Re: Amestrian Chronicles : Daar

[Macros]

« Quel dommage de laisser le résultat d’années de travail à la merci de ce vandale, mais l’homme avisé sait quand il faut réfléchir et quand il faut courir. »

Mon ami, si t'as le temps de sortir des phrases aussi longues, je suis sûr que tu peux courir plus vite avec ce souffle économisé ^^ Ahlala, toujours le syndrôme du méchant qui parle trop et n'agit pas assez... En tout cas, un épilogue intéressant pour ce petit arc, même si une incertitude demeure quant au sort de notre grand bavard... C'est bien connu, quand on a pas le corps, il ne faut être sûr de rien (et même quand on l'a, il peut encore se passer des choses ^^)

[Lena]

ça peut être, par exemple, le corps d'un pauvre passant qui a été carbonisé afin qu'une bande d'immortels puissent se faire servir leur café par un ancien généralissime. Tout à fait au hasard ^^
Bref sinon...pas mal du tout ce post. Quel sang froid ce Sohem...
Et pour pas changer, curieuse de lire la suite...^^

[Starman]

Chapitre 60 :


Ils étaient tous assis, dans l’arrière salle mal éclairée par une lampe faiblissante. Ruilm , toujours debout, regarda les autres individus dans la pièce avec attention. Ils avaient un air tendu, ce qui était plutôt étrange étant donné ce qui les amenait.
« Bonjour, dit-il. Je vous remercie à tous d’être venu à cette soirée de débats. Bien, comme vous le savez tous, il y’a un an, notre pays a choisi un nouvel Alchimiste Volant, qui a fait beaucoup parler de lui ces derniers temps, notamment avec l’affaire des Têtes d’Oiseau et ce du trafic de drogue, sans parler de la création d’une armée Aïhou qui a eu beaucoup de controverses. Quelqu’un souhaite-t-il prendre la parole ? »
Il y eût un long moment de silence, comme souvent quand ce genre de choses débutaient. Mais Ruilm avait organisé suffisamment de débat pour savoir que ce n’était pas le même silence que d’habitude. Ici, au lieu de ne simplement pas savoir quoi dire, les gens se demandaient par quoi commencer.
« C’est un sale con, commença un homme d’une quarantaine d’années, qui se distinguait des autres principalement par un bouc et une tendance à l’embonpoint. Un sale con arrogant.
-Pardon, intervint une jeune femme assise à côté de lui.
-C’est vrai, après ce que son père a fait, après tous nos enseignements que son père a enfreint, il débarque d’on ne sait où et dit grosso modo : « Coucou, c’est moi le patron ». Pour moi, c’est une réaction de sale con.
-C’est pas vrai, il a jamais dit ça. C’est incroyable a quel point on déforme ce qu’il dit. Il a jamais dit qu’il était le patron.
-Oui ? reprit Ruilm, conscient qu’il tenait là de quoi faire avancer le débat. Il semblerait que vous ayez vécu une expérience qui pourrait apporter à la discussion. Est-ce que vous vous sentez capable d’en parler, ou alors est-ce trop personnel ? »
La jeune femme resta un instant silencieuse, cherchant peut être à trouver en elle-même le courage d’en parler (du moins était-ce ainsi que le voyait Ruilm, qui avait toujours eu un goût pour les mélodrames.). Puis, elle reprit la parole.
« Bien. C’était il y’a quelques mois, quand il y’avait encore cette histoire de drogue. Ce… C’est triste à dire, mais à l’époque, je vivais avec un crétin complet nommé Kevin. Enfin, c’est ce qu’il disait. Je pense que c’était pas son vrai nom mais il devait le trouver cool. Et Kevin, donc, faisait partie de ces dealers qui vendaient leur came rouge à des idiots en mal de sensations fortes. Dont moi. C’est comme ça qu’on s’est connu. Donc, un jour, je regarde la télé, et ils annoncent que Daar avait saisi la plupart des stocks où se rapprovisionnait Kevin. Et ils annoncent aussi qu’ils ont trouvé un livre de comptes avec tous les noms et les quantitées vendues. Alors il panique, il se dit que maintenant qu’ils se sont occupés du haut, ils vont ramasser les restes. Donc il prépare ses affaires, il me traîne comme un bagage (parce que j’étais shootée comme un actrice Amnestrienne), et on quitte l’appartement, avec sa came. Sauf que là, les flics rappliquent, presque tranquillement, comme s’ils étaient là depuis le début. Et Kevin, complètement appeuré, leur lance un truc comme « Vous m’aurez pas vivant, salauds de flics », et il s’injecte sa dope. La police essaie de s’en occuper, mais il transmute à tour de bras, et fiche le camp. A part que ce coup-ci, il est tellement dans son trip qu’il contrôle plus ce qui lui arrive. Il commence à s’approcher de moi, et…il dit des trucs incohérents, Et il fabrique une lance et commence à me menacer avec. Et je suis moi-même trop à l’ouest pour réagir. C’est à ce moment que j’entend comme un souffle, et le bout de la lance tombe par terre. Je regarde Kevin, et il a le regard en l’air. Je lève la tête et je le vois. Qui flotte dans les airs, comme si c’était facile.Et le premier truc que je me dis, c’est : « il est plus jeune que moi ». Il dit à Kevin qu’il avait cinq secondes pour se rendre, mais Kevin gargouille un truc et l’attaque avec une espèce de pilier. Sauf que Daar a bougé de quelques mètres à peine, et a évité son truc, avant de lever la main. Et là je ses un courant d’air chaud passer au dessus de ma tête. Et quand je me retourne , Kevin est par terre, assommé. Il s’approche de lui, vérifie qu’il n’a rien de casser, puis se dirige vers moi. Il me dit d’aller à la clinique de désintoxication, il me donne le nom d’un médecin qui est bon et pas cher, puis il me dit de changer de vie. Et…Je l’ai fait. Je l’ait fait. Plus tard, j’ai appris qu’il n’y avait pas de livres de comptes, qu’ils savaient qui étaient les dealers, mais n’avaient pas de preuve. Alors, je m’en fiche de ce que qu’a fait son père. Il essaie d’aider, il ne fait pas de sensationnalisme, il…Il a empêché mon petit copain de me faire la peau. »
Si Ruilm voulait du mélodrame, il était servi.
« Bien, reprit-il. Quelqu’un voudrait réagir à ce qu’à dit cette dame, ou raconter à son tour une expérience ? Monsieur ? »
L’homme à la bedaine retint son souffle, avant de se lancer à son tour.
« Bien. Je m’appelle Tim, et il y’a quelques années, mon père tenait un bar à East City,. »

[Lena]

Eh mais c'est là où Super Mustang a travaillé ! Enfin il me semble...^^
Enfin, sinon le post est sympa, pour pas changer...curieuse de lire ce que Tim a à raconter...

