Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -15%
(Adhérents) LEGO® Icons 10318 Le Concorde
Voir le deal
169.99 €

Amestrian Chronicles : Long Manteau

+4
Macros
REX LeBLACK
Heg
jayjay210
8 participants

Page 2 sur 3 Précédent  1, 2, 3  Suivant

Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Mélanie Mustang Dim 16 Nov 2008 - 8:43

Ah les rencontres entre Vaughler et notre ami "Long Manteau" risquent d'être intéressantes je pense^^ quant à ce Dino Rino Macros a tout dit... Mais je suppose que notre ami Warren ne va pas se formaliser pour si peu... j'imagine même la situation:
-Je suis Dino Rino gamin. Tremble de peur...
-Qui?
-Bah Dino Rino...
-Connais pas...
mdr
Mélanie Mustang
Mélanie Mustang
Généralissime Autoritaire

Nombre de messages : 1472
Age : 35
Localisation : Devant mon PC, Senlis, Oise, Picardie, France, Europe, Terre, Voie Lactée, Univers (assez précis?xD)

http://melanie-lemaire.kazeo.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Starman Dim 7 Déc 2008 - 15:25

Bon, voici un nouveau chapitre, plus court que les précédents, je le crains^^. Enfin c'est comme ça et pis c'est tout.


Chapitre 7 :


« Des Bombes ? Comment ça ?
-J’en sais rien, moi. C’est des machins en forme de cloche en gros, et on dirait qu’il y’a un espèce de détonateur. Et puis j’ai trouvé un espèce de sigle dessus, alors j’ai fait des recherches, et apparemment ça correspond à une ancienne famille dont les derniers membres s’étaient spécialisés dans la science la physique je crois.
-La physique ? N’importe quoi, c’est même pas une science, ça.
-Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Toujours est-il qu’ils faisaient des recherches étranges dans leur château situé sur une île au Sud-Ouest du pays, avant que ce dernier ne sombre.
-Des bombes crées par la physique ? Arrête de dire n’importe quoi. Tout le monde sait que les bombes sont crées par un mélange de mécanique et d’alchimie, pour transmuter la poudre. »
Jason ne répondit pas, et Warren pouvait bien voir l’anxiété sur son visage.
« Et puis quand bien même, reprit-il, un sourire insouciant aux lèvres. Des bombes , ça doit pouvoir se refourguer cher, tu ne crois pas ?
-Pardon ?
-Ces machins, si on les garde, ça va nous refiler que des emmerdes. Alors demain, on fait le tour des repreneurs et on s’en débarrasse le plus vite possible, ni vu ni connu.
-Je sais pas. On risque de se faire remarquer avec une came de ce genre avec nous.
-Arrête un peu de t’affoler. On va éviter les plus gros pour pas avoir d’ennuis. Et puis, les types à qui on les a volés étaient des branques. Pourquoi ils nous poserait le moindre problème ? »


« Soyez le bienvenue, Monsieur Rhino. »
Juste en face de Trois-Doigt, au centre de la pièce, se trouvait un colosse de plus de deux mètres de haut, semblant littéralement taillé dans une montagne, portant un simple costume cravate qui, bien qu’ayant été probablement fait sur mesure, semblait menacer à chaque instant de craquer sous la tension que lui infligeait cette de plusieurs centaines de kilos tout en muscles. L’éclairage même de la pièce semblait avoir du mal à parfaitement éclairé le géant.
« Vous vouliez me voir, monsieur ?
-En effet. Voyez-vous, depuis que nous vous avons, disons…recruté , vous avez toujours fait un travail admirable. Aujourd’hui, nous avons besoin de vos services pour une leçon.
-Oui ?
-Hier soir, une de nos marchandises a été…interceptée, vous en avez peut être entendu parlé à la télévision.
-En effet. Vous voulez donc que je retrouve ce…Long Chapeau ?
-Long Manteau, en fait. Vous pouvez commencer par faire le tour de ces petits indépendants qui vivotent en ramassant nos miettes. Si notre homme a un tant soi peu de jugeote il faut chercher de ce côté là.
-Bien monsieur, répondit Dino Rhino après un léger silence. Je tenais à vous remercier de l’opportunité que vous m’avez offerte.
-La maison sait reconnaître le potentiel, fut-il brut comme le votre.
-Avant, je travaillais pour l’Armée. Ce sont eux qui ont fait de moi ce que je suis. Je les ai haït pour ça, ils avaient fait de moi quelque chose de monstrueux. Mais, quand Mustang est venu au pouvoir, ils ont cessé les expériences, et m’ont abandonnés leurs cobayes. J’ai voulu rentrer chez moi, montrer à ma famille que j’étais en vie. Mais j’étais parti trop longtemps. Ma femme vivait avec un autre, et mes enfants m’avaient oublié. Je n’avais plus rien, ni famille, ni amis, ni but.
- A présent, c’est ici votre famille. Tant que vous lui serez fidèle, elle le sera également. »


« …Et alors, là le mec me dit : ‘Allez, quoi, une ‘tite clope c’est pas la mort.’ »
Lucy commencer à rire doucement, tandis que Michael , embarrassé, tentait de finir tant bien que mal son histoire.
« Alors moi je dis : Désolé, monsieur, c’est un espace non-fumeur. Si vous voulez fumer, il vous faut sortir. Et là, le mec commence à m’injurier !
-Non , répondit Lucy.
-Si. Comme si c’était ma faute. Déjà qu’il devait être sorti depuis un quart d’heure. »
Ils marchaient dans une des nombreuses rue piétonnes qui jalonnaient Central City. Aujourd’hui était un jour de repos pour Lucy, bien qu’elle avait conservé son téléphone en cas d’urgence. Quand à Michael, il ne travaillait que la nuit, donc il lui était facile de donner rendez-vous l’après-midi (mais il avait plus de difficultés à entretenir la conversation). Ils rentraient du cinéma, où ils avaient vu le tout nouveau remake de « La Mouche Humaine », repris d’un classique où un homme sur qui on avait tenté une transmutation humaine devenait une mouche humanoïde. Arrivant en vue de la maison de Lucy, Michael fit mine de s’arrêter, cherchant la meilleure façon de re fixer rendez-vous la semaine prochaine.
« Bon, fit-il, ben, je crois qu’il va falloir qu’on…
-Et si vous restiez manger à la maison, s’exclama soudainement la jeune fille.
-Heu, je sais pas , je travaille à neuf heures, et puis…
-Ho pas de soucis, on mange tôt, parce que Warren aussi travaille ce soir.
-Warren ? C’est votre frère ?
-Ho, pas vraiment, c’est le fils d’un ami de ma mère, mais ses parents sont morts, alors il vit avec nous.
-Bon, ben… Si vous mangez tôt, alors… »

Note: deux références sont faites à l'animé et au manga. Arriverez-vous à les trouvez? Le gagnant aura...toute mon estime^^.
Starman
Starman
Chroniqueur Cosmique

Nombre de messages : 682
Age : 35
Localisation : Up, Up, and Awayyyyyyyyyyyy

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Lena Lun 8 Déc 2008 - 17:28

Mais c'est quoi cette nouvelle mode des devinettes à partir des posts...^^
Bon, je pense que, dans ma grande bonté, je vais laisser à quelqu'un d'autre la chance de gagner. Et...sinon...bon post. Il a l'air...euh...charmant ce Rhino. Curieuse de lire la suite...
Lena
Lena
Biologeek

Nombre de messages : 1125
Age : 37
Localisation : Sur l'ombre Terre

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Mélanie Mustang Lun 8 Déc 2008 - 17:49

Ah ah!! Un grand costaud chimère!!! Chouette^^ on va bien s'amuser!! (d'ailleurs je pense que la chimère est un clin d'oeil au manga...^^)
Mélanie Mustang
Mélanie Mustang
Généralissime Autoritaire

Nombre de messages : 1472
Age : 35
Localisation : Devant mon PC, Senlis, Oise, Picardie, France, Europe, Terre, Voie Lactée, Univers (assez précis?xD)

http://melanie-lemaire.kazeo.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Macros Ven 12 Déc 2008 - 22:07

Dino Rinho se prépare à entrer en action! Et il semblerait que son nom soit assez... descriptif du personnage. Fin comme une gazelle, oui ma bonne dame!

