant est une douleur qui ne disparaît jamais.
- Miss Mustang ?
Je reconnus la voix de notre hôte. Je tournais la tête vers lui et le fixais d’un regard interrogateur. Il s'avança vers moi, une tasse fumante dans la main.
- Je me suis dis qu'un café vous ferez du bien.
- Oh, merci.
Je m'emparais de l’objet et commençais à boire de petites gorgées. Et m’étouffa à moitié en sentant le liquide me brûler la gorge. Il me fit un sourire désolé en voyant mes larmes et posa une main sur mon épaule. Je déglutis difficilement avant de lui demander d’une petite voix de me laisser seule.
- Je suis vraiment désolé pour votre petite fille.
Puis il m’abandonna à mon chagrin. Comment pouvait-on tuer une petite fille ? Je jetais alors un coup d’œil au katana posé sur une commode de la chambre. Je ne pouvais plus rester comme ça sans rien faire ! Ma fille était morte, ma mère disparue et Hadzuki risquait sa vie… J’étais restée passive vraiment trop longtemps, il était temps que je rentre dans la partie. Je me levais et pris possession de mon arme. Je vérifiais qu’elle coulissait bien dans son fourreau avant de l’accrocher à ma taille. Je m’approchais de mon fils et le pris dans mes bras. Je déposais un baiser sur son front.
- Hatori, mon chéri, il va falloir que je m’absentes. Tu vas rester sagement ici d’accord ?
Il hocha la tête et je sortis de la chambre, armée et résolue. Je parcourus furtivement les couloirs jusqu’à l’entrée. Bon, voilà une bonne chose de faite, personne ne m’avait vu. Je m’apprêtais à ouvrire la porte quand une voix féminine retentie derrière moi.
- Où comptiez-vous aller Miss Mustang ?
Je me retournais pour me retrouver nez à nez avec hélas, pas juste Hawkeye, mais toute la petite équipe. Hum, je crois que c’était raté pour l’évasion discrète. Si je ne me trompais pas, ce fut Falman qui reprit la parole.
- Auriez-vous oublié que vous êtes consignée dans cette maison jusqu’à nouvelle ordre ?
Je poussais un petit rire nerveux avant de sortir brusquement. Ils m’emboîtèrent aussitôt le pas en me priant de revenir. Je freinais brutalement quand je vis un mur juste en face de moi. J’avais oublié la présence de l’alchimiste, quelle poisse !
- Voyant, vous n’êtes pas raisonnable, continua l’ex sous-lieutenant, vous feriez mieux de revenir avec nous à l’intérieur.
- Non ! m’écriais-je. Je ne peux plus rester sans rien faire alors que ma famille est en danger.
- Nous avons des ordres, c’est votre mari qui nous les a donné. Et nous ne pouvons pas vous laissez partir comme ça !
S’ils pensaient qu’ils allaient m’arrêter comme ça. Je contournais l’obstacle et me remis en route. Des coups de feu retentirent et des balle vinrent se ficher juste à côté de moi. Mais ils sont complètement malades ! Ils me tirent dessus ! Je m’arrêtais et fis volte face, apercevant Riza, une arme encore fumante à la main. Graver erreur de ma part car une main de pierre vint me saisir par derrière. Quelle cruche ! C’était juste une diversion. Je frappais alors dans mes mains et les posais sur la pierre qui se transforma docilement en un second mur. Je m’apprêtais à reprendre ma route quand deux bars puissants me ceinturèrent et me soulevèrent du sol.
- Ce n’est pas raisonnable de votre part Miss Mustang, votre mari ne serrait vraiment pas content. Me réprima Alex.
J’aperçus un peu plus loin une jeune femme sur… sur l’épaule d’un homme ?! Elle avait relevé sa tête dans notre direction et me fixait d’un air des plus étonné, les yeux écarquillés derrière ses lunettes et la bouche grande ouverte. Je ne pus en voir plus, la montagne de muscles du nom d’Alex Louis Amstrong m’avait ramené dans la maison. Il me posa délicatement sur un canapé sous le regard noir de ses coéquipiers. Et galère… Mais ils n’eurent pas le temps de me sermonner, quelqu’un frappait à la porte. Amstrong se dirigea donc vers cette dernière et ouvrit. Je n’entendis pas le début de la conversation mais les éclats de voix d’une femme, sûrement la visiteuse, combla vite le silence. Les trois autres se précipitèrent vers l’entrée en voyant que ça dégénérer.
- Je sais qu’il est là. Laissez moi passer ! Je veux le voir.
- Madame, s’il vous plaît, calmez-vous ! Il n’y a personne de ce nom dans cette maison.
- Je sais très bien qu’il est là. Je vous ai entendu !
- Je vous ai dis qu’il n’y a personne du nom de Mustang ici.
Amstrong commençait à s’échauffer, sa voix semblait beaucoup plus froide et tendue.
- Je vous ai entendu désigner de ce nom une femme.
J’entendis le bruit d’un pistolet qu’on arme. Humph, ça dégénère. La voix froide de la tireuse d’élite résonne dans le corridor.
- Je vous préviens. Vous avez intérêt de déguerpir immédiatement d’ici et d’oublier ce que vous avez vu. De toute façon il n’est pas là.
- Non, il faut que je parle à Mustang ! Dites moi où il est !
Je me levais et me dirigeais vers le foyer du grabuge. Le katana en main, je fis mon apparition . Riza menaçait l’intruse de son arme tandis qu’elle même pointait la petite assemblée d’un kunaï. Je reconnus aussitôt la curieuse de tout à l’heure. Derrière elle, l’homme lui priait de se calmer et de sans aller. Son regard s’illumina quand elle m’aperçut, je resserrais aussitôt mes doigts autour du manche de l’arme.
- Mademoiselle Mustang, je veux savoir où est votre mari. Me cria-t-elle.
- Je suis désolée mais je ne peux pas vous le dire. Répondis-je en sentant une vague d’inquiétude me submerger.
- Il faut que je lui parle c’est important.
Sa voix semblait quelque peu désespérée. Je réfléchis quelques secondes avant de demander à « mes gardes du corps » de la laisser. Je l’invitais à rentrer, cette jeune femme m’intriguait et ne me semblait de toute façon pas être une ennemie. Elle congédia son compagnon avant de pénétrer dans la demeure, sous le regard méfiant des autres.
- Merci beaucoup Mademoiselle Mustang. Je me présente Mokube Soraya.
Je rangeais mon sabre avant de saisir sa main tendue.
- Enchantée. Je suis Shayko Mustang.
- La femme de Hadzuki Mustang ?
- Elle même.
Elle fit un sourire satisfait et me fixa avec insistance. Je repris alors :
- Bien, allons nous asseoir, je pourrais peut être vous aidez.
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:45

Macros
C’est donc à trois que nous descendîmes dans les sous sols de la ville.

-Macros, tu es sûr de ce que tu fais, là ?
Je levais les yeux au ciel.
-Pas le moins du monde. Mais j’ai envie d’éviter la migraine tant que je le peux encore.
Erasme fit une moue désabusée.
-Oh, moi, ça ne me dérange pas. Mais quelque chose me dit que certains vont prendre la chose moins calmement…
Je répliquais d’un ton acerbe.
-Tant mieux, ça les préparera mentalement à ce qu’on va leur annoncer.

Roy junior écoutait notre échange en silence. Puis nous arrivâmes devant l’entrée du passage. Quelques instants plus tard, nous étions dans la ville souterraine en ruines. Hadzuki eut un sifflement de surprise.

-Cet endroit… Il y a une véritable ville sous Central City ?
Je haussais un sourcil.
-Votre père ne vous a jamais révélé son existence ? Il a découvert ce lieu à l’occasion de l’attaque de Central par d’étranges armures vivantes… Il y a une vingtaine d’années environ.
Il grimaça.
-Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais je n’ai jamais été très proche de mon père.
-Je vois. Enfin, toujours est-il que nous avons découvert ce lieu à la même période, en cherchant à remonter à la source de ces évènements. Depuis, nous l’utilisons de temps en temps…

Nous pénétrâmes dans ce qui avait dû être un théâtre autrefois. Les autres nous y attendaient.

-Bien, nos trois derniers membres sont arri… Hmmm ?
J’échangeais un regard sombre avec Erasme, qui se contenta de hausser les épaules. Dorcas se leva d’un bond.
-Macros, Erasme, vous avez perdu la tête ? Ramener comme ça un inconnu à notre conseil… Et ou est Janus ?
Je poussais un profond soupir avant de répondre.
-Je vous présente à tous Hadzuki Mustang. Certains d’entre vous l’ont déjà rencontré…
Socrates fronça les sourcils.
-Le jeune Mustang, oui, je me souviens. Mais je ne crois pas avoir demandé à ce qu’il assiste à nos réunions, je me trompe ?

Dorcas semblait particulièrement agité.
-Vous lui en avez bien trop dit, dès le départ. Et à présent, vous le ramenez ici ? Est-ce que vous vous rendez compte de…
Métatron intervint.
-Allons, ce n’est pas trop gênant. Il connaissait déjà les visages de certains d’entre nous. Nous sommes censés être alliés dans ce conflit…
Némésis grinça des dents.
-Pour l’instant.

Dorcas repartit à l’assaut.
-C’est allé trop loin. Je suggère que nous commencions à réfléchir à un nouveau candidat…
-Eh, je vous entends !
Huit paires d’yeux se fixèrent sur Hadzuki Mustang. Socrates poussa un profond soupir, il avait l’expression dite du « pourquoi y’a jamais d’aspirine quand on en a besoin »…

-Bon. Pour ce genre de cas, nous avons une règle simple. Orateurs, êtes vous favorable à la présence d’Hadzuki Mustang parmi nous ? Dorcas ?
-Défavorable, vous savez tous pourquoi.
-Bien. Métatron ?
-Favorable.
-J’en prend note. Macros ?
-Favorable, quelle question…
-Erasme ?
-Je m’en moque. Faites comme vous voulez.
-Abstention, donc. Shivah ?
-…
-Eh bien ?
-… Je fais confiance au jugement de l’Orateur Macros. Favorable.
-Némésis ?
-Défavorable. Trop de risques.
-Taliesinn, vous êtes le dernier…
-Hmmm… L’idée m’a l’air, hmmm… amusante. Je donne donc une, hmmm… opinion favorable.
-Bien. J’aurais également tendance à accepter la présence du futur généralissime d’Amestris parmi nous. Hadzuki Mustang, soyez le bienvenu à notre conclave.

Ce dernier se contenta de hocher la tête, gardant le silence.
-Bien, maintenant que nous en avons terminé avec ceci… Dorcas a fait une demande légitime, tantôt. Où est Janus ?
Erasme et moi échangeâmes un regard. Ce fut finalement lui qui prit la parole.
-Eh bien… Il y a… de fortes chances… pour que Janus ne soit désormais plus dans le même camp que nous.
Un murmure de surprise parcourut l’assemblée, auquel Socrates mit fin d’un regard.
-Et qu’est ce qui vous a fait arriver à cette conclusion ?
Erasme entreprit alors de narrer les évènements de la soirée, je vint quant à moi rajouter de temps à autre des détails qu’il oubliait. A la fin du récit, chaque membre était silencieux, méditant sur la portée de cette défection. Métatron soupira.

-Nous savions que ce risque existait. Au moment de son recrutement, certains ont émis des réserves sur ses motivations. Et il était trop jeune… Il venait à peine d’obtenir la pierre…
Taliesinn pianotait nerveusement sur un rebord de pierre avec sa main gauche.
-C’est pourtant un, hmmm… pari que nous avions accepté de relever. Il nous a paru, hmmm… judicieux de lui faire rejoindre le conclave, et jusqu’à présent, personne n’a eu, hmmm… à se plaindre de son travail.
J’eus une légère grimace, posant la question qui me taraudait.

-Ce que je ne comprends pas, c’est… pourquoi maintenant ? Il y a un mois… Non, une semaine, sa défection aurait entièrement bouleversée nos plans. Aujourd’hui… C’est un inconvénient presque mineur, même si il va falloir régler cette affaire au plus vite.

Erasme, en train d’essuyer ses lunettes, prit la parole.

-J’ai procédé à une analyse sommaire de la situation. Voici quelles sont mes hypothèses. Tout d’abord, de par sa fonction d’agent des renseignements dans l’armée, Janus était le membre le plus exposé de notre organisation, le plus à même d’être repéré par l’ennemi. La CIA a pu remarquer qu’il y avait une fuite dans sa sécurité, et l’a identifiée. Toutefois, jusqu’à présent, ils n’avaient aucun moyen de deviner pour qui il travaillait. Ils l’ont donc laissé libre de ses mouvements, se contentant d’observer, espérant en apprendre plus…
Némésis poursuivit d’elle-même.
-Ils auraient donc compris qui il était lors de notre insurrection ! C’est là qu’ils ont pris contact avec lui, alors…
-Exact. En constatant qu’il était le seul membre de la cellule de surveillance encore en vie, ils ont deviné qu’il était lié à nous. Ils ont du alors lui offrir un marché, peu importe lequel. Et il a accepté…

Socrates se frotta le menton.
-Une théorie plausible, en effet. Mais en l’occurrence, si je ne suis pas trop inquiet par les informations qu’il peut leur donner, je suis en revanche particulièrement contrarié par l’acte.
Il fit une pause.
-Aussi étrange que cela puisse paraître aux yeux du monde extérieur, nous sommes une famille, en quelque sorte. Nous ne pouvons compter sur personne d’autre en dehors des membres ici présents. Nous avons tous jurés de nous entraider et de nous soutenir en cas de besoin. Et je ne laisserai personne briser cette confiance !

Personne ne répliqua.

-Voici donc une nouvelle tâche, pour vous tous. Trouvez Janus, et ramenez le vivant ici. Il nous doit des explications. Toutefois… Il n’est pas encore une priorité. Les évènements s’accélèrent, et nous avons beaucoup à faire…

Métatron prit la parole, d’une voix grave.
-J’aimerais vous informer que les divisions de l’armée du nord viennent actuellement de prendre position dans la ville. Ils sont d’une loyauté sans failles. Généralissime Mustang, ils sont à vos ordres.
Mustang eut un sourire pâle.
-Il est un peu prématuré de m’appeler ainsi, non ?
-Peut être, mais nous n’avons guère de temps, nous avons une guerre à gagner. Aux yeux de ce conseil, vous êtes désormais le nouveau généralissime d’Amestris.
Roy junior parut légèrement contrarié, mais ne protesta pas. Nul doute qu’il n’avait aucune envie d’assumer ce rôle, mais son sens du devoir l’empêchait de se dérober.

Ce fut ensuite Shivah qui parla.
-D’après les rapports, Ishbal est parvenue à refouler les derniers éléments de l’armée hors de la province, et a proclamé son indépendance. Généralissime Mustang, à moins que vous ayez pour intention de relancer un génocide, il serait sage de faire une annonce officielle reconnaissant cet état de fait. Amestris ne doit plus avoir à gaspiller des ressources pour cette terre.
L’expression d’Hadzuki était impénétrable, mais je me doutais qu’il accepterait. La dernière chose qu’il souhaiterait, c’est relancer une campagne d’annihilation.

La dernière information fut donnée par Némésis.
-J’ai appris il y a peu qu’Heigarts a lancé un raid sur Central
Je haussais les sourcils.
-Un raid ? Comment ça ?
-Eh bien, un groupe héliporté a attaqué une prison de la ville, et a « recruté » quelques ex-alchimistes d’Etat encore assez bêtes pour vouloir servir Heigarts après son magnifique discours. Et il semble qu’ils veuillent faire porter le chapeau aux Moqueurs.
Dorcas haussa les épaules.
-Le seul fait qu’ils emploient ce nom prouve qu’ils ne savent absolument pas de quoi ils parlent. Les Moqueurs n’ont jamais existés. Mais comme cette Mokube a employé le terme dans un article…
-Ce qui est plus gênant, c’est qu’Heigarts est en train de reconstituer une force non négligeable. Assez pour faire des dégâts potentiels. Et nous ne savons pas vraiment ou ils se rassemblent…

Erasme sourit.
-Ce n’est pas tout à fait vrai… Nous avons une piste, en tout cas.
-Hmmm ? Je croyais que Janus avait, hmmm… liquidé l’informateur ?
Je répondis moi-même.
-Erasme s’est montré… Très inventif, dans cette affaire. Toujours est il que nous avons les informations qu’il nous faut. Miss Virgie Mushi est actuellement détenue sur un navire croisant au large d’Amestris. Nous avons les dernières coordonnées, ainsi que l’identification. On peut supposer qu’on devrait pouvoir mettre la main sur quelque chose d’intéressant au passage…
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:47

Hadzuki
J’avais été quelque peu inquiet en voyant les regards brûlant de colère de certains des camarades de Macros. Et j’avais été agacé que le fameux Dorcas parle de moi comme si je n’étais pas là pour l’entendre. Mais une fois que le vote avait été effectué, il n’y eut plus aucune voix pour s’élever contre le fait que j’assiste à ce « conclave » comme ils l’appelaient. Apparemment, le dénommé Socrates était le membre le plus écouté et donc le plus important, s’il n’était le chef de ceux que je surnommais pour moi-même « Les immortels ». Intérieurement, je me demande comment ils auraient réagi en apprenant cette pensée. Certains comme Macros auraient probablement rigolé. D’autres comme ce fameux Dorcas auraient craché sur l’allusion.
J’avais été également quelque peu agacé qu’ils m’appellent dors et déjà Généralissime Mustang. Mais puisque j’avais accepté de mener la révolution de Macros, je devai supposer que je devais m’habituer à ce titre… même si je n’avais pas encore arrêté ma décision quant au fait que j’accepte ou non le poste de généralissime une fois toute cette affaire terminée.
-D’après les rapports, Ishbal est parvenue à refouler les derniers éléments de l’armée hors de la province, et a proclamé son indépendance, dit la dénommée Shivah. Généralissime Mustang, à moins que vous ayez pour intention de relancer un génocide, il serait sage de faire une annonce officielle reconnaissant cet état de fait. Amestris ne doit plus avoir à gaspiller des ressources pour cette terre.
Même si je ne répondis pas, j’étais tout à fait d’accord sur ce point. J’avais déjà pensé que le génocide d’Ishbal provoqué par Bradley avait été une honte. Et je n’avais aucunement l’intention de devenir un dictateur belliqueux.
Enfin, ce fut la dénommée Némésis que j’avais déjà rencontré qui parla.
-J’ai appris il y a peu qu’Heigarts a lancé un raid sur Central.
-Un raid ? Comment ça ? demanda Macros.
-Eh bien, un groupe héliporté a attaqué une prison de la ville, et a « recruté » quelques ex-alchimistes d’Etat encore assez bêtes pour vouloir servir Heigarts après son magnifique discours. Et il semble qu’ils veuillent faire porter le chapeau aux Moqueurs.
-Le seul fait qu’ils emploient ce nom prouve qu’ils ne savent absolument pas de quoi ils parlent, dit Dorcas. Les Moqueurs n’ont jamais existés. Mais comme cette Mokube a employé le terme dans un article…
-Ce qui est plus gênant, c’est qu’Heigarts est en train de reconstituer une force non négligeable. Assez pour faire des dégâts potentiels. Et nous ne savons pas vraiment où ils se rassemblent…
Le dénommé Erasme sourit.
-Ce n’est pas tout à fait vrai… Nous avons une piste, en tout cas.
-Hmmm ? Je croyais que Janus avait, hmmm… liquidé l’informateur ?
Macros répondit.
-Erasme s’est montré… Très inventif, dans cette affaire. Toujours est-il que nous avons les informations qu’il nous faut. Miss Virgie Mushi est actuellement détenue sur un navire croisant au large d’Amestris. Nous avons les dernières coordonnées, ainsi que l’identification. On peut supposer qu’on devrait pouvoir mettre la main sur quelque chose d’intéressant au passage…
J’avais enfin l’information que je voulais principalement. Mais d’après ce que j’avais entendu, je craignais qu’on ne veuille de moi que je m’occupe d’autre chose. Pourtant, Virgie était ma priorité. Et Macros le savait parfaitement.
-Bien. Généralissime Mustang, vous avez entendu ce qui a été dit, dit Socrate en me regardant droit dans les yeux.
Son regard était profond et perçant, on aurait dit qu’il pouvait lire en vous comme dans un livre.
-Oui, j’ai entendu.
-Vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire. Macros, il me semble que nous avons une tour de communication sous contrôle. Si vous pouvez utiliser la station en envoyant un message sur les ondes militaires, notre Généralissime pourra transmettre ses ordres au militaires.
-Vous croyez vraiment qu’ils vont l’ écouter ? demanda Dorcas visiblement peu certain que le plan de son chef pourrait fonctionner.
-Même s’ils ne m’écoutent pas, dis-je, au moins le doute s’insinuera dans leurs esprits. Et parfois, l’hésitation est tout aussi efficace.
-Bien parlé, dit Macros. Je vais donc emmener notre Généralissime là-bas et il passera son message. Ensuite, nous irons chercher votre belle-mère, Mustang.
-Ca me va, dis-je.
-Ne perdez pas de temps, dit Socrates. Et surtout restez prudents.
-Si jamais Mustang venait à mourir durant l’opération, dit Dorcas, ne perdez pas de temps et prévenez-nous tout de suite qu’on contacte son remplaçant.
Cette fois, j’en avais assez entendu. Je m’avançai et repoussai la main de Macros qui tentait de me retenir. Ce Dorcas commençait sincèrement à me taper sur le système. Tant pis s’il était dangereux, mais son air suffisant vis-à-vis de moi m’énervait.
-De deux choses l’une, Dorcas, dis-je en me plaçant à quelques pas de lui. Tout d’abord, je n’ai aucunement l’intention de mourir durant l’une de ces opérations. Sachez que j’ai des gens qui m’attendent contrairement à vous et que j’ai bien l’intention de les revoir. Secundo, si vous croyez que vous pourrez me remplacer aussi simplement que vous le pensez, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Je suis un Mustang, ne l’oubliez pas. Comme je l’ai déjà dit à Macros, vous avez besoin de moi. Vous ne pourrez pas me remplacer par n’importe quel pantin que vous croiserez dans le rue.
-Si vous croyez que vous êtes irremplaçable parce que vous êtes un Mustang, commença Dorcas, sachez que…
-Ca suffit, dit Socrates d’une voix dure. Notre Généralissime a raison.
Le regard qu’il jetait à Dorcas aurait suffit à faire reculer une armée de dix mille hommes. Dorcas n’ajouta rien d’autre et se plongea dans un profond mutisme.
-Il est temps pour vous d’y aller, Généralissime. Vous avez des hommes à résonner.
Je hochai de la tête et Macros m’accompagna ainsi qu’Erasme. Pour rejoindre la tour radio, nous passâmes par les sous-sols. C’était plus rapide et beaucoup plus sûr. Une fois devant le post de radio, je mis le micro et attendis pour allumer. Je pris une grande inspiration.
-Vous savez ce que vous allez dire, Mustang ? demanda Macros.
-A peu près oui. Allons-y !
J’appuyai sur le bouton qui permettait de lancer le message sur les ondes militaires.
-Militaires d’Amestris, dis-je. Ici le Généralissime Hadzuki Mustang.
J’entendis des bruits dans les écouteurs. Certains disaient des choses du genre : « C’est quoi ce truc ? ». Visiblement, ils étaient déconcertés. Ca commençait très bien.
-Je sais que vous êtes pour le moment sous les ordres de Heigarts, mais écoutez ce que j’ai à vous dire. Vous avez connu mon père Roy Mustang. Heigarts prétend que je déshonneur son nom en trahissant ma patrie, mais c’est elle qui trahi sa patrie en prétendant œuvrer pour le bien de notre nation. Vous avez tous accepté de donner votre vie pour Amestris parce que vous aimez votre pays ! Mais ce que Heigarts vous demande, c’est de trahir cette patrie à qui vous sacrifiez tout.
De l’autre côté, c’était le silence. Oui, le fait que je sois un Mustang aidait bien à faire passer mes paroles. J’imaginais mal un quidam quelconque pouvoir capter l’attention rien qu’en prononçant son nom.
-J’ai appris il y a peu que le peuple Ishbal a proclamé son indépendance.
Des cris de fureur retentirent dans les hauts parleurs.
-Cessez de vous agiter mes amis ! Le fait que ce peuple revendique ce qui lui appartient de droit est tout à fait justifié. Heigarts vous demandera d’aller écraser cette rébellion comme elle l’appellera. Mais ne l’écoutez pas, refusez de lui obéir. Les Ishbals n’ont jamais causé de tord à notre peuple. Depuis plus de vingt ans l’armée, sous les ordres de chefs tels que Bradley ou Heigarts a tué ce peuple pour le faire disparaître sous prétexte qu’il est différent de nous ! Moi je déclare aujourd’hui officiellement, en tant que futur Généralissime de l’armée d’Amestris, que les Ishbals sont un peuple comme nous, libre de vivre selon leurs coutumes et que nous n’avons pas à interférer dans leur vie ! Rappelez-vous ce qu’était Amestris au temps de mon père. Souvenez-vous que lui seul a essayé de nous rendre la paix que nous n’avons pas connue depuis longtemps. Moi, je veux continuer sur cette voie qu’il a tracée. Souvenez-vous de ce que vous avez entendu aujourd’huin citoyens d’Amestris !
Je coupai le micro et ne sus pas ce qui pouvait bien ce dire dans les bases. Je n’avais rien préparé, mais les mots m’étaient venus tous seuls.
-C’était un discours impressionnant, dit Erasme derrière moi. Vous êtes un meneur né, comme votre père.
-Oui, confirma Macros. Voilà qui en bouchera un coin à ce vieux Dorcas. Bon, allons chercher votre belle-mère maintenant.
-Il faut d’abord que je passe chez Armstrong, dis-je en me levant. Je veux m’assurer que Shayko et Hatori vont bien.
-C’est d’accord, allons-y, dit Macros.
Nous arrivâmes chez Armstrong quelques minutes plus tard grâce à nouveau aux sous-sols. Lorsque j’entrai dans le hall, je découvris un Armstrong ravi de me voir.
-Ah, vous voilà enfin, Mustang… Votre femme est une vraie tête de mule…
-Que s’est-il passé ? demandai-je inquiet.
-Elle a essayé de vous suivre après que vous soyez parti, mais nous avons réussi à la retenir. Elle est dans le salon av…
Je n’écoutai pas la suite de ce qu’allait dire Armstrong, j’étais beaucoup trop énervé par ce que je venais d’apprendre. Lorsque j’entrai dans le salon cependant, je découvris avec surprise que Shayko n’était pas seule. Une autre femme était là et lorsqu’elle me vit, son visage s’éclaira d’un immense sourire. Elle sauta aussitôt du canapé et vint se planter devant moi.
-Maintenant que je vous tiens, Mustang, je ne vous lâche plus !
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:48