[Macros]

.... Ok, j'avoue, je ne m'attendais pas à ça.

On en est au point ou l'on organise des talk-show sur l'alchimiste volant titulaire? Uh. Je connais des gens qui ont trop de temps libre, tiens... Et voilà donc en prime le retour fracassant de Tim, le comparse d'Hadzuki Mustang dans sa jeunesse que ce dernier à malencontrueusement oublié depuis qu'il s'est taillé sa route vers le pouvoir (ok, ca pourrait être un autre Tim, mais dans ce cas ca ferait beeeeaucoup de coincidences.) La question étant: qu'est ce qu'il à voir là dedasn?

Oh, et apparemment, le départ d'Hadzuki l'a plongé dans le désespoir, et il s'est consolé dans les chips, vu son nouvel embonpoint. ^^

[Mélanie Mustang]

Lol ça fait plaisir de revoir ce bon vieux Tim... Il est vrai que Hadzuki n'a pas trop eu le temps de retourner le voir après tout ce qu'il s'est passé... J'ai hâte de voir ce qui va être dit dans le prochain chapitre...

[Starman]

Chapitre 61 :

« C’était il y’a plusieurs années, disons juste après la chute d’Heigarts. A cette époque, l’un des hommes les plus recherchés du pays se nommait Ron Daar. Je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler ce qu’il a fait lorsqu’il habitait encore les Îles Aïhous, on en a assez parlé lors de l’ascension du fils. En tout cas, il était accusé de meurtres, d’espionnages, de chantage, et de liens avec l’ancien régime. Et il était en fuite, nul ne l’a jamais rattrapé. Et pourtant, c’était devenu une sorte de sport national. On en parlait partout : à la télé, dans les journaux… « Le terroriste Aïhou court toujours », « la police offre une forte récompense à qui donnera des informations conduisant à l’arrestation du criminel des îles », ce genre de choses. Moi, et mon père, on s’en fichait un peu. Nous avions notre bar qui marchait bien, on trouvait dommage qu’un Aïhou se soit éloigné de nos traditions, mais nous n’y pensions pas plus que ça. Par contre, les clients du bar, eux, ne se gênaient pas pour commenter tout ça. Vous savez, le genre de personnes bien pensantes qui disent des choses comme « C’est quand même incroyable qu’il soit toujours en liberté », ou « ce genre de types, tout ce qu’ils méritent, c’est la corde ». Et petit à petit, c’est devenu plus général, et en fin de compte, des vieux clients, des gens qui étaient nos amis, se sont mis à marmonner dans notre dos des saloperies, du genre « Quand même, ces Aïhous, on les laisse venir chez nous, et ils nous poignardent »,ou, « on devrait les foutre dehors, tous ». Ils ne nous parlaient plus, se taisaient quand on les servait, et finissaient par ne plus venir. Mon père prenait ça de façon positive. Il pensait que les gens finiraient bien par passer à autre chose, que ça se calmerait. Mais, un matin, en allant travailler, nous avons trouvé notre bar, en cendres. Un seul des murs tenaient encore. Il y’avait écrit : « Aïhous, foutez le camp ou on vous y forcera. Et j’ai vu mon père, qui avait toujours pris la vie du bon côté et qui ne s’était jamais plein du mal du pays ou des difficultés d’intégration que l’on avait pu avoir, tomber à genou et pleurer. Ce bar, c’était sa vie, c’était tout ce qu’il avait. En cendres, à cause d’un enfoiré qui était le toutou des militaires. Après cette histoire, nous avons décidé de rentrer au pays. Le climat était devenu trop malsain. Mais mon père ne s’en est jamais vraiment remis. Depuis, je bosse à la poste, je trie le courrier. Je me plains pas, remarquez, ça pourrait être pire, mais quand je pense à notre vie à East city, j’ai des regrets. Et là, je vois ce… cet enfoiré, qui se pavane à la télé, façon « c’est moi le boss », ça me rend dingue. Parce que je pense qu’un fils de terroriste, responsable d’une vague de racisme à Amnestris, est devenu une des personnalités les plus importantes de ce pays, alors que moi, le fils d’un homme qui a toujours fait ce qu’il y’a de mieux pour sa famille, un homme sincère qui a travaillé dur, en suis réduit à trier ce putain de courier. »
Il y’eût un long silence, après que Tim ait fini de parler. Tous se demandaient quoi ajouter, alors que certains n’étaient venus que par curiosité, sans avoir d’avis très précis.
« Je me suis toujours demandé, finit par reprendre un vieil homme, pourquoi un Alchimiste Volant ? Au fond, ça rime à quoi cette alchimie bizarre, et au nom de quoi a-t-il tous ces pouvoirs ? A quoi ça remonte ?
-Ne posez pas une question à laquelle vous ne voulez pas connaître la réponse, reprit un autre type, de petite taille et chauve.
-Quoi ? Ca veut dire quoi, ça ?
-Ca veut simplement dire que vous n’aimerez pas la réponse à cette question.
-Là, soit t’en as trop , soit pas assez.
-Le fait est, que Laïro a des petits secrets. Des gros secrets, même. Et comment cette foutue planche vole ne fait même pas partie du top 10. Moi-même, j’en ai découvert quelques uns, et je peux vous dire que j’ai eu du mal à m’en remettre. Laïro Daar ? On dirait un gamin comme ça, mais je peux vous dire que si vous ne le craignez pas, vous devriez.
-Arrêtes de monopoliser l’attention, et viens en au fait. Quels secrets ? »
Le chauve ne répondit pas tout de suite. Il scruta chaque individu présent dans la salle avec attention, puis eût un petit sourire, celui qu’ont les gens qui sont fiers d’en savoir plus que les autres.
« C’est à dire que c’est assez gênant, en fait. Si je vous raconte les affaires de Daar, je vous racontes par la même occasion les miennes. Et ce n’est pas quelque chose dont j’ai particulièrement envie, surtout devant des étrangers. Mais savez-vous de quand date son alchimie ? De Xerxès, la grande ville dans le désert qui disparût en une nuit. Et elle ne sert pas seulement à planer dans les nuages et à envoyer des types au tapis, non. Elle fait plein de choses que la morale réprouve. Elle ressuscite les gens morts, elle crée des sources d’énergie à partir d’âmes humaines. On l’appelle l’Alchimie Interdite, et à raison. De nos jours, très rares sont ceux qui en savent autant que Daar. Certains secrets de cette alchimie ont disparus de toutes mémoires, y compris la sienne. Mais il en sait beaucoup qu’il ne veut bien le raconter. Il peut créer des illusions de lui-même, étouffer quelqu’un à distance, ou s’arranger pour être présent dans une pièce, sans que personne ne le remarque. »
Puis, il tourna la tête en direction d’un jeune garçon, la tête enfoncée dans une casquette, et portant des lunettes de soleil , que jusqu’ici personne n’avait remarqué.
« N’est-ce pas, Laïro, demanda le chauve. »
Et alors, tous se retournèrent vers le jeune homme, qui lentement enleva ses lunettes, révélant ainsi ses yeux de couleur bleu ciel.
« J’imagine que je suis démasqué, se contenta-t-il de dire. »