Voyons, pour les références, j'en aurais une qui me ferait penser au film, avec ce fameux physicien dont les frères Elric font couler le chateau dès la scène d'entrée. Sales gosses. COncernant les références au manga, j'avoue en revanche que je ne vois pas trop, même si le fameux Trois-Doigt prend parfois des accents Greediens (et j'invente des mots si je veux) Aaah, en relisant, en fait si, la référence à la Mouche Humaine, apparemment faisant partie des classique des Elric (z'ont inventé le cinoche 'achement tôt... donc on a bien droit aux portables et aux hélicos, nous, non? ^^)

Quoi qu'il en soit... c'est pour quand la suite? ^^
Macros
Macros
Chevalier de l'Ordre du Grand Navet

Nombre de messages : 866
Age : 37
Localisation : Well that was funny, was it not ?

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Starman Jeu 1 Jan 2009 - 21:09

Bien joué, monsieur Macros. Vous avez donc gagné...toute notre estime.
Et en ce qui concerne le cinéma, en réalité, il a été inventé à la toute fin du XIXè siècle (genre 1897), et les premiers effets spéciaux par hasard peu de temps après. Je suis pas sur mais je crois qu'en 1910-1920, il devait y'avoir les premiers films avec des monstres (les années 1920 c'est sur^^). Donc en fait pas tellement d'avance.



Chapitre 8 :

« Alors, c’est bon? »
Michael se tourna vers Martha, tout en rajoutant négligemment un peu de sel sur son steak (qui était, il fallait bien l’avouer, sans doute le plus immangeable qu’il ait jamais goûté.)
« C’est très bon, madame, répondit-il de la façon la plus convaincante possible.
-Tant mieux que ça vous plaise. Warren et Lucy disent toujours que c’est trop cuit.
-Ha ?
-Enfin bref. Alors comme ça vous êtes gardien de nuit ?
-Oui je travaille dans une banque, au centre-ville.
-C’est bien. De nos jours, c’est rare de trouver un jeune dans votre genre avec un boulot honnête. Pas vrai Warren ? »
Williams leva la tête de ses spaghettis avec lenteur. Il y’avait quelque chose qui l’agaçait chez ce type, sans qu’il ne puisse mettre le doigt dessus. Peut être son côté trop propre sur lui.
« Difficile à dire, rétorqua-t-il. Je n’ai jamais vu un travail honnête.
-Lucy m’a dit que vous travailliez dans un bar ?
-Ouais.
-Lequel ? »
Warren resta immobile, stoïque, mais un observateur attentif (ce que, heureusement, personne à cette table n’était) pourrait remarquer qu’il serrait sa fourchette avec une fermeté étonnante.
« L’Amnestrien.
-Ha, je ne connais pas celui-là… »
Michael ne finit pas sa phrase, croisant le regard noir et menaçant d’un Williams qui, visiblement, n’appréciait pas ces questions.
« Ceci dit, je ne les connais pas tous, loin de là, s’empressa-t-il d’ajouter. »
Soudainement tendu, il s’empressa de finir son assiette, avant de jeter un œil inquiet à la pendule qui ornait la salle à manger.
« Holà, sept heures et demi, déjà ? Il va falloir que j’y aille. Merci beaucoup pour ce délicieux repas. »
Il se leva en vitesse, sous le regard surpris de Lucy et de sa mère.
« Mais.. tu disais commencer le travail à neuf heures.
-Oui, mais il faut que je rentre chez moi, que je mette mon uniforme, ce genre de trucs.
-Moi aussi, il va falloir que j’y aille , ajouta Warren. Le patron n’aime pas que je traîne , et si j’arrive en avance, j’ai une petite chance de gagner un pourboire. »
Se levant à tour, il sortit de la maison en compagnie du jeune gardien de nuit. Michael profita de la première ruelle pour se séparer de Williams, tandis que ce dernier le regardait s’éloigner avec un air que l’on pourrait qualifier d’hostilité contenue.
« Sale con, murmura-t-il une fois l’ami de Lucy hors de vue, tout en se dirigeant vers la maison de Jason. »
Il comprit alors ce qui l’énervait chez Michael. Pour l’heure, c’était sans doute le premier à s’être rendu compte que Warren mentait.

« Tiens, tiens. Voyez-vous ça. Warren Williams et son « cousin », Jason King. »
« La Fourgue » fut surpris de constater que les jeunes hommes ne semblaient pas prendre sa remarque méprisante avec leur agacement habituel. Au-lieu de ça, ils le regardaient avec un sourire narquois plaqué sur le visage.
« Alors ? Vous apportez quoi, cette fois ? Le vieil automail rouillé que se trimbalait votre vieille grand-mère ? »
Sans un mot, Williams fit un signe à Jason qui posa sur la table une petite caisse. La Fourgue était intriguée. Cela ne ressemblait en rien à ce que revendait habituellement ces deux minables. L’ouvrant avec précaution, il ne put s’empêcher de pousser un « De quoi ? » de stupéfaction, contrastant avec la nonchalante dont il se paraît habituellement.
« Alors, fit Warren, combien ? »

« 100 millions de Cenz, s’exclama King, 100 millions ! J’ai jamais vu autant de fric de ma vie.
-J’étais vraiment pas sur qu’il les aurait. Et tu sais ce que ça veut dire ?
-Que je vais m’acheter une nouvelle caisse !
-T’es dingue ? Tu veux que toute la ville te repère , avec ta bagnole trop cher pour toi ?
-Ho, c’est vrai. »
Warren poussa un soupir. Décidément, il fallait qu’il gère tout lui-même.
« Non, ce que ça veut dire, c’est qu’on vient d’entrer dans la cour des grands. On va planquer le fric quelque part, et on va passer à quelque chose de plus compliqué.
-C’est à dire ?
-Là on s’en est pris à des malfrats, dans un entrepôt désert dans le noir. Là, on va aller chercher le fric où on l’entrepose. »
Un sourire s’afficha sur son visage.
« Ca te dit de braquer une banque. »


« Monsieur Rhino ? heu, un dénommé « La Fourgue » voudrait vous voir. »
Dino Rhino leva le nez de son journal. Il savait bien qu’une fois qu’il aurait fait la démonstration de ses « talents », les informations viendraient d’elle-même.
« Faites-le entrer. »
La Fourgue fut introduit dans la pièce.
« Voilà, bafouilla-t-il, il semble que l’on viens de me revendre la cargaison que vous cherchiez.
-Il vous semble, ou vous en êtes sur ?
-Ho, non, j’en suis sur. Sur et certain, ouais.
-Qui ?
-Deux gagne-petit nommés Warren Williams et Jason King.
-Vous savez où les trouvez ?
-King je sais pas, mais Williams , tout le monde sait qu’il squatte chez celle qui tiens la clinique financée par les gangs.
-Je vois. Bien évidemment, la cargaison sera rendue à mon employeur.
-Pardon ?
-Cela ne vous satisfait pas ?
-Ho, si si si. Bien sur. »
Dino Rhino hocha la tête. Bien il avait une piste. A présent, il allait devoir…prendre de nouvelles instructions.
Starman
Starman
Chroniqueur Cosmique

