Vos derniers films vus
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Re: Vos derniers films vus
Un classique.
Dans un autre autre style, je viens de voir "Inspecteur Harry" avec mes parents.
Dans un autre autre style, je viens de voir "Inspecteur Harry" avec mes parents.
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
Je viens de voir le film d' Albator là. Et.....ben......heu.....comment dire?
Si vous voulez voir une femme à poil qui fait un saut périlleux arrière sous la douche au ralenti sans aucune raison, allez voir ce film. Sinon, c'est pas franchement la peine.
Bon, je pousse un peu. C'était très joli. Par contre, le scénar est un poil naze quand même.
EDIT: bon, je rajoute un dernier truc. Je connais pas du tout Albator, donc je sais pas si c'est normal ou quoi, mais.....c'est un peu un putain de bâtard dans ce film. Genre, dans un autre film, il serait le méchant quoi.
EDIT 2 (C'est le dernier, juré): Apparemment, James Cameron aurait porté le film aux nues et en serait limite le garant qualité à l'international. Je n'en attendais pas moins de lui.^^
Si vous voulez voir une femme à poil qui fait un saut périlleux arrière sous la douche au ralenti sans aucune raison, allez voir ce film. Sinon, c'est pas franchement la peine.
Bon, je pousse un peu. C'était très joli. Par contre, le scénar est un poil naze quand même.
EDIT: bon, je rajoute un dernier truc. Je connais pas du tout Albator, donc je sais pas si c'est normal ou quoi, mais.....c'est un peu un putain de bâtard dans ce film. Genre, dans un autre film, il serait le méchant quoi.
EDIT 2 (C'est le dernier, juré): Apparemment, James Cameron aurait porté le film aux nues et en serait limite le garant qualité à l'international. Je n'en attendais pas moins de lui.^^
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
C'est pour cela qu'on disait un peu plus haut que Albator aurait fait un bon Seigneur Sith ^^ Mais pour avoir vu tous les autres Albator, je te confirme qu'il est bien différent des animés. Mais au final, il reste un gentil, même si on ne s'en rend vraiment compte qu'à la fin... Moi j'ai aimé, j'ai trouvé que ça lui donnait une dimension plus humaine, plus réaliste.
Re: Vos derniers films vus
Ouais. Enfin bon, il a quand même
Après, ça rejoint sans doute un autre problème que j'ai avec le film , c'est que tout va trop vite. Genre, le machin autour de Yama en traître (ça c'est pas du spoil , le résumé Allociné te le dit), ça dure un quart d'heures grand max. D'autant plus que, paradoxalement, la fin s'étire vachement, et bon, à la deuxième arme secrète, je m'en foutais un peu quoi. Ce qui est un peu mon problème général avec le film. J'étais pas dedans du tout.
- Spoiler:
- fait sauter la Terre parce qu'il est con ("Haha,je vais protéger la Terre en utilisant une matière inconnue aux effets tout aussi inconnus. Qu'est ce qui pourrait mal tourner?")
- Spoiler:
- faire sauter l'univers
Après, ça rejoint sans doute un autre problème que j'ai avec le film , c'est que tout va trop vite. Genre, le machin autour de Yama en traître (ça c'est pas du spoil , le résumé Allociné te le dit), ça dure un quart d'heures grand max. D'autant plus que, paradoxalement, la fin s'étire vachement, et bon, à la deuxième arme secrète, je m'en foutais un peu quoi. Ce qui est un peu mon problème général avec le film. J'étais pas dedans du tout.
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
C'est vrai que dans ce film, il y a de la matière pour une série entière de Albator... C'est le problème...
Re: Vos derniers films vus
Je suis allée voire le dernier Miyazaki (dans tous les sens du terme) hier, et je serais curieuse d'avoir votre avis. J'essaye de pas trop spoiler hors des balises, mais c'est pas forcément évident.
Comme vous l'avez peut être entendu, "Le Vent se Lève" délaisse les thèmes fantastiques chers au réalisateur au profit d'un exercice de style biographique. Il raconte la vie de l'ingénieur en aéronautique Jirô Horikoshi, de son enfance à l'invention des tristement célèbres chasseurs "Zero". Pour ma part, je crois bien que c'est la première fois que je vois un biopic entièrement en animation, ce qui est un choix intéressant (en plus d'être la technique de prédilection du réalisateur), parce que ça permet d'insérer de nombreuses séquences de rêve avec beaucoup de fluidité.
Concernant le versant idéologique de la question, je trouve que les plus gros écueils sont évités avec un certain panache. Au Japon, à la fois les nationalistes les plus hardcore et la frange la plus progressiste de la population ont accusé le film de servir la cause de l'adversaire, comme quoi tout est une question de perception. Dans les faits, il est rafraîchissant que LVSL ne soit nullement manichéen. D'un coté, on comprend le désir des japonais de redresser leur pays en proie à la pauvreté et de rattraper leur retard technologique (point de vue incarné par le personnage de Honjô, ami de Jirô), mais la guerre, jamais dépeinte mais toujours bien présente, en off, n'est jamais montrée sous un jour glorieux. De plus, le film fait l'impasse sur beaucoup de symboles nationalistes dont les japonais sont pourtant friands.
Le film se concentre la plupart du temps sur le point de vue de Jirô, pour qui construire de majestueuses machines volantes est avant tout un rêve de gosse, bien au delà de toute idéologie. Ca contribue à le rendre assez sympathique au début du film, mais personnellement, au bout d'un moment, ça à finir par produire l'effet inverse : à force d'ignorer qu'il est un rouage important de l'échiquier géopolitique, on finit par se demander s'il ne serait pas un peu neuneu, ou bien juste complètement égoïste. Jirô a également une attitude que j'ai trouvé assez choquante envers sa femme Nahoko, qui est certes basée sur les rapports homme/femme traditionnels au Japon, mais me semble en quelque sorte validée par la mise en scène.