Azure
Alors que j’étais à moitié dans les vâpes, sur le dos de Chris. Je me sentais encore faible... Sur le point d’arriver chez moi, j’entendis des cris provenant de la maison d’à côté, puis un miss Mustang me vint à l’oreille. Tout à coup, oubliant toutes mes douleurs, je demandais à être déposée. J’arrivais devant la maison de Mustang, enfin je crois. Je vis une jeune femme qui était retenue par un homme qui était... assez imposant par ses muscles. Directement, je me disais faut que je parle à Mustang, il doit en savoir des choses. Alors qu’ils avaient refermé la porte, je m’y précipitais, frappant de toutes mes forces. L’homme que j’avais aperçu tout à l’heure m’ouvrit la porte, il me demanda qui j’étais, je lui répondis poliment. Puis quand je commençais à lui demander si je pouvais voir Mustang, ce gros balourd me répondit qu’il n’était pas là. Rapidement je me dis en colère. Je commençais à insister.

- Je sais qu’il est là. Laissez moi passer ! Je veux le voir.
- Madame, s’il vous plaît, calmez-vous ! Il n’y a personne de ce nom dans cette maison.
- Je sais très bien qu’il est là. Je vous ai entendu !
- Je vous ai dis qu’il n’y a personne du nom de Mustang ici.

La femme qui était dans le corridor pointait son pistolet vers moi en me menaçant, faut dire d’un côté, j’avais sorti mon kunaï dès que je vis le pistolet. Soudain, je vis la femme que j’avais entraperçue tout à l’heure avec un katana à la main, c’était peut-être la femme de Mustang. Je continuais à demander si je pouvais voir son mari, Chris essayait de me calmer, mais je ne pouvais pas m’arrêter, je voulais le rencontrer. Je sais qu’ils ont des réponses que moi je n’ai pas.

Puis la jeune femme fit signe aux autres d’arrêter. Je le remercia tout en me présentant.

- Merci beaucoup Mademoiselle Mustang. Je me présente Mokube Soraya.
- Enchantée. Je suis Shayko Mustang.
- La femme de Mustang, dis-je tout en sachant qui elle était.
- Elle-même
Puis avec un sourire, elle m’invita à m’asseoir avec elle pour discuter.

- Alors que puis-je faire pour vous aider, vu que mon mari est sorti, il y a peu de temps ?
- J’aimerais savoir... Si votre mari connaît Macros, et quelles sont leurs relations, sont-elle tendues ou pas, voire... Ils travaillent ensemble ?
- Mais pourquoi me demandez-vous ça ?
- C’est parce que... Je...
J’hésitais, devais-je lui raconter mon passé ou pas...

Quand la porte s’ouvrit encore une fois, et cette fois je fis face à Hadzuki Mustang, lui-même. Eh ben, on dirait qu’après ma malencontreuse aventure dans la rue, j’ai enfin de la chance. Mustang commençait à me regarder bizarrement, il se méfiait de moi, puis il regarda Shayko avec colère. Il lui demandait pourquoi elle avait voulu sortir de la maison, et lui rappela comment c’était dangereux. Shayko ne disait rien, mais tenait tête à son mari juste avec le regard. Puis Mustang, déclara finalement, que sa femme était tellement têtue, qu’il ne pourrait rien faire. Hadzuki Mustang me demandait qui j’étais et pourquoi, j’étais là. C’est là, que Shayko me demanda de continuer, Mustang ne comprenait pas trop mais respectait le choix de sa femme et ne prononça aucun mot. Je leur racontais ce qui s’est passé autrefois, la mort de ma sœur, et ce qui s’est passé ensuite. Je n’aimais pas qu’on ait pitié de moi, mais il le fallait que je prouve que je n’étais pas une menace, mais que ce qui se tramait derrière eux, l’était.

- Alors pouvez-vous répondre à mes questions ? fis-je
- ... Pourquoi je vous répondrais ? Je ne vous fais pas confiance. fit Mustang après un long silence
- Mais Hadzuki... Elle est certainement plus de confiance que Macros !
- Ce n’est pas la même chose.
- Croyez-moi, je vous en supplie. J’ai besoin de votre aide. Je veux... Je sais que c’est égoïste, mais je veux me venger, venger ma sœur.

Mustang regarda un moment sa femme, on dirait qu’ils se parlaient juste avec leurs regards, je me demande si avec... non, faut pas que je pense à des choses futiles. Puis Mustang dit :

- D’accord, je répondrais à vos questions.
- Merci beaucoup ! Mais j’aimerais savoir tout ce que vous savez sur Léon Waycoff...
- Vous voulez que je vous dise tout sur Waycoff ? Eh bien vous feriez mieux de vous asseoir parce que vous en allez avoir pour un moment. J'ai rencontré Waycoff il y a 5 ans lors de la prise d'otage de la Banque d'East City. A ce moment là il était infiltré dans la Hawk's Bite, un groupe terroriste dont vous n'avez pas manqué d'entendre parler, Rapidement je l'ai trouvé détestable. Puis j'ai découvert qu'il faisait partie d'une organisation secrète...
Mustang s’arrêta un moment, hésitant encore à continuer, puis...
- Cette organisation s'appelle la CIA Intelligence Alchimique de Central, elle a été fondée par mon père, et bien que le généralissime en titre en connaisse l'existence, il n'a normalement que très peu de pouvoir sur elle. Revenons à Waycoff... Il fait partie de cette organisation et nous avons coopéré pour empêcher un cinglé de mettre en place un plan complètement dément, vous avez probablement entendu parlé de cette histoire, donc je n’y reviens pas. Après cela, Waycoff est devenu directeur de la CIA et il m'a contacté, il y a peu pour que je l'aide à résoudre une affaire épineuse en m'infiltrant au sein de l'armée. Bien que je n'aurais pas dû, j'ai accepté et aujourd'hui, j'ai découvert que Waycoff est de mèche avec Heigarts et qu'ils tentent de faire croire que les alchimistes sont des démons qui sont dangereux pour la sécurité d'Amestris ce qui est complètement faux. Voilà, vous savez tout ce que je sais sur Waycoff, je n'en sais pas plus. Satisfaite ?
- Oui... Alors Macros avait peut-être raison... Alors... Les Moqueurs n’existent pas, pas vrai ?
- .... Je ne devrais pas vous répondre.
- Je vois, vous êtes tenu au secret... Merci beaucoup... Il se fait tard, je reviendrais, vu que j’habite tout près. Enfin vous me le permettez ? Et puis, j’ai envie de vous connaître, tous les deux...
- Hum, ça sera un plaisir pour moi, fit Shayko avec un petit sourire

Et je partis de leur demeure, un sourire aux lèvres. Maintenant, je sais vers où et vers qui faire mes recherches. Je peux enfin tenir ma promesse... Célia...



Edal
C’est devenu de plus en plus dur de marcher tranquillement à Central, d’autant plus avec la récente révolution, puis faut dire que même les sous sol ne sont plus très sûr. Je tente alors de retourner chez moi, mais rien, non rien, plus rien … Donc je pensais retourner au bar au coin de la rue King et Mustang, qui sait peut être que le gérant serait plus coopératif. Mais dans mon état, pour ne pas se faire remarquer, c’est pas gagné. Je fouille désespérément dans mais poche dans l’espoir d’y trouver une arme, ou quoi que se soit … Pourquoi ne pas utiliser l’alchimie ? Ca, ça c’est une bonne question, à laquelle je tacherais de répondre plus tard. En fouillant dans lesdites poches je finis par retrouver une adresse. Ha oui c’est celle de Mokube, que j’ai trouvé … Juste avant que l’on m’accuse de meurtre, mais c’est bien sûr ! Justement ça tombe bien c’est juste à côté.
Un coup pour rien il n’y a personne, chez Virgie non plus d’ailleurs. Bon, puisqu’on parlait d’alchimie, c’est le moment d’en user, et hop, voilà une serrure d’ouverte certes ce n’est pas très réglementaire, mais bon …
N’empêche ça doit bien payer d’être journaliste, c’est pas grand, grand, mais bon, ça se vaut bien. Sur ces belle parole je me permets de faire le tour du propriétaire, qui sait où Mokube pouvait être en ce moment, peut être embarquée dans les pire ennuis faut dire qu’avec ce qu’elle écrit dans ses articles. Elle n’a pas froid aux yeux.
Finalement, on entend la serrure se déverrouiller, puis la poignet être tournée, et enfin l’interrupteur ! Sa première réaction est de laisser échapper un cri tout en envoyant l’un de ses kounai.

« Du calme Soraya !
- … »

Oui, bon c’est vrai j’aurais pu trouver mieux comme entrée. Elle s’assit sur l’une des chaise, j’en fis de même, avant d’engager les pour parler, si nous ne nous étions pas rencontrés avant, elle m’aurait sûrement tué sur place …

« On peut savoir comment vous êtes entré !? »
Je ne répond pas …
« Bon, bon ! Et qu’est ce que vous faites ici ?
- On va dire que je n’ai pas trouvé meilleur endroit …
- Et pourquoi cette mystérieuse disparition, et votre état ?
- Ha ! Disons qu’après la révolution de notre futur généralissime, j’ai eut deux, trois choses à régler, d’ailleurs j’ai lu votre article, il a mit une sacrée ambiance … Vous devriez faire attention vous allez vous attirer des ennuis !
- Mff je ne fais qu’écrire la vérité …
- Si vous le dîtes, je vous crois après Macros et Hadzuki ont parfaitement mené leur révolte, certes il y a eut quelques fâcheux contre temps, mais bon, il y en a toujours vous ne croyez pas ?
- C’est peut …
- Enfin, ça s’agite toujours autant ici, alors vous avez trouvé Macros
- C'est-à-dire … que oui, on peut dire ça.
- Bien, bien … Dîtes je peux utiliser votre salle de bain ?
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:49

Azure
Bien, bien... Dites, je peux utiliser votre salle de bain ?
- Euh... Oui, suivez-moi, s’il vous plaît.

Eh, bien il ne se gêne pas ce Tamishi... Ah... Déjà de 1 : Entre par effraction, de 2 : Ne se gêne pas pour fureter partout, de 3 : tout zen, il me demande s’il peut utiliser ma salle de bain... Bizarre, bizarre... Mais bon, d’un côté, je l’ai tout de même blessé avec mon kunaï, bah tant pis pour lui, c’est de sa faute, s’il est rentré comme ça.
Je regardais ce qu’il faisait, vu qu’il avait laissé la porte ouverte. Sa chemise était trempée en divers endroit de sang, il avait de nombreuses cicatrices sur le corps, quelle vie menait-il ? Faut dire quand on essaye d’échapper aux militaires alors qu’on est inculpé de meurtre... Bref... Je sens que je dois le supporter pour un temps... Et puis, je ne peux pas laisser quelqu’un dehors alors qu’il a besoin de mon aide... Enfin je crois.

- Vu votre état, je pense que vous devez vous reposer, conseillai-je tout en apportant une couverture et des draps.
- Peut-être...
- Enfin une parole sensée sortant de votre bouche. Tenez, débrouillez-vous ! Je ramène les bandages...

Il fallait que je réfléchisse à ce que je veux faire à partir de maintenant, je sais que Macros m’a dit la vérité, mais dois-je croire tout ? Et ce Waycoff, où se cache t-il ? Faites que je réussisse à tenir ma promesse. Célia... Aide-moi...

- Célia ? Est-ce cette jeune fille ? fit Tamishi en désignant Célia sur l’une des photos.
- Hein ?! M. Tamishi, occupez-vous de ce qui vous regarde !
- Je vous exaspère autant que ça ?
- Non, c’est que je n’aime pas trop parler de ma sœur en présence d’inconnus.
- Vous êtes vous fâchée avec elle ?
- Non, c’est que... Elle est morte.
- Ha... Je suis désolé.

Je lui apportais les bandages et les onguents que je possédais et le laissa dans le salon, tout seul. J’étais vannée, j’ai eu pas mal d’aventures aujourd’hui, j’ai failli me faire tuer et me faire agresser par les fous, j’ai rencontré les Mustang, et cet homme qui s’est invité chez moi tout seul. Je ne saurais dire cette journée m’a été favorable... Mais j’espère que dans peu de temps, je retrouverais le responsable de la mort de Célia, et ce jour-là, il va souffrir tout comme moi, j’ai souffert jusqu’à maintenant. Je te le promets Célia... Puis, je ferme les yeux pour une nuit sans rêves... Bien que des larmes continuent de couler indéfiniment de mon cœur...

Edal
J’ai jamais été doué pour les bandage, la preuve, je viens de mettre plus d’une heure à faire quelques bandages. J’aurais finalement pu passer une bonne nuit calme et douce, si seulement le sommeil me venait, sa doit venir des injection. A force d’injecter des produits, l’armée finira par rendre ses soldats insomniaque, plus qu’autre chose. Du coup au petit matin rien a bougé, le peu de bande restante est à sa place initial sur la table, les couverture aussi, puisque finalement je ne m’en suis pas servit, puis revient cette photo, Celia … Une jolie fille, mais surtout Celia, oui Celia Mokube bien sûr … Maintenant reste à savoir pourquoi j’ai l’impression de la connaître, c’est possible après tout …
Je finis par sortir sur le balcon, pour m’asseoir, d’un bond, sur la rambarde, ledit balcon donne justement sur la chambre de Soraya, vu qu’elle bouge dans tout les sens, soit elle est réveillée, soit elle dort mal … Va savoir !
« Hey c’est vrai qu’elle est mignonne ! tu devrais la rejoindre idiot »
Je manque alors de tomber, se serait malheureux de mourir comme ça … quoi que, ça va de mieux en mieux j’entend des voix maintenant et des voix fortes intéressées d’ailleurs.
Lorsque je jette un coup d’œil à travers la fenêtre, toujours perchée sur ma rambarde il n’y a plus personne, et je me retrouve comme un idiot sur mon balcon, une chemise blanche (faut dire j’ai fait fort, je pars dans les sous sols de Central avec une chemise blanche ! Super discret ! Vous ne trouvez pas ?) maculée de sang par endroit, et ouverte, bon il fait pas froid, mais que dirait mes parents, ha oui j’oubliais … Que dirais …
« … Soraya ! Alors bien dormi. »
Elle ne me répondit pas, c’est pas poli ça, il faut avoir la décence de répondre, surtout lorsque l’on se balade en chemise de nuit, dont les boutons ne semblent pas bien résistant ! Sans rendant compte cette dernière file s’affubler d’un peignoir, avant de refaire surface un peu prise de gêne. Apparemment la réponse à ma première question était devant moi ! La nuit a dû être lourde …
« Et vous alors ?
_ A moi ! Non pas du tout, j’ai pas fermé l’œil ! »
Tout cela étant dit sur un ton ironique, elle ne me prit pas au sérieux tout de suite, puis aux vues du bien rangé des draps qu’elle m’avait bien gentiment accordé, elle beaucoup plus apte à croire …
« Mais faut pas s’étonner ! Rester éveillé, c’est possible avec quelques militaires aux trousse, un peu d’alcool …
_ Haa, oui je vois. »
Puis elle s’en alla petit déjeuner, enfin j’imagine vu qu’elle allumait le gaz. Je l’a rejoint, croisant mes bras sur la table l’air sérieux, c’est bien de l’être des fois, ça peut servir, puis finalement Soraya desserra les dents, elle me vouvoyait toujours …
« Et donc je n’ais toujours pas cherché à comprendre, pourquoi un militaire serait poursuivi par des militaires ?
_ Et pourquoi un chat poursuit une sourie ? Bah c’est pas bien évident d'y échapper lorsque votre généralissime proclame haut et fort votre arrêt et départ pour le bûché. C’est fou comme l’on peut être proclamé ennemi lorsqu’on a rencontré Mustang junior, en ce moment …
_ Et un meurtre n’arrange pas les choses …
_ Une lycéenne, pourquoi ? C’est quoi l’intérêt pour moi, de trouver et tuer une lycéenne qui ne sait rien … »
Elle semble acquiescer sans trop de doute, à mais c’est parfait ça, pour une fois que quelque chose tourne rond !

Azure
J’arrive pas à croire que je prends mon déjeuner avec cet homme de son nom Théo Tamishi. Je ne comprenais pas pourquoi il était recherché, il n’a pas l’air d’être un criminel, alors qui aurait tué la lycéenne, mais cela reste un autre mystère qui ne sera peut-être jamais résolu, qui sait ? Mais revenons à nos moutons... Que vais-je faire maintenant, le plan que j’avais conçu en rentrant de chez les Mustang tombe à l’eau. Je ne sais pas si Tamishi pourrait venir avec moi, chez les Mustang... Que faire ? Déjà appeler Chris serait la meilleure chose à faire, du moins je le pensais.

- Excusez-moi, je dois appeler un ami. Je pense que vous le connaissez, il pourrait vous aider, fis-je pendant que je lavais la vaisselle.
- Pourquoi irais-je chez quelqu’un d’autre, je suis bien ici.
- C’est que... J’ai des choses à régler avec Macros, et d’autres personnes dont je ne suis pas sûre que vous connaissez.
- Comme quoi ? Et pourquoi ? Tu n’es pas bien ici ?
- ... C’est que... M.Tamishi... J’ai une affaire du passé à régler si vous pouvez m’aider, cela serait bien, mais j’en doute que vous puissiez m’aider sur cette histoire datant d’il y a 4 ans.
- Dis toujours. Est-ce qu’il y a un rapport avec cette Célia dont tu murmures le nom souvent durant votre sommeil ?
- Oui, mais... vous ?!
- Oublions le comment j’ai réussi à savoir ça, alors ?

A contrecoeur, je racontais à nouveau, les événements datant d’il y a 4 ans, ces souvenirs qui me hantaient, et ce qui se passa ensuite.

- Cette Célia, j’ai la vague impression de l’avoir connue... déclara Tamishi après un bon moment d’hésitation.
- Comment ça ? Où, quand ? Et puis quels étaient vos relations ?
- Hé là ! Doucement, je n’en sais rien, c’est jusque j’ai l’impression de l’avoir vue quelque part, où je n’en sais rien. Et puis, je doute qu’on aie des relations très intimes, sans quoi je m’en serais souvenu malgré les années qui passent, si cela peut te rassurer.
- ... De toute façon, si vous avez eu des relations très intimes avec elle et que vous ayez oublié, vous pouvez être sûr que ce kunaï pourrait se planter malencontreusement entre vos beaux yeux
- ...
- Je plaisante bien sûr ^^ Bon, je vais aller téléphoner, à tout de suite.

__________________

« Bip.... Bip... Bip....»

Chris, pourquoi tu n’es pas là... J’avais besoin de toi... Chris...

J’attendais que Chris réponde avec sa voix grave sans l’être trop, mais il n’était pas là... Combien de temps vais-je pouvoir encore résister... Je n’en sais rien... Je ne supporte pas de rester chez moi tout le temps, mais je n’ai pas suffisamment confiance en Tamishi pour qu’il garde mon appartement.

__________________

- Alors ? Des nouvelles de ton ami ?
- Non, rien... Théo, euh... M. Tamishi, je dois vous garder un moment, on dirait... Jusqu’à que je vous fasse confiance.
- Je vois... Pas de souci, mais j’aimerais en savoir plus sur Célia.
- D’accord, mais d’abord j’ai quelque chose à faire pour l’instant.
- Quoi donc ?
- J’ai droit de faire ce qui me plaît, non ? Je suis chez moi.
- ......

Bête à dire mais ce que je devais faire, c’était me doucher... C’est parmi l’une des choses que je dois absolument faire dans une journée, à cause de l’habitude peut-être... Si tu étais là pour égayer mon existence, Célia... Je me demande si Tamishi a vraiment rencontré Célia, mais surtout dans quelles circonstances ? J’ai peur de savoir... Car il y a une hypothèse à ne pas négliger... Mais si c’était vrai que ferais-je à ce moment... Je le tuerais.

Alors que je voulais oublier ce à quoi je pensais, chaque goutte d’eau qui tombait semblait me dire qu’il ne fallait pas oublier l’éventualité que Théo Tamishi aurait peut-être pu être impliqué dans la mort de ma sœur... Mais que ferais-je à ce moment-là ?
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:50

Macros
-Il a du cran, le gamin.

Je jetais un regard interrogateur à Erasme.
-Il n’a pas hésité à venir dire sa façon de penser à Dorcas… Je crois que ce dernier ne s’en est toujours pas remis !
J’eus un léger sourire.
-Dorcas est un idiot arrogant et vantard, un casse-pieds de première avec un ego surdimensionné. Il a tendance à prendre ses grands airs juste parce qu’il a été la première recrue du vieux…

Erasme éclata de rire à ma description.
-Oui, c’est bien Dorcas. En plus, depuis toutes ces années, je crois qu’il n’a absolument pas développé son alchimie, il s’est contenté de rester sur ces acquis… Je pense que ce Mustang pourrait le tuer, Dorcas est juste trop aveugle pour s’en rendre compte.
-Aaaah, quel dommage qu’on ne puisse pas le laisser faire ça, hein ?

Il haussa les épaules.
-Vu que Janus a quitté notre organisation, c’est vrai que perdre un second élément serait gênant. Enfin… Bon, je vais retourner à mon laboratoire, j’ai des expériences à terminer. Et toi, tu t’occupes du reste ?