Nombre de messages : 682
Age : 35
Localisation : Up, Up, and Awayyyyyyyyyyyy

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Mélanie Mustang Ven 2 Jan 2009 - 11:03

Pas mal, j'attends de voir comment la suite va se passer!^^
Mélanie Mustang
Mélanie Mustang
Généralissime Autoritaire

Nombre de messages : 1472
Age : 35
Localisation : Devant mon PC, Senlis, Oise, Picardie, France, Europe, Terre, Voie Lactée, Univers (assez précis?xD)

http://melanie-lemaire.kazeo.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Heg Ven 2 Jan 2009 - 11:50

Pour la minute culturelle, signalons que parmis les premiers effets spéciaux, on retrouve les travaux de Georges Mélies qui datent des années 1900. (Le vaiseau qui s'écrase dans l'oeil de la lune, c'est lui...) N'ésitez pas à YouTuber. Mélies dont la premier profession était d'ailleurs... la magie !

Sinon, bon post.
Heg
Heg
Impératrice du Judas Nanas

Nombre de messages : 769
Age : 35
Localisation : In the sky with diamonds

http://reversedhighway.canalblog.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Macros Dim 4 Jan 2009 - 20:38

Eh, c'est beau, l'univers de la pègre. Et je ne sais pas pourquoi, mais l'image de Warren en train de manger des spaghettis m'a fait doucement sourire... Quoi qu'il en soit, la traque se poursuit, l'impitoyable vilain pas beau se rapproche de notre alchimiste piqueur de manteaux. Et ça promet, si.
Macros
Macros
Chevalier de l'Ordre du Grand Navet

Nombre de messages : 866
Age : 37
Localisation : Well that was funny, was it not ?

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Starman Mer 18 Fév 2009 - 21:12

Chapitre 9 :

Pour la plupart des gens, l’expression consacrée pour décrire la période suivant le coucher du soleil était : « la nuit était tombée ». Pas à Central City. A Central, il était plus juste de dire qu’elle semblait suinter des murs de la ville, comme une fumée nauséabonde. Bien sur, la plupart des habitants des quartiers riches ne s’en rendaient même pas compte, car ils étaient bien trop occupés par leurs fêtes et leurs cocktails. Mais pour Jason, la nuit était cette masse noirâtre qui tantôt empêchait la police de le voir dévisser les pneus d’une voiture, tantôt cachait ces tarés qui te démolissaient à coup de bouteilles de bière parce qu’il n’y avait rien d’intéressant à la télévision. Cette ambiguïté de la pénombre était d’autant plus accentuée en ce moment précis où, caché dans une ruelle sombre, il observait l’impressionnante bâtisse qu’était la First Central Bank. A ses côtés, son ami Warren montrait clairement des signes d’impatience.
« Bon, fit-il, il est trois heures du mat’, on a assez attendu, je crois.
T’es sur de vouloir y aller, demanda Jason, bien qu’il savait d’avance la réponse.
-Bien sur. Je vais passer par une fenêtre au dernier étage, la sécurité devrait être moins importante.
-Et si tu tombes sur des gardes ?
-Bah, j’improviserais. Tu oublies ce que je porte ?
-Je n’oublie pas que tu sais à peine t’en servir.
-Attend, je me suis entraîné. Si je touche quelqu’un, je lui balance des décharges électriques. Quand au manteau, je crois qu’il peut créer un champ électromagnétique pour arrêter les balles.
-Tu crois ou t’es sur ?
-Meuh oui, je suis sur. Souhaites-moi bonne chance au lieu de remettre en doute mes compétences. »
Jason se tourna vers Williams, lui jetant un regard résigné. Il savait bien que rien ne le ferait changer d’avis.
« Sois prudent, au moins, finit-il par ajouter.
-Bien compris. Je file. »
S’approchant du mur qui servait d’enceinte au bâtiment, il posa ses deux pieds contre le mur, progressant par petits bonds successifs jusqu’à une fenêtre du dernier étage. Brisant la vitre d’un coup de pied, il l’ouvrit de l’intérieur, avant d’entrer. Jason King poussa un long soupir. Il espérait sincèrement qu’ils ne s’étaient pas attaqués à trop gros pour eux.

Progressant au plafond, pour éviter d’éventuelles caméras, qu’il court-circuitait dès que possible, Warren eût tôt fait d’atteindre l’escalier de service. Restant sur le mur, il descendit par à coups jusqu’au sous-sol, où se trouvait très probablement la salle des coffres. Continuant sa progression, il arriva au guichet qui, fort heureusement, était vide à la fois de tout vigile et de tout guichetier, ces types serviles qui se faisaient un plaisir de te rappeler qui dépendait de qui dans l’histoire. Se doutant que toucher la vitre déclencherait l’alarme, Warren grimpa sur le mur juste à côté et, une fois arrivé à la bonne hauteur, bondit par dessus, retombant tant bien que mal au sol. Puis il suivit le couloir, jusqu’à ce qu’il atteigne la salle du coffre, protégée par une gigantesque porte d’acier, qui ne s’ouvrant qu’en trouvant le petit clavier. Posant sa main sur le clavier, Warren transmuta une décharge électrique, suffisante pour court-circuiter le système. Puis, il tira sur la poignée de la porte, qui s’ouvrit comme une fleur…avant de déclencher l’alarme.
« Merde, jura Warren. »
L’on pouvait dire beaucoup de choses sur Williams. Il était certes entreprenant, ambitieux, et borné, voire téméraire. Mais il n’était pas stupide. Comprenant qu’il n’avait que quelques minutes pour sortir avant que les gardes n’arrivent, il renonça à aller chercher son butin, et fonça vers la sortie, oubliant toute ambition de discrétion. Passant outre le détecteur de métaux, il passa au travers d’une fenêtre, pour se rendre compte qu’il se trouvait dans le parking devant la banque, soit à l’opposé de là où se trouvait Jason. Tant pis, il savait qu’il avait la présence d’esprit de filer dès qu’il entendrait l’alarme.
« Il est là-bas !
-Vous ! Plus un geste ! »
Warren remarqua alors les deux gardes qui se trouvaient entre lui et la sortie, armés des pistolets réglementaires. Etouffant un autre juron, il tourna les talons, et partit dans la direction opposée. Grimpant sur le mur de la banque, il bondit par-dessus le mur d’enceinte, tandis qu’une balle lui frôla l’oreille droite. Atterrissant avec difficulté sur ses deux pieds, il se remit tant bien que mal sur ses jambes, à bout de souffle.
« Je…haleta-t-il, j’aurais dû m’entraîner un peu plus. »
Il fis quelques pas en boitant, avant de sentir une présence derrière lui.
« Hé, vous ! Pas un ge… »
Mû plus par une sorte de réflexe, probablement dû au stress de la course-poursuite, Warren prît le pistolet accroché à sa ceinture et, à une vitesse qui l’étonna lui-même, fis brusquement demi-tour avant de vider son chargeur sur son agresseur en hurlant à plein poumons. De toutes les balles qu’il tira, une seule fit mouche. Warren vit quelque chose de rouge couler, avant de comprendre qu’il avait touché ans le coup du vigile.
« Wa…Warren ? »
Alors seulement, le jeune homme reconnût celui qui l’avait menacé.
« Michael ? »
Le petit ami de Lucy tomba à genou, crachant désormais du sang par sa bouche. Son regard commença à se vider et, sous les yeux incrédules de Warren, il s’effondra. Ce dernier resta immobile, quelque part incrédule devant ce qu’il avait fait. Il l’avait…Il l’avait tué.
« On ne bouge plus ! »
Cette phrase, prononcée par un autre garde derrière lui, fût comme un électrochoc pour Warren. Se retournant de nouveau, mais avec lenteur, il eût la présence d’esprit de cacher son visage avec ses manches trop longues pour lui.
« Merde, fit-il. Ce…Je voulais, c’était un accident.
-Fais un mouvement et je t’éclate la cervelle ! »
Le vigile s’avança lentement vers Williams, qui resta parfaitement immobile. Puis, après une légère prière dédiée au dieu des malfrats, il plongea vers le garde, qui ouvrit le feu. Mais la balle fût stoppée nette par le champ électromagnétique transmuté par Long-Manteau, qui se colla à lui et lui envoya une décharge électrique sur la nuque du bout des doigts. Le vigile sombra dans l’inconscience. Le posant délicatement à terre, Warren jeta un coup d’œil autour de lui, avant de disparaître dans la pénombre qui, cette nuit encore, lui avait été à la fois bénéfique et néfaste.
Starman
Starman
Chroniqueur Cosmique

