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Amestrian Chronicles : Next Gen

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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:08

Introduction

10 ans ses ont écoulés depuis l'épisode du Bateau, après qu'Hadzuki Mustang ait démissionné, la paix a perduré, mais à présent les choses s'accélèrent. Certains amis des Mustang sont assassinés tour à tour, dont Alex Louis Armstrong et Vato Fallman.
Hatori et Yumi Mustang ont grandi et sont déjà d'excellents alchimistes, le fils de Ron Daar est devenu un envoyé diplomatique pour son peuple devenu indépendant depuis le mandat d'Hadzuki, et Claire Waycoff, refait surface après des années d'exil, prête à accomplir son destin. Mais est-elle étrangère a tous ces événements ?




Claire



Maison de Henry Smith.

Henry était fatigué, il rentrait de son travail très épuisant, et sa femme devait dormir à cette heure tardive. Il se dirigea vers le bar et ouvrit la porte en verre, mais il entendit un grincement… Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Sûrement une fenêtre ouverte, pensait-il. Il alla dans le salon et ferma la fenêtre, sans pouvoir s’empêcher d’admirer le paysage, sa maison de campagne donnait sur le lac, d’habitude illuminé par la lueur de la lune, mais pas ce soir, ce soir tout était sombre, tout était inquiétant, il n’y avait pas de lune.
C’était la dernière fois qu’il admirait le paysage.
Smith revint alors se servir à boire, un verre devrait le rassurer et l’aider à trouver le sommeil, il en but plusieurs, tout ce classement dans les archives militaires d’East City l’avait ennuyé au plus haut point, tous ces registres, ces affaires, ces documents et coupures de journaux.
Puis un autre bruit. Là il suspecta quelque chose, on ne s’inquiète jamais plus que ça au premier bruit étrange, mais au second on s’inquiète, on a peur, le cœur qui bat, boom boom…boom boom ! Il prit son courage à deux mains et marcha prudemment vers la source de son inquiétude.
Rien, absolument rien, mais qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Mais un autre son se fit entendre, un troisième, il leva les yeux vers le plafond et aperçut une forme sombre, sur les poutres.
-Mais qu’est-ce que…
-Bonjour, monsieur Smith.
La voix qui lui avait répondu était féminine, une voix douce et sauvage à la fois.
La fille descendit et le plaqua contre le mur en le menaçant d’une sorte d’épée, elle était cagoulée.
-Qu’est-ce que vous voulez ? Qui êtes vous ? demanda-t-il d’une voix affolée.
-Je cherche quelqu’un, et vous seul savez où il est !
-Tout ce que vous voudrez !
-J’aurai besoin de connaître l’adresse de votre ancien ami, Hadzuki Mustang !
-Quoi ?! Mais qu’est-ce que ça veut dire ?
Pour toute réponse elle appuya plus encore la lame contre sa gorge.
-Ce katana a été forgé avec un alliage de plusieurs métaux des montagnes de Briggs et de Xing, je vous assure qu’il n’aurait aucun mal à traverser quelques parties de vous, si vous ne me donnez pas l’adresse de l’ancien généralissime Mustang deuxième du nom, ou de quelque un qui la connaît !
-Ca va ! Ça va ! Je vais vous le dire, je sais où se trouve un ami d’Hadzuki.
-Sage décision.
-Il s’appelle Darren Joyce, c’était son secrétaire pendant son mandat, il vous dira peut-être où il se trouve, mais par pitié ne me tuez pas !
-Merci !
-…

Le lendemain, dans les journaux :


LE TUEUR D’EAST CITY FAIT UNE NOUVELLE VICTIME !
Hier le directeur des archives militaires, Henry Smith, a été retrouvé mort dans sa maison, il semblerait que son meurtre soit identique à ceux de plusieurs gens plus ou moins haut placés ces deux dernier mois. Avec sa nouvelle victime, le tueur en série comptabilise maintenant 7 meurtres, dont nous le rappelons celui du général de brigade Armstrong et du lieutenant général Fuery. La police tente d’établir un plan mais personne encore n’a réussi à cerner le tueur, ni prévoir quelles seraient ses nouvelles victimes…






Laïro



Central City. Pendant des années, elle a été le symbole de l'impérialisme d'un pays dictatorial, raciste, et sans scrupules. Mais ces temps-ci sont révolus (vraiment?), et Amestris est devenue une démocratie. Et c'est là où je me rends. Mon nom est Laïro Daar, et je suis l'Alchimiste Volant de mon peuple. Normalement, j'aurais dû faire le voyage en train, mais je ne supporte pas ces wagons enfermés. J'ai préféré m'y rendre en volant. Bien sûr, ma Mère, la Loa de notre peuple, que j'accompagne dans ces affaires diplomatiques, continue son voyage par la "Voie officielle" disons.
La ville apparaît dans mon champ de vision. Rapidement, je trouve la délégation nous attendant à la gare. Je n'ai jamais vraiment compris le but de ces cérémonials pompeuses. Enfin, c'est leur problème. Le mien étant de protéger notre dirigeante tandis qu'elle négocie des accords commerciaux avantageux. Je me pose devant eux.
-Bienvenu à Amestris, me dit leur chef.
Il se dirige vers moi la main tendue. Je mets une seconde à comprendre qu'il faut la serrer.
-Merci à vous, Mr le Président, répondis-je. James Ellroy, c'est bien ça?
-Effectivement.
-Veuillez m'excusez, j'avais un doute.
-Il n'y a pas de mal.
Soudain, des flashs m'aveuglent. Je me rends compte que des journalistes sont là et prennent des photos.
-Où donc se trouve la Loa ? demande Ellroy.
-Ho, j'ai pris un peu d'avance pour... l'annoncer dirons-nous. Elle devrait arriver bientôt.
Un quart d'heure plus tard, le train arrive, et Mère descend. Tout le cérémonial habituel se déroule, et je dois admettre qu'elle s'en tire mieux que moi. Puis, nous partons vers notre hôtel. En chemin, je m'achète un journal et commence à le lire. Une histoire de tueur en série, un truc dans le genre. Bof, du sensationnel sûrement. Les médias sont pareils quelque soit le pays. De toute façon, ce n'est pas mon problème.

Plus tard, à l'hôtel.

Apparemment, on a eu droit à la meilleure suite. Bof, je ne vois pas ce que tous ces trucs inutiles ont de si extra-ordinaires.
-Laïro, dit Mère. Ce soir, ils organisent une réception où nous sommes invités. Il va falloir que tu viennes.
-Encore des convenances? On en a soupé toute la journée. J'espérais au moins qu'on parlerait un peu de ce qui nous amène.
-C'est comme ça, il faut t'y faire.
-Je ne suis pas à l'aise dans ces trucs.
-Moi non plus. Mais ils s'imaginent que cela nous plaît, et en bonnes personnes polies, nous ferons comme si.
-Mouais. Ca valait bien la peine que je vienne.





Maelys


Premier jour. J’éteins mon réveil d’un geste machinal, avant d’entrouvrir les yeux. Quelques rayons de soleil, filtrant au travers de l’embrasure des volets, éclairent faiblement la pièce.
Deux coups brefs frappés contre la porte d’entrée m’obligent à quitter rapidement l’agréable chaleur des couvertures. Le livreur de journaux j’imagine… Je porte ma main à ma bouche pour étouffer un bâillement, puis je vais ouvrir.
Le Central Times à la main, je me dirige vers la cuisine, plongée dans mes pensées.
Les gros titres m’ont interpellée. Encore un meurtre. Et manifestement, il semble être imputable à la même personne. Je suis cette affaire depuis un moment déjà. Elle avait franchi les limites de la capitale depuis que le célèbre Armstrong était tombé sous les coups de ce meurtrier.
J’avais été désolée d’apprendre sa mort. Désolée et surprise. Nous avions passé quelques années à Central avec ma mère lorsque j’étais plus jeune, et j’avais gardé le souvenir d’un homme généreux, à la carrure et à la force impressionnantes. Et même si les années avaient dû quelque peu laisser leur marque, qu’on ait pu l’assassiner aussi facilement n’avait pas manqué de me surprendre.
L’assassin devait être très fort. Fort ou particulièrement rusé.
Je repousse le journal sur la table et jette un coup d’œil à la pendule. Je ferais peut-être mieux de m’activer un peu : il serait préférable ne pas faire mauvaise impression dès le départ en arrivant en retard...
Je me lève, dépose ma tasse dans l’évier, puis je me dirige vers la salle de bain. Premier jour. J’espère que tout se passera bien.

***

J’observe le bâtiment abritant les bureaux du SC3 pendant quelques instants, avec une certaine impatience, mêlée d’une note d’appréhension. Depuis le temps que j’attendais cette promotion… Cette fois j’y suis. Je prends une profonde inspiration et commence à avancer d’un pas décidé vers l’entrée.
Je m’apprête à emprunter un premier couloir, cherchant des yeux une information susceptible de m’aider, lorsque…
-Je veux pas l’savoir ! Je veux voir ce dossier dans mon bureau dans une heeee !
Au ralenti, je vois le gobelet quitter la main de son propriétaire pour aller porter une petite note de couleur marron sur le sol immaculé, non s’en s’être au préalable partiellement vidé de son contenu sur la veste de l’homme qui me fait face.
-Bordel ! C’est pas vrai !
Je contemple les dégâts. Mes vêtements semblent avoir été épargnés. C'est loin d'être le cas de la veste de mon... interlocuteur. J’affiche un sourire gêné pour répondre
-Je suis désolée…
-Z’êtes contente de vous là ?! Ah c’est pas vrai ! Pourriez regarder où vous allez !
Je réprime une envie de lui dire que lui non plus ne regardait pas vraiment où il mettait les pieds, tout en me penchant pour tenter de nettoyer les dégâts. L’homme se baisse à son tour, ramasse le gobelet, le balance dans la poubelle la plus proche, et repart en sens inverse en maugréant quelques invectives, probablement à mon adresse. Je le regarde s’éloigner en me relevant lentement, vaguement étonnée, un mouchoir tâché de café dans la main droite. Et bien quelle amabilité c’est impressionnant…
Enfin… C’est sans importance. Sans plus me soucier de l’incident, je jette le mouchoir, et reprends le chemin de l’accueil.
-Bonjour.
La jeune femme derrière le guichet lève les yeux vers moi.
-Bonjour. Que puis-je pour vous ?
-Est-ce que vous pourriez m’indiquer le bureau de M. Vaughler je vous prie ?
La femme m’adresse un sourire que j’aurais qualifié de compatissant avant de m’indiquer la direction à prendre. Pourquoi est-ce que j’ai soudainement un mauvais pressentiment… Je réprime un sourire. Ne sois pas si tendue…
Quelques détours plus tard, et non sans quelques retours en arrière, j’arrive enfin devant la porte ouverte du bureau. Je risque un coup d’œil à l’intérieur.
Assis sur un fauteuil, un gobelet dans la main droite, un homme est en train de lire un dossier. Sa veste est pliée sur une chaise à côté de lui. Il ne me faut que quelques secondes pour le reconnaître. Je réprime une grimace, avant de prendre une inspiration.
Essayons de repartir sur de bonnes bases. M’efforçant de reprendre contenance, je frappe un coup bref contre la porte…
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:11

Macros



Ville d’Ontoset, pays de Xing, trois heures trente du matin.


Ajira du clan Hojo courait à perdre haleine, cherchant à mettre le plus de distance possible entre lui et ses poursuivants. Tout son être était tendu vers une seule et unique tâche : il fallait qu’il avertisse son maître de ce qui se préparait ! Quand le chef du clan lui avait demandé de surveiller les activités des étrangers, qu’il soupçonnait de se livrer à des activités de contrebande, il était loin de se douter de sur quoi il tomberait… Ajira n’avait découvert la vérité que par hasard, et à présent, il devait faire en sorte que son message arrive à destination. Tout le pays était concerné… Non, ça dépassait même les frontières de Xing, si ce qu’il avait lu était vrai. Il laisserait son maître décider de ce qui convenait d’être fait… Si toutefois il avait l’occasion de le rejoindre.
Il perçut un mouvement du coin de l’œil. Ils étaient déjà là ? Ajira ne dut sa survie qu’à ses réflexes fulgurants, affinés par des années d’entraînement au service du clan Hojo. Il fit un bond en arrière au moment où le sol juste devant lui s’effondrait, comme sous le poids d’un projectile invisible. Une silhouette en manteau noir s’avança dans la rue.
-Allons, vous nous quittez déjà ? Nous avons beaucoup de choses à nous dire…
Les muscles tendus, aux aguets du premier geste hostile, Ajira profita de l’interlude pour reprendre son souffle. Il devait se méfier, l’étranger avait un étrange pouvoir… Ca devait être du Renkinjutsu, mais…
-Je vais m’assurer que vos manigances soient exposées au grand jour, traître ! Vous ne m’empêcherez pas d’arriver jusqu’à mon seigneur !
-Allons, allons, inutile de s’énerver ainsi… Ce que nous faisons, c’est pour le bien du plus grand nombre…
Ajira ricana.
-Bien souvent, ceux qui prononcent ces paroles ne pensent qu’à eux-mêmes.
L’homme poussa un soupir.
-Je suis désolé que vous le preniez comme ça…
Ajira réagit au quart de tour. Comme par magie, un shuriken apparut dans sa main droite, tandis que de la gauche, il saisissait un fumigène à sa ceinture. Au moment où il lançait son premier projectile, il sentit une vive douleur au bras. Néanmoins, il avait appris à ignorer de telles sensations, et sa vitesse de mouvements ne ralentit pas d’un iota. Se dégageant d’une roulade, il lança le fumigène à ses pieds, disparaissant dans un nuage de fumée…

***

Macros émit un petit sifflement admiratif. Le shuriken n’était pas passé loin… Il avait failli ne pas le voir arriver à temps. Et le temps de le dévier, sa cible avait déjà disparu dans un nuage de fumée…
-Y’a pas à dire, ce type est bon…
Néanmoins, il ne pouvait pas se permettre de le laisser s’échapper. Il en savait bien trop pour son propre bien, et il était hors de question de le laisser avertir ses amis. Poussant un soupir, Macros se remit en route, sur les traces du fuyard…

***

Ajira grimaça en observant sa blessure au bras. L’os n’était pas cassé, mais la chair avait été sacrément abîmée… Il faudrait du temps pour que la blessure guérisse. Toutefois, il était à présent raisonnablement optimiste quant à ses chances de survie. Il faudrait du temps à son poursuivant pour retrouver sa trace… D’ici là, avec un peu de chance, il serait déjà à destination. Il allait se remettre en route quand une lueur rougeoyante se refléta dans le poignard qu’il tenait à la main. Il fit un saut de coté, évitant de peu une vague d’air enflammé qui poursuivit sa course en ligne droite.
-Woooah, bien évité !
Une jeune fille aux cheveux bruns venait d’apparaître ayant en main un large éventail sur lequel était tracé un cercle comme ceux qu’utilisaient les adeptes du Rentanjutsu. Ah non, ils appellent ça Renkinjutsu, chez eux… Ajira maudit la mauvaise fortune qui avait fait qu’il en rencontre deux en une seule nuit. Il devait en finir au plus vite ! La fille leva à nouveau son éventail, mais cette fois, Ajira était prêt. Il esquiva la tornade de flammes presque aisément, tout en se préparant à contre attaquer. Au moment où elle recommencerait, il devrait avoir une ouverture… Pour la troisième fois, la fille leva son éventail, prélude aux flammes… Anticipant leur trajectoire, Ajira fit un bond sur sa gauche… Ou du moins essaya. Mais à sa grande horreur, il resta cloué au sol, incapable de se soustraire au poids qui venait de s’abattre sur ses épaules. L’autre type… La fille fit un grand sourire.
-Bye byyyye !
Sa dernière vision fut le mur de flammes qui vint vers lui à toute allure…

***

-Ah, ça faisait longtemps qu’on avait pas fait un peu d’exercice ! Il nous aura fait courir, hein ?
Macros grimaça.
-C’est de ta faute… Laisser traîner le dernier message du vieux comme un détritus… Heureusement qu’on a pu l’arrêter à temps, j’ose même pas imaginer le savon qu’on se serait pris.
Cette perspective semblait insuffisante pour doucher l’enthousiasme de Lillith.
-Eh, la vie est faite d’imprévus ! Et puis, on a assuré, là, non ?
-Pas vraiment à ce que j’aurais dit, mais bon. Allez, on devrait y aller… Ton alchimie est un peu trop voyante pour qu’on s’attarde plus longtemps autour d’un cadavre calciné.
-Ok, ok…
Les deux complices quittèrent la scène, ne laissant derrière eux que ce qui avait été Ajira du clan Hojo…

***

Message reçu trois jours plus tard en provenance de Central City, Amestris.

Situation inquiétante à Central City. Tous les membres du Conclave sont priés de revenir en Amestris dans les plus brefs délais. Les détails vous seront donnés sur place. Soyez vigilants.






Azuka


Les locaux du journal « Central Times » m’y voici enfin...
J’ai été mutée à Central, et je ne le regrette pas. Mon bureau était là tout prêt, une machine à écrire et de quoi noter sur la table avec une chaise confortable. Juste un peu de poussière tâchait l’image soignée du bureau. Je m’assois, pose mon sac à main sur ma nouvelle table de travail, et mis mes doigts sur les touches de la machine à écrire. Je regarde autour de moi, des gens faisaient des va-et-vient dans un rythme effréné, c’est ça, mon nouveau quotidien à présent. Quelqu’un m’interrompit dans mes pensées.
-Tiens, tiens, Asuka Kaminogi, je suppose ? fit une femme sortie de nulle part.
-Oui, répondis-je.
-Suivez-moi dans mon bureau !
-Comment ?
-J’ai dit, suivez-moi dans mon bureau, répéta l’inconnue.
-Bien, je vous suis.
Marchant derrière cette femme, je remarquais que tout le monde m’observait. Ils souriaient tous. Se moquaient-ils de moi ? Ou de la femme qui m’emmenait dans « son bureau » ?
-L’a pas de bol, la p’tite dernière, se faire direct embarquer par Soraya... chuchotait l’un de mes confrères journalistes.
-Eh dis pas ça... L’est sympa, juste un peu effrayante à voir quand elle est en colère... Mais bon, elle a bien mérité son poste. Surtout après son article... répondit l’autre.

Je n’entendis pas la fin de sa phrase. Mais... Soraya... Soraya Mokube ? La femme qui m’emmenait avec elle, c’est mon supérieur hiérarchique ? Pourtant elle ne ressemble pas à ce que je pensais... Alors ça sera un véritable jeu d’enfant pour moi... Pour ce que j’ai à faire...
Et puis cette dernière m’indiqua qu’on était arrivé. Elle me pria de m’installer confortablement devant elle. Et commença à parler...
-Bonjour, je suis Soraya Mokube, la réactrice en chef de ce journal pour lequel vous travaillez. Je ne vais pas passer par 4 chemins. Ici, nous nous devons de travailler avec professionnalisme, bien et vite. Si vous êtes parmi nous, c’est parce qu’on vous a jugé suffisamment compétente pour tenir ce poste, alors ne me décevez pas.
-Bien, je ferai de mon mieux.
-Je peux vous tutoyer ?
-Comme il vous plaira, madame.
-C’est mademoiselle ! Bien alors Asuka... D’après tes anciens patrons, tu as tenu à avoir comme sujet les meurtres qui sont commis ces derniers temps, c’est bien ça ? Pourquoi ?
-Parce que cela me plaisait. J’ai toujours aimé les histoires glauques.
-Je vois...
-En tout cas, si j’ai le droit d’avoir ce sujet, je vous promets que je ferai de mon mieux pour rédiger des articles de bonnes qualités.
-Et si je te donnais un autre sujet ?
-Je ferais de mon mieux aussi, mais je n’arriverais pas à être au maximum de mes capacités malgré toute ma volonté.
-C’est bien répondu, tu es officiellement chargée de cette affaire. Mais je t’épaulerai un peu, car tu es nouvelle, mais aussi parce que cette affaire a certainement un lien avec...
-Avec quoi ?
-Rien. Des broutilles.
-Je vois.
-Mais pour le moment, il te faut pour avoir le meilleur article, des sources et des informations justes, qu’il faudra que tu vérifie.
-Comment faire ?
-Hum... ça, c’est à toi de voir qu’elle est la meilleure façon de dégotter des infos.
-D’accord, je verrais ça.
-Maintenant !
-D’accord.
-Bon, tu peux te retirer. J’ai encore un peu de paperasse à ranger alors... Merci de ne pas me déranger.
-Oui, madame.
-Mademoiselle !!!
-...
Et je me retirais de son bureau. Ma patronne, mademoiselle ? Encore une question qui me trottine dans la tête. J’aurais pourtant juré qu’elle portait des alliances. Mon esprit de déduction s’émousse. Tant pis, j’ai bien d’autres qualités en réserve... Pour ce que j’ai à faire...





Mustang


Hadzuki était assis dans la cuisine avec son épouse, Shayko. Roy était là également, et tous les trois prenaient leur petit déjeuner. Hatori et Yumi descendirent rapidement pour les rejoindre et s’assirent à table pendant que leur mère les servaient.
Hadzuki était heureux. Sa famille était enfin réunie. Mais il croisait les doigts pour que la mort ne vienne pas rôder plus près encore de chez eux… Son père devait penser la même chose, car c’étaient ses amis qui avaient été assassinés…
Il ne pouvait s'empêcher de penser à ces meurtres en avançant la cuillère pleine d'une petite bouillie de céréales vers la bouche de Hideki, leur deuxième fils, qui était âgé de tout juste deux ans.
Les deux enfants parlaient avec leur grand-père et soudain, Hadzuki fut sorti de ses pensées par un mot…
-Central… Il faut absolument qu’on y aille, ce doit être génial à visiter.
-Oui…
-Il est hors de question que vous alliez à Central, dit Hadzuki, le ton sévère.
-Mais…
-Il n’y a pas de mais. Je ne vous laisserai pas aller à Central.
Hatori et Yumi se regardèrent, ils fallait absolument qu’ils y aillent… Ils avaient entendu dire qu’il y avait énormément de choses intéressantes là-bas et ils voulaient trouver un cadeau qui sorte de l’ordinaire pour l’anniversaire de mariage de leurs parents. Mais il fallait pour ça convaincre leur père… et ce n’était pas une mince affaire… Leur mère avait été vite convaincue, elle pensait que ses enfants devaient connaître Central… Après tout, c’était la capitale du pays…
Mais Hadzuki ne voulait pas que ses enfants y aillent… Il avait trop peur… Au fond de lui, il pensait encore à tout ce qui s’était passé là-bas… Et il refusait même que ses enfants aillent à East City… Et puis en ce moment, ce n’était pas le meilleur moment avec ce tueur en série…
-S’il te plaît, papa…
-C’est hors de question.
-Mais pourquoi ? Tous les autres ados de notre âge sont déjà allés plusieurs fois à Central…
-Il est hors de question que vous y alliez seuls…
-Je pourrais les accompagner, proposa Roy. Maintenant, tout le monde sait que je suis revenu, en Amestris… Et puis comme ça, ils ne seront pas seuls, je pourrai les surveiller.
Hadzuki regarda un moment son père, puis ses enfants… Si il les accompagnait alors…
-Bon, très bien… C’est d’accord…
Les enfants – qui n’étaient déjà plus des enfants – hurlèrent de joie.
-Mais à condition que tu ne les perdes pas de vue, papa.
-Ne t’en fais pas. Je garderai l’œil sur eux, tu sais que je ne tiens pas à perdre mes petits-enfants…
La discussion fut interrompue par l’arrivée du facteur. Lorsque Hadzuki regarda le courrier, il remarqua une enveloppe tout ce qu’il y avait de plus officiel. Il l’ouvrit, sous l’œil intéressé de ses enfants, et inquiet de son épouse.

Cher Monsieur Mustang,

En tant qu’ancien Généralissime d’Amestris, nous avons l’honneur de vous inviter à la réception qui se tiendra à l’hôtel Mustang de Central et où seront présents de nombreux chefs d’Etat.

Etant donné que notre pays vous doit beaucoup, nous aimerions que vous soyez présents à la cérémonie.

Avec notre plus grand respect

James Ellroy
Président


Hadzuki remit le papier dans l’enveloppe. Il n’avait même pas regardé la date. Il la jeta telle qu’elle dans la corbeille à papier qui se trouvait un peu plus loin.
-Pas question que je remette les pieds à Central.
Ils continuèrent de manger en silence, mais Hatori et Yumi s’étaient jetés un regard calculateur que personne n’avait remarqué…

Dans la nuit, alors que tout le monde était profondément endormi, une ombre se glissa dans la cuisine… C’était Hatori. Il regarda dans la corbeille… L’enveloppe était toujours là… Il s’en empara et la ramena dans sa chambre où Yumi l’attendait avec impatience… Ils regardèrent la date… La cérémonie avait lieu le lendemain soir, juste quand ils arriveraient à Central… Ils se regardèrent et sourirent…
Ce serait un beau gâchis qu’aucun Mustang ne soit présent…

Le lendemain, ils étaient dans le train qui partait pour Central, accompagné de leur grand-père. A leur grande joie, leurs parents n’avaient pas remarqué la disparition de l’enveloppe dans la corbeille…
Durant le voyage, Hatori et Yumi se regardèrent à plusieurs reprises… Leur grand-père lisait son journal et les deux adolescents ne pouvaient pas s’empêcher de sourire.
-Vous comptez y aller habillés comme ça ? demanda alors la voix de leur grand-père derrière le journal.
Hatori et Yumi se regardèrent, inquiets… Comme ils ne répondaient pas, leur grand-père replia le journal qu’il lisait et les regarda directement dans les yeux.
-Vous avez au moins prévu de vous acheter une tenue de soirée, hum ? Pour cette réception.
-Comment…
-C’est évident. Je suis votre grand-père, ne l’oubliez pas. Je vous connais.
-Tu ne diras rien à papa ?
-Non. Je ne lui dirai rien, dit-il en souriant à ses petits enfants. Je pense que les Mustang doivent être présent… Après tout, nous avons fait beaucoup pour Amestris…
Lorsqu’ils arrivèrent à Central la première chose qu’ils firent avec leur grand-père ce fut le tour des boutiques chiques pour se trouver des tenues de soirée. Yumi acheta une robe simple, bleu nuit, sans décolleté et légèrement ouverte dans le dos. La robe tombait jusque sur ses pieds et elle avait également acheté des chaussures avec un léger talon pour que la robe ne traîne pas par terre, sans pour autant laisser voir ses pieds. Hatori lui acheta une tenue également bleu nuit, avec chemise blanche et une cravate bleu nuit, ainsi que des chaussures noires.
Tous les deux étaient prêts pour la soirée qui allait se tenir le soir-même… Tous deux avaient hâte d’y être, d’autant plus que leur grand-père ne les accompagnerait pas… Apparemment, il n’avait pas envie de participer à ce genre de soirée…
Macros
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Amestrian Chronicles : Next Gen Empty Re: Amestrian Chronicles : Next Gen

Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:13

Laïro



-Mais... J'ai l'air d'un pingouin avec ce truc.
-Comme si tu avais déjà vu des pingouins.
Préférant ne pas répondre, je jette un coup d’œil à ma "tenue de soirée". Honnêtement, ils portent ce genre de choses? Dans la vraie vie je veux dire? Je me sens aussi à l'aise que s'ils avaient planqué des poignards dedans. Et puis, ces chaussures sont trop serrées.
-Ecoute, me répliqua ma Mère. C'est ce que les Amestriens portent dans ce genre d'occasions. Et en bons invités, on va leur montrer que nous sommes capables de nous adapter à leurs coutumes. Alors, fais un effort et arrête de te plaindre.
-Je ne plains pas, je constate.
-Et bien, constate moins fort.
Ouais. Enfin, si je remettais la main sur cet idiot de tailleur qui… "Ca vous va à ravir", qu'il disait. Tu parles. Je me décide d'entrer dans la salle où se déroule la réception. Dans le fond joue un orchestre, tandis que visiblement une piste de danse était installée au centre de la pièce. Partout, des gens plus ou moins connus (enfin, il y a du gros poisson: l'Empereur de Xing, les Présidents de Drachma et de Creta...) discutaient et bouffaient des petits gâteaux. Ma mère fait déjà son travail, en parlant politique à ses confrères avec suffisamment de tact pour que cela passe pour une conversation anodine. Je me dirige vers le comptoir, et saisis un petit gâteau. Hmmm. Drôle de goût.
-Qu'est-ce que c'est ? demandais-je au serveur.
-Des Muffins au raisins, monsieur.
Pas très bon. J'avale ce qui reste quand...
-Monsieur Daar!
Je reconnais le rigolo. C'est Eisen, le Ministre de la Défense.
-Alors, vous appréciez la soirée?
-Je m'amuse comme un petit fou, mentis-je.
-Bien. Je suis profondément navré que notre accord sur la vente d'armes n'ait pas abouti.
-Ha, oui. Que voulez-vous, les armes de Créta sont de meilleure qualité. C'est la loi de l'offre et de la demande.
-Certes, mais ces armes sont plus chères.
-Disons que l'argent n'est pas un problème pour l'instant.
-Croyez-en mon expérience: l'argent est toujours un problème quand on est à la tête d'un Etat.
Ha, ça, si vous dépensiez moins dans des télés, des machines à laver et tout ce qui ne sert à rien, vous n'auriez pas de soucis.
-Eh bien, je vous remercie de ce conseil, cher collègue, je m'en rappellerai le moment venu.
-Je n'en doute pas. Vous savez, on entend beaucoup de choses sur votre alchimie.
-Comme?
-Et bien, il paraît que vous pouvez soulever un objet à distance. Est-ce vrai?
En guise de réponse, je concentre une masse d'air sous un verre, puis je le soulève, et l'amène jusqu'à mon interlocuteur.
-Impressionnant, me dit-il. Et avez-vous une limite de poids ?
-Oui, mais je suis dans le regret de vous annoncer que c'est un secret.
-Ha oui, bien sûr. Je comprends.
Bien sûr, bien sûr.
-Sinon, j'ai entendu parler de cette affaire de meurtres. Terrible, dis-je.
-Ho, vous savez, il n'y a aucune raison de s'inquiéter, je suis sûr que la Police a cette affaire bien en main.
-Je ne suis pas inquiet. Juste... intéressé. Cela fait beaucoup de bruits.
-Oui, mais quelqu'un comme vous, qui a réglé cette fameuse prise d'otages dans votre capitale à lui tout seul doit trouver que c'est beaucoup de bruit pour pas grand chose. A ce propos, qu'est-il arrivé aux terroristes?
-Et bien, quand leur chef sera en état de marcher, ils passeront en jugement.
Je saisis un verre de jus d'orange sans regarder, mais je tombe sur une résistance inattendue. Je me retourne et me rends compte qu'une jeune fille veut également prendre le même verre que moi. Je lâche prise.
-Veuillez m'excuser, dis-je. Je ne vous avais pas vu.
-Pas grave, répond-elle. Je ne suis pas sûre de savoir qui vous êtes.
Je fais une révérence exagérée.
-Je suis Laïro Daar, Alchimiste Volant du Peuple Aïhou. A qui ai-je l'honneur?
-Je m'appelle Yumi Mustang. Enchantée.






Vaughler



Dring dring dring dring dring dring dring...
-Oh la ferme !
Harry frappa un coup son réveil matin, encore une journée d'ennui, une journée à remplir des dossiers et des rapports pensait-il, il finit par se lever, après avoir regardé du coin de l’œil la bosse dans la couverture, et se dirigea vers son armoire, sortant un habit quelconque, il s'en foutait, et satisfaire les gens en se faisant beau l'énervait parfois, même satisfaire les gens simplement l'énervait, mais tel était la doctrine du monde, "aider son prochain".
-Eh ! Debout mon gros !
La bosse dans la couverture sortit de son nid douillet et vint à ses pieds, Vaughler caressa le berger amestrien une minute en guise de bonjour.
6Va me chercher mon café s'teupl !
Le chien tourna la tête avec un g2missement, comme pour dire "non" ou plutÖt "va te faire voir".
-Même pas pour un crousti canin ?
Il regarda son maître et sa tête fut attirée par le gâteau pour chien qu'Harry tenait, mais ce dernier recula la main.
-Hep hep hep ! Non ! D'abord...
Il s'en alla, en espérant que son "subordonné" ferait comme à son bon vouloir, il finit de s'habiller, de prendre son holster, de lacer ses chaussures quand le réveil se remit à sonner.
Dring dring dring dring...
-Ah tu veux jouer à ça !
Vaughler parti dans son armoire et sortit une batte3.
Dring dring dring dring...
-Tu commences à m'énerver ! Et moi faut pas m'énerver, parce que quand on m'énerve, je deviens méchant !
Dring dring dring dring...
-Une dernière volonté ?
Dring dring dring dring...
-C'est bien ce qui me semblait...
Il prit son élan, et frappa violemment le réveil, une fois, deux fois, trois fois...
-J'aime… pas… qu'on… me… fasse… CHIER !!
Dring dring dring dring dring dring dring dring...droaang
-Et voilà le ménage est fait !
Le chien avait tout vu, et le regardait d'un air de dire "tu crains sérieux !", mais il finit par arriver et donna le thermos qu'il tenait dans sa gueule.
-Oh oui c'est bien mon chien ! Tient tu l'as bien mérité.
-Whoof !
-Allez amène toi on a du travail !

Plus tard, ils arrivèrent au SC3, en voiture, avant que Vaughler défonce le pare choc d'une autre voiture.
-Oh ben oups ! dit-il au chien ironiquement, en vérité, il se réjouissait de la tronche du gars.
A l'intérieur, Vaughler alla directement trouver le chef du service, un ami de longue date.
-Dis moi est-ce que tu sais à qui est la voiture à la place 12 ?
-Non pourquoi ?
-Eh ben le gars m'est rentré dedans il a le pare choc tout… Enfin bref qu'est-ce que tu lis ? Est-ce que le dernier numéro de couincouin magazine serait déjà sorti et je l'aurais raté ?
-Ah, ah ! Non c'est le journal, ils parlent du meurtrier qui a tué Fuery et Armstrong.
-Armstrong ? Le trompettiste ?
-Nan !
-Ah, fais voir !
Il prit le journal des mains de son patron pour lire l'article, et après quelques minutes…
-Pourquoi on me l'a pas assigné cette enquête ?
-Parce que t'étais déjà sur une autre affaire.
-Oui, tu diras au dealer que j'ai cogné de m'en refiler un peu discrètement !
-Ouais, ouais, avec un peu de poison dedans, ça me débarrasserait de cette odeur d'after shave.
-J'ai cru entendre une mauvaise réplique sur moi, est-ce que tu veux que je parle à tout le monde de ta manie de sucer ton pouce !
-Je ne relèverai même pas cette phrase.
-C'est ton café ?
-Oui
Il prit le café de son patron sur la table.
-Ca c'est pour l'after shave !
-Je devrais te coller une amende pour ça !
-Je veux pas l’savoir ! Et je veux voir ce dossier dans mon bureau dans une heeee !
Vaughler avait renversé une jeune fille, et tout le café s'était renversé bien entendu, sur ses vêtements.
-Bordel ! C’est pas vrai !
-Je suis désolée…
-Z’êtes contente de vous là ?! Ah c’est pas vrai ! Pourriez regarder où vous allez !
On entendait encore les ricanements du patron quand Harry partit en humiliation.