[Lena]

Je suis sûre que si Super Mustang était resté travailler dans ce bar, il aurait pu empêcher tout ça ! Dire qu'il aurait suffit d'un simple "J'suis Mustang ! Tous les Aïhous ne sont pas comme Ron Daar" ou "J'suis Mustang ! Ne brûlez pas l'auberge, soyez sympa avec les proprios..." pour tout arranger...
Eeenfin...un post sympa sinon, et comme d'hab on attend la suite...^^

[Macros]

... Il s'emmerde tant que ca pour qu'il se sente obligé d'assister incognito à toute émission qui le concerne, le Daar? Uh. je connais quelqu'un qu'il faudrait faire travailler plus. Ou sont les terroristes, les dealers et les cinglés, ils tirent au flanc? En tout cas, j'ai trouvé le passage assez amusant, particulièrement décalé par rapport au reste de la fic. Keep on the good work!

[Mélanie Mustang]

Mdr, j'avoue qu'il est super ce passage... Je suis un peu triste pour ce pauvre Tim... Lui et son père étaient sympas, ils méritaient pas ça... Enfin bon, c'est la vie... Et j'aime bien aussi l'apparition de Laïro à la fin du chapitre c'est marrant^^ Vivement la suite et les réactions de Laïro!

[Starman]

Chapitre 62 :


« Bonsoir, je m’appelle Laïro Daar. Je comprend que ma présence ici perturbe. »
Dire que le silence était total dans la salle serait un euphémisme. Tous regardaient le jeune Aïhou comme s’il venait de dire qu’il s’appelait Roy Mustang, aimait les petits chiens et portait des tutus le samedi soir.
« Je suis désolé de tout ça, reprit-il. Ce n’était pas dans mes intentions de vous espionner. Si je suis ici , c’est à cause de… »
L’Alchimiste Volant fut interrompu par le bruit d’une chaise qui se grinçait contre le carrelage de la salle. Tous se retournèrent pour voir l’homme chauve de tout à l’heure tenter de se lever le plus discrètement possible.
« Rhys, reprit Laïro, s’adressant cette fois-ci à celui qui quelques instants plus tôt, prétendait tout savoir sur lui. Ne bouge pas. Si tu essaie de t’enfuir, je te poursuivrais. Si tu t’en prend à quelqu’un ici, je te blesserai. Reste. Assis. »
Rhys hésita un instant , puis se rassit.
« Qu’est-ce qui se passe ici merde, s’emporta Tim.
-Je ne maîtrise pas l’Alchimie de l’Interdit. Cet homme ment. Il se la ramène parce qu’il se sent supérieur sous prétexte qu’il en sait plus que vous, et il aime s’écouter parler mais c’est tout.
-Qui est-ce, demanda l’ancienne droguée.
- Il existe un Groupe d’Alchimistes, datant de la lointaine Xerxès. Ils ont pour unique vocation de déterminer les limites de leur « art », ce qui en fait est un ramassis d’horreurs qui n’ont plus leur place dans le monde moderne .Ils ont crée la première Pierre Philosophale, entre autres. De nos jours, ils font des expériences cachées aux yeux du monde sur la vie humaine et nos liens exactes entre nous et l’alchimie. Je ne vous dirai pas en quoi ça consiste, car vous n’êtes pas censés le savoir, et vous ignorez votre chance. Toujours est-il que je vous laisse imaginer à quel point il faut être abject pour voler ces dits travaux, et en créer une drogue afin de se remplir les poches facilement.
- Vous voulez dire que c’est…
- Oui, c’est lui. Nous n’avons pas réussi à le capturer la première fois, mais nous avons saisi ses ingrédients. Chose amusante, il n’a sans même pas les moyens de s’en fabriquer lui-même. »
Laïro continua de fixer sa proie, qui commençait à suer de plus en plus abondamment.
« Quand je l’ai rencontré, il m’avait dit qu’il ne consommait pas sa drogue. Visiblement , il a menti. Regardez, il est en sueur. Et parce qu’il est en manque, il n’a rien trouver de mieux que de s’en prendre à un de ses anciens dealers, que nous surveillions. Et il n’a rien trouvé de mieux que de se cacher ici pour m’échapper. Voilà pourquoi il savait que j’étais là. J’avoue que tout ça est hypothétique, Rhys, mais sur 10, j’ai combien ? »
L’alchimiste de l’Interdit sourit légèrement.
« C’est un peu catégorique.
-Maintenant tu sais ce que ta merde fait à tes clients.
-Tu vas faire quoi ? Me mettre une raclée ?
-Pas ici. Pas devant ces gens. Je ne veux pas qu’ils soient impliqués là dedans. Tu as cinq secondes pour sortir d’ici avant que je ne te courres après.
Trop aimable.»
Rhys se leva tranquillement, rangea la chaise où il était assis dans un effort de garder sa contenance, puis s’enfuit en courrant. Daar attendit un peu, puis se mit debout.
« Je revient, dit-il. »
Puis il sortit de la salle, sous les yeux encore incrédules des gens qui se trouvaient là.