Nombre de messages : 682
Age : 35
Localisation : Up, Up, and Awayyyyyyyyyyyy

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Lena Mer 18 Fév 2009 - 21:30

Eh ben il sait viser lui...enfin, une balle qui touche son objectif c'est déjà pas trop mal...
Hmm. Ceci dit, pas sympa de tuer le p'tit ami de Lucy. Mais bon post. Curieuse de lire la suite...
Lena
Lena
Biologeek

Nombre de messages : 1125
Age : 37
Localisation : Sur l'ombre Terre

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Macros Mer 18 Fév 2009 - 22:28

Et voilà ce qui arrive quand on laisse n'importe qui se balader avec un flingue... ces engins sont interdits à la vente pour une raison bien précise! Quoi qu'il en soit, l'ami Warren pourra méditer sur ces sages paroles : quand tu t'engages sur la voie du Côté Obscur, à jamais il dominera ta destinée. Ok, cette règle à plus d'exceptions quon pourrait le penser, mais l'idée générale persiste. Et puis, maintenant qu'il a tué le petit copain, il peut à peu près tirer sur n'importe qui sans remord, à présent.
Macros
Macros
Chevalier de l'Ordre du Grand Navet

Nombre de messages : 866
Age : 37
Localisation : Well that was funny, was it not ?

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Mélanie Mustang Sam 21 Fév 2009 - 10:05

Intéressant comme post... Maintenant, j'attends de savoir comment il va réagir une fois que le stress sera retombé et qu'il se rendra vraiment compte qu'il vient de tuer quelqu'un... Et j'ai aussi hâte de voir comment il va faire la connaissance de Waycoff^^
Mélanie Mustang
Mélanie Mustang
Généralissime Autoritaire

Nombre de messages : 1472
Age : 35
Localisation : Devant mon PC, Senlis, Oise, Picardie, France, Europe, Terre, Voie Lactée, Univers (assez précis?xD)

http://melanie-lemaire.kazeo.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Starman Sam 14 Mar 2009 - 21:22

Chapitre 10 :


Assis sur le canapé, Jason pesta pour la dixième fois en quelques minutes. Il avait dû partir. C’était ce qu’ils avaient convenu. Il n’aurait fait que gêner Warren. Merde, il n’avait pas de manteau alchimique, lui. Il pesta une onzième fois. Il détestait avoir à attendre, sans même savoir si son ami était vivant, mort, ou pire encore, en taule. Il aurait peut être dû rester, peut être…
Un bruit à la fenêtre détourna son attention. La police ? Quelqu’un l’aurait suivi jusqu’ici ?
« Qui va là, demanda-t-il à la nuit, la voix chevrotante.
-C’est moi, crétin, réussit à se faire comprendre Warren Williams à travers la vitre Ouvre vite avant que l’on me voit. »
Jason ouvrit la fenêtre et laissa Warren rentrer.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Tu est blessé ?
-J’ai foiré, Jason. J’ai dû foutre le camp sans le fric.
-Encore heureux que tu aies pu filer. »
Jason poussa un soupir de soulagement. Apparemment, Warren n’avait rien de bien grave, juste une cheville foulée.
-Jay, je…J’ai tué quelqu’un.
-Quoi ? Un garde.
-Ouais. Il était derrière moi et je…j’ai paniqué, je sais pas…Le temps que je réalise, je m’étais retourné, et lui avait mis une balle dans la gorge.
-C’était de la légitime défense, non ? Tu pensais quand même pas devenir un criminel de renom sans tuer personne ?
-Jay, je connaissais ce type.
-Quoi ?
-C’était le petit copain de Lucy.
-Ho, merde. »
Warren ne répondit pas. Qu’allait-il bien pouvoir dire à Lucy ? Rien, bien entendu. Il ne fallait pas qu’elle sache. Après tout, personne ne l’avait identifié. Il suffisait juste de prétendre ne pas savoir. Il suffisait…Merde, il l’avait tué . Comment peut-on prétendre ne pas être au courant quand on est celui qui a presser la détente ? Il serra le poing, se retenant de frapper le mur.
« Fais chier, fit-il, incapable d’exprimer autrement ce malaise qui l’étreignait. Qu’est-ce que je suis censé faire ?
-Je sais pas, répondit Jason. Dormir sans doute. Et t’y habituer. Cela risque de se reproduire plus souvent que tu ne le penses. »
Le jeune Williams se tourna vers son ami. Il avait raison. C’était sans doute triste à dire, mais il avait raison. Pour le meilleur ou pour le pire, ça route sera jonchée de cadavres. Et cela ne s’arrêtera que quand le sien fermera la marche.


Le lendemain, il rentra chez Martha, ou plutôt , il se planta devant la porte, incapable de l’ouvrir. Il avait toujours répugné à appeler ça sa « maison » car il aimait l’idée qu’il était indépendant. A présent, la simple idée de devoir entrer et faire semblant de n’être au courant de rien le répugnait. Lui faisait peur même, d’une certaine façon. Mais il fallait bien le faire. Il prit son courage à deux mains et tourna la poignée. Comme il s’y attendait, Lucy se trouvait assise sur le canapé, en larmes, avec Martha à côté d’elle. Cela lui rappela brièvement la fois où il avait mis sa poupée au feu, quand ils étaient plus jeune. Elle s’était mise à pleurer exactement au même endroit. A croire que c’était une manie chez lui de casser ses jouets.
« Heu…Bonjour, dit-il, feignant l’innocence du mieux qu’il le pouvait. »
Les deux femmes se retournèrent, et le regardèrent fixement.
« Il s’est passé quelque chose ?
-Michael est mort. »
C’était Martha qui avait répondu, Lucy, elle, s’était déjà détourné. Il fallut une demi-seconde à Williams pour trouver comment réagir.
« Mort, répliqua-t-il, le plus surpris qu’il pouvait. Comment… ?
-Un voleur est entré dans la banque où il travaillait , il a voulu l’arrêter, mais l’autre a été plus rapide et l’a abattu. »
Warren se remémora la fois où ils avaient trouvé le chat de Lucy mort dans le caniveau, à demi-bouffé par un chient errant. Il était resté sans réaction, incapable de décider s’il devait la réconforter ou pleurer avec elle. Il décida que c’était sans doute une bonne idée d’avoir ici une attitude similaire. Il s’approcha d’elle et se posa sur le canapé . Se tournant vers lui, elle éclata en sanglots et le prit dans ses bras.
« Quel genre d’homme a pu faire ça, réussit-elle à articuler, malgré les larmes.
-Je…Je sais pas, Lucy. »
Et, quelque part, c’était vrai. Il n’en était plus très sur.