J’acquiesçais. Le vieux m’avait confié la tâche d’organiser l’assaut sur le navire devant actuellement transporter Heigarts, autant se mettre au boulot tout de suite. Je rentrais chez moi d’un pas rapide, réfléchissant à ce qui serait nécessaire pour monter cette opération. Voyons… Janus et Waycoff seraient probablement là bas… Et il y avait de fortes chances que ce Daar et Astalya Feist y soient aussi. Ce qui faisait un rassemblement de personnes potentiellement dangereuses sur un très petit espace. Sans compter qu’on risquait de tomber sur quelques uns de cette « Armée Alchimique », ces types transmutant sans cercles de transmutation… Et peut être quelques uns des alchimistes d’Etat déserteurs en prime.

Bref… Ce navire avait à son bord une puissance de destruction assez conséquente. Métatron avait déjà donné des ordres à des avions de reconnaissance de ne pas le lâcher d’une semelle, histoire d’être mis au courant des moindres mouvements ou départs. A présent… De quoi avions nous besoin ? D’abord, une unité des forces spéciales de l’armée du nord. Ils allaient probablement tous se faire massacrer dans l’attaque, mais ils formeraient une très bonne diversion, et chaque homme qu’ils pouvaient emporter avec eux était ça de gagné. Mustang et moi allions être de la partie, à coup sûr, ce qui restait un peu léger. Fort heureusement, le vieux m’avait donné l’autorisation de prendre avec moi un ou deux des nôtres.

Voyons… Métatron doit rester ici gérer la garnison de la ville. Sans compter que si les hommes du raid le reconnaissaient, ils se poseraient immanquablement la question à propos de la présence de leur général ici… L’alchimie de Shivah n’était pas du tout adaptée à un environnement en pleine mer, le prendre ne servait donc à rien. Je n’avais aucune envie de faire équipe avec Dorcas. Erasme n’était pas un combattant, sa place était à l’arrière. Restait Némésis et Taliesinn… Si nous mettions des uniformes, nous pourrons facilement nous faire passer pour des alchimistes d’Etat fidèles à Roy junior…

Bon, et ensuite… Pour le transport, je comptais demander à Métatron de me dégoter trois hélicoptères d’assaut. Mais il fallait prévoir une voie de secours, il y avait énormément de chances que le navire soit coulé durant la bataille… Un vrai casse tête, cette histoire. Un combat en pleine mer faisait entrer trop de variables… Finalement, j’optais pour la mise un réserve d’un quatrième hélicoptère, qui resterait en retrait le temps que les combats se terminent. Je restais un moment à regarder les forces en présence que j’avais notées sur le papier… Il allait falloir plusieurs heures pour tout organiser. Mais tout ça allait être juste…

Edal
J’eus vite fait de comprendre ce qu’elle partait faire, le bruit de l’eau qui coule est amplement suffisent. D’ici à se qu’elle s’évanouisse, se ne serait pas étonnant, elle n’avait pas l’air bien en forme. Mais non, puis je ne vais pas non plus la suivre partout où elle va. Après tout c’est pas comme si je me devais de la protéger, ou quoi que se soit … Même si pour l’instant, de nous deux c’est moi qui doit être redevable, enfin bref (…). Je croise de nouveau mes bras sur la table, la photo de cette Celia juste en face, les cheveux châtain, les yeux marron clairs, d’une taille raisonnable pour son âge apparemment. Mon pauvre Lionel tu lui tend la perche, certes c’est une impression, mais tu as déjà du mal à te rappeler ton propre numéro de téléphone en ce moment … Alors une personne, pourtant c’est flagrant, tout, les traits, la taille, le même sourire. Tu devrais t’en rappeler.
« Et ben non … Si seulement j’avais pu éviter tout ces produits, je m’en souviendrais, c’est sûr !
- Ca devrait ce dissiper d’ici 24 heures, tout au plus …
- J’espère, j’espère … »
L’eau ne coulait désormais plus.
« Hey Lionel, Mokube est de retour !
- Oui et alors.
- Bah j’en sais rien.
- Vous parlez seul maintenant …
- Ha … euh, non c’est … rien d’important ! »
Je me lève alors, pour sortir, entre autre pour monter sur le toit, je ne tarde pas à voir quelqu’un d’autre débarquer, j’aurais pensé qu’il s’agissait de Soraya. Et bien non pas du tout. Et la compagnie de cette dernière ne serait certainement pas des plus courtoise. Il fallait s’y attendre, comme prévu dès que cette personne arrive, d’un geste énergique elle donne un coup, à l’endroit précis où se trouve les bandes.
« Allons, c’est pas prudent de rester perché en vue comme ça …
- Bah faut bien se refaire une santé de temps à autre, vous ne trouvez ?
- Tout dépend de l’occasion ! »
La porte s’ouvre de nouveau et là c’est Soraya qui arrive …
« Et maintenant c’est notre journaliste de génie. Vous savez de qui il s’agit Takao.
- Non jamais entendu parler.
- Vraiment … Il exerce une nouvelle pression sur l’une des blessures comme pour me dire que je mens, à l’aide de quelques injures bien placées.
- Non, je n’en ais jamais entendu parler. »
Il finit par se lasser, et prendre la direction de Soraya, histoire de lui faire confesser deux ou trois informations. Mais la seule chose qu’il réussit à récolter c’est un mur, et quelques balles de sa propre arme, que j’avais réussi à lui voler. Prit d’une grande lâcheté il s’enfuit par l’une des échelles de secours. Quoi que d’une lâcheté qui nous convient fortement. Il ne semblait croire que partiellement au fait que je ne connaisse pas ladite journaliste, qui d’ailleurs n’était plus très loin. Je profitais notamment de l’arme dont je devenais désormais propriétaire, trouvé c’est gardé !
« Cette fois j’en suis sûr, Celia ça me dit bien quelque chose.
- Reste à savoir quoi ?
- Reste à savoir oui …

Darr
Je me dirige vers le pont principal, où le Boss m'a demandé de de le rejoindre. Depuis que j'ai formenté l'évasion des prisonniers, je ne faisais plus grand chose, et d'anciens souvenirs refesaient surfaces, du genre que l'on préfère garder à distance. Ce qui faisait que je ne suis pas trop sorti de ma cabine. Mais aujourd'hui, l'air est frais, le soleil brille,limite si les oiseaux ne chantent pas . De bonne humeur donc. J'arrive au lieu de rendez-vous. Le Boss s'y trouvait déjà, ainsi que Feist et un individu que je ne connais pas.
"Ha, Daar, dit-il. Maintenant que vous êtes là tous les deux, je vous présente un de nos alliés. Il se nomme Janus, et il a fait partie jusqu'a peu de l'organisation derrière les...récents troubles.
-Enchanté, fis-je, curieux.
-Moi de même se contenta-t-il de me répondre. Vous êtes Ron Daar,non?
-C'est ça. Alors, si vous nous disiez qui sont vos amis?
-Direct. Et bien, ce sont des individus ayant chacun réuni la Pierre Philosophale de leur côté. Il y'a donc Macros, que vous connaissez, Socrates, que l'on pourrait appeler notre "chef". Cependant, ceux dont vous devez vous souvenir pour le moment sont: une femme nommée Nemesis, qui maîtrise la foudre, et le nommé Taliesninn, qui manipule les ondes sonores pour en faire des armes.
-Pourquoi eux pour l'instant?
-Parceque ce sont probablement eux qui attaqueront ce navire. Ils vous ont repérés. J'ai tué l'informateur,mais l'un d'entre nous à une technique particulière qui permet.
-Je crois que je préfère ne pas savoir. Et pourquoi eux, spécifiquement?
-Et bien, je connais Macros, et je sais avec qui il aime travailler.
-Bien, bien. Si le choix nous est possible, je m'occupe de celui qui manipule les ondes.
-Vous êtes sur? Il est dangereux ausi, vous savez.
-Le fait que tout le monde me sous-estimme fait partie de mes atouts. Je sais ce que je..."
Soudain, un bruit. Lointain, difficilement perceptible. Mais familier, pour peu que l'on ait l'oreille. Ou l'habitude.
"Excusez-moi."
Je monte en vitesse sur ma planche, et je monte à pleine vitesse vers le ciel. Ce qui fait que j'entend bien les choses, c'est que j'ai pris l'habitude d'augmenter la pression de l'air des alentours, afin de favoriser la diffusion des ondes sonores. Ca évite de se prendre un coup dans le dos. Quand j'arrive à la bonne hauteur, mon impression se confirme: des avions de reconnaissance. Ils n'étaient guère plus de 3. M'ayant vu, ils me canardent sans prévenir. Malpoli, en plus. En tout cas, c'est inutile, je suis trop rapide pour qu'ils m'atteignent. Je passe derrière l'un, et augmente la pression autour du moteur. Ca fait boum! Le second tente une manoeuvre en looping. Habile. Mais pas assez. Je lui démontre qu'en matière de looping, je n'ai de leçon à recevoir de personne, en passant derrière lui, contrairement au but initial du pilote. Puis je passe au-dessus du cockpit, et brise la vitre d'une rafale. Disons que ce n'est guère indiqué et le pilote chute en hurlant (moi même, sans l'alchimie, je tomberais de la même façon). Le dernier me fonce dessus et manque de me percuter. Mais un avion est un assemblage délicat et fragile d'éléments. Je fais sauter un des tuyaux (le nom de la chose m'échappe), ce qui provoque une perte d'équilibe au niveau des ailes et fais chuter l'appareil. Bien entendu, le pilote s'éjecte, mais je traverse son parachute, le rendant inutile. Je m'assure que sa chute l'a bien tué, puis je retourne sur le pont principal.
"Veuillez m'excuser. De quoi parlions-nous?"
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:51

Azure
Alors que venais tout juste de sortir de ma douche, j’aperçois Tamishi et un inconnu. Ce dernier se dirigeait vers moi, je ne savais que faire. Et le voilà, qui se fait plaquer contre un mur. J’assistais passive à cette scène, je tremblais... Quand des coups de feu me firent revenir à la réalité, l’inconnu avait été neutralisé par Tamishi. Mais ces coups de feu, ce bruit... Tout cela, me faisait repenser à l’incident de cette désastreuse nuit... L’explosion, Célia, mes larmes... Pourquoi je repense encore à tout ça ?!

- Soraya... Que se passe t-il ? Eh ho !
- ...

J’étais comme figée sur place. Sur mon visage, des larmes coulaient sans aucune raison, je tremblais de tout mon corps. Les armes à feu... Pourquoi cela me faisait cet effet ? Ai-je une peur quelconque de cet instrument de mort ? Comment cela se faisait-il ?
Puis quelque chose me remit en place, c’était une claque venant de la part de Tamishi.

- Désolé Soraya, mais c’était la seule solution pour t'extraire de tes pensées, fit celui-ci
- Non... C’est de ma faute... Merci.
- De t’avoir giflé ? Eh ben, tu peux avoir des goûts bizarres...
- ...
Après un long silence de ma part, je repris avec de nombreuses questions.
- Qui était cet homme ? Que voulait-il ? Et qui es-tu réellement ? J’ai entendu qu’il t’appelait Takao... Théo Tamishi n’est pas ton véritable nom ?
- C’est une longue histoire, tu sais...
- J’ai tout mon temps. Et puis, je ne peux te faire confiance pour l’instant. Surtout que...
- Quoi ?
- Rien...

Je pensais encore à Célia et le doute qui plane au-dessus de la tête de Tamishi. Aurait-il pu prendre part à l’événement qui aurait tué ma sœur... Il connaît Macros, se souvient de Célia, de son visage... Mais quelque chose ne va pas, je le pressens, ça ne se peut pas que ça soit lui.
Il ne ressemble pas à ces terroristes que je déteste, que je hais du plus profond de mon cœur... Il n’a pas le regard d’un terroriste, je le sais...

- Dès que l’effet des injections que l’armée m’a fait subir se seront dissipés, je pense que je pourrai tout te raconter mais pas maintenant. Par contre, je te demande juste de me faire confiance, ne serait-ce qu’un peu. Des gens veulent ma peau, la tienne aussi d’un côté. C’est déjà un grand pas que tu me tutoies, je me demandais jusqu’à quand tu allais me vouvoyer !
- Mais... Comment faire confiance à quelqu’un qui aurait peut-être pu tuer ma sœur indirectement ou pas ?! Que tu soies ce Takao ou Tamishi ne change en rien de mes soupçons !
- Je vois... Tu me crois coupable ?
- Oui ! Bien que je ne le pense pas... Mais je dois tout de même y penser à cette éventualité.
- Attends quelques heures, je te dirais tout ce que je peux te dire.
- J’attendrais. Tant que j’apprends la vérité.
- Laisse-moi, me reposer alors.

Je le laissais sur le toit, rentrant rapidement dans ma chambre, méditant sur les actions futures que je devrais mener, je laissai bien sûr la porte ouverte, au cas où, s’il voulait rentrer dans l’appartement, au chaud. Mais bon, l’air frais lui ferait du bien et lui rafraîchirait la mémoire. Quel personnage mystérieux... Ce Tamishi !
Après quelques heures passées dans ma chambre à réfléchir et à téléphoner à Chris pour avoir des infos de l’extérieur, il faisait déjà nuit quand... Quelqu’un frappe à la porte, ça devait être Tamishi. Bien sûr, j’avais raison. Il affichait un air grave, sérieux. Ce qui avait été rarement le cas jusqu’à présent. Je le suivis jusqu’au salon, comme lors de son arrivée, on s’installait sur des sièges. L’un en face de l’autre.

- Je crois que j’ai bien des choses à te dire, on dirait... commença Tamishi.
- Je le crois aussi, Théo... fis-je en montrant le kunaï que je tenais ma main, j’étais prête à le tuer s’il le fallait... Bien que j’espère ne pas devoir le tuer.

Edal
La journée avait porté ses fruits et petit à petit les idées me revenait, s’éclaircissant par moment, avant de redevenir floues, et de même à plusieurs reprise. L’armée est descendue bien bas. Faut dire qu’après la dose de morphine que j’avais prise, pour calmer la douleur, n’a pas dû non plus être bénéfique dans le mélange … Enfin ce qui est fait, est fait.
La nuit venue, les idées à peu prêt clair, je redescend dans l’appartement de Soraya, plus sérieux qu’à l’habituel, une fois là bas je prend place sur l’un des siège juste devant Soraya :

« Je crois que j’ai bien des choses à te dire, on dirait ...
- Je le crois aussi, Théo .... », me dit-elle tout en montrant l’un de ses kounais, seulement maintenant que j’avais retrouvé la totalité de mes possibilités, et notamment mes connaissances de l’alchimie, je ne pense pas que son kounai m’aurait fait grand chose …Peut être bien de graves blessure, mais pas la mort en elle-même.
« Bien commençons, seulement par où commencer, à vrai dire je n’aurais jamais pensé à cette époque rencontrer la sœur de cette fille, et je ne m’imaginais pas qu’elle en est une déjà …
- Soit ! As-tu tué Celia ? Comment vous vous êtes rencontrés ? Pourquoi ? Dans quelle circonstances ?
- Hé là, doucement ! J’ai peut être retrouvé mes esprits, mais je ne suis pas complètement rétabli … Du mieux que je me souvienne, ce jour là, comme tout les autre à cette époque, je devais avoir 23 … non 24 ans, et comme à l’habituel je faisais une ronde dans la ville, avec le reste de mon équipe, profitant des cookies de la pâtissières, quand on nous a appelé en trombe, pour poursuivre un fuyard non loin de la rue central …
- Et ?
- Et donc en arrivant celui, que nous poursuivions, est entré dans un immeuble, bousculant une jeune fille au passage. A peine deux minute après son entré, le première étage explose, les décombre menace de tomber. Le reste de mon équipe est alors déjà entrée dans l’immeuble. J’allais y entrer, quand les décombre on finit par tomber, la fille est toujours là, du coup j’ai préféré désobéir pour tenter de la protéger, au lieu de courir après le tueur. Ce jour la j’avais usé de l’alchimie pour créer un dôme autour d’elle et de moi-même, mais j’avais mal évalué le poids …
- Et ? (Soraya se voulait plus pressante)
- Alors quand j’ai compris que le dôme allait lui aussi céder, j’ai recouvert la fille, heureusement l’éboulement était moindre …
- Et la fille ?
- Rien même pas une égratignure, j’ai réussi ensuite à nous dégager des décombres, elle, elle n’a rien eut à part une belle frayeur, moi j’ai eut le droit à une semaine d’hôpital, mais c’était pas bien grave, puis par la suite je l’ais revu, souvent, les cheveux châtain, mi-long, les yeux marron clair, c’était bien elle, d’ailleurs elle m’avait dit qu’elle s’appelait Célia, un jours où elle me rendait visite. Mais elle ne m’a jamais parlé de toi, quoi que si peut être une ou deux fois … Puis un jour plus rien, j’ai plus eut de nouvelle. En tout cas maintenant que je m’en souvient, c’était vraiment une jeune fille sympathique, mignonne, agréable, et très sociable. Maintenant je regrette de ne pas l’avoir su plus tôt, j’aurais voulu assister à son enterrement …
Maintenant Soraya semblait beaucoup plus dans le doute, elle avait laissé tomber son kounai, et avait les larmes aux yeux, je lui sourit, comme pour montrer une certaine compassion, elle finit par dire quelques mots, tournant une photo, me montrant une date, certainement celle de la mort de Célia :
- Oui ce jours là j’étais à East City en mission, de remise en état d’un laboratoire, où j’ai ensuite fait des recherche.

A cette instant la seul chose que j’espérais, c’était qu’elle fonde en larme, on ne pas sourire, sans pleurer avant, j’aurais alors tenter de la réconforter, enfin comme j’aurais pu, mais tout se que j’espérais c’était qu’elle ne parle pas de transmutation humaine, ou quelque chose du genre, car même si dans la pratique c’est certainement possible, voir possible peut être, je ne pourrais pas forcément tenir à ses attentes …
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Message par Zenon Dim 28 Oct 2007 - 0:52

Yoko
Je jette un coup d’œil rapide à ma montre. Il devrait déjà…

-Ah, vous êtes là.
Je me tourne vers le nouvel arrivant. Il possède un de ces sens de la déduction, c’est impressionnant…
-Alors ?
-Tout s’est déroulé comme prévu. Il se repose.

J’acquiesce d’un simple signe de tête, masquant parfaitement la sensation de soulagement qui vient de m’envahir. Tout s’est bien passé…Je passerais le voir. Après cette..."réunion"...

-Le voilà!
Je suis le regard de Waycoff, avisant à mon tour un homme qui se dirige vers nous.

-Feist, je vous présente notre nouvel allié, Janus. Janus, Feist.
Janus ? C’est qui celui-là encore…
Je sers tout de même la main qu’il me tend.
-Enchantée.
-Moi de même.
Je me tourne ensuite vers Waycoff, attendant de plus amples explications.
-Janus est un…vieil ami de Macros...Mais je vous expliquerais tout cela, dès que Daar nous aura rejoint.
Ah, il assiste à la petite réunion lui aussi. Joie…Enfin, j’espère au moins qu’il ne nous fera pas trop attendre…

Quelques secondes plus tard, j’entends la porte menant sur le pont supérieur claquer.
-Ha, Daar.
Tiens, on n’a même pas droit à une arrivée spectaculaire en planche volante…déception…
-Maintenant que vous êtes là tous les deux, je vous présente un de nos alliés. Il se nomme Janus, et il a fait partie jusqu'a peu de l'organisation derrière les...récents troubles.
-Enchanté
-Moi de même. Vous êtes Ron Daar, non?
-C'est ça. Alors, si vous nous disiez qui sont vos amis?
-Direct. Et bien, ce sont des individus ayant chacun réuni la Pierre Philosophale de leur côté. Il y'a donc Macros, que vous connaissez, Socrates, que l'on pourrait appeler notre "chef". Cependant, ceux dont vous devez vous souvenir pour le moment sont: une femme nommée Nemesis, qui crée des cristaux pour en faire des armes, et le nommé Taliesninn, qui manipule les ondes sonores pour en faire des armes.
-Pourquoi eux pour l'instant?
-Parce que ce sont probablement eux qui attaqueront ce navire. Ils vous ont repérés. J'ai tué l'informateur, mais l'un d'entre nous à une technique particulière qui permet.
-Je crois que je préfère ne pas savoir. Et pourquoi eux, spécifiquement?
-Et bien, je connais Macros, et je sais avec qui il aime travailler.
-Bien, bien. Si le choix nous est possible, je m'occupe de celui qui manipule les ondes.
-Vous êtes sur? Il est dangereux aussi, vous savez.
-Le fait que tout le monde me sous-estime fait partie de mes atouts. Je sais ce que je...

Daar s’interrompt soudain pour monter sur sa planche et s’envoler vers le ciel. Allons bon…qu’est ce qui lui prend…
Quelques instants plus tard, un premier avion tombe à l’eau. Qu’est ce que…Un deuxième le suit de près. Des avions de reconnaissance ? Un troisième. Comment a-t-il pu les entendre ? Ce type est…bizarre…
Manifestement, c’était le dernier. Daar redescend en un superbe vol plané. Tiens, je serais curieuse de voir s’il pourrait se débrouiller si par malheur, sa planche volait brusquement en éclat…

Après s'être posé, l’homme continue là où il en était.
- Veuillez m'excuser. De quoi parlions-nous?
- Du fait que personne ne vous prenne au sérieux, vous et votre planche volante…
Darr hausse les épaules.
- ça peut être un avantage…
- Sûrement…enfin je crois que nous n’en somme pas encore à choisir nos « cibles potentielles »…
Je me tourne ensuite vers Waycoff.
- Vous avez des idées pour la suite du programme ?
- Et bien…oui…
Il laisse quelques secondes avant de poursuivre.
-Voilà ce qui devrait se passer...

***

Il est sûr de lui, bien trop sûr de lui. J’ai comme un mauvais pressentiment…
Enfin, ce n’est pas le plus important pour le moment…Je regarde distraitement le numéro de la cabine que je viens de croiser : 103. Je ne dois plus être loin.
J’espère qu’il sera réveillé. Et qu’il se rétablira assez rapidement. Ç’aurait été trop simple de pratique l’opération plus tôt évidemment… « Son état n’était pas suffisamment stabilisé ». Oui…Enfin à une semaine près je ne suis pas persuadée que ça aurait changé grand-chose. Enfin…
Ah, cabine 107. J’y suis. J’hésite quelques instants avant de pousser la porte et d’entrer dans la pièce, silencieusement.

Un volet à moitié fermé sur le hublot obscurcit considérablement la chambre. Néanmoins, j’arrive à distinguer une forme, allongée sur un lit, à ma droite. Je m’approche, observant l’homme endormi. Ses jambes, recouvertes par un drap, ne sont pas visibles, mais d’après ce que j’ai pu comprendre, l’une a été entièrement replacée, et l’autre doit avoir subit quelques modifications…
Du haut de son corps, recouvert d’une chemise blanche, je peux voir les mains, totalement faites de métal désormais. Son visage semble avoir été épargné. Arrivée à sa hauteur, j’aperçois ses cils bouger. Je m’assois à côté de lui.
- Inutile de faire semblant de dormir…

Un vague sourire naît sur son visage.
-Ah c’est toi.
Il ouvre les yeux.
-Comment tu te sens ?
Il fait mine d’hausser les épaules, puis grimace sous la douleur.
-On a connu mieux.
-J’imagine…

Le silence envahit la pièce pendant quelques secondes. Puis je poursuis.

-Pourquoi ?
J’attends quelques secondes une réponse qui ne vient pas. Sur le point de reposer ma question, je réalise que son regard s’est fixé sur quelque chose, en face de lui. Je tourne la tête, pour voir une petite caméra de surveillance. Allons bon…Je me concentre rapidement sur l’appareil, gelant les circuits les uns après les autres jusqu’à ce que je sois certaine qu’il est totalement hors d’état de fonctionner.

-Elle était probablement coupée, mais on ne sait jamais…
J’acquiesce
-Autre chose ?
-Non.
-Alors dis moi. Pourquoi ? Qu’est ce qui est hors de notre portée ?
Il esquisse un sourire avant de me répondre.
-Oh…rien.