Rhys entra en catimini dans un vieil immeuble à l’abandon. Prenant le pistolet qu’il avait pris à son ancien revendeur, il fixa les fenêtres, espérant voir l’Alchimiste Volant arriver. Mais sa vue se brouillait une fois, de plus et il avait du mal à marcher.
« Salopard de fils de pute de m… murmura-t-il.
-L’ancien petit ami de cette femme est toujours en désintoxication, entendit-il derrière lui. »
Le fugitif se retourna et vit Laïro l’observer , debout sur sa planche de surf.
« Ce que mes professeurs disaient de vous, les Alchimistes Volants, étaient vrai : vous ne vous prenez pas pour des merdes.
-Rend-toi. Tu ne peux pas t’échapper, regarde, tu tiens à peine debout. On te passera en jugement, mais on te soignera d’abord. Tu as un problème.
-Un problème ? C’est toi qui vole sur une planche de surf et c’est moi qui ait un problème ?
-Moi au moins, je peux encore marcher. Rend-toi.
-Je te laisserai pas ce plaisir. »
Il pointa son arme vers Laïro, tandis que celui-ci ne faisait pas un geste. Puis, il mit le canon de l’arme dans la bouche, avant de se faire sauter la cervelle. Laïro regarda le cadavre, surpris par la tournure des évènements.
« C’est une solution qui en vaut une autre. »
Puis il tourna les talons, quittant l’immeuble.

Quand il revint dans la salle, il se rendit compte que personne ne l’avait quittée.
« Alors, demanda Ruilm ?
-C’est fini. Il a préféré se suicider plutôt que d’affronter les conséquences.
-Et… en ce qui nous concerne ? »
Laïro observa longuement chaque personne présente, puis se rassit.
« Vous m’avez raconté des histoires personnelles, même si c’était involontaire. Il est normal que j’en fasse de même. Bien. C’est l’histoire d’un petit garçon, il y’a de ça quelques années. La seule chose de vraiment notable sur le gamin était que c’était un bon surfer. Il était élevé par sa mère, et n’avait jamais connu son père. Il ne savait pas qui il était et ne lui avait jamais rien dit à son sujet. Puis un jour son père est venu à lui. Affaibli. Malade. Et le père lui appris tout ce qu’il savait, c’est à dire être un Alchimiste Volant. Le petit garçon était enfin heureux de le connaître et d’apprendre de lui. Mais le fils et le père ne restèrent pas longtemps ensemble, car se dernier mourût… en accomplissant un devoir auquel il avait renoncé il y’a longtemps. L’enfant fut très triste, évidemment. Mais cet événement lui donna une image de son père. L’image de quelqu’un qui n’abandonnait jamais et qui était mort pour sa cause. Sauf qu’il savait que c’était un mensonge, au moins partiel. Car son père lui avait raconté ce qu’il avait fait. Mais cette image lui permet d’avancer, lui donne un idéal, dont il essaie chaque jour d’être digne. Et c’est pourquoi l’enfant à pris la relève de son père. Mais au fond de lui, une question le taraude depuis : dans la même situation, aurait-il fait de même ? Est-il vraiment digne des espoirs que son père a fondé en lui ? »
Daar ne dit plus rien. Il fixa le sol à ses pieds, comme honteux de ce qu’il venait de dire. Puis il se leva de nouveau, avant de se diriger vers la sortie.
« Heu…quelqu’un a quelque chose a rajouter ? »
Seul le silence accompagna cette tentative peu enthousiaste de Ruilm de relancer le débat. Il n’y avait plus rien à dire.

[Mélanie Mustang]

Ah, c'est si triste ce petit discours de Laïro à la fin... J'ai presque versé une larme...

De l'autre côté, Hadzuki est en train de s'armer en disant: Bon, je vais l'aider à abréger ses doutes à ce gamin...

Heu... Bon, en ce qui concerne le type qui s'est tiré une balle dans la bouche... Moi je suis sûre qu'en fait c'est Laïro qui s'est servi de son alchimie interdite pour le forcer à se suicider...

Sinon, post sympa, on attend, la suite, comme d'hab^^

[Lena]

Ooh je ne pense pas qu'il soit allé jusqu'à forcer l'autre à se suicider (ça fait plutôt parti des compétences de Super Mustang ça ^^). Par contre, je ne peux pas m'empêcher de remarquer qu'il n'a absolument rien tenté pour l'en empêcher ! Pire, il semblait tout à fait satisfait de la tournure qu'ont pris les évènements ! Bon d'accord, c'est vrai que ça simplifie considérablement les choses...pas d'arrestation, pas de procès et tout le bazar qui va avec...mais quand même ! Il aurait au moins pu faire semblant d'avoir l'air désolé...

Bref plus sérieusement...plutôt sympa comme post, le discours de la fin était bien _et émouvant, snif...quelles vies on leur fait mener à nos persos de fics..._ et, pour pas changer, curieuse de lire la suite...^^

[Macros]

Ahlala, décidemment, Daar ne peut pas s'empêcher de ruiner la vie d'autrui: le talk-show allait super bien avant qu'il ne casse l'ambiance pour ce pretexte mesquin de criminel en cavale! Et traiter les gens de menteurs, c'est pas très délicat, on peut le formuler de manière moins blessante, quand même! (cela dit, quelle grossierté de la part de notre ami dealer! il ne sait donc pas qu'un méchnt qui devient grossier voit son esperance de vie décroitre à vitesse grand V par rapport à quelqu'un restant toujours calme et poli?)

Sinon, comme les autres, j'ai beaucoup aimé le discours final, je trouve juste qu'il aurait gagné à être entrecoupé de "pauses" dans la narration (on a l'impression qu'il parle sans respirer, un peu...). C'est bien le seul point de critique que je pourrais trouver à un très bon passage, sans doute un des meilleurs de la fic, de mon point de vue.