Il n’y avait pas grand monde à l’enterrement. Apparemment, les parents de Michael étaient mort, et il avait peu d’amis. Ou du moins peu de vrais amis. Il y’avait juste quelques vigiles de la banque, probablement là par obligation, et parce que cela aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre eux. Parmi eux, Warren reconnût le deuxième garde, celui qu’il avait assommé d’une décharge électrique. Il regarda dans sa direction, ce qui força Williams à détourner le regard. Finalement, le vigile recentra son attention sur le cercueil que l’on mettait en terre. Warren ne se sentait pas à sa place ici. Il était là, planté stupidement devant la tombe de se première victime, comme dans un état second. La culpabilité peut être. Ou alors c’était juste parce qu’il peut dormi ses derniers jours. Puis, lentement, le corps fut mis en terre, les gens pleurèrent devant sa tombe, puis s’en allèrent, et au final, il ne restait que lui, planté comme un imbécile devant la pierre tombale.
« Bon, finit-il par marmonner, c’est vrai que je t’aimais pas. Et ce serait sans doute mensonger de dire que je vais te regretter. Mais j’avais pas l’intention de te tuer. C’est le hasard. »
Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle.
« Dans le fond, c’est exactement ça, la vie que l’on mène, dans ces coins. Une pluie de balles qui te fonce dessus, et seule la chance fait que l’on s’en sort ou pas . Tu as été le premier. Qui sait, peut être que je serais le prochain. »
Il voulut ajouter quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Alors, il tourna les talons, et quitta le cimetière.


« Monsieur Trois-Doigts ? J’ai trouvé celui que vous cherchiez. Il s’appelle Warren Williams, et il crèche à l’hôpital clandestin.
-Je vois. C’est problématique. C’est le seul endroit où l’on peut soigner nos hommes sans se faire remarquer.
-Je laisse tomber ?
-Non. Trouver ce petit con, récupérer la marchandise, et brisez-lui la nuque.
-Bien, monsieur.
-Et faites un exemple parmi le personnel de l’hôpital, pour leur faire comprendre que l’on ne se moque pas de nous impunément.
-Bien monsieur. »
Dino Rhino éteignit son portable. Par moments, il n’était pas sur d’aimer son boulot. Mais il n’avait que ça.
Starman
Starman
Chroniqueur Cosmique

Nombre de messages : 682
Age : 35
Localisation : Up, Up, and Awayyyyyyyyyyyy

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Mélanie Mustang Dim 15 Mar 2009 - 7:42

Whaou ça me file des frissons... J'ai peur de savoir sur qui il va faire un exemple... Vivement le prochain épisode!!
Mélanie Mustang
Mélanie Mustang
Généralissime Autoritaire

Nombre de messages : 1472
Age : 35
Localisation : Devant mon PC, Senlis, Oise, Picardie, France, Europe, Terre, Voie Lactée, Univers (assez précis?xD)

http://melanie-lemaire.kazeo.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Starman Mer 29 Avr 2009 - 21:10

Chapitre 11 :

« Alors ? Tu comptes faire quoi ? »
Warren tourna la tête vers Jason, qui l’observait avachit sur le canapé. Cela faisait plusieurs jours qu’il squattait chez lui, étant donné qu’il était censé travaillé la nuit. Depuis tout ce temps, il n’avait pas parlé de faire un seul coup, n’avait pas évoqué la suite de sa carrière, n’avait même pas mit son manteau pour rigoler. Il s’était contenté de regarder la télé toute la nuit. Sans répondre, il détourna le regard et focalisa de nouveau son attention sur ce débat télévisé concernant les relations commerciales avec Aerugo.
« Je ne sais pas, finit-il par dire, plus pour lui-même que pour répondre à son ami.
-Ecoutes, on a merdé, mais c’est parce qu’on a été trop téméraire. Si on reprend plus modestement, histoire de prendre de l’expérience, tout devrait bien se passer, t’en penses quoi ?
-Je ne sais pas. »
Jason poussa un soupir. Warren ne réagissait toujours pas, et cela l’inquiétait. Il comprenait bien ce qu’il vivait, mais il fallait qu’il se ressaisisse. Quitte à changer la vie qu’il menait. Il hésita un moment, puis posa la question fatidique :
« Tu veux arrêter ? »
Son ami resta de marbre. Jason avait espérer que la simple idée de laisser tomber le ferait bondir du canapé, et qu’il se mettrait à l’invectiver.
« Peut être, fit Warren. »
A cet instant, King comprit que tout cela allait encore plus loin qu’il ne le pensait.
« C’est à cause de Lucy ?
-Oui…Non…J’en sais rien. »
Long Manteau poussa un soupir. Il ne voulait pas répondre. Il ne voulait pas y penser. Il voulait juste regarder la télé , et ne plus penser à rien. C’était déjà assez dur de passer ses journées à la maison, avec l’ambiance de mort qui y régnait, sans que Jason ne s’y mette à jouer les psys. Il sentit une lueur lui piquer les yeux, signe que le Soleil venait de se lever.
« Je vais y aller, marmonna-t-il, je suis censé avoir fini de bosser.
-Ouais.Soigne-toi,et dors un peu.
-Je vais essayer. »
Se levant avec lenteur, Warren récupéra son sac à dos, où se trouvait son « costume », et sortit de la pièce, comme à regret.


Il était assis sur un banc en face de l’immeuble, fumant sa cigarette avec insouciance. Cela faisait plusieurs jours qu’il surveillait le petit. Dès que la rumeur selon laquelle un type portant le manteau de l’Alchimiste Statique était parvenue jusqu’à ses oreilles, il avait mené sa petite enquête. Le gamin manquait encore pas mal d’expérience, mais il savait reconnaître le potentiel quand il en voyait, même brut. Et il avait de l’ambition, ce qui est très important. Bien sur, il aurait sans doute préféré récupéré le vrai Alchimiste Statique, il aurait été plus facile de recruter ce dernier, ne serait-ce qu’en souvenir du bon temps. Mais bah, il lui suffisait d’attendre la bonne occasion. Le petit allait se trouver dans une impasse tôt ou tard. Quand il ne saura plus où aller, il suffira qu’il se montre et il lui mangera dans la main. Et vu la tournure des évènements, cela ne devrait pas trop tarder.
« Je sens que l’on va bien se marrer, dit-il pour lui-même, observant la fumée de sa cigarette de son œil unique. »