Alors ça je dois dire…

-Comment ça rien ? Tu abandonnes comme ça ? Sans raison ? Mais qu’est ce qui t’arrive ?!
-Je n’ai jamais abandonné…

Je mets quelques secondes à intégrer la nouvelle, quelques secondes avant de demander.

-Expliques toi…
-Heigarts et ce Waycoff…m’ont fait une offre qu’il me serait difficile de refuser.
-Je ne vois pas…
-Ecoutes moi. Je suis d’accord avec toi, nous allons poursuivre ces expériences.
Une lueur passe dans ses yeux
-Je commence seulement à comprendre qui ils sont…
-…mais on les a perdus…
-Chaque chose en son temps. Pour le moment, nous devrions laisser de côté ces expériences et suivre Heigarts. ça pourrait bien nous procurer…quelques avantages…

Je ne peux m’empêcher de réagir.
-Tu crois vraiment ? A mon avis ça va mal se terminer oui !
-Toujours aussi négative…
-Juste réaliste…

Ne prenant pas la peine de relever ma remarque, il continue.
-Pour le moment Astalya. Il sera toujours temps, plus tard, de poursuivre nos recherches…
J’ouvre la bouche pour protester, mais la fin de la phrase m’en dissuade.
-De notre côté…

Il me faut quelques secondes avant de totalement saisir toutes les implications de ces dernières paroles.
-Tu as intérêt à ne pas te tromper…
-Jamais de la vie…

Je ne peux m’empêcher de sourire à cette remarque.
-Tu n’as pas changé…
Un petit rire vient saluer ces paroles, suivi d’une nouvelle grimace. Je me lève.
-Je ferais peut être mieux de te laisser maintenant, tu dois être épuisé.
-Oh ? A quoi donc vois-tu ça ?
J’esquisse un sourire, avant de me diriger vers la porte.
Il a probablement raison, ça doit être la meilleure chose à faire, pour l'instant...J'ai bien une vague idée de ce qu'Heigarts a pu lui offrir. Effectivement ça pourrait s'avérer utile...
Arrivée dans le couloir, j’aperçois Waycoff se diriger rapidement vers la cabine dans laquelle je me trouvais quelques instants plus tôt. Il s’approche de moi.

-Qu’est ce que vous foutiez ?
-Je voulais savoir comment il allait…
-Je vous ai dit que ça s’était bien passé, il doit se reposer!
-Allons…je voulais parler à mon frère, même vous, vous devriez pouvoir comprendre ça…
Il balaye ma remarque d’un geste de la main, je prends alors conscience d'un fait : il semble passablement énervé.

-Il s’est passé quelque chose ?

Azure
Théo Tamishi avait sauvé ma sœur... Alors que moi, je pensais qu’il aurait pu être l’un de ses bourreaux... Je me suis trompée sur son compte. C’est vrai qu’avant sa mort, Célia était souvent sortie... Elle ne m’en avait jamais parlé... C’est donc pour ça qu’elle apportait avec elle un bouquet de lilas avec elle... Peut-être... Mais alors qui aurait été impliqué dans sa mort ? Je... Je ne sais pas quoi dire, quoi faire... Je ne savais qu’essayer de retenir mes larmes, mais malgré mes efforts, elles coulaient abondamment. Pourquoi je pleure ? Je ne comprends pas... Il y a tellement de choses que je comprends pas, que je ne contrôle pas... Célia aurait été très peinée de voir que je soupçonnais la personne qui lui avait sauvé la vie. Inconsciemment, je me lève, je cache mes larmes avec mes mains, de la vue de Tamishi. Mes jambes m’étaient soudainement si faibles, j’allais faillir, trop de fatigue combinée aux chocs émotifs d’aujourd’hui avaient eu raison de moi... Théo me rattrapa rapidement puis il essayait de me remonter le moral. Moi, tout ce que je faisais, c’était de sangloter dans ses bras.

Je crois qu’à un moment, je me suis endormie... Car il faisait jour quand mes yeux s’ouvrent, j’étais allongée sur le canapé... Une bonne odeur de pancakes se faisait sentir, j’avais faim tout à coup. Je me dirige vers la cuisine pour voir un Théo à l’œuvre, sentant ma présence, il se retourne vers moi avec un sourire.

- Bien dormi, Soraya ?
- Oui, je pense...
- Tant mieux, tiens, je t’ai préparé des pancakes en empruntant ce qu’il y avait dans le frigo. Je pense que ça te fera du bien.
- Merci. Je crois que je dois aussi te remercier pour avoir sauvé ma sœur, il y a longtemps.
- Bah, ce n’est rien. Et puis, ça m’a permis de la rencontrer.
- ...
- Passons à table, veux-tu, j’ai bien faim.
- Oui, d’accord.

Silencieusement, le petit déjeuner se passait. Chacun mangeait à sa faim, personnellement, je trouvais ça succulent, le pancake avec de la confiture de framboise. Un matin comme les autres aurait été solitaire, et là je me retrouve accompagnée. Même lorsque je vivais avec Chris, ce dernier devait aller travailler très tôt, il me laissait souvent seule, les jours où j’étais accompagnée par Célia, me semblent si lointains...

Après ma douche habituelle, je rejoignis Tamishi sur le balcon. Il fut tout d’abord surpris de me voir puis ne dit plus rien.

- Hum... Théo. Cet après-midi, je songe à aller voir les Mustang, voulez-vous m’accompagner ? Comme ça, je vous... euh... te tiendrais à l’œil et vu que tu les connais, tu pourrais les revoir.

Décidément, je n’arrive toujours pas à le tutoyer correctement.

- Pourquoi pas ? De toute façon, je n’ai rien à faire d’autre.
- Mettez ce manteau, au moins alors ! fis-je en lui montrant le manteau dont Chris m’avait couverte l’autre soir.
- Et pourquoi donc, habillé comme je suis, ça me va.
- Sortir avec une chemise qui est un peu trouée, avec des traces de sang un peu partout n’est certainement pas la meilleure solution pour être incognito auprès des militaires qui peuvent se balader dans le quartier, fis-je en souriant.
- Ah oui, c’est vrai ça... Ce n’est qu’un petit détail...
- De taille. Bon habillez-vous... euh... Habille-toi et sans broncher ! Je n’ai pas envie que Shayko s’attire des ennuis à cause de toi.
- Shayko ? Ah oui, c’est vrai, elle s’est mariée avec Mustang. Tu la tutoies déjà alors que moi, j’ai dû attendre que tu soies vraiment en colère pour me tutoyer ?
- Si cette histoire de tutoiement est aussi importante pour toi... Pfff... Bon, un manteau, c’est pas long à mettre !
- Je sais, je sais. Juste pour t’énerver.

Exaspérée, je rentre dans l’appartement, moi aussi, j’enfile rapidement mon manteau et pris mes affaires et les mit dans mon sac, toujours mes kunaïs au cas où. Tamishi arriva enfin. Puis, on sortit de l’appartement. J’ai bien des choses à comprendre... J’aimerais savoir dans quoi s’était engagé Waycoff, il y a 4 ans. Mais où est-il ? Peut-être que Mustang et Shayko m’éclairciront certains points.
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Message par Lena Dim 28 Oct 2007 - 8:25

Tamishi
C’est vrai que sortir dehors, dans des vêtements comme ceux que je porte actuellement n’est pas des plus judicieux. Les gens de Central sont très « paniquard », ça aurait certainement créé des problèmes. Je pris donc le manteau que me proposait Soraya, prenant mon temps pour le mettre, simplement pour la faire enrager quelques peu.
Cependant avant d’aller chez les Mustang, je me décidais à faire un détour …

« Hey, c’est par là Théo !
- Je sais, mais avant il faudrait que je passe quelque part, pour régler cette histoire vestimentaire …
- Mmh c’est pas une mauvaise idée, et où allons nous ?
- C’est à quelques pas, nous allons voir le lieutenant Hitoshi. »

Soraya me parut dès lors étonnée, surprise, pour ne pas dire prête à me lancer l’un de ses kounais, elle est trop impulsive décidemment …

« Mais il fait parti de l’armée !
- Oui, mais je restais son supérieur direct, puis c’est un bonne ami, et je ne vois pas qui d’autre je pourrais aller voir ^^.
- Hum, si vous le dîtes. »

Nous nous en allons donc voir le lieutenant Hitoshi, en espérant qu’il n’est pas déserté Central … C’est bien son genre de ne pas revenir à cause de quelques ennuis de l’état. Mais finalement, et bien heureusement, il est toujours là, d’ailleurs en ouvrant la porte il se met au garde à vous, c’est vrai que la chaîne de ma montre dépasse toujours de ma poche, on ne me l’avait pas retiré. Dans un sens c’est assez étrange tout de même, je la range définitivement dans ma poche, et Hitoshi revient à la réalité, nous ouvrant la porte pour nous laisser passer. Je lui expose enfin ma demande, il exécute, presque militairement. Ca en est presque lassant. A son retour, je déboutonne ma chemise pour prendre celle qu’il me tend.

« Tient, qu’est ce qu’il vous est arrivé. C’est quoi tout ces bandages …
- C’est à dire que … C’est une longue histoire.
- Je vois »

La chemise enfilée, et quelques remerciements plus tard, je ressort, le blouson de Soraya désormais attaché à ma taille, j’ai jamais été manteau … Enfin bref, suite à ce rapide détour, nous reprenons notre route pour la demeure Must … Euh non Armstrong, où se trouve la bande des Mustang justement.

« Il y a quelque chose que je veux te demander depuis hier …
- Et qu’est ce donc ?
- Pourquoi le journalisme ? Pourquoi Central ? Il y a bien des endroits où l’on peut mener une vie tranquille et paisible.
- Disons que j’ai toujours eut des facilités pour écrire, j’ai donc orienté mes études dans cette optique. Par la suite j’ai voulut devenir alchimiste d’état … Mais j’ai loupé le concourt …
- Tu ne sais pas ta chance …
- Ha ! Vraiment … Donc j’ai choisit de faire du journalisme, pour gagner mon salaire de fin de mois, et pourquoi Central ? Ma vie est ici tout simplement et la votre ?
- Ca …

Soudain, un visage connu m’apparu, juste en face. Je me retourne d’un quart de tour, tout en prenant Soraya dans mes bras, elle semble surprise. A vrai dire ça parait normal. Une fois l’homme, au multiple galons, suffisamment loin je retourne à ma place, « libérant » Soraya qui semble rougir, mais qui trouve rapidement le moyen de m’interroger sur mes actes, comme si elle n’aurait pas pu reprendre sans rien dire … Enfin ça c’est pas une réaction normal, la réaction normal c’est :

« Qu’est ce qui t’as prit, non mais ?
- Disons que si il y a bien une personne qui ne doit pas me revoir pour l’instant c’est bien celui qui vient de passer … Non pas que cela m’est été désagréable …
- Pffu, tu pourrais au moins demander.
- Pourquoi ça te gêne ? la taquinais-je. Puis j’ai pas trop eut le temps …
- Euh … c’est que … Bah non, bien sûr que non, pfffu je te rappelle que dans le journalisme, il ne faut jamais laisser paraître la gêne, bafoua-t-elle.
- C’est un drôle de principe …
- C’est un principe de base !
- Si tu le dis ^^ …

Nous sommes alors encore à plusieurs lieux des appartement des Armstrong et Mustang …

Hadzuki
Cette fichue journaliste était enfin partie… Shayko restait assise sur le canapé, attendant que je parle. Mais ma colère ne m’avait pas abandonnée pour autant. Je me levai du fauteuil dans lequel je m’étais installé pour raconter l’histoire à cette Mokube et fis quelque pas dans le salon, les dents serrées pour essayer de me calmer.
-Hadzuki…
-Armstrong m’a dit que tu avais tenté de me suivre.
Elle resta silencieuse.
-Et cette journaliste, pourquoi l’as-tu laissée entrer ?
-J’ai pensé qu’elle pourrait nous être utile.
-Utile… Il ne t’es pas venu à l’idée qu’elle pouvait faire partie de nos ennemis ?
-Non. Elle n’en avait pas l’air…
-Pas l’air… Parce que tu as toujours trouvé, toi, que Waycoff avait l’air d’un ami ?
-Ca n’a rien à voir, Hadzuki, soupira-t-elle.
-Pourquoi as-tu essayé de me suivre ? Tu sais que c’est dangereux…
-Je ne supporte pas de rester là, assise, les bras croisés, alors que ceux que j’aime risquent leur vie ! dit-elle en se relevant.
-Tu as pensé à Hatori ? Qui s’occupera de lui si nous mourrons tous les deux ?
-Nous ne mourrons pas…
-C’est trop risqué. Je veux que tu fasses ce que je dis et que tu restes ici, à l’abri.
-Ah oui ? Alors je devrais faire ce que toi tu veux ! Exactement comme tu fais ce que Macros veut !
-Qu’entends-tu par là ?
-Tu fais tout ce qu’il te demande ! Dès qu’il prononce un mot, tu accours et tu lui obéis !
-Je fais ce que je crois être juste, Shayko !
-Ce que tu crois être juste ! Vraiment ? Et est-ce que tu crois juste que Yumi ait été tué parce que tu t’obstines à suivre les ordres de Macros ? demanda-t-elle, les larmes coulant sur ses joues.
Je restai silencieux, ne sachant que répondre devant cette dernière phrase. Je fermai les yeux et allait vers la fenêtre… Mes larmes coulèrent sans que je puisse les en empêcher.
-Tu crois que je ne m’en veux pas ? demandai-je la voix tremblante.
-Hadzuki… Je suis désolée…
-Je m’en voudrai toute ma vie, Shayko… Toute ma vie…
-Je sais… dit-elle en enroulant ses bras autour de mon torse, sa tête se posant contre mon dos. Pardon… je sais que c’est encore pire pour toi… Parce que tu as vu ce qu’il…
Les mots moururent dans sa gorge. Je me retournai et la pris dans mes bras.
-Je t’aime, Shayko… Crois-moi… Tout ce que je fais, je le fais pour toi, pour Hatori… et pour Yumi… Si je ne le fais pas, personne d’autre ne pourra le faire.
-Alors tu as déjà pris ta décision, n’est-ce pas ?
-Non… Je ne sais pas ce que je vais faire encore… Ce n’est pas une décision qui se prend à la légère lorsque l’on a une famille…
Ce que je désirais le plus, c’était de pouvoir retourner à Reezembool avec ma famille et pouvoir vivre en paix. Mais Amestris aurait besoin de quelqu’un pour la guider une fois que j’en aurais fini avec Waycoff et Heigarts… Et ce n’était pas Macros qui irait diriger le pays… Alors entre ce que je voulais faire et ce qu’il fallait faire, un immense fossé se creusait…
-Je veux que tu restes ici, auprès d’Hatori, dis-je.
-D’accord… Je resterai là alors… Mais tu as intérêt de revenir en vie.
-Je ferai tout ce que je peux pour, Shayko.
Je relevai son visage vers le mien et posai mes lèvres sur les siennes… Dieu ce que j’aurais aimé m’abandonner à ce baiser… Bientôt il me faudrait partir avec Macros… pour m’occuper de Heigarts…
Je rompis notre baiser et l’amenai avec moi dans le hall d’entrée.
-Où sont Macros et…
-Ils sont partis… Ils ont dit qu’ils reviendraient demain…
-Bien, dis-je. Je crois que nous avons tous besoin de nous reposer… Car demain risque d’être une rude journée pour Amestris.
-Alors ça se passera demain ?
-Probablement. Armstrong, je compte sur vous pour veiller sur Shayko et Hatori pendant mon absence.
-Je ferai de mon mieux, dit-il.
-Je vous remercie… Comment va Hatori ?
-Riza est allé jouer avec lui… Ils ont l’air de bien s’entendre tous les deux vous savez… Et Falman et Havoc sont deux vieux gâteux devant ce petit ange…
-Je n’en doute pas…
-Je crois qu’ils s’en occupent pour que vous puissiez vous reposer un peu, dit Armstrong, vous en avez plus besoin que nous.
-Merci… Je vais suivre votre conseil…
Je montai jusqu’à une chambre avec Shayko et nous fermâmes la porte. Je m’approchai de la fenêtre et regardai le soleil se coucher… Il ne nous restait plus qu’une nuit avant de devoir faire face à notre destin… Il faudrait également que je prenne une décision pour la suite des évènements…
Je sentis les bras de Shayko m’entourer… Je me retournai et la serrai contre moi, enfouissant mon visage dans ses cheveux… Ma bouche trouva rapidement le chemin de son cou et j’y déposai quelques baisers… Je sentis les mains de Shayko ouvrir ma chemise et parcourir mon torse avec douceur…
Ma bouche remonta jusqu’à la sienne et j’emprisonnai ses lèvres dans un lent et sensuel baiser, déboutonnant patiemment son chemisier… J’avançai, Shayko contre moi, jusqu’au lit et l’allongeai dessus… Nous ne nous étions pas retrouvés seuls depuis un long moment et nous nous désirions tous les deux… Qui savait si nous aurions une nouvelle nuit à nous après demain…
Nous finîmes de nous déshabiller et fîmes l’amour avec douceur, profitant de chaque seconde, de chaque caresse donnée, de chaque baiser prodigué…

Le lendemain, nous nous réveillâmes assez tôt et descendîmes dans le salon pour attendre le retour de Macros…

Soraya
Je me demande quand est-ce qu’on va enfin arriver chez les Mustang.. En plus, Théo nous a entraînés à l’autre bout de la ville. Bientôt, il sera midi en plus... Je pense qu’on va aller déjeuner avant d’aller chez Shayko. Tamishi continuait à me taquiner, je n’ai pas rougi, non mais ! Il s’imagine quoi ? Et puis, qu’est ce que je lui ai sorti comme imbécillités... Ne pas laisser paraître la gêne, c’est un principe de base. Soudainement, encore une bonne odeur de cuisine... C’est vrai qu’on arrivait dans le quartier où il y avait le plus de restaurants... Bien que la pagaille provoquée par la nuit du 10 mars ait fermé certaines boutiques et certains restaurants, mon restaurant préféré est encore ouvert, tant mieux.

- Théo, je crois qu’on va faire une pause, ou sinon quand on arrivera chez les Mustang, ils seront en plein repas.
- Si tu le souhaites... De toute façon, je commençais à avoir un petit creux.
- Je t’emmène à mon resto préféré, la cuisine est excellente ici !
- Je te fais confiance.
- Je sais, je sais... fis-je avec un petit sourire

Il me répondit de même. Arrivés devant le restaurant dont j’étais habituée appelé « Les Songes d’une nuit », je vis qu’il y avait pas mal de monde à l’intérieur déjà. Rapidement, on s’y installa à une des rares tables qui restaient. Par contre, ce qui m’énervait pas mal dans ce restaurant reste... Le tas de couples qui gazouillaient à côté. Faut dire que je viens toujours toute seule, ma sœur me disait que si je ne changeais pas mon attitude vis-à-vis de Chris, je me retrouverais toute seule jusqu’à la fin de ma vie, ce qui est vrai depuis ma rupture.

- Soraya ? Tu ne te sens pas seule de temps en temps ?
- Hein ?! Moi, seule ?

C’est quoi sa question ?! Il me prend au dépourvu en plus. De plus en plus, ça me titille de lui planter un kunaï dans l’épaule.

- C’est vrai... Tu habites toute seule dans un appart qui est suffisamment grand pour faire tenir 2 personnes et vu que Célia...
- Depuis la mort de Célia, si je me sens seule ? Bien sûr que oui. De plus, j’ai rompu avec mon fiancé peu de temps après. Bref, j’ai rompu les liens avec presque tout le monde, j’étais seule. Et je pense que je le resterais jusqu’à que je réussisse à tenir ma promesse.
- De venger Célia ? C’est bien ça ?
- Oui. Mais je dois aussi devenir une grande journaliste, c’était l’un de ses derniers souhaits. Elle avait confiance en moi... Mais pourquoi je te raconte tout ça moi ?! Bon, mangeons et allons chez les Mustang.

Après le repas qu’à gracieusement payé Théo, on se rendit lentement chez nos voisins, tout en flânant donc... Arrivés devant leur demeure, je sonnais à la porte. Comme la dernière fois, ce fût le grand gaillard qui nous accueille. Il me prévient que Mustang était parti déjà, tôt le matin. Heureusement que Shayko était là. Elle paraissait triste, elle attendait le retour de son mari près de la fenêtre avec son fils sur ses genoux. Faut dire être embarqué dans des histoires pareilles, c’est très dangereux.

- Bonjour Shayko
- Bonjour... dit-elle machinalement sans même se retourner
- Shayko ? Est-ce que ça va ? fit Tamishi

Shayko se retourna d’un coup, et vit Théo. Surprise de le voir, un regain d’espoir surgit dans ses yeux.

- Lionel ! Que fais-tu ici ? s’exclama Shayko
- Bah, ça se voit pas, une petite visite de courtoisie avec cette chère journaliste. Ne m’appelle plus par ce prénom, répondit l’autre
- Alors... Théo. Virgie est en danger, elle a été enlevée par Waycoff ! Hadzuki est allé la chercher avec Macros depuis ce matin... Ils risquent de...

Shayko était sur le point de fondre en larmes. Tamishi ne savait que faire. Le silence s’installait peu à peu...
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Message par Lena Dim 28 Oct 2007 - 8:26

Macros
J’étouffais un bâillement. J’avais eu beaucoup à faire, cette nuit… Malheureusement, il restait encore le gros du travail à accomplir. Je venais de sortir d’une discussion avec Métatron concernant les forces qui pouvaient être à disposition pour l’assaut sur le bateau. Il en avait profité pour m’assommer avec des considérations tactiques sur la bataille qui faisait rage à l’ouest d pays avec Creta, sur le redéploiement des armée de l’est, sur le dispositif mis en place autour de Central… D’un naturel taciturne, il pouvait se changer en vrai moulin à paroles dès que l’on parlait de stratégie militaire. De plus, il avait tenu à vérifier lui-même le plan d’approche, y apportant quelques modifications de dernière minute, pour la plupart bienvenues, mais néanmoins soporifiques.

La nouvelle selon laquelle les avions de reconnaissance avaient été abattus était contrariante, mais on ne pouvait y faire grand-chose. Heigarts risquait d’évacuer le navire à tout instant, mais avec un peu de chances, quelques uns de nos objectifs resteraient à bord… Enfin, on verra bien assez tôt ce qu’il en est. « Une bonne chasse est une longue chasse », après tout…

J’avais changé ma tenue habituelle pour un uniforme des forces spéciales avec les galons de capitaine. Je gardais la cagoule dans une poche de la combinaison. J’avais envoyé les mêmes vêtements à Némésis et Taliesinn, en prévision de l’attaque. Après tout, c’était Mustang qui allait être le chef officiel de l’opération, les hommes n’avaient pas besoin de savoir quel rôle notre organisation jouait dans l’affaire… Et avec ces tenues, une fois les cagoules mises, il devenait impossible de nous distinguer d’un homme de troupe ordinaire.

Je réprimais un autre bâillement. Central City était presque devenue… ennuyeuse. Le chaos et l’anarchie qui avaient régné sur la cité était à présent terminé, maintenant que l’armée du nord était en place. Je n’avais même plus à me soucier des recherches me concernant, même si officiellement, j’étais toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt dans tout le pays… Pfffff, ou est l’excitation, ou est le sport ? La seule chose dont je devais me préoccuper, c’était de ne pas me montrer en public en compagnie de Mustang, à présent. Décidément… quel ennui…

A présent, j’en étais réduit à courir dans toute la ville pour battre le rappel des troupes. A croire que je suis le seul ici à devoir me charger du relationnel, c’est pas croyable ! Que je sois l’interlocuteur attitré de Roy junior, soit. Qu’Azure et Kazel, qui sont restés dans leur trou un bon moment, me fasse plus confiance à moi qu’aux autres, passe encore. Mais en plus, c’est moi qui suit censé faire le tour des installations militaires pour rassembler ce dont on a besoin ? Je devrais demander une augmentation… le jour ou on sera payé pour ce travail.