Oh, et turner les talons en étant sur une planche, chapeau bas. ^^

[Starman]

Chapitre 63 :

Le bateau à moteur quittait la petite île, avec à son bord une femme Xingoise, qui visiblement n’avait pas mangé depuis plusieurs jours. Tentant tant bien que mal de rester consciente, elle avait un mal fou à empêcher l’embarcation de se déplacer en zigzag.
« Allez, se dit-elle. Ce n’est pas le moment de flancher. »
Elle avait réussit à le cacher sur l’îlot , une parmi tant d’autres. Une des meilleures cachettes possibles. Il leur faudrait des semaines pour le trouver. C’était bien plus qu’il n’en fallait. Maintenant, l’idéal serait qu’elle disparaisse, elle aussi. Mais dans le fond, ce n’était sans doute pas très grave s’ils la retrouvent.
« Du bateau ! »
La Xingoise sursauta, et remarqua seulement maintenant le navire de guerre Aïhou à l’horizon. Normalement, elle l’aurait repéré bien plus tôt, à croire que son état était plus grave qu’elle ne le pensait.
« Vous naviguez illégalement sur les eaux territoriales Aïhous. Veuillez vous rendre ou nous tirerons un coup de semonce. Si vous continuez à résister, nous ouvrirons franchement le feu. »
Elle n’avait pas de temps à perdre avec eux. Aussi tenta-t-elle une manœuvre d’esquive consistant à partir brusquement à tribord. Cependant, le navire tira son coup de semonce dans la même direction qu’elle, pensant sans doute qu’elle ne se serait pas essayé à une telle tentative. L’obus explosa très près d’elle et le fit chavirer. La Xingoise s’évanouit au contact de l’eau glacé, tandis que le navire de guerre s’approchait lentement de l’embarcation.

« Alors ? »
Le capitaine Lousha avait posé la question d’un ton sec, pour la simple raison que toutes ces manœuvres avaient eu lieu durant son tour de sommeil, et l’on dormait suffisamment peu sur un navire pour détester devoir venir sur le pont à ces moments là.
« Et bien, on a repêché la personne à bord, et on dirait que c’est une fille, répondit Rainen, second du navire.
-On dirait ? Votre mère ne vous a jamais expliqué les différences fondamentales entre les hommes et les femmes, ou quoi, Rainen ? »
Le second regarda le capitaine avec son légendaire regard signifiant « C’est bon, vous avez fait votre blague foireuse, vous vous sentez plus intelligent », qui était la cause du fait que plus personne, en dehors du capitaine, n’osait se moquer de lui.
« D’accord. C’est une fille. Visiblement originaire de Xing.
-Génial. Qu’est-ce qu’une Xingoise peut bien faire ici ?
-Aucune idée, capitaine.
-Ce n’était pas une vraie question.
-Ho. »
Lousha se gratta la barbe, se souvenant qu’il faudra qu’il la lave une fois rentré au port cette fois . Habituellement, Xing n’aimait pas que l’on arrête ses concitoyens, cependant, la femme était clairement en violation des droits territoriaux et n’avait rien à faire là. Cependant, si c’était une personnalité importante… Ne préférant pas courir de risques, Loushan donna un ordre à son équipage tout en cherchant du tabac sur lui.
« Mettez-là aux fers, et mettez-vous en route. Nous rentrons au port. Une fois là-bas, transférez là au QG et prévenez l’Alchimiste Volant. Il décidera si on doit la balancer à l’eau ou pas ».

« Pourquoi est-ce à moi de décider ce qu’on doit faire de cette fille ? »
Laïro n’était pas très content. Normalement, il ne travaillait pas aujourd’hui, et c’était suffisamment rare pour qu’il tienne à ces journées de repos. A ses côtés se tenait Sohem Conivan, dont l’humeur ne pouvait être déterminée, étant donné qu’il avait plus ou moins le même regard neutre tout le temps.
« Parce que Xing est un pays important, et que leur présence près de nos côtes est suffisamment rare pour mettre la puce à l’oreille.
-C’est vrai que c’est rare, mais ça veut rien dire, je veux dire ça va pas être une Princesse non plus.
-Je ne plaisanterai pas là-dessus à ta place, c’est très possible, il y’a aux alentours de 50 princes et princesses dans ce pays et tous n’ont pas les moyens d’emmener une dizaine de gardes du corps.
-Je vois. »
L’Alchimiste Volant poussa un long soupir. Il le sentait ,ça n’allait pas être sa journée.
« Bon, je suppose qu’il va falloir l’interroger, histoire de déterminer qui c’est et ce qu’elle fait là.
-Ce serait effectivement le mieux à faire. Avec de la chance, dans quelques heures, tu pourras repartir bronzer où tu le souhaite.
-Je pensais plutôt faire du surf, à vrai dire. Il y’a de bonnes vagues aujourd’hui. Enfin, allons voir ça qu’on en finisse. »

La Xingoise était assise dans la salle d’interrogatoire depuis une bonne heure, menottée à la chaise. Elle n’aimait être là, mais au moins, elle avait pu manger jusqu’à s’en remplit la panse, ce qui n’avait pas été le cas plusieurs jours durant. Maintenant qu’elle était rassasiée, elle pourrait sans doute s’évader sans trop de problèmes, mais il valait sans doute mieux ne pas faire de vagues et éviter de se faire remarquer. Peut être même qu’en réfléchissant un peu, elle pourrait trouver une raison à sa présence ici, et… C’est alors qu’elle entendit des bruits dans le couloir laissant présager sans l’ombre d’un doute que des gens se faisaient maîtriser en ce moment même. Serait-ce ? Ses doutes quand à l’identité éventuelle des assaillants et la raison de leur présence se dissipèrent quand elle vit entrer dans la salle deux ninjas de la Garde de l’Empereur.
« Te voilà enfin, traîtresse, dit l’un d’entre eux en Xingois. Nous avons mis un certain temps, mais nous avons fini par retrouver ta trace.
-Quel dommage, répliqua la prisonnière, je n’avait pas la moindre envie de voir vos faciès de porc.
-Où l’as-tu caché ?
-Vous vous imaginez vraiment que je vais vous le dire ? Pourquoi croyez-vous que je l’ai caché ?
-Nous ne te laissons pas le choix de si tu dois répondre ou non. »
L’un d’entre eux s’approcha d’elle. La jeune Xingoise essayait depuis un moment d’échapper à ses menottes, mais elle n’y arriverait certainement pas à temps. Le ninja sortit un poignard se sa gaine, et le posa sur la gorge de la prisonnière.
« Nous voulons savoir où tu l’as caché, et tu vas nous le dire.
-Heu… Rassurez-moi, nous n’arrivons pas en pleine partouze sado-masochiste , demanda quelqu’un derrière eux, en Amnestrien . »
Les deux combattants de Xing se retournèrent et aperçurent l’Alchimiste Volant et son conseiller bloquant l’accès à la sortie.
« Non, parce que avec les masques, les menottes et le poignard, tout ça prête à confusion.
-Quel est ton nom, futur défunt, demanda un des ninjas d’un ton menaçant, malgré un Amnestrien approximatif.
-Heu… Hadzuki Mustang, 15 Impasse de l’Etang, Reezembool , Amnestris.
-Attend, fit l’autre ninja, c’est l’Alchimiste Volant , le sensei nous en a parlé souviens-toi.
-Je vois. Alors, suis mon Conseil, Alchimiste Volant : ne te mêle pas des affaires de notre pays.
-Ben, de mon point de vue, vous menacez notre prisonnière tout en vous étant introduit illégalement chez nous. Si Xing veut récupérer cette personne, qu’elle fasse une demande par la voie diplomatique, ce genre de choses se font entre deux pays.
-Nous t’aurons prévenu. »
Les deux ninjas se mirent en position de combat, tandis que leurs adversaires Aïhous faisaient de même.
« je t’avais dit que cette personne devait être importante, souffla Sohem à Laïro.
-Oui, bon, si ça te dérange pas, on en reparle quand on les a envoyé au tapis, d’accord ?
-C’est toi qui voit. »

