[Marais de Cerith] Sud

[Lena]

Oan avait quitté son village au petit matin et avait atteint l'orée des marécages à peine deux heures plus tard. Elle marchait avec entrain, son esprit tourné vers cette nouvelle vie qui s'offrait à elle. Elle allait rejoindre Merilith, et pourrait peut-être trouver une place dans la milice, pourquoi pas ? Elle était impatiente... Si impatiente qu'elle avait choisit d'ignorer les conseils qu'on lui avait donné, à savoir prendre un navire pour Brenn, puis la route jusqu'à Merilith. Ç’aurait été bien trop long, plus de deux semaines de voyage ! Elle avait donc choisi de passer par les marais. En une semaine, moins si elle marchait vite, elle pouvait atteindre la capitale. Il existait un petit sentier, très peu fréquenté, qui traversait les marécages de la côte jusqu'à la ville. Elle avait pris des vivres, et pouvait tout-à-fait chasser quelques petits animaux pour se nourrir, si besoin.

Toute à ses pensées, elle ne réalisa que trop tard qu'elle s'était considérablement éloignée du sentier. La nuit tombant, elle réalisa rapidement qu'elle ne pourrait pas le retrouver avant le lendemain matin. Ennuyée plus qu'inquiète, elle s'arrêta. Non loin de là, un craquement se fit entendre...

[Heg]

Oan tendit l'oreille. Avec un peu de chance, le bruit avait été produit par une créature commestible. Elle décida de continuer sa progression le plus précautionneusement possible. Il ne faudrait pas effrayer un repas potentiel. Tout en avançant un pas à la fois, elle commençait à brandir son bâton.

[Lena]

Après plusieurs minutes interminables, la jeune femme vit remuer à sa droite un petit buisson touffu. Un museau noir et blanc en sorti, frémissant. Il semblait que l'animal sentait une odeur qui lui plaisait. Il sortit la tête, puis le corps tout entier. Oan avait déjà croisé ce genre d'animal, c'était un raton laveur. Ces petites bêtes, ça mangeait les poissons, des fois jusque dans les réserves des pêcheurs, et ça fouinait parfois dans les stocks de fruits secs. Et justement, la jeune femme avait amené quelques fruits secs dans son sac, que l'animal observait avec intérêt.

[Heg]

Qu'on ne dise pas qu'Oan n'avait pas le coeur tendre. L'animal qui venait d'apparaitre était vraiment adorable avec ses petites moustache, sa queue rayée et ses petits yeux noirs kromeugnons. Seulement, c'était le genre de détails qui avait une certaine tendance à lui ouvrir l'appétit. Sans compter qu'une peau de raton-laveur, habitué aux zones humides, pourrait être ajoutée à sa tenue sous la forme d'une capuche, ou de jambières du meilleur effet.

Coinçant son baton sous son bras droit, Oan s'empara doucement de son baluchon dont elle extrait une poignée de noix, qu'elle déposa lentement au sol. De faisant, elle prit bien soin de ne pas fixer le raton laveur trop longtemps dans les yeux, pour ne pas l'effrayer. Puis elle recula d'un pas, et reprit son bâton en main, prête à frapper.

[Lena]

Le petit procyonidé innocent, loin de se douter du drame qui se jouait et dont il allait peut-être devenir l'acteur principal, leva ses grands yeux noirs vers la jeune femme, le museau frémissant. Il fit quelques premiers pas en direction des noix puis releva la tête, comme pour vérifier que l'humaine n'avait pas bougé. Elle était parfaitement immobile, la main serrée sur son bâton. Rassuré, il parcouru les quelques centimètres qui le séparait encore de son précieux futur repas, attrapa une noix et entreprit de la casser en la tapant sur le sol avec ses petites pattes...

[Heg]

Une seconde pour viser, puis Oan abattit son bâton.

[Lena]

La bête lâcha sa noix et se replia sur elle-même dans un couinement plaintif. Le bâton l'avait atteint dans le bas du dos, faisant éclater sa rate. Elle tenta néanmoins d'échapper à sa tortionnaire et commença à ramper jusqu'au bosquet le plus proche. Mais un second coup de bâton, frappé au niveau de la tête, acheva la pauvre bestiole.