Je poussais un profond soupir… Comme si tout ça ne suffisait pas, il fallait que j’aille voir notre dernière « trouvaille »… Le vieux m’avait demandé de presser les choses à son sujet, compte tenu des derniers développements. Je maudis en silence mon destin. Pourquoi c’est toujours moi qui sert de baby-sitter ?

Hadzuki
Environ une heure après que Shayko et moi soyions descendus, Macros revint, accompagné de deux de ses compagnons : Némésis et Taliesin. Tous les trois étaient en uniformes de l’armée.
-Bon, prêt, Junior ? demanda Macros.
-Il le faut bien.
-Alors passez-vous ça sur le dos ! dit-il en me tendant un uniforme.
Je l’examinai un instant et restai à observer le grade que j’allais arborer…
-Eh oui. Nous vous avons choisi comme généralissime, alors autant vous habituer à porter ce genre d’uniforme. Allez vous changer, on vous attend.
Je me tournai sans dire un mot et croisai le regard triste de Shayko. Je montai rapidement dans une chambre et me changeai. Avant de sortir, je me regardai dans un miroir… Généralissime Hadzuki Mustang… En me regardant dans la glace, j’eus l’impression de voir mon père… Avait-il la même allure autrefois ? Il avait peut-être plus fière allure que moi… Parce que lui au moins avait vraiment choisi de le devenir… Je soupirai et redescendis.
Shayko et Hatori m’attendaient dans l’entrée avec Macros, ses deux compagnons et Armstrong. Les autres étaient également là, attendant mon départ. Lorsqu’ils me virent arriver en uniforme, les personnes qui avaient été sous les ordres de mon père se mirent au garde à vous.
-Pas de ça devant moi, s’il vous plait. Je ne suis pas encore Généralissime.
-Mais vous en avez l’étoffe à n’en pas douter… et dans les deux sens du terme, dit Armstrong.
Je déposai un baiser sur le front de mon fils et serrai Shayko dans mes bras en fermant les yeux.
-Je t’aime… murmurai-je.
-Alors reviens-moi vivant.
-J’essayerai.
Je l’embrassai puis me détachai d’elle et partis, suivant Macros, sans me retourner. Si je l’avais fait, je n’aurais pas eu le courage de partir. Je ne savais pas si cette bataille serait la dernière, mais quelque chose me disait que ça n’en resterait probablement pas là…
Nous montâmes tous les quatre dans une voiture qui démarra rapidement et partit. Je fermai les yeux et m’enfonçai dans mon siège, soupirant.
-Ne vous en faites pas, vous les reverrez, dit Macros.
-J’espère…
-En tout cas, si ça peut vous réconforter un peu, dit Taliesin, vous avez fière allure dans cet uniforme. A n’en pas douter… Vous avez la même prestance que votre père.
-Merci… Mais ça ne me réconforte pas du tout… Quel est le plan ? demandai-je pour essayer de ne pas penser à Shayko et Hatori.
-Nous allons monter dans des hélicos qui nous amèneront au bâteau où Heigarts et compagnie devraient être. Mais il se pourrait qu’il n’y ait plus personne quand nous arriverons, dit Macros.
-Comment ça ? demandai-je étonné en le regardant.
-Trois de nos avions de surveillance ont été abattus en survolant la zone où se trouvait le bâteau. Il est possible qu’après cela, ils aient pris la fuite.
-Ils n’auront peut-être pas laissé Virgie derrière eux… Ou alors dans un sal état…
-Oui… Si c’est Waycoff qui s’est occupé d’elle, dit Macros, elle doit être dans un état aussi spectaculaire que celui dans lequel je vous ai retrouvé…
Cette dernière phrase n’était en rien pour me rassurer, mais je savais qu’il avait raison… Waycoff n’était pas du genre à prendre des gants, même avec une femme…

Virgie
Je me réveilla dans une pièce sombre, inconnue à mes yeux. J’essayais de me lever mais on m’avais attaché mains et pieds. On dirait que ma dernière idée d’escapade, n’étais pas une si bonne idée en fin de compte !!!
Mon visage me picotait à cause des blessures que m’avait infliger Waycoff, qu’elle idée stupide de l’avoir défier…c’est tout moi ça !
Je vis quelqu’un passer devant la porte, son ombre m’avait détourné le regard, j’essayais de me détacher mais c’est peine perdu. La porte s’ouvrit, une ombre devant mes yeux, la lumière du couloir m’éblouissais et je ne voyais pas la personne qui s’approchais de moi.
-Virgie !!! Vous êtes enfin réveiller !!! me fit soudainement Waycoff.
Je reconnu tout de suite mon interlocuteur, il s’arrêta et caressa mon visage .
- Hum dommage d’avoir été obliger de vous avoir toucher, pauvre visage. Vous aviez un si beau visage avant que vous vous excitiez sur moi.
J’eu un regard de dégoût en le voyant.
-Qu’est ce que tu veux Waycoff ? demandais-je dégoûter.
-Moi ???? Mais vous le savez très bien madame Mushi.
Je lui cracha sur le visage, il s’essuya et me baffa, puis il pris mon cou jusqu’à m’étrangler.
- Hadzuki où est-il ?
-Va…te…faire… dis-je en ayant le souffle couper.
Il serra de plus en plus fort.
-Écoutez moi bien, ça fais maintenant près d’une semaine que vous êtes enfermés, une semaine que vous tenez, et que vos blessures vous font souffrir. C’est trop tard maintenant, j’en suis sur que votre gendre vous croit morte à l’heure qu’il est. Alors maintenant vous n’avez plus le choix soit vous me dites où est votre gendre et son « équipe » ou soit je vous laisse crever à cause de vos blessures infecter dans cette pièce. À vous de choisir, Virgie…
Il me relâche et alla en direction vers la porte. Je toussota à cause du manque d’air puis je lui répondis.
-Waycoff !!!! l’interpellais-je. Je préfère crever ici que de te dire quoi que ce soit sur Hadzuki.
Après cette réponse négative de ma part, il claqua la porte et s’en alla.
Je regarde le plafond, perdu dans mes pensées, de toute façon je n’ai plus personne qui m’attend, à quoi bon persister à rester en vie…

Starman
Je prend l'air sur le pont. Depuis que ce bateau a mis l'ancre ici, c'est moi qui maintiens le beau temps. Tout cela me rappelle quand j'étais encore sur mon île. C'était le bon temps, tout y était si simple. Je me fais une raison. Rien ne sera plus comme avant, il est trop tard. J'étouffe cette voix qui me dit "Qu'as-tu fait de toit -même?". J'ai fais ce que je devais faire. J'ai attendu mon heure. Maintenant, ma vengeance va bientôt s'accomplir. Du moins, je l'espère. Un jour, Joe m'avait comparé à ce Tueur d'Alchimistes, qui avait sévi à Central City. Je ne suis pas d'accord avec lui. Cet individu n'a cherché que sa vengeance personnelle, en traquant ceux qui étaient directement responsable de la mort de son peuple (voir de proches probablement). Moi, je cherche à détruire le pays responsable de la mise en esclavage de mon peuple. En provoquant au maximum un duel entre deux camps cherchant chacun la conquête d'Amnestris, les chances que le pays perde de sa puissance augmente fortement. Et alors, tous les pays qui attendent depuis des années une occasion de les détruire, et d'en finir avec ce pays totalitaire, vont se jeter sur l'occasion pour ramasser les restes. Et du coup, mon peuple sera débarassé du joug de cet oppresseur. Bientôt. Je n'ai, hélas, pas autant de temps que je le voudrais. Soudain, j'entend quelque chose. Un bruit d'hélicoptère. Ainsi, les voila. C'était prévisible. La présence des avions de reconnaissance indiquait déjà qu'ils savaient où nous étions. Je monte sur ma planche et vais voir. 3 hélicoptères. A l'intérieur, Mustang, et des soldats. Mais je reconnais Macros dans le lot. Inutile de les affronter tous ensemble. Bien que je sois dans mon élément, ils sont nombreux et Macros n'est pas à prendre à la légère. Mais je peux y aller indirectement. Je manipule les masses d'air aux alentours, jusqu'a créer l'effet désiré: orage.
"Prévisions météo: fortes perturbations sur les côtes d'Amnestris, pluie violentes et orages avec éclairs fréquents. Il ne fait pas bon de rester dans le coin et les aviateurs amateurs feraient mieux de rester chez eux. Ca va secouer."
Voyons comment vous vous en sortirez.
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Message par Lena Dim 28 Oct 2007 - 8:27

Soraya
Alors que Théo et moi, on essayait de réconforter un peu Shayko, Armstrong débarquait avec une enveloppe blanche aux bordures soigneusement dorées, on voyait du premier coup d’œil que cela était une lettre officielle. Armstrong se dirigeait vers Tamishi. On découvrit le contenu de la lettre en même temps que Théo...

« Colonel Théo Tamishi, en raison de la mission qui vient de vous être donné à cet instant même, vous devez rejoindre le point de ralliement qui est situé sur le plan ci-joint à 22h30, le 19 mars. Là-bas, vous attendront les hélicoptères qui vous emmèneront au lieu exact de la mission qui se situe au large de la côte sud d’Amestris, et les ordres allant avec. Etant donné que c’est une mission d’infiltration, les vêtements appropriés sont dans la caisse apportée en même temps que cette lettre ci présente. Vous êtes aussi prié de détruire ce document à la fin de la lecture. »

Une mission pour Tamishi, ce soir ? En tout cas, Théo fit un petit sourire à la lecture de la lettre. Je me le demandais bien pourquoi. Il se plaça près de la fenêtre, il réfléchissant intensément. Shayko essuyait ses larmes, nous le scrutions intensément en se demandant quand est-ce qu’il allait parler.

- Je crois avoir compris... dit-il en cassant le silence qui s’était de nouveau installé.
- De quoi ? Réponds-nous, Théo. Est-ce que ça un rapport avec Hadzuki, Virgie ?
- Hum... ça m’en a tout l’air. J’avais eu des échos me disant que la généralissime était à bord d’un bateau au sud d’Amestris.
- Donc, c’est là qu’on va t’envoyer ? fis-je
- Oui, je le pense. Même que Waycoff sera avec elle, je le pense aussi.

Waycoff... Waycoff...

- Mais peut être seriez vous intéressée par une rencontre avec quelqu’un qui pourrait avoir une… meilleure mémoire que moi sur le sujet ? Vous devriez enquêter sur un certain Léon Waycoff, alias Jack Hummer. Un personnage très intéressant, si vous voulez mon avis. C’était mon…collègue de travail à l’époque de la Hawk’s Bite. Et aujourd’hui, il dirige ceux qui me traquent. Amusant, n’est ce pas ?

Je dois le retrouver... Coûte que coûte. Bien que Macros n’ait pas une bonne mémoire, il m’a donné une bonne piste, bien que je doute encore malgré tout de ses dires.

- Emmène-moi avec toi, Théo ! fis-je avec insistance
- Il en n’est pas question, c’est dangereux pour une demoiselle sans défense d’y aller comme ça. Tu vas devoir tuer des gens, innocents ou pas.
- Comment ça sans défense ?! Ou vois-tu une femme sans défense devant toi ? Je sais me battre, et tuer ne me pose aucun problème, tant que je fais ce que j’ai à faire !
- S’il te plaît, Lionel. Ou sinon, je ne serais pas tranquille tant que je ne sais pas comment va Hadzuki...
- Je t’ai déjà dit de ne plus m’appeler comme ça, Shayko.
- ...
- Mais... Théo... S’il te plaît, c’est très important pour moi. Je... Je t’en supplie...
- Pff... D’accord. Mais n’oubliez pas, je ne serais pas là tout le temps derrière vous pour vous protéger, et donc vous devez vous débrouiller par vous-même.
- On sait ! fis-je avec Shayko en chœur.
- C’est bien alors... Bon, nous devrions aller nous changer avec ce qu’on nous a passé.
- Je vais aller téléphoner d’abord, ça ne vous dérange pas ?
- Encore ce barman ?
- Oui, et alors ?
- Non, rien.
- ...

M’éloignant un peu, j’appelais de nouveau Chris, heureusement qu’il était à l’appareil cette fois-ci.

- Allô ?
- Salut, c’est Soraya, je ne te dérange pas ?
- Non, pas du tout, y’a personne aujourd’hui, au bar. Même les militaires ont déserté le bar.
- Ah... Au fait, je me devais de t’avertir que ce soir... Je pourrais tenir ma promesse envers Célia, ce soir.
- Qu’est-ce qu’il se passe ?
- Théo Tamishi, le type qui squatte mon appart depuis deux ou trois jours déjà, grâce à l’une de ses missions, je pourrais approcher la personne qui pourrait m’éclaircir un peu plus sur ce soir-là. Et ça se pourrait même qu’il y soit impliqué.
- Soraya. Mets pas ta vie en danger pour rien, tu n’es même pas sûre de ce qui va se produire. Ou sinon, je t’accompagne. Et ne me dis pas non. Je t’ai suffisamment attendu dans mon bar à côté du téléphone. Je ne veux pas que tu meures, tout comme Célia.
- Je ne mourrais pas. Je sais me défendre, je tiens à le dire. Rah... Toi et l’autre imbécile, vous allez bien ensemble. Le crétin et l’imbécile.
- Où es-tu ? continua Chris, sa voix indiquait qu’il était vraiment sérieux.
- Je... Je suis chez les Mustang, tu te souviens où c’est ?
- Bien sûr. Attends-moi.
- Pourquoi faire ? Tu ne viendras pas. Et puis Théo ne te laissera pas...

Bip... Bip...

Il m’avait raccroché au nez. Ah quand je disais crétin, c’était encore gentil ! Me demande ce qu’il va faire, Chris. Après avoir parlé de l’éventualité qu’un certain Chris débarque, et après m’être changée à mon tour, j’étais désormais vêtue d’un uniforme de combat noir, j’avais une grosse ceinture qui me permettait de mettre grand nombre de mes kunaïs. Je gardais la cagoule noire dans ma main, tout comme Théo et Shayko qui étaient habillés pareil, juste que Shayko avait mis son katana dans un fourreau noir qui était fixé à son dos. En plus de tout cela, dans nos poches, il y avait quelques trousses de secours. Puis...

Quelqu’un entra dans la pièce subitement, c’était Chris, il se dirigea vers Tamishi d’un pas lourd et l’empoigna par le col de son pull. Théo semblait s’y attendre à cette attitude de la part de Chris, il le regardait avec mépris, bien que celui-ci continue à le regarder d’un regard féroce.

- Tamishi, tu as embarqué Soraya dans tes histoires abracadabrantes, tu veux sa mort ? J’irai avec vous, je ne veux pas qu’elle meure par ta faute, criait Chris
- Peuh, tu ne sais que faire le barman, alors reste avec tes verres, et laisse-nous faire notre boulot, répondit Tamishi avec détachement

Chris mit son poing dans la figure de Théo, qui rappliqua peu de temps après. Et Théo utilisa l’alchimie pour enchaîner Chris. Puis il s’approcha d’Armstrong et s’écria :

- Je ne suis pas une agence pour organiser des voyages, non plus ! Et puis Soraya, qu’est-ce qui t’as pris de lui dire qu’on allait partir ?
- Parce que, je me dois de l’avertir, et puis je fais ce que je veux, fis-je sèchement, car je n’ai rien à me reprocher, non mais.
- Colonel Tamishi, bah, s’il veut partir à la mort, un de plus, un de moins, ça ne changera rien, fit Armstrong.
- ...

Théo réfléchissait de nouveau devant la fenêtre, puis partit dans la salle à côté, et revient avec une tenue. Il détruisait les chaînes qu’il avait crée tout à l’heure puis fit :

- Tu sais au moins manier une arme, j’espère. En tout cas... Un imbécile mort est un imbécile qui ne fait pas d’erreurs.

Chris ne répondit pas sur le moment. Et enfila sans un mot, sa tenue.

La journée passait lentement, Tamishi et Chris qui se lançaient des piques de temps en temps. Qu’est-ce qu’ils avaient aujourd’hui ? Moi, pendant ce temps, je gravais sur mes kunaïs, un petit cercle de transmutation, au cas où si j’étais dans une mauvaise posture, je pourrais toujours me servir de mes connaissances en alchimie pour m’en sortir. Shayko s’occupait de son enfant, elle lui disait qu’elle reviendrait avec son père, malgré l’incertitude qui pesait sur notre avenir suite à cet événement. Allons-nous mourir ? Ou rester vivants ? Qui sait... ce que l’avenir peut nous réserver... Des choses heureuses, tout comme des choses tristes...

Macros
La journée était passée lentement. Les hommes que Métatron avait choisi pour la mission avaient été bien lents à tous se rassembler...Enfin, nous étions prêt à y aller. Les bruits des moteurs s'intensifia, et bientôt, les trois hélicoptères prirent leur envol. Tout l'équipage portait une cagoule, à l'exception notable de Roy junior, si bien que personne ne pouvait voir le visage de l'autre... Et savoir que le terroriste le plus recherché d'Amestris était à bord. Je me demandais quelle serait leur réaction si ils étaient au courant...

Durant le trajet, je fus surpris de croiser un regard qui me paraissait familier... Pourtant, ce n'était ni Némésis, ni Taliesinn... Quelqu'un que je conaissais était à bord? Ou avais je vu ces yeux... Je failli éclater de rire quand je parvins à m'en souvenir. Cette chère journaliste ne manquait pas de ressource, décidément... Et si elle était là, peut être avait elle emmenée quelques "invités"? Personne ne put voir mon sourire derrière ma cagoule. Cela promettait bien des amusements...

L'objectif fut en vue au bout d'une heure. La silhouette du vaste navire se profilait à l'horizon. J'avancais à la porte de l'hélicoptère, tournant le dos au reste de l'équipage, afin que personne ne put me voir relever le devant de ma cagoule... En revanche, le geste était parfaitement visible du bateau. Esperons qu'il ne l'aura pas manqué... L'homme que je cherchais restait néanmoins hors de vue, pour le moment. En revanche, une silhouette familière se tenait sur le pont. Mmmmh, ce surfeur volant, eh? J'aimerais bien avoir l'occasion de discuter un peu avec lui, dans des circonstances plus calmes...

Un murmrure inquiet résonne dans mon dos. Réajustant ma cagoule, je me retourne pour voir quel est le problème... C'est alors que je percois les nuages noirs qui s'amoncellent. Trop rapidement pour être naturels. Le premier éclair manque de peu l'un des appareils, tandis que les bourrasques commencent à secouer en tout sens les trois hélicoptères. Je prend une grande inspiration avant de fermer les yeux. Aux yeux du reste des occupants de l'hélicoptère, je ne fais que rester assis sur mon siège... Alors que je me concentre pour déployer mon alchimie en un vaste champ englobant les trois appareils. Seule la pierre rouge à mon doigt me permettait de faire ça sur un si vaste espace, en temps normal, j'arais eu des difficultés pour le faire autour de ma seule personne...
Alors que les éléments se déchainent de plus en plus, nous progressons dans un calme presque irréel. C'est un véritable cyclone qui se crée autour des hélicopères, chaque bourrasque étant déviée par un mur invisible, tournant autour sans pouvoir pénétrer. Plusieurs hommes poussent un juron, cherchant à comprendre ce prodige. Qu'ils se posent toutes les questions qu'ils veulent, tant qu'ils font leur travail correctement.

Rapidement, les pilotes mènent leurs appareils juste au dessus du navire. Puis les soldats commencent à descendre les uns après les autres en rappel, marquant le début des hostilités. Descendant à mon tour, j'ignore les premiers échanges de coups de feu, tout entier tendu vers un seul objectif. Avancant à l'écart des autres hommes, je murmure entre mes dents.

-Janus, ou es tu... Je crois que nous avons à parler, tous les deux...

Comme pour me répondre, je vis qu'un épais brouillard commençait à gagner tout le navire... Bieeeeeen, tu es là quelque part. Allez, montre toi, maintenant... Roy junior peut bien s'occuper d'Heigarts et sauver -si il le peut- sa belle mère, je suis venu pour toi, après tout...

Et pendant ce temps, le chaos gagnait le bateau entier.

Tamishi
Chris, Chris, un drôle de personnage, mais je ne pouvais que m’attendre à ce genre de réaction pseudo chevaleresque, qui date du siècle dernier, enfin si il veut risquer sa vie, qu’il le fasse je m’en lave les mains. Au bout de plusieurs minutes et énervement aussi, je m’en vais dans le couloir voisin ou je croise Hatori, et Shayko qui semblait m’avoir suivit, elle le prend dans ses bras.

« Tu es certaine de vouloir venir ? Tu as des enfants c’est …
- Ce n’est pas parce que tu as quelques années de plus, que tu peux te permettre de me faire la morale !
- J’aurais besoin de bandages, enfin si tu en as, puis je ne voudrais pas profiter de …
- Et pourquoi tu en as besoin ?
- Pour changer ce déjà présent avant ce soir.
- Va dans la chambre au fond à droite. »

Quelques minutes plus tard elle me rejoint un rouleau dans les mains, je commence alors à retirer les anciennes bandes, pour en poser de nouvelles, assis sur le lit, grimaçant par moment, il n’y a rien de plus désagréable.

« Tu sais tu n’aurais pas du réagir comme ça avec ce Chris !
- Mff et comment j’aurais du réagir. « Mais voyons, bien sûr vient faire la fête avec nous mon ami », c’est juste un barman, il n’a pas à être mêlé à tout ça. Et vous non plus d’ailleurs. C’est certainement une chose que je vais regretter.
- Tient ! Tient ! C’est militaire déjà amoché qui me dit que je ne pourrais pas tenir ! Puis tu l’as bien dis, que tu ne te préoccuperais pas de nous.
- Je sais passer outre de petites blessures. Puis tu crois vraiment que je réussirais à vous laisser là dedans ?
- En bon militaire.
- Je n’ais jamais été un bon militaire. Et je serais préoccupé, c’est bien ça le problème justement !
- Puis qui sait peut être qu’il nous sera utile ?
- A la moindre stupidité il passe par-dessus bord ! Lui dis-je sans vraiment plaisanter. »

Quelqu’un entre brusquement, mais ne dit rien, pourquoi aurait elle dit quoi que se soit, après tout elle fait ce qu’elle veut, et elle l’affirme. Je remet le haut de l’uniforme, sur lequel est posé le grade, d’ailleurs je m’étonné d’être reconnu comme colonel, une fois le tout reboutonné, je renoues ma ceinture, sur laquelle se trouve tout l’attirail fourni par l’armée. Nous retournons dans le salon, Soraya n’a toujours rien dit, à la rigueur j’aurais préféré qu’elle trouve n’importe quelle bêtise à me dire. Je me plonge, dans les plans fournis avec la lettre , pour oublier un peu le reste, et viens finalement l’heure du départ. J’ouvre la porte, tout le monde sort, puis vient le tour de Soraya qui s’arrête face à moi.