Plus tard, Vaughler était retourné dans son bureau spacieux, tranquillement, avec un autre café, et sa veste plié sur sa chaise, il regardait le journal quand quelqu'un toqua à la porte.
-Il y a personne !
La personne entra quand même, c'était sûrement le co-équipier que le chef avait décidé de "foutre dans les pattes" comme il disait, d'Harry.
-Asseyez vous !
-...
Après avoir descendu son journal il vit enfin la personne, une fille, et pas n'importe laquelle, celle qui avait renversé le café.
-Vous !
-Moi ?
-...
-Je suis vraiment désolée vous savez !
-Oui, oui, ça va ! Je vous faisais ça pour le fun, bon, apparemment vous m'avez été assignée comme, je cite, "co-équipière"...
-Oui.
-C'était pas une question vous savez.
-Ah, pardon,
-Bon, alors, voilà le topo, tu vas me suivre partout et tu m'assisteras dans mes enquêtes, si t'as une idée lumineuse, n'ai pas peur que ça afflue sur ma carrière et dit la tout de suite, en plus tu graviras les échelons plus vite, ça c'était les privilèges, tu n'utiliseras pas ton arme, tu ne vas nulle part sans que je te le permette, tu n'as pas le droit de foncer tête baissée dans des chasses à l'homme, et, en remboursement de la veste, tous les matins quand j'arrive je veux mon café ! C'est vu ?
-C'est vu monsieur.
-Pas de monsieur ! Nul ! Fait vieux ! Beerk !
-…
Quelqu'un toque à la porte, une fille sort la tête, la secrétaire du chef.
-Harry ?
-Silvya !
-Le chef te passe le dossier que tu voulais, et il m'a dit de te dire d'aller te faire... enfin...
-Oui d'aller me faire foutre, eh ben tu sais, si tu veux lui faire plaisir, la prochaine fois qu'il te demande du café, à la place du sucre tu mets du sel, il m'a dit qu'il adore !
Elle donna le dossier, sourit puis partit.
-Dis moi... euh...
-Hughes, Maelys Hughes.
-Ouais, tu suis le journal ?
-Ouais, je suis même abonnée.
-Non mais ça je veux pas le savoir, est-ce que tu suis l'affaire du meurtrier d'East City ?
-Ouais.
-Eh ben figure toi que je suis tellement beau et intelligent qu'ils ont décidé de me le confier ! Alors... Prépare-toi !! Nous allons à l'aventure !!
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:14

Mustang



Hatori et Yumi s’étaient présentés à l’entrée et n’avaient eu aucun mal à passer en montrant le carton d’invitation de leur père. L’homme à l’entrée avait été un peu étonné, mais Hatori avait prétendu d’un air convaincu que son père était retenu par des affaires personnelles et ne pouvait donc pas venir.
Les deux jeunes gens avaient rapidement été happés par la beauté des lieux. La salle était immense, remplie de tas de gens tous mieux habillés les uns que les autres, les femmes portant toutes des robes magnifiques… Yumi se faisait l’effet d’une petite fille parmi elles.
Des tables avaient été dressées près des murs pour permettre aux invités de manger quelques toasts tout en parlant avec les autres invités, très probablement de politique. Le centre de la salle était libre pour ceux qui voudraient danser et un orchestre avait déjà commencé à jouer.
-Bon, commençons à jouer notre rôle, murmura Hatori à sa sœur.
Elle lui sourit et ils se dirigèrent vers le centre, bien qu’elle ne se sentit pas très à l’aise.
-Hatori ? Yumi ?
Les deux adolescents se retournèrent pour se retrouver face à…
-Madame Hawkeye ! C’est une surprise de vous voir ici… dit Hatori.
-C’en est une également pour moi. Qu’est-ce que vous faites ici ? Où est votre père ?
-Papa n’a pas pu venir, dit Hatori. Il a été retenu à la maison… Alors nous sommes venus à sa place.
-Ah je comprends… Vous pensez vous en sortir seuls ? Il faut que j’aille voir quelqu’un.
-Ca ira, je vous remercie.
Hawkeye les laissa et ils soufflèrent de soulagement. Puis, ils furent abordés par un homme qu’ils avaient déjà vu dans les journaux, mais jamais en vrai…
-Bonjour monsieur, dit-il en lui serrant la main. Madame…
-Mademoiselle, corrigea-t-elle.
-Pardon… Je crois que nous avons pas eu le plaisir d’être présentés. Je suis le Président James Ellroy.
-Hatori Mustang. Et voici ma sœur, Yumi.
-Mustang ? Ca alors… Vous êtes… les enfants du généralissime ?
-Oui, dit Yumi en souriant.
-Quel plaisir de vous rencontrer… Mais où est votre père ?
-Il vous prie de l’excuser, il n’a pas pu venir… Raisons familiales, il était certain que vous comprendriez… Alors nous sommes venus à sa place.
-Oui, je comprends très bien. Puis-je m’entretenir un moment avec vous ?
-Bien sûr…
-Heu, Hatori, je… Je vais aller prendre un jus de fruit…
-D’accord, je te retrouve tout à l’heure…
Yumi salua le président et s’approcha du buffet… Elle ne se sentait pas du tout à l’aise ici, comparé à Hatori. Elle le regarda un moment parler avec le président et avec d’autres personnes. Il semblait à son aise… Un moment, elle eut l’idée qu’il serait parfait dans ce milieu…
Sans vraiment faire attention, elle saisit un verre, mais sentit tout de suite que quelque chose le retenait… Lorsqu’elle tourna le regard, elle se rendit compte que c’était quelqu’un qui tenait le verre…
C’était un jeune homme… A en juger par son visage, il ne devait pas être beaucoup plus vieux qu’elle… Mais visiblement il n’était pas d’ici. Il avait un teint naturellement mâte, des cheveux noirs qui tombaient sur sa nuque et des yeux bleus… qui contrastaient de belle manière avec sa peau foncée… Un très beau jeune homme, pensa Yumi.
Le jeune homme lâcha le verre.
-Veuillez m'excuser, dit-il. Je ne vous avais pas vue.
-Pas grave, répondit-elle. Je ne suis pas sûre de savoir qui vous êtes, dit-elle alors en essayant de faire celle qui connaissait une partie des invités.
Le jeune homme fit une large révérence et se présenta.
-Je suis Laïro Daar, Alchimiste Volant du Peuple Aïhou. A qui ai-je l'honneur?
-Je m'appelle Yumi Mustang. Enchantée.
Le garçon sembla un moment pris de court… Yumi ne savait pas vraiment pourquoi… Mais elle ne se posa pas plus longtemps la question… Il avait dit qu’il était Alchimiste Volant du peuple Aïhou… Yumi avait entendu son père parler de ce peuple… Et elle savait qu’ils étaient un grand peuple qui avait beaucoup souffert malheureusement. Elle aurait voulu lui poser des tas de questions sur son peuple pour en savoir davantage, mais il parla avant elle.
-Mustang ? répéta-t-il. Vous… êtes apparentée à Hadzuki Mustang ?
-Oui, sourit Yumi. C’est mon père.
-Est-il ici ce soir ?
-Non… Il… n’a pas pu venir… Raison familiale, dit-elle alors un peu gênée. Mais je suis venue avec mon frère…
-C’est dommage qu’il n’ait pas pu venir, dit l’homme qui se trouvait à côté de Laïro, sans se présenter. Il y a de nombreuses personnes qui auraient voulu lui parler je pense. Mais si il vous a envoyé ici à sa place, c’est qu’il a confiance en vous.
-Oui, répondit Yumi qui commençait à se sentir encore plus mal à l’aise.
-J’étais justement en train d’évoquer avec monsieur Daar l’importance du choix de ses relations commerciales. Vous avez probablement entendu parler des tentatives de négociation de vente d’armes ?
-Oui, bien entendu.
Cette fois Yumi commençait à se sentir mieux… Son père commentait souvent les articles sur la politique d’Amestris et elle savait parfaitement sa position sur tous les sujets… Au moins elle ne ferait pas de bêtises…
-Mon jeune homologue ici présent a préféré les armes de Creta aux nôtres. Ce qui est bien dommage, vous ne trouvez pas mademoiselle Mustang ?
-Ce que je trouve dommage c’est qu’Amestris compte beaucoup trop sur la vente de ses armes pour rapporter de l’argent. Il y a probablement de meilleurs moyens pour atteindre ce but… Et le fait que nos armes ne soient pas forcément les plus appréciées le prouve.
Il y eut un moment de silence, puis l’homme s’excusa et s’éloigna en prétendant devoir parler à quelqu’un… Yumi croisa le regard de Laïro…
-Point de vue intéressant, dit-il. Je crois que vous lui avez cloué le bec pour la soirée.
Yumi vit un léger sourire étirer les lèvres du jeune homme…
-Excuse-moi Yumi… Ca va ?
Hatori était enfin revenu près d’elle et souriait.
-Oui, ça va… Hatori, je te présente Laïro Daar, Alchimiste Volant du peuple Aïhou. Monsieur Daar, je vous présente Hatori, mon frère.
Hatori fit alors quelque chose que le jeune homme ne s’attendait probablement pas à voir ici étant donné qu’il avait déjà tendu la main vers lui… Il fit le salut Aïhou.
-Je suis ravi de vous rencontrer, nous avons beaucoup entendu parler de votre peuple.
-Ah, j’en suis étonné, dit-il son visage ne parvenant pas à cacher sa surprise.
Yumi n’arrivait pas à savoir si son ton était sarcastique ou non…
-Laïro, je suis contente que tu fasses des connaissances…
Une femme, magnifique, s’avança vers eux… Yumi aurait beau regarder dans la salle, elle était certaine qu’elle ne trouverait pas une femme aussi belle… Elle portait une élégante robe blanche qui était du plus bel effet avec la hâle de sa peau.
-Mère…
Laïro se tourna de nouveau vers Yumi et son frère.
-Je vous présente la Loa de mon peuple, Shalla Daar, dit-il alors en tendant légèrement le bras vers la femme qui était arrivée et qui souriait. Mère, je te présente Yumi et Hatori Mustang, les enfants de Hadzuki Mustang.
Yumi et Hatori remarquèrent alors que le beau regard de la Loa se troubla un moment. Mais son sourire devint encore plus chaleureux alors que ses yeux reflétaient quelque chose que les deux adolescents n’arrivaient pas à décrire.
-Je suis… réellement ravie de vous rencontrer. Votre père est-il ici également ?
-Non, nous en sommes désolés, dit Hatori. Il n’a malheureusement pas pu venir, c’est pourquoi nous sommes ici.
-Je vois… J’aurais beaucoup aimé lui parler… Mais je suis heureuse également de vous voir ici.
Yumi avait senti que le ton de cette femme était différent de celui des autres politiciens et elle était certaine qu’elle était sincère en disant qu’elle était ravie de les voir… Mais sans savoir réellement pourquoi, Yumi avait l’impression que cette femme ne lui était pas si inconnue que ça… Elle avait l’impression de l’avoir déjà vue auparavant, mais elle n’en était pas sûre…

Pendant que ses petits enfants étaient à la réception Roy marcha dans les rues sombres de Central, un manteau couvrant en partie son visage, un chapeau achevant de cacher le reste. Il avait rendez-vous avec quelqu’un qu’il connaissait depuis longtemps… Il s’assit sur un banc dans le parc, à côté d’un autre homme.
-Alors ? demanda-t-il sans le regarder. Des informations ?
-Non, pas vraiment… Ce tueur est très malin… Il ne laisse aucune trace de lui… Et il tue chaque personne qu’il croise… Donc, impossible d’avoir des témoignages…
-Ce tueur s’en prend à tous mes amis. Je veux savoir qui il est et ce qu’il veut. Débrouillez-vous pour trouver ces infos.
-Ecoutez Roy…
-McAlistair, je ne veux pas entendre d’excuses. Ce monstre a fait assez de dégâts comme ça. La police ne semble pas avoir le moindre indice. Si quelqu’un peut trouver quelque chose sur lui c’est vous. Alors trouvez-moi son identité et ce qu’il veut.
-Bien. Je vais faire ce que je peux.
Roy se leva.
-Roy.
-Oui ?
-Ca fait du bien de vous revoir à Central.
-Je ne reste pas longtemps. Vous savez où me faire parvenir vos informations. Et ne vous faites pas débusquer.
-Vous savez que je suis le meilleur.
-Alors prouvez-le moi.
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:17

Azuka

De nouveau assise sur ma chaise. Je réfléchissais. Il me faut trouver des informations qui soient fiables et que je dois vérifier... Je continue à réfléchir.
En tout cas depuis quelques temps, grâce à un badge attestant de mon emploi de journaliste à plein temps, j’ai accès à divers endroits qui sont généralement non accessibles sans autorisation spéciale.
Les personnes qui enquêtent sur cette sombre histoire de meurtres en série, eux savent tout de l’affaire et ce sont eux qui nous fournissent nos informations. Donc si je collaborais avec la police, je saurais plus de choses et plus rapidement que n’importe quel autre journal qu’il soit influent ou pas.
Je réfléchis encore un petit instant. Oui, ça doit être une bonne idée. Cela ferait d’une pierre deux coups. La police et la presse... Je souris un instant. Puis pris mon sac pour je ne sais quelle raison et en sortit l’arme principale que contenait mon sac, un Colt qui m’a longtemps servi par le passé. Il était comme neuf, prêt à être utilisé, car il venait d’être chargé par mes soins. Bien sûr, je n’envisage pas de tirer sur quelqu’un... Mais si je devais presser la détente, ça sera certainement pour ce que j’ai à faire... Je n’ai malheureusement pas le choix... Pour le moment, je pense.
Je contemple l’arme un moment, l’observant dans ses moindres détails. Lorsque je repris conscience de ce qui m’entourait, une heure s’était déjà écoulée... Il allait bientôt être midi. Il faudrait que je me mette un peu au boulot avant d’aller manger tout de même.

D’un pas rapide et assuré, je me dirige vers les archives du journal, il y a certainement des adresses, des noms de personnes qui auraient un lien avec cette affaire, mais surtout le nom des enquêteurs. Je n’eus pas à chercher longtemps, dans un article datant d’il y a 3 jours, on indique les noms des nouveaux enquêteurs chargés de l’affaire, on mentionne un certain Harry Vaughler et une nouvelle recrue dans la section : Maelys Hughes. Je crois qu’une petite visite s’impose si je veux progresser un peu plus dans ce méli-mélo de meurtres. Mais... Devrais-je savoir un peu plus de choses sur les deux enquêteurs ? Peut-être.

J’allume mon ordinateur, et après quelques manœuvres, j’accède aux dossiers de la « police ».
Harry Vaughler est un inspecteur qui malgré des méthodes de travail très particulières, réussit pas mal sa carrière et est considéré comme un excellent élément dans la section. Rien à dire de plus, à part quelques commentaires indiquant qu’il n’est pas très sociable.
Maelys Hughes est une enquêtrice dont on ne sait pas grand-chose sur ses capacités sur le terrain à Central City pour le moment, autrefois consultante, elle a rapidement gravi les échelons et a eu son poste d’enquêtrice, il y a quelques temps déjà.
Cette femme... Elle pourrait rapidement trouver qui est le coupable, je devrais m’intéresser à elle. J’imagine que son sens de la déduction est très aiguisée, et que c’est une femme très réfléchie. Maelys Hughes, enchantée de vous rencontrer d’avance...
Prenant des notes, je m’imagine comment sera la rencontre. Cette femme ne va pas vouloir que je les suive. J’en suis sûre et certaine. Même si je la suppliais... (Ce que je ne ferais pas bien sûr, ce n’est pas mon genre !) Elle ne céderait pas, parce qu’elle ne veut pas mêler des civils à cette sombre affaire. Rien qu’à son regard, je le devine...
Et puis enfin, je sortis des locaux du Central Times pour aller déjeuner. Dans un restaurant que m’avait conseillé ma patronne, « les Songes d’une nuit », j’y déjeunais assez rapidement, et puis, je filais en direction de la Section criminologiste de Central.
Pareil que pour le journal, les gens étaient en effervescence dans cet endroit. Personne ne me remarqua lorsque j’entrai dans ces bâtiments initialement interdits aux civils. Tant mieux, je n’aurais pas à sortir mon badge de journaliste professionnel. Jetant un rapide coup d’œil au plan des lieux, et après un petit renseignement donné par l’une des secrétaires de l’endroit, je me dirige vers ce qu’était désormais le bureau de cette Maelys Hughes.

Avec quelques outils appropriés, j’entre dans son bureau dont la porte était ouverte par mes soins. Bien sûr, que mes méthodes de travail ne sont pas très « réglos », mais c’est ainsi que je fonctionne. Donc je l’attendrais ici... J’en apprendrais peut-être plus sur elle en feignant de ne pas la connaître. Jouons le jeu de l’ignorante (ignorante ne veut pas forcément dire idiote !) alors, lorsqu’elle sera là.



Macros


-Cela faisait, mmmh… une éternité que nous ne nous étions pas tous rassemblés, mmmh ?
-Trois ans. C’est à ce moment que nous nous étions fixé nos objectifs.
-Contente de vous revoir, m’avez manquééés ! Xing, c’est sympa comme pays, mais ça finit par devenir ennuyeux à la longue… Cool, personne n’est mort ?
-…
-Faut croire. Quoi de neuf ?
-Je pense que nous pourrons en discuter plus tard.
-Métatron a raison, on n’est pas à un pique-nique !
-Hmmmph. A peine retrouvés, et ça commence déjà…
Je réprimai un sourire.
-Ah, vraiment, personne n’a changé, depuis tout ce temps.
Au fond, trois années, ce n’était pas grand-chose… Mais ce séjour prolongé à l’étranger m’avait paru particulièrement long, par moments… Ce retour à Central constituait un intermède rafraîchissant. Même si… Je me tournai vers le vieux, qui avait jusque là gardé le silence.
-J’imagine que ne nous avez pas tous rappelés sans bonnes raisons, eh ?
-Vous n’êtes pas au courant ? C’était inévitable, j’imagine… L’actualité d’Amestris ne fait pas forcément la Une des journaux étrangers. Il y a un… nouvel acteur dans le jeu.
Je fronçais les sourcils. Un nouvel acteur ? Depuis la mort d’Heigarts, nous avions eu les coudées franches pour mener à bien nos projets, même si nous étions astreint à la prudence sous le règne d’Hadzuki Mustang.
-De quoi s’agit il exactement ?
-Je ne suis pas sûr. Toujours est il que le pays a été frappé par une série de meurtres visant les proches de la famille Mustang. L’alchimiste aux Bras Puissants compte parmi les victimes.
Ainsi il a fini par se faire avoir… Un des alchimistes les plus doués de sa génération, mais même lui finissait par se faire rattraper par l’âge… J’avais simplement du mal à imaginer que quelqu’un puisse lui en vouloir assez pour l’assassiner. Némésis fronça les sourcils.
-Il y a autre chose ? Présenté comme ça, l’affaire semble du ressort de la police.
Socrates poussa un soupir.
-Ce sont les seuls faits que nous ayons. Mais… Je soupçonne bien des choses. J’ignore quel est l’objectif, mais il se pourrait que le régime actuel soit en danger. Ce n’est qu’une hypothèse, bien sûr, mais nous devons nous tenir prêt à toute éventualité.
Le régime actuel en danger… Nous ne disposions que de bien peu d’éléments dans cette affaire, et étions condamnés à naviguer à l’aveugle. Mais au moins étions nous protégés par notre anonymat. Se mêler à la police ne devrait pas être trop compliqué.
-Vous voulez donc que nous retrouvions l’assassin ?
-Je suis plus intéressé par ses motivations, à vrai dire. D’une certaine manières, ces meurtres nous ont arrangés, dans la mesure où certaines des victimes en savaient un peu trop long sur nous. Mais je ne veux pas courir de risques. Il y a trop en jeu.
La discussion tourna ensuite sur les premiers éléments de l’enquête menée par la police. Pour l’heure, il fallait bien admettre qu’ils étaient dans le flou total. Mais les choses étaient susceptibles d’évoluer sous peu… Le vieux commença ensuite à nous répartir nos tâches. Il s’agissait essentiellement d’une surveillance de la police, ainsi que des réseaux criminels de Central, qui, bien que décimés il y a dix ans, s’étaient progressivement reconstitués. Socrates se tourna ensuite vers moi.
-Pour vous, j’ai une tâche précise. J’aimerais que vous alliez mettre un peu la pression sur Ellroy. Je pense qu’il est nécessaire de lui rappeler quelques petites choses.
J’eus un petit sifflement.
-Rien que ça ? Vous pensez qu’il a quelque chose à voir là dedans ?
-Peu probable, mais ça expliquerait certaines choses. Et quand bien même il serait innocent, un peu de tension devrait le rendre plus efficace, non ?
-Juste. Ok, on se met en route.
-Eh, on va au palais présidentiel ? Cool ! Ca faisait longtemps que j’avais pas visité…
Je m’apprêtais à quitter la salle souterraine avec Lillith, lorsqu’une pensée me traversa l’esprit.
-Comment va mon vieil ami généralissime ?
-Il n’a pas jugé bon de quitter son trou. Mais son père et ses deux enfants sont à Central en ce moment même.
J’eus un sourire presque carnassier.
-Ooooh ? Ses deux enfants ? Voilà qui promet bien des amusements.
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:18

Maelys



-Eh ben figure toi que je suis tellement beau et intelligent qu'ils ont décidé de me le confier ! Alors... Prépare toi !! Nous allons à l'aventure !!
J’hésitai quelques secondes. Son interruption quelques secondes plus tôt, quand j’avais… osé l’appeler « monsieur », m’avait empêchée de donner mon avis sur la question des… consignes, qui me semblaient à vrai dire particulièrement exagérées…
-Rien de plus pertinent à dire ? Oh la la pas bavarde la gamine ! Je sais pas moi… Une idée lumineuse… Une question…
-Je voudrais… revenir sur un point.
-Hmm ?
Je pris une inspiration.
-Bon… j’imagine que du fait de votre… ancienneté… je doive respecter vos décisions. Mais je ne suis pas une débutante. Je connais mon métier, et j’ai déjà fait mes preuves…
-Ouais et alors ? Va quand même falloir me montrer de quoi t’es capable.
Je réprimai un soupir, et décidai de renoncer – provisoirement – à faire valoir mes droits. Inutile d’envenimer la situation, je verrais bien en tant et en heure…
-Je vois…
-Ouais, c’est mieux.
-…
-Ok bon alors… J’te laisse la matinée pour étudier le dossier. Tu viens dans mon bureau après la pause et on fait le point. Des questions ?
-J’imagine qu’il me faudrait une copie du dossier…
Il fit un signe de tête vers son bureau, me désignant le dit dossier. J’acquiesçai d’un signe de tête avant d’attraper les documents.
-C’est tout ?
-Heu… et bien…
-Vas y prends ton temps…
-Je… suis sensée travailler où ?
-Juste. Et ben t’as de la chance, le bureau à côté est libre pour le moment, t’as qu’à t’y installer.

***

J’entrai dans le bureau. Enfin… par bureau, entendez une pièce minuscule pourvue d’une petite lucarne, d’un bureau poussiéreux, d’une chaise, et encombré d’étagères chargées de documents divers. Je réussis néanmoins à me frayer un passage jusqu’au bureau et m’y installai afin de commencer à lire le dossier.
Il n’y avait pas grand-chose que je ne sache déjà. Les noms avaient tous déjà été cités dans la presse. Il y avait quelques… détails… sur la manière de procéder du tueur. Mais même ces informations n’avaient pas échappé aux journalistes. Quoiqu’il en soit, la méthode était toujours la même : blessure par arme blanche ayant entraîné la mort. D’après les marques, il paraissait évident que le meurtrier usait d’une lame longue. Une épée. Ou un katana peut-être.
Je jetai ensuite un œil à la liste des victimes. Qu’est-ce qui reliait tout ces morts… ce lien avec l’armée évidemment. Mais pourquoi quelqu’un s’amuserait-il à assassiner toutes ces personnes sans autres liens apparents entre elles ?
Je savais juste que Fuery et Armstrong avaient travaillé ensemble à une époque. Mais c’était il y a une bonne quarantaine d’années. Cette histoire datait-t-elle d’aussi longtemps ?
Je secouai la tête. Non. Il devait y avoir autre chose. Mais quoi ?
Je jetai un coup d’œil à ma montre. 11h30. J’ai peut être le temps de passer aux archives avant de déjeuner.
Attrapant ma veste, je me dirigeai vers la sortie.

***

Une heure et demi et un sandwich plus tard, j’étais de retour. Passant devant mon bureau pour me rendre dans celui de Vaughler, je réalisai que la porte était entrouverte. Il me semblait pourtant avoir fermé…
Je finis de pousser la porte, lui arrachant un faible grincement. Mon regard s’arrêta aussitôt sur une femme qui semblait détailler méthodiquement chaque recoin de mon nouveau bureau.
-Je peux vous aider ?
La femme se tourna vers moi et me regarda avec un grand sourire
-Oui.
J’attends quelques secondes une réponse qui ne vient pas.
-Et ?
-Je cherche les personnes responsables de l’enquête sur les assassinats de ces derniers jours.
-Vous savez qu’il y a d’autres moyens de se renseigner que d’aller fouiller dans le bureau des gens pendant leur absence ?
La femme eût un petit rire.
-Déformation professionnelle…
-Qui êtes vous ?
Elle me dévisagea un instant, et finit par s’avancer pour me tendre la main.
-Veuillez m’excuser. Je m’appelle Asuka Kaminogi, journaliste au Central Times.
Après un bref instant d’hésitation, je serrai la main tendue.
-Maelys Hughes. Si vous me disiez ce que vous venez faire ici ?
-C’est ma supérieure qui m’envoie, afin que je puisse écrire un article sur les meurtres.
-Et en quoi puis-je vous aider ?
-Vous êtes chargée de l’enquête n’est ce pas ?
J’hésitai quelques secondes. Elle sait qui est chargée de l’enquête ou pas alors ? Cette femme n’a pas l’air de vouloir jouer franc jeu. Je n’aime pas ça.
-Oui.
-Bien. Puis-je vous accompagner pendant votre enquête ?
Je regardai la jeune femme, interloquée. Et puis quoi encore…
-Je ne pense pas que ce soit une place pour un civil. Ma réponse est non.
Loin de se laisser démonter par mon refus, la journaliste rétorque avec un sourire
-Soit. Dois-je vous prouver que je ne suis pas une civile comme les autres ?
Je hausse un sourcil.
-Qu’entendez-vous par là ?
Un sourire toujours accroché aux lèvres, la jeune femme poursuit.
-A vous de voir, mademoiselle Hughes…
-Ecoutez mademoiselle… Kaminogi. J’ai beaucoup de travail. Je ne peux pas perdre de temps en discussions inutiles.
-Mais cela n’a rien d’inutile. C’est même essentiel. Amestris a le droit de savoir ce qui se trame en ce moment, et je pense être la plus à même de les en informer. Et afin que mes articles soient les plus documentés possible, je pense que vous devriez me laisser travailler avec vous.
-Non. Je suis désolée mademoiselle, mais je ne peux pas accepter.
Le ton de la jeune femme changea, pour devenir beaucoup plus dur.
-Très bien. Mais vous perdrez beaucoup de choses en refusant ma présence, je peux vous l’assurer.
-Seraient-ce des menaces ?
-Non… Mais vous comprendrez cela… un jour. Car il se peut que je sache plus de choses que vous ne pouvez l’imaginer.
Je répondis d’une voix froide.
-Eh bien, si vous savez déjà tout, vous n’avez pas besoin de me suivre pour en apprendre plus…
Devant l’absence de réponse, je continuai, indiquant d’un geste de la main la direction de la sortie.
-Maintenant, si vous voulez bien m’excusez, j’ai du travail.
-J’en parlerai à votre supérieur.
-Au revoir mademoiselle Kaminogi.
Sans un mot de plus, la jeune femme sortit du bureau. Quelques instants plus tard, j’entendais la voix de Vaughler à travers les murs. Un sourire amusé se dessina sur mon visage. Je ne lui donne pas 10 secondes…
10… 9… 8… 7… 6… 5… 4… 3… 2… 1… VLAN !
La porte du bureau d’à côté se ferma avec grand fracas. Se pourrait-il qu’il ait refusé lui aussi? Au moins un point sur lequel nous serons d’accord.
J’attends encore cinq minutes, puis j’attrape mon dossier avant de sortir de la pièce.

***

Vaughler était affalé sur son fauteuil, le journal devant les yeux. Je frappai un coup bref contre la porte. Il abaissa le journal.
-Quoi encore ?! Ah c’est toi. Bon alors t’en es où ?
Je désigne un tableau, face au bureau.
-Je peux ?
Il hocha la tête. Je commençai à noter quelques informations en une sorte d’organigramme. Puis je pris la parole.
-Commençons par le commencement... J’imagine que vous ne m’avez pas attendue pour comprendre que cette affaire était liée à l’armée : deux anciens militaires, le directeur des archives de l’armée…
-T’es douée…
J’ignorai le ton sarcastique de cette remarque et poursuivis.
-J’ai fait quelques recherches. Il apparaît également que toutes ces personnes ont été, à un moment donné, proche de l’ancien généralissime : Hadzuki Mustang.
-Ouais, je sais qui est l’ancien généralissime.
-…
-Bon c’est pas trop mal.
-Merci…
J’avais été très tentée de rajouter un « monsieur » à ce remerciement. Mais quelque chose me disait que ce n’était pas forcément une très bonne idée…
Vaughler se leva à son tour et s’approcha du tableau. Il désigna le nom d’Hadzuki Mustang que je venais de noter, reliant chaque victime.
-Ca fait bien 5 ans qu’il est à la retraite le généralissime… Pourquoi maintenant ?
Je réfléchis un court instant, avant de proposer l’hypothèse qui me semblait la plus plausible.
-Eh bien, de deux choses l’une… soit un événement récent a fait ressurgir cette histoire… soit il s’agit d’une vengeance, ou peu s’en faut. Les deux ne sont évidemment pas incompatibles…





Vaughler


-Eh bien, de deux choses l’une… soit un événement récent a fait ressurgir cette histoire… soit il s’agit d’une vengeance, ou peu s’en faut. Les deux ne sont évidemment pas incompatibles…
Vaughler réfléchit un instant, la gamine disait vrai, mais ça semblait trop facile.
-Ce que tu dis c'est bien mais imagine que ce soit un leurre ? Pour qu'on cherche de ce côté pendant que le tueur fait des siennes ?
-Ce que je dis c'est que pour l'instant c'est notre meilleur piste ! On n’a rien d'autre !
-On va suivre ta théorie petite, tu vas fouiller un peu, et trouver où on peut trouver les Mustang les plus proches ! Ils sont tellement nombreux qu'il doit bien y en avoir un quelque part, moi il faut que je file.
-Ou ça ?!
-Dans une maison close, il faut absolument que je me change les idées et que je me défoule !
-…
-Bon ok, je vais m'acheter un costard pour une réception ou j’suis invité, mais si t'es sage je te laisserai venir !
-Euh... bien !
-Ah et fais gaffe à la journaliste de tout à l'heure, elle est louche !
-Comme tous les journalistes !
-Nan, celle là elle est du genre à pas partir des chaussures quand on l'écrase ! bip moi si t'as du nouveau !

****

Plus tard, Vaughler eut l'appel de "la gamine", apparemment Hadzuki Mustang avait aussi été invité à la fiesta où il allait, c'était mieux qu'il pensait, comme ça il n'aurait pas à bouger à perpette les bains !
Après avoir hésité longuement Harry se décida à porter un costume noir avec un nœud papillon noir, pas très original, mais il trouvait ça très bien, évidemment il avait gardé son pistolet et sa plaque de flic.

Enfin à la fête il commença à regarder autour de lui, tout en prenant les petits fours qui traînaient aux alentours, il y avait beaucoup de gens, principalement des hommes politiques, ou des riches, ou bien des célébrités, comme dans son cas pensait Vaughler.
-Excusez moi ! Vous ne seriez pas Harry Vaughler ?
Ce dernier se retourna et aperçut un jeune homme, sûrement la quinzaine, les cheveux noirs.
-Il y en a qui m'appellent comme ça ! Et toi c'est quoi ton nom, petit ? Tu veux un autographe ?
-Je m'appelle Hatori Mustang...
Vaughler fut surpris, mais se ressaisit.
-Ah ! Dis moi, je suis sûr que tout le monde doit te saouler avec cette question mais... Est-ce que ton popa est là ?
-Non, il est retenu chez nous !
Et crotte ! pensait-il.
-C'est chiant ça ! Il faut que je lui parle c'est assez urgent !
-Si vous le dites.
-Et t'es venu seul ? T'as pas quelqu'un de plus grand avec toi ?
-Ben il y a toujours mon grand père Roy, et ma sœur mais là elle est occupée à se faire draguer à ce que je vois.
-Oh ben tu sais c'est ça les filles.
-Et donc vous voulez parler à mon père parce que...
-Euh... des trucs de grands !
-Hmph !
-Bon écoute ! Je sais que ça servira pas à grand chose, mais si jamais t'as besoin de quelqu'un de confiance, ou si tu veux commencer un trafic de revues cochonnes à échelle nationale, appelle moi !
Harry lui tendit sa carte.
-Bon, ben si tu veux bien m'excuser, il y a plusieurs minettes vers le buffet et je m'en voudrais de pas les courtiser !
Puis il s'en alla, en bombant le torse, et avec un air hautain, en avant à l'aventure !
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:19

Laïro


La soirée s'annonçait enfin un peu mieux. D'abord, j'avais trouvé des biscuits à la cerise bien meilleurs que leurs Muffins au raisin, et ensuite parce que j'avais enfin trouvé quelqu'un d'intéressant dans la foule de célébrités ennuyeuses de cette réception. Yumi... Joli prénom. Mais qui me dit quelque chose à la réflexion. Ma mère s'invite dans la discussion, et la fille Mustang la regarde d'un air interrogateur. Un silence s'installe.
-Ho, excusez-moi, mais je vais devoir vous laisser, dit Hatori.
-Comme vous voulez, répondis-je. A la prochaine.
Et il s'éloigne. Décidément, il y a quelque chose de pas net. Je sais qu'entre mon Père et les Mustang, c'était la guerre déclarée, mais ça va plus loin que je ne le pensais.
-On dit que vous avez une alchimie différente de la nôtre, reprit Yumi. C'est vrai?
-Ho, et bien, dans la pratique c'est plutôt similaire, en fait, la différence se trouve dans la philosophie derrière. Vous avez une vision scientifique de l'Alchimie, alors que la nôtre est plutôt... je dirais bien religieuse, mais ce serait une traduction imparfaite dans votre langue. Enfin, bref, nous concevons l'Alchimie comme un moyen de communication avec les Grands Esprits qui forment le monde.
-Ha, effectivement c'est différent. Donc, vous n'avez pas l'Echange Equivalent?
-Pas vraiment. En fait, nous considérons que la limite existe, mais votre Echange néglige l'énergie déployée par le possesseur, ce qui fait qu'à notre sens elle est fausse.
-Et à quoi correspond cette énergie dans votre vision?
-Ho, en fait, cela correspond à l'énergie de nos ancêtres qui se manifestent... Pour nous aider en quelque sorte.
-Très différent.
-Il est intarissable sur ce sujet, ricana ma Mère. Un trait familial, il faut croire.
-Il paraît oui. Mais bon, je ne suis certes pas le plus habilité à juger.
-Je viens de repenser aux armes que vous avez achetées. Que comptez-vous en faire, au juste ?
-Hé, bien, disons que, dans le passé, nous avons souffert d'une incapacité ainsi que d'un manque de volonté à nous défendre, et je veux m'assurer que cela ne se reproduira plus.
-Oui, mais êtes-vous sûr que les armes sont le meilleur moyen d'y arriver? Nous mêmes, de manière générale, essayons plutôt de réduire notre potentiel militaire.
-Disons que notre problème est l'inverse de celui d'Amestris. Vous voulez convaincre les autres pays que vous n'êtes plus une dictature militaire, alors que nous voulons convaincre au contraire que nous ne sommes pas une ancienne colonie sans défense à la mercie du premier pays trop entreprenant. Ceci dit, nous ne voulons pas non plus faire la guerre à qui que ce soit.
-Oui, mais vous risquez de convaincre les autres pays du contraire en achetant de quoi vous battre.
-Mon peuple par le passé a... beaucoup souffert. Il s'est passé pas mal de choses qui font qu'à présent nous sommes d'un naturel méfiant, particulièrement à l'égard d'Amestris. Bien sûr nous sommes reconnaissant envers votre pays et votre père pour l'indépendance, mais cela efface difficilement des années de persécutions et de massacres.
-Je partage de façon générale le point de vue sur la question, mais je trouve parfois qu'il en fait un peu trop. Néanmoins, il fait ça par vraie dévotion, il lui arrive de ne pas dormir pendant plusieurs jours quand une importante décision se trouve sous sa responsabilité. Et puis, pas d'inquiétude, nous avons un conseil, pour le tenir s'il devient trop belliqueux.
-Oui, merci, Mère de me faire passer pour un fou de guerre, ça m'aide beaucoup.
-Ho, pas d'inquiétudes, je n'allais pas jusqu'à penser cela, rétorqua Yumi.
Elle est sympathique, cette fille. Ca me change de l'Empereur de Xing et de ses problèmes de dos.