Toute à sa victoire, Oan ne vit pas le serpent qui se faufilait entre les herbes. Rendu nerveux par ces coups de pieds et ses coups de bâton, il glissa le long de la botte de la jeune femme pour aller lui mordre la jambe. Dans un réflexe, elle lui attrapa la tête et eu juste le temps de remarquer, avec soulagement, que l'animal n'avait pas de crochets, avant de le jeter au loin.

[Heg]

Tout cela n'est guerre crédible et on peut supposer que le MJ n'a jamais chassé le raton laveur.

Oan laissa échapper un petit cri. La créature avait des réflexes de survie étonnants. Mais elle était bel et bien morte.

Ragaillardie par son succès, la jeune femme décida d'installer son campement là où elle se trouvait. Elle prit le temps d'allumer un petit feu, puis commença à vider le raton laveur de ses entrailles encore chaudes, qu'elle jeta le plus loin possible. Elle commençait à écorcher l'animal quand une démangeaison à la jambe et la vue de son propre sang s'écoulant lui rappelèrent qu'elle s'était fait mordre. Maugréant, Oan défit le bandage qui maintenait son vêtement à sa cheville et le refit un peu plus haut, sur la plaie. Elle regrettait de ne pas avoir un peu d'eau de vie à verser dessus.

Une fois l'opération terminée, elle chassa bien vite la blessure de son esprit. Elle découpa l'animal en morceaux qu'elle fit cuire et en consomma plusieurs de suite, puis se fit une infusion de sauge. Enfin, elle s'installa autour de son campement de fortune et s'endormit, prête à passer sa première nuit dans les marais.

[Lena]

La nuit était calme, le feu avait suffit à éloigner les quelques animaux vivant dans le coin. Peu avant l'aube, Oan se réveilla en sursaut, en proie à une angoisse dont elle ne parvint pas à déterminer l'origine. Un mauvais rêve peut-être, mais elle était incapable de s'en souvenir. Sa blessure la démangeait fortement, mais elle réussit à l'ignorer et se rendormit. Elle n'émergea pour de bon que plusieurs heures plus tard, alors que le soleil était déjà haut dans le ciel. Elle se sentait vaguement nauséeuse, et sa blessure la démangeait toujours. Elle défit son bandage et regarda la morsure. Le pourtour en était enflammé et commençait à prendre une vilaine couleur rouge.

[Heg]

"Mmm... Pas très beau, tout ça."

Oan resta un petit instant à fixer sa jambe, comme si cette opération pouvait suffire à faire se refermer sa blessure. Elle soupira. Bien sur, il y avait une guerisseuse au village, elle pourrait y être au coucher du soleil. Non ! Elle était partie en claquant la porte, contre l'avis de ses parents. Elle n'allait quand même pas rentrer au bout de deux jours à cause d'une toute petite morsure. Il fallait continuer, elle finirait bien par rencontrer dans le marais quelqu'un qui pourrait lui donner quelques herbes médicinales. Et, au pire des cas, Merilith n'était qu'à 6 jours de marche.

Oan reprit courage. Elle refit son bandage, empaqueta ses affaires et partit sans plus attendre.

[Lena]

Par chance, elle ne s'était tant que ça éloigné du sentier, qu'elle retrouva au bout d'une bonne demi-heure de marche vers le nord ouest. Sa blessure la démangeait de plus en plus et commençait même à la brûler, mais elle s'efforçait de ne pas y prêter attention.

Elle marcha longtemps, pour rattraper le retard du à sa nuit trop longue, se contenant de grignoter quelques fruits secs en marchant et de boire un peu d'eau à sa gourde. En fin d'après-midi, épuisée par sa longue marche et par sa blessure de plus en plus douloureuse, elle envisagea de s'arrêter pour la nuit avant d'apercevoir une petite cabane faites de bûches et de branchages de l'autre côté d'une grande étendue vaseuse.