[Lena]

Bon. Face à l'insoutenable pression, j'écris mon commentaire. Et dans la mesure où je suis sur le point de succomber à une énorme crise de flemme, je tiens à signaler quand même que ça relève de l'exploit.
Hmm alors voyons voir qu'est ce que je pourrais raconter...bon le post est sympa hein, comme toujours ^^ j'ai bien aimé le "Hadzuki Mustang, 15 Impasse de l’Etang, Reezembool , Amnestris" (Nooon personne ne m'a soufflé ce commentaire. N'empêche que c'est vrai que c'était bien trouvé ^^)
Et...je crois que j'ai remplis mon quota de lignes. Je peux donc conclure par un bon vieux "vivement la suite"...^^

[Mélanie Mustang]

Mdr c'est pas très sympa d'essayer de se couvrir sur le dos de Laïro... Je crois que Hadzuki a raison de se méfier de lui si il veut lui envoyer des ninjas xingois... Faut qu'il reste sur ses gardes...

En tout cas, post sympa, j'ai hâte de voir en combien de temps Laïro va les mettre au tapis et surtout ce que cache cette jeune femme de Xing... Quel mystère lol

[Macros]

Hmmmm... Hmmmm... Faire assassiner les Mustang par des ninjas en colère... J'aime. Par contre, le fiston Daar a l'air un rien obsédé, il connait leur adresse par coeur? Bon, il a pu inventer la rue, mais déjà, le simple fait de connaître Resembool... (n'oublions pas que le fait qu'Edward y soit né ne change rien au fait que c'est le coin le plus paumé qui soit!)

Sur le fond, le post est interessant, avec une touche d'exotisme assez rafraichissant. Maintenant, reste à voir dans quelle intrigue improbable notre alchimiste volant vient de se précipitzer à coeur joie...

[Mélanie Mustang]

Oh tu sais, c'est plus un coin aussi paumé grâce à nous^^ Quasiment tous nos persos y sont nés^^

[Macros]

Oui, un amusant effet secondaire de la naissance des Elric... Tout à coup, il semblerait que tous ceux qui comptent y naissent à leur tour, et si on s'en tient aux fan-fictions, Resembool est le centre du monde. (tout comme Tokyo a tendance à l'être dans l'univers de mangas, mais déjà, c'est plus grand ^^) Mais tout en restant un village censé être paumé, alors qu'il a de moins en moins de raisons de l'être! Bref, cherchez l'erreur.

[Starman]

Bah, en même temps , on peut supposer que l'améloiration des voies de comunication, et le retour d'une forme de nostalgie de la "bonne vieille campagne" ont fait de Reesembool un coin moins paumé. Quand à la blague de Laïro, disons que ce passage était censé se passer après next gen, mais vu qu'on est à la bourre. Pardonnez à un pauvre homme d'avoir tant voulu placer sa blague^^.

Chapitre 64 :


Sohem esquiva vivement le coup de pied de son adversaire , avant de riposter d’un coup de poing , qui finit sa course dans le vide, le ninja ayant reculé d’un bond. Tenant des shurikens dans sa main, ce dernier les lança sur le sang-mêlé, qui eût à peine le temps de s’écarter. Le ninja profita de cette occasion pour bondir sur Sohem, et les deux combattants passèrent au travers la vitre qui servait habituellement aux enquêteurs à observer la personne interrogée sans être vu. Le métis repoussa l’homme masqué d’un coup de pied, avant de se remettre sur pied en une roulade arrière.
« Ils loin d’être mauvais, hein, lança Laïro, tout en se maintenant grâce à sa planche à bonne distance de l’espèce de corde maniée par son adversaire, corde qui avait la particularité d’avoir une sorte de couteau.
-Les ninjas Xingois sont réputés pour leur entraînement rigoureux, répondit Conivan, tout en jaugeant son adversaire. »
L’Alchimiste Volant transmuta une rafale d’air comprimée ; mais son opposant fit un plongeon en avant. Finissant sa figure en appui sur ses genoux, il se prépara à riposter grâce à ses kunais, avant de se raviser en voyant qu’il était juste sous le surf de l’Aïhou.
« Joli mouvement, rétorqua ce dernier. J’imagine que tu te crois à l’abri de mes attaques là où t’es. »
Soudainement, Daar cessa de transmuter l’air qui soutenait son surf, se laissant tomber sur son adversaire. Ce dernier eût un mouvement de recul, mais ne put empêcher le contact entre son crâne et le solide baobab des plages Aïhous. Le ninja se tint le crâne tout en reculant à bonne distance.
« Et bien t’avais tort.
-Ricanes tant que tu le peux encore, car tu vas périr.
-Ha, et tant qu’on y est, je trouve ton accent Xingois très classe. Vas-y, dis : « Pal le pouvoil saclé de Wotang, meuls chien d’étlanger. » Allez, quoi, je sais que t’en meurs d’envie. »
Sans répondre à la pique, le Xingois lança sa Kyoketsu (communément traduit par : « La Corde au Couteau »), qui s’enroula autour de la jambe de Laïro, avant que le bout ne revienne dans son autre main.
« Ho, mer… »
L’Alchimiste Volant ne put finir sa phrase, se retrouvant soudainement à terre à cause d’une forte traction de son adversaire. Finissant son juron en pensée, il se jura qu’à l’avenir , on ne le reprendrait plus à critiquer l’accent d’autrui.