Macros


Lorsque nous arrivâmes à l’hôtel, la réception battait déjà son plein. Je me sentais assez mal à l’aise dans ma tenue plus « passe partout » pour l’occasion… Même l’uniforme me paraissait préférable à cet habit qui semblait menacer de se déchirer au moindre mouvement brusque… Sans parler de ce col qui manifestait une franche hostilité à l’égard de mon cou et des chaussures semblant avoir pour objectif de me faire perdre trois tailles de pied dans la soirée. Taliesinn aurait été bien plus à son aise que moi pour ce genre d’occasions… Présentant nos faux cartons d’invitation aux noms de Jason Fly et de Lilian Campbell, nous pénétrâmes dans la vaste salle déjà pleine à craquer. Ca n’allait pas être facile de retrouver quelqu’un dans ce…
-Ooooooh, un buffet. Je vais voir ce qu’ils ont et je te rejoins tout de suite, ok ?
-Eh, non, att…
Trop tard. Ma « partenaire » était déjà hors de portée de voix, et hausser le ton dans ce genre de réception était plutôt mal vu. Envoyant au diable le vieux et ses missions à la con, je me mis en quête d’Ellroy, président de l’Etat d’Amestris. Je finis par le repérer, en grande conversation avec quelques officiels de Creta. J’attendais patiemment qu’ils finissent leurs discussions concernant un traité censé régler (ou du moins essayer) les problèmes frontaliers qui subsistaient entre les deux nations avant d’aller « saluer » l’homme le plus important du pays. En tout cas, qui est censé l’être.
-Monsieur le Président, ravi de vous revoir.
-Me revoir ? Je ne me souviens pas que…
Il s’interrompit, les souvenirs d’il y a cinq années devant refaire surface.
-Oh, j’étais bien moins présentable la dernière fois, mais je suis ravi que votre mémoire soit toujours au rendez vous. M’accorderez vous un entretien ?
Ellroy s’était repris avec un aplomb acquis par des années d’expérience dans la vie politique. Toute trace de surprise ou d’inquiétude sur son visage avaient disparues, au profit d’un sourire affable qu’il servait indifféremment à tous ses interlocuteurs.
-Bien sûr, bien sûr… Voulez vous que nous gagnions le jardin ? Ces grandes pièces sont étouffantes.
-J’allais vous le proposer.
Nous gagnâmes tous deux la cour intérieure du bâtiment, avant de se rendre dans un coin à l’écart, afin d’éviter au mieux les oreilles indiscrètes.
-Vous montrer ici, en public… Quelle imprudence ! Oubliez-vous que vous êtes toujours recherché par notre police ?
-Oh, le risque est minime, croyez moi. Cela fait quatre ans que je n’ai plus mis les pieds en Amestris, vos hommes ne risquent pas de me reconnaître… Surtout habillé comme ça.
La fin de ma phrase fut prononcée sur un ton désabusé.
-Au fait, mes compliments, monsieur le président. Si j’en crois la presse étrangère, voici un premier mandat de qualité. Votre réélection parait assez probable, d’après les observateurs…
Ellroy fronça les sourcils.
-Cessez de tourner autour du pot. Vous voulez quelque chose ?
-Oooh, monsieur le président ! Pourquoi devez vous à tout prix me prêter quelque sombre arrière pensée ? Il est normal que je me soucie de votre réussite ! Après tout, moi et mes… associés y avons contribué, dans une certaine mesure.
-Oui, oui, je n’ai pas oublié… Donc, qu’est-ce que veulent vos « associés » ?
-5 milliards de cenz, deux postes de ministre et une guerre contre Drachma. Allez, cessez de me regarder avec cette tête, je plaisante ! Vous devriez songer à vous détendre, de temps en temps, ça vous ferait du bien.
Ellroy poussa un profond soupir.
-On croirait entendre ma femme. Mais mon poste ne laisse que peu de temps pour les distractions.
-Aaaaah, les devoirs du chef de l’Etat… Je ne peux qu’imaginer la pression qui pèse sur vos épaules ! Tenez, par exemple, cette histoire de tueur en série…
Mon interlocuteur me lança un regard méfiant, cherchant à deviner où je voulais en venir.
-Vous êtes bien informé. Mais bon, je laisse le soin à la police locale de s’occuper de cette affaire.
-Vraiment ? C’est peut-être une erreur.
-Que voulez vous dire encore ?
-Que peut-être devriez vous montrer plus… actif, au niveau de ce dossier. Les victimes ne sont pas n’importe qui, vous savez ! Et avec les prochaines échéances électorales… L’opinion publique apprécierait de voir le responsable hors d’état de nuire.
-L’opinion publique, vraiment ?
-Bien sûr. Et si vous vous impliquez personnellement dans l’affaire, je suis sûr que les résultats ne se feront pas attendre. Avec vos moyens, ça devrait être simple, non ? Songez y… La sécurité pour vos concitoyens, une réélection assurée pour vous… Tout le monde y gagne. En revanche, l’alternative… - j’affectai une moue dégoûtée - il serait dommage que le leader de l’opposition se serve de cette malheureuse affaire pour démontrer l’inefficacité de votre administration.
-Je vois ce que vous voulez dire.
-Quoi qu’il en soit, je suis content d’avoir eu cette discussion. Je vous rend à vos invités. Monsieur le président…
Sur un semblant de salut, je le laissai seul méditer sur mes paroles. C’était quelqu’un d’intelligent, nul doute que le message était passé. Il ne restait plus qu’à surveiller de près la manière dont les choses évoluaient les prochains jours. Mais pour l’heure… Ma foi, Lillith avait eu raison sur un point : ne pas profiter du buffet serait criminel.
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:21

Mustang

Hatori s’éloigna de sa sœur et des deux membres du peuple Aïhou. Jetant un dernier regard au trois personnes, il vit que sa sœur était plongée dans une grande conversation avec le jeune émissaire… Et elle souriait… Il avait l’air de lui plaire… Il faudrait qu’il parle un peu avec lui… Qui sait ?
Hatori se dirigea vers l’homme qu’il avait aperçu… Il était certain de ne pas se tromper… Vu son air quelque peu… différent des autres invités…
-Excusez moi ! Vous ne seriez pas Harry Vaughler ? demanda Hatori.
L’homme se retourna et regarda un moment le jeune homme.
-Il y en a qui m'appellent comme ça ! Et toi c'est quoi ton nom, petit ? Tu veux un autographe ?
-Je m'appelle Hatori Mustang... répondit-il simplement, résistant à l’envie d’ajouter quelque chose de mordant.
-Ah ! Dis moi, je suis sûr que tout le monde doit te saouler avec cette question mais... Est-ce que ton popa est là ?
Popa… Hatori eut soudain l’horrible impression que Vaughler le voyait comme un gamin de cinq ans.
-Non, il est retenu chez nous !
-C'est chiant ça ! dit-il visiblement ennuyé. Il faut que je lui parle c'est assez urgent !
-Si vous le dites.
-Et t'es venu seul ? T'as pas quelqu'un de plus grand avec toi ?
Plus grand… Oui, visiblement, il le prenait pour un enfant…
-Ben il y a toujours mon grand père Roy, et ma sœur mais là elle est occupée à se faire draguer à ce que je vois.
-Oh ben tu sais c'est ça les filles.
-Et donc vous voulez parler à mon père parce que...
-Euh... des trucs de grands !
-Hmph !
Mais Hatori n’était pas dupe… Tout le monde chez eux avait entendu parler des meurtres de Central… qui visaient des personnes qui avaient été proches de son père… C’était probablement de ça que cet homme voulait lui parler… Pendant une seconde, Hatori pensa que son père allait le tuer en rentrant chez eux…
-Bon écoute ! Je sais que ça servira pas à grand chose, mais si jamais t'as besoin de quelqu'un de confiance, ou si tu veux commencer un trafic de revues cochonnes à échelle nationale, appelle moi !
Le policier tendit sa carte à Hatori qui la prit sans rien dire, mais en pensant qu’il faisait vraiment face à un homme bizarre…
-Bon, ben si tu veux bien m'excuser, il y a plusieurs minettes vers le buffet et je m'en voudrais de pas les courtiser !
Et il s’en alla vers le buffet en bombant le torse… Pendant un moment, Hatori avait hésité à le retenir et à lui dire sa façon de penser, mais il n’avait pas envie de faire d’esclandre… Il y avait tout de même la réputation de son père et de son grand-père en jeu… Ce n’était pas rien…

Yumi quant à elle continuait de discuter avec les émissaires Aïhou… Elle se sentait vraiment à l’aise près d’eux… Et ils étaient sympathiques… D’autant plus que Laïro semblait s’intéresser autant qu’elle à l’alchimie… même si leurs visions dans ce domaine étaient un peu différentes…
-Et quelles sont exactement les responsabilités qui incombent à l’Alchimiste Volant ?
-C’est une très ancienne tradition, expliqua le jeune homme. L’Alchimiste Volant a pour but de protéger son peuple et tout particulièrement la Loa, qui nous représente face aux autres peuples. Chez vous, nous serions l’équivalent… du ministre des affaires étrangères et de la défense réunis.
-C’est énormément de responsabilités alors…
-Excusez-moi, il fallait que je parle à quelqu’un, dit Hatori en revenant près de sa sœur.
-Ce n’est rien, assura la Loa. Nous comprenons que vous ayez d’autres personnes à voir que nous.
-Hatori, tu te rends compte des responsabilités de Monsieur Daar ? Il a en charge la protection de tout son peuple.
-Oui, c’est important… Mais je suppose que vous avez des personnes pour vous assister ?
-En général non. Il faut dire que le peuple Aïhou compte maintenant peu de membre étant donné son passé.
-Mais Laïro s’en sort magnifiquement bien du haut de ses 17 ans, dit la Loa.
-17 ans ? répéta Yumi surprise. Je vous en aurais donné plus pour avoir de telles responsabilités…
-Oui… Vous avez tout juste un an de plus que nous.
-L’Alchimiste Volant est choisi très jeune pour être formé à son devoir, expliqua Laïro.
-Votre père doit être fier de vous alors, d’autant plus s’il est alchimiste, dit Yumi.
Mais elle se rendit tout de suite compte qu’elle venait de faire une gaffe… car le visage de Laïro s’était assombri.
-Je préfère ne pas évoquer ce sujet, si ça ne vous dérange pas…
-Désolée, dit-elle.
-Ne vous en faites pas, mademoiselle Mustang. Laïro est un peu susceptible quand il s’agit de son père. Mais je suis certaine qu’il serait en effet très fier de lui.
Yumi jeta un rapide regard à son frère… La Loa avait employé le passé… Yumi comprenait que Laïro ne veuille pas aborder ce sujet…
Elle essayait de trouver quelque chose d’intelligent à dire, mais la gène fut vite rompue par l’arrivée d’un inconnu.
-Excusez-moi, dit-il. Je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre que vous parliez du peuple Aïhou.
-En effet, dit Laïro.
-Je suis moi-même très intéressé par votre culture.
Yumi et Hatori regardèrent un moment l’homme. Il paraissait ne pas dépasser la trentaine, mais ils remarquèrent dans ses yeux une étrange lueur qui le rendait très mystérieux…

Roy entra enfin dans la salle de la réception… Il n’avait eu aucun problème pour rentrer, même sans carton. Son simple nom était un laisser-passer. Il avait décidé de venir finalement… Un mauvais pressentiment…
Il chercha tout de suite des yeux ses deux petits-enfants et les trouva en compagnie de trois personnes. Deux d’entre elles pouvaient paraître totalement inoffensives, mais la troisième… Roy eut l’impression qu’il n’était venu que pour donner un sens à son pressentiment… Car il n’eut aucun mal à reconnaître Macros…
Hadzuki allait déjà être de bonne humeur s’il venait à apprendre la présence de ses enfants à cette réception, mais si en plus il apprenait que Macros avait réussi à leur mettre le grappin dessus… Roy se ferait tuer…
Il allait dans leur direction quand il fut pris à parti par une jeune femme.
-Excusez-moi, Généralissime Mustang.
-Je ne suis plus Généralissime depuis bien longtemps, mademoiselle.
-Je sais, mais la coutume veut qu’on vous appelle toujours par ce titre… J’aurais quelques questions à vous poser si vous le permettez.
Roy allait rétorquer qu’il n’avait pas le temps quand la jeune femme lui montra sa plaque d’inspecteur de police… Roy sut en voyant son regard de quel sujet elle voulait l’entretenir…




Kaminogi

Mmmm... Rembarrée par les deux.
Tant pis, j’avais prévu ce cas de toute manière. Mais faudra de toute manière que je me mêle à leur enquête si je veux faire mon boulot correctement. Bien que j’aie d’autres manières pour mener à bien la rédaction d’un article, je veux continuer sur cette voie, ça pourrait être plus intéressant.
Alors que j’errais dans les couloirs, je vis une porte avec comme inscription...
« Robert Kramer, chef du Service de la 3ème Section Criminelle de Central City »
Tiens, tiens... Peut-être que ça marchera mieux avec lui. Je toque à la porte, après un « entrez » pas très... courtois, je suis devant le patron de mes « cibles ». Il me regarda un peu hébété et puis me fit un sourire qui paraissait presque faux, j’imagine qu’il a dû avoir une mauvaise journée mais surtout qu’il était surpris par mon apparition, moi, une « civile ».
-Bonjour mademoiselle... ?
-Mademoiselle Kaminogi, journaliste du Central Times. Bonjour monsieur, fis-je assez machinalement.
Lorsque j’employai le mot « journaliste », son visage se contracta. Décidément, les journalistes n’étaient pas très bien vus par les policiers. Peut-être qu’avec un peu de charme, ça pourrait, ne pas le laisser de marbre ? Tentons... Comme on dit : « Qui ne tente rien n’a rien. » Mais surtout : « Tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins ».
Prétextant que j’avais chaud, je déboutonnai quelques boutons de mon chemisier que je portais ce jour-là. Et ainsi commença notre petit entretien durant lequel j’obtiens finalement le droit d’accompagner les deux enquêteurs de l’affaire en tant qu’aide. J’ai de la chance malgré tout, quoique... J’ai un peu forcé cette chance.
Kramer m’invita à aller à l’une de ces soirées que des gens dirigeant Amestris et des gens connus adoraient, comme ça, je rencontrerais avec un peu de chance, mes futurs collaborateurs...

***

Une après-midi passe. Soraya me félicite au téléphone de mon entreprise (notamment sur comment je m’y suis prise, elle dit qu’elle aurait fait pareil.) Maintenant plus qu’à me trouver quelque chose de convenable à mettre. Hum... ça sera simple.

Il fait déjà nuit quand je me rends à la réception à laquelle j’étais... invitée. Dans une robe verte et bleu pâle, je marchais en direction du buffet, espérant que de là (et de plus, c’est un point stratégique, la plupart des personnes de la réception viennent ici, au moins une fois), je pourrais voir Hughes et Vaughler, ce n’est pas pour rien que je me suis débrouillée pour arriver ici, je pense. Alors que j’étais sur le point de les repérer, je reçus un appel. J’avais oublié d’éteindre mon portable, j’espère que c’est urgent pour qu’on m’appelle maintenant. Je me mis rapidement dans un « coin » de la salle pour répondre.
-Allô ? Ah, c’est toi !
-...
-Je vois... Encore une personne de plus.
-...
-Ne t’inquiète pas. Je t’aiderai, je l’avais promis. Et puis, je ne laisse jamais tomber un proche qui a besoin d’aide.
-...
-Mais qui est-ce, cette fois-ci ?
-...
-Je vois... Riza Hawkeye... Pourquoi elle ?
-...
-Bon, je te laisse... Excuse-moi... J’ai encore quelque chose à faire.
-...
-Rentre chez toi et fais attention. Vaut mieux... Pour le moment.
-...
-Ok... Bye.
Je raccroche... En aucun cas, j’étais perturbée par ma conversation. Mais... je ressentais une sorte de rage... Que je n’arrive pas à expliquer par des mots précis ou des gestes... Quoique... Je ressentais une envie de prendre mon sac... Et de faire comme... avant.
Et bien... Je crois que les affaires sérieuses vont bientôt commencer pour moi... et pour mes... collaborateurs.
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:22

Maelys


Je venais tout juste de rentrer chez moi, après avoir passé l’après-midi à rechercher en vain un éventuel autre lien entre les victimes. Sans même fermer la porte, je me dirigeai vers la cuisine pour consulter le journal que j’avais laissé sur la table le matin en partant. Une pensée me trottait dans la tête depuis déjà un petit moment. La réception dont m’avait parlé Vaughler. Il me semblait bien avoir lu dans le journal qu’une réception allait avoir lieu ce soir. Et que nombres de personnalités importantes y étaient conviées. Dont l’ancien généralissime Hadzuki Mustang.
Après avoir survolé les premières pages, j’arrivai enfin sur l’article qui m’intéressait. Bien. Donc à priori, il serait là ce soir. Une occasion à saisir j’imagine…
Mon manteau toujours sur le dos, j’attrapai le téléphone et composai rapidement le numéro de mon supérieur, tout en retournant vers l’entrée pour fermer la porte à clef.
-Allô.
-Ouais ?
-Hughes à l’appareil. Vous m’avez dit d’appeler si…
-Ouais. T’as du nouveau ?
Toujours égal à lui-même…
-Oui. Il semblerait que Mustang ait été invité à une réception qui aura lieu ce soir à l’hôtel Mustang. La réception dont vous m’avez parlé ?
-Ouais.
-Alors je vais peut-être accepter votre invitation et venir avec vous…
-Tu comptes parler à Mustang ?
-C’est une possibilité oui.
Je l’entends presque hésiter à l’autre bout du fil.
-Ouais bon… j’te laisse faire. Pas de gaffes hein ?
Moi ? Gaffer ? Jamais de la vie ! Exception faite de cette sombre histoire de café évidemment, je maîtrise toujours parfaitement mes moindre faits et gestes...
-Bien entendu. Je vous retrouve à l’entrée vers… disons vers 20h30 ?
-…
-Alors ?
-Hmmm… Ouais, ouais.
-Ok à tout à l’heure.
-…
Ah. Raccroché… Bon, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est aussi agréable de parler avec lui par téléphone qu’en direct. Ah, la, la sur quoi est ce que je suis tombée moi…
Enfin.
Je jetai un coup d’œil à la pendule. 18h30. Il me restait juste assez de temps pour répondre à une question primordiale. Qu’est ce que j’allais bien pouvoir me mettre…

20h20. J’arrivai sur le lieu de la réception. J’avais finalement opté pour une robe noire. Simple et passe partout.
La soirée venait de commencer, et nombre de personnes s’approchaient de l’entrée de l’hôtel. Je cherchai du regard mon… accompagnateur. Après tout, c’était lui qui avait l’invitation, je ne pouvais guère me passer de sa présence. Après 5 bonnes minutes d’attente, je reconnus enfin sa silhouette dans la foule. Il balayait distraitement les alentours du regard. Je m’approchai.
-Ah t’es là. Bon on entre. Mais on se connaît pas, tu fais c’que t’as à faire tu me laisses tranquille.
Il hésita quelques secondes.
-Sauf si t’apprends quelque chose d’important, là tu peux v’nir me voir.
Ben tiens…
-C’est noté.
Nous arrivâmes à notre tour à l’entrée. Il présenta son invitation. J’étais curieuse de savoir comment il l’avait eu. Après tout, à ce que je sache il n’avait rien d’un président ou d’un homme politique… Enfin, j’imagine que je n’avais pas à me plaindre.
Nous nous séparâmes aussitôt la porte franchie. Je commençais à avancer, regardant autour de moi, quand j’aperçus un visage qui m’était familier (même si je ne l’avais vu que par l’intermédiaire de photos). D’un pas décidé, je m’approchai de lui.
-Excusez-moi, Généralissime Mustang.
Il se tourna vers moi.
-Je ne suis plus Généralissime depuis bien longtemps, mademoiselle.
-Je sais, mais la coutume veut qu’on vous appelle toujours par ce titre… J’aurais quelques questions à vous poser si vous le permettez…
Il hésita quelques secondes, regarda autour de lui puis se tourna à nouveau vers moi.
-Je peux savoir à qui je parle exactement?
Voilà que l’amabilité de mon supérieur commençait à déteindre sur moi… Esquissant un sourire poli, je m’excusai puis tendis la main à mon interlocuteur.
-Maelys Hughes. Inspectrice au SC3
Son regard changea à la mention de mon nom et c’est d’un geste vaguement hésitant qu’il serra la main que je lui tendais.
-Maelys... Hughes vous avez dit? Comme Maes Hughes?
Ah mais bien sûr! Elle m’en a tant parlé comment ai-je pu oublier… Je souris.
-Lui-même. Je suis sa petite fille.
Silence. L’homme me dévisagea quelques instants avant de me répondre.
-Je... J'ignorais que Elysia avait eu des enfants.
Semblant se ressaisir, il esquissa un sourire pour me répondre.
-Je suis ravi de vous rencontrer. Les Hughes étaient de très bons amis.

-Oui. Ma grand-mère m'a beaucoup parlé de vous. Vous étiez très proche de mon grand père je crois.
-En effet. Il était mon meilleur ami... Vous... Vous avez le même regard que lui.
J’hésitai quelques secondes. Je devais l’interroger sur cette enquête. Mais il semblait avoir envie d’évoquer quelques souvenirs. Et j’avoue que d’en apprendre un peu sur ce fameux grand-père ne me déplaisait pas plus que ça.
-On me l'a souvent dit. J'aurais aimé le connaître. C'était parait-il quelqu'un d'exceptionnel.
-Oui... Un vrai bout en train!
Il se mit à rire à l’évocation de ce souvenir. Puis il poursuivit.
-Et il aimait sa famille plus que tout...
-Oui c'est ce qu'on m'a dit. Ma grand-mère surtout. Ma mère n'a que peu de souvenirs. Elle était très jeune quand...
J’hésitai quelques secondes. Malgré les années, je sentais que le sujet était encore sensible.
-Excusez moi. Ces souvenirs doivent être douloureux pour vous.
-C'est vrai que... sa mort a été très douloureuse... Mais pas seulement pour moi, pour tous ceux qui le connaissaient... Il avait le don de mettre les gens en confiance.
Son sourire se fit moins amer.
-Mais je suis sûr que s'il était là, il n'hésiterait pas à courir partout pour montrer des photos de vous... Il serait probablement très fier.
J’eus un sourire amusé en repensant à ce que m’avait raconté ma mère.
-Oui, il avait paraît-il pour habitude de montrer des photos de ma grand-mère et de ma mère à tout le monde. Ce devait être quelque chose…
-Oui, un sacré numéro, vous n'imaginez pas... Et ce n'était rien comparé à sa manie du téléphone...
Il s’arrêta brusquement. Je décidai de profiter de l’ouverture pour en revenir au sujet dont j’étais venue parler.
-J'imagine. Excusez moi... ce serait un plaisir d'évoquer ces souvenirs avec vous plus longtemps. Mais j'avais quelques questions à vous poser, si ça ne vous dérange pas… Je voudrais en finir avec ça pour ce soir.
-Oh oui... Pardonnez-moi... Je vous écoute... Je suppose que c'est au sujet des meurtres qui ont eu lieu, n'est-ce pas?
-C'est exactement ça. Vous vous êtes peut être rendu compte que... votre famille semble être au cœur de ces événements. Votre fils plus précisément...
Je laissai passer quelques instants, cherchant mes mots
-Est ce que vous savez qui serait susceptible de lui en vouloir ? Bien que j'imagine qu'en tant que généralissime, il n'ait pas dû se faire que des amis…
Mon interlocuteur sembla réfléchir quelques instants.
-Non. Non, je ne vois pas. Nous en avons parlé tous les deux, mais nous n'avons vraiment aucune idée... Et puis comme vous venez de le dire... la famille Mustang ne s'est pas faite que des amis, entre mon mandat et celui d'Hadzuki, il y a eu de quoi faire des mécontents.
-Oui j'imagine... merci quand même.
Je tirai une carte de mon sac.
-Si quelque chose vous revenait en mémoire... n'hésitez pas à m'en faire part.
Il prit la carte d'un air distrait. Son attention semblait avoir été retenue par quelque chose derrière moi. Puis il tourna son regard vers moi et me répondit en souriant.
-Je n'hésiterai pas... Ça a été un plaisir de vous rencontre, Maelys... Si jamais vous voulez en savoir plus sur votre grand-père, n'hésitez pas à venir me voir. Je serai ravi d'en parler avec vous.
J’acquiesçai, un sourire aux lèvres.
-Ce serait un plaisir.
-Bien, vous m'excuserez, mais il faut que j'aille voir quelqu'un. A bientôt, j'espère.
Je serrai la main qu’il me tendait, avant de le regarder s’éloigner en direction d’un petit groupe de cinq personnes en grande conversation. Les traits de deux d’entre eux me frappèrent. Ils ressemblaient… J’eus un sourire. A leur grand-père. Les trois autres m’étaient inconnus. Mais je mémorisai leurs visages. Peut-être aurais-je besoin de m’en souvenir dans les jours à venir…
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:23

Aokiji


Une voiture roule à toute allure dans les rues de Central City, à son bort le Lieutenant-colonel Henso et son fidèle chauffeur.
-Vous allez vous dépêcher, je suis censé arriver au QG de l’armée à 11h00 et il est déjà 11h15, alors grillez les feux s’il le faut !
-Avec tout le respect que je vous dois, monsieur si vous êtes en retard c’est de votre faute, vous dormiez encore il y a un quart d’heure, si je ne vous avais pas appelé nous ne serions toujours pas partis.
-Bon déposez moi ici ça ira. Je continue à pieds.
Aokiji descendit de sa voiture et monta les grandes marches de marbre blanc qui menaient à l’intérieur du bâtiment militaire, il ressentit un frisson qui parcourut toute sa chair. En effet cela faisait de nombreux mois qu’il n’était pas retourné à Central, il était affecté temporairement au QG du nord, et après avoir résolu une affaire qui lui a valu du prestige de la part de ses supérieurs, il a réintégré le quartier général de Central.
-Rien n’a changé, les locaux sont toujours aussi animés !
Après s’être baladé et perdu pendant un bon quart d’heure dans le bâtiment il arriva enfin devant son bureau, un petit sourire à peine perceptible se dessina sur son visage, à la vue de la plaque dorée qui est attachée sur la porte de son nouveau bureau. Il ouvrit la porte et à sa grande surprise ses trois subordonnés – le Commandant Reymont, le Lieutenant Belmonte et le Sergent-chef Janin – étaient également présents. Ces derniers se mirent tous au garde à vous lorsqu’ils virent Aokiji rentrer.
-Combien de fois devrai-je vous le rappeler, de ne pas vous mettre au garde à vous quand je rentre. Si vous persistez je vous mute tous à l’est !
Aokiji alla s’asseoir et admira la vue sur laquelle donnait son bureau, il reprit conscience lorsque la porte s’ouvrit brusquement.
-Excusez moi mon Colonel, j’ai une lettre de la plus haute importance pour vous !
-De quoi s’agit t-il encore ? A peine arrivé je me retrouve déjà avec des tonnes de papiers administratifs à remplir.
-C’est une lettre du Président Elroy !
-Bon donnez la moi tout de suite et fichez-moi le camp !
Aokiji l’ouvrit :

Cher Colonel Aokiji

J’ai appris votre retour du QG et l’Est, et pour fêter cet évènement je vous invite à une réception au Palais de Central City, le jeudi 21 juin à 20h30. , nous serons seulement un petit comité.

James Elroy
Président


Aokiji rentra cette lettre dans son uniforme. Il était interloqué quant au réel motif de sa convocation chez le Président. De toute façon il n’avait pas le choix, il devait y aller.
-Je vous ai monté un dossier sur celui qu’on appelle « Le tueur de Central City », avec les dossiers de presse, ainsi que tous les rapports de la police, comme vous me l’avez demandé.
-Bien, Lieutenant trouvez moi également tout ce que vous pourrez sur Harry Vaughler et Maelys Hughes, que ce soit officiel ou pas, et n’oubliez pas que cette enquête doit être menée avec discrétion si vous voyez ce que je veux dire. Quant à moi j’ai quelques coups de fil à passer.
Ca faisait bien longtemps que Aokiji n’avait pas vu sa mère, et vu la situation actuelle, elle est en danger de mort. Il décida alors de la faire suivre par Reymont, et de mettre sur écoute sa ligne téléphonique.
Tout le reste de la journée a été fatiguant et d’un ennui mortel, les rendez-vous s’enchaînaient les uns après les autres, sans s’arrêt. Il rentra le soir chez lui épuisé par cette première journée. Il voulut prendre des nouvelles de sa mère, Hawkeye, en l’appelant mais elle ne répondit pas. Aokiji était inquiet mais cela ne l’étonnait pas outre mesure, Hawkeye a l’habitude de ne jamais répondre au téléphone, elle n’aime pas ça.
Malgré sa fatigue Aokiji voulut se distraire les idées, en sortant se balader la nuit dans les grande avenue de Central City. Demain allait être une dure journée, l’enterrement du Général de Brigade Alex Louis Amstrong, l’Alchimiste au bras puissants. Toute la presse sera là, ce qui avait le don de l’exaspérer au plus haut point. Sans oublier les Mustangs, sa mère et encore beaucoup de monde…




Macros


Je venais d’entamer sérieusement les sandwiches miniatures lorsque je captai au hasard des conversations autour de moi quelques mots intéressants. Les représentants du peuple Aïhous étaient en grande conversation avec une « mademoiselle Mustang »… Et à en juger par l’air de famille du gamin à côté d’elle, la fratrie était réunie. Me frayant un chemin au milieu de la foule des invités, je finis par arriver auprès du petit groupe, profitant d’une pause dans la conversation.
-Excusez moi, je n’ai pas pu m’empêcher d’entendre que vous parliez du peuple Aïhou.
-En effet.
La réponse venait du plus jeune des deux représentants de ce peuple. Il me dévisageait d’un air curieux, cherchant sans doute à jauger à quel type d’homme il avait affaire.
-Je suis moi-même très intéressé par votre culture…
Cette fois la réponse vint de la femme.
-L’intérêt d’Amestris pour notre peuple s’est historiquement montré assez… néfaste.
-Ah oui, je comprends… Mais cette époque est terminée, hmmm ? En partie grâce au père de ces deux jeunes personnes.
Une lueur de surprise passa sur le visage des deux Mustang juniors.
-Vous savez qui nous sommes ?
-J’ai cru le comprendre à l’écoute de votre dialogue. Oh, mais j’en oublie mes bonnes manières. Jason Fly, industriel du côté de Xing. Un plaisir de vous rencontrer…
L’attitude des deux Aïhous restait réservée. Je devinais qu’il y avait quelque chose en moi qui les gênait, même si ils ne devaient pas encore trop savoir quoi. Bah, avec un peu de chance, ils me prendront juste pour un idiot prétentieux comme il y en a tant dans ce milieu… Un excellent camouflage.
-Comment se passent vos premiers pas sur le chemin de l’indépendance ?
-Ce n’est pas toujours facile, mais nous sommes sur la bonne voie. La constitution d’une armée pour garantir l’intégrité de nos frontières est un premier pas prometteur.
-Hmmm, juste. Entre Aruego et Amestris, les tentations peuvent ressurgir à tout moment. Les accords politiques sont si vite oubliés ! Disons que la perspective de devoir engager une bataille sérieuse est souvent assez dissuasive. Et puis, j’ai ouï dire que vous avez une alchimie intéressante…
-Vous êtes alchimiste, monsieur Fly ?
-Moi ? Noooooon ! Mais j’ai toujours eu un certain intérêt…
Je fus coupé par une voix familière qui résonna dans mon dos.
-Pourrais-je avoir un entretien avec vous, « Monsieur Fly » ?
Je fis un grand sourire avant de me retourner, pour faire face à Roy Mustang.
-Mais bien entendu, que ne ferais-je pas pour vous, monsieur Mustang… Excusez moi pour l’interruption.
Je suivis d’un pas tranquille l’aîné de la famille avec laquelle j’avais tant été en rapport depuis un quart de siècle…