[Heg]

La jeune femme s'autorisa un soupir de soulagement. Durant toute une journée de marche éprouvante, Oan s'était accrochée le plus fermement possible à sa résolution de ne pas rebrousser chemin. Non pas qu'elle ait failli flancher - après tout son père disait d'elle qu'elle avait la tête dure et que de lui faire changer d'avis, c'était plus difficile que d'ouvrir une palourde avec de la réglisse - mais elle avait réalisé avec amertume qu'il lui en coûterai peut être plus qu'elle ne l'avait envisagé au début.

Elle décida donc de se présenter humblement à la porte de la cabane et de demander de l'aide à quiconque se trouverait à l'intérieur, quitte à échanger le service contre une partie de ses provisions. Restait à s'y rendre. Dans la lumière déclinante de la fin d'après midi, elle remarqua que le sol semblait boueux et instable entre elle et le bâtiment. Un reste de bon sens lui soufflait confusément qu'il était peut être préférable de chercher un autre chemin. Mais la jeune femme était fatiguée, et sa blessure la faisait souffrir. Et ses chances d'être mal reçue augmenteraient certainement si elle se présentait à la porte de la cabane après le coucher du soleil.

Oan décida de couper à travers le marécage. Elle sortit la peau du raton laveur de son sac, qu'elle fixa étroitement autour de sa jambe pour proteger sa plaie. Au moins, cette salle bête allait servir à quelque chose ! Une fois équipée, elle reprit sa route.

[Lena]

L'étendue marécageuse ne devait pas dépasser les deux cents mètres de large, mais elle était traître, emplie de trous d'eau plus ou moins dissimulés par des algues verdâtres et malodorantes, qui recouvraient aussi partiellement les terrains plus stables.

Les premiers cent mètres se déroulèrent sans incident notable. Le soleil, malgré les nuages, éclairait suffisamment les marais pour que la jeune femme puisse en éviter les pièges. Mais, assez soudainement, le ciel s'assombrit, quelques gouttes de pluies commencèrent à tomber autour d'Oan et, au loin, un premier éclair zébra le ciel. Rapidement, les quelques gouttes se muèrent en averse, et bientôt, la jeune femme ne put plus faire la différence entre trous d'eau et passages de terre en s'aidant de ses seuls yeux.

[Heg]

Oan commençait à se demander ce qu'elle avait bien pu faire pour offencer autant les dieux, bien qu'elle soit incapable d'en citer un seul. Une telle poisse, ça ne s'inventait pas. A moins que les marais ne soient vraiment maudits, ayant juré la perte de celui qui les traverserait.

Heureusement, elle pouvait encore se fier à son bâton. Un pas après l'autre, elle se mit à sonder l'eau boueuse pour sécuriser sa progression. Elle ne s'en sortait pas trop mal, mais s'en trouvait nettement ralentie. Elle espérait simplement avoir fini sa traversée et rejoindre la cabane avant d'être trempée comme une soupe.

[Lena]

Et pourtant, la chance ne semblait pas totalement avoir quittée la demoiselle. Au bout d'un quart d'heure, elle finit par atteindre pour de bon la terre ferme, sans même être tombée ne serait-ce qu'une fois. La pluie s'était calmée et il n'y avait plus guère que quelques gouttes éparses qui tombaient sur les marécages.

En proie à un vague malaise, sans doute du à sa blessure de plus en plus douloureuse, Oan jeta un coup d'oeil alentours. Elle apprit ainsi que la cabane était posée sur un îlot, dont on pouvait aisément faire le tour en cinq minutes, totalement entouré par des zones marécageuses comme celle qu'elle venait de traverser. En s'approchant, elle vit comme un chatoiement dans l'air entourant la cabane.

[Heg]

Ca devait être de la magie, en tout cas sa ne ressemblait à rien de ce qu'Oan connaissait. La jeune femme sentit un frisson lui remonter le long de l'échine. Ca n'était pas une idée faite pour la réconforter. Dans son village, la magie était supersticieusement considérée comme une pratique de mauvaise augure. A Kriec, on aimait la mer, les poissons, et même le mauvais temps - les choses qu'on comprenait, en somme. Les ménéstrels qui s'adonnaient à la prestidigitation y étaient mal reçus, malgré les égards traditionnellement dus aux représentants de leur profession. Alors de la vraie magie...