La Xingoise réussit à extraire sa deuxième main des menottes qui l’immobilisait. Un bref coup d’œil à la scène (consistant principalement en un surfer sans surf, la jambe prise par une corde qui tentait de retrouver son équilibre, tandis que l’autre Aïhou bloquait la plupart des assauts de son adversaire grâce à un bâton qu’il avait transmuté plus tôt.) suffit à lui faire prendre conscience que les deux camps étaient trop occupés à s’entretuer pour remarquer qu’elle était libre. Se tournant vers le conduit d’aération qu’elle avait repérée depuis un moment déjà, elle l’atteignit d’un bond, avant de s’accrocher à la grille et de la dévisser grâce à un kunai. Une fois la grille dévissée, elle se laissa retomber au sol avec souplesse, rattrapant cette dernière avant qu’elle ne touche le sol. Puis, elle grimpa dans le conduit, s’éloignant autant que possible du combat.

Sohem bloqua un énième coup de l’ ennemi, qui s’acharnait à chercher une ouverture depuis plusieurs minutes, ce qui commençait à agacer le métis. Décidé à en finir, il amorça un mouvement au bâton, mais dès que le ninja entama son geste défensif, il suspendit son geste avant de frapper le tibia du Xingois avec le pied. Celui-ci , surpris par la manœuvre, recula se mettre hors de portée des attaques. Sans lui laisser le temps de se ressaisir, Conivan lança son bâton de toutes ses forces comme un javelot, qui finit sa course dans le ventre du garde Impérial. Ce dernier tomba à genou, le souffle coupé par la manœuvre, et eût à peine le temps de se rendre compte que, loin d’avoir fini d’agir, Sohem bondit sur lui et le finit d’un coup de pied en pleine tête. Ce fut, malgré le masque, suffisant pour envoyer l’homme de Xing au tapis. Conivan transmuta une camisole de pierre, scellée au sol , afin de l’empêcher de partir. Puis, se dirigeant vers la salle , il remarqua avec surprise la position délicate de son « patron ».
« Besoin d’un coup de main, demanda-t-il.
-J’ai la situation parfaitement en main, répliqua l’Alchimiste Volant.
-Ce n’est pas l’impression que tu donnes.
-Bon, désolé, Karaté Kid, mais si je t’envoie pas au tapis très vite, je vais devoir supporter ses sarcasmes pendant des années. »
Laïro transmuta une rafale d’air, forçant son adversaire à lâcher le Kyoketsu afin d’esquiver. Tenant de l’atteindre à plusieurs reprises, Daar ne put que constater que son adversaire s’en sortait toujours grâce à moult acrobaties.
« C’est inutile, Aïhou, je suis parfaitement capable d’éviter tes assauts.
-Sans doute, mais à ta place, je regarderais derrière toi.
-N’espères me prendre par surprise avec une ruse aussi désuè… »
Sans avoir pu finir sa phrase, le ninja fût percutée de plein fouet par la planche de Laïro (ce dernier ayant crée un pont d’air sous cette dernière), avant de s’effondrer, inconscient . Daar l’attacha grâce à sa propre corde, avant de se tourner vers son « second ».
« Tu vois, je te l’avais dit.
-Mmmm.
-Bon, maintenant voyons cette priso… »
Laïro remarqua à cet instant que la Xingoise avait disparue.
« …nnière. Elle s’est enfuie, c’est ça ?
-Ca m’en a tout l’air.
-Génial. »

[Lena]

Et ça blague, ça blague avec les touristes...et ce qui devait arriver arriva. La Xingeoise s'est échappée. Ahlala c'est malin...^^
Bon sinon...le post est sympa. Me demande quand même ce qu'ils viennent faire ici tous ces Xingeois...j'imagine qu'ils ne sont pas là uniquement pour profiter des plages aïhous (son sable fin...ses bambous...)

[Macros]

Qui sait, une campagne promotionelle bien ochestrée pour booster l'industrie touristique, et... Sinon, je constate qu'une fois encore, le fameux "regarde un peu derrière toi" frappe encore. Cette phrase devrait être interdite: si tu regarde, tu l'as dans l'os, et si tu regardes pas, pareil. Ca doit être une sentence magique qui fait que son destinataire fait TOUJOURS le mauvais choix.

Pour le post en lui même, bon passage dynamique. De toute façon, introduire des ninjas dans une scène d'action est toujours une garantie de succès (mais la prochaine fois, il faudra qu'ils apprennent à jouer sur la Loi Inverse du Ninja: moins ils sont nombreux, plus ils sont forts: bref,la prochaine fois, attaquez en solo, l'heureux élu aurait essuyé le sol avec ces deux aïhous!) En revanche, pour ce qui est de l'intrigue, le voile reste opaque... On attends donc le prochain post pour une petite conversation avec la princesse... et pour d'autres ninjas. Parce que les ninjas, c'est cool, quoi qu'en disent ces infâmes suppots de l'école des pirates.

[Mélanie Mustang]

Ah un post assez sympathique... Et Laïro a toujours un grand sens de l'humour... Je comprends pourquoi Hadzuki l'aime pas^^

Sinon, moi aussi j'attends avec impatience le prochain chapitre pour voir ce que la Princesse a bien pu faire comme bêtise chez les Aïhous...

Ah au fait... La blague du post précédent avec l'adresse de Mustang était censée être mise après la NG? Dis donc, t'as pas honte de vouloir envoyer des ninjas Xingois chez ta petite copine??? J'en connais une qui va pas être contente...

[Starman]

Meuh, enfin, en voyant Super Mustang ils se seraient rendus compte que c'était pas lui(rien que grâce à sa super persuasion^^). Pour le "regarde derrière toi", peut être les deux solutions étaient la mauvaise aussi^^. Enfin, pour le plaisir de vos yeux, la suite.