Mustang


Roy vit le regard de Hatori se tourner vers lui, mais il n’y fit pas attention.
-Vous êtes alchimiste, monsieur Fly ? demanda le jeune Aïhou.
-Moi ? Nooooooon ! Mais j’ai toujours eu un certain intérêt…
-Pourrais-je avoir un entretien avec vous, « Monsieur Fly » ? demanda Roy, en gardant une voix calme.
Macros se retourna vers lui, un grand sourire aux lèvres… Roy n’avait jamais aimé voir cet homme sourire…
-Mais bien entendu, que ne ferais-je pas pour vous, monsieur Mustang. Excusez-moi pour l’interruption.
Après avoir légèrement salué les quatre personnes, les deux hommes se retirèrent et Roy se dirigea vers les jardins. Il ne voulait surtout pas que leur conversation soit entendue. Une fois qu’ils furent assez loin à son goût, il se tourna vers Macros.
-Je peux savoir ce que vous faites ici ? Vous êtes fou de vous montrer !
-Décidément, tout le monde me prend pour un fou, dit Macros d’une voix à demi-sérieuse, sans se départir de son sourire.
-Ne jouez pas avec moi, Macros. Qu’est-ce que vous faites ici ?
-Juste un petit tour d’horizon, rien de plus.
-Ah oui ? Et vous pensez que je vais vous croire ?
-Quels noirs desseins me prêtez-vous, Roy, hum ?
-Je n’aime pas vous voir traîner près de ma famille, Macros. Ne vous approchez plus d’eux.
-Ah ! Alors c’est donc ça… Vous vous inquiétez pour vos petits-enfants…
Macros se mit à rire légèrement.
-Ne les mêlez pas à vos affaires tordues, Macros, c’est un conseil.
-Ah oui ? Vous me menacez ? Je peux savoir ce que vous comptez faire dans le cas où je m’intéresserais à vos petits-enfants ? Je suis grandement intéressé.
Roy savait très bien qu’il n’avait que très peu de chance contre Macros, voir aucune, et encore moins contre tous ses amis immortels.
-Ne vous approchez plus d’eux. Vous ne pensez pas que vous vous êtes assez servi de nous comme ça ? Laissez ma famille respirer.
-Même si moi je vous laisse respirer, il y en a d’autres qui ne seront pas du même avis.
-Si vous voulez parler de ce tueur, je suis au courant. Mais à mes yeux, vous et vos amis êtes plus dangereux que lui.
-Je ne dirais pas le contraire… Mais vous n’avez pas à vous inquiéter pour vos petits-enfants. Ce soir, je ne suis pas venu pour eux.
-Alors que faisiez-vous avec eux ?
-J’avais juste une petite conversation sur les Aïhous avec eux. Et puis j’étais curieux de voir un peu à quoi il ressemblaient maintenant… Et ils vous ressemblent beaucoup, ainsi qu’à votre fils.
Roy resta muet. Il n’aimait pas du tout la « curiosité » de Macros, elle se révélait bien trop risquée pour l’objet de sa curiosité.
-Et sinon, comment va votre fils, hum ?
-Bien. Pourquoi ? demanda-t-il d’un ton méfiant.
-Allons, ne soyez pas si inquiet. Je prends juste des nouvelles. Vous savez combien j’ai à cœur la bonne santé du clan Mustang.
-Justement, j’aimerais que vous ayez notre santé un peu moins à cœur.
-Ah… Malheureusement, je crois que ça ne sera pas possible. Vous savez, nous ne voudrions pas qu’il arrive la même chose au reste de votre famille qu’à vous il y a quelques années. Les Mustang sont importants pour ce pays.
-Je le sais très bien. Je ne suis pas aveugle.
-Alors laissez-nous faire comme nous l’entendons et ne cherchez pas à vous mettre en travers de nos plans, Roy, c’est un conseil d’ami.
Roy aurait voulu dire quelque chose… Mais qu’aurait-il pu dire ?
-Bien, ça a été un réel plaisir de vous revoir. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je vais rejoindre une amie. Bonne soirée.
Macros retourna à la salle de la réception… Roy s’en voulait d’avoir laissé ses petits-enfants venir… Mais il fallait pourtant bien que quelqu’un représente la famille Mustang ce soir… Il se débrouillerait simplement pour que Hadzuki n’apprenne pas la petite rencontre entre Macros et ses enfants…
Finalement, il retourna à la réception et se dirigea vers ses petits-enfants, toujours en conversation avec les représentants Aïhous.
-Je vous prie de m’excuser, mais je devais avoir un petit mot avec Monsieur Fly en privé.
-Nous comprenons, dit la femme.
-Grand-père, je te présente la Loa, Shalla Daar et Laïro Daar, Alchimiste Volant du peuple Aïhou, dit Hatori.
-Roy Mustang, se présenta-t-il en gardant un ton tout à fait correct.
Et pourtant, au fond de lui, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il aurait dû écouter Hadzuki et ne pas emmener ses enfants à Central… En une soirée, ils venaient de croiser les personnes que Hadzuki aurait absolument tenu à éviter : Macros et la famille Daar… Car pour Roy, il ne faisait aucun doute que ces deux personnes étaient liées au Ron Daar dont son fils lui avait parlé… Mais ses petits-enfants n’avaient pas l’air de s’en formaliser… Apparemment, ils ne devaient pas se souvenir de grand-chose qui avait eu un rapport avec ce qui s’était passé à l’époque…
Tant mieux dans un sens…
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:25

Laïro



Le dénommé Jason Fly s'éloigne en compagnie du premier généralissime Mustang du nom. Ce type ne m'inspire pas confiance. Il n'y a aucune raison particulière, juste une... impression. Cet individu est étrange, je n'ai jamais rencontré personne qui donne une impression aussi... distante. La conversation avec les enfants Mustang continue, mais je n'y prête plus vraiment attention (ou du moins, je n'arrive pas à me concentrer suffisamment pour suivre). Les deux hommes s'éloignent, là où personne ne peut les entendre. Je pourrais augmenter la pression de l'air de façon à propager les ondes sonores pour écouter ce qu'ils disent, mais ce ne sont pas vraiment mes affaires, et je ne suis pas là pour satisfaire ma curiosité.
-Ne trouvez-vous pas, monsieur Daar ? me demanda Yumi.
-Hein, quoi? Ho, pardon, je crains d'avoir eu un moment d'absence.
-Nous parlions des ressources économiques de votre pays. Je disais que nous ne savions pas tellement en quoi elles consistaient.
-Ha, oui. Heu, de la pêche, un peu de tourisme dans des zones réservées, et on est le premier producteur de charbon, une réserve trouvée récemment.
A ce moment, le sénior des Mustang revient vers nous.
-Je vous prie de m'excuser, j'avais un petit mot à dire à Monsieur Fly.
-Nous comprenons, répondit ma mère.
-Grand Père, je te présente la Loa, Shalla Daar, et Laïro Daar, Alchimiste Volant du peuple Aïhou.
Là, on sens que cette phrase vient de jeter un froid. Il se reprend néanmoins et nous tends la main.
-Roy Mustang, dit-il, en essayant de cacher son malaise.
Il y a vraiment des noms difficiles à porter, quand même, tout le monde me regarde comme si j'étais un fou furieux.
-Roy mustang, répétai-je. Vous n'étiez pas mort, à une époque?
-C'est vrai.
-Dans ce cas, content de voir que ça va mieux.
-Merci, répond-il. J'ai cru comprendre que votre famille avait un certain passif en matière de "résurrections".
-Ho, on raconte beaucoup de choses vous savez.
-C'est vrai.
J'ai une soudaine impression que la tension monte d'un cran. C'est moi ou le borgne essaie de me jauger? Ca commence à devenir vraiment glacial, ici. Ca doit avoir un rapport avec la raison pour laquelle le nom de Yumi me dit quelque chose.
-Excusez-moi, je dois dire quelque chose au président Ellroy.
-Et bien, écoutez, ce n'est pas moi qui vous retiendrai. Bonne soirée.
Et il s'éloigne. Ouf! Un moment, j'ai cru que "Tête de Pirate" allait sortir son sabre et sa bouteille de rhum pour m'assommer.
-Excusez-le, Monsieur Daar, dit Yumi. Il n'est pas comme ça d'habitude.
-J'en suis certain. Mais que voulez-vous, ce genre de soirée parfois accroche un peu les esprits.
Soudain l'orchestre enchaîne quelques notes, ce qui semble ravir Yumi.
-Une valse.
-Une quoi?
-Vous ne connaissez pas?
-Heu... je dois dire que non.
-Vous allez voir, c'est facile à danser.
-Facile à danser, cela voudrait dire qu'il faudrait que je le dan... hé!
Et elle m'entraîne sur la piste, plus ou moins contre mon gré.




Mustang



Roy s’éloigna du petit groupe et chercha Ellroy du regard… Tant qu’à être ici, autant dire bonjour au Président de la République Amestrienne… Et il devait s’avouer que même s’il n’avait rien contre le jeune représentant Aïhou, il n’était pas très à son aise en face d’eux… Probablement à cause de ce que son fils lui avait dit sur Ron Daar…
Il trouva enfin le président.
-Monsieur le président.
L’homme se retourna et sourit chaleureusement.
-Généralissime Mustang ! Je suis ravi de vous voir ce soir. J’ai eu peur que vous ne veniez pas.
-Je me suis dit que je ne pouvais pas venir à Central sans vous saluer.
-Je suis ravi de l’entendre… D’autant plus que nombre de personnes auraient voulu voir votre fils.
-Oui, j’ai cru comprendre que ma famille est très demandée… Nous ne sommes pas trop de trois je présume.
-Non, en effet.
Roy aperçut alors Yumi entraîner le jeune Aïhou sur la piste de danse… Il pria pour que Hadzuki ne monte pas trop sur ses grands chevaux s’il apprenait… ou plutôt, quand il apprendrait que ses enfants étaient venus à la réception… Car il finirait bien par l’apprendre… Il y aurait bien quelqu’un pour lui dire, sans forcément penser à mal…
-Vous avez l’air un peu tendu, Généralissime…
-Oh non, ce n’est rien… Probablement un petit coup de fatigue, dit Roy en se forçant à sourire. Mais vous-même, vous n’avez pas l’air totalement à votre aise.
-Ah… Vous savez, ce n’est pas parce que l’on est président d’Amestris que l’on aime ce genre de soirée… Mais elles sont nécessaire…
Roy remarqua que le regard du président s’était arrêté sur quelqu’un et sans se faire remarquer il regarda également dans la même direction… Macros… Est-ce que Ellroy avait quelque chose à voir avec lui ? Macros lui avait dit qu’il n’était pas venu pour sa famille… Finalement, ça ne l’étonnerait pas trop que Macros soit derrière son élection… Après tout, lui et ses compagnons avaient suffisamment œuvré pour démocratiser Amestris… Pas question de laisser le pays retomber dans la dictature en laissant les élections se faire selon les règles démocratiques…

Hatori regarda Yumi amener le représentant Aïhou sur la piste de danse en souriant.
-Ils ont l’air de bien s’entendre, fit remarquer la Loa.
Hatori ne répondit pas, mais il n’en pensait pas moins… Il était pourtant troublé par la manière d’agir de son grand-père envers les deux représentants Aïhous… Et également envers ce Fly… Cet homme… Il était assez étrange… Il semblait jeune, mais il y avait dans son regard quelque chose de presque… effrayant…

Yumi entraîna le jeune Laïro sur la piste de danse et il semblait plutôt récalcitrant. Elle voulait essayer de réchauffer un peu l’atmosphère après la conversation qu’il avait eue avec son grand-père… Yumi ne savait pas pourquoi il s’était montré aussi froid, mais elle mettrait ça au clair avec lui dès qu’elle le pourrait… Après tout, Laïro était quelqu’un de sympathique…
-Vous allez voir, c’est très simple.
-Si vous le dites…
Yumi prit son bras droit et le mit autour de sa taille, sentant le jeune homme se raidir, puis elle posa sa main gauche sur son épaule et prit sa main gauche dans sa main droite. Le pauvre ne semblait vraiment pas à l’aise…
-C’est une danse à quatre temps. Suivez mes pas, et vous verrez, c’est on ne peut plus simple.
-Je vais devoir vous croire sur parole alors…
-Faites-moi confiance et laissez-moi vous guider ! Allez, suivez avec moi… Un… Deux… Trois… Quatre… Un… Deux… Trois… Quatre… Un…
Et tout en comptant doucement les temps, Yumi fit les différents pas… Laïro ne semblait pas trop à son aise…
Soudain, il lui marcha sur le pied…
-Pardon…
-Ce n’est rien, rigola la jeune fille. Ca arrive souvent quand on apprend…
-Vous me forcez un peu la main…
-Vous pourrez vous venger en m’apprenant l’une de vos danses la prochaine fois, dit-elle en souriant.
Laïro sourit légèrement et ils reprirent leur danse… Laïro se débrouillait de mieux en mieux au fil des pas, et Yumi se rendit compte qu’il murmurait quelque chose…
-Ouha… Zona… Lauïla… Terra…
Comme il répétait toujours la même chose, Yumi en déduisit qu’il comptait les temps… à sa manière… et elle ne put s’empêcher de sourire…
Finalement, au bout d’un petit moment, il sembla ne plus compter et son pas était tout aussi fluide que celui de Yumi.
-A quoi servent ces danses exactement ? demanda-t-il alors.
-A quoi elles servent ?
-Oui… Chez nous, on ne danse que pour les célébrations alchimicoreligieuses… Pas pour les réceptions politiques…
-C’est surtout fait pour détendre l’atmosphère et essayer de distraire un peu les gens… Surtout vu les différents sujets qui peuvent être abordés.
-Et…
Mais Laïro ne poursuivit pas plus ses interrogations car ses pieds s’emmêlèrent et si Yumi n’avait pas été là pour l’aider à se rattraper il serait probablement tombé par terre...
-Mince… Pardonnez-moi…
Mais Yumi ne l’écoutait déjà plus et essayait de se retenir de rire devant l’expression quelque peu honteuse du jeune Aïhou… Finalement, elle ne put pas s’en empêcher et rigola.
-Au moins, si je ne vous distrais pas en dansant, je vous fais rire, fit-il remarquer en souriant.
Yumi cessa de rigoler et lui sourit en retour… Elle ne put s’empêcher de remarquer qu’il avait un charmant sourire et que son air légèrement gêné le rendait encore plus séduisant…




Kaminogi


Après avoir réussi à repérer des yeux mes chers collaborateurs tout en sirotant une coupe de champagne, je commence à marcher en leur direction.
D’abord, une petite visite à Vaughler, pour le mettre au courant que je fais partie de l’enquête maintenant. J’étais un peu pressée, je commençai à marcher d’un pas un peu plus rapide, je ne voulais pas le rater. Sans le vouloir, je manquai de bousculer un invité et enfin j’arrivai devant mon nouveau collaborateur qui était en train de sourire à une jeune femme avec un verre à moitié vide dans la main. Je toussote pour attirer son attention un instant.
-Hum hum… Je ne vous dérange pas ? demandai-je tout en connaissant la réponse.
-Que croyez-vous ? J’étais en pleine discussion. Mais que me voulez-vous mademoiselle la journaliste ? fit-il d’un ton bourru.
-Eh bien, à propos de ma collaboration avec la SC3…
-Alors quoi ? Je ne vous ai pas déjà dit ma réponse clairement ?!
-Votre supérieur m’a autorisée à vous accompagner.
-...
-Alors que vous soyez d’accord ou pas, cela n’a plus d’importance.
-Et bien, je ne sais pas comment vous avez fait pour obtenir ce que vous voulez, mais je ne serai pas responsable si vous commettez une grosse bavure, reprit-il d’un ton plus sérieux.
-C’est compris. Et bien, sûr ce, je vais rejoindre votre associée. A plus tard donc. Pour des choses moins réjouissantes...
-Pff...
Ne m’occupant pas de ce que pouvait penser ou vociférer Harry Vaughler, je continue mon chemin. Je pressentais quelque chose. Quelque chose qui allait bouleverser le cours de la soirée... En tout cas, ça m’étonnerait beaucoup s’il ne se passait rien.
Je rejoignis Maelys d’un pas rapide, me demandant comment elle réagirait si je lui annonçais que j’allais bosser avec elle, tout en ayant un grand sourire aux lèvres, ce qui était presque machinal pour moi depuis quelques temps... Surtout à cause de...
Enfin, je ne dois pas y penser, je ne le peux pas, pas maintenant.
-Re-bonjour mademoiselle Hughes...
-Mademoiselle Kaminogi. Quel plaisir de vous revoir... soupira-t-elle.
-Eh bien, ce que vous dites et votre façon de parler, laisse suggérer le contraire.
Mon interlocutrice soupira de plus belle.
-Enfin, je vous cherchais pour vous annoncer une nouvelle.
-Laquelle ?
-Je rejoins votre enquête avec l’accord de Robert Kramer, le chef de votre section.
-Ah ? Est-ce une blague ?
-Non, pas du tout. Demandez donc à Kramer directement si vous voulez...
-Pas besoin de vérifier, à votre air satisfait, je conclus que cela est vrai.
-Bien... J’espère que je pourrai faire mes preuves bientôt...
-Oui... Tant que vous nous ralentissez pas, ça me va.
-Vous me sous-estimez.
-Peut-être.
Puis soudain, un des cuisiniers de la soirée sortit en criant :
-Il y a un cadavre dehors !!!
Les danses s’arrêtent, des verres tombent, la panique s’installe... Le cuisinier était en état de choc, ça devait être la première fois qu’il voyait quelqu’un de mort... ou peut-être que la victime était vraiment dans un état déplorable ? Qui sait...
Maelys s’était soudainement mise à marcher, portée par son instinct d’enquêtrice à aller vers la scène du crime, je suppose. Je la suivis de très près, Vaughler nous rejoignit et cria :
-Laissez nous passer ! Enquêteurs du SC3 !
La scène que j’avais devant moi était... Comment décrire la scène... Il y avait un corps gisant dans une mare de sang, de grandes entailles étaient visibles sur son corps. Ses cheveux blonds grisonnants étaient en bataille tachetés de sang. Je détournai mes yeux, un moment.
J’étais pétrifiée jusqu’au moment où un homme se débattait furieusement avec un des gardes qui entouraient le périmètre, il était chamboulé par la vision de la défunte, visiblement, il la connaissait. Cela avait attiré mon attention vu le bruit qu’il faisait. C’est toujours triste de perdre un proche, pensai-je.
-Eh ben... j’ai bien l’impression qu’on a eu un gros coup de veine, le tueur de Central City a encore frappé, ici même, fit Vaughler sans aucune émotion.
-Qui est-ce ? demanda Hughes.
-Risa Hawkeye.
-Puis-je approcher de plus près ? fis-je en désignant la dénommée Hawkeye.
-Vas-y mais touche à rien ! ronchonna « mon collaborateur ».
Je la regardai de plus près, décidément... On ne l’a pas épargnée. Elle a dû souffrir au vu de ses blessures. L’autre homme ne parlait plus, il était submergé par une vive émotion, bouleversé peut-être.
Dois-je lui parler ?
Je ne sais pas... Mais... Je vais rester neutre pour le moment... J’agirai quand il le faudra.
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:26

Aokiji


Aokiji venait de se faire déposer à quelques rues de l’hôtel Mustang, où se déroulait une grande réception organisée par le Président Elroy. La soirée avait déjà commencée depuis environ une petite heure. Comme toujours ou presque, Aokiji était arrivé en retard. Il présenta son carton au vigil qui le laissa rentrer. La salle était noire de monde, il ne se sentait pas très à l’aise à l’idée de côtoyer toutes ces personnes qu’il ne connaissait pas. Il alla directement rejoindre le buffet qui se situait en hauteur pour essayer de repérer les différents groupes formés. Il repéra aisément Mustang premier du nom, ainsi que sa petite fille Yumi qui dansait avec le représentant des Aïhou. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu l’ancien meilleur ami de sa mère Roy, il se fraya un chemin à travers les invités et l’aborda.
-Roy comment allez-vous ?
-Aokiji ! Mais que faites-vous ici ? Je croyais que vous étiez à Briggs.
-Mes supérieurs ont décidés de me muter au QG de Central, pour me récompenser de mon travail !
-Félicitations !
-Merci, et vous vous allez bien ? Vous m’avez l’air assez tendu Roy !
-Oui je sais, j’ai quelques soucis en ce moment, mais rien d’important, je vous passes les détails.
-Oui je comprends je le suis aussi un peu, à cause de cette histoire de meurtres, je suis inquiet pour ma mère, à ce propos vous ne l’auriez pas vu je devais la retrouver ce soir, mais avec ce monde il est difficile de se repérer !
-Si je l’ai aperçu tout à l’heure mais depuis elle s’est volatilisée dans la foule !
-Ce n'est pas grave j'irai la chercher plus tard. Et sinon comment va Hadzuki ? Ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu et je n’ai pas eu le temps de lui téléphoner.
Puis soudain, un des cuisiniers de la soirée sortit en criant :
-Il y a un cadavre dehors !!!
Tout le monde se retourna, les invités hurlaient, se bousculaient. Les gardes du corps du Président le prirent par les épaules et s'en allèrent par une porte dérobée. Un petit groupe se précipita autour du corps de la victime. Mustang et Aokiji, alertés par la panique, se précipitèrent sur les lieux du crime.
Vaughler cria :
-Laissez nous passer ! Enquêteurs du SC3 !
Pendant ce temps Aokiji essaya de se frayer un chemin à travers le petit amas qui s’était accumulé autour du périmètre de sécurité. Un soldat voulu repousser Mustang pour le garder à l’écart et laisser les enquêteurs du SC3 travailler dans des conditions convenables. Aokiji s’interposa et mit une droite au soldat ce qui le projeta à terre. Mustang et Aokiji pénétrèrent dans le périmètre, et lorsque ce dernier aperçut sa mère, Riza, gisant à terre il s’immobilisa net sans dire un mot. Mustang était tout aussi bouleversé par la mort de cet être qui lui était cher.
Deux soldats étaient sur le point de repousser les deux intrus hors du périmètre de sécurité mais Maelys intervint.
-C’est bon ils sont avec nous.
-Mais qu’attendez-vous, sécurisez la zone et bloquez toutes les issues ! ajouta Aokiji sur un ton ostentatoire.
Hughes répondu très sereinement.
-Restez calme, nous avons fait tout ce qu’il fallait, les issus sont déjà sous notre contrôle.
-Que je reste calme, c’est une blague j’espère, ma mère vient de se faire charcuter et vous voulez que je reste calme !!!
-C’est votre mère, toute mes excuses, je ne savais pas vous devez être le Colonel Henso n’est-ce pas ?
-Oui c’est bien moi ! Mais je crois qu'il n'est pas le temps de se présenter, d'autres choses sont plus importantes je crois !
Aokiji rentra alors dans une phase de colère, il dévasta entièrement le magnifique buffet à l’aide de son alchimie puis il s’écroula par terre. Son ami Roy voulut le réconforter mais en vain. Pendant ce temps les deux inspecteurs Harry Vaughler et Maelys Hughes inspectaient le corps de la victime, essayant de trouver des indices qu’aurait pu laisser « le tueur de d’East City » sur son chemin. Un camion entier contenant des renforts débarqua quelques minutes plus tard. Une fouille des environs allait être organisée. La nuit allait être très longue, et difficile à supporter pour de nombreuses personnes, un être cher s’était éteint cette nuit.



Vaughler


Vaughler s'agenouilla près de la victime, il y avait quelque chose qui clochait là-dedans, puis Maelys vint regarder à ses côtés.
-Ca sent pas bon ! dit-il.
-Ouais, c'est pas très normal, normalement ça devrait pas.
-Non, je parlais pas de ça.
Harry mit des gants en caoutchouc qu'il gardait dans sa poche et plia la genou de la victime, puis il inspecta la flaque de sang.
Il regarda ensuite Hughes dans les yeux, elle avait un regard interrogateur, elle avait senti que quelque chose n'allait pas, elle s'approcha puis demanda :
-Mais qu'est-ce que...
-Mouais.
-Qu'est-ce qu'il y a ? interrogea la journaliste.
-On va l'emmener à la morgue, prenez des photos Hughes.
-Très bien.
-Et... où est le gars qui a piqué sa crise sur le buffet ?
-La police est en train de le calmer.
-Ok, il faut que j'aille voir si il reste des petits fours ou si il a tout détruit !

-Monsieur Henso calmez-vous ça va aller, tenta un gendarme.
-Mais non ça va pas aller ! Vous voyez pas qu'il est en état de choc bande de crétins ! Allez évacuez ! Enervez pas le monde, interrompit Vaughler.
Il s'exécutèrent en bronchant, il défit son nœud papillon et ouvrit un bouton de sa chemise en s'asseyant à côté d'Henso, lui le regardait bizarrement.
-Qui êtes-vous ? demanda-t-il.
-Harry Vaughler, SC3, c'est moi qui m'occupe de l'affaire du tueur de Central, et vous ?
-Aokiji Henso, de l'armée, Riza Haweye était ma mère.
-Est-ce que vous connaissez quelqu'un qui en voulait à votre mère ?
-Comment ça ? C'est le tueur de Central qui a fait ça ! C'est signé !
-Qui a dit que c'était le tueur de Central ?
-?
-Votre colère a troublé votre jugement l'ami.
-Mais, c'est... pourtant le tueur "s'intéressait" aux proches de Mustang, ma mère devait être visée aussi.
-Possible, mais celui qui a tué votre mère a joué les doppleganger, et a mal joué !
-Une imitation ?
-Exactement, la rigidité cadavérique a déjà commencé depuis un petit moment, ça prend du temps, et avec le monde qu’il y avait à l'entrée, si elle était morte là on l'aurait vu tout de suite.
-Et la flaque de sang ?
-Impossible qu'il y ait autant de sang qui sorte aussi vite d'une plaie, soit ils ont gardé le sang, soit ils l'ont piqué aux dons, à mon avis elle donnait son sang, et puis quant à la blessure qui a causé la mort, on ne l'a pas encore regardée de près mais je mettrai ma main au feu qu'elle ne sera pas identique aux blessures des autres victimes.
-...
-Ca va ?
-Oui, oui, je suis un peu… secoué par ce que vous me dites mais ça va,
-Ok, je vais vous laisser je pense que vous voulez être seul deux minutes, si jamais des détails vous reviennent, voilà ma carte, mais surtout ne parlez pas de notre conversation à tout le monde !
Vaughler tendit la carte et repartit vers le corps, Hughes devait avoir deviné depuis, et il espérait qu'elle n'avait pas déballé tout devant la journaliste aguicheuse.
Mais Hughues ne photographiait plus le corps, ayant sans doute fini elle discutait avec Roy Mustang, Vaughler y vit une occasion en or de l'approcher sans suspections.
-Roy Mustang ?
Il se retourna, Maelys commença à nous présenter.
-Euh, voici...
-Harry Vaughler, interrompit ce dernier. Je suis son supérieur, je voulais vous parler.
-Ah bon ? Au sujet de Riza ?
-Eh bien, oui et non.
-J'ai découvert quelque chose sur Riza Hawkeye, dit-elle. Je l'exposais au généralisime Mustang, il semblerait qu'elle n'ait été...
-Tuée ni ici, ni maintenant.
-Oui.
-Excellent Hughes ! Enfin, vu que ma collègue vous a expliqué tout cela, je peux vous demander si je pourrais parler à votre fils ?
-Il n'est pas ici si c'est ce que vous voulez savoir, mais je peux vous indiquer son adresse si vous le voulez.
-Oui merci, il faudrait que je lui pose quelques questions.
-Oui, je pense qu'il le faut aussi, je vous enverrai nos coordonnées ultérieurement, si vous voulez bien m'excuser je dois chercher mes petits-enfants et repartir, cet endroit devient énervant ! Monsieur Vaughler…
-Monsieur Mustang…
-Maelys, c'est toujours un plaisir.
-Au revoir Roy.
Les deux policiers le regardèrent s'éloigner, puis Vaughler interrompit le silence.
-Vous n'avez rien dit au gratte papier j'espère.
-Non, j'ai jugé bon de vous en parler avant.
-Surtout ne lui dites rien, il ne faut pas que la presse soit au courant, nous allons faire comme si nous ne savions rien.




Mustang


Yumi et Laïro avait recommencé à danser et cette fois, le jeune Aïhou s’en sortait parfaitement et il semblait même un peu plus à l’aise. Yumi était contente mais elle se disait que, à la réflexion, lui aussi lui disait quelque chose… Mais cette idée l’agaçait… Elle était pourtant certaine de ne jamais l’avoir vu auparavant…
-Il y a un cadavre dehors ! hurla un homme.
-Laissez-nous passer ! Enquêteurs du SC3 !
Yumi et Laïro arrêtèrent de danser et regardèrent dans la même direction que tous les invités. Deux personnes – un homme et une jeune femme – emmenaient un homme en tenue de cuisiniers avec eux… Yumi ne mit pas longtemps à voir son grand-père se diriger dans la même direction que les deux policiers.
Elle croisa son regard et y lut un avertissement : Restez ici !
-Ca va ? demanda Laïro.
-Oui…
-Vous êtes sûre ? Vous tremblez…
Yumi ne s’en était pas rendue compte, mais en effet, elle tremblait… Elle n’aimait pas ça… Est-ce que c’était à nouveau le tueur ? Celui qui avait tué tant d’amis de son grand-père et de son père ?
Hatori se dirigea vers elle en courant.
-Yumi ! Où est grand-père ? demanda-t-il inquiet.
-Je l’ai vu aller rejoindre les policiers.
Hatori sembla soudain plus soulagé… Yumi comprit qu’il avait eu peur que ce cadavre ne soit celui de leur grand-père…
-Je vais aller le rejoindre, dit Hatori.
-Non, il faut qu’on reste ici, dit Yumi en le retenant.
-D’accord… Mais il faut que tu t’assoies… Tu es toute pâle…

Roy parvint à se frayer un chemin parmi la foule et arriva avec Aokiji à l’endroit où le cadavre avait été trouvé… Aokiji frappa l’un des policiers qui l’empêchait de passer et finalement ils virent le cadavre et s’immobilisèrent…
Pendant un moment, Roy aurait souhaité ne pas se trouver là… C’était une femme, aux cheveux blonds, cendrés par les années… Ses yeux étaient ouverts, sans vie, regardant le ciel… Elle avait de nombreuses blessures… Du sang empoissait ses cheveux et elle gisait dans une véritable mare…
Hawkeye… Pas elle… Roy ne pouvait pas y croire… Il ne voulait pas y croire…
Aokiji piqua une crise et après un moment, l’inspecteur alla le rejoindre… Maelys Hugues vint vers lui…
-Roy…
-Qui a pu faire ça ? demanda-t-il d’une voix empreinte d’émotion.
-On ne sait pas…
-Est-ce que c’est ce tueur ? Celui qui s’en prend à nos proches ?
La jeune femme sembla hésiter… Elle amena Roy un peu à l’écart.
-Il faut que vous me promettiez de garder ça pour vous.
-Promis.
-J’ai examiné son corps. Ca ne colle pas avec le tueur. La rigidité cadavérique est trop importante et d’après moi, elle n’a pas été tuée ici. Son corps a été déplacé.
-Mais tout ce sang…
-Une mise en scène à mon avis. Elle est morte depuis déjà un bon moment, si elle avait été tué ici, on l’aurait découverte tout de suite. Quant aux blessures, elles ne semblent pas complètement correspondre à la manière d’agir du tueur. Même si ça y ressemble.
-Un copicat ?
-On dirait oui.
-Mais pourquoi elle ?
-Je suis désolée, je n’en sais rien…

Yumi suivit son frère et Laïro la soutint jusqu’à ce qu’ils soient arrivés aux chaises. Ils ne prêtèrent pas réellement attention à l’homme qui s’était mis en colère et qui renversait une partie du buffet… Mais les deux adolescents virent avec soulagement que leur grand-père revenait.
Il était pâle comme un mort…
-Ca va tous les deux ? demanda-t-il à ses petits-enfants.
-Oui… dit Yumi. Grand-père, qui…
-On en parlera plus tard. On va retourner à l’hôtel, d’accord ?
-Tu es sûr qu’on peut ? demanda Hatori.
-Oui, j’ai parlé aux inspecteurs, on peut partir. Monsieur Daar, dit Roy en se tournant vers Laïro. Je suis ravi de vous avoir rencontré… J’espère que nous nous reverrons.
-Oui, moi aussi…
-Allez, on y va, dit Roy.
Hatori aida Yumi à se relever et avant de quitter la salle, elle jeta un dernier coup d’œil vers Laïro… Leurs regards se croisèrent… Puis, elle sortit de la salle.

Ils arrivèrent à l’hôtel cinq minutes plus tard et montèrent immédiatement dans leur chambre. Lorsque la porte fut fermée, ils s’assirent tous les trois.
-Grand-père… commença Hatori.
-C’est Riza… dit-il alors.
Sa voix était brisée… Comme s’il venait vraiment de se rendre compte de ce qui s’était passé.
-Quoi ?
-C’est Riza Hawkeye qui a été tuée, dit-il.
Et en disant cela, il ne put empêcher ses larmes de couler… Ses deux petits-enfants vinrent le prendre dans leurs bras. Ils savaient que Riza avait toujours été l’ancienne subordonnée de Roy la plus proche de lui… Comme une sœur…
Finalement, ils se déshabillèrent et se couchèrent, s’endormant avec difficulté. Roy les regarda s’endormir puis alla près de la fenêtre… La pluie s’était mise à tomber… Et ses larmes ne cessaient pas…
Il serra dans sa main le médaillon qui pendait à son cou et sentit contre sa peau la chaleur de la petite pierre… Si jamais il se trouvait un jour face à l’assassin, il lui ferait payer cher le fait d’être né… très cher…
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:28

Laïro


Tout s'est passé très vite. Un coup, j'étais sur une piste de danse, à essayer de suivre tant bien que mal une danse compliquée, et juste après, un cadavre (appartenant visiblement à une amie de Mustang), puis les policiers, tout ça en très peu de temps. Bien évidemment, dans la salle, on a tout de suite commencé à parler de ce fameux tueur. Puis, la soirée s'arrête, tout le monde sort de cet espèce de "rêve" doré fait de mondanités et de petits gâteaux pour retourner dans le monde extérieur. La fête était finie. Tout le monde a l'air plutôt perplexe, que ce soient les policiers ou Mustang senior. Ma mère décide de rentrer à l'hôtel où nous étions, mais je préfère faire un tour en ville. L'air est frais, en tout cas en ce qui me concerne, mais la nuit est claire et il y a un peu de vent. Un temps plutôt agréable, somme toute. En tout cas, une chose est sûre: cet assassin en veut aux Mustang, sinon, pourquoi cette attention à leur égard? Ho, bien sûr, la victime était visiblement une personne de leur entourage, mais même en y pensant, cela me semblait exagéré. La famille Mustang aurait-elle des... secrets troubles ? Mais comment ma famille s'en est exactement mêlée ? Je sais que mon père, le hélas tristement célèbre Ron Daar, a été impliqué dans une sombre histoire de prise de pouvoir, et qu'il a été confronté à Hadzuki Mustang, mais pourquoi cette froideur de la part de leurs représentants à mon égard ?
Cela aurait-il eu des proportions plus... personnelles? Et cela aurait-il un rapport avec la raison pour laquelle ce nom de "Yumi" ne m'est décidément pas inconnu? Argh, j'en sais rien, et ça m'énerve. Soudain, je sens un frisson me parcourir l'échine. J'ai soudain un très mauvais pressentiment. Cette histoire risque de mal finir.
Je rentre à l'hôtel. Et trouve ma mère pratiquement prête à partir.
-On peut savoir ce que tu fais ? dis-je.
-J'ai décidé d'aller à la rencontre de gens.
-Les Mustang, peut-être?
-On ne peut rien te cacher.
-Si, on peut me cacher ce qui s'est passé exactement entre mon Père et Hadzuki Mustang. Qu'est-ce qui fait que tout Mustang ayant plus de la majorité me regarde comme s'ils voyaient King Bradley ressuscité? Tu le sais, j'ai bien remarqué ta gêne devant Yumi.
-Yumi, hein?
-Ne change pas de sujet. Je connais ce nom, je sais que mon père était à Central et qu'il a affronté les Mustang. La question est : qu'a-t-il fait au juste pour qu'ils lui en veuillent au point de presque agresser le fils lors d'une réception? Je sais les règles qu'a enfreintes mon père, et quoi qu'il ait fait, je suis capable de l'encaisser, mais je veux savoir. Que s'est-il passé au juste?
Il y eut un long silence, et je compris. C'était quelque chose qu'elle avait gardé secret non pour me le cacher, mais parce que c'était dur d'en parler.
Elle devait avoir une certaine image de mon père, et ce qu'il avait fait devait totalement la remettre en cause.
-Il a fait quoi?
-Je suppose que je dois te le dire, mais ce n'est pas facile. Je dois leur parler d'abord. Ta réponse peut-elle attendre un peu?
-Ai-je vraiment le choix?