Mais plus le temps passait et plus il lui était difficile d'ignorer l'élancement qui commençait à remonter le long de sa jambe meurtrie. D'un autre côté, se dit Oan, une personne capable de jeter des sorts avait sans doutes de meilleures chances de pouvoir la guerir que le paysan moyen. Une nouvelle fois, la jeune femme s'accrocha à sa résolution. Elle n'avait pas quitté Kriec pour rester dans sa zone de confort et fuir à la moindre étrangeté. Elle espérait également ne pas avoir traversé le bourbier pour rien. Elle s'approcha donc de la frêle cabane, et, en arrivant près du chatoiement, y introduit prudement l'extrêmité de son bâton, en priant pour qu'il ne prêne pas feu.

[Lena]

Le bâton ne prit pas feu mais refusa catégoriquement de dépasser le chatoiement, comme s'il était bloqué par un mur invisible. La jeune aventurière retenta l'opération à plusieurs endroits autour de la cabane, avec le même résultat. Alors qu'elle commençait à se demander si elle allait pouvoir rentrer, ou même si la cabane était habitée, elle aperçut une silhouette à l'intérieur. Réalisant qu'elle était observée, la silhouette s'écarta précipitamment de la fenêtre, comme si elle était effrayée par la présence d'Oan.

[Heg]

"Oh, il y a quelqu'un !"

C'était déjà ça de gagné. L'occupant des lieux semblait effarouché par sa présence. Il y avait peu de raison, en vérité, sauf s'il faisait partie de la famille du défunt raton.

"S'il vous plait, je ne vous veux pas de mal. Je ne suis pas armée, ajouta-t-elle en déposant son bâton au sol. J'ai besoin de votre aide ! Pouvez vous de soigner ? Youhou, y'a quelqu'un ?"

[Lena]

Plusieurs minutes passèrent, une éternité, puis la porte s'entrouvrit. Le propriétaire des lieux risqua un coup d'oeil à l'extérieur puis s'écarta pour ouvrir complètement la porte.

Oan vit apparaître un homme à l'air fatigué vêtu d'une tunique de laine rapiécée par endroit et d'une paire de braies marrons serrées aux chevilles par un peu de corde. Il ne devait pas avoir plus d'une trentaine d'années, mais son visage émacié et son épaisse barbe lui en donnait bien dix de plus, si ce n'était vingt. Planté sur le seuil, les bras croisés, sur la défensive, il regardait la demoiselle avec méfiance.

"Et qu'est c'qui m'dit qu'vous êtes pas encore un d'ces changeurs de forme, hein ?"

[Heg]

"Ben..."

Oan avait souvent des réparties foudroyantes.

"J'sais pas trop c'que c'est, les changeurs de forme, alors y'a peu de chances que j'en sois un, je suppose."

Les jeune femme sentait bien qu'il y avait une faille dans son argumentation. Mais où ? Dans ces cas là elle ne savait jamais trop quoi faire. Elle tenta son plus beau sourire, et se pencha pour désigner sa jambe malade.

"Je suis blessée monsieur, j'ai besoin d'aide. Vous voulez bien m'aider ?"

[Lena]

L'ermite maugréa quelque chose dans sa barbe. Il n'avait pas franchement envie d'ouvrir, mais si la fille était blessée, il pouvait pas non plus la laisser comme ça, à la merci des prédateurs. Foutue déontologie. Il rentra dans sa cabane, attrapa un poignard qu'il dissimula dans sa ceinture. On n'était jamais trop prudent. Puis il ressortit, longea les murs de l'habituation jusqu'à une dalle de pierre qu'il déplaça légèrement. La lumière chatoyante disparut presque aussitôt.

"J'vous préviens, si vous tentez quoiqu'ce soit, je vous grille sur place !"