« Je peux comprendre que tu ne veuille pas être accompagné, seulement c’est le cas, alors ne cherche pas à nous surveiller, ça ne sert à rien, je ne veux pas avoir de mort sur la conscience »

Elle s’apprête à sortir à son tour je la retient et ferme la porte, assez brusquement il faut dire.
« Mais enf …
- De deux choses l’une, non je ne voulais pas de vous sur ce coup, seulement apparemment je n’ais pas le choix, j’ai accepté et je l’assume ! Mais si il y a bien une chose que je n’accepte, c’est ça, franchement ! C’est incompréhensible, tu ne veux pas avoir de mort sur la conscience, c’est beau, c’est noble ! Mais ça ne vaut rien, en vous laissant venir je prend le risque d’en avoir trois … Alors ne viens pas me dire « ne cherche pas à nous surveiller », c’est un euphémisme, si je ne cherchais pas à vous surveillez, et entre a te protéger, hier je n’aurais pas tiré sur le toit, et pourtant Dieu sait que ce n’étai pas pour moi une chose à faire ! Donc ne me demande pas de ne pas te surveiller, alors que tu sais très bien que je le ferais !
- Je serais tuer, si il le faut, j’ai les nerfs solides …
- En espérant que ça suffira ! Abattre quelqu’un, ce n’est aussi facile que de tenir tête à son agresseur.
- Je réussirais ! »

Je ne répond pas et sort avant elle, pendant toute la durée où nous nous trouvons dehors non plus elle ne parle pas et j’en fais autant, bien que je me rende compte que de temps à autre elle me regardait, je devais certainement en faire de même !, Nous arrivons au point de ralliement, déjà cagoulés. A vrai dire il valait mieux qu’il ne sache pas que Shayko, Soraya, et Chris était du voyage, d’autant plus que Mustang serait peut être dans l’un d’entre eux !
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Message par Lena Dim 28 Oct 2007 - 8:28

Soraya
Ce soir, j’allais tuer des gens... Innocents ou pas... Je les tuerais... Tel est le sacrifice à faire pour pouvoir arriver au bout de ce que j’avais promis à Célia mais aussi à moi-même. Théo m’avait prévenue que cela n’allait pas être de la tarte, je l’avais bien compris à partir du moment ou j’avais promis de venger Célia, mon esprit était prêt, tout comme mon corps. Mais ce soir, j’allais peut-être aussi perdre la vie avant ou après d’avoir appris ce qui était pour moi, la vérité. Je... Je ne dois plus avoir peur, je partirais l’esprit libre... Et puis... Personne ne me regrettera.
Tout au long du trajet, je ne parlais pas, regardant à la dérobée Théo, puis me concentrant sur ce que je devais faire. Waycoff... Je le trouverais. D’ailleurs, si Mustang est de cette partie, ça ne fait aucun doute que ce cher Macros le soit aussi. Donc toutes les pièces du puzzle vont pouvoir être reconstituées ce soir, et Célia sera vengée de ce crime injuste... Je te le promets... Célia... Pardon pour ce que je vais faire... Pardon...

Après être arrivés au lieu du rendez-vous, Théo assista à la répartition des postes dans l’opération qui allait suivre. Notre petit groupe était chargé de « nettoyer » l’intérieur du bateau, car l’extérieur devait réunir le plus gros de l’équipage. C’était une aubaine, car cela me permettais de me rapprocher encore plus de l’endroit où pouvait être Waycoff. Mais il fallait encore attendre les derniers sur le toit de l’immeuble sur lequel on était. Pendant ce temps-là, je vérifiais à nouveau si mes kunaïs étaient prêts... Chris s’approchait de moi, en me disant qu’il me protégerait quoi qu’il arrive, mais... J’ai une mauvaise impression, ces mots prononcés... C’était comme si... il allait mourir ce soir même...

Puis à 23 heures pile, les hélicoptères décollaient. On arrivait sans encombre sur le bateau, et bizarrement vu la météo à l’extérieur. Mais je ne dois pas me poser trop de questions, j’ai quelque chose à faire, je le fais point. J’inspirais profondément encore une dernière fois avant de sortir de l’hélico... Déjà dès à partir de ce moment, il y avait déjà un petit comité d’accueil qui nous attendait. Nous étions couverts par des « collègues » puis nous nous enfoncions à l’intérieur du bateau. Théo donnait des ordres à chacun d’entre nous, cela vu son grade. Mais il disait surtout et le répétait souvent : « Aucun d’entre vous ne doit mourir sous peine de m’avoir sur votre dos même après votre mort, et ça, c’est pas agréable, je vous préviens. »
Quand on rencontrait des ennemis, je n’avais même pas eu le temps de faire quoi que ce soit, que quelqu’un de notre groupe les avait déjà tués. Cela m’exaspérait, car ça voulait aussi dire qu’on pense que je suis faible. Je le suis, mais pas autant que ça...
Avançant lentement, on arrivait finalement à un carrefour, deux chemins étaient possibles. Théo se mit avec moi pour l’embranchement de gauche, alors que Shayko et Chris prenaient celui de droite.

De notre côté, c’était la même chose qui se répète, je n’arrivais à toucher personne, les balles de Théo étaient encore plus rapides que mes kunaïs et beaucoup plus précises. Puis soudainement, surgissant de l’ombre, un couteau se dirigeait vers moi, je n’avais pas assez fait attention, quelle bêtise de ma part. Je m’apprêtais à recevoir le coup... Quand Tamishi se mit devant moi, il se prit le coup de plein fouet, s’effondra. Me ressaisissant, je pris un kunaï, et l’envoyai en direction d’une des mains de l’homme ce qui fit qu’il lâcha son couteau. Et rapidement j’arrivais à me glisser derrière lui et repensant à Tamishi qui gisait par terre, j’enfonçais mon kunaï en direction du cœur de ma victime avec rage et sans aucun remord de lui avoir ôté la vie... C’était la première vie que j’avais arrachée de mes propres mains, et aucuns remords ne venaient... Puis oubliant tout, je courus vers Théo, j’enlevais sa cagoule et la mienne en même temps, et lui mis une claque.

- Réveille-toi, imbécile ! Tu ne peux pas mourir ! Réveille-toi ! fis-je tout en lui mettant quelques claques.

Son visage était blême, mais il n’était pas mort, juste évanoui, et heureusement. Des larmes me montaient aux yeux, mais je ne devais pas pleurer, c’est ce que je m’étais dit à cet instant. Mais malgré tout, une larme coula et atterrissait sur son front, il ouvrit ses yeux immédiatement et me vit.

- Je suis désolée de ne pas avoir suffisamment été sur mes gardes, à cause de moi, tu as été atteint, dis-je en le regardant tristement, je culpabilisais.
- Pff... Tant qu’on est en vie, ça ira. Pas besoin de t’excuser, et puis, c’est moi qui me suis jeté comme ça, comme ce que tu as dit, c'est-à-dire un imbécile... On devrait continuer, dans peu de temps, on retourne au point d’intersection alors autant arriver jusqu’au bout du parcours avant de retourner sur nos pas. Et puis n’oublions pas qu’on a encore Virgie à sauver, et moi j’ai des choses à régler avec Heigarts.
- Oui, mais peux-tu te relever au moins ?
- Oui, je pense...

Il essaya de se lever, il réussit mais au prix d’un grand effort et après bien des grimaces. Et nous continuâmes notre route dans le bateau, chacun en quête de régler ses comptes avec une certaine personne. Mais que faisait Shayko et Chris pendant ce temps-là ?

J’espère que rien ne va leur arriver... Mais je sais que je ne peux qu’espérer...

Starman
Enfoiré de Macros! Décidément, je hais tous ces super immortels avec leurs pierres philosophales à la con. La plupart d'entre eux sont decendus en rappel. Néanmoins, je détruit les hélicos restans, éliminants ceux qui étaient encore à l'intérieur, plus ceux qui n'ont pas eu le tempsde s'éloigner de la zone du crash. Ce qui en fait un certain nombre. Tous les hommes portent des masques, ce qui rend impossible une identification, probablement pour cacher l'identité de Macros et de ses potes de kermesse. Après tout, ce sont des criminels recherchés par les deux camps. A cause de cela, je ne dois pas prendre le risque de m'en prendre à un groupe précis. Si je tombe sur Macros , je risque de ne pas m'en remettre. Le brouillard commence à se lever, masquant les deux camps l'un à l'autre. Quoique... Volant à relative basse altitude, je repère les groupes ennemis, puis j'use de mon alchimie pour dissiper le brouillard sur leurs positions. Ainsi, on peut les voir, mais pas eux. Puis, je fais usage de "La Technique du Moustique". Au lieu de viser un groupe précis, je vole à pleine vitesse, attaquant de tous les bords à la fois. Ainsi, les chances de tomber sur un des membres de "La Foire des Philosophes" diminuent, du moins les chances qu'ils aient le temps de s'en prendre à moi. Les soldats tentent bien de s'en prendre à moi, mais un bouclier d'air concentré me protégeant, leurs efforts sont complètement inutiles. Et mes assauts, eux,ne laissent pas de seconde chance. Les Alchimistes récemment recrutés font du bon travail, disciplinés et tout le pataquès habituel. Je dois admettre que je m'amuse plus que je ne le devrais. Un des soldats ennemis me vise avec un bazooka. J'equive, plus pour frimer que par réelle nécessité.La manoeuvre me mène sur le pont. Feist se décide à sortir du bâteau. Ca va, petite, ne te presse pas surtout, c'est pas comme si on avait besoin de toi.
"Qu'est-ce qui se passe, demande-t-elle.
-Ca sa voit pas, peut être? On est attaqués! Vas-y, fais quelque chose, rends toi utile."
Elle se décide à en geler quelques uns. Mais un groupe s'approche de nous. Je transmute une rafale d'air comprimé, que Feist gèle au fur et à mesure. La pression fait partir les morceaux de glace en millions de petits fragments tranchants et à une vitesse incroyable. Pas un ne s'en relève.
"Ils vont certainement tenter de pénétrer à l'intérieur pour tuer nos boss. Waycoff ne doit pas être tué.
-Et Heigarts, demande-t-elle.
-Elle est... sacrifiable."
D'aileurs, si elle pouvait y rester, ca me ferait vraiment plaisir. Elle n'est qu'un pantin, de toute façon.

Astalya
J’observe mon reflet dans le miroir de la cabine.
Etrange sensation...c’est comme si ces années m’avaient échappées. Comme si…Je secoue la tête.

Mon regard glisse vers ma main droite. Le verre…C’est ça.
Je remplis le verre d’eau et ressors de la pièce. Puis je m’approche du lit, observant l’homme qui y est allongé. Il semble encore fatigué, mais ces quelques jours de repos, et les doses de morphine qui lui ont été administrées, ont suffit à le remettre à peu près d’aplomb. Ou du moins, l’empêchent de grimacer à chacun de ses mouvements. Je pense qu’il pourrait se lever, quand le besoin s’en fera sentir. Bientôt sans doute. Ils vont forcément intervenir, à plus ou moins brève échéance.
- Tiens
Il attrape le verre que je lui tends, et boit une gorgée, avant de le reposer sur la table à côté de lui. J’attends quelques secondes avant de reprendre la parole.
- …un autre composé ?
- Pas exactement…si seulement nous avions pu retrouver l’intégralité de ses dernières recherches…
- Peut être que nous ne serions pas…
- Plus avancés ? Oh si ! Il avait trouvé quelque chose. Il savait.
- Mais il n’est pas allé jusqu’au bout. Pourquoi ?
- Le temps lui a manqué j’imagine…
Je reste silencieuse un instant. Le temps…
- Et eux ?
- Je n’en suis pas tout à fait sûr…mais si ce que je suppose est vrai, alors il se pourrait qu’ils soient…
- L’élément manquant ?
- Pas vraiment…Plutôt une sorte…d’énergie.

De l’énergie, bien sûr…J’acquiesçais silencieusement, le regard perdu dans le vague.
Des souvenirs affluaient dans mon esprit.
Une bibliothèque immense. Et des piles de livres à apprendre, à comprendre…Puis la pratique. La maîtrise de l’alchimie. Et ses nombreuses applications. Comprendre les différents aspects de toute chose, et avancer dans la connaissance. Encore et toujours.

- Astalya ?
Je me tournais vers mon frère, un vague sourire aux lèvres.
Il avait toujours été plus doué que moi. Certes, j’avais pu apprendre à maîtriser l’alchimie. J’avais à ce niveau des bases solides. Nous avions tous deux étaient initiés aux autres aspects de cette…science. Mais il comprenait, il analysait les données avec une rapidité et une facilité déconcertante. De ce fait, il en savait bien plus que moi à ce sujet. Et ce malgré les recherches que j’ai pu faire pendant ces dernières années.
- A quoi tu penses ?
Je secoue la tête
- Oh…à rien d’important. Quelques souvenirs.
Il allait rétorquer, quand un bruit se fit entendre à l’extérieur, suivi peu après par des bruits de courses dans les couloirs.

Je balaye mes pensées. Retour à la réalité. Et si je ne me trompe...
- On dirait qu'ils se décident enfin à passer à l'action...
- La fête va commencer…
Il s’assois sur le lit, et pose lentement ses pieds sur le sol, avant de poursuivre
- Vas y, je te rejoins dans quelques minutes.
Je soupire. Quand il faut y aller…

***

Je pousse la porte du pont supérieur pour me trouver à quelques mètres de ce Darr qui me regarde d’un air impatient. Allons, ne t’énerve pas mon vieux, on n’est pas pressés…
Je lui demande, peut être davantage pour l’énerver que par réel besoin de m’informer sur la situation :
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Ca sa voit pas, peut être? On est attaqués! Vas-y, fais quelque chose, rends toi utile.
Oui, oui…y a pas le feu…Et quand bien même…
Je me décide enfin à déclencher mon alchimie. Un groupe s’approche de nous. Le surfeur transmute une rafale. Je ralentis rapidement la vitesse des molécules d’eau composant cette vague d’air. Efficace…Je regarde autour de moi. Le coin a l’air un peu plus tranquille, pour l’instant…
- Ils vont certainement tenter de pénétrer à l'intérieur pour tuer nos boss. Waycoff ne doit pas être tué.
Ce cher Waycoff…Je demande, pour la forme.
- Et Heigarts ?
- Elle est... sacrifiable.
Je vois…
Je hausse les épaules, puis me tourne vers la porte du pont supérieur.
- Je vais voir où ils en sont là dedans.
Il me fait un signe de tête avant de repartir dans les airs. C’est ça…amuse toi…

***

Je me dirige vers sa cabine, accélérant malgré moi le pas à chaque nouvelle intersection. Au détour d’un couloir, j’aperçois deux soldats cagoulés se diriger vers moi. J’entre précipitamment dans la cabine à ma droite, juste à temps pour entendre quelques balles siffler à l’endroit où je me trouvais quelques secondes plus tôt. J’attends quelques secondes que le bruit des pas se soit suffisamment approché pour déclencher mon alchimie. La température dans le couloir baisse rapidement. Les bruits de pas s’interrompent. Puis j’entends le bruit sourd d’une lourde masse qui s’effondre. Je sors, enjambe les corps en leur accordant à peine plus qu’un vague regard, puis je continue mon chemin. Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé…

Courant presque, j’arrive enfin en vue de la cabine. Il vient visiblement d’en sortir. Et il n’est pas seul. Un homme se tient à quelques mètres de lui. Il tient une arme. Non…
Je déclenche immédiatement mon alchimie. Sur l’arme en même temps que sur l’homme. Il n’aura probablement pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait avant de s’effondrer sur le sol, frappé par le froid.

- Chris !!!
Je lève les yeux, deux silhouettes viennent d’apparaître au bout du couloir. Un homme, portant un morceau de tissu dans la main droite. Une cagoule encore. Et une jeune femme. Elle aussi a le visage découvert. C’est elle qui vient de hurler ce nom. Et des larmes commencent à couler sur ses joues. Larmes de colères, de rages. Tout s’enchaîne alors rapidement. Trop rapidement. L’homme tente avec difficulté de l’empêcher de se précipiter sur le corps. Elle fini par obtempérer, essuie ses larmes d’un revers de main avant d’attraper quelque chose dans sa poche.

J’ai juste le temps de m’écarter pour éviter l’objet. Le premier. Une vive douleur s’empare alors de mon bras gauche. Maudite. Elle en a lancé un deuxième. Je porte instinctivement la main à mon bras, grimaçant sous la douleur. Je ne pourrais pas les atteindre...pas tous les deux.
Le souffle court, je rassemble néanmoins mes forces pour créer un mur de glace entre eux et nous. Il ne tiendra pas longtemps, mais ça devrait nous laisser un peu d’avance.

Ce dernier effort a épuisé une bonne partie de mon énergie. Je voudrais pouvoir fermer les yeux…Me laisser aller...Mais ce n'est pas le moment.
Dans un semi brouillard, je sens une main me tirer vers l’arrière. Alexander. Je secoue la tête, ma main toujours plaquée contre mon bras, puis je le suis, après un dernier regard vers le couple qui s'avance déjà vers le mur translucide.
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Message par Lena Dim 28 Oct 2007 - 8:28

Macros
-Eh, on dirait que ça s’agite pas mal, dans le coin !

Le navire était à présent la théâtre d’une bataille chaotique, les membres des deux camps tombant comme des mouches, dans la confusion générale. Bien malin serait celui qui pouvait dire comment la bataille se déroulait… Bah, peu importe… Après tout, les soldats de Métatron sont là pour servir d’amuse-gueule aux boy-scouts de Waycoff. Néanmoins, je commençais à trouver irritant de progresser à l’aveuglette. Si je descendais dans les coursives, le problème serait réglé, mais Janus était certainement dehors, afin d’alimenter ce brouillard… C’était les conditions climatiques idéales pour lui, après tout.

Brusquement, je me retrouvais face à un homme portant l’uniforme des partisans d’Heigarts. Nous nous étions presque heurtés, tant il était difficile d’ y voir quelque chose. Il frappa dans les mains, prélude à une transmutation quelconque… Avant d’hurler de douleur, les deux poignets brisés. Je transmute une lame que je lui passe en travers de la gorge afin de le faire taire une fois pour toute. J’ai horreur des gens bruyants…

Poursuivant ma progression, mon pied heurte un corps inerte, étalé sur le pont. Je me penche sur lui, reconnaissant un homme venu avec nous en hélicoptère… Mais c’est surtout la cause de sa mort qui m’intéresse. Il a une fine aiguille plantée dans le cou. Empoisonnée, sûrement… Je me redresse en souriant.

-Janus ? Tu n’est pas loin , n’est ce pas ?

Une voix joyeuse retentit dans le brouillard.

-Ah, Macros ! J’espérais bien que tu viendrais !
-Eh, je n’aurais manqué ça pour rien au monde ! Tu sais que ta cote de popularité est au plus haut, chez nous ?

Le rire de Janus retentit à travers la brume.

-Je m’en doutais un peu. Dis moi, tu n’es pas venu seul, hein ? Allez, laisse moi deviner… Cette chère Némésis, sûrement… Taliesinn, si vous êtes parvenu à le convaincre d’enfiler un uniforme au lieu de ses ridicules costumes datant du XIXème siècle… Peut être même Métatron ?
-Bah, quelle importance ? L’essentiel, c’est qu’on puisse discuter un peu, hein ? Tiens, par exemple, si tu m’expliquais un peu ce qui se passe dans ton crâne, en ce moment, hmmm ? J’ai du mal à saisir ce que Waycoff a pu te promettre pour que tu retourne ta veste, comme ça…

La voix de Janus semblait errer à travers la brume… Bien sûr, je me doutais qu’il ne discuterait pas comme ça si il pensait qu’il y avait une chance que je le repère dans cette purée de poix.

-Oh, Waycoff ? Les trucs habituels, de l’argent, des postes à responsabilité… Mais bon, qui s’en soucie ? Ce n’est que pour pimenter un peu le jeu…

Le jeu… Bien sûr, c’est tout ce qui importe, pour lui. Il n’a pas de but, pas de motivation particulière… Juste une envie de se distraire. Il nous a rejoint pour voir si il était vraiment possible de renverser tout un Etat avec une poignée d’hommes. Et maintenant, il veut voir si il est possible de nous priver du triomphe au dernier moment… La voix marqua une pause, avant de reprendre.

-Dis moi, tu prend vraiment ça à la cool, toi… Tu as conscience qu’en parlant, c’est comme si je te voyais parfaitement, là ?

Je poussais un profond soupir.

-Pfff, tel que je te connais, tu pourrais me viser rien qu’avec ma respiration, alors quelle importance ? De toute façon, tu ne me toucheras pas.
-Tu es bien sûr de toi, hein ? Mais je suis curieux de savoir ce que tu va faire… Ton alchimie est redoutable, mais ça ne sert à rien si tu ne sais pas ou t’en servir, pas vrai ? Tu espères vraiment pouvoir me repérer à la voix ?
-Ne poses pas de questions dont tu connais la réponse… Moi et les compétences de repérage, ça fait quatre.

Pour toute réponse, j’entendis un sifflement provenant de ma gauche. Instantanément, j’élevais une sphère perturbant la pesanteur tout autour de moi. L’aiguille alla se planter au sol.

-Raté, essaye encore.

Une nouvelle aiguille vola dans ma direction, de la droite cette fois ci. Elle fut déviée de la même manière que la première.

-Eh, au lieu de me balancer tes épingles, essaye autre chose…Ton alchimie ne te sers à rien d’autre que de faire un peu de brouillard ou quoi?
-Du calme, prenons notre temps, hein ?

Je fronçais les sourcils. La situation était délicate… Si je ne savais pas ou attaquer, l’affaire risquait de s’éterniser… De plus, élever un champ protecteur demandait une quantité non négligeable d’énergie. C’est probablement pour ça qu’il se contentait de me harceler… Cette fois, le coup vint de derrière. Je faillis ne pas réagir à temps… Il se déplaçait vite ! Janus était considéré parmi nous comme celui dont la maîtrise de l’alchimie était la plus faible parmi nous… Encore que je soupçonnais Dorcas de lui être encore inférieur. Après tout, il était le seul membre à ne pas avoir créé ou participé aux recherches de sa pierre philosophale, mais il l’avait volé au cours d’une mission d’espionnage auprès d’alchimistes renégats. Mais il compensait cette relative faiblesse par des techniques de furtivité et d’assassinats quasi-inégalables… Un trait venu de la partie de sa famille originaire de Xing, j’imagine.

Un nouveau tir… Tch, si je pouvais les voir précisément, je ne serais pas obliger de maintenir un champ complet autour de moi ! Mais là, je ne pouvais que me fier à mes oreilles…

-Eh, mais j’y pense… Là, tu sais que c’est moi, parce que ça fait un moment qu’on discute. Mais avant, comment tu différenciais les amis des ennemis ?

Janus garda le silence un moment avant de répondre.

-Je ne les différenciais pas.

Je ne pus retenir un éclat de rire.

-Tu veux dire que tu as tué tous ceux qui passaient à ta portée ? Toi alors…
-Je te l’ai dit, c’est un jeu, après tout… Si mes souvenirs sont bons, tu ne manifestes que peu de prévenance envers tes alliés, non ?
-Juste, juste.

Je faillis ne pas entendre l’aiguille venir, le début de sa trajectoire ayant été masquée par nos voix. Une nouvelle fois, j’élevais un champ protecteur pour la stopper, au dernier moment cette fois. En le rabaissant, je poussais un soupir. C’était pas passé loin… C’est alors que je sentis une douleur dans la jambe gauche. Une autre aiguille venait de s’y ficher.

-Ah, j’ai touché, là, je me trompe ?

Grimaçant légèrement, je retirais la fine pointe de métal avant de l’examiner. Comme je le pensais, elle était enduite d’une substance étrange… Du poison, probablement. Il m’a bien eu, sur ce coup… les lancers précédents, c’était pour m’habituer au même bruit de lancer… Et j’avais réagi moins vite à tir plus silencieux et suivant une trajectoire différente…

-Au cas ou te demanderais ce que j’ai mis sur cette aiguille, c’est un poison paralysant que j’ai synthétisé moi même… Tu risques d’avoir du mal à bouger la jambe pendant quelques heures…

Ignorant sa voix, je lançais une attaque d’alchimie dans la direction d’où était venue le tir. Je n’entendis qu’un bruit de métal qui se tord… Seul le pont du navire avait été touché, semblait il. Pffff, c’est exaspérant ! J’avais depuis longtemps ôté ma cagoule, histoire d’y voir un peu plus clair… Mais ça ne changeait pas grand-chose. Il se contentait de courir autour de moi, tirant de temps à autre quelques projectiles…

J’entendis un nouveau bruit, une sorte de très léger ondulement. Avant d’avoir pu identifier ce qu’il signifiait, j’en eu la réponse lorsque plusieurs fils, presque invisibles, « volèrent » littéralement dans ma direction… Avant de s’enserrer autour de ma gorge. Je tombais à genoux sous la violence de l’attaque, mes poumons réclamant vainement de l’air… Néanmoins, je restais assez lucide pour comprendre que je tenais une occasion de contre-attaquer. Ignorant la douleur, je saisissait les fils d’une main, tirant pour en tester la résistance… Avant de lancer une attaque à l’endroit exact ou ils étaient tenus.

-Ola !