Le truc avec lequel j'ai vraiment eu du mal, malheureusement, c'est que j'ai trouvé le film, et bien, un peu chiant. Comme la majorité du public, je ne suis pas passionnée par les avions (ce serait sans doute intéressant d'avoir l'avis de quelqu'un qui l'est), donc la reconstitution historique minutieuse des progrès technologiques aéronavals japonais - ainsi qu'européens - n'a pas totalement suffi à soutenir mon attention. Le film prend son temps, comme souvent dans le cinéma japonais, sans insister outre-mesure sur les enjeux du personnage, et on a parfois envie qu'il se passe quelque chose d'un peu plus palpitant. Si on ajoute que l'histoire d'amour, qui occupe une bonne partie de la deuxième moitié du film, m'a laissée relativement de marbre... Personnellement, j'ai trouvé qu'il y a avait bien 20 minutes en trop.
Bon, sinon, ça reste un film de qualité : Miyazaki maîtrise à la perfection le langage cinématographique et le prouve, si besoin était. L'animation est au top, comme d'habitude, même si de mon coté j'ai un petit regret par rapport au designs des personnages. Le héros et sa femme paraissent adolescents durant tout le film (même si vers la fin ils ont 30 ou 35 ans), ce qui est choquant parce qu'un des personnages du même âge parait bien 10 ans plus vieux. Quant aux personnages secondaires et figurants, ils présentent assez peu de variété dans leur physionomie. (Le manque de variété dans les designs humains a toujours été un des points faibles chez Ghibli, à mon sens.) Rien à dire sur les décors, même s'ils n'ont pas toujours la poésie onirique des autres films, et bien, je suppose que c'est le sujet qui veut ça.
Un très bon point pour la scène de tremblement de terre, vers le début, qui est particulièrement réussie. Le sound design est aussi un des éléments les plus intéressants, avec un petit je-ne-sais-quoi ajouté au ronronnement des moteurs d'avions, qui contribue presque à leur donner une âme.
En résumé, je conseillerai d'aller voir ce film ne serait-ce que par curiosité, et parce que c'est le dernier long de Miyazaki (qui se consacre dorénavant aux courts métrages et à la bande-dessinée). Perso, je saurais pas dire si j'ai aimé ou pas.
Comme vous l'avez peut être entendu, "Le Vent se Lève" délaisse les thèmes fantastiques chers au réalisateur au profit d'un exercice de style biographique. Il raconte la vie de l'ingénieur en aéronautique Jirô Horikoshi, de son enfance à l'invention des tristement célèbres chasseurs "Zero". Pour ma part, je crois bien que c'est la première fois que je vois un biopic entièrement en animation, ce qui est un choix intéressant (en plus d'être la technique de prédilection du réalisateur), parce que ça permet d'insérer de nombreuses séquences de rêve avec beaucoup de fluidité.
Concernant le versant idéologique de la question, je trouve que les plus gros écueils sont évités avec un certain panache. Au Japon, à la fois les nationalistes les plus hardcore et la frange la plus progressiste de la population ont accusé le film de servir la cause de l'adversaire, comme quoi tout est une question de perception. Dans les faits, il est rafraîchissant que LVSL ne soit nullement manichéen. D'un coté, on comprend le désir des japonais de redresser leur pays en proie à la pauvreté et de rattraper leur retard technologique (point de vue incarné par le personnage de Honjô, ami de Jirô), mais la guerre, jamais dépeinte mais toujours bien présente, en off, n'est jamais montrée sous un jour glorieux. De plus, le film fait l'impasse sur beaucoup de symboles nationalistes dont les japonais sont pourtant friands.
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- Un mystérieux Allemand en vacances - ou en exil - incarnera à mi-film un point de vie résolument anti-belliciste.
Le film se concentre la plupart du temps sur le point de vue de Jirô, pour qui construire de majestueuses machines volantes est avant tout un rêve de gosse, bien au delà de toute idéologie. Ca contribue à le rendre assez sympathique au début du film, mais personnellement, au bout d'un moment, ça à finir par produire l'effet inverse : à force d'ignorer qu'il est un rouage important de l'échiquier géopolitique, on finit par se demander s'il ne serait pas un peu neuneu, ou bien juste complètement égoïste. Jirô a également une attitude que j'ai trouvé assez choquante envers sa femme Nahoko, qui est certes basée sur les rapports homme/femme traditionnels au Japon, mais me semble en quelque sorte validée par la mise en scène.
- Spoiler:
- (Nahoko, mourante de la tuberculose alors qu'ils ne sont que fiancés, s'enfuit du sanatorium parce que Jirô ne prend pas le temps de venir lui rendre visite, pour venir l'épouser au prix de sa santé, se voire délaissée par lui de toute façon, et retourner mourir dans son coin.)
Le truc avec lequel j'ai vraiment eu du mal, malheureusement, c'est que j'ai trouvé le film, et bien, un peu chiant. Comme la majorité du public, je ne suis pas passionnée par les avions (ce serait sans doute intéressant d'avoir l'avis de quelqu'un qui l'est), donc la reconstitution historique minutieuse des progrès technologiques aéronavals japonais - ainsi qu'européens - n'a pas totalement suffi à soutenir mon attention. Le film prend son temps, comme souvent dans le cinéma japonais, sans insister outre-mesure sur les enjeux du personnage, et on a parfois envie qu'il se passe quelque chose d'un peu plus palpitant. Si on ajoute que l'histoire d'amour, qui occupe une bonne partie de la deuxième moitié du film, m'a laissée relativement de marbre... Personnellement, j'ai trouvé qu'il y a avait bien 20 minutes en trop.