Chapitre 65 :

Dès le réveil, Laïro avait senti que ce serait une mauvaise journée. Après avoir perdu un de ses rares jours de vacances pour empêcher des ninjas de tuer un de ses prisonniers, prisonnier qui en avait profité pour ficher le camp, cette impression était plus que confirmée.
« Bon, dit-il. Je ne comprend rien à ce qu’il se passe. Mais peut être que nos amis en tenue moulante vont pouvoir nous renseigner. »
Se tournant vers les deux Xingois étendus au sol, il se mit à genou, les fixant d’un air narquois.
« Alors ? Vous vous sentez d’humeur coopérative ?
-N’espère rien de nous, Alchimiste Volant. Nous ne craignons pas la torture, et nous ne vivons que pour l’honneur de Xing. Tu ne tireras rien de nous.
-Dommage. Sohem, va chercher l’appareil photo.
-Tout de suite.
-Qu’est-ce que , reprit celui qui semblait être le chef .
-Ho, pas d’inquiétudes, nous allons juste prendre une petite photo de vous, avant de diffuser des infos de notre cru dans tous les journaux des pays environnants. J’imagine le gros titre d’ici : « Deux sbires Xingois appréhendés en pleine tentative d’assassinat des membres du parlement Aïhou. » Après cela, ce n’est pas dit que le président Amnestrien veuille toujours organiser le rapprochement entre vos deux pays, n’est-ce pas ?
-Vous…Vous n’allez quand même pas…
-Ce n’est pas la question. La question est : vous battez-vous pour votre honneur, ou pour celui de votre pays ? »
Les deux combattants de jetèrent un regard en biais, comme s’ils demandaient silencieusement conseil à l’autre. Puis, le chef reprit la parole.
« Je veux avant toute chose l’assurance que ce que je vais révéler ici ne sera pas divulgué.
-Dans la mesure ou ça n’a aucune incidence sur mon pays , c’est d’accord.
-Bien. Cette… fille fait partie d’un des clans les moins influents de Xing, le clan Chang. Son nom est Li Chang, et elle en est l’héritière.
-Quoi ? Cette nana est une princesse ? Pour de vrai ?
-Je t’avais dit ne pas rire la dessus, marmonna Conivan.
- Aïe, ça craint.
- A la mort du précédent empereur, il y’a eu une guerre de succession pour le trône de Xing, guerre emportée par le clan Yao. Cependant, d’un point de vue officiel, l’Empereur détient son autorité des Empereurs précédents qui le « choisissent » grâce à un artefact nommé le Sabre de Succession. Cette arme est le symbole de sa légitimité. Quiconque le perd se voit destitué de son titre et le nom de sa famille en est souillé à jamais.
- Et la princesse lui a piqué ?
- En effet. Jusqu’à présent, nous avons réussi à cacher la nouvelle à la population, notamment en prétendant que l’Empereur était indisposé. Cependant, cela ne durera pas. Tôt ou tard, les autres clans seront informés de la situation et verront là une opportunité inespéré de reprendre leur guerre de pouvoir.
- Tout ça à cause d’un sabre en fer blanc ?
- Les traditions ont toujours eu une importance majeure dans notre pays . Nous avons déclenché de nombreuses guerres pour elles.
- Il y’a un problème dans votre histoire, intervint Sohem : elle n’avait aucun objet sur elle, sabre ou non.
- Oui. Sans doute l’a-t-elle caché en un lieu secret. En tout cas maintenant vous comprenez : nous ne voulons absolument pas que cette affaire s’ébruite, et encore moins que les puissances occidentales s’en mêlent. Vous l’avez trouvé. Si vous coopérez avec nous, nous pourrons sans doute trouvé où elle a caché le Sabre.
- Quoi, s’emporta Laïro. Laisse-moi récapituler : pour retrouver votre coupe-chou, vous intervenez sur mon pays en secret, tabassez mes hommes, tentez d’assassiner une de nos prisonnières, et en plus , vous réclamez notre aide. Si on était à Drachma, on vous aurait déjà pendu bande de…
- Laïro, viens par ici s’il te plaît, le coupa Sohem. »
L’Alchimiste Volant et son assistant quittèrent soudainement la pièce. Cepandant, bien que le chef du duo ne pouvait les entendre, il voyait parfaitement leurs expressions. Le conseillant lui dit quelque chose, le surfer répliqua d’un ton visiblement vif, ne dissimulant pas sa colère, qui fut répondu par un regard sévère et un ton à priori cassant, remettant l’homme à sa place. Suite à quoi Daar poussa un soupir, avant que tout deux ne rentrent dans la pièce, et les détachent.

Dans le bureau de l’Alchimiste Volant, les quatre hommes étaient assis autour d’une carte posée sur la table.
« Bien, reprit Conivan. D’après le garde-côte, Chang a été trouvée sur un bateau à moteur aux large de l’îlot de Mantold, du nom du capitaine Amnestrien à l’avoir trouvée. Bien qu’elles partie officiellement des Îles Aïhous, ce n’est qu’un rocher flottant n’ayant aucun intérêt, que ce soit d’un point de vie économique ou défensif. A vrai dire, il serait difficile à plus de dix personnes de survivre plus de trois semaines tant la nourriture est rare. Cependant, elle a un réseau de cavernes souterraines qui fait ressembler l’îlot à du gruyère et qui constitue une cachette idéale. Si l’on suppose qu’elle a étudiée la topographie du terrain, les chances qu’elle ait choisi cet endroit comme cachette sont élevées. C’est donc par là que nous allons chercher.
-Vous ne venez pas avec nous.
-Comment ça, demanda Laïro.
-Les occidentaux se sont déjà trop mêlés des affaires de notre pays. Si l’Armée Aïhou intervient, les chances de garder notre secret seront minimes, ils attirerons l’attention.
-Peut être, mais vous intervenez dans notre pays. Vos affaires par conséquent, deviennent aussi les nôtres, espèces d’égocentriques. L’Armée n’interviendra pas, mais Sohem et moi allons venir avec vous. Après quoi, nous garderons la prisonnière jusqu’à ce que de vraies négociations pour sa libération soient entreprises, tandis que vous garderez le sabre. Et si ça ne vous plait pas, on vous démolit une fois de plus, et on vous renvoi au pays par bateau. Suis-je clair ?
-Mmm. Bien. Dans ce cas, hâtons, avant que la situation n’empire. »
Laïro eût une féroce envie de répliquer qu’il ne voyait pas bien comment en ce qui le concerne, mais il la réprima.

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