La pression autour de mon cou se relâcha, et je toussais plusieurs fois, tout en massant ma gorge douloureuse. Néanmoins, je l’avais encore manqué…

-Pfiuh, c’était pas loin… Je ne pensais pas que tu aurais le réflexe d’attaquer dans cette situation… Une seconde de plus et j’avais les os broyés…

Eh galère… J’avais encore manqué une occasion de l’avoir. Et il allait redoubler de prudence, après ça…

-Enfin, je suis quand même parvenu à te toucher une nouvelle fois…

Je ressentais seulement maintenant la douleur dans le bras gauche. Une autre aiguille y était plantée… Tch, pendant que je me concentrais sur les filins, hein ? Et il y avait la même substance que sur l’aiguille précédente… Je me relevais doucement, traînant la jambe qui avait été touchée la première fois.

-Eh eh, avec un côté paralysé, la suite risque d’être un peu rude, pas vrai, Macros ?
-Pfff, à ta place, je me préoccuperais de moi, plutôt… Ce petit jeu ne va pas durer indéfiniment…
-Oh, je crois bien que si. Je ne suis pas assez bête pour me montrer, et tu ne pourras pas me trouver dans ce brouillard… Donc ça peut durer très longtemps.

Dans ce genre de moments, je regrettais de ne pas maitriser l’air, contrairement à ce que tant de gens pensaient. Si ç’avait été le cas, j’aurais pu souffler cette purée de poix… Mais là, la gravité ne pouvait pas m’aider. Je pouvais tout au plus perturber sa circulation dans une zone bien définie, mais au hasard, je n’aboutirais pas à grand-chose. D‘autant plus que les particules gazeuses sont bien plus difficiles à repousser que les objets physiques…

Soudain, je vis une ombre surgir juste devant moi. Quoi ? Ce n’est… Trop surpris pour réagir, je ne pus éviter le lancer à bout portant de Janus, qui alla se ficher dans mon autre jambe. Et avant que je puisse contre-attaquer, il était de nouveau bien caché dans la brume.

-Tsss, tu venais pas de dire que t’allais jamais te montrer ?
-Ah, mais j’ai aussi dit que c’était un jeu, comme tout le reste, non ? Et un jeu n’est pas amusant si il ne comporte pas une part de risque…
-Je vois. Mais le jeu est fini, à présent.
-Nous sommes sur la même longueur d’onde, on dirait…Tu ne peux plus bouger, et j’imagine que ça doit perturber ta façon de te servir de l’alchimie… Donc je ne vais pas tarder à porter le coup de grâce. Ravi de t’avoir connu…

C’est alors qu’une note de musique résonna sur le pont. Pfff, pas trop tôt… J’entendis Janus tomber à genoux avant de vomir sur le sol, tentant de se remettre… Il avait dû subir l’onde de plein fouet. Et cette fois, je pouvais dire ou il était… Je me relevais instantanément, avant de courir dans sa direction. Il était en train de se relever lorsqu’il me vit arriver. Je savourais l’expression de surprise qui se peignit sur son visage… Il leva la main droite pour lancer de nouveaux projectiles, mais ne termina jamais son geste. Il retomba au sol avec un cri de douleur, le bras brisé. Aaaah, je commençais à avoir besoin d’évacuer un peu ma frustration des dernières minutes…

-Tu… Tu ne devrais pas pouvoir bouger comme ça…
-C’est pour ça que je t’ai toujours dit que tu étais un gamin. J’ai neutralisé ton petit poison depuis le début… Rien de plus facile, quand on a l’habitude de manipuler ses propres cellules pour ne pas vieillir…

Le brouillard commençait à perdre en opacité, révélant la silhouette de Taliesinn.

-Hmmm, désolé de vous avoir fait, hmmm… patienter tant de temps. Je ne voulais pas, hmmm… risquer de me tromper. Il fallait que je sois, hmmm… certain de vos emplacements, voyez vous ?

Janus poussa un soupir, tentant vainement de se redresser.

-Bien sûr… Macros ne pouvait pas me trouver à la voix, mais de la part de quelqu’un qui manipule le son…
-T’as commis l’erreur de penser que je serais vraiment seul, gamin.

Le brouillard avait à présent presque complètement disparu… Nous étions sur une portion du pont quasi déserte, mais je pouvais voir que le navire était à présent jonché de cadavres. La fête a bien avancé sans nous, hein… Je me retournais, cherchant à voir si il y avait une silhouette familière dans le coin… Un nouveau cri de douleur de Janus me fit me retourner. Il avait à présent une lame de cristal plantée dans son bras que je n’avais pas brisé.

-Bon sang, mais vous ne pouvez pas faire attention, pour changer ? Il allait vous poignarder dans le dos !

Je ne pus réprimer un sourire…

-Allons, allons, on comptait tous sur toi pour couvrir nos arrières, Némésis ! Tu étais ou, au fait ?

Elle ne put réprimer une grimace d’exaspération.

-A ton avis ? En train d’essayer de nous dégotter un moyen de transport, puisque je suis la seule ici à voir un peu plus loin que le bout de mon nez ! Allez, c’est par ici !

Taliesinn et moi relevâmes Janus de façon assez rude… De toute manière, il était au bord de l’évanouissement, avec les deux bras invalides… Bientôt, nous nous trouvions devant un hélicoptère en parfait état, un homme étant attaché à ses pieds.

-C’est quoi, ça ?
-L’hélicoptère privé d’Heigarts. Enfin, l’un des deux. Je crois qu’il y en a un autre, à l’avant du navire… Et cet homme s’est gentiment porté volontaire pour le piloter.
-Bien. Je vous laisse vous occuper de ramener Janus aux autres. Moi, j’ai encore quelques affaires à régler ici…

Némésis demanda d’une voix acerbe.

-Tu t’en sortira, sans personne pour s’occuper de rattraper tes bourdes ?
-Eh, c’est moi !

Quelques minutes plus tard, j’assistais au décollage de Némésis et Taliesinn, repartant pour Central… Je suivais des yeux l’appareil jusqu’à ce qu’il soit hors de vue, avant de revenir vers les lieux de l’action. Je me demande comment se débrouillent les autres…
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Message par Lena Dim 28 Oct 2007 - 8:34

Tamishi
Qu’est ce que je disais, un barman n’a rien à faire dans ce genres d’expéditions ! Nous avons à peine le temps de rejoindre un embranchement, où nous cacher, le temps que Soraya fonde en larme, de mon côté je m’étale par terre le dos et la tête contre le mur, la main sur mon épaule. Shayko, elle aussi ne tarde pas à nous rejoindre, elle avait pu se cacher avant, l’attaque de celle qui porterait le nom d’alchimiste de glace, le temps d’en savoir plus sur elle. Le premier réflexe de Shayko fut de se pencher sur Soraya, l’instinct maternel certainement …
J’avais été idiot ! Idiot de les embarquer dans cette histoire, d’autant plus que je savais parfaitement comment tout aller finir. De la clair voyance, non pas vraiment juste une sensibilité certaine sur les capacités de se barman !
Je suis rapidement prit d’agacement, entendre ses pleurs m’exaspère, tout simplement car ils m’ôtent toutes concentration, et c’est pareil pour Shayko, ça se voit, rien qu’à sa posture. Dix minute comme ça, on ne se rend pas forcément compte, mais il n’y a rien de plus énervant.
Je me relève, comme si mais maux personnels ne suffisaient pas.

« Stop ! C’est finis toute ces jérémiades !
- Lionel, t’as pas de cœur !
- Bon sang, je vous avez prévenu, je vous avez bien dit que ce ne serait pas une ballade de courtoisie ! Alors n’allait pas me dire des sottises de ce genre. »

Mais ça ne sert à rien, toujours les même larmes, à croire que rester sec, sans rien montrer ne marche pas tout le temps, un sur trois,j’allais commencer à ressasser pas mal de remord, et de « si je m’y étais prit autrement … ». C’est le jugement rejeter toujours ses fautes, sur un « et si jamais », mais ça conduit généralement à la perte de cette même personne, car ce qui est fait ne peut être défait, même avec la plus grande alchimie. Démunie et sans solution, redonner un sens à une vie qui ne semble plus en avoir, et qui se déverse par torrent de larmes …L’instinct prend finalement le dessus sur la raison, et dans un élan de je ne sais trop quoi, je la prend dans mes bras, à l’étonnement de tous. L’effet escompté, je l’obtient ! Rapidement les larmes cesse, voilà maintenant on peut avoir une discussion correcte. Soraya reste adossée contre le mur, je suis juste devant elle, mais bras me soutenant contre le mur.
Un soldat arrive, une balle plus tard il jonche le sol sans vie, comme bon nombre d’entre eux.

« Ecoute moi bien ! (Elle hoche la tête) C’est facile à comprendre, il est mort, c’est fini, c’est dur, c’est pas facile, ça fait partie des enjeux et des difficultés, il faut les accepter ! »
Elle s’apprête à jeter un œil sur Chris …
« J’ai pas fini, j’ai un seul souhait dans tout ça, c’est que tu ne finisses pas pareil. Mais pour ça, il faut se reprendre !
- Mais … Je peux pas !
- Si, si tu peux. Crois moi ! J’ai bien réussi à vivre sans parent très jeune, donc tu pourras. Mais le seul moyen c’est d’avancer !
- … J’ai plus confiance …
- Et en quoi ?
- Il a été tué juste devant moi, comment je pourrais me protéger moi-même.
- Si tu n’avait pas réagit, ça n’aurait peut être pas bien tourné.
- Je … J’imagine que tu aurais réagit …
- Non ! Lui dis-je fermement. Je n’aurais certainement pas pu réagir, quand à la sécurité, s’il faut intervenir, je le ferais … »
Je lui fais une bise, en essuyant ses joues, certes ce genre d’attitude avait le don de m’insupporter, mais dans le cas présent, au même titre, j’éprouvais une certaine compassion … Et apparemment ces longue minutes semblaient avoir porter leurs fruits. Pour clore le tout, je détache une chaîne autour de mon cou, au prix du belle grimace, avant de l’attacher au sien.
« C’est une babiole, on m’a toujours dit que dans les coup dure ça pourrait m’aider et pour l’instant je pense que tu en a plus besoin que moi. »
Je lui accorde un sourire, avant de reprendre plus vivement, et surtout plus haut !
« Bien maintenant que c’est fait, nous n’allons traîner ici, en dernier recours on prendra l’apparence de l’adversaire. En dernier recours ! Pour l’instant il faut trouver Virgie, et j’imagine que, qui dit Virgie dit Waycoff, et qui dit Waycoff, dit un paquet d’ennuie … »

Avant de reprendre le chemin je réalise qu’au sol il y a une flaque de sang, pouah ça s’arrête, bientôt je vais finir par terre si ça continue. Je demande à Soraya de me passer l’un de ses kounai, une fois celui-ci entre mes mains et après une longue hésitation, je prolonge la plaie, serrant les dents. Par la suite j’utilise l’alchimie, pour cautériser la blessure et donc empêche le sang de couler. Le tout est fait sans bruit, en effet il ne serait pas prudent d’ébruité leur position !
Nous reprîmes le chemin, détournant la scène, encore une fois je faisais une promesse, qui prendrais sur mon propre temps de réaction, mais c’était plus fort que moi, je ne trouvais pas d’autres solutions puis tout venait naturellement. J’avais promis, j’assumerais … Nous passons de nouveau devant l’alchimiste de glace et un autre, Soraya et Shayko foncent déjà, mais se heurte à un mur de brique, elle se retourne me dévisageant !

« Je ne sais pas vous, mais moi je ne souhaite pas dépenser les forces qu’il me reste dans ce genre de futilité, on a mieux à faire …
- C’est pas faux, c’est plus important !
- Un éclair de lucidité, et je pense qu’eux non plus ne voulait pas cette affrontement ! »

Soraya
Chris était désormais... Je n’ai rien pu faire, il s’est effondré devant moi, sans avoir pu comprendre quoi que ce soit. Prise de panique, mais aussi de colère, j’avais envoyé plusieurs kunaïs en direction de la femme qui ressemblait étrangement à Feist, alors ça voulait dire qu’elle était vivante... Mais à quoi cela servait, mes déductions, mes actions, rien de tout cela n’avait pu faire quoi que ce soit. Je suis... faible, à ce point-là ? Si je ne peux me débarrasser de la personne qui avait tué mon ex-fiancé. Puis-je me protéger moi-même, je pense que la réponse est non.

Sans avoir eu le temps de réagir, je n’étais déjà plus à côté de cette Feist. Mon esprit était ailleurs, je sentais que mon corps versait des larmes, mais au fond de moi, j’étais vide. Sans aucun chagrin, sans haine, sans amour, sans pitié, sans espoir mais que du désespoir. Tout ce que je voulais c’était oublier, mais c’était trop dur. Même les efforts de Shayko pour me réconforter ne me faisaient rien. Je voulais crier, crier à en perdre la voix, crier tout simplement. Mais mon corps, lui, suivait la cadence de ce qui se passait à l’extérieur, c’est pour cela que j’ai arrêté de pleurer, je crois. C’était Théo, il me parlait, je l’écoutais, je hochais la tête et j’allais regarder en direction du corps de Chris, quand il fit :

- J’ai pas fini, j’ai un seul souhait dans tout ça, c’est que tu ne finisses pas pareil. Mais pour ça, il faut se reprendre !

Se reprendre ? Comment ? Je lui répondis sincèrement en lui disant que je n’y arriverais pas, que je me sentais faible. Je sais que ce qui s’est passé pouvait l’énerver au plus haut point. J’avais insisté à ce que Chris venait, et je n’aurais pas dû... J’avais encore une fois, ce sentiment de culpabilité.. Qui m'emprisonnait... Comme il y a 4 ans...
Tamishi me fit une bise, et essuyait mes joues, j’étais étonnée, mais je n’avais pas vraiment le cœur à dire quoi que ce soit. Puis il attacha à mon cou, une chaîne. Il disait que c’était une babiole qui pourrait m’aider en cas de coup dur, et fit un sourire en prime. C’était bizarre... J’aurais cru qu’il allait se mettre en colère contre moi, mais il a essayé de me réconforter.
Puis après avoir dit tout haut son plan d’action, il cautérisa sa plaie avec l’aide d’un de mes kunaïs.

Maintenant, nous n’étions plus que trois... Continuant à marcher, puis de nouveau, nous fîmes face à Feist et à son ami, nous étions justes séparés par un mur de glace. Après quelques répliques échangées entre Tamishi et Feist, on avait compris que personne ne voulait se battre. Puis Shayko intervint

- Feist ?! Où se trouve ma mère ? Vous le savez, je le sais !
- ... Votre mère, je n’en ai pas la moindre idée, mademoiselle. Enfin même si je le savais, vous ne le saurez pas.
- ... Vous me le direz et vite !

Shayko sortit son katana et frappa le mur de glace avec. C’est qu’il était solide, le mur, car il fallut tout de même 4 à 5 chocs pour qu’elle se fissure ne serait-ce qu’un peu. Entre temps, Astalya Feist s’était enfuie avec l’homme qui la suivait, ce dernier, j’avais remarqué qu’il était blessé, il devait être très faible en ce moment même, qui est-ce ?
Après avoir taillé un passage suffisamment large pour qu’on puisse passer, Shayko bouillonnait de rage, Feist était une source d’information très importante à nos yeux. Elle savait où était Virgie, donc elle devait connaître tous les résidents du bateau alors, donc Waycoff... Avec un petit regain de motivation, je m’avançais plus profondément dans le bateau. Ce bateau était vraiment immense... Quelque chose attira notre attention, c’était des toussotements. La personne qui toussait, était affalée par terre. Je m’agenouillais à côté du malade, c’était trait pour trait, l’homme qui accompagnait Feist. Ne voyant personne autour, je sortis un kunaï et le mis en dessous de la gorge de l’homme. Théo sortit son arme, Shayko fit de même avec son katana.

- Feist, c’est lâche de ta part d’avoir laissé cette personne malade derrière toi, pour nous piéger ! Montre-toi ! Ou sinon, on va le tuer, fit Théo à l’attention de Feist.

Mais personne ne se montrait, même pas un chat. Finalement, je desserrais mon étreinte, le regardant avec pitié, cet homme avait bel et bien été l’objet d’expériences douteuses, il n’y avait qu’à le voir.

- Qui est-tu ? Pourquoi restes-tu avec cette femme ? Et au cas où, saurais-tu où se cache Waycoff, cette pourriture ? questionnais-je
- Je m’appelle Alexander Griffith...

Il toussa encore un peu.

- Et Waycoff... Il doit être encore avec cette Virgie Mushi dont vous parlez tant, elle doit être encore vivante, à cette heure-ci...
- Ouf, j’espère qu’elle n’a pas été salement amochée... fit Shayko en soupirant de soulagement.
- Mais, au sujet de quels sont mes liens avec Astalya... Je suis tout simplement son frère.
- Hein ?

Je n’eus pas le temps de réagir encore une fois, et là, ce fut mon poignet qui en pris un coup. Griffith planta une sorte de cutter en glace dans la chair. Je dus lâcher mon kunaï dans les secondes qui suivirent. Des coups de feu retentirent, l’homme fut touché au bras, mais il en profita pour me mettre un poing dans la figure. Avant de fermer mes yeux, je vis une silhouette se détacher dans l’ombre. C’était, j’imagine Feist. Mais... Je dus m’évanouir à ce moment-là, je pense...

Ne mourrez pas, Shayko, Théo...
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Message par Lena Dim 28 Oct 2007 - 8:41

Hadzuki
Cela faisait bien une demie-heure que nous étions sur le bateau… J’avais croisé quelques gars de l’armée de Waycoff… Ils étaient doué de la capacité d’utiliser l’alchimie sans cercle, comme ce qu’avait commencé à préparer Alexander Griffith quelques années plus tôt… Mais cette fois, Waycoff les avait fait s’entraîner, même si ce n’était pas encore suffisant pour qu’ils maîtrisent totalement la technique…
Je m’étais déjà retrouvé face à quatre de ces types depuis que j’avais commencé mes recherches sur le bateau… Je voulais retrouver Virgie rapidement, mais ce n’était pas simple avec tout ce brouillard qui m’empêchait de voir à plus d’un mètre devant moi. Si seulement ça pouvait cesser… Mais en même temps, c’était une bonne cachette et mes ennemis devaient avoir à peu près les mêmes difficultés que moi à se repérer…
Les oreilles dressées et les yeux grands ouverts pour essayer de ne pas me faire surprendre, je repérai devant moi des silhouettes qui avançaient. Bientôt, elles me repérèrent également, et après avoir été un peu hésitantes devant mon uniforme de généralissime, elles m’attaquèrent.
Comme je m’y attendais, mes ennemis utilisèrent l’alchimie sans cercle et commencèrent à m’attaquer avec du feu. Pas très judicieuse comme attaque. Je parvins à éviter leurs attaques sans trop de mal et au bout de cinq minutes je décidai d’abréger le combat.
Je me mis donc en position et clapait des mains, au grand étonnement de mes adversaires.
-Désolé, ce n’est pas que je m’ennuie, mais j’ai des choses plus importantes à faire.
Je tendis les mains vers les deux adversaires et un grand brasier s’alluma. Ils eurent à peine le temps de hurler leur douleur qu’ils retombaient à terre, carbonisés, dans des positions qui auraient pu paraître comiques en d’autres circonstances.
Je commençai à reprendre mon chemin quand une voix s’éleva dans les airs que je reconnus sans peine.
-Vraiment pas très utiles ces gars-là.
Une grande bouffée d’air me plaqua alors contre l’une des paroies du bateau. Doucement, je distinguai de plus en plus nettement la silhouette de Darr qui arrivait sur sa plance volante.
Je ne pouvais plus bouger, mais j’essayai cependant de me libérer.
-Comme on se retrouve, dit Darr en souriant.
-Quel plaisir, raillai-je. Tu n’imagines combien j’ai attendu ce moment.
-Oui, mais tu ne pourras pas beaucoup en profter. Je n’ai pas l’intention de me la faire à la Waycoff et de m’amuser avec toi… Je vais en finir relativement vite.
Je sentis l’air se retirer peu à peu autour de moi et mes sens commençaient à se troubler.
-Tu n’es… qu’un lâche… même pas… un véritable Aïhou… Ils… doivent… avoir… honte… de ton… comportement… et… ta femme… aussi…
-Ne parle pas de ce que tu ignores, Mustang.
-J’en sais… bien assez… sur les types… comme toi… et Waycoff… Vous êtes… méprisables… Vous vous… cachez… derrière… des enjeux justes… pour… assouvir… votre soif… de sang…
Soudain, je tombai à terre, l’air revenait de nouveau dans mes poumons. Ma vue et mon ouïe commençaient à revenir à la normale.
Mon plan semblait avoir marché, car lorsque je relevai le visage vers Darr, il fulminait de rage.
-Ne me compare pas à Waycoff. Je ne suis pas comme lui.

Starman
"Vous vous... cachez...derrière...des enjeux justes...pour assouvir...votre soif... de sang..."
La phrase de Mustang m'interloque. Non pas que je ne voit pas que c'est une tentative de m'enerver. Mais au fond de moi-même, une petite voix(qui revient beaucoup ces derniers temps) me murmure: Et si il avait raison? Je prétend que je veux aider mon peuple, serait-ce possible que je veuille juste une impossible vengeance? Que penserait mon Père en me voyant? Ou mon fils? Aurait-ils la même opinion de moi que Mustang?
Je ne peux pas accepter une telle idée. Je relâche l'étreinte de mon alchimie sur Mustang. Il tombe à terre, respirant à nouveau, mais avec difficultée.
"Ne me compare pas à Waycoff. Je ne suis pas comme lui."
Je sens la colère dans ma voix. Colère qui masque le doute? J'ai l'impression que tout ce que j'ai essayé de retenir toutes ces années ressortent.
"Si c'est le cas, pourquoi tiens-tu tant à me le prouver?"
C'en est trop! Le monde entier peut me cracher à la gueule si ça l'amuse, même ma femme peut me mépriser, ce n'est pas trop grave. Mais je ne laisserais personne remettre en cause ce que je fais, et insinuer que je ne cherche que la vengeance.
"Par ce que tu te crois tellement supérieur à moi, hein? Moi y'en a être le sauvage un peu con, hein? Tu penses que je suis un lâche? Moi, je ne tire pas sur les gosses.
-Tu as tué un gosse, Daar."
Fulminant,je descend de ma planche, je la pousse du pied au loin. J'enlève mes gants et je les jette.
"Relèves-toi, Mustang. On va voir qui de nous deux est le lâche."
Je me mets en garde. Il se relève et fait de même. Je dois me méfier. Lors de notre dernier affrontement, j'ai pu remarquer qu'il avait un automail au bras droit. Nous restons immobile, chacun de nous cherchant la faille de l'autre. ll tente le premier coup. J'esquive en me baissant et riposte en frappant le ventre.
"Trop lent."
Son automail me frôle. Reculant à cause de l'impact, je saisis son bras métalique, et m'en sers de point d'appui pour l'envoyer au sol d'une prise de lutte. Il tombe au sol. Je bondis sur lui, mais il me repousse du pied. Nous nous relevons. Je frappe, il pare, il attaque, j'esquive.Il me force à reculer, pour me pousser dans les escaliers. Alors, je fais ce qu'il n'attendait pas , je me précipite sur lui, le percutant. Nos mains se joignent,chacun luttant pour vaincre l'équilibre de l'autre. Il commence à prendre l'avantage, sa force étant supérieur à la mienne. Soudain, je cesse toute poussée, et m'écarte vivement. Son élan le fait tomber sur le ventre. Je lui saute dessus et l'immobilise d'une prise. Il est coincé.
"Adieu, Mustang, comme d'habitude, t'as joué, t'as perdu. Je suis toujours vivant. Et plus fort que toi."
Je saisis sa nuque. Rien ne serait plus facile que de la lui briser.
"Ho, et quand tu rejoindras ton paradis personnel, transmet mes salutations à ta fille."
Je ne sais pas coment il a fait. Il a réussi à se dégager et m'a envoyé au sol. Sans me aisser le temps de réagir, comme possédé, il me frappe de toutes ses forces avec son automail. Je sens mes côtes gauches se briser. Il me frappe encore, me projetant contre la coque du bâteau. Enfin, il me brise une jambe. Je suis à sa merci. C'est fini. Il me regarde, fulminant de haine.
"Hé bien, Mustang, sussurais-je, faiblement. Qu'attends-tu? Vas-y, tue-moi! Tu en crèves d'envie. J'ai tué ta fille, et si je m'échappe, il est probable que un de tes proches mourra dans un autre de nos combats. Qui cela va-t-il être? Ta femme? Ton fils?
-Tu ne tueras plus personne."
Il me saisis, transmute son automail en lame, et le met sous ma gorge. Huma... Papa arrive.