Bon, sinon, ça reste un film de qualité : Miyazaki maîtrise à la perfection le langage cinématographique et le prouve, si besoin était. L'animation est au top, comme d'habitude, même si de mon coté j'ai un petit regret par rapport au designs des personnages. Le héros et sa femme paraissent adolescents durant tout le film (même si vers la fin ils ont 30 ou 35 ans), ce qui est choquant parce qu'un des personnages du même âge parait bien 10 ans plus vieux. Quant aux personnages secondaires et figurants, ils présentent assez peu de variété dans leur physionomie. (Le manque de variété dans les designs humains a toujours été un des points faibles chez Ghibli, à mon sens.) Rien à dire sur les décors, même s'ils n'ont pas toujours la poésie onirique des autres films, et bien, je suppose que c'est le sujet qui veut ça.
Un très bon point pour la scène de tremblement de terre, vers le début, qui est particulièrement réussie. Le sound design est aussi un des éléments les plus intéressants, avec un petit je-ne-sais-quoi ajouté au ronronnement des moteurs d'avions, qui contribue presque à leur donner une âme.
En résumé, je conseillerai d'aller voir ce film ne serait-ce que par curiosité, et parce que c'est le dernier long de Miyazaki (qui se consacre dorénavant aux courts métrages et à la bande-dessinée). Perso, je saurais pas dire si j'ai aimé ou pas.
Re: Vos derniers films vus
Mmmmm......Alors dans l'ensemble, j'ai trouvé ça sympa. L'animation est bien sur bien chouette, et le film dans l'ensemble se suit bien (j'ai même trouvé les passages sur l'aviation cool).
Par contre, je suis totalement d'accord concernant le fait que le héros devient tête à claques à rien comprendre de ce qui se passe autour de lui , et que la façon dont il traite Nahoko est ignoble et, plus problématiquement, traité par le film d'une façon plutôt ambiguë, probablement du aux différences culturelles avec l'occident.
Par contre, je suis totalement d'accord concernant le fait que le héros devient tête à claques à rien comprendre de ce qui se passe autour de lui , et que la façon dont il traite Nahoko est ignoble et, plus problématiquement, traité par le film d'une façon plutôt ambiguë, probablement du aux différences culturelles avec l'occident.
- Spoiler:
- Franchement, ça en venait au point où la scène finale du film, où le supposé fantôme de sa femme lui dit qu'il doit continuer à vivre sa vie, m'a fait plier de rire dans la salle parce que je pouvait pas m'empêcher de lui faire rajouter dans ma tête des trucs du genre "tu verras pas la différence de toute façon" ou "comme ça tu pourras dessiner avec les deux mains".
Dernière édition par Starman le Dim 2 Fév 2014 - 12:07, édité 2 fois
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
Oui, avec le recul d'une dizaine de jours, je pense que tu as bien cerné le truc concernant le héros, qui est totalement pris dans sa passion, au point de négliger le réel. Je pense à la réflexion que c'est montré avec une admiration non feinte : au Japon, c'est réellement très bien perçu de se dévouer corps et âme à quelque chose, au mépris des conséquences. Je pense aussi que le personnage de sa femme est également supposée être admirable, parce qu'elle se sacrifie pour le rêve de son époux.
Y'a pas à dire, la dissonance culturelle est palpable.
En plus ça à un petit côté encore plus glauque, parce que Miyazaki lui-même est plus ou moins célèbre pour avoir des rapports très problématiques avec son fils Gorô, qu'il a délaissé au profit de sa carrière, et jamais considéré comme digne de reprendre le flambeau. D'où la fameuse première scène des Contes de Terremer, dirigé par Gorô et dont par ailleurs j'ai presque tout oublié,
Y'a pas à dire, la dissonance culturelle est palpable.
En plus ça à un petit côté encore plus glauque, parce que Miyazaki lui-même est plus ou moins célèbre pour avoir des rapports très problématiques avec son fils Gorô, qu'il a délaissé au profit de sa carrière, et jamais considéré comme digne de reprendre le flambeau. D'où la fameuse première scène des Contes de Terremer, dirigé par Gorô et dont par ailleurs j'ai presque tout oublié,
- Spoiler:
- où le héros tue son père, le roi. Je crois bien que même à l'époque ça m'avait vraiment sauté au yeux tellement ça semblait être un film à clé.
Re: Vos derniers films vus
J'ai finalement vu le Miyazaki, et je disconviens respectueusement mais radicalement des critiques émises ci-dessus. Pour une bonne (?) raison, c'est que ce que vous pointez comme des manques, des ratages, des traitements ambigus ou des parallèles que les spectateurs feraient "malgré" la volonté du réalisateur... me semble être très clairement et très explicitement le propos même du film.