Mustang


Hatori et Yumi rentraient chez eux avec leur grand-père le lendemain de la réception. Sur le chemin de la gare, ils avaient trouvé le cadeau parfait pour leurs parents. C’était une petite statuette faite avec des pierres et des métaux précieux qui représentait l’union de deux âmes. Quoi de mieux pour un cadeau d’anniversaire de mariage ?
Lorsqu’ils entrèrent enfin dans le salon où se trouvaient leurs parents avec Hideki, ils leur offrirent tout de suite le cadeau, ne pouvant pas attendre le lendemain tant ils étaient excités. Leur mère fut émue… Mais leur père avait un visage incroyablement sévère… qui les refroidit tout de suite.
Yumi et Hatori se regardèrent… Il ne pouvait pas être au courant quand même ?
-Shayko. Tu veux bien emmener Hideki dans sa chambre s’il te plait ?
Shayko ne dit rien… Elle savait que son mari était en colère… Et même elle n’avait pas réussi à l’apaiser… Elle prit donc son fils dans ses bras et monta à l’étage pour l’emmener jouer dans sa chambre.
-Papa… commença Hatori.
-Asseyez-vous tous les deux sur le canapé.
En entendant le ton dur de Hadzuki, Roy sut que ça allait barder…
-Hadzuki…
-J’ai quelque chose à dire à mes enfants et je te serais reconnaissant de ne pas m’interrompre, papa. Nous aurons ensuite une conversation, toi et moi.
Hadzuki se tourna de nouveau vers ses enfants qui avaient les yeux baissés et qui n’étaient vraiment pas à l’aise du tout.
-Je vous ai laissé aller à Central parce que j’avais confiance en vous.
Il ne criait pas… Sa voix restait calme malgré la colère et surtout la déception qui transparaissaient et cela fit encore plus de mal à ses enfants… Ils auraient mille fois préféré qu’il crie…
-Vous imaginez la surprise que j’ai eu quand on m’a téléphoné l’autre soir pour me dire qu’on était déçu de ne pas me voir à la réception mais qu’on était ravi d’y rencontrer mes enfants ?
Hatori et Yumi restèrent silencieux… Ils n’osaient pas regarder leur père… Et Roy ne savait pas comment intervenir en leur faveur… Après tout c’était en partie de sa faute si ils se faisaient disputer maintenant… Il n’avait rien fait pour les empêcher ou les dissuader d’y aller… C’était même le contraire…
-Vous pouvez m’expliquer pourquoi vous êtes allés là-bas ?
-On pensait que quelqu’un devait aller là-bas pour te représenter, dit Hatori en levant le visage vers son père. Après tout ce que tu as fait pour Amestris…
-Après tout ce que j’ai fait pour Amestris, j’ai le droit de prendre du repos. Je n’ai pas l’intention de jouer de nouveau un rôle sur la scène politique et vous deux le savez très bien.
Hatori baissa de nouveau les yeux.
-Vous m’avez déçu tous les deux. Je vous faisais confiance. Et vous m’avez berné.
Ils ne rétorquèrent pas. Yumi avait envie de pleurer. Le ton que son père prenait lui faisait incroyablement mal…
-Désolé… dirent-ils tous les deux d’une voix penaude.
-Montez dans votre chambre et que je ne vous voie pas en descendre avant le dîner. Et inutile de vous dire que vous n’êtes pas prêts de retourner à Central, accompagnés ou pas.
Hatori et Yumi allèrent dans leur chambre sans rien dire et lorsque qu’ils eurent fermé la porte, Yumi éclata en sanglots dans les bras de son frère qui faisait presque deux têtes de plus qu’elle. Il la serra dans ses bras et essaya de la réconforter, mais lui aussi était triste et il ne put empêcher ses larmes de couler…

Dans le salon, Hadzuki resta silencieux un moment.
-Tu n’aurais pas dû être aussi dur avec eux…
-Ah oui ? Et qu’est-ce que j’aurais dû faire alors à ton avis ? Les féliciter ? Je leur ai accordé ma confiance et ils m’ont trompé. Et toi tu n’es pas en reste. Tu les as délibérément aidés et encouragés, dit Hadzuki, oubliant son ton calme et haussant la voix.
-C’est vrai…
-Tu m’avais promis de les surveiller et tu les envoies dans la fausse aux serpents ! Mais qu’est-ce qui t’a pris de les laisser faire ?
-Un Mustang devait être présent à cette réception, Hadzuki.
-Ah oui… Mais l’invitation était faite à mon nom et j’ai refusé d’y aller. Je n’ai pas fait ça pour que mes enfants y aillent en cachette. Toi, mieux que quiconque sais pourquoi je fais ça. Toi, mieux que tous les autres tu devrais savoir que je veux éviter à ma famille d’être sous les feux des projecteurs, près de tous ces requins qui n’attendent qu’une erreur pour les dévorer.
-Je le sais bien, Hadzuki. Mais tu sembles oublier une chose. Tu as fait beaucoup pour Amestris, dit Roy calmement.
-Oh non je ne l’ai pas oublié. Et pour cette raison, je pense que j’ai bien le droit à un peu de tranquillité auprès de ma famille, non ?
-Tu crois donc que les amestriens vont t’oublier comme ça, d’un coup, simplement parce que tu as quitté le poste de généralissime ? demanda Roy en haussant la voix. Tu penses que je ne te comprends pas assez bien, mais ouvre les yeux, Hadzuki. Tu as été celui qui a changé le destin d’Amestris. Tu as donné une nouvelle vie à ce pays et tu voudrais que tout le monde t’oublie ? Tu ne te rends donc pas compte de ce que tu représentes pour Amestris ? Bien sûr tu as une famille dont tu dois t’occuper… Mais tu as des responsabilités envers ce pays…
-Les seules responsabilités que j’ai sont envers ma femme et mes enfants.
-Tu as des responsabilité envers Amestris également, que tu le veuilles ou non. Tu es entré dans ce circuit, Hadzuki, malgré toi, c’est vrai. Mais il est trop tard pour faire marche arrière et quand on est dans ce circuit, Hadzuki, on ne peut plus en sortir. Tu as été généralissime d’Amestris et tu as tout changé dans ce pays pour le redresser. Et ça, personne ne l’oubliera. Alors ne pense pas que tu pourras vivre sans jamais plus te soucier du sort de ce pays. Ne te voile pas les yeux. Tu es plus intelligent que ça, Hadzuki.
Hadzuki s’assit sur le canapé et mit son visage dans ses mains. Il savait que son père avait raison… Mais il en avait assez de tout ça… Tout ce qu’il voulait, c’était une vie simple et tranquille avec sa femme et ses enfants… C’était tout ce qu’il demandait…
-Est-ce que je demande trop ? Est-ce que c’est trop demander que de vouloir vivre en paix avec sa famille ?
-Je sais ce que tu ressens, Hadzuki. Crois-moi. Mais tu ne peux plus faire comme si tu n’avais rien fait pour Amestris. Tu…
-Ca suffit. Je ne veux plus en parler, dit Hadzuki en se levant. J’en ai assez entendu ! J’ai déjà assez donné. J’ai failli perdre ceux que j’aimais pour arriver à un poste que je n’ai jamais réellement brigué. Je ne veux pas recommencer à danser sur ce rythme.
-Hadzuki…
Mais Hadzuki n’écouta pas son père et il alla s’enfermer dans son bureau en claquant la porte.
Roy resta un moment silencieux dans le salon, puis il sortit pour aller marcher un peu et se calmer en prenant l’air… Il était en colère contre son fils. En colère qu’il refuse de comprendre… Il était tellement en colère qu’il ne remarqua même pas l’homme et la jeune femme qui venaient de le saluer alors qu’il était passé juste à côté d'eux…

Shayko venait de sortir de la chambre de ses enfants, elle avait essayé de les réconforter un peu, et soupira de tristesse en entendant la porte du bureau de Hadzuki.
Lorsqu’elle redescendit au rez-de-chaussée, des coups furent frappés à la porte. Elle alla ouvrir et découvrit un homme et deux femmes sur le palier.
-Oui ?
-Excusez-nous de vous déranger, madame Mustang, Harry Vaughler et voici Maelys Hugues, dit-il en sortant une plaque de police et en désignant la jeune femme derrière lui. SC3. L’autre c’est Azuka Kaminogi. Pouvons-nous parler à votre époux s’il vous plait ?
-A vos risques et périls, dit-elle en laissant entrer les policiers et la seconde jeune femme et en les emmenant jusqu’au bureau de Hadzuki…



Vaughler


Siège du SC3 - 6h17
Le lendemain de la réception, Harry se réveilla dans son bureau, l'histoire d'un instant, il se demanda par quel moyen il avait pu se téléporter dans son lieu de travail habillé, propre, rasé et même armé. Puis il se souvint qu'il avait fini la nuit en charmante compagnie et qu'il était parti chez lui se changer avant de venir ici dormir.
Il se recoiffa, puis après avoir regardé l'heure encore matinale pour un dimanche matin, il eut une idée machiavélique.

Appartement de Malys Hughes - 7h03
Maelys dormait depuis bientôt 4 heures, et elle avait toujours cette même expression paisible, cette expression de calme infini, et puis elle ouvrit légèrement les yeux, puis les referma, en tentant de se rendormir, quand elle entendit une voix dans la chambre…
-Debout, debout il est l'heure de se réveiller !
A ce moment, Maelys fit mine de se retourner, puis elle prit son arme dans son oreiller, et d'un geste rapide elle braqua son arme vers la source de la voix qu'elle avait entendue.
-Hey ! Tout doux gamine c'est moi !
-Vaughler ?! Mais qu'est-ce que vous foutez là ?! Comment vous êtes entré ?
-Aha ! Mystère ! Au fait, jolis sous-vêtements !
Maelys prit alors rapidement la couverture et la mit sur elle, puis elle balança deux ou trois oreillers sur son patron en vociférant des "Barrez-vous d'chez moi !!".

Voiture de Vaughler - 7h39
Après qu'elle se soit calmée, douchée (non sans accroc) et habillée, Maelys et Harry montèrent dans sa voiture.
-Alors ? Est-ce que vous allez me dire où on va ?
-Dans ton c.. AÏE!! bon ok, on va à la gare, on part aujourd'hui pour Reezembool, aller voir Hadzuki Mustang.
-Vous avez bossé vous hier soir ?
-Ouais ! Sur une secrétaire !
-De quoi ?!
-Euh, enfin, avec ma secrétaire ! Allez pas vous faire d'illusion petite coquine !
-Pff !
-...
-Et la journaliste ? Asuka Kaminogi je crois…
-Elle nous retrouvera à la gare.
-Quoi ?!
-Hey ! Ne criez pas dans ma voiture !
-Vous l'avez laissée venir ?
-Si Kramer lui a permis de nous suivre je peux pas faire grand chose contre ça !
-Hmph !

Reezembool, maison des Mustang - 15h30
-Enfin ! On y est, s'exclama Vaughler. Bon, moi je m'occupe du mari, toi tu t'occupe de l'épouse et de ton grand tonton Roy si ça te fait plaisir.
-Et moi ? demanda Kaminogi.
-Euh... Vous... Ben faites comme vous voulez mais ne touchez à rien !
Il tapa à la porte, une femme ouvrit.
-Oui ?
-Excusez-nous de vous déranger, madame Mustang, Harry Vaughler et voici Maelys Hugues, dit-il en sortant une plaque de police et en désignant la jeune femme derrière lui. SC3. L’autre c’est Asuka Kaminogi. Pouvons-nous parler à votre époux s’il vous plait ?
-A vos risques et périls, dit-elle en laissant entrer les policiers et la seconde jeune femme et en les emmenant jusqu’au bureau de Mustang.
L'épouse tapa à la porte d'une pièce où il semblait se trouver.
-Hadzuki ! Des inspecteurs du SC3 sont là ils veulent te poser des questions.
-J'arrive ! fit-il derrière la porte.
Quand il ouvrit Vaughler montra sa plaque, et Hughes aussi.
-Bonjour Généralissime, je suis l'inspecteur Vaughler et voici l'inspecteur Hughes, je voudrais vous parler en privé.
-Oui, allons dans le salon, nous serons mieux.

-Alors, de quoi voulez vous me parler ?
-Eh bien, vous avez été proche d'Alex Louis Armstrong et Cain Fuery ?
-Oui, j'ai connu Mr Fuery pendant mon mandat, et Alex Louis Armstrong m'a aidé il y a dix ans pendant la révolution, pourquoi ? Vous voulez ma parler de leur mort ?
-Oui, on a du nouveau, nous avons bien analysé leur meurtre et d'autres mort similaires et nous en avons conclu que le seul lien entre ces personnes qui tenait la route c'était vous !
-Moi ?
-Ce sont tous vos proches ou vos anciens amis, donc nous avons conclu que votre vie serait peut-être en danger. Est-ce que vous connaissez des gens qui seraient susceptibles de vous en vouloir ?
-Oui, il y a sûrement deux ou trois figures politiques qui m'en veulent mais de là à vouloir me tuer !
-Et dans la vie, vous avez des ennemis ?
Il sembla réfléchir un peu, puis il répondit.
-Non.
-D'accord.
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:30

Macros


La soirée s’achevait dans la plus extrême des confusions. Il faut dire que ces messieurs ne s’attendaient guère à trouver un cadavre sur le pas de leur porte… Le corps de la femme avait été presque immédiatement identifié. Riza Hawkeye, l’ex assistante de Mustang. Hmmmph, la série continuait. Mais cette fois, ça ressemblait presque à un défi direct. La question se posait de savoir à qui il s’adressait. Au gouvernement ? A la famille Mustang ? Et pourquoi pas à nous ? Non, qui que soit ce tueur, il ne devrait pas connaître notre existence… En fait, il nous avait déjà rendu indirectement service en éliminant des personnes qui étaient plus ou moins dans le secret. Ce qui n’empêchait pas qu’il doive être identifié au plus vite, et ses mobiles éclaircis. Malheureusement, je ne pouvais pas faire grand-chose pour le moment, si ce n’est suivre de prêt le déroulement de l’enquête… Et continuer à mettre la pression sur Ellroy.
-Woaaah, y a beaucoup de sang… L’ont pas loupée, la vieille…
Lillith venait de ressurgir, achevant de mastiquer un aliment quelconque provenu du buffet à présent déserté.
-Content de voir que ça ne te coupe pas l’appétit.
Elle se contenta de hausser les épaules, tandis que j’examinais la scène, tentant d’en graver les détails dans ma mémoire. Le moins que l’on puisse dire, en effet, c’est que l’assassin ne faisait pas dans le détail. Malheureusement, je ne pouvais pas obtenir grand-chose de l’examen superficiel du corps. Je ne m’attardais que rarement sur un cadavre… Bah, j’imagine que le Vieux n’aura pas trop de mal à se procurer le rapport d’autopsie.
-Allez, on s’en va.
Une chose était certaine, il se passait quelque chose de bizarre dans cette ville. Ces meurtres n’avaient en apparence aucun sens. Si on voulait s’en prendre aux Mustang, pourquoi ne pas les frapper directement ? A moins que le perpétrateur ait juste envie de prendre tout son temps avant d’y venir… Hmmm, si seulement je pouvais le trouver avant la police… Je suis sûr qu’une conversation avec lui pourrait être des plus instructives…

***

Les journaux du lendemain faisaient leurs gros titres du meurtre de Riza Hawkeye à la porte même de la grande réception de Central. Néanmoins, il s’agissait pour l’essentiel de bavardages stériles, chacun se perdant en conjectures sur les mobile du meurtre, qui rappelait tant les précédents… En revanche, la police gardait un silence radio presque complet plus qu’éloquent. Les relations entre la presse et les forces de l’ordre avaient toujours été conflictuelles…
De mon côté, j’avais eu droit à un message aigre de Dorcas dans lequel il était question de mon incapacité à empêcher un meurtre à quelques mètres de moi. Mais qu’est-ce qu’il croit, comme si je pouvais faire quoi que ce soit dans cette situation ! Je ne savais même pas qu’Hawkeye était censée venir à la soirée. Enfin, j’avais accompli la tâche du vieux, plus qu’à observer un peu Ellroy se démener… En espérant qu’il parvienne à obtenir des résultats.
J’eus une pensée pour l’autre fait marquant de la soirée… Les Mustang de troisième génération à la soirée. Nul doute que les récents évènements aient dû jeter le trouble sur le paisible cocon familial, eh ? Et peut-être qu’ils pourraient obtenir des résultats intéressants. De toute manière, il n’était nul besoin pour moi de monter en première ligne à l’heure actuelle. Laissons les tous se démener pour trouver qui a fait ça… Et avec de la chance, nous n’aurions plus qu’à récolter ensuite. Ce n’est qu’une question de temps…




Hadzuki


Le dîner fut extrêmement silencieux. Personne ne parla. Hatori et Yumi en avaient gros sur le cœur… Tous deux se retenaient de pleurer à table. Roy et Hadzuki refusaient de se parler et Hadzuki pensait encore à son entrevue avec Vaughler… Hideki aussi était calme, comme si du haut de ses deux ans et de sa chaise de bébé, il pouvait comprendre que la situation était tendue. Quant à Shayko, elle ne supportait pas cette situation, mais son époux était tellement têtu que cela n’arrangerait rien qu’elle dise quoi que ce soit maintenant.
Ils dînèrent, les deux adolescents aidèrent à débarrasser et retournèrent dans leur chambre sans dire un mot. Yumi se coucha et ne put retenir de nouvelles larmes… Roy alla également se coucher sans dire un mot et Hadzuki alla dans sa chambre pour attendre son épouse.
Shayko alla coucher Hideki puis vint voir ses enfants une nouvelle fois et elle le regretta aussitôt en se rendant compte que sa fille avait recommencé à pleurer… Rien de ce qu’elle pouvait dire ne la réconfortait… Et même si Hatori ne pleurait pas, elle voyait dans son regard combien il avait mal lui aussi…

Shayko dormait. Hadzuki était assis sur le bord du lit, regardant par la fenêtre. La nuit était tombée quelques heures plus tôt, mais il n’arrivait pas à dormir. La conversation qu’il avait eue avec son père continuait de lui trotter dans la tête et c’était hautement désagréable… Maintenant, il s’en voulait de s’être ainsi emporté contre ses enfants…
-A quoi tu penses ? demanda Shayko.
-A plein de choses… Shayko je ne sais plus réellement où j’en suis avec tout ça… Et j’ai l’horrible impression de revivre la situation qu’on a vécu il y a un peu plus de 10 ans…
-Je sais… Mais… Ton père a raison, Hadzuki… Qu’on le veuille ou non, je crois… qu’on ne vivras jamais vraiment tranquillement…
-Je sais… Et je déteste cette pensée… Tout ce que je voulais, c’était donner à Amestris un nouveau futur pour pouvoir vivre tranquille avec toi et les enfants… Et à la place, on va vivre ensemble, oui, mais on sera toujours sous le coup de la menace… Je comprends encore mieux maintenant pourquoi mon père nous avait gardés éloignés ma mère et moi…
Ils restèrent silencieux un moment.
-Tu devrais aller leur parler…
Hadzuki se retourna et Shayko se redressa pour regarder son époux dans les yeux.
-Hatori et Yumi ne pensaient pas à mal en allant là-bas.
-Je sais…
-Et ils ont réellement été bouleversés quand tu les as disputés cet après-midi. Yumi a pleuré tout le temps jusqu’au dîner… Et aussi après le dîner…
-Je suis un bel imbécile… dit Hadzuki en fermant les yeux et mettant son visage dans ses mains.
-Tu es leur père et tu as eu peur pour eux… dit Shayko en prenant sa main gauche dans la sienne. C’est normal… Mais tu devrais leur parler. Ils s’en veulent énormément, tu sais. Tu es leur modèle, Hadzuki.
-Je vais aller les voir…
Hadzuki se leva et enfila des vêtements. Puis, il quitta la chambre et alla vers celle de ses enfants. Ils n’avaient pas voulu avoir une chambre séparée quand ils avaient commencé à grandir…
Il ouvrit la porte… Ils semblaient dormir… Mais il voyait Yumi trembler sous ses couvertures…
Il entra dans la chambre et alla s’asseoir sur le bord du lit de sa fille. Il posa une main sur l’épaule tremblante de sa fille qui se tourna doucement vers lui. Son visage était ravagé par les larmes et alors il se détesta de l’avoir fait ainsi pleurer…
Elle se redressa pour parler, mais Hadzuki la serra tout de suite dans ses bras. Elle s’abandonna à son étreinte… C’était si bon d’être dans les bras de son père…
-Je suis désolée, papa… sanglota-t-elle. Si tu savais comme je suis désolée… On voulait pas te mettre en colère…
-Je sais… Pardon, Yumi… Pardon… Je suis désolé…
Hadzuki sentit une main sur son épaule et tourna légèrement le visage… Hatori était réveillé également et deux larmes traçaient leurs sillons sur ses joues. Hadzuki amena son fils contre lui également et il serra ses deux aînés dans ses bras.
Tous les trois pleuraient en silence désormais… Et ils ne dirent plus rien… Ils se comprenaient sans avoir besoin d’utiliser les mots… Il y avait toujours eu cette relation entre eux, même si parfois ils se disputaient parce que leurs caractères étaient tout aussi forts que celui de leur père et de leur mère…

Le lendemain matin très tôt, lorsque Roy se leva, il découvrit Shayko regarder légèrement dans la chambre des enfants… Il s’approcha et posa ses mains sur les épaules de sa belle-fille. Puis il regarda également dans la chambre.
Dans le lit de Yumi, les deux adolescents étaient lovés contre leur père qui les entourait de ses bras et ils dormaient tous les trois paisiblement.
Roy sourit.
Son fils avait enfin compris…

Lorsque Hadzuki et ses deux enfants se réveillèrent, ce fut comme s’ils ne s’étaient pas disputés. Et tous les trois se sentaient beaucoup mieux, le cœur plus léger.

Ils étaient tous les six rassemblés dans le salon après le petit déjeuner quand quelqu’un sonna à la porte. Hadzuki se leva pour aller ouvrir.
En ouvrant la porte, il resta un moment pétrifié en voyant la figure qui se tenait devant lui… Tous ses muscles se tendirent quand il vit le jeune homme à la peau mâte, et aux cheveux noirs… Ron Daar…
Mais il se rendit aussitôt compte de son erreur… Ce garçon était trop jeune pour être Daar… et son ancien ennemi n’avait pas les yeux bleus…
-Oui ? demanda-t-il après un petit moment d’hésitation.
-Généralissime Mustang, dit le jeune homme en s’inclinant légèrement. Je suis venu accompagner la Loa qui souhaite s’entretenir avec vous.
-La Lo…
Le jeune homme s’écarta et Hadzuki remarqua la femme qui se trouvait derrière lui. Elle avança de quelques pas et il la reconnut aussitôt. C’était elle… La femme qui avait ramené Yumi quelques années plus tôt… Alors que tous la croyaient morte…
-Bonjour, Généralissime Mustang.
-Que me voulez-vous ? demanda-t-il froidement essayant de desserrer ses mâchoires qui s’étaient aussitôt contractées sous l’effet de cette mauvaise surprise.
-Je suis ici en visite officielle. N’ayant pas pu vous parler à la réception de Central, je me suis permise de venir vous voir chez vous.
-Bien, s’il s’agit d’une visite officielle. Je vous en prie, entrez.
Hadzuki s’écarta légèrement pour laisser entrer les deux représentants Aïhou, non sans dévisager le jeune homme… Qu’est-ce qu’il pouvait ressembler à Daar…

Lorsque son père revint dans le salon, Yumi ne put cacher sa joie… La Loa était là, et Laïro également. Et à sa grande joie, Laïro semblait également heureux de la revoir. Elle aurait voulu dire quelque chose, mais en voyant le regard sévère de son père, elle préféra s’abstenir… Tout le monde salua les deux visiteurs et Shayko alla préparer un peu de thé. Hadzuki avait remarqué son trouble à la vue de la femme qui était arrivée… Elle aussi l’avait reconnue.
La Loa s’assit aux côtés de Roy, et Laïro resta debout, derrière sa mère, tandis que les deux enfants Mustang restaient également debout, près du canapé. Hadzuki était assis dans le fauteuil qui se trouvait en face et bientôt, Shayko fut assise dans celui d’à côté. Et Hideki continuait de jouer un peu à l’écart.
Hadzuki s’était rendu compte que ses enfants semblaient avoir le contact facile avec les deux étrangers… Ils avaient dû les rencontrer à la soirée…
-En quoi puis-je vous aider ? demanda Hadzuki.
-Je vous présente tout d’abord mon fils, l’Alchimiste Volant du peuple Aïhou, Laïro, dit-elle en désignant le jeune homme derrière elle.
Son fils… Est-ce qu’il serait également…
-Est-ce que vous avez un lien avec Ron Daar ? demanda Hadzuki en regardant le jeune homme, les sourcils légèrement froncés.
Shayko était presque aussi crispée que lui au souvenir de leur ancien ennemi et de ce qu’il leur avait infligé.
-Je suis son fils. Pourquoi ?
-Disons que nous avons eu l’occasion de nous croiser lui et moi.
Il y eut un moment de silence pendant lequel Hadzuki ne put détacher son regard de celui du jeune homme… Il voyait dans son regard une flamme… quelque chose qu’il n’arrivait pas à cerner…
-Laïro, tu veux bien sortir un moment s’il te plait.
Il sembla sur le point de dire quelque chose mais finalement…
-Oui, mère, répondit-il.
Au grand regret de Yumi, Laïro retourna dehors et elle entendit la porte se refermer.
-Yumi, Hatori, prenez Hideki avec vous et montez dans votre chambre.
Les deux adolescents ne répondirent pas mais obéirent… La dernière chose qu’ils voulaient, c’était mettre de nouveau leur père en colère. Finalement, ils refermèrent la porte de leur chambre et Hideki recommença à jouer, obligeant son frère à jouer avec lui.
Yumi alla s’accouder contre sa fenêtre… Pourquoi ses parents et son grand-père étaient-ils si froids avec eux ? Elle ne comprenait pas. Ils n’avaient pourtant rien fait de mal… Mais elle avait l’impression que le fait qu’elle ait le sentiment d’avoir déjà vu la Loa et Laïro auparavant n’était pas étranger au comportement des autres membres de sa famille… Mais cela l’agaçait au plus haut point car pourtant, elle était certaine de ne pas les avoir rencontrés…
Elle cessa de rêver quand elle s’aperçut que Laïro s’était appuyé contre le mur sous sa fenêtre. Elle ne résista pas…
-Laïro… murmura-t-elle.
Le jeune homme releva la tête et lorsqu’il aperçut Yumi, il ne mit pas longtemps à la rejoindre… par la voie des airs.
-Alors vous pouvez vraiment voler ?
-Oui, c’est mon alchimie qui me le permet, dit-il en haussant les épaules.
-Je suis vraiment désolée pour mon père… Je ne sais pas ce qu’il lui prend…
-Ce n’est pas grave.
Mais Yumi voyait bien dans son regard que lui aussi était troublé par tout ça…
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:31

Laïro


-Ce n'est pas grave.
-Vraiment. Je suis vraiment navrée.
-Ho, il faut pas. Il a sûrement ses raisons. Et puis, ça commence à devenir une habitude.
-Vous le prenez plutôt bien.
-Vous êtes obligée de dire "vous"? Je vais finir par croire que je fais vraiment très vieux.
Elle eut un petit rire. Vraiment charmant au passage.
-Comme vous... comme tu veux.
-Et bien, voilà. Ce n'était pas compliqué. Dans le fond, je ne suis pas beaucoup plus vieux que v... que toi.
-Ha, toi aussi tu as du mal.
-Je dois admettre.
Il y a un moment de silence. Mais rien de bien grave, enfin je crois. C'est même très... reposant.
-Et tu fais quoi, dans la vie ? finis-je par demander.
-Ho, je suis encore au lycée.
-Ha oui, logique.
-Mais j'ai bon espoir de devenir médecin alchimiste.
-Je vois. C'est un choix de métier intéressant. En ce qui me concerne, j'ai souvent regretté de ne pas avoir de telles personnes dans les environs pendant que je travaillais. On se fait facilement mal, dans mon métier.
Elle rit de nouveau. Décidément, elle a un très joli rire.
-Tu es bien délicat, reprend-elle.
Je constate d'ailleurs qu'elle est passée sans vraie difficulté au tutoiement.
-Je dois admettre.
Je prends ma respiration avant de reprendre.
-Je... J'ai une proposition à te faire.
-Oui ?
-Voilà. Disons que, enfin bref, je vais avoir à plusieurs reprises affaire à Amestris, et... Voilà j'aimerais bien avoir quelqu'un qui me donne des… des sortes de cours du soir, afin de bien comprendre votre mentalité. Et j'aimerais beaucoup que tu...
-Pourquoi tu ne lui dis pas simplement que tu aimerais sortir avec elle?
Je me retourne vers le frère jumeau.
-Tu sais, c'est bien la première fois que quelqu'un de plus jeune que moi me donne des conseils de séduction. Le truc, c'est que c'est un peu gênant pour moi, là.
-Désolé.
-Bah, je m'en remettrai.
Je me retourne de nouveau vers Yumi.
-Bon, je voulais me la jouer subtil, mais votre frère a cassé mon effet.
-Ha, il est un peu comme ça, tout petit déjà, il passait son temps à casser mes jouets.
-Hé, s'insurge Hatori, qui t'a permis de raconter ça comme ça?
Elle rit de nouveau, décidément, j'adore ça. Je me surprends à me joindre à elle.
-Alors c'est d'accord ? repris-je.
-Ca... Ca me va.
-Parfait.
-Mais disons que cela va poser problème, vous aller sûrement rentrer à Central, et moi, je vais sûrement devoir rester ici.
-Dis "tu", vraiment je préfère. Bah, pas de soucis, je suis un Alchimiste Volant, on est conçu pour être mobile, c'est moi qui viendrai.
Soudain, j'entends des bruits en bas. Il semblerait qu'ils aient fini.
-Bon, je vais devoir y aller. A la prochaine.
-Au revoir.
Et je redescends au rez-de-chaussée.

Nous retournons à Central en train. J'observe ma mère du regard. Je sais qu'elle me cache quelque chose et j'entends bien déterminer quoi.
-Ca y est, nous avons vu les Mustang, maintenant, dis moi ce qu'il s'est passé entre mon Père et les Mustang.
Elle soupire doucement.
-Décidément, tu es têtu.
-C'est ce qui fait mon charme. Alors?
-Bien. Tout a commencé quand ton frère, Huma, est mort en mer à cause d'un navire Amestrien avec son grand père. Ton père a très mal pris la chose, et s'est fait bannir car il avait mutilé l'homme qui avait dénoncé la barque dans laquelle ils étaient aux gardes côtes.
-Jusque là, je savais à peu près.
-Tu me laisses finir mon histoire?
Je me tais, voulant en savoir plus.
-Bien. Suite à cela, il est parti à Central, s'étant mis en tête de détruire l'unité de l'Etat Amestrien, et s'était engagé dans l'Armée, afin d'être en position "d'abattre la tête" comme il disait. Il s'est retrouvé dans les services secrets, sous les ordres de Léon Waycoff, un homme assez odieux, pour ce que j'avais pu en juger, et plutôt fou. Disons qu'à un moment, Hadzuki Mustang était à la tête, plus ou moins, d'un mouvement de rébellion contre le pouvoir en place. Cela allait à l'encontre des plans de Waycoff, qui lui aussi voulait réduire le pays en miettes, mais par pure folie.
-Et? Ils se sont affrontés?
-Ton père a enlevé Yumi Mustang, quand elle avait 4 ans, et il avait fait croire à son père qu'il l'avait tuée.
-Il a fait ça? Mais il ne l'a pas tué?
-Non. Il m'avait chargée de m'occuper d'elle, et plus tard, pour ne pas se faire emprisonner, il s'en est servi comme monnaie d'échange contre sa liberté avec Hadzuki. Tout cela répond-il à tes interrogations?
Je hoche affirmativement de la tête. C'était donc ça. Je comprends maintenant la raison de tout cette froideur.
-Ceci dit, reprit-elle, je suis forcée d'admettre que cette histoire a eu quelques effets positifs.
-Comme?
-Hé bien, il est fort probable que c'est principalement à cause de son affrontement contre ton père que Hadzuki Mustang a décidé de nous donner l'indépendance.
-Donc, c'est indirectement grâce à mon père que nous sommes libres aujourd'hui?
-Je le crois. C'était son but, c'est pour ça qu'il s'est associé avec un homme comme Waycoff, et il l'a atteint, même si ce n'est pas par le chemin qu'il pensait prendre. Selon notre code de l'honneur, il a agi comme un monstre, mais d'une certaine façon, nous lui sommes tous redevables.
Je me mets à réfléchir. Elle avait raison. C'était quelque chose qu'on apprend très vite quand on est en charge d'un peuple. Aucune action n'est complètement bonne ou mauvaise. Rien n'est noir ni blanc. Mais toujours gris. Toujours entre deux extrêmes. J'ai longtemps cherché à comprendre comment était mon père. Je ne prétends pas y être arrivé, mais cette histoire me permet de cerner une partie de sa personnalité.




Mustang


Hadzuki attendit que ses enfants soient montés et qu’il entende la porte de leur chambre se refermer pour prendre la parole.
-Je n’avais pas imaginé que vous oseriez venir ici après ce qu’il s’est passé.
Il avait du mal à garder son calme et ses poings restaient serrés.
-Plusieurs années ont passé, et j’avais espéré que vous auriez réfléchi à ce que je vous avais dit lorsque nous nous sommes rencontrés.
-J’y ai réfléchi. Mais ne croyez pas que parce que je comprends ce qui l’a poussé à agir je puisse pardonner ce qu’il a fait à ma famille.
-J’imagine sans peine ce que vous avez ressenti. Mais si je suis ici, c’est pour essayer de détendre les relations entre nos deux familles.
-Détendre les relations. Vous en avez de bien bonnes.
-Je suis devenue la Loa de mon peuple, je les représente face aux autres nations. Et j’aurais voulu que nos familles puissent repartir de zéro.
-Vous dites comprendre ce que nous avons ressenti, dit Shayko en relevant le visage vers elle. Alors comment pouvez-vous penser qu’on puisse repartir si facilement de zéro après tout ce qui s’est passé ?
-Je n’ai jamais eu la prétention de penser que cela pouvait être simple. Mais je pense qu’il est temps de tourner une nouvelle page. Ron est mort depuis sept ans maintenant. Et un nouvel Alchimiste Volant a été désigné…
-Son autre fils d’après ce que j’ai cru comprendre, dit Hadzuki.
-Laïro n’est pas son père, monsieur Mustang. Certes il lui ressemble beaucoup, mais il est différent. C’est un garçon bien et responsable. Je pense que vous-même vous pouvez comprendre cela. Même si vous ressemblez énormément à votre père, vous êtes différent de lui.
Hadzuki eut un sourire en coin.
-J’ai pu me rendre compte au fil des années que je ressemblais plus à mon père que ce que j’imaginais.
-Je comprends vos inquiétudes vis-à-vis de Laïro. Mais je peux vous assurer qu’il n’agira pas comme son père. Et d’ailleurs, il n’a aucune raison pour agir ainsi. Notre peuple est libre et Amestris semble être revenue sur la voie de la raison.
-Qu’attendez-vous de moi ? Je ne veux pas avoir plus de relations avec votre famille. Et vous le savez parfaitement.
-Je ne vous demande pas d’avoir des relations avec ma famille, mais simplement de ne pas voir Laïro comme son père lorsque vous serez amenés à vous rencontrer lors de réceptions comme celle qui a eu lieu à Central. Il aime son peuple, comme vous aimez Amestris.
-Hadzuki… dit Roy.
Hadzuki resta silencieux un moment… Il savait parfaitement que la Loa n’avait pas tord… Lui-même n’aimait pas qu’on le compare à son père dans le passé…
-Bien… Mais qu’il reste quand même aussi éloigné que possible de ma famille. Et vous aussi.
-Je comprends. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps.
Elle se leva et les Mustang firent de même. Ils la raccompagnèrent à la porte et Hadzuki regarda les deux Aïhous partir… Il referma la porte et alla à la chambre de ses enfants…

Yumi était aux anges… Laïro lui avait demandé de sortir avec lui… Elle n’arrivait pas à y croire… Et il avait dit qu’il viendrait la voir…
-Je suis content que tu sois heureuse, dit Hatori en souriant.
-Oh oui… Tu n’as pas idée… Mais…
-Je sais… Il va falloir jouer serré avec papa… Vu comment il a réagi en les voyant arriver, il vaut mieux pas qu’il soit au courant tout de suite…
-Ca va être dur de voir Laïro si papa…
-T’en fais pas… On va trouver…
-Je t’adore, Hatori…
Des coups furent frappés à la porte et celle-ci s’ouvrit sur leur père.
-Il faut que je vous parle à tous les deux. Descendez Hideki au salon et venez me rejoindre dans le bureau.
Ils acquiescèrent en voyant le regard sévère de leur père… Ils amenèrent leur petit frère au salon où leur mère et leur grand-père étaient et allèrent tout de suite dans le bureau de leur père, fermant la porte derrière eux. Ils s’assirent en face de lui…
-Je suppose que vous avez rencontré la Loa et Laïro à la réception de Central ?
-Oui, dit Hatori. Papa… Pourquoi tu es si froid avec eux ? Même grand-père était bizarre à la réception.
-Vous ne vous rappelez de rien ? s’étonna-t-il.
Ses enfants firent non de la tête et Hadzuki soupira… Visiblement, ses enfants avaient évincé cette partie de leur vie de leur mémoire… Consciemment ou inconsciemment, là n’était pas la question, mais il allait falloir leur expliquer ce qui s’était passé…
-Quand vous aviez quatre ans, nous avons dû retourner à Central pour que j’aide un certain Léon Waycoff sur une affaire particulière. Vous vous souvenez de lui ?
-Vaguement, dit Yumi.
-Un type avec un bandeau sur l’œil, non ? demanda Hatori.
-Oui, c’est ça. En fait, il s’est rapidement avéré que Waycoff ne m’avait fait revenir à Central que pour me piéger. Et d’autres personnes se sont mêlées de la partie…
Il hésita un moment à leur parler de Macros mais y renonça… Ils n’auraient probablement pas affaire à lui…
-Il y a d’abord eu Astalya Griffith qui faisait partie de l’armée et qui cherchait des informations que moi seul pouvais lui fournir… Comme je refusais, elle est venue un soir chez Waycoff où nous vivions à ce moment, pensant qu’il était de notre côté. Et elle s’en est pris à vous deux pour me faire parler… Tu as failli… mourir, Hatori…
-Moi ?
-Oui… L’autre personne qui s’est mêlée de tout ça s’appelait Ron Daar. Le père de Laïro et époux de la Loa. Il travaillait pour Waycoff et avait pour mission de m’affaiblir… Et pour ça, il t’a enlevée, Yumi.
Yumi resta silencieuse. Maintenant que son père leur racontait, elle avait l’impression de se souvenir vaguement… Mais plus elle cherchait à se souvenir et plus tout devenait flou… comme un rêve dont on essaye de se rappeler les moindres détails au réveil…
-Il voulait me tenir calme pendant ce temps-là, mais comme j’avais pris la décision de faire quelque chose pour renverser Heigarts, je ne pouvais plus faire marche arrière… Il m’a alors… fait croire qu’il t’avais tuée… Il a fait…
Hadzuki eut du mal à poursuivre… Il se souvenait parfaitement de tout… Et malgré que Yumi aille bien, y repenser était toujours douloureux pour lui…
-Il a fait exploser une espèce de chimère qui te ressemblait, devant mes yeux… et devant des dizaines de témoins… Il ne m’a avoué que tu étais vivante que pour éviter de finir devant une cour martiale… pour sauver sa propre peau… C’est Shalla Daar, qui n’était pas encore la Loa à cette époque, qui t’a ramenée une fois que Daar était en sécurité.
Il y eut un moment de silence… Maintenant, Yumi et Hatori comprenaient le comportement de leurs parents et de leur grand-père envers les deux Aïhous… même s’il était injuste que Laïro en subisse les conséquences…
-Je veux que vous soyez prudents vis-à-vis d’eux. Je ne me défilerai plus lorsqu’il y aura des réceptions comme celle de la dernière fois. Mais je veux qu’il y ait le moins possible de contact avec entre nos deux familles. Vous avez compris ?
-Mais… Laïro… commença Yumi.
-Je sais qu’il n’est pas son père… Mais… Je ne veux pas prendre le moindre risque… Restez loin d’eux le plus possible. C’est tout ce que je vous demande. C’est d’accord ?
Les deux adolescents hochèrent la tête, mais ils avaient tous les deux croisés les doigts sans que Hadzuki s’en rende compte…
-Bien. Vous pouvez retourner dans votre chambre, si vous voulez.
Les deux adolescents sortirent et retournèrent dans leur chambre. Lorsque Hatori eut refermé la porte derrière eux, il soupira.
-Il va falloir jouer très, très serré sur ce coup-là… dit-il en faisant un léger sourire à sa sœur qu’elle lui renvoya…
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:32

Aokiji


Deux jours s’étaient écoulés depuis la mort de sa mère. Aokiji était de très mauvaise humeur. Il était submergé par des lettres de condoléances ainsi que des fleurs que lui envoyaient les proches de la famille, ses collègues et même des inconnus. Aux alentours de 10h00 du matin Aokiji se rendit au Q.G de Central City. Lorsqu’il pénétra dans les bureaux, les employés baissèrent leur tête les uns après les autres à la vue de Aokiji. Il rentra dans son bureau, enleva sa veste qu’il posa sur un portemanteau et s’assit sur son siège. Belmonte scruta des yeux son supérieur.
-J’ai appris la nouvelle, je suis vraiment désolé, pour votre mère.
-Merci, mais je préfère éviter le sujet.
-Oui je comprends en tout cas si vous avez besoin de vous confier, je serai à votre disposition
-Lieutenant !
-Excusez-moi.
-Bon je vous informe juste que je devrai partir plus tôt ce soir, j’ai un dîner chez le Président Ellroy. Donnez-moi les documents les plus importants à signer, je m’occuperai du reste demain.
-Bien. Je dois également vous rappeler que vous avez demain un rendez-vous à la morgue avec l’enquêtrice du SC3 Maelys Hughes.
-Oui, je sais je n’ai pas oublié. Je dois y aller j’ai pas mal de courses à faire, je reviendrai plus tard dans l’après-midi. Au revoir Lieutenant.

Plus tard dans la soirée Aokiji rentra chez lui. Il devait se préparer pour le dîner organisé par le Président. Il ne savait pas encore quel était le réel but de cette rencontre, et cela l’inquiétait. Aux alentours de 20h00, une voiture avec chauffeur vint le chercher. La résidence du Président se trouve dans le quartier historique de la ville, dans les environs du Q.G de l’armée. Le trajet fut long en raison de travaux dans le centre ville qui provoquèrent des encombrements. Une demi-heure plus tard, Aokiji aperçut enfin le Palais. Cette grande battisse divisée en deux ailes, dont la plus ancienne, l’aile droite remonte au XVIIème siècle. Quant à l’aile gauche elle fut rénovée à maintes reprises à cause des nombreux bombardements qui ravagèrent la ville, lors de la précédente guerre civile. Ce qui frappa tout d’abord l’alchimiste d’état, était le dispositif de sécurité qui était mis en place, personne ne pouvait entrer dans ce périmètre sans autorisation sous peine d’être abattu. On demanda à Aokiji sa carte d’identité, qu’il s’empressa de donner. Après quelques vérifications on laissa passer la voiture qui déposa Aokiji devant l’entrée principale. Il descendit et un soldat lui demanda de vouloir patienter quelques minutes en attendant la venue du Président.
-Colonel Henso, vous voilà enfin, suivez-moi.
Aokiji et Ellroy montèrent un grand escalier orné de moulures qui menait vers un petit salon très chaleureux où les deux hommes prirent placent. Ils commencèrent à parler de sujets de politiques, comme les réformes sociales, le droit au travail ainsi que les rapports qu’entretient Amestris face aux différents pays limitrophes tels que Xing. Soudain Aokiji coupa la parole au Président.
-Bon venez en à la raison de ma visite, je sais très bien que ce n’est pas un simple dîner de courtoisie, je ne suis pas d’humeur en se moment…
Ellroy l’interrompit.
-Si je vous ai invité ce soir à ce dîner, c’est effectivement dans un but bien précis. Et non pas celui de parler politique ou de fait de société. J’ai appris la triste nouvelle de la mort de votre mère, le jour même de son assassinat. Je vous propose donc un marché. J’imagine très bien que vous rêvez de retrouver l’assassin de votre défunte mère, je vous en offre l’unique occasion. A une seule condition, qui à mon avis ne vous dérangera pas, bien au contraire. Je veux qu’il se fasse suicider, si vous voyez ce que je veux dire, ou que ça ressemble à un accident. A vous de voir. Mais cela ne doit absolument pas ressembler à un meurtre !
L’ambiance était tout de suite plus tendue après la révélation du Président. Aokiji voyait très bien où voulait en venir Ellroy, mais une question subsistait toujours, pourquoi vouloir me confier l’affaire alors que quatre personnes travaillaient déjà dessus ?
-Hum, et pourquoi devrais-je accepté ce marché ?
-C’est dans votre intérêt comme dans le mien. Bien entendu vous travaillerez dans de très bonnes conditions de travail, et personne ne viendra vous mettre de bâtons dans les roues vous pouvez compter sur moi. Vous aurez également droit de prendre tous les dossiers des différentes administrations comme le SC3, et un libre accès à tous les services. Alors acceptez-vous mon offre Colonel ?
-Je n’ai pas d’autre choix que d’accepter, alors oui. Mais ne me prenez pas pour un imbécile, je découvrirai ce qui se trame un jour ou l’autre et ce jour là…
-Est-ce une menace ?
-Non juste un avertissement ! Et pourquoi m’avoir choisi moi ?
-J’ai étudié très attentivement votre dossier, et j’en ai conclus que vous seriez parfait pour ce travail. Bon ce n’est pas tout mais les autres invités ne vont pas tarder.
Le reste des invités arriva quelques temps après et ils se mirent tous à table. On pouvait ressentir le mal-être de Aokiji qui était très tendu mais à la fois soulagé. Tous repartirent quelques heures plus tard, chez eux. En rentrant dans son appartement Aokiji alla se coucher rapidement. Il savait très bien que le Président lui cachait quelque chose et décida de mener une enquête double, cela va sans dire qu’il devait être discret. Mais pourquoi donc Ellroy voulait-il que le criminel soit tué ? Cette personne doit avoir des renseignements qui ne doivent en aucun cas être rendus publics. Une personne devait menacer le Président, mais qui ?

Le lendemain matin, Aokiji s’habilla à toute vitesse, pris sa voiture et se rendit à l’institut médicaux légal où il devait rencontrer Maelys Hughes, la nouvelle enquêtrice du SC3. Un homme se présenta à Aokiji.
-Vous êtes le Colonel Henso je présume ?
-Oui c’est bien moi, nous nous connaissons ?
-Absolument pas ! Je suis le médecin légiste en charge de votre mère. Suivez-moi je vais vous montrer son cadavre. Mademoiselle Hughes est également présente et vous attend.




Macros


-Hmmm… Les dernières informations de la police sont, hmmm… inattendues.
Une fois encore, le Vieux avait demandé à réunir le Conclave afin de faire le point sur les meurtres. Et en particulier sur le dernier de la série qui avait eu lieu pratiquement sous le nez des huiles du pays et de ses voisins. Au moins, Ellroy ne pourrait pas ignorer le problème dans ces conditions…
-Ils progressent sur l’identité du tueur ?
-Hmmm, pas vraiment. En fait, on pourrait même dire qu’il s’agirait plutôt de l’inverse, hmmm ?
J’eus une moue dubitative. Difficile de régresser alors qu’ils ne savent déjà rien !
-En fait, hmmm… Eh bien ils suivent une hypothèse selon laquelle le meurtre de Riza Hawkeye aurait été, hmmm… L’œuvre d’un autre.
-Comment ça, le tueur aurait un complice ?
-Non, hmmm… Plutôt quelqu’un qui voudrait lui coller cet assassinat sur son compte, hmmm ?
Némésis poussa un grognement sourd.
-Génial. On doit en chercher deux, maintenant ?
-Ca ne sera pas nécessaire.
La dernière réplique venait de Dorcas, et ne manqua pas de susciter l’attention de toute la salle. Visiblement satisfait de son effet, il poursuivit.
-Ca ne sera pas nécessaire car je sais déjà qui est la deuxième personne.
J’adoptai un ton sarcastique.
-Oh, vraiment ? Daignerez-vous en informer nos modestes personnes ? Des fois que ça pourrait nous intéresser, hein…
-C’est moi.
Un silence de mort tomba sur l’assemblée. Je m’étais attendu à beaucoup de réponses, mais pas à celle-ci. Lui qui… C’est ridicule… A quoi il est en train de jouer ? Visiblement, je n’étais pas le seul à avoir du mal à intégrer l’information. Métatron parla d’une voix lente.
-Vous êtes en train de nous dire que vous avez tué Hawkeye ?
-Oui.
-Sans en référer à aucun de nous ?
-C’est exact.
Je ne pus contenir plus longtemps la tirade qui me venait aux lèvres. Contenant à peine ma colère, je m’exclamai.
-Non mais je rêve ! Il nous casse les pieds à tout bout de champ sur le respect des procédures, règles, obligations ou je ne sais quoi, et maintenant il se pointe la bouche en cœur en nous disant « Au fait, j’ai tué machin. » Dorcas, qu’est-ce que tu es en train de faire, au juste ?
J’avais souvent entendu des gens me taxer d’arrogance, mais j’ai la faiblesse de penser que j’avais encore beaucoup de chemin à faire avant d’atteindre le niveau de l’homme qui me fixait à présent d’un regard vaguement blasé, faisant mine de considérer si il allait répondre ou non. Néanmoins, j’étais loin d’être le seul à guetter ses prochaines paroles. Chacun des Orateurs le fixait avec des expressions tantôts surprises, tantôts réprobatrices. Quant au Vieux, son visage était un véritable masque qui ne laissait rien transparaître.
-J’ai saisi une occasion qui se présentait. Est-ce que vous vous rendez compte que ce tueur en série nous offre une chance en or de nous débarrasser de tous ceux qui ont eu vent de notre organisation ? Seuls les Mustang et leur entourage connaissent notre existence. Nous pouvons réduire drastiquement le nombre de personnes dans le secret…
-Hmmm… Seriez-vous en train de suggérer d’éliminer tous ceux qui seraient au courant de nos… hmmm, actions ?
-Bon, laissons les deux Mustang en dehors de l’équation. Ils ne peuvent pas parler de nous sans se compromettre eux-même. Mais les autres… Le tueur a déjà eu la gentillesse de nous débarrasser d’Armstrong, et Hawkeye était la seule à avoir été autant dans la confidence que lui. Je pense que…
Némésis le coupa d’une voix glaciale.
-Vous pensez ? On ne décide pas du meurtre d’une personnalité d’Amestris sur un coup de tête !
-J’ai eu une opportunité, j’ai agi.
Je pris le relais.
-J’appelle ça sur-réagir ! Franchement, quelles étaient les chances pour qu’elle…
-Je ne me base par sur la chance, juste sur les certitudes. Maintenant nous avons la certitude de son silence.
Erasme semblait l’un des rares à ne pas avoir été décontenancé par la révélation. Il se contenta d’un commentaire amusé, presque comme si il se désintéressait totalement de la question.
-Si la petite famille a vent de vos prouesses, ils risquent de vouloir votre tête au bout d’une pique ou à accrocher au dessus de leur cheminée…
-Et qui le leur dirait, au juste ?
Ce n’était pas l’envie qui m’en manquait, ne serait-ce que pour effacer cette expression hautaine de son visage. Néanmoins, je conservai un ton calme… Du moins presque.
-Bieeeen, donc voilà, on fait comme si il ne s’était rien passé, on oublie tout ça et on passe à la suite ? Qu’est-ce qu’il y a au menu du dîner, ce soir ?
-Quel est le problème, Orateur Macros ? Un cadavre de plus ou de moins, qu’est-ce que ça change ?
-Le problème mesure approximativement un mètre soixante-quinze, a les cheveux bruns, une barbe finement taillée et un caractère invivable. Oh, et il est en face de moi, aussi.
-Vraiment ? J’aurais eu tendance à tourner les choses différemment, quant à moi… Vous vous souvenez peut-être d’une vieille conversation ? Je vous avais dit que je ne vous laisserais pas mettre en danger notre groupe. Dois-je régler ce problème définitivement ?
Je le vis porter la main à la canne stylisée qu’il portait toujours avec lui. Elle était essentiellement là pour lui donner un genre, mais je savais également qu’un cercle de transmutation était gravé sur le pommeau. Ma main droite quitta sa poche presque instantanément.
-Essaye.
-CA SUFFIT !!!
Tchhh. C’est maintenant qu’il décide de l’ouvrir ? Tous les regards se tournèrent vers Socrates, qui s’exprimait pour la première fois depuis le début de la réunion.
-Je vais essayer d’être le plus clair possible. Le premier qui fait usage de son alchimie ici ne quittera pas cette salle en vie.
Effectivement, difficile de faire plus simple. Je jetai un regard à Dorcas avant de me relâcher progressivement, presque à contre-cœur. C’était la première fois que les choses allaient aussi loin…
-Bien. Pour en revenir à cette histoire… Tout d’abord, Orateur Dorcas, je suis surpris par votre légèreté. Un assassinat de cette ampleur doit être décidé collectivement, et non être le fait d’un seul. En agissant ainsi, vous placez certains d’entre nous dans une situation inconfortable. Dois-je rappeler qu’au moment même ou vous tuiez Hawkeye, deux d’entre nous faisaient pression sur Ellroy afin qu’il mette la main sur l’assassin ?
Dorcas garda le silence, se contentant d’attendre la suite.
-Toutefois, je pense que l’action n’est pas dénuée de fondements. En conséquence, je décide de passer l’éponge, pour cette fois. Néanmoins, plus d’initiative inconsidérée ! Il vaut mieux faire un temps profil bas et voir comment se débrouille l’enquête. Des commentaires ?
Personne ne parla. Je ne pus néanmoins retenir une grimace. La pilule avait du mal à passer… Le Vieux ne manqua pas de s’en apercevoir.
-Un problème, Orateur Macros ?
-Ca ne me plait pas. Tuer est une chose, mais là… La raison me parait bien faible.
-Je comprends votre point de vue. Mais nous ne pouvons courir aucun risque. Oubliez donc cette affaire et concentrez vous sur l’essentiel.
-Quelque chose me dit que les Mustang auront plus de mal à oublier.
-C’est pourquoi vous allez vous assurer qu’ils ne sachent rien, n’est-ce pas ? Je sais qu’ils ne vous font pas exactement « confiance », mais ils ont tendance à écouter ce que vous dites… Vous ne devriez pas avoir de mal à détourner leur attention…

En quittant la réunion, je ne pus me départir du sentiment que toute cette histoire puait à plein nez. Quelque chose avait changé… Ne serait-ce que dans l’ambiance. Et ça ne datait pas d’hier. Depuis la chute d’Heigarts, il y avait comme un malaise, sans que je parvienne à mettre le doigt dessus. Pour la première fois, il avait commencé à se manifester. Quelle serait la prochaine étape ? Tsss… Décidément, on dirait que nous n’avons pas fini de nous salir les mains.
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:34

Maelys


Je venais de refermer la porte d’entrée, m’interrogeant sur la nécessité de laisser mes clés sur la serrure afin d’empêcher toute nouvelle intrusion intempestive. Il avait beau avoir promis de ne pas recommencer, je le soupçonnais de ne pas s’en priver s’il avait de nouveau dans l’idée d’aller interroger des témoins à plusieurs heures de route de Central.
Je déposai d’un geste machinal ma veste et mon sac sur la chaise de la cuisine.
L’idée en elle-même n’était pas si mauvaise, quoiqu’un peu trop impulsive. Mais nous n’étions finalement guère plus avancés. Ni le père, ni le fils ne semblaient se souvenir d'un évènement, récent ou non, qui aurait pu engendrer ce genre de situation. J’avais pourtant la sensation que mon idée était la bonne. Cette histoire tournait autour de la famille Mustang.
Alors que je me dirigeais vers la salle de bain, plongée dans mes réflexions, le téléphone sonna. Je décrochai.
-Allô ?
- Vaughler. Le médecin légiste m’a appelé. L’autopsie se fera demain matin. Toujours d’accord pour y assister ?
Je laissai passer quelques instants avant de répondre.
-Oui.
-Ok. Demain matin, 10h. Et le colonel Henso sera bien là lui aussi.
J’avais appris ça un peu plus tôt dans la journée, mais j’avais néanmoins un peu de mal à comprendre. Cette femme… était sa mère. Et il avait tout de même obtenu l’autorisation d’enquêter sur ce meurtre. En général, les proches étaient plutôt mis à l’écart dans ce genre d’affaires, ils avaient tendance à agir de manière bien trop irréfléchie. Mais je supposai que je n’avais pas vraiment mon mot à dire…
-C’est noté. J’y serais.

***

Je regardai la pendule de la salle principale de l’institut médico-légal. Il était dix heures passées de quelques minutes. Il était en retard. Je refermai nerveusement mon manteau. Cet endroit avait le don de me mettre mal à l’aise. Et le fait d’y être seule ne faisait rien pour rendre l’atmosphère plus chaleureuse.
L’homme qui avait été chargé de pratiquer l’autopsie, un certain docteur Miller, était allé attendre le colonel Henso à l’entrée du bâtiment.
Le silence fut bientôt interrompu par des bruits de pas qui claquaient sur le sol carrelé du couloir. Le docteur entra dans la salle, suivi par le colonel. Je m’approchai des deux hommes. Le légiste commença à faire les présentations.
-Mademoiselle Hughes, le colonel Henso.
Je tendis la main au colonel.
-Je sais, nous nous sommes déjà croisés.
Il la serra machinalement, avant de se tourner vers le docteur Miller.
-Alors, vos conclusions ? J’aimerai ne pas m’attarder.
-Bien sûr, je comprends. Si vous voulez bien me suivre…
Prononçant ces mots, il s’approcha de la table métallique qui trônait en plein milieu de la salle, et commençait à soulever le drap recouvrant le corps de la victime.
Le colonel se tendit un instant en découvrant le cadavre de celle qui avait été sa mère, puis il sembla reprendre contenance et s’approcha de la table à son tour.
-Je vous écoute.
-Je ne vous apprendrai rien en vous disant que cette femme a été poignardée.
Je déglutis silencieusement tandis qu’Henso répondait d’une voix sèche.
-Non en effet.
Sans se laisser démonter, le légiste poursuivit.
-Les marques laissées par l’arme ne sont cependant pas exactement identiques à celles laissées sur les corps des autres victimes. Les coups ont été donnés selon un angle différent. Ce n’est pas forcément visible au premier coup d’œil, mais après une analyse plus poussée…
-Est-ce que ce pourrait être l’œuvre de la même personne ?
L’homme sembla réfléchir un instant.
-Je pense que non. Le… premier assassin sait ce qu’il fait, si je puis dire. C’est une personne qui maîtrise le combat à l’arme blanche. Ses coups sont nets, précis. Dans le cas présent, les coups ont été portés avec beaucoup moins de précision.
-Le meurtrier a peut-être été pris par le temps ?
-C’est possible. Mais j’en doute. A mon avis, vous avez deux meurtriers à retrouver.

***

Nous venions de sortir du bâtiment. Le reste du compte rendu ne nous avait rien appris de notable. Du moins, rien que nous ne sachions déjà.
-Vous devriez vous concentrer sur les autres affaires, et me laisser résoudre celle-ci.
Je m’arrêtai.
-Pardon ?
L’homme avança de quelques pas avant de s’arrêter à son tour.
-Vous m’avez bien compris. L’affaire Hawkeye n’est plus de votre ressort.
Sans attendre une réponse de ma part, il repartit. Passées les premières secondes d’étonnement, je l’interpellai. Il s’interrompit une seconde fois. Je m’avançai vers lui.
-Sauf votre respect, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de séparer ces enquêtes.
-Je vous ai demandé votre avis ?
Ignorant sciemment la remarque, je poursuivis.
-Ecoutez. Je suis sûre que ces meurtres sont liés, d’une façon ou d’une autre.
-Vous avez entendu le légiste. Le meurtre de ma mère n’a rien à voir avec les précédents.
-Non. Il a simplement dit que le… dernier meurtre n’avait pas été perpétré par la même personne.
-C’est la même chose.
-Je ne pense pas…
Je laissai passer quelques secondes, cherchant mes mots.
-Les personnes assassinées ont côtoyé à un moment ou à un autre le généralissime Roy Mustang, ou son fils. Votre… mère ne fait pas exception.
-Où voulez-vous en venir ?
-Je pense qu’il y a trop de similitudes entre ce meurtre et les précédents pour que ce soit une simple coïncidence.
-Qu’est-ce qui vous dit que ce n’est pas simplement un malade qui a voulu reproduire la même chose que le premier meurtrier ?!
-Alors pourquoi avoir tué cette personne précisément ? Non. Il y a quelque chose d’autre. Mais tout ce que je peux vous dire pour le moment, c’est que traiter ces affaires séparément serait une erreur. Si vous voulez vous occuper de cette enquête, soit. Mais ne comptez pas sur moi pour laisser tomber.
-Vous feriez mieux. Mes… employeurs n’aiment pas trop que l’on interfère dans mes enquêtes. Si vous continuez, ce sera à vos risques et périls…
-Serait-ce des menaces ?
-Prenez le comme vous le voulez mademoiselle Hughes. Au revoir.
Je le regardai s’éloigner. Ses employeurs ? Je croyais qu’il travaillait pour l’armée… Les enquêtes partagées entre le SC3 et l’armée ne sont pourtant pas si rares… Pourquoi serait-ce différent cette fois ?
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:34

Mustang


Roy avait pris une décision et ce soir-là, après le dîner, il décida d’en faire part à son fils. Les deux Aïhous étaient venus ce matin-là et malgré la colère que Roy avait senti émaner de Hadzuki, il avait réussi à rester relativement calme… Même s’il n’avait pu empêcher son dégoût et sa haine de transparaître.
Ils étaient tous les deux assis dans le salon, dégustant un fond de porto.
-Je pars demain matin pour Central, dit alors Roy.
-Qu’est-ce que tu comptes faire là-bas ? s’étonna Hadzuki.
-Tu as entendu parler du meurtre de Hawkeye, j’imagine.
-Oui. Tu veux essayer de le retrouver pas vrai ? Tu ne devrais pas. C’est trop risqué, même pour toi. Même Armstrong n’a pas survécu à sa rencontre avec le tueur. Et la police n’a toujours aucune idée de son identité.
-Je sais. Mais les choses sont allées trop loin, Hadzuki. Si jamais je peux faire quelque chose, je n’ai pas l’intention de rester les bras croisés.
Hadzuki ne dit rien. Il s’attendait à ce genre de réaction de la part de son père depuis le premier meurtre. Tous ses amis étaient touchés les uns après les autres… Et Hadzuki savait que le meurtre de Hawkeye avait été un coup de trop joué par le meurtrier… Hawkeye avait toujours été la plus proche collaboratrice de son père, ils en avaient souvent parlé et Hadzuki s’était étonné qu’il n’y ait jamais rien eu entre eux… Mais son père la voyait comme une sœur…
On ne reste pas les bras croisés quand sa sœur se fait tuer…
Roy hésita à dire à son fils que Riza n’avait pas été tuée par le même individu… Mais Hadzuki était déjà bien assez inquiet comme ça. Il était inutile d’en rajouter une couche…
-Sois prudent, papa. Je ne veux pas te perdre maintenant… Ca serait trop bête.
-Ne t’en fais pas pour moi. En s’en prenant à nos amis, cet assassin a commis sa plus grosse erreur, dit-il en serrant doucement dans sa main la pierre de son collier. J’ai un avantage qu’il n’imagine pas et j’ai bien l’intention de m’en servir…
Hadzuki eut un léger frisson en devinant de quoi son père voulait parler…

Le lendemain matin, Hatori et Yumi l’avaient accompagné à la gare, en profitant pour poster une lettre au passage.
-A qui écrivez-vous, tous les deux ? s’étonna Roy en attendant l’arrivée du train.
-A… un ami… qui est… parti en vacances à Xing…
-Hum… Ce ne serait pas plutôt à Laïro ? demanda-t-il avec un demi-sourire.
Les deux adolescents soupirèrent et leur grand-père éclata de rire.
-Je ne dirai rien à votre père… Mais n’essayez pas de me mentir… Je vous connais trop bien tous les deux.
-Merci, grand-père, dit Yumi.
-Fais quand même attention à toi si jamais tu le revois, Yumi. D’accord ? Je ne veux pas voir le beau regard de ma petite-fille se ternir parce qu’un beau jeunot ambitieux lui aura fait de belles promesses sans les tenir.
-Ne t’en fais pas, grand-père. Je vais veiller sur elle, dit Hatori.
-Tu as plutôt intérêt ou tu auras à faire à moi, jeune homme, dit-il en souriant.
Hatori et Yumi se demandaient toujours comment leur grand-père faisait pour deviner à chaque fois ce qu’il se passait dans leurs têtes… mais ils étaient bien en peine de trouver…
Enfin, le train arriva. Roy serra ses petits-enfants dans ses bras.
-Surtout, faites attention à vous, tous les deux.
-T’inquiète pas pour nous. Toi fait attention, grand-père, dit Hatori.
-Tu as intérêt de revenir entier, dit Yumi.
-Je reviendrai, ne vous en faites pas.
Il embrassa ses deux petits-enfants et monta dans le train qui ne tarda pas à partir. En regardant ses petits-enfants se faire de plus en plus petits, il se demanda jusqu’où cette histoire allait l’emmener… Il se souvenait de tout ce que Virgie et Hadzuki lui avaient raconté… Leur famille avait le chic pour se fourrer dans des histoires pas possibles qui débouchaient sur une fin des plus inattendues…

Quelques heures plus tard, il arriva à Central. Première chose, voir McAlistaire et savoir s’il avait trouvé du nouveau. Ensuite, il pourrait essayer d’en savoir plus de la part de Maelys… Et enfin, peut-être Macros daignerait-il montrer le bout de son nez… Quelque chose disait à Roy que les Immortels devaient s’intéresser de près à ces meurtres… Pour faire sortir Macros de leur cachette maintenant, c’était qu’ils devaient suivre l’actualité de près… Ils n’agissaient jamais pour rien, Roy le savait parfaitement.
Il alla dans un bar qu’il connaissait bien et où il savait qu’il avait de grandes chances de trouver son indicateur. Et il ne se trompa pas en le découvrant assis à une table en train de jouer une partie de poker… du moins, en train de la terminer… Car son adversaire se leva bientôt, l’air dégoûté et sortit du bar.
Roy alla s’asseoir en face de McAlistaire.
-Une partie, Roy ? demanda-t-il en battant le paquet de cartes.
-Vous ne semblez pas surpris de me voir.
-Quand j’ai appris pour le meurtre de Hawkeye, je savais que vous reviendriez rapidement…
-Vous avez des informations pour moi ?
Il baissa la voix et se pencha vers Roy.
-Le meurtre de Hawkeye n’a rien à voir avec les autres. Ce n’est pas le même meurtrier.
-Ca je le savais déjà. J’ai un contact qui est sur l’affaire au SC3.
McAlistaire ne put retenir un sifflement d’admiration.
-Pas mal… Vous avez bien joué… Comment vous vous y êtes pris ?
-La petite-fille d’un vieil ami.
-Ah oui… Hugues… J’aurais dû m’en douter. J’ai entendu parler d’elle. Une excellente flic d’après ce que je sais. Mais j’hésite à dire qu’elle a du bol de bosser avec Vaughler.
-Pourquoi ?
-Il est doué dans son boulot, mais c’est pas le genre à apprécier la compagnie. Il est plutôt solitaire comme flic.
-Bon, et pour le premier tueur, vous avez quelque chose ?
-Non. Rien du tout. Impossible de dénicher la moindre info sur lui. Il n’a commis aucune erreur en tuant vos camarades. Et il n’est pas du genre à se vanter, sinon je le saurais déjà. Vous avez affaire à un gros poisson sur ce coup-là. Personne ne sait qui il est, ni ce qu’il veut exactement. Tout ce qu’on sait, c’est ce que les cadavres nous disent. Qu’il utilise une arme tranchante, du genre katana très probablement, et qu’il s’en prend à des gens qui ont été en relation soit avec vous, soit avec votre fils.
-Et le second ?
-Rien non plus. Silence total, à la fois de l’assassin et de la police.
Il y eut un instant de silence.
-Si vous voulez mon avis, Roy, tout ça ne sent pas bon du tout. Un tueur, d’accord. Et encore ça sentait déjà pas bon depuis le meurtre de Armstrong. Mais avec le deuxième dans la partie, ça sent encore moins bon. Pour le moment, je ne pense pas qu’ils agissent ensemble, mais manquerait plus que ça pour bien foutre la pagaille.
-Je sais. Et j’ai bien l’intention d’essayer de faire quelque chose pour arrêter ça. Faites savoir dans les bas fonds que Roy Mustang est sur la piste du meurtrier de Hawkeye et qu’il a de solides indices.
-Vous pensez que c’est l’un d’eux qui a fait ça ? s’étonna McAlistaire.
-Non. Hawkeye savait énormément de choses, beaucoup trop, même si c’était quelqu’un d’extrêmement discret. Non, celui qui a fait ça n’est pas une simple petite crapule. Mais ces gens peuvent servir quand même. Ils sont bien assez cupides et peureux pour rechercher la protection d’un type pareil. S’ils savent qui il est, ils iront le prévenir. Et alors, il sortira peut-être de sa cachette. Une seconde erreur de sa part et je le trouverai.
-Seconde ? Quelle a été la première ? demanda McAlistaire intéressé.
-De tuer Hawkeye.
-Hum… D’accord, je me charge de ça… Mais surtout faites gaffe, Roy.
-Ne vous en faites pas pour moi, dit-il en se levant. Merci de votre aide. Et…
-Je sais. Je continue mes petites investigations. Vous restez combien de temps ?
-Jusqu’à ce que j’aie réussi à éclaircir tout ça.
Roy sortit et alla marcher dans les grandes artères de Central. Il prit son portable, sortit la carte que Maelys lui avait remise à la réception et composa rapidement son numéro.
Il y eut une sonnerie… Une deuxième…
-Maelys Hugues, SC3. J’écoute.
-Bonjour, Maelys, c’est Roy à l’appareil.
-Ah Roy ! Comment allez-vous ? Un peu mieux j’espère ?
-On fait aller.
-Je peux faire quelque chose pour vous ?
-J’aurais voulu vous parler… Est-ce que nous pouvons nous voir ? demanda-t-il, la voix calme et sûre.
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:35

Laïro


Cela faisait plusieurs heures que la Loa négociait un accord commercial avec le ministre des affaires étrangères. Ca coinçait un peu, parce que le dit ministre voulait un accord d'exclusivité avec notre pays, ce qui à vrai dire ne nous arrange pas, vu que d'autre pays nous paient plus cher pour le même charbon. C'est le problème d'Amestris: ils s'imaginent encore qu'ils peuvent nous acheter avec des verroteries , que nous sommes des sauvages un peu simplets qui prennent ce qu'on leur donne. De fait, même dans le cas où nous ne parviendrions pas à un accord quelconque, cette réunion aura pour utilité de leur montrer qu'on n’est pas prêt à prendre n'importe quoi. La prochaine fois, ils s'aligneront sur les autres. Enfin, tout cela n'empêche pas que c'est très, très long, et parfois difficile à suivre. J'ai déjà fait un ou deux accords moi-même, et je sais que c'est quelque chose qui se joue vraiment sur la durée. Pour l'instant, ils nous sous-estiment alors nous menons le jeu, mais tout peut changer.