C'était du bluff bien sûr, il n'avait rien d'un magicien. Son mur invisible était l'effet d'un simple glyphe de protection qu'il avait acheté quelques temps plus tôt, lorsqu'il s'était installé dans les marécages.

"Allez-y, entrez. Mais si j'peux m'permettre, vous devriez pas vous balader par ici comme ça."

[Heg]

Je prend la liberté de décrire l'intérieur, et aussi le bonhomme. Tu me diras si il y a quelque chose qui te choque.

"Oh, c'est coquet, chez vous !"

Le pire était que la jeune femme était sincère. Une table, deux chaises, un petit poêle et un lit de paille, Oan trouvait ça suffisant. Elle éprouvait de plus une sincère gratitude envers l'homme qui venait de l'acceuillir dans son modeste foyer. Ses tourments de la journée touchaient enfin à leur fin.

Comme l'homme lui faisait signe de l'assoir, elle se dirigea en boitillant vers une des deux chaises, dont le cannage commençait à se desserrer. Sans façon, elle étandit sa jambe devant elle pour permettre à son hôte de l'examiner. Elle en profita pour accorder une plus ample attention à ce dernier. Il semblait plus jeune qu'elle ne l'avait cru - au premier abord, on aurait dit presque un vieillard, mais il ne devait pas être de beaucoup l'aîné de Carol, son frère le plus âgé. Il avait l'air fatigué, peut être malade.

Mais on ne se refaisait pas, se dit Oan. Ce qui retenait surtout l'attention de la jeune femme, c'étaient les grandes mains souples de l'homme, ainsi que ses beaux yeux bruns, un rien mélancholiques.

[Lena]

Et encore, je ne t'ai pas parlé de ses favoris sculpturaux...

En bougonnant, l'ermite attrapa la deuxième chaise et s'installa devant la jambe de la demoiselle. La blessure n'était pas jolie à voir, l'inflammation avait gagné une bonne partie du mollet et un liquide jaunâtre commençait à suinter de la plaie. Sans prendre la peine de dissimuler une grimace dégoutée, l'homme leva les yeux vers Oan.

"Et j'peux savoir comment vous vous êtes fait ça ?"

[Heg]

Oan se sentit rougir. La vérité avait comme un goût de trop peu.

"Oh, et bien... je me promenais, je chassais mon repas. La routine habituelle, en somme." Oan se racla la gorge pour éclaircir sa voix. "Quand, tout à coup - j'étais à coté d'un trou d'eau - un lézard gigantesque est sorti de la flotte. Un vrai mastodonte !" La jeune femme, écartant les bras pour évoquer la taille de l'animal, soutint le regard de son vis-à-vis. Celui-ci semblait un rien sceptique. "Je me suis retournée pour lui flanquer un grand coup de bâton dans le mufle, dit-elle en reproduisant le geste héroïque, et la sale bête à filé sans demander son reste. Mais avant, il avait eu le temps de m'agripper la jambe, vous comprenez ? Et ça veut pas guérir. Maintenant je suis bien emmerdée."

L'homme se tenait immobile, clignant des yeux de temps à autres, toujours penché au dessus de sa jambe.

"Mais heureusement, vous êtes assez bon pour m'aider, monsieur... ?"

[Lena]

"Vous avez bien vu, vous êtes sûre ?"

L'ermite nageait en pleine confusion. Ce genre d'histoire n'était pas à prendre à la légère. Il y avait des lézards gigantesques, dans ces marécages, mais évidemment, bien loin de l'endroit où il avait élu domicile. S'ils s'étaient rapprochés, il faudrait qu'il déménage. Ce n'était pas avec un banal glyphe de protection que l'on pouvait arrêter ce genre de bestioles.
L'homme regarda à nouveau la blessure et fronça les sourcils. L'empreinte était un peu petite pour avoir été faite par un l'un de ces lézards géants. Et si c'était un de leurs petits ? S'ils commençaient à se réinstaller, c'était très très mauvais signe...

"Dites le moi, c'est très important, est-ce qu'il avait les écailles vertes ou grises ?"

[Contenu sponsorisé]