OUI Jirô a une dimension égoïste, et c'est dit et souligné à plusieurs reprises par son entourage (sa sœur, son coéquipier, son patron...). Et NON le parallèle "glauque" avec la vie de famille du senseï Miyazaki ne me semble pas fortuit. À mon avis Jirô est clairement un autoportrait testamentaire de Miyazaki, et c'est un autoportrait carrément sombre, parfois à la limite de l'autoflagellation. Les scènes de rêve, qui sont assez nombreuses, et en particulier la première, pointent dans cette voie : on dirait qu'elles forment un sorte de digest de sa carrière, on y retrouve son goût pour les machines volantes plus ou moins farfelues, j'ai même eu l'impression de revoir certains cadrages plans pour plans de Porco Rosso ou du Château ambulant..... et elles se terminent quasiment toutes par un crash !! Dans le rêve final, on se croirait d'ailleurs carrément dans l'ambiance post-apocalyptique de Nausicaa : comme si Miyazaki nous disait "voilà à quoi ça mène"... justement à tout ce qu'il a toujours combattu dans ses films.
Dans le genre "programmatique" dans les premières scènes il y aussi, me semble-t-il toujours, l'insistance sur la myopie sévère du personnage. Notamment dans la scène sur le toit avec sa sœur. Il voit certes -- c'est le côté "génie" -- des choses que les autres ne voient pas (il rêve des avions italiens), mais à côté de ça il ne voit pas d'autres choses que les autres voient : là les étoiles filantes, mais pendant tout le reste du film la situation socio-économique catastrophique du Japon (cf. notamment la scène avec le groupe de gamins), le durcissement de la politique nationaliste (son "on ne devrait pas voir ça dans un pays modéré comme le nôtre" fait hurler de rire ses chefs), le pourrissement généralisé de la situation internationale, l'imminence de la guerre et l'utilisation qu'on va faire de ses avions ("on pourrait gagner du poids et de la vitesse si on enlevait les mitrailleuses..." ), et sur un plan plus personnel, sa vie de famille puis sa vie de couple. Il passe à côté de tout un tas de choses comme "sans les voir", parfois sciemment (mode "avec ce que nous coûte une aile on pourrait nourrir des familles entières, mais bon, autant profiter de notre situation et construire de beaux avions"), parfois inconsciemment, mais le point de vue du récit, lui, ne le "rate" pas...
De plus, si je suis sans nul doute moins spécialiste du Japon que Heg, l'argument de la différence culturelle ne me semble pourtant guère tenir non plus. Oui, il y a ce côté de la "Voie" qu'il faut suivre jusqu'à atteindre une perfection (ici la "Voie de l'Ingénieur" ?), et c'est un discours qu'on entend aussi dans le film ; mais j'ai l'impression que Miyazaki prend justement ses distances avec ça. Par ailleurs Miyazaki est un bon connaisseur des cultures européennes, et d'ailleurs si le film renvoie à l'histoire du Japon et sans doute aussi à une certaine tradition cinématographique du mélodrame nippon (Mizoguchi, Naruse, Ozu...) dans le traitement de la relation de Jirô avec Nahoko, la majorité des références culturelles qui sont mises en avant explicitement dans le film -- et même quelque peu lourdement (à chaque fois ça revient trois, quatre, cinq fois au moins) -- sont bien européennes : Paul Valéry, Thomas Mann.
Le vent qui se lève (Kaze tachinu), n'est-ce pas finalement aussi celui des kamikazes ("le vent des dieux") qui iront s'écraser dans les avions conçus par Jirô ? Quant à la suite du vers : "il faut tenter de vivre", c'est bien au stade de la tentative toujours avortée que le personnage reste bloqué, jusque dans les toutes dernières répliques du film.
Le film n'est pas exempt de défauts, ce n'est certainement pas mon Miyazaki préféré, mais ce me semble être un mauvais procès que de lui imputer l'aveuglement qu'il met justement en scène.
OUI Jirô a une dimension égoïste, et c'est dit et souligné à plusieurs reprises par son entourage (sa sœur, son coéquipier, son patron...). Et NON le parallèle "glauque" avec la vie de famille du senseï Miyazaki ne me semble pas fortuit. À mon avis Jirô est clairement un autoportrait testamentaire de Miyazaki, et c'est un autoportrait carrément sombre, parfois à la limite de l'autoflagellation. Les scènes de rêve, qui sont assez nombreuses, et en particulier la première, pointent dans cette voie : on dirait qu'elles forment un sorte de digest de sa carrière, on y retrouve son goût pour les machines volantes plus ou moins farfelues, j'ai même eu l'impression de revoir certains cadrages plans pour plans de Porco Rosso ou du Château ambulant..... et elles se terminent quasiment toutes par un crash !! Dans le rêve final, on se croirait d'ailleurs carrément dans l'ambiance post-apocalyptique de Nausicaa : comme si Miyazaki nous disait "voilà à quoi ça mène"... justement à tout ce qu'il a toujours combattu dans ses films.
Dans le genre "programmatique" dans les premières scènes il y aussi, me semble-t-il toujours, l'insistance sur la myopie sévère du personnage. Notamment dans la scène sur le toit avec sa sœur. Il voit certes -- c'est le côté "génie" -- des choses que les autres ne voient pas (il rêve des avions italiens), mais à côté de ça il ne voit pas d'autres choses que les autres voient : là les étoiles filantes, mais pendant tout le reste du film la situation socio-économique catastrophique du Japon (cf. notamment la scène avec le groupe de gamins), le durcissement de la politique nationaliste (son "on ne devrait pas voir ça dans un pays modéré comme le nôtre" fait hurler de rire ses chefs), le pourrissement généralisé de la situation internationale, l'imminence de la guerre et l'utilisation qu'on va faire de ses avions ("on pourrait gagner du poids et de la vitesse si on enlevait les mitrailleuses..." ), et sur un plan plus personnel, sa vie de famille puis sa vie de couple. Il passe à côté de tout un tas de choses comme "sans les voir", parfois sciemment (mode "avec ce que nous coûte une aile on pourrait nourrir des familles entières, mais bon, autant profiter de notre situation et construire de beaux avions"), parfois inconsciemment, mais le point de vue du récit, lui, ne le "rate" pas...
De plus, si je suis sans nul doute moins spécialiste du Japon que Heg, l'argument de la différence culturelle ne me semble pourtant guère tenir non plus. Oui, il y a ce côté de la "Voie" qu'il faut suivre jusqu'à atteindre une perfection (ici la "Voie de l'Ingénieur" ?), et c'est un discours qu'on entend aussi dans le film ; mais j'ai l'impression que Miyazaki prend justement ses distances avec ça. Par ailleurs Miyazaki est un bon connaisseur des cultures européennes, et d'ailleurs si le film renvoie à l'histoire du Japon et sans doute aussi à une certaine tradition cinématographique du mélodrame nippon (Mizoguchi, Naruse, Ozu...) dans le traitement de la relation de Jirô avec Nahoko, la majorité des références culturelles qui sont mises en avant explicitement dans le film -- et même quelque peu lourdement (à chaque fois ça revient trois, quatre, cinq fois au moins) -- sont bien européennes : Paul Valéry, Thomas Mann.
Le vent qui se lève (Kaze tachinu), n'est-ce pas finalement aussi celui des kamikazes ("le vent des dieux") qui iront s'écraser dans les avions conçus par Jirô ? Quant à la suite du vers : "il faut tenter de vivre", c'est bien au stade de la tentative toujours avortée que le personnage reste bloqué, jusque dans les toutes dernières répliques du film.
- Spoiler:
- Merci, fantôme de ma femme, de m'avoir rappelé à l'ordre ! Oui je m'arracher à mes rêves et vivre vraiment ma vie maintenant ! Enfin... bon, je commencerai demain, là tout de suite, je vais aller boire un verre avec mon ami imaginaire l'ingénieur italien...
Le film n'est pas exempt de défauts, ce n'est certainement pas mon Miyazaki préféré, mais ce me semble être un mauvais procès que de lui imputer l'aveuglement qu'il met justement en scène.
Grimoald- Charlotte Heigarts
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Re: Vos derniers films vus
Grimoald a écrit:J'ai finalement vu le Miyazaki, et je disconviens respectueusement mais radicalement des critiques émises ci-dessus. Pour une bonne (?) raison, c'est que ce que vous pointez comme des manques, des ratages, des traitements ambigus ou des parallèles que les spectateurs feraient "malgré" la volonté du réalisateur... me semble être très clairement et très explicitement le propos même du film.
OUI Jirô a une dimension égoïste, et c'est dit et souligné à plusieurs reprises par son entourage (sa sœur, son coéquipier, son patron...). Et NON le parallèle "glauque" avec la vie de famille du senseï Miyazaki ne me semble pas fortuit. À mon avis Jirô est clairement un autoportrait testamentaire de Miyazaki, et c'est un autoportrait carrément sombre, parfois à la limite de l'autoflagellation. Les scènes de rêve, qui sont assez nombreuses, et en particulier la première, pointent dans cette voie : on dirait qu'elles forment un sorte de digest de sa carrière, on y retrouve son goût pour les machines volantes plus ou moins farfelues, j'ai même eu l'impression de revoir certains cadrages plans pour plans de Porco Rosso ou du Château ambulant..... et elles se terminent quasiment toutes par un crash !! Dans le rêve final, on se croirait d'ailleurs carrément dans l'ambiance post-apocalyptique de Nausicaa : comme si Miyazaki nous disait "voilà à quoi ça mène"... justement à tout ce qu'il a toujours combattu dans ses films.
Dans le genre "programmatique" dans les premières scènes il y aussi, me semble-t-il toujours, l'insistance sur la myopie sévère du personnage. Notamment dans la scène sur le toit avec sa sœur. Il voit certes -- c'est le côté "génie" -- des choses que les autres ne voient pas (il rêve des avions italiens), mais à côté de ça il ne voit pas d'autres choses que les autres voient : là les étoiles filantes, mais pendant tout le reste du film la situation socio-économique catastrophique du Japon (cf. notamment la scène avec le groupe de gamins), le durcissement de la politique nationaliste (son "on ne devrait pas voir ça dans un pays modéré comme le nôtre" fait hurler de rire ses chefs), le pourrissement généralisé de la situation internationale, l'imminence de la guerre et l'utilisation qu'on va faire de ses avions ("on pourrait gagner du poids et de la vitesse si on enlevait les mitrailleuses..." ), et sur un plan plus personnel, sa vie de famille puis sa vie de couple. Il passe à côté de tout un tas de choses comme "sans les voir", parfois sciemment (mode "avec ce que nous coûte une aile on pourrait nourrir des familles entières, mais bon, autant profiter de notre situation et construire de beaux avions"), parfois inconsciemment, mais le point de vue du récit, lui, ne le "rate" pas...
De plus, si je suis sans nul doute moins spécialiste du Japon que Heg, l'argument de la différence culturelle ne me semble pourtant guère tenir non plus. Oui, il y a ce côté de la "Voie" qu'il faut suivre jusqu'à atteindre une perfection (ici la "Voie de l'Ingénieur" ?), et c'est un discours qu'on entend aussi dans le film ; mais j'ai l'impression que Miyazaki prend justement ses distances avec ça. Par ailleurs Miyazaki est un bon connaisseur des cultures européennes, et d'ailleurs si le film renvoie à l'histoire du Japon et sans doute aussi à une certaine tradition cinématographique du mélodrame nippon (Mizoguchi, Naruse, Ozu...) dans le traitement de la relation de Jirô avec Nahoko, la majorité des références culturelles qui sont mises en avant explicitement dans le film -- et même quelque peu lourdement (à chaque fois ça revient trois, quatre, cinq fois au moins) -- sont bien européennes : Paul Valéry, Thomas Mann.
Le vent qui se lève (Kaze tachinu), n'est-ce pas finalement aussi celui des kamikazes ("le vent des dieux") qui iront s'écraser dans les avions conçus par Jirô ? Quant à la suite du vers : "il faut tenter de vivre", c'est bien au stade de la tentative toujours avortée que le personnage reste bloqué, jusque dans les toutes dernières répliques du film.
- Spoiler:
Merci, fantôme de ma femme, de m'avoir rappelé à l'ordre ! Oui je m'arracher à mes rêves et vivre vraiment ma vie maintenant ! Enfin... bon, je commencerai demain, là tout de suite, je vais aller boire un verre avec mon ami imaginaire l'ingénieur italien...
Le film n'est pas exempt de défauts, ce n'est certainement pas mon Miyazaki préféré, mais ce me semble être un mauvais procès que de lui imputer l'aveuglement qu'il met justement en scène.
- Spoiler:
- Ouais, enfin ce que son patron et sa soeur lui reprochent, c'est spécifiquement de ne pas la renvoyer dans sa montagne pour qu'elle puisse se soigner. C'est un "aveuglement" qui est clairement voulu par le réalisateur, et Jiro a pour le coup une réponse relativement valable (préférer passer ses derniers instants avec elle plutôt que de mener une lutte sans espoir pour une éventuelle guérison)...ou qui du moins le serait si par "passer ses derniers instants", il voulait dire "rentrer à 11h du soir et continuer à bosser à côté du lit de ma femme malade sans se préoccuper d'elle plus que ça". Et cette partie là me paraît bien plus problématique dans le sens où le personnage féminin est clairement dans une position de sacrifice (et avec le sourire, s'il vous plait, non parce que rappeler à ton mari que t'existe, c'est pas bien vu ma bonne dame). Et ça ben....Je trouve que, quand bien même ce n'est pas totalement ignoré, on sent dans le traitement le côté "vieux japonais de 90 piges" (parce qu'on parle pas non plus du mec avec les opinions les plus libérales du monde. Myazaki, c'est le mec qui t'explique que les jeux vidéos, ça rend attardé par exemple, donc bon des fois, c'est un peu un vieux con aussi). Je veux dire, la fille est clairement là pour crever quoi, et sans se plaindre s'il vous plait. C'est sa seule contribution au film, et c'est un poil un problème quand même. Et puis merde, ma sympathie pour un personnage (parce que bon, moi la flagellation, je la voit pas, en ce qui me concerne il est évident qu'on est sensé ressentir un minimum de sympathie pour le personnage. Une sympathie certes relativisée par son aveuglement complet quand aux conséquences de ses actes, mais une sympathie quand même) ne peut supporter qu'un certain potentiel de "stupidité de rêveur". Qu'il réalise pas qu'il fait des avions de guerre ou que les soldats allemands ne jouent pas à trappe trappe dans une rue en pleine nuit, c' est une chose, mais là..... c'est sa femme. En plus, ça rend les tentatives réelles de romance assez insupportables. A la fin du film, quand son fantôme revient lui dire de l'oublier et tout....ben je me suis marré. C'était clairement une scène supposée romantique/triste, mais j'ai du me mordre la main pour pas juste éclater de rire dans la salle. Parce qu'après avoir vu le mec l'ignorer totalement alors qu'elle crevait sous ses yeux....ben le coup de la femme qui l'aime par delà la mort et se sacrifie jusque dans le souvenir même qu'elle laisse de lui je trouve ça juste glauque (et ouais, parfois, quand je trouve une scène glauque, je me marre). J'ai pas l'impression que ce malaise que j'ai ressenti dans la salle était voulu et quand bien même, je suis pas sur que ça excuse quoi que ce soit.
Ce qui me paraît évident, c'est que Myazaki a un respect réel pour le côté "homme qui travaille à réaliser ses rêves quoi qu'il advienne", et je veux bien le suivre la dessus dans une certaine mesure, mais bon, il y'a quand même des limites quoi. A la fin du film, j'avais plus aucune forme de respect pour le type. Pour reprendre une expression que j'ai entendu pour la première fois chez un chroniqueur du web, il a pas de face, ce mec.
Pour info, et ça vaut ce que ça vaut, mais ma mère est totalement d'accord avec moi. Et elle adore Myazaki en général (alors que perso bon ça dépend quoi). Et si ma mère le dit.^^
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
Non, mais je suis d'accord que la question de l'aveuglement est ambigüe. J'ai bien relevé les indices qui soulignaient que le réalisateur, et peut être le personnage lui-même, en avaient conscience. Mais je reste du coté de Starman, à savoir que je pense que cet aspect n'est pas totalement maîtrisé, surtout dans sa relation à sa femme. La question des avions et plus finement traitée, je trouve, mais l'histoire d'amour alourdit beaucoup le film.
Après ma première critique n'avait pas pour but de descendre le film en flèche, mais plutôt d'inciter chacun à se faire sa propre opinion.
Après ma première critique n'avait pas pour but de descendre le film en flèche, mais plutôt d'inciter chacun à se faire sa propre opinion.
Re: Vos derniers films vus
Quelques mois plus tard, on peut reconstituer le dernier face à face des fondateurs de Ghibli.
Miyazaki nous laisse sur un film intéressant.