Macros
J’avançais tout en me massant une jambe, en réponse à l’irritation persistante que je ressentais. Les aiguilles ne pénétraient pas profondément la peau, mais c’était très désagréable ! La bataille pour le contrôle du pont semblait s’être un peu calmée, chaque camp commençant à assurer le contrôle de ses positions, avec un no’man’s’land entre les deux secteurs… Je laissais les officiers organiser la défense, descendant dans les coursives du croiseur. Les couloirs étaient jonchés de cadavres, signe des violents affrontements qui avaient eu lieu dans les entrailles du navire…

Restant en équilibre malgré la houle qui commençait à se lever et qui faisait légèrement tanguer le bateau, je commençais à parcourir au hasard le dédale de couloirs, sans croiser âme qui vive. Tsss, c’est un vrai labyrinthe, ce truc ! Voyons… Je ne suis pas déjà passé par là ? Hum, j’ai l’impression que si… Ouaip, je reconnais cette tâche de sang. Pffff, je suis pas rendu… J’aurais dû demander à Métatron un plan, avant de partir.

Soudain, ma vision se troubla. Une douleur atroce parcourut tout mon corps, et je me retrouvais à tousser sans pouvoir m’arrêter pendant quelques instants. Et en regardant la main que j’avais mise devant ma bouche, je pouvais voir du sang… Merde. C’est pas le moment ! Je connaissais ses symptômes… Cela résultait d’une double conjonction : tout d’abord, mon corps allait nécessiter une nouvelle séance de « maintenance ». Ma dernière remontait à cinq ans déjà… Malheureusement, c’était une opération trop délicate pour être réalisée ici. A cela s’ajoutait que j’avais considérablement puisé dans mes réserves aujourd’hui. Malgré une pierre rouge pour me soutenir, j’avais utilisé mon alchimie gravitationnelle trop inconsidérément… Le « champ protecteur » que j’avais utilisé pour couvrir notre arrivée sur le croiseur et pour m’éviter un coup fatal contre Janus était certes pratiquement impénétrable, mais il consommait énormément d’énergie. Et en plus, il m’avait fallu manipuler mon propre métabolisme pour neutraliser les poisons de Janus…

-Pfff… Je suis pitoyable. Allez, j’ai encore quelque chose à faire !

Je me remettais debout, tant bien que mal. Je n’avais pas le droit de me reposer maintenant ! Simplement, en cas d’affrontement… Eh bien, il faudra y aller à l’économie. Ce qui me rappelle… Que je suis toujours perdu. Raaaaaah ! Mais c’est pas possible, ça ! C’est si grand que ça, un croiseur ? Je continuais à marcher sans savoir ou j’allais, sans grand succès. En plus, j’avais la désagréable impression de m’éloigner des lieux de l’action… Je n’avais croisé âme qui vive, et même les corps se faisaient rares. C’est alors que mon regard fut attiré par un objet bien précis : une… machine à café. J’hésitais un instant… Avant d’insérer une pièce dans la fente et de saisir le gobelet de plastique. Finalement, le moment n’est pas si mal choisi pour faire une pause… J’avais à peine fini une gorgée que déjà j’entendais des pas rapides venant dans ma direction. Je poussais un profond soupir, marmonnant à mi-voix.

-C’est pas vrai, ça… Quand je cherche du monde, y’a personne, et quand je veux être au calme, ça se précipite. Ils ne respectent donc rien ?

C’est donc avec mon gobelet à la main que j’accueillis les arrivants. Et en chef de file, venait… hum… Feist… je crois ? Elle s’arrêta en m’apercevant, prenant un instant pour jeter un regard curieux à ce que je tenais entre les mains. Je prenais une autre gorgée de café pour la route avant de la saluer.

-Vous êtes là, aussi ? Je commençais à croire que vous m’aviez oublié… J’attends toujours la tête d’Heigarts, hein !

J’en profite pour détailler la seconde personne. Avant d’écarquiller les yeux de surprise. Son visage est à moitié couvert de métal, et il semble bien plus mal en point que lors de notre dernière rencontre, mais c’est bien lui…

-Griffith ? Alexander Griffith ? Vous n’êtes pas censé être, hum… un peu mort, par hasard ?

Un sourire déforma son visage.

-Je ne meurs pas si facilement…

Pfff, voilà ce que c’est que de faire confiance aux autres. Mustang et sa bande m’ont assurés que « On a tué Griffith, sûr et certain, même qu’on a mis le paquet, l’est mort, je t’assure, pas de problème. » Mon œil ! Mais ils n’ont aucune conscience du travail bien fait ou quoi ? Pour l’heure, de toute manière, ça ne changeait pas grand-chose à la situation actuelle.

-Et maintenant ? Vous allez tenter de réussir là ou vos amis ont échoués ?

Amis ? Quels amis ? Ah oui, Mustang et sa bande… Des amis ? On aura tout entendu. Bon, peut être que Roy junior mérite se qualificatif, mais je ne sais pas si on peut vraiment considérer ça comme une amitié classique…

-Mais pourquoi est-ce que je ferais quelque chose d’aussi stupide ? Ca ne m’apporterait rien de vous tuer…

Sans compter que vu ma précédente « crise », faire l’économie d’un combat ne me ferait pas de mal. Malgré ma déclaration, le « couple » reste tendu. Qu’est ce qu’ils font ensemble, d’ailleurs ? Je décide de remettre ma question à la fin de mon verre de café. Aaaah, ça fait du bien… et ça réveille un peu, aussi. Puis je lance la phrase fatidique.

-Vous êtes mariés ?
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Message par Lena Dim 28 Oct 2007 - 8:41

Hadzuki
-Adieu, Mustang, comme d'habitude, t'as joué, t'as perdu. Je suis toujours vivant. Et plus fort que toi.
Il me saisit alors la nuque, il comptait sûrement me la briser… C’en était presque fini… Le brouillard s’était retiré… Mais un autre tomberait bientôt sur mes yeux…
-Ho, et quand tu rejoindras ton paradis personnel, transmet mes salutations à ta fille.
Sa dernière phrase fut comme un électrochoc. Je repris rapidement mes esprits mais la colère m’envahit tout de suite alors qu’il se permettait d’évoquer le souvenir de ma fille… Je parvins à me dégager et envoyai Darr au sol. Sans qu’il puisse avoir le temps de réagir, je le frappai le plus fort possible avec mon auto-mail, lui brisant les côtes gauches. Puis, je le projetai contre la coque du bateau ey me jetai sur lui, lui brisant la jambe. Cette fois, il était à ma mercie.
J’étais essoufflé sous l’effort et la rage.
-Hé bien, Mustang, dit-il faiblement. Qu'attends-tu? Vas-y, tue-moi! Tu en crèves d'envie. J'ai tué ta fille, et si je m'échappe, il est probable que un de tes proches mourra dans un autre de nos combats. Qui cela va-t-il être? Ta femme? Ton fils?
-Tu ne tueras plus personne, dis-je encore plus furieux.
Je saisis cette ordure par le col et transmutai mon bras en une lame. Je la mis sous sa gorge, il ferma les yeux, comme résigné.
-Regarde-moi espèce d’ordure, dis-je. Je veux que tu voies mon regard quand je te transpercerai la gorge.
Darr ouvrit les yeux et me regarda. Il était vraiment résigné à mourir, je le voyais dans ses yeux. J’allais enfoncer ma lame dans sa gorge, je l’appuyai un peu plus contre sa peau…
Je n’y arrivais pas… Je n’arrivais pas à enfoncer ma lave dans sa gorge… Je n’arrivais pas à le tuer… Quelque chose m’en empêchait… Comme une intuition… Quelque chose qui me disait qu’il ne fallait pas que je le tue… Et pourtant, il le méritait plus encore que les autres… Il avait tué ma fille de sang froid… Sans en éprouver de remord… Mais une phrase de mon fils me revint en mémoire… « Elle va bien… »
Ca ne la ferait pas revenir… Cela ne règlerait rien… Et pourtant il venait clairement de menacer ma famille… Si je le laissais en vie, il s’en prendrait à Shay et à Hatori… Il sembla se rendre compte de mon doute… Un sourire apparut sur son visage.
-Tu hésites ?
-Je suis juste en train de me demander quelle est la meilleure façon de te tuer… Est-ce que je te passe cette lame en travers de la gorge très lentement, ou est-ce que je fais exploser ton corps, comme tu l’as fait avec ma fille ? Tu as le choix de ta propre mort, Darr. C’est plutôt sympa de ma part non ?
Il était devenu pâle, probablement à cause de ses blessures qui devaient le faire souffrir… Et aussi je l’espérais, un peu à cause de la peur que je pouvais lui inspirer…
J’avais envie de le tuer… Mais quelque chose de plus fort retenait mon bras… Si seulement je savais quoi faire… Yumi… Pardon… Pardon de ne pas pouvoir te venger comme je le devrais… sans hésiter…
Un signe, c’est tout ce que je demandais à ce moment… Quelque chose qui me dise si je devais le tuer ou non…
-Hadzuki !!
Je tournai le visage vers la voix… Shay…
-Shayko ?
-Je t’en prie… Ne fais pas ça…
Je fermai un instant les yeux… Elle avait raison… Je ne pouvais pas faire ça…
-Ca n’arrangera rien, malgré tout… dit-elle.
-Je sais…
Je jetai un nouveau regard à Darr.
-Tu ferais mieux de me tuer, Mustang.
-Je ne suis pas comme toi, Darr.
Je transmutai de nouveau mon bras pour le faire revenir à la normale et donnai un violent coup de poing dans la machoire, ce qui l’assoma et le fit s’évanouir. Je le laissai tomber à terre et inspirai un grand coup en fermant les yeux. Je sentis les mains de Shayko se poser sur mon épaule.
-Qu’est-ce que tu fais ici ? demandai-je en me retournant, connaissant déjà d’avance sa réponse.
-Je ne pouvais pas rester les bras croisés quand ma mère est en danger et que mon époux court vers la mort lui aussi.
-Et Hatori ? Qu’est-ce qu’il deviendra si aucun de nous ne revient ?
-On reviendra… Au moins un de nous…
-Shayko…
Des bruits de pas se firent entendre et une dizaine d’hommes arrivèrent en courant près de nous. En me voyant ils se mirent au garde à vous.
-A vos ordres, Généralissime Mustang.
-Emmenez ce type aux hélicos. Je veux pouvoir l’interroger quand on aura quitté le navire. Et débrouillez-vous pour qu’il reste en sécurité. Je le veux en vie.
-Bien, Généralissime !
Les hommes se saisirent du corps de Darr et l’emmenèrent, me laissant seul avec Shayko.
-Bon… Qu’est-ce…
-Hadzuki, il faut que je te prévienne de quelque chose avant qu’on décide quoi que ce soit.
-Quoi ? demandai-je intrigué par le ton d’alerte que prenait sa voix.
-Griffith, Alexander Griffith… Il est en vie.
-Quoi ? Comment ça en vie ? Je l’ai tué de mes propres…
Mais soudain je me souvins… Waycoff m’avait empêché de lui donner un dernier coup qui l’aurait tué à coup sûr…
-L’ordure… murmurai-je. Il savait qu’il était encore vivant…
-Ce n’est pas tout. Feist est avec lui… C’est sa sœur.
-Ca explique pourquoi elle voulait à tout prix retrouver Kazel… J’aurais dû me douter qu’il y avait un lien entre les deux… Bon, je crois qu’on n’a pas de temps à perdre… Il faut retrouver Virgie et la mettre en sécurité. C’est notre priorité. Ensuite, on s’occupera de Feist, Griffith, Heigarts et Waycoff. Suis-moi.
Il était inutile de se disputer ici sur la présence de Shayko, ça ne nous servirait à rien… Maintenant qu’elle était là, il fallait faire avec… Je lui pris la main et nous cherchâmes le chemin pour arriver jusqu’à Virgie.

Soraya
A moitié assommée, je marchais en compagnie de Théo et Shayko, il y avait des cadavres qui jonchaient les couloirs, dire qu’on a dû mener une tuerie ici. Fatigués par les récents événements, on avait décidé de se reposer dans un endroit tranquille. Mais bon, tranquille, rien ne sera tranquille sur ce bateau où pas mal de gens sont morts et continuent à mourir en ce moment même.

- Bon, qu’allons-nous faire Théo ? Maintenant que Feist est partie, comment savoir où est ma mère ? demanda Shayko en regardant son katana d’un air rageur
- J’en sais rien, mais on va la trouver. Je te le promets, et tu retrouveras même ton mari chéri entre temps.

Moi, je les écoutais vaguement. Si je réfléchis à la situation, moi, je veux retrouver Waycoff, mais pourquoi d’ailleurs, à cause de mon envie de vengeance, Chris est mort, et Célia... 4 ans, et je n’ai toujours compris qu’il fallait que la vie suive son cours et maintenant à cause de ça, c’est trop tard... Plus rien ne pourra les ramener... Qu’ai-je fait pendant ces 4 ans ? Je me suis enchaînée dans mon passé... Mais maintenant je ne peux plus revenir en arrière, tout va se jouer maintenant.

- Je propose qu’on se sépare pour faire les recherches, et puis maintenant, y’a presque plus personne sur le bateau à part des morts, fis-je pendant que je pensais les plaies à Tamishi
- Pourquoi pas, on pourrait élargir notre champ d’action. Je suis ton idée, Soraya.
- Moi, non.
- Et pourquoi, monsieur qui s’est pris une belle gifle de ma part ?
- Trop dangereux, tout simplement mademoiselle qui m’a mis une gifle alors que je l’ai sauvée.
- Lionel, je me débrouillerais, tu sais.
- Je sais que t’y arriveras Shayko, mais...

Théo jetait un coup d’œil dans ma direction. Shayko se taisait.

- Je te sens septique, je peux me débrouiller... Seule. Je n’ai pas besoin d’un chevalier servant comme toi !
- Un chevalier servant, eh ben... Pff... J’aurais dû te laisser dans la prison de glace alors ?
- Je m’en serais sortie.
- Oui, tu serais morte, ma chère. Tout comme ton cher Chris qui est devenu un petit glaçon, à cette heure-ci !
- ... Tu n’as pas le droit de le traiter ainsi !

De nouveau, je le giflais, des larmes montaient. Je commençais à être sensible, mais qu’est-ce qui m’arrive ?! Je sortis précipitamment de la cabine dans laquelle on s’était réfugié à trois.
Peu de temps après, Théo sortit lui aussi.

- Je suis désolé d’avoir évoqué ce sujet, je sais que c’est un sujet grave pour toi...
- Non, ça fait rien, je dois de toute façon, oublier.
- Mais pourquoi vouloir qu’on sépare tous ? En étant groupé, on a plus de chance de ne pas se faire tuer. Et puis, officiellement (enfin pas tellement) je suis ton supérieur hiérarchique, si tu as des soucis ou qu’une autre unité te voit te promener dans la bateau, je tiens à dire que j’en serais responsable.
- Mais je ne suis pas ta subordonnée, je suis Soraya Mokube, une jeune femme de 23 ans, qui a perdu grand nombre de ses proches, libre de ses faits et gestes, et journaliste au Central Times.
- Et c’est parce que tu es cette Soraya Mokube, que je ne veux pas que tu t'aventures dans le bateau toute seule !
- Désolée, mais ma décision est prise. Je ne tiens pas non plus à t’impliquer dans ma vengeance, déjà que...
- Holà ! Je t’arrête, ne serait-ce que tu soies dans ce bateau avec moi, fait que je suis impliqué plus ou moins, car sans moi, tu ne serais pas ici.
- C’est vrai. Mais je pars de mon côté quelque soit la raison alors !
- Alors c’était une excuse, ce que tu avais dit avant ?
- Oui... Euh... Non !

Il riait. J’étais un peu gênée, de le voir rire, dans cet endroit. Surtout durant des circonstances comme celles-ci. Puis, je lui lançai :

- En tout cas, je ne suis pas sûre que ça ne sera qu’un « au revoir » alors... Je dois te dire que j’ai été contente de t’avoir rencontré.
- ... On se reverra, crois-moi.
- Peut-être...

Puis Shayko, elle aussi, sortit de la pièce.

- Vous avez fini ? Moi, je pars devant. Je ne dois pas perdre de temps, j’ai peur que quelque chose arrive...
- Bon, il est temps de se dire au revoir, on dirait...
- Oui...

Shayko partit de son côté, elle courrait. Puis, je regardais à côté de moi, Théo était encore là. Je le regardais encore un peu, puis...

- Adieu Théo Tamishi...

J’avançais vers lui et fis un léger baiser, avant de partir de mon côté. Libre de mon destin qui était déjà tracé... Car je sais que je n’y arriverais pas, je suis trop faible, Théo avait raison.
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Message par Lena Dim 28 Oct 2007 - 8:44

Astalya
Je ferme les yeux une seconde, avant de réprimer un sourire amusé. La fonte de la cage est déjà bien amorcée. D’ici peu, elles seront libres. C’était bien joué. Quelqu’un d’intéressant ce Théo. Je me tourne une nouvelle fois vers lui. Il a profité de ces quelques secondes de répit pour s’éloigner. Je fixe pendant quelques secondes encore la chaîne qui dépasse de sa chemise. Ç’aurait vraiment pu être utile…
L’absence soudaine d’action rappelle mon bras à mon bon souvenir. Et ces dernières minutes n’ont probablement pas arrangée les choses. Inutile de se fatiguer davantage donc. D’autant plus que, le mur fondant assez rapidement, les deux femmes seront bientôt libres, et qu’un combat à trois contre une ne me paraît pas particulièrement équitable, compte tenu des circonstances.

Laissant l’homme adossé au mur, je me dirige vers Alexander, en passant près de la cage dont les occupantes semblent passablement énervées d’être toujours impuissantes. Je leur adresse un sourire narquois en même temps qu’un rapide signe de la main. Nous nous reverrons peut être avant la fin de cette journée. Pour le moment il y a plus urgent…
J’arrive à hauteur de mon frère. Il prend une profonde inspiration avant de lâcher son appui. Puis il m’emboîte le pas et nous poursuivons notre chemin, sans plus nous soucier du trio.

A la première intersection, je choisis de prendre à gauche, en direction du cœur même de ce navire. Si je ne me trompe pas, les combats devraient y être beaucoup moins intenses, nous pourrons nous reposer un moment avant de…tenter une sortie. Derrière moi, Alexander avance sans dire un mot. Sa respiration se fait un peu plus régulière. Il doit commencer à se remettre un peu de sa petite manipulation alchimique de tout à l’heure.

-Grande idée la prison de glace…
-J’ai improvisé...

Je souris. Il reprend.

-Qu’est ce qu’il avait de si intéressant sur lui ?

J’avance encore de quelques pas avant de répondre à la question.

-Quelques…pierres rouges.

Je ne prends pas la peine de continuer. Il a probablement déjà compris à quoi elles m’auraient servi si j’avais pu m’en emparer.

Un nouveau choix de directions s’offre à nous. Tout en continuant tout droit, je regarde négligemment autour de moi. Depuis un petit moment déjà, le nombre de corps étendus au sol ne cesse de décroître. Comme je le pensais, les combats ne sont guères allés plus loin. Je suis sur le point de prendre la parole pour proposer une pause quand des bruits de pas se font entendre. Ami ou ennemi ? Interrompant ma progression, je me tourne vers Alexander. Lui aussi semble avoir entendu. Il hausse les épaules avant de me faire signe de continuer. C’est vrai…après tout s’il s’agit d’un…ennemi, que pourrais faire une personne seule ?

Au croisement suivant, j’aperçois un homme, tourné dans notre direction. Il ne me faut que quelques secondes pour remettre un nom sur ce visage. Macros. Tiens donc…
Mais…s’il est venu avec les autres guignols cagoulés…qu’est ce qu’il fout ici ?! Mon regard se pose sur sa main. Un…café ? Maintenant et…ici ? Voilà qui paraît quelque peu… étrange, compte tenu des circonstances.

-Vous êtes là, aussi ? Je commençais à croire que vous m’aviez oublié… J’attends toujours la tête d’Heigarts, hein !

Et moi j’attends toujours des informations sur ce Kazel. On n’a pas toujours ce qu’on veut…
Je ne prends néanmoins pas la peine de répondre, d’autant plus que son attention semble déjà s’être focalisée sur Alexander. Aah oui. Il était là, à Karaj Miner lui aussi. Et à en juger par cet air surpris, ils ont déjà dû se croiser…

-Griffith ? Alexander Griffith ? Vous n’êtes pas censé être, hum… un peu mort, par hasard ?

-Je ne meurs pas si facilement…

Il laisse passer quelques secondes avant de continuer.

-Et maintenant ? Vous allez tenter de réussir là où vos amis ont échoués ?

Hmm…quelque chose me dit que ce n’est pas vraiment dans ses intentions. S’il avait voulu faire quelque chose, j’imagine que ce serait déjà fait…J’attends néanmoins la réponse avec une certaine appréhension, augmentant imperceptiblement la densité en molécules d’eau de l’air, par mesure de précaution. J’espère que je n’aurais pas à m’en servir. Ces combats commencent à devenir pénible, si on pouvait en éviter un supplémentaire…

-Mais pourquoi est-ce que je ferais quelque chose d’aussi stupide ? Ca ne m’apporterait rien de vous tuer…

Ah ? Ce n’apporterait rien de tuer des…alliés d’Heigarts ? Si tant est que l’on puisse vraiment nous appeler comme ça…
Quoiqu’il en soit, semblerait que lui non plus n’ait pas particulièrement envie de se lancer dans une joyeuse altercation…Taaant mieux, ça nous épargnera au moins ça.
Bon et maintenant ? J’imagine que je peux stopper mon alchimie, pour commencer. Tout en restant sur mes gardes. On ne sait jamais avec ce genre de…personnage.
Je me demande d’ailleurs ce qu’il fait ici à boire un café tandis que ses…amis tentent de survivre là haut. J’attends qu’il termine son verre avant de poser ma question. Après tout, nous ne sommes pas pressés…
Enfin ce n’est pas une raison pour boire aussi lentement…aller, encore une gorgé je suis sûre qu’il doit bien rester deux ou trois gouttes au fond. Vas-y…Voooilà.

- Vous êtes mariés ?

Eh ? Je lance un regard interloqué à Alexander, avant d’éclater de rire. Evidemment…il ne peut pas savoir.

- Mariés…non pas vraiment.

J’hésite un instant. Bah, à quoi bon le cacher maintenant ?

- Alexander est mon frère.

Et bien…à voir sa tête, heureusement que je ne lui ai pas dit ça pendant qu’il buvait son café. Il s’en serait étouffé le pauvre…

- Frère et sœur ? Aah effectivement maintenant que vous le dites…

Il laisse passer quelques secondes, semblant intégrer la nouvelle, avant de continuer.

- Donc si je comprends bien…toute la petite famille Griffith soutient actuellement cette chère...ex-généralissime. Vous ne devriez pas être là haut, d'ailleurs ?

J’esquisse un sourire.
-Soutient...
Puis je me tourne vers Alexander qui continue
-Je ne suis pas sûre…que ce soit le terme approprié, voyez vous ?

Il reste silencieux pendant quelques secondes avant de répondre.
-Je vois…

C’est le principal. Je prends la parole à mon tour.

-Mais dites moi…et vous ? Vous ne devriez pas être en train d’aider vos…collègues ?
Lena
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