« Excusez moi. »
Martha se retourna. Elle vit une sorte de masse noire, avant de comprendre qu’il s’agissait d’un colosse portant un manteau visiblement fait sur mesure (et elle ne tenait pas à imaginer la note du tailleur).
« Oui ? Que voulez-vous, monsieur…
-Dino Rhino. »
Martha se retint de justesse de dire qu’il s’agissait sans doute du nom le plus ridicule qu’elle avait jamais entendu. La politesse était la règle de base, et il faisait visiblement partie d’un gang local.
« Que voulez-vous , Monsieur Rhino ?
-C’est à dire que…La question est un peu délicate.
-Dites toujours.
-Voilà. Je sais que vous cachez le dénommé Long Manteau.
-Quoi ? Mais…
-Laissez-moi finir s’il vous plaît. Normalement, voyez-vous, je suis censé vous arracher le renseignement par la force, avant d’enlever et tuer un de vos membres, mais j’ai beaucoup de respect pour ce que vous faites, et je n’aime pas m’en prendre aux personnes âgées. Aussi, si vous pouviez juste me mener à lui, je préfèrerais ne pas avoir à vous arracher la tête.
-Je ne vois pas de quoi vous parlez. Nous ne savons pas qui est ce Long Manteau et nous… »
Elle ne finit pas sa phrase. Pouvait-il s’agir de… ? C’était impossible. Et pourtant. Ses soirées passées soi-disant dans un bar, son attitude nonchalante, sans compter sa réaction bizarre lors de la mort de Michael.
Dino Rhino poussa un soupir et mit ses yeux au niveau de Martha.
« Bien, dit-il, je repose la question. Où est Warren Williams ?
-Que se passe-t-il, fit la voix de Lucy, qui venait d’entrer dans la salle. »
Avec une vitesse surprenant compte tenu de sa taille, Dino Rhino attrapa la jeune fille par le cou et la souleva par la force de son seul bras, sans effort apparent.
« Répondez, madame. Si je serre la main, elle mourra en quelques secondes. Ne m’obligez pas à faire ça. »

Quand Warren arriva, il sentit très vite qu’il y’avait un problème, bien qu’il n’arrivait pas bien à définir sa nature. S’approchant avec prudence de la porte d’entrée, il tendit l’oreille, en quête de bruits suspects.
« …Mourra en quelques secondes. Ne m’obligez pas à faire ça. »
Mourir ? Risquant un coup d’œil, Warren eût la mauvaise surprise de constater qu’un géant était en train d’étrangler Lucy sous les yeux apeurés de Martha. Williams se plaqua contre la mur, hors de vue. Il était là pour lui, il le savait. Pour quelle autre raison ? Warren pensa un instant à prendre la fuite. Mais il n’arrivait pas à s’y résoudre. Ouvrant son sac à dos, il en sortit son manteau, ses gants, et ses revolvers.
« Bordel, jura-t-il tandis qu’il les enfilait tout deux. Tu veux Long Manteau ? Tu vas être servi . »
Il inspira fortement, puis s’approcha avec lenteur de la silhouette imposante du géant. A pas de loup, il réussit à venir jusque dans son dos.
« Pardon, fit-il, avant de poser sa main contre sa nuque, envoyant une décharge. »
La douleur força Dino Rhino à lâcher sa prisonnière. Il eût à peine le temps de se retourner que Warren avait déjà dégainé son arme, lui tirant trois balles en pleine tête. Balles qui retombèrent au sol, sans effet apparent sur l’homme de main. Ce dernier saisit Warren par le col, et le lança contre le mur. Tombant au sol, Warren se releva avec peine, pour constater que Dino Rhino était déjà sur lui, l’attrapant par le coup.
« Warren Williams. Bien. Heureusement, je n’aurais que vous à tuer. »
Starman
Starman
Chroniqueur Cosmique

Nombre de messages : 682
Age : 35
Localisation : Up, Up, and Awayyyyyyyyyyyy

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Mélanie Mustang Jeu 30 Avr 2009 - 16:53

Pas mal du tout ce post^^ On dirait que notre ami Waycoff ne va plus tarder à entre en jeu... J'ai hâte de voir ça!
Mélanie Mustang
Mélanie Mustang
Généralissime Autoritaire

Nombre de messages : 1472
Age : 35
Localisation : Devant mon PC, Senlis, Oise, Picardie, France, Europe, Terre, Voie Lactée, Univers (assez précis?xD)

http://melanie-lemaire.kazeo.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Lena Dim 3 Mai 2009 - 21:16

Waaaa le suspense ! Warren va-t-il s'en sortir ?? ah...on me murmure en coulisse que...oui...que c'est le héros de l'histoire et qu'en plus on le voit, plus tard, dans next gen. Le suspense en prend un coup...Curieuse quand même de lire la suite...comment va-t-il s'en sortir...^^
Lena
Lena
Biologeek

Nombre de messages : 1125
Age : 37
Localisation : Sur l'ombre Terre

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Heg Lun 4 Mai 2009 - 8:44

Alala ! Mais si ça tourne au cross over, je vais plus rien pouvoir suivre, moi ! (Certes, je pourrais lire les AC, mais....)
Bon, j'lirai l'prochain quand même.
Very Happy
Heg
Heg
Impératrice du Judas Nanas

Nombre de messages : 769
Age : 35
Localisation : In the sky with diamonds

http://reversedhighway.canalblog.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Starman Sam 23 Mai 2009 - 20:53

Chapitre 12 :