Takahata nous laisse sur un chef-d'œuvre.
Avantage Takahata.
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Grimoald- Charlotte Heigarts
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Re: Vos derniers films vus
Il faut dire qu'il a pris son temps le bougre : 15 ans tout de même !
(Maintenant j'ai peur de bouddha.)
(Maintenant j'ai peur de bouddha.)
Re: Vos derniers films vus
Et ben, moi j'ai vu le dernier la Planète des Singes, et ben il était cool, d'abord .Comme celui d'avant, ce qui est fou parce que remaker La Planète des Singes dans le présent, ça sonnait comme la bonne vieille idée bien pourrie.
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
Je suis d'accord. C'était pas gagné d'avance de faire un remake de cette histoire. Mais franchement, ils se sont bien débrouillés et les deux premiers opus sont de véritables merveilles. J'ai hâte de voir le prochain ! ^^
Re: Vos derniers films vus
J'avoue ne pas avoir vu le premier, mais j'ai été plutôt surpris en bien par le deuxième. Tout n'était sans doute pas parfait, mais il y avait quelques très bon moments, des bonnes idées, un visuel particulièrement réussi... Globalement, une réussite.
Macros- Chevalier de l'Ordre du Grand Navet
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Re: Vos derniers films vus
Ouaip.
Par contre, j'ai aussi vu Gardiens de la Galaxie, et bon.....Je sens que je vais être tout seul là dessus, mais j'ai trouvé ça assez pourri en fait.
Déjà, c'était vraiment très moche visuellement, par tellement d'un point de vue technique, mais y'a un mélange bizarre de couleurs flashy et de décors noirs qui colle pas du tout, le tout avec des faux airs de prélogie Star Wars en moche, ce qui m'a pas mal sorti du film.
Ensuite, le scénario....franchement, à ce stade, c'est un peu du foutage de gueule quand même. Il y'a simpliste, il y'a simpliste, et il y'a ce film. Au final, c'est juste une chasse au McGuffin sans intérêt (la chasse et le McGuffin).
Ça pourrait marcher si les personnages étaient sympas et/ou charismatiques, mais pour le coup.....Le méchant est tellement caricatural qu'il en est ridicule (en plus, il fait vraiment pas peur avec son maquillage au chocolat), et ses hommes de main ne valent guère mieux. Quand aux héros.....Starlord est un fratboy immature lourdingue qui voudrait bien être Indiana Jones, mais qui pour le coup ressemble plus à Ryan Reynolds dans Green Lantern, Gamora est la super assassin de l'espace la moins crédible du monde, Drax est une brute sans cervelle ni charisme (et en plus, il fait étrangement.....gros, pour un cliché de montagne de muscles), et Groot n'est pas vraiment un personnage.....Reste Rocket Racoon qui est bien rigolo, mais sans plus. Quand aux tentatives de leur donner de l'épaisseur psychologique, elles tombent bien à plat.
Et la mise en scène m'a fait regretter la prélogie. C'était peut être mou, mais au moins j'arrivais à suivre ce qui se passait.
Bref, c'était un film de 2h qui m'a paru en durer 4, et la seule raison pour laquelle je suis resté jusqu'au bout était parce que j'étais accompagné. A la fin, je suivais plus ce qui se passait, pour être tout à fait honnête.
Par contre, j'ai aussi vu Gardiens de la Galaxie, et bon.....Je sens que je vais être tout seul là dessus, mais j'ai trouvé ça assez pourri en fait.
Déjà, c'était vraiment très moche visuellement, par tellement d'un point de vue technique, mais y'a un mélange bizarre de couleurs flashy et de décors noirs qui colle pas du tout, le tout avec des faux airs de prélogie Star Wars en moche, ce qui m'a pas mal sorti du film.
Ensuite, le scénario....franchement, à ce stade, c'est un peu du foutage de gueule quand même. Il y'a simpliste, il y'a simpliste, et il y'a ce film. Au final, c'est juste une chasse au McGuffin sans intérêt (la chasse et le McGuffin).
Ça pourrait marcher si les personnages étaient sympas et/ou charismatiques, mais pour le coup.....Le méchant est tellement caricatural qu'il en est ridicule (en plus, il fait vraiment pas peur avec son maquillage au chocolat), et ses hommes de main ne valent guère mieux. Quand aux héros.....Starlord est un fratboy immature lourdingue qui voudrait bien être Indiana Jones, mais qui pour le coup ressemble plus à Ryan Reynolds dans Green Lantern, Gamora est la super assassin de l'espace la moins crédible du monde, Drax est une brute sans cervelle ni charisme (et en plus, il fait étrangement.....gros, pour un cliché de montagne de muscles), et Groot n'est pas vraiment un personnage.....Reste Rocket Racoon qui est bien rigolo, mais sans plus. Quand aux tentatives de leur donner de l'épaisseur psychologique, elles tombent bien à plat.
Et la mise en scène m'a fait regretter la prélogie. C'était peut être mou, mais au moins j'arrivais à suivre ce qui se passait.
Bref, c'était un film de 2h qui m'a paru en durer 4, et la seule raison pour laquelle je suis resté jusqu'au bout était parce que j'étais accompagné. A la fin, je suivais plus ce qui se passait, pour être tout à fait honnête.
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
Hmmm, inquiétant, je me prépare à aller le voir dans les jours qui viennent... Ok, on va se conditionner mentalement, alors. Allez, je suis généralement bon public, donc peut-être que...
Macros- Chevalier de l'Ordre du Grand Navet
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Localisation : Well that was funny, was it not ?