Enfin, c'était fini. Il avait été décidé que nous continuerions tout cela demain. Tant mieux, je commençais à avoir une furieuse envie de me gratter. Nous sortons de la salle, et nous nous dirigeons vers l'hôtel.
-Ils nous prennent vraiment pour des idiots, dis-je.
-Ils avaient pour habitude de nous traiter comme des colonies, ce genre de comportement met du temps à disparaître. Ils finiront par se rendre compte qu'ils n'arriveront à rien n agissant ainsi.
-Oui, enfin, ça commence à durer quand même. Il est vrai que nous n'avons pas eu forcément de très bons agents de publicité ici, mais bon, ce n'est pas comme si on y était pour quelque chose.
Mère tourne la tête à la remarque, et sourit légèrement.
-Décidément, tel père tel fils.
-Si tu le dis. L'histoire dira jusqu'où va la ressemblance.
Une fois rentré à l'hôtel, nous nous dirigeons vers notre chambre quand...
-Courier pour vous, m'sieur Daar, annonça le groom quand nous passons devant lui.
-Courier? Bon.
Je prends l'enveloppe, la déchire, saisis la lettre, et commence la lecture:

Salut Laïro,

Surtout, ne répond pas à cette lettre par courrier. Ta prochaine venue servira d’accord pour la suite… Notre père nous a expliqué pourquoi il était si froid avec toi et la Loa… Donc, ça va être un peu difficile pour toi et ma sœur de vous voir…

Pas d’inquiétude ! On a un plan. Yumi est d’accord… Il va nous falloir jouer serrer pour que vous vous voyez tous les deux… Donc, avec Yumi, on prétextera d’aller se promener en forêt… Elle est de l’autre côté du village, donc assez éloignée de la maison… Disons qu’on partirait de chez nous à 13h, après le déjeuner. On sera à la forêt vers 13h15 ou 13h20… Je pense que vous pourrez passer l’après-midi ensemble jusqu’à 16h… Après il faudra qu’on rentre pour ne pas attirer trop l’attention… Yumi et moi on a l’habitude d’aller passer l’après-midi en forêt, donc nos parents ne s’inquièteront pas trop.

J’espère que ça te convient… Sinon, faudra qu’on en reparle quand on se verra… Essaye de venir dans deux jours… On conviendra du reste une fois que tu seras là…

A bientôt,

Hatori

PS : t’en fais pas, je te laisserai seul avec ma sœur, j’ai pas envie de tenir la chandelle.

Je jette un oeil sur la date d'envoi. C'était il y a deux jours. Je regarde ma montre. 10h15. Bon, j'ai le temps d'y aller. Ce sera un peu juste.
-C'était qui ? demande Mère.
-Si je te disais que c'était le fisc, tu me croirais?
-Non.
-Tant pis. Bon, je vais faire un tour là, je reviendrai ce soir.
-Et tu vas faire quoi?
-Disons que je vais m'entraîner aux relations publiques.
-Gamin.
-Pfff.

13h10. J'arrive sur les lieux. Plutôt sympa comme forêt. On n'a pas trop d'endroit comme ça chez nous, c'est dépaysant, c'est agréable. Bon, j'ai un peu d'avance, va falloir attendre. C'est un peu long mais ils finissent par arriver.
-Salut, fis-je.
-Salut.
Il y eut un moment de silence, le temps pour Hatori de dire:
-Bon, je vous laisse, hein.
-Ok. A la prochaine.
-A ce soir, Hatori.
Je me retourne en direction de Yumi. On est un peu gêné, à vrai dire, on sent le pur manque d'expérience.
-Bon, dans ce pays, quand deux personnes sortent ensemble, elles font quoi, au juste?
Elle me regarde, surprise par la question.
-Heu, et bien, commence-t-elle, ils se promènent ensemble... ils discutent (elle commence à rougir),ils vont dans des endroits agréables... Je pense que c'est à peu près ça, j'ai pas... J'ai pas trop l'habitude, en fait.
-Ha, ouais, ok.
-Et, heu, chez les Aïhous, ça se passe comment?
-A vrai dire ,je ne sais pas trop. J'ai été très occupé ces derniers temps.
-Ha... oui, je comprends avec ces responsabilités.
-Ouais, et puis, je devais passer mon permis de pêche.
-Vous devez avoir un permis pour pêcher?
-Oui, sinon, on est trop nombreux à le faire et on risque de faire disparaître les espèces marines.
-Ok, je vois.
-Bon, endroit agréable... j'ai trouvé une colline plutôt sympa par là. Ca te tente?
-Heu... ok.
-Alors monte.
Elle grimpe sur ma planche, et commence à s'accrocher à celle-ci.
-Pas la peine de t'agripper, j'augmente la pression de l'air autour du surf, tu tomberas pas.
Et on s'envole.




Macros


-Vous êtes certain ?
-Bah en tout cas, c'est c'qui se dit. Y parait que l'Mustang a retrouvé le gars qu'a flingué Hawkeye, et qu'il s'apprêterait à lui faire bouffer ses boyaux.
Mon interlocuteur était un homme au crâne dégarni, à la dentition imparfaite et à l’odeur susceptible de faire fuir toute forme de vie à 100 mètres à la ronde. Malheureusement, il était aussi du genre à ne pas aimer le téléphone, et à préférer les rencontres en tête à tête… Ce qui faisait que je ne bénéficiais pas de cet espace vital de cent mètres… Néanmoins, il était porteur de nouvelles intéressantes… Quoique pas forcément de la manière qu’il imaginait.
-Quand vous dites qu’il l’a retrouvé… Vous pourriez être plus précis ?
-Ben, y sait qui c’est ! Enfin presque, j’crois. Y va bientôt le chopper…
Je réprimais un sourire. Intéressant… Ca aurait presque pu marcher, si nous n’avions pas accès aux rapports de la police dans leur intégralité. Et ils n’avaient aucun indices tangibles pour le moment. Et Mustang pouvait difficilement avoir des informations qu’eux n’avaient pas… Toutefois, un élément était intéressant.
-Dites moi… Qui est à l’origine de cette rumeur ?
-Euh… J’peux pas dire… Mais j’suis sûr de pouvoir trouver, si vous m’laissez le temps ! Vous voulez que j’m’en débarrasse ?
-Certainement pas ! Vous me donnez un nom et une adresse, nous prendrons les choses en mains ensuite.
-J’pige pas… Qu’est-ce que les Moqueurs peuvent avoir à gagner en promettant une récompense pour toute information concernant c’t’assassin ?
J’eus un sourire condescendant.
-Ne vous fatiguez pas à réfléchir, j’ai besoin de vous en forme pour la tâche que je viens de confier. Qu’importe nos raisons, du moment que nous payons, pas vrai ?
-Ouais… C’est sûr que depuis qu’Heigarts est plus aux affaires, y a que vous qui avez d’l’argent et du boulot pour nous dans c’te ville… J’comprends pas comment tous les gangs de Central se sont effondrés en une nuit… Mais ptêt que vous vous savez ?
-Je vous l’ai dit, ne réfléchissez pas trop, c’est mauvais pour votre santé.
Le fait que les « Moqueurs » étaient justement la cause de cette disparition n’avait pas besoin d’être criée sur tous les toits. Bien sûr, depuis le temps, le crime organisé commençait à se reconstruire petit à petit… Mais le Vieux s’était assuré que ça n’aille pas trop vite. En « orientant » la police vers les groupes les plus actifs, par exemple… Ce vide nous aidait à contrôler plus efficacement les Bas Fonds de Central… Les renseignements que l’on pouvait en tirer étaient parfois plus utiles que les sources de l’Etat…
L’homme repartit, permettant enfin à mes poumons de fonctionner à nouveau à vitesse normale. J’étais curieux de voir les résultats… Si l’homme qui avait répandu la rumeur était identifié, cela pourrait créer des… opportunités intéressantes. Et permettre de distraire un peu Roy et de le lâcher sur une ou deux fausses pistes. En attendant… Il fallait à présent que je m’occupe d’un deuxième détail, non moins important que le premier. Je jetais un coup d’œil à mes papiers. S’agissait pas de se planter d’entrée…

Quelques minutes plus tard, je me rendais au Quartier Général de Central, présentant de faux papiers à la sentinelle de faction. D’après mes informations, l’homme que je devais approcher devait être dans le coin, en ce moment… Je finissis par le trouver au réfectoire. Après une dernière vérification de sa photo, je m’approchai de lui.
-Lieutenant-colonel Henso ? Je suis le lieutenant-colonel Fly, des renseignements militaires. Mes supérieurs m’ont demandé de vous épauler dans votre enquête.
L’homme me dévisagea d’un air froid avant de répondre d’un ton bougon.
-Je n’ai pas demandé d’aide.
Sans me départir de mon sourire, je répondis.
-Tout comme je n’ai pas demandé cette mission. Mais inutile de se plaindre sur ce qu’on ne peut pas changer, pas vrai ? Je suis sûr que vous apprécierez mon utilité…
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:36

Maelys



Je jetai un coup d’œil rapide à ma montre. Il était à peine 11h, j’avais encore le temps de faire quelques recherches avant de le retrouver à l’appartement pour midi.
Je commençai à envisager la possibilité de me rendre dans mon bureau avant de passer aux archives, quand une idée m’effleura l’esprit. Kaminogi devait très certainement m’attendre dans ce bureau. C’était plus ou moins ce qui avait été prévu. Je décidai donc de remettre ma discussion avec Vaughler sur le rapport d’autopsie à plus tard et de me rendre directement aux archives. Ce serait autant de temps de gagné. De temps et de tranquillité.
Quelques minutes plus tard, j’arrivai dans le hall d’entrée de la Grande Bibliothèque de Central. De part mon statut d’enquêtrice, je n’eus aucun mal à accéder à la salle des archives militaires. Je commençai à consulter la base de donnée quand mon téléphone sonna. Je consultai rapidement l’écran. Le numéro m’était inconnu. Fronçant les sourcils, je décrochai.
-Maelys Hughes, j’écoute.
-Kaminogi à l’appareil.
-Comment avez-vous eu mon numéro ?!
-Elémentaire ma chère…
Je soupirai.
-Qu’est-ce que vous voulez cette fois ?
-Je voudrais savoir où vous êtes. Je vous attends dans votre bureau depuis une demi-heure.
Je réprimai un sourire.
-Ah ? J’ai oublié de vous prévenir ? Je ne travaille pas au bureau aujourd’hui.
-Oh… je vois… Ne jouez pas à ça avec moi Hughes.
-C’était un regrettable oublie… j’en suis profondément désolée.
-Vous mentez très mal. Mais passons. Où êtes-vous.
J’hésitai quelques secondes. « Oublier » de signaler que je ne passerais pas par le bureau ce matin était une chose. Refuser de répondre à cette question en était une autre. Cette journaliste avait par je ne sais quel moyen réussi à obtenir l’appui de Kramer, je ne pouvais pas me permettre de refuser clairement sa présence.
-Je suis passée aux archives de Central.
-Très bien. Je vous y retrouve dans une vingtaine de minutes. A tout de suite, mademoiselle Hughes.
Je raccrochai sans répondre. Je devais accepter sa présence. Il ne m’avait pas été spécifié que je devais le faire avec amabilité.
Laissant le problème Kaminogi de côté pour le moment, je commençai à consulter la liste des dossiers dans lesquels le nom de Mustang était mentionné. Je m’étais arrêtée pour le moment aux dix dernières années, mais la quantité de documents à lire était déjà conséquente. J’espérai qu'au moins, ces recherches me mèneraient quelque part.
Je notai rapidement les noms des deux premiers dossiers sur une feuille, avant de me diriger vers les rayons de la salle des archives. Je découvris sans trop de peine le premier. Le deuxième semblait à première vue être absent des étagères. Je regardai le nom une nouvelle fois. « Dossier Heigarts ». Puis je balayai encore du regard tous les dossiers rangés à la lettre H. Rien. Etrange, d’après la base de donnée, il n’avait pourtant pas été emprunté ou quoique ce soit...
Je baissai les yeux vers le premier dossier. Il n’était pas très épais. Remettant à plus tard ma recherche du dit dossier Heigarts, je me dirigeai vers la table au bout de la rangée.
Je commençai à lire le dossier, enregistrant quelques noms, tentant de trouver un lien avec l’affaire qui m’intéressait. Mais plus j’avançais dans ma lecture, plus il me paraissait évident que ce n’était pas là que je trouverais mes réponses.
-Ah vous voilà !
Réprimant à peine un soupir, je me tournai vers la jeune femme qui venait de parler.
-Kaminogi.
Elle attrapa une chaise et s’assit à côté de moi.
-Vous avez découvert quelque chose d’intéressant ?
-Je commence à peine.
-Et vous avez appris quelque chose d’autre sur le meurtre d’Hawkeye ?
-Pas de quoi écrire un article à sensation…
-J’ai entendu parler de deux meurtriers différents…
Je fronçai les sourcils. Où avait-elle entendu ça…
-Je ne vois pas de quoi vous voulez parler…
-Allons Hughes, ne me faites pas croire que vous n’en saviez rien…
Je m’apprêtai à répondre quand le téléphone sonna. Esquissant un sourire aussi poli que possible, je me levai et m’éloignai pour aller décrocher.
-Maelys Hugues, SC3. J’écoute.
-Bonjour, Maelys, c’est Roy à l’appareil.
-Ah Roy ! Comment allez-vous ? Un peu mieux j’espère ?
-On fait aller.
-Je peux faire quelque chose pour vous ?
-J’aurais voulu vous parler… Est-ce que nous pouvons nous voir ?
Je jetai un coup d’œil en direction de Kaminogi qui faisait mine de regarder ailleurs.
-Oui je pense que je devrais pouvoir me libérer…
-Je vous retrouve dans le parc d’ici vingt minutes ?
-Très bien. A tout à l’heure.
-A tout à l’heure.
-Qui était-ce ?
Rangeant le téléphone dans la poche de ma veste, je retournai vers la table et vers la journaliste.
-Un ami.
Je refermai le dossier et l’emportai vers les étagères.
-Et si vous voulez bien m’excuser, je vais m’absenter un moment.
-Je viens avec vous.
-Certainement pas ! C’est une entrevue privée, vous n’avez pas à venir.
Voyant qu’elle allait protester, je poursuivis.
-Mais je peux vous retrouver dans les locaux du SC3 cet après-midi. Et je répondrai à vos questions, dans la mesure du possible.
Elle répondit d’une voix douce, un sourire au coin des lèvres.
-De toute façon, vous n’avez pas le choix.
Je réprimai difficilement une envie de l’envoyer balader. Elle avait malheureusement raison. Je n’avais pas vraiment le choix...

Quand j’arrivai sur le lieu du rendez vous, l’ancien généralissime était déjà là, assis sur un banc, manifestement plongé dans quelque réflexion. Je m’approchai de lui. Il tourna la tête vers moi et se leva en me voyant arriver. Arrivant à sa hauteur, je serrai la main qu’il me tendait, avant de m’assoire à côté de lui sur le banc.
-Vous vouliez me parler ?
Il laissa passer quelques secondes avant de me répondre.
-Je voulais savoir si vous aviez du nouveau à propos du meurtre d’Hawkeye.
-Rien que vous ne sachiez déjà j’en ai peur…
-La thèse du deuxième assassin se confirme ?
-Oui.
Il passa sa main sur le bas de son visage et resta silencieux un instant. J’hésitai à rompre le silence pour lui faire part de mes réflexions. Si l’on partait du principe que les victimes étaient toutes liées aux Mustang, alors Hawkeye risquait tôt ou tard d’être la cible de l’assassin. Celui qui l’avait tuée devait le savoir. Il espérait sans doute ainsi voir son crime imputé à la même personne que les meurtres précédents. Pourquoi ne pas avoir attendu que le premier assassin frappe ? Parce qu’il ne pouvait être sûr qu’il frapperait ? Ce qui voudrait dire que les deux meurtriers ne sont pas liés. Le deuxième ne possèderait donc pas les mêmes motivations que le premier. Alors pourquoi a-t-il assassiné Hawkeye ?
-Qu’est-ce que vous en pensez vous ?
-Je me demande quel intérêt l’assassin aurait eu à assassiner Hawkeye…
Il réfléchit un instant.
-Peut-être aura-t-il voulu la faire taire ?
-Elle savait quelque chose qui aurait poussé quelqu’un à l’assassiner pour s’assurer de son silence ?
Il sembla hésiter quelques secondes. Je poursuivis.
-Si vous savez quelque chose, vous devez me le dire.
-Je ne vois pas…
Je l’observai quelques instants. Il mentait. Ou du moins il dissimulait une partie de la vérité. J’étais étonnée. Pour que même cet homme choisisse de ne rien dire, le secret devait être très lourd… Je décidai néanmoins de ne pas insister là-dessus, pour le moment. Puis, mue par une intuition soudaine, je demandai.
-Dites-moi, l’affaire Heigarts, ça vous dit quelque chose ?




Aokiji


Aokiji venait de quitter l’inspectrice du SC3. Cette rencontre n’avait en rien fait avancé l’affaire du meurtre de Hawkeye. La seule information solide dont disposait Henso pour mener son enquête à bien, était la révélation du médecin légiste qui affirmait que l’assassin de sa mère n’était pas le même que celui des précédents meurtres.
Son chauffeur l’attendait quelques rues plus loin, il monta dans sa voiture et se fit déposer au QG de l’armée. Il passa tout le reste de la matinée dans son bureau à réfléchir aux derniers événements de cette tragique semaine. Aux alentours de 13h30 le Colonel Henso alla déjeuner seul dans le réfectoire, la nourriture était immangeable. Il avait en effet l’habitude d’aller déjeuner dans un restaurant à proximité de son lieu de travail.
Soudainement, un homme d’une trentaine d’année au visage sympathique l’aborda.
-Lieutenant-colonel Henso ? Je suis le lieutenant-colonel Fly, des renseignements militaires. Mes supérieurs m’ont demandé de vous épauler dans votre enquête.
Aokiji leva ses yeux et dévisagea l’homme qui se présentait à lui.
-Je n’ai pas demandé d’aide.
-Tout comme je n’ai pas demandé cette mission. Mais inutile de se plaindre sur ce qu’on ne peut pas changer, pas vrai ? Je suis sûr que vous apprécierez mon utilité…
Aokiji laissa tomber sa fourchette, se leva, prit sa veste et ajouta :
-Bon je vois, je dois juste poser une condition à laquelle vous devrez vous plier. Je n’ai pas de temps à perdre et je suis plutôt pressé et l’on m’a donné carte blanche pour mener cette enquête à bien. Donc vous suivrez mes ordres, vous n’agirez que lorsque que je vous le dirai. Me suis-je bien fait comprendre ?
Jason sourira et ajouta :
-Je n’y vois pas d’objection. Avez-vous une piste de départ ?
-Absolument, mais ne perdons pas de temps en parlote suivez-moi !
Les deux hommes sortirent du réfectoire et se dirigèrent vers la sortie. Henso prit son téléphone en main et composa un numéro. La conversation fut brève, il demanda à son subordonné de le rejoindre chez sa mère le plus vite possible. Aokiji avait confié à ce dernier les clefs de l’appartement du Commandant Hawkeye.
Quelques temps plus tard, les lieutenants-colonels entrèrent dans le spacieux appartement. L’ordre y régnait en maître, chaque objet était rangé à sa place, rien n’était laissé au hasard. Henso s’empara de l’agenda de sa mère qui était resté sur la table basse du salon. Il invita Fly à s’asseoir.
-Apparemment ma mère avait un rendez-vous de prévu avec un certain Octavius Jenkins le soir du meurtre vers 18h00. Mais je n’ai jamais entendu parlé de cette personne auparavant.
-Je vais pouvoir vous éclairer sur ce point. Je le connais simplement de nom, il est sénateur. Mais que pouvait donc bien faire votre mère avec cet homme ? J’ai un collègue aux renseignements militaires qui pourrait nous avoir son adresse facilement. Je reviens.
Fly s’écarta, le temps de passer son coup de fil. Pendant ce temps Aokiji se remémorait les souvenirs passés auprès de sa mère, circulant de pièces en pièces. Jason Fly le fit revenir à la réalité.
-C’est bon je l’ai. Il n’habite pas très loin d’ici. Bon allons-y maintenant nous n’avons pas temps à perdre.
Aokiji et Jason, sortirent et se dirigèrent à pieds vers la résidence du sénateur Jenkins dans le but de l’interroger sur les relations qu’il entretenait avec Hawkeye.
Une fois arrivés devant la grande villa, le Colonel Henso sonna à la porte. Un homme se présenta à eux, sûrement le major d’homme. Aokiji sortit sa montre en argent et Fly également.
-Voici le Lieutenant-Colonel Henso, alchimiste d’état et je suis le lieutenant-colonel Fly des renseignements militaires. Pourrions-nous parler au sénateur Jenkins ?
-Monsieur Jenkins est occupé pour le moment revenez plus tard, je lui indiquerai que vous êtes passés. Au revoir.
Aokiji insista et repoussa la porte qui allait lui claquer à la figure. Fly et Henso entrèrent quand le sénateur les aperçut il invita les deux intrus qui s’étaient infiltrés à se présenter. Les colonels se présentèrent à nouveaux et expliquèrent le but de leur venue. Le sénateur fut soudain choqué de voir le Colonel Fly comme si ces deux hommes se connaissaient. Aokiji remarqua l’expression du visage de Jenkins mais n’y prêta pas attention.
-Monsieur le sénateur, selon l’emploi du temps du Commandant Hawkeye, vous aviez rendez-vous elle le soir du meurtre. Quel était le but de cette rencontre ?
-Oui effectivement. Hawkeye savait beaucoup de chose durant le manda de la généralissime Heigarts, elle entretenait de nombreuses relations avec Hadzuki et était très bien informée de ce qui se passait à l’époque. J’ai donc eu l’initiative de créer une commission parlementaire pour étudier les pratiques de l’armée sous Heigarts et votre mère tenait un rôle prépondérant. Le rendez-vous à été plutôt bref environ une petite demi-heure puis elle est partie subitement, sans me donner d’explications.
-Où se trouvait le lieu de rencontre ? Et où êtes-vous allé ensuite ? répondit Fly.
-Nous nous sommes rencontrés dans un bistrot sous les arcades principale de Central City. Je suis rentré chez moi, si vous voulez savoir si elle était encore en vie lorsque je suis parti, elle l’était. Je ne suis pas ressorti après. Mon major d’homme pourra vous le confirmer.
Aokiji l'interrompit.
-Je tiens juste à revenir sur un point, est-ce que vous aviez déjà rencontré Hawkeye auparavant ou est-ce que c'était la toute première fois ?
-La toute première fois, nous n’avions eu jusque là que des rendez-vous téléphonique. Elle était également sensé se rendre demain au sénat pour comparaître devant la commission.
Fly continua l'interrogatoire.
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:38

Macros


Il m’avait fallu tout mon self control pour ne pas éclater de rire lorsque je vis la tête qu’Octavius Jenkins, alias Dorcas, fit en me voyant arriver avec Henso. Je laissai ce dernier débuter l’interrogatoire, savourant d’avance la scène… Lorsque vint mon tour, je gardai l’expression la plus neutre possible, mais Dorcas devina la lueur d’amusement dans mes yeux, et y répondit par un regard noir…
-Sénateur, pourquoi souhaitiez-vous voir madame Hawkeye en dehors de la commission ? Vous auriez pu attendre qu’elle se rassemble au grand complet…
-Je souhaitais voir avec elle les principaux points qui seraient abordés, afin qu’elle puisse se préparer.
-Oh, vraiment ? Quelle délicatesse. Mais ne préfériez-vous pas… comment dire… chercher à la prendre en défaut ? Les parlementaires ont rarement ménagé les militaires ces derniers temps, depuis que le rapport de puissance s’est inversé…
Il répondit d’un ton acide.
-Certains, peut-être. Je ne fais pas partie du lot. Vous avez d’autres questions?
Au ton de sa voix, on pouvait clairement comprendre qu’il espérait bien qu’il n’y en ait plus. Néanmoins, l’occasion était trop tentante…
-Oui, quelques unes, en fait… Pardonnez de reposer la question, mais… Vous êtes sûr de ne jamais l’avoir rencontrée, avant ?
-Certain.
-Votre rencontre était strictement professionnelle ?
-Absolument.
-Aucun à coté privé ?
Le visage de Dorcas s’empourpra.
-Qu’est-ce que vous essayez d’insinuer, lieutenant-colonel… Fly ?
-Moi ? Oh, je me disais juste que si vous aviez une relation suivie avec elle, il était compréhensible que vous ne souhaitiez pas que cela s’ébruite… J’imagine déjà les gros titres des journaux…
Henso écarquilla les yeux en entendant ma suggestion. Quant à Dorcas, il ne semblait que très peu goûter la plaisanterie.
-C’est ridicule.
-Aaaah ? Si vous le dites, sénateur… Eh bien, je vous remercie de votre hospitalité… Et qui sait ? Nous nous reverrons peut-être !
Nous quittâmes la demeure de Jenkins, avant qu’Henso ne se tourne vers moi.
-Qu’est-ce que c’est que cette histoire, encore ?
-Oh, je me disais… Il pourrait être votre père, qui sait !
-Vous vous fichez de moi ?
-Allons, allons, je plaisante… Vous ne devriez pas être aussi tendu, c’est mauvais pour les nerfs.
-Tout de même… Vous ne pensez pas l’avoir un peu trop poussé ?
J’eus un petit rire avant de répondre.
-Oh, l’occasion était trop belle ! Ces temps-ci, les politiques passent leur temps à nous demander des comptes, je me suis dit qu’il fallait apprécier cette… inversions des rôles !
-Vous ne devez pas vous faire beaucoup d’amis de cette manière.
-On ne vit qu’une fois…
Le reste du trajet s’opéra en silence. J’aurais payé cher pour voir la tête de ce pauvre Dorcas en ce moment… Néanmoins, je ne devais pas perdre de vue que le fait qu’il ait été interrogé risquait de devenir problématique, même si il n’y avait aucune preuve pour le moment. Il allait falloir donner à Henso, à Mustang et à tous les autres une piste plus… attrayante.
-Bon, je dois y aller. Rendez-vous demain à dix heures, et ne soyez pas en retard !
J’eus un sourire en entendant les instructions que me donnait cet Henso. Mais son départ tombait plutôt bien…
-Moi ? En retard ? Quelle idée…
Note mentale pour demain : prévoir d’arriver dix minutes en retard. Je le regardai s’éloigner d’un pas rapide. Un jeune homme intéressant… Dommage qu’il semble totalement dépourvu d’humour. Quoi qu’il en soit, il allait falloir lui trouver quelqu’un pour assouvir la vengeance qu’il devait avoir au fond du cœur, à présent… Ce fut à ce moment que mon téléphone se mit à sonner.
-Alloooo, qui est à l’appareil ?
-Qui donc voulez-vous que ce soit, Orateur Macros !
-Ah, Premier Orateur… Je sentais que je risquais d’avoir de vos nouvelles sous peu…
-Dorcas vient d’appeler, et j’aime autant vous dire qu’il est furieux contre vous. Vous ne pourriez pas rester simple, pour une fois ?
Le Vieux semblait clairement irrité… Je devais admettre que j’avais jonglé avec les ordres, sur ce coup là. Faire profil bas aurait été sans doute plus adapté… Mais tellement moins satisfaisant !
-Aaah, mes excuses, premier Orateur. Je ne pensais pas à mal.
-Hmmmph. Bon, sinon, j’ai des nouvelles pour vous. Le contact de Mustang a été identifié.
Ah oui, lui… Comme si il n’y avait pas assez à faire.
-Je vois… Je me pencherai sur la question lorsque j’aurais trouvé comment éloigner Henso de Dorcas…
-En fait, j’ai déjà un plan… Qui devrait régler la plupart de nos problèmes en un coup.
Un plan ? Hmmm… Voilà qui promettait d’être distrayant.
-Je vous en dirai plus tout à l’heure, il faut que je repense encore quelques détails. Oh, et pour cette mission, je demande à Shivah d’être avec vous.
-Hein ? Pourquoi lui ?
-Parce que je ne veux pas de bavures sur ce coup ! Lillith est peut-être efficace pour certaines tâches, mais elle a tendance à facilement se laisser emporter. Je vous tiens au courant.
Il raccrocha d’un coup. On dirait qu’il y allait avoir du sport, dans les prochaines heures…
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:38

Mustang

Maelys avait finalement accepté de venir rencontrer Roy… Mais elle n’avait toujours rien sur le second assassin… Ce qui ne le surprenait pas, bien qu’il soit un peu déçu… Mais pas question de lui parler de McAlistaire… Elle n’apprécierait certainement pas qu’il se mêle de l’affaire de son côté…
Puis, la voix de la jeune femme le sortit à nouveau de ses pensées…
-Dites-moi, l’affaire Heigarts, ça vous dit quelque chose ?
Roy la regarda un moment sans parler. L’affaire Heigarts ? Pourquoi se tournait-elle vers cette piste ? Il n’y avait probablement plus grand-chose à trouver depuis la mort de cette femme…
-Pourquoi ?
-Parce que ça peut être intéressant de fouiller dans cette direction.
-Je ne sais pas grand-chose à ce sujet. Tout ce que je peux vous dire de Heigarts, c’est qu’elle a fait partie de mon Etat major lorsque j’étais généralissime, qu’elle a été ma plus fervente opposante et qu’elle a essayé de me tuer en m’empoisonnant…
-Tout le monde est au courant de ça. Mais vous ne pourriez pas m’en dire plus ?
-Je ne vois pas ce que je pourrais vous dire à ce sujet. Après mon accident je ne me souvenais plus de rien… Tout ce que je sais, c’est que Heigarts n’a fait qu’attiser la colère du peuple en redonnant vie à la peur qu’avait instaurée Bradley. Mais c’est Hadzuki qui pourrait vous en dire plus là-dessus… Il l’a côtoyée durant ses dernières années de règne…
-Hum…
-Roy, vous n’avez réellement aucune idée de qui pourrait être derrière tout ça ? Vous avez bien eu des ennemis qui seraient capables de ce genre de chose. Ca nous aiderait si vous pouviez vous souvenir…
-Je sais. Mais je n’ai réellement aucune idée de la personne qui pourrait s’en prendre à mes amis.
Roy se passa les mains sur le visage. Tout cela ne le menait à rien… Il faudrait qu’il attende que la rumeur que McAlistaire avait lancée fasse son effet… Et il espérait bien que le tueur ferait une erreur… Une seule petite erreur qui lui permettrait de le retrouver.
-Parfois, je me demande pourquoi tout ça est tombé sur ma famille, lâcha Roy sans vraiment savoir pourquoi.
-En tout cas, si ça n’était pas tombé sur vous, est-ce que Amestris serait là où elle est maintenant ?
Roy se tourna vers la jeune femme en souriant. Si seulement elle savait que tout avait reposé depuis des décennies sur la volonté de quelques hommes qui avaient décidé de faire bouger les choses à leur rythme…
-Oui… Vous avez peut-être raison… dit-il finalement.
Reezembool…
Yumi avait été horriblement gênée quand Laïro lui avait demandé ce que les amestriens avaient l’habitude de faire quand ils sortaient ensemble… Elle n’avait pas pu s’empêcher de rougir en imaginant Laïro l’embrasser…
-Bon, endroit agréable... j'ai trouvé une colline plutôt sympa par là. Ca te tente?
-Heu... ok.
-Alors monte.
Yumi monta sur la planche avec Laïro et s’accrocha tout de suite à lui… Ca n’avait pas l’air très stable…
-Pas la peine de t'agripper, j'augmente la pression de l'air autour du surf, tu tomberas pas.
Yumi acquiesça… Puis, Laïro les fit monter dans le ciel… C’était une sensation incroyable… A la fois de voler et d’être contre Laïro… Elle ressentait quelque chose d’étrange dans le ventre, mais elle aurait été bien incapable de savoir ce qui, entre Laïro ou le fait de voler, le provoquait… Elle pouvait sentir les muscles de son petit-ami… Son petit-ami… Ca lui faisait étrange de penser cela… Dans le bon sens du terme…
Elle regarda le paysage défiler au-dessous d’eux… C’était incroyable… Si beau…
-Ne te penche pas trop, tu risquerais de tomber sinon.
Yumi tourna le visage vers Laïro et ils se sourirent… Elle était si bien près de lui… Le vent faisait voler leurs cheveux… Il était vraiment beau… Elle laissa son regard se perdre un moment dans le sien… Elle avait presque l’impression que le visage de Laïro se rapprochait du sien…
-Nous y voilà… dit-il en détournant légèrement le regard.
Yumi vit alors qu’il avait dit vrai… Il les posa sur un espèce de plateau où la verdure avait tout envahi… Jamais elle n’était venue ici… Pas étonnant… C’était un peu haut pour y venir à pied sans équipement.
Ils redescendirent au sol et Yumi admira la vue.
-Tu avais raison, dit-elle. C’est superbe.
-Je suis content que ça te plaise.

Quelques heures plus tard…

Yumi marchait près de Laïro. Ils étaient redescendus du plateau… Ils discutaient… Elle était un peu gênée de se retrouver seule avec lui… La balade dans les airs avait été fantastique… Yumi avait cru un moment qu’il tenterait de l’embrasser là-haut… Mais il n’avait rien tenté…
D’un côté elle était un peu soulagée parce qu’elle était inquiète… Elle se demandait si elle serait à la hauteur… Elle n’avait jamais embrassé un garçon de sa vie… Mais en même temps… Elle était frustrée parce qu’elle voulait savoir ce que c’était que d’être embrassée… Elle en avait déjà parlé avec sa mère étant donné que certains garçons de son lycée étaient assez mignons… Elle lui avait dit que c’était fantastique…
Ils continuaient de discuter quand soudain, Laïro poussa un cri de surprise et avant que Yumi se rende compte de quoi que ce soit, elle s’était retrouvée à terre, Laïro au-dessus d’elle…
Ils se regardèrent dans les yeux…
-Désolé… dit-il. Je… J’ai trébuché…
-Pas grave…
Il la regarda un nouveau moment, puis, Yumi vit son visage se rapprocher du sien… Elle sentit son cœur s’emballer dans sa poitrine et ferma les yeux en sentant les lèvres du jeune homme se poser doucement sur les siennes. Elles étaient chaudes et douces… avec un brin de force… Elle mit ses mains sur les épaules de Laïro… Il était musclé… Elle l’avait déjà senti quand il l’avait serrée contre lui en l’emmenant voler…
Elle frissonna légèrement quand elle sentit la langue de Laïro approfondir timidement leur baiser… Il sembla devenir un peu plus sûr de lui, entraînant doucement sa langue… Elle répondit timidement, sentant une main de Laïro glisser sous sa nuque pour maintenir son visage contre le sien…
C’était un véritable ballet de sensations… Elle sentait la chaleur monter dans tout son corps… Et une drôle de sensation très agréable au creux de son ventre…
Puis, lentement, Laïro cessa de l’embrasser et elle hésita un instant avant d’ouvrir les yeux… Lorsqu’elle les ouvrit, elle vit le regard de Laïro… Il lui sourit timidement…
-Je… Je ne peux pas dire que je sois désolé, dit-il pour tenter de briser le silence qui s’était installé.
-Encore heureux… murmura Yumi.
-Tu… Enfin… Tu as… apprécié ?
-O… oui…
Elle crut lire un instant du soulagement dans son regard.
-Je… je crois qu’on devrait se relever… dit Yumi.
-Oui… Tu as raison…
Laïro se leva et aida Yumi à se relever… Elle sentait le rouge lui monter légèrement aux joues… Pourquoi fallait-il qu’elle se sente aussi gênée ? Laïro venait de l’embrasser, d’accord… Mais… c’était son petit-ami après tout… Et… elle l’aimait… Et elle avait plus qu’aimé son baiser…
Et elle avait espéré que Laïro serait moins timide qu’elle… Mais apparemment ce n’était pas le cas… Ils reprirent leur marche en silence… Pourquoi ne disait-il rien ? Peut-être… qu’elle n’avait pas été à la hauteur… Elle avait apprécié… Mais lui ? Peut-être… qu’il n’avait pas aimé…
-Yumi ?
Elle releva la tête et se rendit compte qu’elle s’était arrêtée de marcher. Laïro la regardait légèrement inquiet.
-Ca va ? demanda-t-il.
-Tu n’as pas apprécié, pas vrai ?
-Quoi donc ?
-De… enfin… de m’embrasser…
Laïro resta un moment silencieux et il semblait surpris.
-Qu’est-ce qui te fait penser ça ?
-Tu… Tu ne dis rien… Tu… Enfin…
Laïro sourit et vint se mettre en face d’elle, mettant une main sur une de ses épaules, soulevant légèrement son visage. Il posa de nouveau ses lèvres sur celles de Yumi, avec autant de douceur que la première fois et l’embrassa à nouveau. Yumi ferma les yeux, posa ses mains sur son torse et il la serra doucement contre lui… Il approfondit à nouveau son baiser, plus sûr de lui que la première fois et Yumi ressentit à nouveau les mêmes sensations…
Puis, il cessa de l’embrasser, trop tôt au goût de Yumi. Quand elle ouvrit de nouveau les yeux, elle le vit sourire.
-J’ai aimé t’embrasser la première fois… et j’ai encore aimé cette fois… Rassurée ?
-Oui, dit-elle en souriant légèrement.
-On devrait retourner au point de rendez-vous, il est bientôt l’heure.
-Déjà ? demanda Yumi déçue.
-Oui, déjà… dit-il en prenant doucement sa main dans la sienne.
-C’est passé vite… dit-elle alors que leurs doigts s’entrecroisaient.
-Je reviendrai vite, la rassura-t-il.
Ils se sourirent et retournèrent au point de rendez-vous où Hatori les attendait déjà, assis sur un gros rocher. En les voyant arriver, il descendit et les rejoignit en souriant.
-Alors, vous avez passé un bon moment ?
-Oui, plutôt, répondit le jeune Aïhou alors que Yumi rougissait légèrement.
-Super… Il faut qu’on mette encore au point deux petits trucs avant que tu repartes.
-Je t’écoute.
-Tu penses venir à quelle fréquence ?
-Je sais pas trop… Je pense que je peux m’échapper un après-midi tous les trois jours… Ca devrait pas trop poser de problème.
-Ca te va Yumi ?
-Oui. Il ne faut pas non plus que papa remarque quelque chose… Si on vient trop souvent dans la forêt, il va se douter de quelque chose.
-Ok… Et sinon, si jamais un jour où on doit se voir on peut pas venir, je me débrouillerai pour te laisser un message.
-Comment tu comptes t’y prendre ? demanda Laïro.
-Tu vois cet arbre là-bas ?
Yumi et Laïro se retournèrent vers l’arbre que Hatori leur montrait, un grand chêne avec un trou au milieu du tronc.
-Je me débrouillerai pour laisser un message dans le tronc. T’auras plus qu’à le récupérer si tu nous vois pas arriver à l’heure prévue. Ca te va ?
-Ca me va.
-On devrait y aller maintenant, dit Hatori. Je vous laisse vous dire au revoir.
Il s’éloigna un peu et resta dos tourné. Laïro se tourna vers Yumi et elle sentit son cœur battre à nouveau à toute vitesse alors qu’il se penchait vers elle pour l’embrasser à nouveau tendrement.
Puis, il rompit son baiser et ils se regardèrent un petit moment en silence.
-A dans trois jours, alors ? dit-il.
-A dans trois jours.
Laïro s’écarta et s’envola avant de disparaître dans le ciel. Yumi rejoignit son frère, le sourire aux lèvres.
-Heureuse ?
-Oh oui !
-Il t’a embrassée au moins ?
Yumi rougit pour toute réponse et Hatori explosa de rire.
-Dis, je suis pas sale derrière au fait ?
-Fais voir…
Hatori passa derrière sa sœur et enleva le peu de terre qui était sur ses vêtements.
-Qu’est-ce que t’as fait pour avoir de la terre dans le dos ?
-Bah… Laïro a trébuché et on est tombés et… Enfin…
Yumi rougit de plus belle.
-Et c’est là qu’il t’a embrassée, finit Hatori. Mais essaye de ne pas rougir devant papa et maman. Ou ils vont se douter de quelque chose.
-Oui… Tu as raison… Bon, il vaut mieux qu’on rentre maintenant.
Ils rentrèrent tous les deux chez eux, bras dessus-bras dessous, rigolant.
-Alors, vous avez passé un bon après-midi ? demanda leur père lorsqu’ils rentrèrent.
-Oui, très bien ! répondirent-ils en même temps.
-Des nouvelles de grand-père ? demanda Yumi.
-Il a appelé il y a une heure environ. Il voulait nous prévenir qu’il resterait un certain temps à Central.
Yumi et Hatori se regardèrent en montant dans leur chambre… Ils savaient parfaitement pourquoi leur grand-père était parti là-bas. Il voulait retrouver le meurtrier de ses amis… Ils le comprenaient parfaitement. Mais au fond d’eux, ils avaient peur pour leur grand-père… Ils ne voulaient pas le perdre…
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:40

Laïro



Je retourne vers Central City par la voie des airs. Bon, ça s'est plutôt bien passé. Je pense. Ca s'est terminé un peu tôt, sans doute. Mais bon, moi-même je dois commencer à rentrer si je ne veux pas que mon absence soit remarquée outre-mesure. Je suppose que je devrais me sentir coupable, à cause de ce qui s'est passé il y a quelques années, avec mon père. Mais je n'y suis pour rien, donc pourquoi s'en faire? Après tout, c'est de l'histoire ancienne.
Je retourne à l'hôtel, il fait nuit depuis peu. J'ai raté l'heure de dîner, c'est embêtant. je me dirige en direction de la réception.
-Bonjour.
-Bonjour, monsieur Daar. Que puis-je faire pour vous?
-J'ai faim, et j'ai raté le repas du soir. Il vous reste quelque chose à grignoter?
-Oui, nous avons laissé votre repas de côté, nous allons le réchauffer il sera prêt bientôt.
-Parfait, parfait, vous me sauvez la vie sur ce coup-là.
-A votre service, monsieur.

Après avoir fini de mangé, je jette un coup d’œil à l'heure. Mmmmm, déjà 10h30, il va falloir que j'aille me coucher, j'ai encore du travail demain. Je monte à la chambre, espérant vaguement que ma mère soit couchée. Pas de chance, je peux voir la lumière allumée sous la porte. Tant pis. J'ouvre la porte et entre.
-Tu rentres tard, dit-elle.
-Oui, un léger contre-temps, problèmes de circulation.
-Ta promenade était agréable au moins ? demande-t-elle, sans réagir à ma plaisanterie.
-Oui, c'était... intéressant.
-Ca devait l'être drôlement pour que tu rentres à cette heure.
Sans répondre, je me dirige vers mon lit, m'allonge, et entame assez vite ma nuit. Une nuit paisible et sans rêves.

La journée qui suivit a été particulièrement pénible. Du matin au soir, nous avons discuté, négocié, sans discontinuer. Nous avons réussi, à la place de l'exclusivité sur le charbon, à leur refiler un lot de consolation: une baisse de tarif sur l'objet de leurs convoitises.
Cela ne leur convenait qu'à moitié, mais ils ont fini par accepter. La négociation a duré assez longtemps, quand nous sortons, il est six heures du soir. Je fais quelques pas à l'extérieur pour me dégourdir les jambes (j'aurais préféré faire du surf, mais j'ai laissé la planche à l'hôtel). C'est alors que je remarque un homme qui s'approche en ma direction. Il doit avoir la cinquantaine, a des cheveux blancs, et se tient comme s'il avait un mal de dos.
-Pardon, fit-il, vous êtes Laïro Daar?
-Oui, c'est mon nom. Mains on n'est pas à égalité: vous connaissez le mien, j'ignore le vôtre.
-Oui, pardonnez mon impolitesse. Je suis Joe Tannen. Vous savez, vous lui ressemblez beaucoup.
-A qui?
-A votre père.
-Oui, on me le dit souvent. Vous le connaissiez bien?
-Disons que j'ai fait deux-trois bricoles pour lui quand il était à Central.
-Ho, je vois. Et vous venez pourquoi, à part voir le fils d'une ancienne connaissance?
-Je voulais savoir ce qu'il devenait, ça fait un moment que je l'ai pas vu.
-Il est mort.
-Ha. Je vois, logique dans le fond.
-Oui, sans doute.
-Bon, je tiens juste à vous dire que si vous avez un soucis, et que vous ne vous en sortez pas, prévenez-moi.
Et il me tend un bout de papier, avec un numéro de téléphone écrit dessus.
-J'y penserai, et j'apprécie l'offre, Monsieur Tannen, mais vous savez sans doute que je ne suis pas vraiment dans la même position que mon père.
-Je sais. Bon, je dois y aller. Ma femme va encore me sonner les cloches sinon.
-Les joies du mariage je présume. Et bien, bonne chance avec votre femme.
-Héhé. Merci.
Et il s'éloigne. Mère me rejoint.
-Que fait-il là?
-Tu le connais?
-Disons qu'on s'est croisé. Il voulait quoi?
-Disons qu'il voulait prendre des nouvelles.



Kaminogi


Eh bien... En attendant de retrouver Hughes cet après-midi, je retourne chez moi... Un lieu qui est chaleureux, mais qui ne me ressemble pas. A peine entrée, mon chat passe entre mes jambes, puis s'allonge par terre, me réclamant des caresses.
-Bonjour, toi.
-Miaouu... fit le chat plaintivement
-C’est vrai, tu dois avoir faim. Je n’étais pas là, hier soir... Pardonne-moi.
Le chat ronronna pendant que je lui donnais à manger. Si seulement je pouvais avoir une vie aussi simple que la sienne, paresser toute la journée, dormir et manger entre temps. Hélas, je ne le puis. J’ai beaucoup de choses à régler avant de pouvoir prendre du repos. Il faut que j’étudie la situation tout en mangeant... Il y a 2 meurtriers dans cette affaire, j’en suis sûre et puis... je l’ai su avant même la police, celui qui a tué Hawkeye a devancé les intentions du premier et a essayé de lui faire porter le chapeau. Mais quelles sont ses intentions ? Je ne comprends pas ce que cela pourrait lui apporter en tuant une cible qui est sûre d’être atteinte à un moment ou à un autre... La mort de Hawkeye est sûre d’arriver de toute manière. Et dois-je, moi aussi, chercher à trouver ce 2ème meurtrier ? Ou est-ce que cela est inutile pour le moment ? Je regarde ma montre, il est déjà l’heure de retourner dans le bureau de cette chère Maelys Hughes, en espérant qu’elle ne me fera pas attendre pour rien.

Quelques minutes plus tard, j’arrive au siège du SC3, la porte du bureau de Maelys était déjà entrouverte, cette dernière m’y attendait. Elle semblait essayer d’être d’humeur morose.
-Re-bonjour, mademoiselle Kaminogi.
-Re-bonjour...
-J’attends vos questions, je vous avais promis d’y répondre non ?
-Alors... Est-ce que vous avez l’intention d’être aussi désagréable jusqu’à la fin de notre collaboration ?
Elle semblait étonnée, peut-être qu’elle pensait que j’allais lui parler de l’enquête.
-Je pense que ça dépendra de vous.
-Eh bien, je suis prête à faire quelques changements dans ma méthode de collaboration, c'est-à-dire être plus... sympathique, si vous préférez...
-Oh vraiment ? J’avoue qu’un tel changement m’étonnerait...
-Soit, mais on n’arrivera à rien, si vous le prenez comme ça.
-Vous avez peut-être raison, dit-elle après un court silence.
Je ne savais pas comment réagir, ça me fait bizarre de voir Maelys « s’incliner » devant ce que je dis. J’hésitais sur ce que je devais dire (enfin je n’avais aucune idée de ce que je devais dire), et cela se voyait sur mon visage.
-Qu’est-ce que vous attendez de cette collaboration exactement ? fit Maelys pour relancer la conversation.
-Et bien... j’espère qu’il n’y aura pas de problème entre nous, et que ça soit un échange. Ce n’est pas parce que je suis une journaliste que ne peux pas vous aider. Il y a bien des choses auxquelles j’ai accès alors que vous non et inversement. J’aimerais aider à faire avancer l’enquête. Non pour le journal, mais pour moi-même...
-Je vois. Nous sommes vraiment parties sur de mauvaises bases. Mais je veux bien faire un effort. A la condition que vous ne divulguiez pas systématiquement tout ce que vous entendrez ici... vous devrez attendre la fin de l’enquête pour écrire votre article sur cette affaire.
-Ne me cachez pas ce que vous savez, s’il vous plait... mais.. j’accepte cette condition, si cela nous permet de retourner sur de bonnes bases, fis-je après réflexion.
Hughes me dévisageai comme si j’avais dit quelque chose ou fait quelque chose de bizarre, puis finalement me répondit...
-Pensez à bien garder en mémoire que ce que je pourrais dire à propos de cette enquête est en grande partie théorique, pour le moment du moins... si nous sommes d’accord là-dessus, alors marché conclu.
-Alors marché conclu, mademoiselle Hughes, fis-je en esquissant un petit sourire. Mais... le meurtre de Hawkeye, c’était un autre tueur n’est-ce pas ?
-Vous êtes bien informée...
-C’est mon travail.
-Et bien, effectivement, il semblerait que le meurtrier soit différent cette fois.
-Hum... Cette personne a fait une erreur en essayant de copier notre tueur en série, laquelle exactement ?
-Il semblerait... qu’il ait agit trop rapidement. Sur une impulsion.
-Une impulsion ? Hawkeye devait « gêner » cette personne, ce soir-là, je pense... mais maintenant reste à savoir en quoi ?
-C’est la question que je me pose, justement... Pour le moment, je n’ai aucun élément de réponse. Je peux juste vaguement supposer que le tueur l’a assassinée pour la faire taire... que savait-elle ? Je l’ignore. Pour le moment.
Mon interlocutrice semblait déterminée à résoudre cette affaire. Si seulement, je n’étais pas...
-Hughes !!!
C’était Vaughler qui entrait à sa manière (sans frapper donc) qui hurlait ainsi. Il n’était pas non plus de très bonne humeur. Je soupirai intérieurement, en me demandant si tous les policiers étaient comme ça.
-Qu’est-ce que vous faites là, Kaminogi ?! m’interpella-t-il.
-Et bien, nous discutions... Mais de toute manière, je m’apprêtais à partir, répondis-je calmement.
-Bon débarras ! Vous, Hughes, vous me suivez dans mon bureau et racontez-moi avec détail ce que vous avez pu apprendre lors de l’autopsie du corps de Hawkeye !
-Bien... chef.
Je fis un petit signe de la main, et je sortis de la pièce avant les deux autres. Bien, une chose importante de faite pour aujourd’hui. On va être content de moi, mais ce n’est qu’une question de temps avant qu’on remonte jusqu’au meurtrier, et là...
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:42

Macros


-T’es en retard.
-Désolé…
Il faisait déjà sombre dans les rues de Central lorsque Shivah arriva au lieu de rendez-vous, sa silhouette presque invisible dans l’obscurité ambiante. Notre « cible » n’était qu’à un pâté de maison, mais il avait fallu quelques préparatifs avant, afin d’être sûr que tout se déroule comme prévu… Je considérai la forme oblongue sous le bras de mon partenaire pour un soir.
-C’est ça ? C’est assez quelconque…
-…
-Ok, ok, finissons-en…
Nous nous dirigeâmes vers la maison délabrée dans laquelle vivait l’homme que nous cherchions. Il n’avait pas été facile à localiser, mais à présent, nous pouvions agir. J’ouvrais la porte d’un coup de pied avant d’entrer d’un pas tranquille, Shivah à ma suite. Si il pouvait se lever tout seul en entendant le bruit, ça ne serait pas plus mal… De fait, notre intrusion ne tarda pas à provoquer une réaction. Un homme sortit d’une salle annexe, nous dévisageant avec un mélange de surprise et de colère.
-Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous fichez ici ?
Je répondis par une autre question.
-Vous êtes MacAlistaire, c’est bien ça ?
Il réagit au quart de tour, plongeant sa main vers une poche arrière. Mais son mouvement fut arrêté à mi-chemin par une langue de sable qui vint s’enrouler autour de son poignet, l’empêchant de poursuivre son geste. Hmmmph, toujours rapide.
-Mon cher ami, il parait que nous avons une connaissance commune en la personne de Roy Mustang… Vous êtes ses yeux et ses oreilles dans les bas fonds, n’est-ce pas ? Et j’ai cru comprendre qu’il vous avait chargé d’une mission particulière, ces derniers jours….
-Je ne vois pas de quoi vous parlez… Je n’ai jamais rencontré Mustang, et…
-Tssss, ne me faites pas perdre mon temps. En fait, je ne suis pas venu vous soutirer des informations. Vous allez porter un message pour moi à votre patron.
Une lueur d’espoir s’alluma sur son visage. Je préférai lui annoncer la nouvelle avant qu’il ne se fasse trop d’idées.
-En revanche, c’est un message que vous n’avez pas besoin d’être en vie pour transmettre.
Shivah intensifia son étreinte, l’empêchant de bouger les jambes ou de se saisir de son arme. Je fermai les yeux afin de me concentrer. Il fallait opérer avec une délicatesse dont je n’étais plus coutumier… En temps normal, j’aurais achevé l’affaire en quelques instants, avec une seule attaque massive. Mais là, il fallait que l’autopsie montre une blessure provoquée par une sorte de « balle d’air », en un point localisé… Je rassemblai mon alchimie avant de concentrer mon alchimie en un emplacement, concentrant ma pression en un seul point, sur le poumon droit. Je « poussai », d’abord lentement pour m’assurer de la précision, avant d’accélérer d’un coup. Un craquement sinistre retentit, tandis qu’une moitié de sa cage thoracique donnait l’impression d’être enfoncée, le tout dans des gerbes de sang. Aucune élégance…
Shivah commença à disperser le sable, s’assurant qu’il n’en reste pas un grain, tandis que je passai à l’étape suivante. Je transmutai un sabre recourbé, semblable à l’arme supposée du tueur des proches de Mustang, avant d’infliger une coupure superficielle au flanc gauche du cadavre. Voilà pour la forme. Et enfin, la touche finale… Je mis un gant avant de diriger ma main vers l’emplacement où MacAlistaire avait dirigé sa main, sans doute pour saisir une arme. De fait, je retirai de sa poche un revolver, dont j’abaissai le cran de sécurité.
-Shivah, si tu veux bien…
Mon interlocuteur se contenta de se saisir de l’objet qu’il transportait avec lui. Une planche de surf. Plus exactement, la planche du jeune Aïhou, que nous lui avions « emprunté » pour la nuit… Je levai l’arme et fis feu, effleurant la planche et en arrachant un morceau de quelques centimètres à peine. Sans doute pas assez pour la rendre inutilisable, mais pour ce que nous voulions, c’était bien suffisant. L’éclat de bois alla rouler dans un coin de la pièce. Voilà qui ferait une superbe pièce à conviction pour la police…
-Ok, on a fini. Fichons le camp avant que le coup de feu ne rameute tout le quartier.
Laissant le cadavre de MacAlistaire là où il était, nous repartîmes sans un bruit, laissant les lieux aussi calmes qu’à notre arrivée. La délégation du peuple Aïhou risquait d’avoir un réveil agité, demain matin… J’avais repris la méthode de meurtre qu’affectionnait le toutou de Waycoff, à l’époque, et nul doute que son rejeton devait avoir les mêmes capacités… Ca, plus le fragment de planche, plus qu’il n’en fallait pour prouver sa culpabilité. Par contre… Il allait falloir s’arranger pour qu’il les fasse courir un bon moment. Il ne s’agirait pas qu’il se fasse arrêter maintenant !
-Shivah, tu te charges de rapporter la planche à notre dormeur ? Je m’assurerai qu’il soit réveillé lorsque les inspecteurs se pointeront… Ca serait bête qu’il se retrouve avec les menottes aux poignets sans avoir eu le temps d’esquisser un geste !
Je ne pus retenir une grimace. Toute cette histoire ne me plaisait guère… En mon fort intérieur, je maudis Dorcas pour nous avoir placé dans une situation aussi délicate. Non… En fait, Dorcas n’était pas à l’origine de mon mal-être. Il remontait à plus loin… Après la chute d’Heigarts, j’avais espéré que la routine de manipulation et de meurtre pourrait se ralentir… Elle n’avait fait qu’accélérer. Pour combien de temps encore ? Du coin de l’œil, je vis Shivah me dévisager en silence. Qu’est-ce qu’il veut, maintenant…
-Macros…
-Quoi encore ? On a un temps limité.
-Non, rien.
Je haussai un sourcil.
-Tu es encore plus bizarre que d’habitude. Un problème ?
-Aucun problème.
Un silence persistant s’installa entre nous. Puis nous nous remîmes en mouvement. La nuit n’était pas finie…



Claire


Je me lève enfin après ces quelques heures de sommeil. Le jour se lève à peine, le soleil encore rougeâtre éblouissant le ciel et chassant ce bleu humide qui tapissait tout avant une belle journée sans nuages, mais pour moi c'était une journée de plus à attendre d'atteindre mon but.
Je chasse la couverture de mon lit et me dirige vers la cuisine, me préparer une bonne tasse de café, en passant je vois une note sur la table :

Il y a des cookies dans
la boite et des restes au
frigo, mange !
A ce soir

Je souris devant l'attention qui m'est portée, ici je suis traitée comme une petite fille. Cela me rappelle de bons souvenirs.
Après mon petit déjeuner copieux, je reviens dans la chambre et rassemble mes affaires dans un sac de voyage, il est enfin temps de partir, j'ai fini de rassembler mes renseignements, et je sais enfin où me rendre. Le sang a assez coulé par ma faute, et trop de gens ont été sacrifiés, maintenant il est temps.
En partant je laisse une lettre sur la table du salon, puis je sens une drôle de sensation dans le bas de la jambe, je regarde et aperçois le chat.
-Oh le chat, je t'avais oublié pardon.
Il me regarda bizarrement, comme un enfant innocent qui ne saurait pas ce qui se passe.
-Tu vas me manquer chaton !
Je le caresse et, le sac à l'épaule, je quitte cet endroit après avoir regardé une dernière fois, me consolant en me disant que cela sera bientôt terminé.
Arrivée à la gare je me dirige vers le guichet, et pendant que la queue avance je regarde sur le côté, une petite fille de quelques années seulement et son père se dirigent vers le marchand de glace.
-Papa ! Papa ! Je peux avoir une glace s'il te plait ?
L'homme soupira et sourit en regardant l'enfant.
-D'accord, chérie, tu veux quoi comme parfum ? Chocolat ?
-Ouii !!
-Madame ? Madame !
Je suis sortie de ma rêverie par le guichetier, la file avait avancé et c'était maintenant mon tour.
-Est-ce que ça va ma p'tite dame ? demande-t-il un brin inquiet derrière sa moustache ébouriffée.
-Oui, ça va, merci, dis-je d'un sourire faussement joyeux, en essuyant mes yeux. Un billet de train seconde classe, aller simple s'il vous plait.
Je retourne la tête et vois la petite fille à la glace s'en aller joyeusement avec son père.
-Pour aller où ?
-Rezembool.

Rezembool, enfin, je ne suis que trop contente de pouvoir me dégourdir les jambes un peu, ces quelques heures m'ont achevée. Un moment je regarde les alentours, c'est un bien joli village, tranquille et calme, l'endroit parfait pour la vie tranquille avec une famille.
Allez, il est temps de se remettre au travail !
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Message par Macros Ven 26 Oct 2007 - 19:43

Vaughler


-Oui, bon alors après un rendez-vous d'une heure à la morgue on en est venu à découvrir... qu'Hawkeye avait été tuée par un deuxième tueur ?! Mais c'est incroyable je ne l'aurais jamais soupçonné ! dis-je ironiquement.
-Ouais bon ça va, je vous ferais dire qu'on n’a pas beaucoup d'éléments à ce stade de l'enquête et qu'on n’avance pas, alors il y a pas de quoi rire.
-Ouais c'est ça !
Puis je réfléchis un instant, avant que je n'arrive elle et Kaminogette étaient en train de parler ensembles...
-Dis-moi, de quoi étais-tu en train de bavasser avec madame l'envoyée de torchon mag, avant que j'arrive ?
Et trois secondes plus tard...
-QUOI ?! Non mais je rêve ?!
-Mais enfin c'est pas si grave que ça, n'est-ce pas ?
-Non, non ! Ce n'est pas si grave, tu donnes juste tous les détails de l'enquête à une civile !
-Mais quels détails ? On n’a pratiquement rien !
-Et qui plus est à une journaliste ! Mais qu'est-ce que t'as dans la tête ? Un petit pois ou une petite souris qui grignote ?!
-Mais qu'est-ce que vous avez contre les journalistes enfin ? C'est quoi cette phobie ?
-Je suis journalistophile !
-Hein ?!
-Ou peut-être journalistophobe, à chaque fois que je vois un journaliste j'ai soudainement envie de les BOUFFER ! A toutes les sauces ! Au mixer ! Farcis à coups de pieds !
-Un conseil, soignez-vous !
-...
-...
-Bon ! Si on reprenait ?
Nous reprimes donc tous les points de l'affaire, et après une heure, nous avions mis au point les pistes à suivre.
-Bon, alors voyons cela ! lança Hughes. Analysons un peu la situation, la mort a été causée à chaque fois par une arme blanche, un coup net qui montre la préméditation et la blessure unique qui a provoqué la mort nous dit que le tueur sait ce qu'il fait ! Nous pourrions chercher les possesseurs d'armes blanches et qui auraient à la fois les connaissances et le mobile !
-Ok ! Je m'en occupe ! dis-je en me levant et en mettant ma veste.
-Quoi ? Mais et moi ?
-Toi ? Pff... Je sais pas, va sur l'affaire Hawkeye et trouve le lien entre les affaires !

Je passai le reste de la journée à chercher les candidats au poste de tueur de Central, mais contrairement à ce que je pensais, peu d'habitants de cette ville possèdent une lame qui ne soit pas là pour décorer le mur, et peu avaient le mobile et les connaissances nécessaires, et malheureusement, aucun d'eux n'était le bon. Je me dirigeai donc vers une cabine téléphonique, il y a un ami qui pourrait sûrement m'aider.
-Allô ? demanda une voix à l'autre bout du fil.
-Murphy ? C'est Vaughler !
-Hein ? C'est pas moi ! Je suis innocent !
-Je sais du con ! Je t'appelle pour te demander un service, tu t'y connaîs en trafic d'armes, non?
-Euh… je... non…
-Très drôle ! Allez je te coffrerai pas j'ai trop besoin de toi là, je planche sur une affaire et je cherche qui aurait pu acheter une arme blanche ces derniers mois, tu peux m'aider bien sûr !
-Mais... je...
-Parfait, rappelle-moi demain, ou je viens te voir personnellement !
Je raccrochai, et voilà la meilleure façon de reléguer son boulot à un sous-fifre et qui en plus marche dans la pègre.

En plein milieu de la nuit j'entends une sonnerie, encore ce réveil ? Mais non je l'ai tué il y a moins d'une semaine ! Je me retourne et saisis le téléphone.
-Mmhallo ? grognais-je,
-Vaughler, ici Hughes !
-Mmh ! Il est cinq heures du mat' j'ai droit à encore une heure de sommeil, j'espère que ça vaut le coup !
-On a un nouveau crime !
Cette nouvelle m'ouvre les yeux comme si un gosse tirait dessus.
-C'est sérieux ?
-Ca ressemble beaucoup, une seule blessure, net et précis, et un proche de Mustang !
-Qui ?
-Euh... David MacAlistaire !
-J'arrive dans dix minutes !

Et neuf minutes trente-sept secondes plus tard...

-Hughes ! Au rapport !
-David MacAlistaire, 52 ans, un indic de l'armée infiltré dans le crime organisé, un truc comme ça. Il côtoyait Roy Mustang.
-Mmh.
Je m'agenouillai sur le cadavre, l'examinai, tentant de mémoriser le plus de détails.
-L'arme du crime ? demandai-je.
-On a trouvé son arme à côté de lui, il y a aussi une coupure superficielle à la jambe.
-Pff.
Je sortis une cigarette et l'allumai, tirai une bouffée.
-Trouvez-moi une bonne raison de me lever à cette heure de la nuit la prochaine fois !
-Hein ? Mais... ça c'est pas une bonne raison ?
-A moins que ce type soit le petit copain du tueur je vois vraiment pas ce qui relie les affaires ! Trouvez un bon lien, je tiens pas à m'être levé pour rien !
Puis j'aperçois une truc par terre, je le ramasse, un morceau de bois taillé et peint, un morceau de quelque chose.
-Regardez ce que j'ai trouvé !
-C'est quoi ?
-Je sais pas, un bout de quelque chose.
-Ouais ben merci ça m'aide vachement ! Je vais faire analyser ça, en espérant de trouver une jolie fille pour me réveiller !

Je regarde ma montre, il est maintenant huit heures. Ca fait deux heures et demi que je regardais un catalogue de menuiserie pour vérifier un truc, genre, si ce serait pas en fait un morceau de lunette de toilettes ! Ca me tuerait, mais j'avais quand même envoyé le morceau en analyse. Et le doc revint enfin, la pièce à conviction à la main.
-Salut doc ! Bien dormi ?
-Ca va, j'ai travaillé sur votre bout de bois, il est constitué d'une variété de bois… une variété tropicale, il y en a pas Central, c'est du baobab !
-Nié ?
-Un bois que les Aïhous utilisent pour leurs menuiseries !
-Les quoi ?
-...
-Et on sait c'est le morceau de quoi ?
-Eh bien, dessus on a relevé d'infimes traces d'eau de mer, donc ça pourrait être une partie d'un bateau ou autre.
-Oui c'est vrai que les indics de l'armée se baladent souvent avec des bateaux de croisière chez eux !

Je sortais néanmoins de cet endroit avec de précieuses informations, qui sauraient nous être utiles.
-...maintenant tu cherches un Aïhou qui aurait un objet en bois et qui aille sur la mer avec ! finis-je.
-C'est intéressant ! Ca limite nos possibilités considérablement, vous croyez que les affaires sont liées ?
-Possible, mais que le tueur de Central fasse une bourde à ce point je trouve ça dur à avaler, il nous a mené à la baguette depuis le début pourquoi il laisserai un super indice sur les lieux ?
-Peut-être qu'il en a eu marre qu'il a légué le boulot à d'autres, ou inversement !
-Inversement ?
-Oui imaginez, vous avez un tueur à Central, qui tue les proches des Mustang, ce ne serait pas une occase en or pour le crime organisé ? De profiter du tueur.
-Ca me parait une bonne théorie, bon, je vous rappelle si j'ai du nouveau !
Je passe devant le kiosque à journaux et prends le journal et les magazines people du moment, puis je regarde l'un d'eux au moment de payer, je regarde le journal.

La Loa des Aïhous signe un accord avec Central
La signature de l'accord avec le ministre des affaires étrangères semblent en bonne marche. Hier La Loa des Aïhous et l'alchimiste volant, Shalla et Laïro Daar, ont rendu visite au ministre pour discuter des termes de l'accord. [...]

Il y avait une photo avec l'article, les deux personnages étrangers y étaient avec le ministre, le gamin avait une planche de surf à la main, dont les motifs ressemblaient à ceux du bout de bois, je prit vite mon téléphone et composai un numéro.
-Hughes ! dit-elle au bout du fil.
-Hughes ? Où êtes-vous ?
-Je me dirige vers le QG, pourquoi ?
-J'ai trouvé le type qu'on cherche ! Alors lancez un mandat d'arrêt contre Laïro Daar et rejoignez-moi à son hôtel avec une ou deux patrouilles !
On va se marrer !
Macros
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