« Saloperie de chimère, jura Warren en tirant deux balles dans la tête de Rhino. »
Seul le bruit des deux douilles tombant au sol lui répondit. Stoïque, le géant le fixait avec indifférence.
« Ca fait mal, répondit-il. Un peu. »
Ses doigts se ressèrent autour du cou de Long Manteau, qui avait soudainement l’impression que sa tête allait imploser sous la pression. Ses muscles répondant avec peine aux injonctions de son cerveau, il réussit néanmoins à poser sa main sur le bras de Dino Rhino, transmutant la plus puissante décharge électrique qu’il pouvait. Le gangster tressaillit, et lâcha sa proie, qui retomba de justesse sur ses deux jambes. Conscient du manque d’effet de son attaque, Warren posa ses deux sur le torse de son adversaire, et retenta sa chance. Poussant un léger gémissement de douleur et de surprise, Rhino saisit le bras de Williams, et le propulsa contre le mur opposé à eux. L’impact suffit à sonner Long Manteau quelques secondes, et ce fût de justesse qu’il esquiva d’un plongeon sur le côté le poing destructeur de la chimère. Se relevant d’une roulade, Warren tenta de profiter des quelques secondes de gagné pour analyser la situation. Il avait balancer la sauce, avec pour seul résultat de légèrement piquer le bandit, comme les décharges d’un pull angora. Il allait devoir trouver autre cho… le poing rageur de Rhino, qui passa à quelques centimètres à peine de son crâne, l’interrompit dans ses réflexions. Finalement, il semblait bien qu’il avait réussit autre chose : il avait réussit à l’énerver. Reculant de quelques p as, Warren tira deux autres balles, plus pour attirer son attention que dans l’espoir de le blesser, avant de tourner les talons et de se précipiter vers la salle des patients. Pour l’instant, l’important était de l’éloigner de Lucy et de Martha. Et puis, énervé comme il était, il y’avait peu de chances qu’il pense à prendre l’une d’elles en otage pour le forcer à revenir.
« Reviens ici, espèce de cadavre en sursis ! »
Jetant un bref coup d’ oeil derrière lui, Warren constata qu’en effet, vu son état de rage, il faudrait un régiments d’Alchimistes d’Etat pour l’arrêter. Et il était rapide, le bougre. Soudain, le géant s’arrêta, et saisit un de ces appareils compliqués pour hôpitaux que Martha avait réussit a acheté au marché noir.
« Ho non ! Là, Martha va me tuer ! »
Sans grande difficulté, il le lança de toutes ses forces sur Williams, et bien que ce dernier réussit à se mettre à quelques pas de la zone d’impact, le choc suffit à le déséquilibrer, et il faillît tomber au sol. Bien que n’ayant perdu que quelques secondes à retrouver la maîtrise de son corps, cela suffit à la chimère pour rattraper son retard. Cette dernière tenta de saisir Williams, qui n’échappa à son étreinte qu’en utilisant son alchimie pour grimper sur le mur , avant de bondir par dessus Dino. Mais il se réceptionna avec peine, le souffle court. Il ne pouvait pas continuer à fuir comme ça. Il fallait qu’il trouve un truc, ou il allait claquer de fatigue avant que l’autre ne le tue. Un instant surpris par la manœuvre du jeune homme, le rhinocéros se retourna lentement, et de là où il est, Warren pouvait sentir toute la rage contenue par le mastodonte. Jetant un coup d’œil autour de lui, à la recherche d’une arme quelconque, il aperçût un balais au manche métallique sur sa gauche. Estimant que cela ferait aussi bien l’affaire qu’autre chose, il utilisa ses dernières forces pour courir en direction du balais et le saisir telle une lance. Dino Rhino observa l’arme de fortune, avec une expression où se mêlait amusement et indifférence, avant de s’approcher plus déterminé que jamais à tordre le coup de ce sale gosse. Frappant avec son arme de toutes ses forces, Warren transmuta au dernier moment une puissante décharge. Amplifiée par le métal conducteur, le choc força la chimère à reculer. Encouragé par ce léger succès, Long Manteau continua ses assauts, son adversaire tentant vainement de se protéger. Mais une des attaques du jeune alchimiste se révéla être trop téméraire, et Rhino réussit à saisir d’une main le balais. Warren transmuta la meilleure transmutation dont il était capable, afin de forcer son adversaire à lâcher prise, mais ce dernier , malgré la douleur qui se lisait sur son visage, n’était pas décidé à abandonner. Posant sa deuxième main sur le balais, il brisa comme une allumette avant de lancer les morceaux dans chaque coin de la pièce.
« J’ai assez joué avec toi, fulmina-t-il. »
Il leva lentement la main vers Warren. Ce dernier voulu reculer pour s’échapper, mais ses jambes flageolèrent., et il fut soulevé comme un fétu de paille.
« J’avais pensé vous infliger une mort rapide et indolore mais je pense plutôt que je vais vous balancer comme une putain de boulle de flipper, pour voir combien de temps il faut pour te briser les os ! »
Et, joignant l’acte à la parole , il lança Warren d’une telle force que ce dernier passa à travers la porte qui séparait la salle des patients et le bureau de Martha. Encore étourdi par le choc, Warren sentit une des côtes se balader à l’intérieur, et ne put détourner le regard du plafond, où il pouvait apercevoir les conduites d’eau. Les conduites d’eau… . Les conduites d’eau !
« Quel con ! »
Saisissant avec peine ses deux pistolets, Williams vida ses chargeurs sur les tuyaux, l’eau contenue à l’intérieur coulant abondamment au sol. Quand Dino Rhino entra dans la pièce , il vit sa proie accrochée avec peine au mur, une mai pendouillant dans le vide.
« Vous devriez arrêter de lutter. Vous n’avez plus aucune chance de….ho merde ! »
C’est à cet instant en effet qu’il remarqua que ses pieds pataugeaient dans l’eau qui coulait des tuyaux. Long Manteau eût un léger sourire.
« Vous…Vous n’allez pas faire ça ? Hein ? »
Pour toute réponse, Warren posa sa main à la surface de l’eau, et transmuta une longue et puissante décharge électrique. Il ne cessa pas, malgré les hurlements de douleur de sa victime, malgré l’odeur de grillé, malgré la fatigue. Poussé par l’adrénaline, il continua sa transmutation encore et encore, jusqu’à ce que les hurlements cessent, jusqu’à ce que la chair soit noirci, jusqu’à ce que les os s’effritent. Alors seulement il leva la main et contempla ce qui fût autrefois Dino Rhino.
« Si ».

Ce fut avec peine qu’il revint à l’accueil. Martha était debout , prenant appui sur le mur en face de lui, le regardant d’un air accusateur. Lucy, quand à elle, était assise sur une chaise juste à côté, les larmes aux yeux. Warren, bien sur, se doutait bien que cela n’avait que peu à voir avec son agression.
« Il est mort, commenta-t-il, laconique.
-C’était toi, répliqua Martha. Tout ce temps c’était toi ! »
Il ne répondit, et lui-même ne put dire si c’était par manque de réponse ou si c’était juste la fatigue.
« Tu as abattu un alchimiste, tu as volé son alchimie, tu nous a mis en danger de mort, et tu as tué Michael. Tu voulais être un voyou ? Regarde ce que tu as fait ! »
Elle désigna du doigt sa fille en sanglot, et Warren se sentit sincèrement triste de la tournure des évènements. Quand Martha reprit la parole, il savait déjà quels seraient les mots qu’elle allait prononcer.
« Tu n’es plus ici chez toi. Vas-t-en ! Ne reviens jamais ! »
Warren jeta un dernier regard à sa mère de substitution, puis à ce qui ressemblait le plus à sa sœur.
« Merci pour tout, se contenta-t-il de murmurer. »
Puis, douloureusement, il quitta la maison, et ferma la porte derrière lui.
Starman
Starman
Chroniqueur Cosmique

Nombre de messages : 682
Age : 35
Localisation : Up, Up, and Awayyyyyyyyyyyy

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Lena Sam 23 Mai 2009 - 21:21

Hum, hum. Bon alors...J'ai trouvé le post plutôt bien sur la partie combat, d'autant plus que ce n'est pas facile de mettre du suspense quand on connait déjà la fin...
Le coup du balai sentait un peu l'impro, mais c'était bien trouvé (et puis y a pas à dire, l'impro sur ce genre de scène, ça ajoute pas mal de dynamisme à l'ensemble, enfin je trouve). Le coup de l'eau et de l'électricité était...classique, mais bien vu aussi, et la fin du post très bien, triste et tout et tout...
Bref, bon post, comme d'hab...et...bah...on attend la suite...^^
Lena
Lena
Biologeek

Nombre de messages : 1125
Age : 37
Localisation : Sur l'ombre Terre

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Scieszka Sam 23 Mai 2009 - 23:01

C'est pas très constructif mais... j'aime bien.

Continue!
Scieszka
Scieszka
Hadzuki Mustang

Nombre de messages : 500
Age : 40
Localisation : Entre deux volumes à lire

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Heg Dim 24 Mai 2009 - 9:30

Oui, bon poste. Le combat est assez long pour maintenir un vrai suspence (malgré une issue pas très mystérieuse), sans pour autant lasser le lecteur. J'avais aucun mal à m'imaginer la choses, alors que c'est pas du tout par ce genre de scènes que je suis le plus passionnée. (Le combat étant paradoxalement le très gros point faible du shônen manga si vous voulez mon avis. Mais trève de digressions.)
Donc, continue comme ça, champion. Very Happy
Heg
Heg
Impératrice du Judas Nanas

Nombre de messages : 769
Age : 35
Localisation : In the sky with diamonds

http://reversedhighway.canalblog.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Mélanie Mustang Dim 24 Mai 2009 - 9:36

Voilà un très bon passage, avec du suspens, des combats et de l'émotion.