Re: Vos derniers films vus
Ouais, enfin, après apparemment, l'univers entier sauf moi (et mon pote, ce qui rend le fait que je suis resté jusqu'au bout parce qu'il était là assez ironique, vu qu'il serait bien parti lui aussi) trouve ça génial, donc bon, tu aimeras peut être, hein.
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
Alors, je l'ai vu hier soir, et... je ne suis clairement pas dans l'équipe des gens qui crieront au génie, mais j'ai pas non plus ressenti le besoin de sortir vomir.
Je pense que tes critiques sont justifiées : le scénario est anecdotique, les personnages sont oubliables, les couleurs effectivement inspirées de ce qui se fait dans la colorisation de comics bas de gamme (traits noirs épais et couleurs vives à l'aérographe - personnellement ça me fait assez gerber). Mais comme, peut être, j'avais déjà été prévenue, j'ai réussi à passer outre d'avantage que je ne l'aurait cru.
Il me parait assez évident que malgré ce qui peut me sembler être des défauts, Gardiens n'est pas un film raté ; c'est-à-dire que le résultat obtenu me semble être précisément celui que ses auteurs voulaient obtenir.
Sans aller jusqu'à employer le terme de "déconstruction" que j'ai pu entendre ici ou là, et qui me parait un peu fort pour un projet de cette envergure, j'ai l'impression que le film sabote à dessein toute tentative de profondeur ou d'introspection. Ne reste que le squelette d'un pur divertissement, reposant sur l'humour propre au film et la nostalgie des action flicks des années 80, 90. Et c'est là que ça devient très subjectif. Soit c'est ton truc, soit ça ne te suffit pas. Mais ça ne se discute pas trop.
Personnellement, j'ai passé un moment un peu bizarre. Une partie de moi rigolait aux plaisanteries et à trouvé la scène d'action finale relativement épique et prenante (tout en ayant pas retenu le nom de la moitié des personnages - même celui du type qui ne connait que son nom). L'autre partie était assez déboussolée de se sentir manipulée à ressentir toutes ses émotions tout en voyant aussi clairement où étaient les ficelles, et le marionnettiste.
Sinon, moins trois points pour le sexisme. Entre l'utilisation comique de la figure du womanizer xenophile et les plans lascifs sur l'anatomie de Zoé Seldana, Marvel nous avait habitués à mieux.
Je pense que tes critiques sont justifiées : le scénario est anecdotique, les personnages sont oubliables, les couleurs effectivement inspirées de ce qui se fait dans la colorisation de comics bas de gamme (traits noirs épais et couleurs vives à l'aérographe - personnellement ça me fait assez gerber). Mais comme, peut être, j'avais déjà été prévenue, j'ai réussi à passer outre d'avantage que je ne l'aurait cru.
Il me parait assez évident que malgré ce qui peut me sembler être des défauts, Gardiens n'est pas un film raté ; c'est-à-dire que le résultat obtenu me semble être précisément celui que ses auteurs voulaient obtenir.
Sans aller jusqu'à employer le terme de "déconstruction" que j'ai pu entendre ici ou là, et qui me parait un peu fort pour un projet de cette envergure, j'ai l'impression que le film sabote à dessein toute tentative de profondeur ou d'introspection. Ne reste que le squelette d'un pur divertissement, reposant sur l'humour propre au film et la nostalgie des action flicks des années 80, 90. Et c'est là que ça devient très subjectif. Soit c'est ton truc, soit ça ne te suffit pas. Mais ça ne se discute pas trop.
Personnellement, j'ai passé un moment un peu bizarre. Une partie de moi rigolait aux plaisanteries et à trouvé la scène d'action finale relativement épique et prenante (tout en ayant pas retenu le nom de la moitié des personnages - même celui du type qui ne connait que son nom). L'autre partie était assez déboussolée de se sentir manipulée à ressentir toutes ses émotions tout en voyant aussi clairement où étaient les ficelles, et le marionnettiste.
Sinon, moins trois points pour le sexisme. Entre l'utilisation comique de la figure du womanizer xenophile et les plans lascifs sur l'anatomie de Zoé Seldana, Marvel nous avait habitués à mieux.
Re: Vos derniers films vus
Non, mais sensible.....Vous avez le droit d'aimer, hein.^^
Sinon.....C'était ça, le post générique?
Bon ben...Je suis content d'être sorti avant.....J'imagine.
Sinon.....C'était ça, le post générique?
Bon ben...Je suis content d'être sorti avant.....J'imagine.
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
Aimer, j'irais pas jusque là. Mais je suis dans un moment où je me pose des questions sur l'objectivité de la critique, le goût, etc.
Re: Vos derniers films vus
Bah, raison de plus pour que ce soit pas un "sujet sensible".
Si le goût et l'objectivité n'ont aucun sens, s'écharper sur de tels sujets est d'autant plus insensé.
Si le goût et l'objectivité n'ont aucun sens, s'écharper sur de tels sujets est d'autant plus insensé.
Starman- Chroniqueur Cosmique
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Re: Vos derniers films vus
Bah j'ai été le voir aussi ce fameux "Les Gardiens de la Galaxie" et j'ai passé un bon moment. C'est d'ailleurs ce que j'attends quand je vais voir un film du genre Marvel. Pas de grande réflexion, mais passer un bon moment pour se détendre après une journée de boulot ^^
D'ailleurs, demain, je vais aller voir un film bien bourrin... Expendables 3 ! Y a mon Harrison Ford dedans
D'ailleurs, demain, je vais aller voir un film bien bourrin... Expendables 3 ! Y a mon Harrison Ford dedans
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