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La Chronique de l'Infâme

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Message par Scieszka Lun 20 Avr 2009 - 19:30

Waaa... et en plus, ils parlent japonais.

Heg, t'as pas honte, tu m'as tout cassé mon motif-à-fou-rire!

Mais c'est très intéressant, ce que vous dites... Et plus ça va, et plus je me rends compte que je n'ai vraiment aucune culture manga, parce que pour moi, Dragon Ball, par exemple, ça s'est toujours limité à un truc où tout le monde se tape dessus, un film nulissime (d'après la bande-annonce en tous cas), et des cartes que les garçons s'échangeaient dans la cour du collège. Bon, va falloir que je m'intéresse de plus près à la culture nipponne... Mais je me soigne, je me soigne.

Sinon, Starman, c'est quoi la prochaine Chronique de l'Infâme? Hein, dis dis dis?
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Message par Starman Mar 21 Avr 2009 - 12:32

Oui heg, mais en japonais , Sayan se dit sayajin et oui, tout seul ca veut sans doute pas dire grand chose, mais je trouvais qu'avec Carot, Raditz , Nappa et Végéta, cela prenait tout son sens. Je veux dire c'est quand même des coincidences troublantes^^.


Concernat la vision que le grand public a de Dragon ball, disons que c'est un peu comme pour Rambo: tout le monde a l'image du militaire conquérant qui repart gagner le Vietnam à lui tout seul (Rambo 2) oubliant qu'à la base c'est l'histoire d'un type qui vit difficilement le retour à la vie civile, et le mépris d'une société qui a renié ses soldats en les traitant d'assasins, alors qu'ils avaient été envoyés de force.

L'image que les gens ont de Dragon Ball correspond plus ou moins à ce que les fans appellent "la prériode Cell"(du nom du méchant à l'époque), où tous les gentils deviennent des super guerriers (au sens propre et figuré), pour enchaîner une série de combatscomme dans un jeu vidéo avant de ressuciter les morts grâce aux dragon ball, oubliant qu'à la base, c'est l'histoire d'un petit garçon à queue de singe à la puissance modeste (enfin, disons sans commune mesure avec la suite), qui fait équipe avec une gamine pourrie gâtée pour trouver des boules de crystal légendaires. Ce n'est que sur le long terme que cette série est devenue l'image que tout le monde en a.
Quand au film...J'avais cru comprendre qu'il vallait mieux ne pas s'attarder sur le sujet.

Après n'allez pas vous méprendre, quand je cite Fullmetal, c'est vraiment sur ces points précis (un peu pour la provoc quoi^^).Je suis bien conscient que c'est un peu plus compliqué que ca (ceci dit, concernant Scar, je persiste et signe, même compte tenu des "semi-spoilers" de Macros^^). Concernant Dragon Ball, Yamcha est un peu à part parceque ca n'a pas grand chose d'idéologique. C'est un voleur qui a peur des filles quoi, de fait, ce n'est pas Sangoku qui entraîne son changement de camp,mais Bulma. Après je ne sais pas tellement si c'est la faute de Hollywood (et par la même de la pensée américaine). En général, le méchant meurt dans la pensée américaine (héroïquement si c'est un "méchant contrarié"). Je dirais qu'il y'a de ca, matiné de beaucoup de fan boyisme primaire qui veut que les personnages populaires survivent (et comme les personnages populaires sont souvent des beaux gosses ténébreux au passé mystéreux et au but douteux- quelque part ca en devient pathétique quand même^^).
(Et en plus, ca fait 30 ans que le Punisher tiens le rôle du mec ténébreux au passé tragique et au but douteux-il veut exterminer tous les criminels-, et il est toujours autant détesté par les gentils super-héros^^).
Ceci dit, ce qui me gêne le plus en fait, c'est pas tant que le "rival" rejoigne le héros que le fait que cela se fasse sans douleur, sans à coups (le cas cas de Neiji m'avait marqué sur le coup- c'est vraimpent "j'ai perdu donc je change d'avis"). Même Dragon Ball arrive à être plus subtil (dans certains cas, dans d'autres, il a le mérite de tourner ca à la dérision- le dans de Yamcha dans le tome 2). Si on prend le cas de Végéta, cela se fait sur une longue période. Grand méchant sans passé qui justifie vraiment son attitude (et, pour rebondir sur le cannibalisme, signalons qu dans sa première apparition, il est en train de manger le bras d'un des habitants de la planète dont il vien td'exterminer la population), il finit par s'allier aux gentils par pur opportunisme (avec même quelques coups de pute.) Par la suite, s'il passe officiellement du côté du gentil, c'est juste par arrogance (voulant se mesurer aux vils cyborgs) et restera le même enfoiré pendant longtemps (quand le vaisseau abritant sa mère et son bébé explose, il ne fait rien pour les sauver, et quand le même fils venu du futur veut l'empêcher d'aller se battre seul contre les robots, il lui file un pain pour qu'il arrête de l'emmerder alors qu'il sait pertinamment que c'est son fils, sans parler de son attitude détestable qui lui joue des tours sans arrêt), et, quand il se rend qu'il est en train de changer, il le vit très très mal (comme expliqué plus haut). De ce point de vue, j'ai toujours été impressioné par la façon dont un shonen à priori complètement primaire traitait ca sans avoir l'air d'y toucher.

Heu, et pour la prochaine chronique, je pensais à un truc genre: le cas des vampires: comment on vide le mythe de sa substance.
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Message par Mélanie Mustang Mer 22 Avr 2009 - 16:25

Lol j'avoue que je n'avais jamais regardé les shonen de cette manière... Mais je me demande... Comment classes-tu le shonen Samurai Deeper Kyo? Parce que Kyo, le héros, n'hésite pas à tuer tout ce qui bouge si ça peut le mener à récupérer son corps d'origine... et il n'est pas à proprement parler un gentil bien qu'il soit le héros vu qu'il a tué un nombre incommensurable de personnes par pur plaisir...

J'ai hâte de voir la chronique sur les vampires... Ca promet et il y a de la substance pour travailler justement.
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Message par Starman Jeu 23 Avr 2009 - 19:46

Mmmm...Samurai Deeper Kyo? Intéressante question.

Bon, j'en ai pas lu des tonnes (les premiers tomes quoi), mais j'avais un peu l'impression que les morts "gratuites" étaient toutes situées dans le passé du héros (si je me fie à ma mémoire, ses "méfaits" se limitaient à tuer ceux qui le cherchaient et à critiquer la taille des seins de l'héroïne, qui pourtant n'avait pas grand chose à envier à qui que ce soit dans ce dommaine). En plus, il y'a cette histoire de "schizophrénie" (certes très mal exploitée).
En fait, Kyo appartient au deuxième cliché du héros de shonen:" le mec trop fort qui a une réputation de méga bourrin même s'il paie pas de mine" (ici , à cause de son double minable). Ceci dit, il me semble que ses ennemis ont aussi tendance à devenir son allié, et qu'il poursuit un objectif égoïste (mais là, c'est assumé). Après, je trouve le manga en général très limité, l'auteur n'exploitant quasiment pas son concept de base pour enchaîner les combats de "méga bourrin", le scénario n'évoluant quasiment pas (pour ce que j'en ai lu et feuilleté), et le graphisme mélangeant les clichés habituels (filles à gros seins, un nombre impressionant de roux et blonds pour un Japon médiéval, personnages avec la même gueule) et un découpage assez naze où l'auteur zappe l'enchaînement de l'action à chaque super attaque et met plein de traits dans tous les sens pour ne pas avoir à se faire chier à chercher à quoi l'attaque ressemble, défaut très courant dans les mangas). Dommage parceque le concept de base aurait pu bien donner s'il s'en servait.
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Message par Heg Ven 24 Avr 2009 - 8:55

Je vois, Starman, que tu partages tout le bien que je pense de cette excellente série, hum...

Moi, je pense que SDK est un pur produit de shônen, pour toutes les raisons que tu as évoquées. J'ajouterai aussi un autre cliché du shônen qui est littéralement la marque de fabrique du titre : non seulement les méchants sont de plus en plus forts, mais ils appartiennent tous à des groupes numérotés, ou tout du moins la quantité est fixé parce que leurs petits noms évoquent tous les éléments d'un ensemble fini. (Comme dans Bleach, quoi.) Les 5 Untels, les 7 Trucs, les 12 Machins. J'en passe.

Après, c'est vrai qu'en terme de moralité, ou de violence physique explicite, il se situe parfois un cran au dessus du shônen mainstream, mais ça s'explique facilement par le fait que le terme shônen lui même est un générique, qui s'applique à des bandes dessinées visant finalement des tranches d'âge assez diverses, allant de l'école primaire au lycée. (Par exemple, le manga pokémon est pour les enfants vraiment jeunes.) Ensuite, entre les tranches d'âge, la sélection ne se fait plus par nom de catégorie mais selon le magazine dans lequel le manga est prépublié.
SDK n'est donc pas un produit Shônen Jump, comme 90% des titres qui nous viendraient à l'exprit lorsqu'on parle de Shônen, mais d'un Weekly Shônen Magazine, qui, si je ne m'abuse, vise une tranche d'âge un poil supérieure, notamment en termes d'allusions sexuelles, puisque c'est dans ce magazine qu'on a pu trouver Love Hina ou GTO. Il y a toujours des contre exemples comme Rave, cela dit.

Globalement, le ton du manga et les poncifs qu'on y retrouve sont très dépendants de la politique éditoriale du magazine qui les abrite. Finalement, bien que le fan service y reste très présent, tous les shônen du Jump (Naruto, Bleach, HunterXHunter, Prince of Tennis, etc) on tendance à être très asceptisés : on y couche pas, on y meurt pas. C'est même la chance de FMA, je pense, d'avoir vu le jour dans un petit magazine pouvant modifier son style pour s'adapter à sa série phare, en non l'inverse. Nul doute que dans le Jump, à l'heure actuelle, Ed affronterai son millième et surpuissant adversaire.

Pour moi, en plus de FMA, le vrai inclassable du moment, c'est Death Note. Bon, il reste plus ou moins dans la ligne éditoriale du Jump, mais l'histoire sort des sentiers battus.
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Message par Starman Ven 24 Avr 2009 - 9:09

Oui, c'est très vrai pour les groupes numérotés, après j'ai toujours pensé que c'était histoire de donner au lecteur des estimations (ceci dit, ce qui aurait été drôle, ca aurait été de voir un groupe avec un nombre impressionant , genre les "368 de trucmuche").
Après, concernant Pokemon, il est bon de savoir que le manga (ou anime ouce que tu veux ) n'est qu'un produit dérivé, Pokemon étant à la base un jeu video (un bon jeu en plus). Pour en fait la promo, plutôt que de faire des affiches et des pubs à la télé, les responsables marketings se sont dit "autant faire une série animé un peu pourrie qui passera à une horaire importante ce sera plus efficace". D'où le public très très ciblé.

Bon, pour Death Note...je suis d'accord mais....bref.
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Message par REX LeBLACK Ven 1 Mai 2009 - 22:43

Plutôt d'avis à mon confrère starman, le shônen a ses codes et ses structures ce n'est pas qui est à blâmer. Mais c'est surtout la façon qu'ont certains de stigmatiser ses mêmes éléments récurrents de façon simplement esthétique.

Lorsque des personnages font école (mon coeur de fan attardé de Dragon Ball criera un grand "Végétaaa" mais libre à vous de vous donner un exemple) des disciples tendent à vouloir reproduire la place narrative d'un personnage du même type. Pour faire simple, ils font une pâle copie où ne sera tenu compte l'esthétique et une certaine coolitude propre ou tel ou tel type de personnage. Au final, du vent, et rien que du vent, si ce n'est une belle pâte picturale, et même pas, des fois...

L'exemple du rival ténébreux et baudelairien qu'à évoqué starman est plutôt approprié...

Et puis tout ce truc de la motivation personnelle dénuée de toute cause plus noble ou grande (de la quête du graal on n'en préserve que la brillance du calice), je suis d'accord aussi...
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Message par Starman Sam 2 Mai 2009 - 21:18

Bon, finalement ce n'est pas ce que j'avais dit que ce serait (mais en même temps, cela n'avait rien d'officiel). Les vampires atendront la prochaine fois donc.


5) Une adaptation doit-elle être fidèle ?


Depuis l’invention du cinéma, il y’a toujours des cinéastes qui ont cherché à reproduire sur le grand écran une œuvre issue d’un autre média. Au départ, il s’agissait le plus souvent de romans, souvent des classiques tels « Voyage Au Centre de la Terre » ou encore « Jason et les Argonautes ». Puis, le phénomène s’est étendu à d’autres médias :bandes dessinées, séries télés, jeux vidéos, parcs d’attractions…Bref, le cinéma a pour habitude de chercher ailleurs l’inspiration qu’elle n’a pas forcément. Cependant, jusqu’à assez récemment, la question même de fidélité à l’œuvre ne se posait même pas. Peu importait aux gens que Men In Black soit inspiré d’un comics méconnu, ou encore que Créance de Sang de Clint Eastwood soit inspiré d’un roman. Le paroxysme de cette idée se trouve sans aucun doute dans la tétralogie (et oui) des Die Hard, leur synopsis étant une adaptation de romans totalement indépendants les uns des autres, dans lesquels John Mac Clane n’apparaissait même pas. De nos jours cependant, sous l’influence de réalisateurs geeks, chaque adaptation tente le plus possible d’être fidèle à sa source, ou du moins le prétend, pour attirer les amateurs du roman éponyme (ce qui n’était pas tellement le cas auparavant). Mais est-ce une bonne chose ?

Généralement, c’est là où les amateurs de romans fantastiques (principaux concernés par les adaptations modernes) regardent votre serviteur avec des yeux ronds en disant « mais bien sur, sinon ce n’est plus une adaptation ». Sauf que, précisément, adaptation n’est pas synonyme de transcription. D’ailleurs, une transcription pure et dure est complètement impossible, pour la simple et bonne raison que les deux médias sont complètement différents. Un livre fantastique pour enfant devient un blockbuster familial, ce qui n’est pas tout à fait le même public, un film a bien plus besoin d’idées fortes visuellement , sans compter bien sur la question de la durée (200 pages n’équivaut à une heure et demi que dans l’écriture de scénario, forme d’écriture qui, étonnamment , prend beaucoup de place).Un roman adapté à la lettre durerait 4 heures minimum, avec des longueurs inadmissible pour un film. A par le geek de base, tout le monde se ferait chier. Il faut donc élaguer, coupé, gardé ce qui est essentiel, et enlever ce qui est superflu. Bref, la fidélité a ses limites. Limites que n’acceptera jamais le fan moyen : il suffit de regarder les réactions des plus acharnés sur les forums d’Harry Potter pour voir que ces derniers se moquent complètement de la qualité du film en lui-même et ne cherche qu’à revivre leur expérience du livre (au point de chercher la petite bête sur la forme des cicatrices, ou sur les acteurs : vérifiez, il y’a TOUJOURS, lors d’une adaptation filmique, une proportion assez importante de fans qui disent que l’acteur principal « a le charisme d’une huître », quel que soit l’acteur, ou la qualité de son jeu.). Bref, le réalisateur intelligent ne cherche pas à contenter le fan, car c’est un chemin sinueux qui ne peut le mener qu’à sa perte.
Car l’adaptation est, par définition, une ré appropriation. Et le fan n’aime pas que l’on reprenne à son compte ce qu’il considère (de manière possessive) comme quelque part lui appartenant. Pourtant, là est sans doute le véritable intérêt de ce genre d’exercices : qu’apporte le réalisateur à l’œuvre. Que change-t-il, que ne change-t-il pas ? Parce que si c’est pour reprendre à l’identique, ce n’est pas une adaptation. Ni même une transcription. C’est du coloriage.
Et c’est là que se trouve, à mon sens , la grande tragédie de l’adaptation moderne( ce que je nomme le syndrome Jacksonnien). On ne cherche plus à apporter quoi que ce soit. On colorie. Il n’y a plus aucune ambition artistique derrière, à part dire « on l’a fait » (ce qui, bien sur, est parfois impressionnant. Mais je vais voir un film, pas le Guinness des Records). Ho, bien sur, toutes ces adaptation ne sont pas si mauvaises. SDA est un film agréable à regarder (malgré Orlando « erreur de casting ambulant » Bloom, que voulez vous on est tous un peu geek sur les bords^^). Mais où est le travail du cinéaste là dedans ? Où est la vision ? Dans les bastons de trois quarts d’heures mal filmées ?
Prenons une autre adaptation plus ancienne, Mission Impossible de Brian DePalma, adapté de la plus ou moins célèbre série télévisée racontant les missions d’une équipe d’espions. Du point de vue de la fidélité, ce film est une trahison quasi complète vu que l’équipe de la série est éliminée dans sa quasi totalité au bout d’un quart d’heure , trahie par (BIG BIG SPOILER pour ceux qui n’ont pas vu le film) Jim Phelps, soit le mentor de l’équipe, celui qui dirige les opérations dans la série. De quoi faire hurler au bûcher par un public de fans moderne. Et pourtant, ce film est excellent, un bon scénario, bien filmé, bien monté, et on sent un propos derrière (propos qui, paradoxalement, se base totalement sur l’idée de la trahison, que ce soit dans l’histoire ou par rapport à l’œuvre d’origine). De plus, le film reprend des situations dignes de la séérie, mais en changeant leur contexte, ce qui change tout. C’est d’ailleurs dans ce film que j’ai pris une de mes quelques claques filmiques, dans la scène où Hunt rencontre le traître dans un café. Ce dernier tente de convaincre le héros (et le spectateur, qui ignore qu’il est le traître)que le traître est une autre personne bien précise. Hunt se rend compte que c’est bien lui le traître, mais fait semblant de le croire. A ce moment là, on a une scène hyper bien montée où, tandis que Hunt fait mine à voix haute de confirmer les propos de l’autre, on voit la scène telle qui lui l’imagine (avec la mort de chaque membre de l’équipe détaillée). J’ai toujours été impressionné par le décalage voix off/ image, tout ce travail. Et je suis triste de voir qu’un film pareil serait impossible de nos jours, parce que « c’est pas pareil ». Mais justement bordel de merde.
De nos jours, les producteurs veulent profiter d’une publicité gratuite que sont les geeks, en promettant une fidélité parfaite à leur œuvre de chevet. Cependant, au final, ce n’est bon ni pour le cinéma (qui perd toute ambition artistique), ni pour le geek (qui sera forcément déçu, car pas assez comme le livre). Le film ne devient qu’une gigantesque pub pour le roman, sans aucune âme.

Question subsidiaire : Quel a été le plus grand rôle d’Orlando Bloom.


Mon opinion de professionnel : Incontestablement celui de Paris dans Troie, de Wolfgang Petersen. Non pas qu’il joue bien son rôle(faut pas déconner non plus^^). Ou même que le film soit bon. Mais parce qu’il fait se fait latter en duel par un vieux avec du bide, et en est réduit à supplier son frère comme une fiotte et à chialer comme une merde. Raaaaah, des années que j’attendais ça.
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Message par Antonidas Sam 2 Mai 2009 - 23:02

Par exemple " The Darck Knight " est l'exemple tout à fait contraire à ce que tu dit , vu que le realisateur met son ton noir ( peut etre se raprochant du comic ) mais on voit la un vrai film d'auteur qui est aussi une adaptation ( et pour un batman , il fallait oser ) , Jackson en faite a fait c'est vrai une sorte de documentaire dans les terre du milieu ( enfin je laisse les autres te repondre )


L'adaptation doit être fidèle , la question tombe , d'une part il faut dire que c'est le but de l'adaptation mais d'autre part il faut que cette adaptation aie une âme avec les acteurs , par exemple eut on dire que " Asterix : Mission Cléopatre " est-elle une bonne adaptation de la Bd ? En faite , je pense que on peu pas être fidèle a 100 % , Tel est la nature de l'homme . Amen .

Sinon , bah j'attend de voir le " Tintin " de Spierlberg , on va voir ce que sa donne et je suis assez heureux , voir dubitatif que Gaston lagaffe , mon idole n'ai encore jamais été adapté.


Question Subsidiaire : Orlando Bloom

Bah euh je suis pas fan de ces films ^^ , mais je le critique pas, vu qu'on est collègue ..
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Message par Mélanie Mustang Dim 3 Mai 2009 - 7:28

J'avoue que j'ai été déçue par certaines adaptations cinématographiques... Notemment les 2 derniers Harry Potter qui, à mon goût, ont été un peu loupés. Pas de bonnes transitions entre les scènes, tout va trop vite et finalement on se perd un peu dans l'histoire... Le réalisateur n'était pas terrible... Les 3 premiers fils étaient bien mieux faits (donc je dis, à quand le retour de Chris Columbus pour les prochains HP?) Mais j'avoue qu'il est difficile de retranscrire un livre à l'écran, ça demande beaucoup de travail et de choix dans ce qu'on montre.

Après, il ne faut pas confondre retranscription cinématographique et retranscription télévisuelle... Je prends pour exemple un téléfilm qui va sortir cet été sur une chaîne qui adore faire des téléfilms d'été (je ne citerai pas le nom de cette première chaine de la télévision française^^), tiré du roman L'âme du Mal de Maxime Chattam. Les noms des personnages sont modifiés, l'histoire se déroule en France au lieu de se dérouler aux Etats-Unis... Ca fait peur avant même d'avoir eu une bande annonce du téléfilm...

Donc je suis d'accord pour quelques modifications pour pouvoir faire d'un livre un film qui n'ennuie pas les gens qui ne l'ont pas lu (et également ceux qui ont lu le livre). Mais je dis non aux scénaristes de téléfilms bidons qui font plus de mal aux oeuvres qu'ils retranscrivent que de bien.

Pour Orlando Bloom: Ah!!! Enfin quelqu'un qui est de mon avis et qui trouve qu'il n'y a rien à louer chez lui. Et je suis d'accord, il a un super rôle dans Troie^^
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Message par Starman Dim 3 Mai 2009 - 9:04

Antonidas, concernant The Dark Knight, entièrement d'accord, c'est un escellent film avec une âme propre mais il prend beaucoup de libertées avec "l'oeuvre d'origine":dans le comics, Batman n'a pas une armure, le Joker ne se maquille pas (sa couleur blanche étant du à une chutte dans un bain d'acide), il n'a pas un "sourire d'ange" (les cicatrices), Double Face n'est lieu en aucune façon au Joker.... Et c'est ca qui le rend intéressant. Nolan prend l'oeuvre originale, et la revisite, en en gardant l'esprit. Après, les comics sont des cas particuliers, parcequ'on ne peut pas les adapter tels quels, parcequ'il est paru environ 600 numéros de Spider-Man depuis 1962 (par exemple, ne parlons pas de Batman crée en 1939). On va pas tout adapter numéro par numéro.
De plus, le fan de comics est moins "chiant" avec comment sont tournés les évènnements, parcequ'il est habitué aux histoires spéciales mettant son héros fétiche dans d'autres contextes (il a vu par exemple un Superman communiste, un Batman qui oeuvrait au XIXè siècle, ou encore un Spider-man transformé en zombie qui avait bouffé mary-jane et Tante may). Après, en bon personnagé, il sera tatillon sur comment la personnalité est adaptée à l'écran.
Concernant Harry Potter, je n'ai vu que le 4 personnellement, et je n'ai rien vu qui m'ait particulièrement choqué en fait (bon, je me suis fait chié, mais c'était déjà le cas quand je lisais le livre alors....Bonne adaptation, en fin de compte?^^) dans les choix du réalisateur. J'ai même été plus ou moins surpris de voir que ca avait une gueule de film, là où ce que j'avais vu des deux premiers m'avait fait plutôt penser à la Fiction de l'été sur france 2. Et puis, si Colombus a eu "les épaules" pour adapter deux bouquins de 200 pages, ce que j'ai vu de son travail (hors HP) ne me donne pas l'impression qu'il a le talent d'adapter des pavés de 600 où on viendra l'emmerder sur chaque détail idiot.
Après, le gros problème d'Harry Potter, j'ai l'impression, c'est que tout est basé sur une vie scolaire, et que chaque évennement d'intrigue est noyé dans un train train des cours et tout. Rendre compte de ca, sans rendre le film long et chiant pour le commun des mortels, c'est pas évident.

Concernant ton truc, bah: TFI plus téléfilm, ca fait peur avant même de savoir de quoi ca parle de toute façon^^. Après, toute la question serait de voir ce que cela change pour l'intrigue que xcela se passe en France et pas aux USA (choix budgétaire sans aucun doute de toute façon). A mon avis, ce n'est même pas le scénariste (qui, en bon mercenaire, fait ce qu'on lui demande), mais le producteur qui est à blâmer.
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Message par Heg Dim 3 Mai 2009 - 9:19

Que de propos brillants !

Je suis bien d'accord avec toi, Starman. Comme c'est un problème qui sera au cœur de ma vie professionnelle, je ne peux que t'appuyer vivement dans l'indignation, et peut être vaguement te promettre d'essayer de faire de mon mieux pour adapter correctement.

Pourquoi au moins la moitié des nouveautés en salles sont-elles des adaptations ? (Pour ce qui est des blockbusters hollywoodiens et en animation, on monte facilement à 75%.) J'ai peur que la réponse ne soit pas très originale : les sousous. Un écrivain qui sort son dernier roman prend le risque que celui-ci ne se vende pas, mais financièrement, ça n'aura de retombées que sur lui-même et son éditeur (qui a quand même d'autres titres dans son catalogue, d'autant plus que pour un roman, même un bestseller, il ne dépensera pas grand chose en publicité). Mais investir plusieurs centaines de millions de dollars dans un film qui sera boudé en salles, c'est clair que ça foutrait les boules au plus stoïque producteur. Quelque part, je comprends la nécessité de la démarche d'adaptation, au moins pour assurer la santé financière de maisons de productions qui pourront ce permettre quelques titres plus ambitieux en parallèle ; quoique certes plus confidentiels.
Ca, c'est la théorie.

En pratique, pour une bonne analyse du phénomène, il faut distinguer deux types d'adaptations, comme tu l'as esquissé.
Je pense qu'on peut d'emblée mettre à part les « adapations-dont-quasi-personne-ne-sait-qu'elles-en-sont ». Souvent, l'œuvre originale a été choisie par le réalisateur ou un producteur engagé pour l'intérêt filmique potentiel, les images qu'elle lui évoquait et parfois le désir de faire mieux connaitre une œuvre de qualité, mais sans nécessairement compter sur le public de départ pour assurer un minimum de retour sur investissement. Donc ces films sont quasi systématiquement sous le signe de la démarche artistique, tout autant que d’autres au scénario original - ce qui ne veut pas forcément dire qu’ils seront réussis, mais on sera tous ’accord pour dire que c’est un autre problème.
Mais le principal sujet de ton indignation sont bien sûr les « regardez-je-suis-une-adaptation- ! » Je pense que le problème est plus large, puisque, comme on l’a dit, cette catégorie de films est à associer à toutes celles estampillées « succès garanti », dont on sait très bien que la forme sera toujours préférée au fond (même si, exceptionnellement, il peut y en avoir), et qu’elles appliquent des recettes machinalement pour complaire un large public dont c’est, la plus part du temps, le seul type d’expérience cinématographique, bref, les productions commerciales. Dans cette catégorie, je placerai les suites ou préquels inutiles (Star Wars I, II, III loin en tête), les comédies romantiques avec un duo d’acteurs connu (Julia Roberts/Hugh Grant, Tom Hanks/Meg Ryan) très en vogue dans les années 90 mais en grosse perte de vitesse parce que le public à fini par comprendre qu’un seul film suffisait à les résumer tous, d’une façon générale tout film adhérant éhontement à tous les cliches d’un genre en vogue, sans compter les énièmes adaptations cinématographiques d’un évènement ou d’une période historique déjà complètement battue et rebattue (c’est surtout vrai en France, particulièrement dans les « docu-fiction ». Parce que Louis XIV, Marie Antoinette et Charles de Gaulle, on commence à connaître leur vie par cœur, mais pour des trucs plus exotiques comme Henri IV ou la guerre de cent ans, on peut aller se brosser).

Tout ça pour dire que s’inscrivant dans une démarche commerciale avant tout, donc de 0 prise de risque (donc de coloriage), je pense que ces films continueront d’être décevants pour les connaisseurs de l’œuvre originale, pour les raisons déjà exposées. Mais ils continueront aussi un bon moment à caracoler en tête des box office, parce que leur aura d’adaptation est loin de n’attirer que les connaisseurs en question : les gens qui ne lisent pas, ne regardent pas les vieilles séries quand elles passent à la télé. Vous avez la flemme de vous farcir 3000 pages de sorciers en culottes courtes mais pas de rester assis devant des images qui bougent une fois tous les deux ans ? Qu’à cela ne tienne, on vous en sert un résumé filmique tout-beau tout-chaud, peut être un peu aseptisé, mais comme les images bougent vite, vous ne vous en rendez pas trop compte sur le moment. Et puis, au moins, maintenant, vous savez qui sont Hermione Granger et Albus Dumbledore, et vous avez vachement moins la honte dans la cour de récré (où à la pause café). « Harry Potter, non, je l’ai pas lu… Mais j’ai vu le film ! » (Ouf, sauvé !)
Je pense vraiment que ces films, profitant justement de leur aura d’adaptation fidèle, recherchent principalement des spectateurs n’étant pas familiers de l’œuvre originale, parce que, sauf exception (et c’est là qu’HP devient un mauvais exemple), même si tous les lecteurs d’une œuvre considérée comme populaire en littérature se donnaient la main pour aller au cinéma, ça ne suffirait jamais pour assurer une recette satisfaisante. Finalement, peu de gens de notre génération avaient lu SdA avant sa sortie en salle, même si beaucoup le connaissaient de nom dans la communauté geek. Idem pour Watchmen. Ces adaptations visent donc un public de gens culturellement trop passifs pour avoir accordé suffisamment de leur temps libre à lire (tout en en ayant plus ou moins conscience), mais également des enfants trop jeunes pour cela (la plus part des films de cette catégorie visent un public un poil moins âgé), et les parents qui sont bien forcés d’accompagner leur marmaille et que l’on contentera avec de bon sentiments et des effets spéciaux coûteux, parce que les gens adorent quand « c’est drôlement bien fait » et qu’ils peuvent y croire malgré le scepticisme du à leur grand âge.
Le défi du scénariste adaptateur n’est donc pas seulement de faire rentrer 400 pages dans 120 minutes de film (en scénario, on compte une page pour une minute, faites le calcul), encore moins d’y mettre quelque chose en plus qui s’apparenterai à une touche personnelle (même si, heureusement, certains le font quand même), mais bel et bien de faire croire à un public de néophytes qu’ils regardent là une réplique fidèle de l’original, suffisante en tout cas pour lui faire franchir la barrière du cercle des initiés, tout en restant dans les normes d’un grand spectacle accessible à tous.

Bien sûr, à vouloir plaire à tout le monde, il arrive qu’on se plante, même si cela reste relativement exceptionnel. Mon exemple préféré : malgré une distribution prestigieuse, des effets spéciaux honnêtes et des bestioles kawaii, Les Royaumes du Nord/La Boussole d’Or fut un échec commercial autant qu’un navet retentissant. Pourquoi ? Parce que tout l’intérêt du livre, outre sa construction originale (mais forcément passée à la moulinette du scénario) et un univers accrocheur (à peut près retranscrit visuellement, mais perdant beaucoup de sa subtilité parce que trop de merveilleux tue le merveilleux), résidait dans un propos philosophiquement plus engagé que beaucoup de livres fantastiques à destination d’un jeune publique, à savoir une critique de l’intolérance religieuse et du dogmatisme qui a été perçue par certains cercles catholiques comme un manifeste athée (ce qui se discute). Cet aspect des choses, clé de voûte de l’ensemble, ayant été logiquement évacué, et se couplant à une réalisation plate et à une interprétation très peu subtile de l’univers de Pullman, il ne restait plus qu’une coquille si vide qu’elle n’a trompé personne. D’où bide.

Question subsidiaire : Troy, bien sûr ! Parce qu’il n’y a rien qui m’attire d’avantage au cinéma que des hommes en jupette.
Cela dit, il semblerait qu’Orlando ait plus où moins déserté les écrans ces derniers temps. Peut être nous prépare-t-il un retour triomphal à la DiCaprio, avec quelques kilos de plus et une petite moustache, prêt à jouer dans des films intellos produits avec son immense fortune de jeune premier. Ou pas. (Léonardo avait quelques bons film à son actif, lui…) Ou alors, il est juste devenu scientologue.
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Message par Starman Dim 3 Mai 2009 - 10:03

Tu dis des choses justes, Heg.

Après une autre chose que je regrette dans le cinéma d'action moderne, c'est qu'ils soient tellement frileux qu'ils vont chercher des licenses d'autres médias (comme tu l'as signalé si justement).
Il y'a vingt ans, il y'avait bien quelques adaptations, mais le cinéma créait ses propres licenses, ses propres séries: Star Wars (après je suis d'accord sur l'inutilité de la première trilogie, même si j'aime autant ca qu'un SDA), Alien, Die Hard.... Il avait ses propres héros, ses propres mythes , et c'était lui que l'on adapatait en d'autres médias (il suffit de voir les comics Star Wars et Alien qui sont publiés à intervalles réguliers depuis 30 ans). A l'époque, le cinéma était le média roi, celui qui inspirait les autres (même s'il s'inspirait lui-même de romans à l'occasion).
Aujourd'hui on a quoi ? Des adaptations. Pas moyen d'aller voir un seul blockbuster qui ne soit pas adapté d'un truc. C'est devenu un média de copieur, non plus desfabriquant sde tapis mais des refourgueurs. Le Star wars moderne, c'est le Seigneur des Anneaux, soit un roman vieux de 50 ans. Super.
Après, je crache pas dans la soupe non plus. Quand une adaptation me plaît, je le dis. Et je vais voir ceux qui m'intéressent. Mais merde, c'est quand même triste d'en être réduit à ca^^.

Concernant orlando, cela m'étonnerait. Même dans ses pires moments, Di Caprio avait deux expressions. Alors que Bloom...
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Message par Heg Dim 3 Mai 2009 - 10:52

Moi, le truc qui me sidère, c'est que l'estampillage "adaptation" fasse autant vendre, à tel point qu'on le colle partout, même quand c'est ridicule.

Exemple : Pirate des Caraïbes (I, II, III)
Voici un film qui ne se cache pas d'être une publicité pour une attraction du même nom dans les parcs d'attraction du groupe Disney (globalement peu rentables, d'où le film). Mais qu'y a-t-il à adapter d'un tour en bateau d'une minute trente dans des galeries en carton pâte, si ce n'est une vague esthétique pirato-bling-bling ? Pas de quoi remplir trois films de deux heures, en tout cas ! (Si encore ils vous balancaient les embruns à la face pendant la projection, je ne dis pas.)
Donc, globalement, le contenu de ses films sort à plus de 90% d'un processus de création original (pas tellement dans le sens de jamais vu, non plus), mais qui porte fièrement son label d'adaptation, malgré un très gros budget et un casting suffisant pour attirer les foules au ciné.
Hollywood marche sur la tête.

Remarquez, c'est aussi pour ça que les séries US ont le vent en poupe. Parce qu'elles présentent, dans un média qui reste proche du cinéma mais d'accès plus facile, des concepts originaux, pour tous les publics et d'une qualité globalement bonne. Malheureusement, c'est rarement le cas des séries d'animation, surtout françaises, qui continuent d'adapteur tout le répertoire bédé internationnal, ou de taper sans vergogne dans l'esthétique manga moche, ou les deux.
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Message par REX LeBLACK Dim 3 Mai 2009 - 21:27

C'est intéressant tout ce que je lis là. Du coup je ne sais pas sur quoi rebondir ?

Euh ben la télé, tiens. C'est vrai qu'on arrive à un stade où les séries deviennent de plus en plus créative et atteignent une efficacité scénaristique (ce qui ne veut pas dire, qualité) admirable. Ces mêmes séries touchent à des sujets qui vont se transcender par leur personnage-star, eux-mêmes des créations originales (Dr House, Jack Bauer et j'en passe...). Hollywood a donc peut-être trouvé en l'adaptation super-héroïque (pour ne choisir que ça comme type d'adaptation) un carrefour entre le cinéma de genre (celui qui attirera le jeune public et le geek) et le cinéma à grand spectacle voire la fresque d'action (cf : Watchmen, qui ne cache pas cette prétention là, mais qui à mon avis se contente d'être une décalcomanie de l'oeuvre génialissime de Moore et Gibbons).

Après, tout ça reste une histoire d'enjeu, et jusqu'où l'univers adapté pourra ratisser (par exemple en France un héros tel qu'Iron Man n'est pas non plus un personnage ultra-connu et ultra-exploité, ce qui ne l'a pas empêché de faire un score plus que correct, et qui malgré quelques moments très bancals, se complait dans une mise en scène fun et second degré qui lui réussit pas mal, je n'ai pourtant pas le souvenir que c'était si fendard que ça dans la comic original. Bon d'un côté Robert Downey Jr, quoi....).

Hum enfin bref où je veux en venir avec ça ? Ah oui c'est que en gros l'originalité perdue du cinéma (comme disait starman avec star wars, alien etc ...) s'est compensé dans les programmations télés. Qui offrait plus de fraicheur et d'efficacité en matière de concept même.

Car c'est ce qu'on finit par oublier, ce qui pouvait faire la force d'un cinéma de spectacle, d'action strictement original, c'était le concept en lui-même. (le fait de penser au film et d'avoir de suite une image-type, han solo et chewbacca shootant côte-à-côte du stormtrooper, john mcclane et son marcel crado et en sang, schwarzy sur la moto avec le fusil à pompe, Max tendant le bras pour choper son canon scié avant que la moto du méchant guerrier de la route ne l'écrase...et j'en passe...). On se rend compte de suite du problème quand on voit bien que les images que je cite datent déjà un max.

Toute une imagerie d'un cinéma de genre qui nous renvoie à nos propres rêveries visuelles, sans se dire "pourquoi c'est comme ci pourquoi c'est comme ça?", "pourquoi ils ont changé ci, pourquoi ils ont changé ça". Et ça, ça nous appartient autant qu'une vision perso d'un livre. La dernière saga cinématographique qui a su imposer son univers original et marquer les esprits (pas le mien, m'enfin) reste Matrix.

Ah et aussi, rien à voir, je ne savais pas que le premier M : I t'avait autant accroché. Je partage donc cette enthousiasme avec toi, vis-à-vis de ce bijou d'action/espionnage.

Hm bref, je suis fatigué, donc vous étonnez pas si mon propos est quelque peu décousu.

Ah oui et, Le S . D. A. et Harry Potter, je ne préfère pas me prononcer sur le sujet....permettez moi juste de sourire dans mon coin...
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Message par Scieszka Dim 3 Mai 2009 - 22:27

Z'êtes durs, les jeunes...

De l'originalité, y'en a quand même toujours, tout n'est pas une resucée-de... D'abord, au rayon animation (et ça, ça va faire plaisir à Heg), y'a Myazaki. Vous n'allez pas me dire que ça n'est pas un univers original qui marque l'époque! Suis allée voir Ponyo sur la falaise cet après-midi, j'ai adoré...

Tenez, prenez David Lynch, les frères Coen, Woody Allen, Martin Scorcese... Vous pouvez sortir d'Hollywood aussi, et prendre Emir Kusturica, ou alors, il y a quelques temps, Valse avec Bachir (qui, en plus, du point de vue de la forme, est une expérience extrêmement intéressante, je trouve). Ah, et j'oubliais... bien sûr, Terence Malick. Je ne sais pas si vous avez vu le Nouveau Monde, mais c'était une splendeur... Et c'est un scénario original. On peut sortir du blockbuster aussi, hein, sans tomber sur le film d'art et d'essai que personne n'ira voir hormis les cinéphiles enragés.

Harry Potter, je n'ai pas vu les films. J'en ai lu et entendu tellement de mauvaises critiques que ça ne m'a pas donné envie... En revanche, je ne ferai pas les mêmes reproches que vous au Seigneur des Anneaux. Personnellement, j'ai trouvé que c'était plutôt un bon film, et que Gollum en est la grande réussite (notamment par la transposition à l'écran de sa double personnalité, que je trouve excellente, vraiment). Ce qui me chiffonne dans ce film, c'est plutôt un détournement du sens de la quête de Frodon. Mais on ne refera pas le débat ici, c'est un autre sujet!

En matière d'adaptation, j'aurais tendance à penser qu'une certaine fidélité au matériau original ne dépare pas - dans la mesure, où, justement, ce matériau est adapté à l'écran, c'est à dire que le passage d'un media à l'autre est bien géré. Ce qui est important, c'est que les effets et les moyens propres à chaque media soient bien analysés par l'auteur de l'adaptation, pour rendre avec les moyens du cinéma le sens d'une oeuvre conçue pour un autre support. D'ailleurs, en la matière, une adaptation que j'ai trouvée excellente, c'était les Amours d'Astrée et Céladon d'Eric Rohmer, d'après un best-seller du XVIIe siècle, un roman précieux dont l'auteur s'appelait Honoré d'Urfé. Ca donne quelque chose de très original cinématographiquement parlant, sans être du tout (bien au contraire) une trahison de l'oeuvre originale, sans cependant y coller complètement (en même temps, c'est un roman de plusieurs milliers de pages... sisi!).

Enfin voilà quoi, pour moi, le défi est surtout de proposer une lecture cohérente du matériau original, en fait. Quand je vais voir une adaptation au cinéma, ça n'est pas pour voir en images un bouquin que j'ai bien aimé. Quand on me dit que l'adaptation se résume surtout à cet aspect, j'évite... Je préfère garder mes propres images, construites à la lecture. D'ailleurs, j'ai attendu avant d'aller voir le Seigneur des Anneaux, et j'étais sceptique au départ.

Sinon, pour plus de réflexion sur le sujet, il y a quelques temps, cet excellent blog (nan nan, je ne dis pas ça parce que c'est celui de mon copain) y a consacré quelques articles:

Pour une réflexion en deux temps sur l'adaptation de classiques de la littérature au cinéma:
- Ne touchez pas la hache (Rivette d’après Balzac)
- Une vieille maîtresse (Breillat d’après Barbey d’Aurevilly)

Et pour Watchmen (le billet précédent est consacré au comics, pour ceuss que ça intéresse):
http://lesotdelange.blogspot.com/2009/03/garde-trop-rapprochee-suite-du-billet.html
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Message par Heg Lun 4 Mai 2009 - 8:31

Ben on a pas dit le contraire... Heureusement qu'il existe du cinéma qui n'est pas à grand spectacle, des réalisateurs corrects, des concepts originaux et des adaptation réussies. Mais là, on parlait justement d'un certain type de cinéma, disons "populaire", principalement destiné à de grosses recettes même si l'ambition artistique n'en est pas forcement évacuée.

Hormis celà, parmi les réalisateurs qui m'interessent, on compte beaucoup d'asiatiques : Wong Kar Wai, Takeshi Kitano, Hayao Miyazaki, Mamoru Oshii, Katsuhiro Otomo, Bong Joon-ho... A hollywood, j'aime aussi bien ceux que tu a cité, j'y ajouterai Clint Eastwood, Stanley Kubrick et les Coppola père et fille. En Europe Pedro Almodovar, Michel Gondry, Cedric Klapisch. Dans un genre plus populaire, je ne crache pas sur Tarantino et Burton de temps en temps, qui, s'ils restent très hollywoodiens, ont su se créer un univers reconnaissable et personnel.

Mais trève d'énumération. (Comment ça, trop tard ?) La vérité est aussi que, sur les 7 derniers film que j'ai vus, 6 étaient l'adaptation de quelque chose, donc la question se pose logiquement, et de préférence dans le domaine du cinéma populaire parce que c'est là que le phénomène est le plus visible, et qu'on est geek ou on de l'est pas. Bien sur, on peut toujours trouver des exemples qui contrent la thèse de la médiocrité générale de ces adaptations (à destination du grand publique), mais personnellement, je continue de trouver le phénomène un peu affligeant.

Si on se concentre sur l'animation la problématique est encore différente, parce qu'elle reste, dans l'esprit des gens, perçue comme se destinant majoritairement au jeune public. Donc, dans les blockbusters hollywoodiens, à l'heure actuelle, c'est sans doute paradoxalement en animation qu'il y a le moins d'adaptations, parce que nos chers bambins, un rien les émerveille, et qu'il n'y pas à se casser la tête pour produire un scénario un minimum stimulant. (En plus, l'animation souffre beaucoup du coté "c'est bien fait"). Pourtant, ça n'a pas toujours été le cas, il n'y a qu'à voir tous les contes classiques passés à la moulinette Disney pendant près de 60 ans. En France, Persépolis, un des derniers films d'animation à avoir fait parler de lui, est une adaptation.
Après, il faut savoir que le long métrage n'est qu'une petite partie de la production animée. Il y a un grosse production de court métrages que personne ne voit à part en festivals, et bien sur, les séries télé. Et bien là, on ne peut pas dire que ce soit la folie niveau concept original. En France, on adapte des bédés (de Tintin, Titeuf, Asterix au titres moins connus quand le catalogue s'épuise). Au Japon, on adapte des manga. Aux US, on adapte des comics, ou alors des films ayant bien marché auprès d'un jeune public (Jumanji, Godzilla, la Momie. Bien sûr, il y a beaucoup d'exception, et parmis elles mes séries préférées, mais bon globalement, ce ne sont pas elles qui ont le plus de visibilité.
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Message par Scieszka Lun 4 Mai 2009 - 20:50

Boh... moi j'aime beaucoup Burton.

Sinon, je n'ai pas cité toutes mes références, parce que je voulais éviter l'énumération, mais moi aussi y'a plein d'autres réalisateurs que j'aime bien!

Sinon, pour en revenir au sujet, ce que je voulais dire, c'est qu'on peut faire du grand spectacle et de l'original sans tomber dans l'élitisme. Je reconnais qu'Astrée et Céladon, ça n'est pas accessible à tout le monde (bin oui, faut connaître un peu le monde précieux pour comprendre, et pas que par les Précieuses ridicules, mais aussi la vogue du roman pastoral au début du XVIIe siècle. Mais je m'égare...) Ceci dit, il me semble que le Nouveau Monde a eu un succès très raisonnable. Almodovar fait de très bons scores d'audience en France.

Quant au phénomène de l'adaptation, moi aussi j'en regarde beaucoup, mais je ne suis pas sûre que ce soit forcément un mal. L'important, c'est que ce soit bien fait... Pour prendre un autre exemple, qui a eu beaucoup de succès, c'est la Marie-Antoinette de Sofia Coppola, d'après un livre d'histoire. Honnêtement, si vous prenez ça comme une fresque historique, c'est que vous n'avez rien compris au film (de mon point de vue). Coppola s'est totalement approprié le personnage, et en a fait quelque chose de complètement romantique. Finalement, l'adaptation n'est que le prétexte de départ, et c'est ça qui est bien!

Après, faut pas vous leurrer: le cinéma, c'est comme tous les arts. La majorité des oeuvres sont médiocres, seule une minorité relève de l'excellence, et pourra éventuellement passer à la postérité. Que des majors américaines produisent blockbuster sur blockbuster, en pillant à l'occasion tout ce qui est susceptible de leur fournir des scénarios à pas cher, ma foi, il ne faut pas s'en étonner, ni même s'en affliger. Après tout, c'est vrai aussi en musique (qui a dit Britney Spears?), en littérature (regardez tous les sous-produits Bridget Jones, l'Accro du Shopping et compagnie, tous ces navets littéraires "pour filles"), dans la BD (l'essentiel des ventes, ça n'est pas l'Association, mais les Blondes, Bigard en BD et consorts), et même dans les arts plastiques, où on a souvent l'impression que l'important, aujourd'hui, est plus de prendre une pose que de produire quelque chose de vraiment original. Damien Hirst, par exemple, l'une des stars de l'art contemporain aujourd'hui, possède une usine où des ouvriers produisent ses oeuvres en série. Il provoque beaucoup, et est considérés par certains comme un imposteur. Je ne parle même pas des "happenings"...

Sinon, de façon accessoire, je dirais que Persepolis, c'est encore un autre problème, étant donné que l'adaptation a été réalisée par l'auteur elle-même, qui s'est donc trouvée en position d'écrire pour un autre media à partir de son œuvre antérieure.

Désolée, Heg, j'ai beaucoup de mal avec la notion de "populaire"! En revanche, y'a ceux qui prennent le public pour des pompes à fric sans cervelle, et ceux qui s'adressent à son intelligence. Je pense vraiment qu'il ne faut pas prendre les gens pour beaucoup plus bêtes qu'ils ne sont: Dragon Ball Evolution a manifestement fait le bide que ça méritait, et ça n'est pas le premier exemple du genre. Le dernier Astérix s'est aussi cassé la gueule, il me semble. Et Myazaki remplit les salles... Ça n'est pas forcément parce que c'est populaire que c'est mauvais. Même Pirate des Caraïbes s'en tire honnêtement. Bon, d'accord, c'est parce que Johnny Depp est un excellent acteur, mais dans le troisième opus, qui ne casse pourtant pas des briques, y'a tout un passage littéralement surréaliste, qui m'a fait penser à du Dali. Oui M'sieurs-dames!

Conclusion: faut aller à la pêche aux perles! Smile
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Message par Starman Mar 5 Mai 2009 - 12:48

Bon, beaucoup de trucs à répondre, là.

Concernant Burton, déjà il est loin d'être le dernier à adapter des trucs (citons: Batman 1 et 2, Sleepy Hollow, Charlie et la Chocolaterie, la Planète des Singes....Big Fish je suis pas sur....) . De plus, si j'ai été un grand admirateur des oeuvres du bonhomme, son style commence à me lasser, j'ai l'impression qu'il se caricature (la revision de Charlie a été un grand moment de solitude), et il devrait lâcher un peu Johnny Depp. Après, il a repris ses adaptations à son compte (notamment dans le cas de Batman, le Défi est peut être même le film de Burton qui m'émeut le plus quand je le revois), et les à adapté à son univers, ce qui est remarquable.

Sinon, Watchmen est l'exemple parfait de ce que je soulignais au départ (merci Rex^^): ce n'est même pas que le film est mauvais, il est tout à fait regardable, c'est que l'oeuvre permettait un traitement beaucoup plus riche qu'un simple copier coller en accelléré, quitte à s'éloigner de l'histoire, et à ne pas reprendre limite case par case (le meilleur passage paradoxalement, est le générique de début du film, avec les vingt ans d'histoire qui défilent). Et quand je vois qu'on est passé de Terry Giliam (qui est un grand réalisateur, malgré sa propension à ne jamais finir ses films^^), à Zack Snyder, cela m'attriste. Et c'est le même reproche que je fais au SDA. Ca se regarde, mais y'a rien derrière, il reprend les dialogues à la ligne prêt (alors que, franchement, s'il y'a un truc ou Tolkien n'excelle pas, c'est dans les dialogues).Du coup, je ressens jamais le frisson que j'ai quand je regarde Gladiator, ou le Treizième Guerrier. Ca sonne faux.

Ensuite, j'ai pas vraiment l'impression que tu aie la même définition de populaire que nous (que moi, en tout cas^^). je n'aurai jamais mis Sofia Copola en "cinéaste populaire" (il y'a eu des films entre Virgin Suicides et Marie-Antoinette?), même son père me paraît plus correspondre. Elle ou Almodovar, bien que pas élitistes non plus, me paraissent un cran au-dessus des exemples cités précédemments. Myazaki, lui, profite d'un buzz plus ou moins justifié (je suis loin de mettre de mettre tous ses films sur un piedestral, j'ai adoré certains, d'autres me paraissent quelconques) et lui-même adapte plus qu'on ne le crois ("Le Chateau Ambulant" par exemple).
Ensuite, la majorité des oeuvres ne son pas médiocres, je crois pas: je dirais juste quelconques. Bien ou non, on les oublie dans la semaine. Concernant les scores, je crois pas qu'Astérix trois se soit particulièrement raté (sans être forcément le succès planétaire attendu par ses producteurs). Et Pirates des Caraïbes trois s'en est bien tiré niveau entrées (film raté, car souffrant d'un surplus de tout, et à force de trop vouloir filmer, on monte mal, comme on dit^^).

Bref, pour moi, le film populaire, c'est plus proche du blockbuster de l'été ou de la comédie romantique annuelle (bon, ca j'ai jamais pu apprécier ce genre de trucs^^). Là où Copola et Miazaki sont la culture, on parle plus là de "contre-culture "(même si le teme n'est pas forcément bien choisi). Avant, il y'avait plus d'inventitivté dans ce genre là. On créait des icones, on ne les achetait pas( et je rejoins là ce que disait RexLeBlack, la dernière icône cinématographique crée, c'est Matrix, bien que je n'aime que le 1). Mais même, Miazaki, Burton...C'est plus tout neuf hein. C'est des vieux types qui répètent leurs expériences de jeunesse, ils se recopient eux-mêmes. Stanley Kubrick...désolé Heg, mais il est mort hein^^.
Bref, ce que je voulais dire dans cette chronique, c'est qu'on a un phénomène de suradaptation où, au lieu de vouloir en fait quelque chose d'intéressant cinématographiquement, on essaie de faire du clin d'oeil au geek,sans se rendre compte que c'est une démarche vaine (parceque le geek n'est jamais content, c'est à ca qu'on le reconnaît). Bref, à la fois du trop et du trop peu.
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Message par Heg Mar 5 Mai 2009 - 18:23

Je pense que tu n'as pas bien saisi ce que j'entendais par populaire, Scieszka. (Mais peut être me suis-je mal exprimée.) Je ne l'ai pas associé à un jugement de valeur, juste déploré le manque d'imagination des producteurs (c'est d'eux qu'il s'agit) lors qu'il s'agissait de produire un certain type de films. Phénomène que toi-même tu reconnais vrai, tout en argumentant sur autre chose, avec lequel je suis globalement d'accord. Je pense qu'on ne parle pas de la même chose.

Ce que j'entends par "populaire", c'est une oeuvre à large diffusion et conçue comme telle, et susceptible d'interesser un public le plus étendu possible. Souvent, il est associé à un "genre" précis. C'est le genre de film qu'on peut regarder sur les grandes chaînes en prime time, et qu'un nombre important de personnes aura vu dans votre entourage, même ceux qui ne sont pas particulièrement cinéphiles et vont rarement au cinéma. (Si votre entourage est cinéphile et intellectuel, pensez à vos voisins ou à votre boulangère.)

Même si la définition que je viens de donner exclut d'office certains films, elle ne donne globalement pas vraiment d'étalonnage de qualité. Je considère comme populaires des films allant du pire au meilleur. Miyazaki est un réalisateur que je considère comme populaire, même si c'est moins perceptible vu de France, mais au Japon, il remplit toutes les caractéristiques que je donne au mot. (Le Château Ambulant est effectivement une adaptation.) FMA (saison 1) est un blockbuster de l'animation japonaise, vu et apprécié par un grand nombre de personnes, parce que, même un poil plus intellectuel que d'autre grosses machines et ambitieux par son scénario, il reste accessible à un large public. Ca n'empêche que c'est une de mes séries fétiches.

Par ailleurs, c’est aussi une notion floue, puisque Sofia Coppola, qui n’a jamais été une réalisatrice populaire en temps que telle, à connu une très forte exposition médiatique au moment de la sortie de Marie-Antoinette (suite à succès de Lost in Translation, son précédent), et que beaucoup plus de gens ont vu son film que s’il avait été fait par quelqu’un d’autre. Globalement, ce sont autant les médias qui font appartenir un réalisateur à une catégorie ou une autre que lui-même.

Mais ce contre quoi Starman et moi nous insurgions (puisque nous étions globalement d’accord), n’est pas l’existence d’un cinéma populaire, ni le fait d’adapter une œuvre, c’est surtout la pauvreté globale de ces adaptations dans le cinéma populaire, qui est d’autant plus gênante qu’il ne se fait pratiquement plus que ça ces derniers temps. Parce qu’il y a des limites à la non-prise de risques, et que, bien trop souvent, ces œuvres ne sont que pure complaisance pour des fans, qui, comme on l’a dit, ne cherchent qu’à revivre leur expérience du livre ou de la bédé originale. Parce qu’en réalité, c’est impossible de faire plaisir à ces gens là. Parce que beaucoup de ces films sont mauvais, et que, même si c’est inévitable, c’est toujours décevant pour celui aime l’original, et qui retrouve le nom d’une œuvre qui l’a marqué associée à un navet dans l’imaginaire collectif. Parce que même ceux qui sont potables ne font, le plus souvent, aucun effort d’appropriation du matériau de base, et n’en sont en réalité qu’une pâle copie même s’ils conservent quelques bonnes idées. Et parce qu’il n’y pas pas si longtemps, comme on l’a dit, le cinéma produisait encore des personnages et des univers qui lui appartenait pleinement, était le père de ses propres mythes, même si tout n’était pas excellent, et qu’il pourrait toujours l’être si les producteur ne poussaient pas le bouchon de la sécurité financière et du fan service aussi loin.

Oui, même en s’en tenant aux blockbusters, il y a toujours des contre-exemples, et heureusement. Je n’ai pas vu MI 1, mais j’ai vu et apprécié à ça juste valeur The Dark Knight, qui possède d’indéniables qualités filmiques et une identité forte qui est celle que son réalisateur lui a donnée, et n’est une pâle copie du comics de base, ou des opus burtoniens.
Après, le tout est de savoir quelle est la proportion de médiocrité qui est acceptable.
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Message par Scieszka Mar 5 Mai 2009 - 20:59

Non, mais globalement, on est bien d'accord...

Effectivement, je crois qu'on s'est mal compris. En fait, en lisant vos post, j'avais l'impression que vous aviez une espèce de vision noire du cinéma actuel, où il n'y aurait plus que du blockbuster (mal) adapté par sécurité financière. J'essayais justement d'élargir le débat à autre chose, parce que bon, se lamenter sur les comédie-romantique-de-l'année, voilà quoi... Je répète mon credo: partez à la pêche aux perles!

Concernant la notion de "populaire", c'est compliqué. Moi aussi, implicitement, je couplais ça au succès au box-office. Mais en fait, plus ça va, et plus j'ai de mal avec ce concept, qui est souvent mis à toutes les sauces à tort et à travers. Il ne faut pas oublier que c'est aussi et avant tout une notion sociale et politique, et j'ai tendance à penser qu'on devrait réserver l'usage de ce mot à ces domaines. Par ailleurs, le cinéma est de moins en moins un media populaire (au sens sociologique du mot, donc), notamment à cause de son prix. Et de toutes façons, tout ce qui est blockbuster pour adolescents travaillés par leurs hormones, j'ai tendance à ne pas vraiment considérer ça comme du cinéma.

Sinon, pour ce qui est de la définition des publics, je ne suis pas cinéphile, et je vais moi-même assez rarement au cinéma (mais c'est parce que je suis snob, je préfère l'opéra pirat - je blague). Je continue à penser que la distinction la plus pertinente reste entre ceux qui font du cinéma et ceux qui cherchent uniquement à faire du fric (et ça vaut aussi pour un bon paquet de films dits pseudo-élitistes, surtout dans le cinéma français).

Pour ce qui est de la médiocrité, Starman, on parle bien de la même chose: le quelconque est la définition même de la médiocrité. Savoir quelle en est la proportion acceptable? A mon avis, ce n'est pas vraiment la question... Il n'y a pas à "accepter" une certaine proportion de médiocrité dans un art ou à se lamenter qu'elle soit atteinte ou dépassée! Il se trouve que le cinéma est une industrie, et dans notre société consumériste, il est tout à fait normal que cela donne lieu à une production en série. Après tout, comme je le disais, c'est vrai aussi dans d'autres arts. Je ne suis pas sûre qu'il y ait une réelle évolution en la matière.

Après, ce qui pose un vrai problème, c'est la disparition des petites salles, qui rend plus difficilement accessible ce qui sort du blockbuster. Mais ça, c'est encore autre chose, même s'il est vrai que, quand on doit faire des kilomètres pour trouver une salle de cinéma qui ait une programmation potable, faut être déjà accroché pour faire l'effort. Quelque part, on en revient à la notion de "populaire"...

Enfin, pour en revenir au centre du débat, je suis beaucoup moins pessimiste que vous sur l'état du cinéma... Mais c'est aussi sans doute parce que pour moi, ne pas voir un seul film en trois mois, ça ne me dérange pas, j'ai aussi d'autres activités culturelles. Quant à l'adaptation, on reste d'accord, si c'est plat et sans effort d'adaptation, justement, si c'est juste de la transcription, ça n'a aucun intérêt... Moi aussi j'ai trouvé que le meilleur moment de Watchmen, c'était l'introduction, avec cet énorme flashback pendant la chute du Comédien. Quand on sort de Batman & Robin, l'adaptation reste sans doute une des sources d'inspiration les plus fertiles (au bon sens du terme) du cinéma. Et je ne suis pas persuadée que ce media a fini de produire de grands mythes.

En réfléchissant sur Star Wars et Matrix que vous avez cité, j'ai repensé à quelque chose de fondamental en littérature: rien ne sort du néant, il y a toujours une source. En chimie, ça donne "rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme", non? Ben en art, au cinéma, en littérature, c'est pareil. Un grand texte, un grand film, c'est aussi la somme de ce qui l'a précédé. Star Wars emprunte plein d'éléments à de la BD française, au cinéma japonais, à l'opéra wagnérien qui lui-même s'inspire des grands mythes médiévaux, qui eux-mêmes... Matrix, même constat: ça réutilise plein de trucs imaginés par d'autres. L'originalité à 100%, c'est un mythe! Ca n'est ni bien ni mal, c'est juste comme ça que la culture se construit.
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Message par Starman Mar 5 Mai 2009 - 21:23

Ho, ca on dit pas le contraire (pour Star wars, cependant, c'est tout simplement que, comme la plupart des légendes de tous les peuples, il¨obéït à des codes, qui d'ailleurs, sont plus psychologiques que littéraires).Mais entre s'inspirer de vieilles légendes (ou reprendre à son compte des trucs de philosophes) et adapter au pied de la lettre un truc récent issu d'un autre média "populaire" c'est pas tout à fait pareil. Bon sur la notion de "populaire", disons plus que le reste de la production, mais on en est pas encore au stade où c'est un truc méga élitiste.
(Et je tiens à signaler que je ne me lamente pas sur la comédie romantique de l'année: je n'ai cité aucun nom et je n'en regarde jamais, sauf contraint et forcé, j'ai juste cité différents types de cinéma "pour les masses" ou "commerciaux").
Ensuite: tu as quelque chose contre les adolescents à hormones?^^ Bien sur que c'est du cinéma, ce terme n'a aucune notion de qualité d'aucune sorte. A la limite ce n'est pas de l'art, mais comme l'art c'est ce qu'on veut bien que ce soit. Après c'est une question d'appréciation, moi j'ai grandi avec des films d'actions ou d'aventures (donc des films "commerciaux"), et même si j'apprécie toujours un Stanley Kubrick, ou un Murnau, ce n'est pas la même chose pour moi qu'un Indiana Jones, un Blues Brothers, ou Princess Bride. Ces films ne paient pas forcément de mine, mais ils ont quelque chose de magique qui me parle, c'est pour ca qu'ils ont toujours eu ma préférence. Et c'est pour ca que ca me tiens à coeur. On pourrait être dans une excellente période du cinéma d'auteur: je trouve que s'il n'ya plus de films comme ca, ca fait un gros manque quand même.

Ps; j'ai pas bien compris le truc sur Batman et Robin. J'envisage deux choses:
1) Tu as aimé batman et Robin, ce qui te vaut ma rancoeur énternelle^^.
2) Tu ne considères pas ca comme une adaptation, ce qui est inexacte.
Si tu pouvais préciser s'il te plaît^^.
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Message par Scieszka Mar 5 Mai 2009 - 22:53

Pour Batman & Robin, je voulais juste prendre un exemple d'une mauvaise adaptation... Traduction en langage français clair (parce que manifestement, je ne l'étais pas, mea culpa): A part les mauvaises adaptations type Batman & Robin, l'exercice peut être une très fertile source d'inspiration pour le cinéma (comme pour d'autres arts, maintenant que j'y pense...)

C'est mieux comme ça?

Pour Star Wars, c'est beaucoup plus que des grands mythes qui ont effectivement aussi à voir avec la psychologie. Certains éléments visuels marquants sont tout droit tirés de Valérian et Laureline (série BD que je suis en train de découvrir, mieux vaut tard que jamais). C'est un exemple...

Après, pour les comédies-romantiques-etc..., quand je dis que ce n'est pas du cinéma, c'est que quand un film manque de jeu d'acteurs, de réalisation, de montage, heuuu, biiiin... Bon, d'accord, ce genre de films, ça fait longtemps que j'ai arrêté d'aller les voir avec-ma-meilleure-copine, mais bon.

Là où on ne s'est pas bien compris, c'est sur la notion d'élitiste ou pas élitiste. Je ne suis pas sûre que les films d'action ou d'aventure soient tous des films "commerciaux", et que tous les films "commerciaux" soient d'action ou d'aventure... Je n'ai rien contre ce genre de cinéma (si tu savais... j'ai un faible tout particulier pour les vieuuux films de héros médiévaux en collants, type Robin des Bois avec Eroll Flynn... toute mon enfance! Chacun ses perversions, comme on dit).

Après, sur le fond, je crois qu'on est à peu près d'accord... Smile
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Message par Starman Ven 22 Mai 2009 - 20:40

Et maintenant pour vos yeux, une nouvelle Chronique, toujours aussi objective.


6)Les vampires dans la fiction moderne, ou la perversion d’un mythe


Depuis Dracula, les vampires ont toujours eu un certain attrait pour les divers auteurs et scénaristes, leur assurant une présence plus ou moins régulière, fluctuant selon les modes. Actuellement, le suceur de sang a clairement la côte, entre les films, les romans , les séries télés, les jeux de rôle… Jamais il n’a été aussi populaire. A quel prix, cependant ? Le suceur de sang n’a-t-il pas perdu une partie de son âme (si l’on veut) ?

Tout d’abord, petit rappel sur la définition du vampire. Créature maléfique vivant généralement la nuit, dans la plupart des mythes le soleil lui est fatal, cependant il arrive que ce dernier se contente de fortement l’affaiblir. Le vampire se nourrit de sang humain, et peut « se reproduire » en infectant sa victime qui devient elle-même un vampire. Réputé immortel, il a cependant une série de faiblesse, allant de l’ail aux pieux (quoique en fait un quelconque objet qui transperce fasse généralement l’affaire) pour les plus classiques, et d’autres plus insolites, comme la peur de l’eau (rare, celui-là). Ces faiblesses permettent aux humains de venir à bout de la créature à la fin. Généralement, la vampire possède sur une certaine présence, un aspect imposant voir majestueux qui lui permet d’influencer les faibles mortels qu’il rencontre (en particulier les femmes, il est d’ailleurs intéressant de noter les nombreuses interprétations sexuelles faites à partir d’histoires de vampire). Bref, le vampire est une créature hors norme.
Ou était. Parce qu’il faut bien l’admettre, le dernier vampire imposant dont je me souvienne commence à dater (Dracula de Coppola ?).
De fait , dans la fiction moderne, les vampires sont traités de deux manières différentes selon leur rôle dans l’histoire.
Quand le vampire est dans le rôle du méchant, ce dernier est soit une sorte de néo-gothique amateur de boîtes de nuit , soit une créature plus proche d’un alien que du suceur de sang originel. Loin d’avoir ce charisme supposé de ses ancêtres, le vampire moderne est souvent ridée, chauve, avec des oreilles pointues, des griffes de trente centimètres de long…. Certes, Nosferatu avait une apparence similaire dès les années 20-30. Mais il faut bien reconnaître que, loin de posséder l’ambiguïté originelle de ses ancêtres, le vampire est juste un monstre de jeu de rôles, lamba, se déplaçant et se faisant massacrer par les gentils du film par troupeaux entiers. Car là est le vrai problème. Auparavant, les vampires étaient les seigneurs de la nuit. Ils se faisaient obéir des humains par l’hypnose , commandaient d’autres créatures des ténèbres. Bref, en vaincre un était un exploit remarquable . Aujourd’hui, le vampire est une créature se déplaçant en meutes ,et se font massacrer par paquet de douze. Difficile d’e imposer après ça. Une autre erreur des auteurs de « méchants vampires » est tenter de rationaliser le vampirisme. A la base une malédiction , une œuvre du malin, bref un truc mystique, le vampirisme devient un vulgaire virus, un truc quantifiable. Admettons-le, c’est quand même moins la classe. Sans compter qu’il est plus difficile d’expliquer pourquoi ils ont peur des images de Dieu dans ce genre de cas.
Car il faut bien admettre que la majeur partie des défauts des vampires sont conservés quand le vampire a le mauvais rôle. Ce qui est pas le cas quand le vampire devient le héros de l’histoire. Là généralement, rien ne va plus. Pour des raisons de mauvaise inspiration évidente, l’auteur se débarrasse de tout ce qui le gêne. Le meilleur moyen est ici d’étudier le cas Twilight. Ici, le vampire se balade en plein soleil sans problèmes (ho, désolé on me souffle que sa peau se craquèle légèrement…. Terrible, je le plaint trop), ne craint plus les trucs que craignent d’habitude les vampires…. Ce genre de personnages poussent même le vice jusqu’à trouver un moyen de contourner le besoin de boire du sang humain. Si cela peut donner des images classes (Blade se faisant une piquouse de sang artificiel, le faisant ressembler à un camé), bien souvent, le problème est contourné par un simple et inintéressant « ho, on suce le sang des rats » (Twilight). Un peu facile, et puis dans ce cas, pourquoi un vampire ? Il existe même une série(dont le nom m’échappe) où les vampires sont justes victimes du racisme des humains. Alors, je veux bien être ouvert d’esprit, mais je vois pas pourquoi je devrais faire preuve de tolérance envers des types qui sucent le sang humain pour survivre, donc cela ma paraît déplacé. Bref, les caractéristiques même du vampire sont ignorées quand cela arrange son auteur , ce qui est la preuve d’une flemme scénaristique prononcée. En plus, pourquoi diable ces vampires sont-ils gentils ? Pourquoi se privent-ils de nous sucer le sang ? On est pas de la même race que je sache. Pire, pourquoi certains d’entre eux protègent-ils les humains de leurs congénères ? On n’en sait rien , c’est comme ça, un peu comme si je me mettais à massacrer mes semblables pour protéger les vers de terre (sauf dans le cas de Blade qui est mi-humain mi-vampire, donc ça passe). Pire, certains tombent même amoureux d’humaines. Une fois passé le stade où ça fait mouiller les pré-adolescentes frustrées de pas encore avoir conclu avec leur petit copain, c’est de la zoophilie hein. Et de la gérontophilie : le mec il a genre 250 ans, et il se tape une petite jeunette de 17, tranquille, vieux pervers (meuh non, c’est parce qu’il l’aiiiiiiime, c’est pas pour le cul voyons). Bref, bien souvent, ces gens n’ont de vampire que le nom. Le cas de Twilight est même intéressant car, non content de modifier les caractéristiques des vampires, non content d’en rajouter (j’ai vaguement entendu parler d’une histoire de vampire oracle), l’auteur détourne complètement le sous-texte de la créature (les vampires ayant une forte connotation sexuelle) pour en faire un bouquin sur les joies de l’abstinence (« mais non Bella je peux pas te faire des poutous , j’ai trop peur de t’enc….heu de te mordre »….).
En résumé, si les vampires sont très présent, j’ai comme l’impression qu’il y’a quelque chose qui cloche dans la représentation actuelle. Parce que passer du seigneur noir au néo-gothique et à l’éphèbe assexué, ça la fout mal.

Question subsidiaire : Pourquoi les vampires viennent-ils toujours de Roumanie, et jamais d’Espagne ?

Mon opinion de professionnel : Voilà une question que je me suis longtemps posée. L’on pourrait croire que c’est à cause de la forte tendance catholique du pays. Mais en Roumanie c’est pareil. L’on pourrait croire que c’est à cause du soleil. Mais les nuits sont assez longues quand même pour travailler, et puis au Nord de l’Espagne c’est un peu comme chez nous. Pourquoi alors ? Simple : la cuisine à l’ail. Vous avez essayé de sucer le sang d’un mec qui bouffe de ce truc matin, midi et soir ? L’horreur.
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Message par Scieszka Sam 23 Mai 2009 - 12:08

Chouette, moi j'aime bien les vampires... Enfin la légende quoi, les vrais de vrais, pas les copains tout faiblards de Buffy (tu l'avais oubliée celle-là).

Bon, je le dis tout de suite, je n'ai ni vu ni lu Twilight, et comme personne non plus ne l'a fait dans mon entourage, tout ce que j'en sais, c'est que c'est une histoire d'amour entre un vampire et une fille normale, et que le vampire il est gentil. Bon. Déjà, je trouve que c'est de la redite après Buffy (tu crois que c'est ça qui a mis à la mode les vampires gentils?), mais bon, je ne commenterai pas. Buffy aussi, d'ailleurs, ça n'est pas vraiment du grand art. On peut mettre ces vampires-là dans la catégorie des néo-goths. On me souffle à l'oreillette qu'Angel a mieux vieilli, et que c'est plus mature... A voir, je connais mal.

Mais sur ce que tu dis, j'aurais tendance à être à peu près d'accord, si j'en juge par un film que j'ai vu récemment avec ma petite soeur à la télé (que ne ferait-on pas pour sa petite soeur, d'ailleurs elle déteste que je regarde des films avec elle parce que je fais trop de commentaires, mais là n'est pas la question), j'aurais tendance à penser que tu as raison. Le film en question? Un navet atroce, même pas nanard, j'ai nommé Van Hessling. Oui, j'ai vu ça.

Les vampires en question m'ont davantage fait penser à des Harpies ou des Sirènes de la mythologie (qui, je le rappelle, n'ont rien à voir avec les ondines nordiques, mais sont des espèces de mégères à corps d'oiseau et à tête et buste de femme, qui ensorcèlent les marins par leur chant pour qu'ils s'échouent chez elles et leur servent de plat de résistance). Je précise que je doute fort que les réalisateurs y aient même songé. J'ai adoré le coup des épouses de Dracula, qui n'est plus classe du tout, deux espèces de pimbêches mal fringuées qui bêtifient, et le coup de leur descendance mort-née qu'ils veulent ranimer en utilisant la créature du docteur Frankenstein (sisi...). Tout y est dans le gore, le pas classe, le moche, les effets spéciaux mal gérés, etc... Pour ce qui est des faiblesses traditionnelles des vampires, c'est encore mieux que ce que tu décris. Ça marche pour les épouses de Dracula, mais pas pour Dracula, que seul un loup-garou pourrait abattre... Vous l'aurez compris, on nage dans le grand n'importe quoi. Qui dit mieux?

Question subsidiaire: Là, je vais pouvoir répondre sérieusement. Outre le fait qu'effectivement la cuisine à l'ail qu'on affectionne dans les régions méditerranéennes n'en font probablement pas une terre d'élection pour les vampires, il se trouve que la légende vient de Roumanie (avec d'autres bouts de légendes originaires des Pays de l'Est). Les Carpates sont une région montagneuse de Roumanie où les chauves-souris prolifèrent (et il y en a des espèces de belle taille), mais surtout, c'est le coin où au XVe siècle officiait un assez sale type répondant au doux nom de Vlad III l'Empaleur, prince de Valachie (du côté de la Transylvanie). C'est lui qui a donné naissance à la légende de Dracula (Draculea est le nom de sa famille), mais je vous renvoie à la notice Wikipédia (pis vous connaissez sans doute, hein). Ma petite soeur (l'autre), un jour où elle visitait ce beau pays de Roumanie, est allé voir son château: il existe toujours.

Puis les roumains cuisinent au chou, ça doit être moins nocif pour les vampires.
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