J'attends la suite!
Mélanie Mustang
Mélanie Mustang
Généralissime Autoritaire

Nombre de messages : 1472
Age : 35
Localisation : Devant mon PC, Senlis, Oise, Picardie, France, Europe, Terre, Voie Lactée, Univers (assez précis?xD)

http://melanie-lemaire.kazeo.com/

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Starman Dim 14 Juin 2009 - 20:34

Chapitre 13 :

Trois Doigts était assis dans son fauteuil en cuir, dissimulant son impatience derrière son visage impassible habituel. Seul les craquements de ses doigts montraient son agitation. Rhino aurait dû être revenu depuis plusieurs heures, ce serait-ce que pour indiquer que sa piste était fausse. Il en tira deux conclusions : la première était que son homme de main était probablement mort. La seconde que ce Warren Williams était bel et bien le dénommé Long Manteau. Trois Doigts poussa un léger soupir. Il avait visiblement sous-estimé son adversaire. Même s’il avait réussi à récupérer sa marchandise (et son employeur, le mystérieux Retsoff, en est probablement ravi), mais dans son soucis de montrer qui faisait la loi dans les bas-fonds, il avait perdu un homme de valeur. On pouvait reprocher beaucoup de chose à Trois Doigts : son goût pour les costards neufs, sa haine de la concurrence, et son caractère vaguement soupe au lait. Mais il était un homme prudent. Il n’allait pas risquer de perdre d’autres hommes dans un combat qui n’était pas gagné d’avance. Non, il y’avait d’autres moyens. Surtout compte tenu des informations dont il disposait. Il saisit lentement le téléphone sur son bureau, et composa un numéro que tous les bons citoyens connaissent par cœur.
« Standard de la police j’écoute.
-Oui, bonjour , mademoiselle, ce serait pour donner une information de la plus haute importance. »

La sonnerie du téléphone retentit pour la troisième fois, sortant Harry Vaughler de sa torpeur. Grommelant entre ses dents un « saloperie de téléphone de merde de pourriture d’enculé », il réussit avec peine à se mettre en position assise sur son lit, observant l’appareil se trouvant sur le bureau à au moins deux mètres de lui.
« Quelle plaie ! »
Sifflant son chien, ce dernier apparût presque instantanément à l’encadrure de la porte.
« Hé, va chercher le téléphone ! »
Seul l’incompréhension de l’animal répondit à son ordre.
« Même pas pour un Crousti Canin ? »
Le chien ne bougea pas d’un pouce, forçant Harry à se lever pour aller chercher lui-même le téléphone
« Pas encore au point, ce numéro, siffla-t-il. Allô ?
-Harry, fit son chef de service, qu’est-ce que tu fous ?
-Ho, ce que fond la plupart des gens à trois heures du matin : je dors, connard.
-Rappliques vite, on a un tuyau sur l’affaire qui te concerne.
-Quoi ?
-Un mec vient d’appeler, et il a donné le nom du mec qui a tué l’Alchimiste Statique. »


Warren avançait péniblement, au hasard, se tenant douloureusement le flanc droit. La bagarre avait dû lui briser quelques côtes, mais avec le stress, il ne s’en était même pas rendu compte. Il ne savait pas où aller. S’il rejoignait Jason, la seule chose que cela amènerait serait de le mettre en danger. Le problème était qu’il s’agissait de son seul sanctuaire. A bout de souffle, il s’arrêta, et se rendit compte qu’il se trouvait dans un parc.
« Pas bon, murmura-t-il avec peine. »
Même à cette heure de la nuit, il courait le risque d’être aperçu dans un endroit aussi public. Sans compter la possibilité de faire de mauvaises rencontres.
« Ha, te voilà enfin. »
Se rendant enfin compte de la présence d’un homme sur le banc derrière lui, Warren fit volte-face, dégainant son arme, prêt à faire feu. Pour toute réaction, la silhouette leva les mains en signe d’apaisement.
« Hola, tout doux, petit, range ce joujou tu vas blesser quelqu’un.
-Je sais pas qui t’es, mais fous le camp, t’as pas idée à qui t’as affaire.
-Ho, je sais très bien, Warren. Je peux t’appeler Warren ? »
Interdit, Long Manteau resta immobile, se demandant comment il savait cela, et à quel point c’était la merde pour lui.
« Du calme, reprit l’homme, si je voulais ta mort, crois moi, je t’aurais mis une balle dans la tête quand tu me tournais le dos. Si tu venais t’asseoir, plutôt ? »
Mettant toujours l’homme en joue, qui lui désignait la place à côté de lui, Warren s’approcha lentement, prudemment, tel un animal traqué.
« Méfiant ? Comme tu veux. »
Puis, il tendit quelque chose en direction du jeune homme.
« Un biscuit au chocolat ? Non ? »
Il engouffra le petit gâteau avec avidité.
« J’adore les biscuits au chocolat. J’adore tout ce qui a du chocolat dedans d’ailleurs. Il paraît que cela empêche les dépressions tu sais ? En tout cas, pour moi ça marche.
-Vous êtes qui, bordel ?
-Ta porte de sortie. La seule qui te reste, d’ailleurs.
-Je peux m’en sortir tout seul.
-Ho non, mon gars. Tu vois, l’homme qui a tenté de te faire tuer vient de changer de tactique et de filer ton nom à la police.
-Quoi ?
-T’es foutu, mec, à un point que tu imagines même pas. »
Warren resta silencieux un moment. Qui que soit cet homme, il le mettait mal à l’aise.
« Comment vous savez tout ça ?
-Je suis le meilleur. Le king, le boss. S’il y’a quelque chose à savoir, je le sais.
-Et vous me voulez quoi ?
-Te recruter.
-Hein ?
-Tu as un talent certain, petit. Tu manques clairement d’expérience, sinon tu serais pas où tu en es, mais tu as du potentiel. Tu es débrouillard, retors, et surtout , tu as du cran. »
Williams, s’habituant à l’obscurité, arrivait à distinguer vaguement les traits du personnage. Il s’agissait d’un homme d’environ la cinquantaine, aux cheveux grisonnants, et habillé de façon simple, mais propre. Son œil unique avait une leur inquiétante, tandis que le bandeau qui cachait l’autre était à peine visible dans la pénombre.
« Me recruter pour quoi, au juste ?
-Ha, c’est un secret, pour l’instant en tout cas.
-Pourquoi j’accepterais, si je ne sais même pas de quoi ça parle ?
-Parce que… tu n’as pas le choix ? »
L’homme sourit de façon arrogante, et Warren dût lutter contre l’envie de presser la détente. Avec difficulté, il baissa son arme. Il avait raison. Il n’avait pas le choix de toute façon.
« Bien, à vos ordres, monsieur. »
L’homme se leva lentement, et s’avança vers Warren, avant de poser la main sur son épaule.
« Je t’en prie. Appelle-moi Léon. »
Starman
Starman
Chroniqueur Cosmique

Nombre de messages : 682
Age : 35
Localisation : Up, Up, and Awayyyyyyyyyyyy

Revenir en haut Aller en bas

Amestrian Chronicles : Long Manteau - Page 2 Empty Re: Amestrian Chronicles : Long Manteau

Message par Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Page 2 sur 3 Précédent  1, 2, 3  Suivant

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum