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Un Eden pour 120 Milliards de Yen

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Message par Eodwin Sam 22 Aoû 2009 - 14:03

Un Eden pour 120 Milliards de Yen Act110

« Noblesse Oblige, puissiez vous devenir notre Messie !
19 Oct. 2017

Mon nom est Juiz, pendant ce « jeu » je serais votre intendante et j’obéirais au moindre de vos Ordres, contre rétribution financière minimale !
Voilà un an que cinq missiles nucléaires ont touché le Japon, en l’an de grâce 2006, le lundi 19 Octobre ! Ce Lundi désastreux a révélé au grand jour l’existence de l’association Seleçao, un groupe discret, capable de corruption et de tous les moyens possibles et inimaginables pour atteindre leur but « soit disant d’ordre humanitaire », j’élude, certaines informations d’ordres confidentielles …
Pourtant à ce jour personne ne sait vraiment ce qu’est la Seleçao, ni leur nombre, ni leur moyen financiers, ni même leur leader !
De ce fait sachez que vous êtes désormais considéré comme terroriste recherché par Interpol, bien que votre identité leur reste inconnue, c’est la meilleur explication trouvée par la communauté internationale : le terrorisme ! Pourtant il est a noté que l’agent de la Seleçao ayant lancé l’offensive a pris soin de ne toucher aucun point névralgique, ni aucune zone habitée par des Japonais … Ou le cas échéant il aurait fait évacuer la zone. Seleçao n’est pas une association terroriste, sachez-le vous avez été sélectionné pour votre potentiel en tant que Sauveur de ce Monde.

Nous sommes entrés dans une phase de dépression internationale, plus rien ne va … Comme vous êtes censé le savoir le crack boursier d’il y a quatre ans est toujours frai, et la communauté ne s’en est toujours pas remise, de ce fait les courts ont augmenté et la monnaie a perdue un peu plus de sa valeur, hormis le Yen qui a connu une recrudescence !
Pourtant c’est dans cette nation que tout va le plus mal, la jeunesse qui devrait être les nerfs de ce nouveau monde n’a plus vraiment d’espoir en leur future … Les plus âgés ne trouvent pas forcément de but à leur vie, les géants s’effondrent … Et la patrie se pervertie. C’est peut être pour cela que ce Seleçao a décidé de lancer une attaque, sur le Japon, avec les armements du Japon, dans le but de leur montrer qu’ils ne sont pas tout puissant, et qu’ils doivent irrémédiablement se relever …

Tout le monde ne croit pas en la malveillance de notre groupe ! Pour certains nous sommes une menace, pour d’autres une nouvelle révélation !
Voici votre mission ou plutôt votre Œuvre … Messieurs Inside et Outside créditent 10 Milliards de Yens sur le portable qui vient de vous être remis. Cet argent est désormais le votre, vous pouvez en faire ce que vous voulez, mais lorsque votre crédit arrivera à Zero, vous aurez dû Sauver le Japon par n’importe quel moyen. Dans le cas contraire il vous en coûtera : votre vie. A vous de trouver ce qui ne va plus, ce qu’il faut réparer, ce qu’il faut … Eliminer !
Pour me joindre, il vous suffira de presser la touche centrale de ce portable, je répondrais toujours à votre appelle, mais uniquement au votre. Il est impossible d’utiliser l’appareil de l’un de vos confrères, un système de reconnaissance vous empêchera toutes manipulations desdits portables et donc du crédit des autres Seleçao, à moins qu’il vous le cède de son plein gré, sans être drogué, confus, violenté, etc …
Vous êtes aux nombres de douze, un historique vous permettra de connaître chaque transaction réalisée par les autres Seleçao. Mais parmi ces douze deux sont intimement liés sans pour autant le savoir, et un, se chargera de votre élimination si vous ne respectez pas les règles du jeu ! Ce Seleçao, le Supporter ne sais pas lui-même qu’il l’est. Des informations supplémentaires vous seront données en temps voulue.

Votre nouvelle vie débute dès maintenant, puissiez-vous faire bon usage de votre capital !
*bruit incompréhensible* Noblesse Oblige ! »
Suite à cette rencontre, je me suis réveillé, l’esprit vacillant, le langue pâteuse, victime de multiple carences et de remontées peu ragoûtantes, mais surtout complètement dépouillé !
Seul chose en ma possession cet étrange portable, un passeport falsifié et l’intime conviction de faire par entière d’un groupe de missionnaires … Ma vie prenait en ce 10 Octobre 2017 un nouveau souffle, un souffle ironiquement appelé « Jeu de l’Eden ».

Personnages :
  • Takisawa Akira : Joué par Eodwin (image à venir)
  • Mayumi Shinohara : Jouée par Azure (image à venir)

    Nous acceptons les commentaire mais formulé en bleu pour le pas interférer visuellement avec les textes. Merci davance


Dernière édition par Eodwin le Sam 22 Aoû 2009 - 14:21, édité 1 fois
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Message par Eodwin Sam 22 Aoû 2009 - 14:20

« Juiz ?
– Juiz à l’appareil.
– Utilises un milliard pour corrompre les services de la défense du territoire, et lances quatre-vingt missiles précisément aux zones signalées.
– Requête accepté.
– Dépense ensuite l’argent nécessaire pour réunir toute l’équipe d’évacuation, malgré leur trahison, ils méritent tous autant qu’ils sont d’être mit à l’écart pour les années à venir, tu leur feras croire que le lancement des missiles n’est qu’un de mes caprices.
– … Requête acceptée.
– Enfin, tu dépenseras les 100 millions nécessaire pour rassembler l’équipe de chercheurs, et effacer ma mémoire selon le plan prévu.
– … Requête accepté, puissiez vous redevenir notre Messie. »

Jusqu’à cet achat de missile par number IV, aussi connu sous le pseudonyme de Ryohei, je n’avais pas réellement dépensé les milliards qui m’avaient été crédité. Mon historique restait blanc comme neige, comme si je n’existais pas. Cette situation m’embarrassait énormément.
Afin de pallier à mon angoisse j’avais quitté l’Université, et sous diverses identités, je vagabondais de pays en pays afin de trouver l’inspiration, une solution simple et pratique à mon problème, malheureusement le Japon n’est pas le seul pays touché par cette morosité inébranlable, aucune solution ne se fit ressentir durant mes voyages. Le jeune étudiant en informatique que j’étais se sentait on ne peut plus démuni, à tel point que j’ai failli me laisser aller à la dépense de mes milliards pour que le Supporter vienne de ses mains mettre fin à mon impuissance.
L’attaque de IV fut ma révélation, si je ne pouvais pas trouver une solution, j’avais au moins l’ingéniosité nécessaire pour modérer les ardeurs de mes « collègues », et peut être que c’était bien la solution, montrer à ce peuple désespérer, qu’il y a encore des personnes prêtent à les aider. Mais malgré mes milliards, je ne pouvais pas agir seul, j’ai donc fait appel à de nombreuses personnes toutes aussi perdues les unes que les autres. Même si elles m’ont servi fidèlement, elles ont fini par me trahir profitant de la situation pour s’en faire une …

Pour leur propre sécurité je décidais donc de les éloigner du problème et d’achever mon « contre plan » seul, enfin seul, avec Juiz. Je compris rapidement mon erreur, malgré toute ma volonté deux missiles ont atteint leur destination, et un peu plus de dix milles personnes sont décédées, sans compter les blessés et orphelins.

« Mon erreur est simple, j’ai cru atteindre mon but seul, je me suis pris pour un dieu, je n’arrive plus à faire confiance ».

C’est cette réflexion sur moi-même qui m’a poussé à effacer ma mémoire, pour continuer mon « œuvre » et éventuellement gagner le jeu, j’étais dans l’obligation de conserver une bonne image du Japon, et donc supprimer les pensées qui venaient pervertir cette image.

***

20 Octobre 2018.
Pour mettre en scène mon amnésie j’avais choisi la place du Ground Zero, où se tenait aujourd’hui une immense tour célébrant le « freedom » Américain … A l’opposé de ma destination j’espérais prendre de nouvelle base, vêtu fraîchement, en cette journée d’hiver je me retrouvé sous la neige qui me glaçait le sang.
J’avais tout orchestré pour que la sécurité soit amoindrie et le site quasiment déserté pour des raisons de maintenance. Un revolver à la main, je pensais que tout cela me donnerais une image terrifiante de moi-même qui me pousserait à comprendre les enjeux de mon existence. Alors que j’allais finalement lancer mon plan le portable se mit à retentir, celui à l’autre bout de l’appareil n’était autre que number IV, celui dont le plan avait échouer, il semblait suppliant, il regrettait visiblement son acte. Ces derniers mots furent « On m’y a forcé, on m’a floué … », avant qu’il n’est le temps d’en dire plus un coup de feu se manifesta puis plus rien … Dernier son avant que Juiz ne déclenche le processus d’amnésie, celui de l’historique des comptes, et plus précisément du mien.

« Woaw, il fait froid … Et qu’est-ce que je fais là ? » C’est en observant mes mains que la situation fit un bond dans ma tête. « Un portable … et un flingue. C’est cool je vais pouvoir appeler un taxi. Hum mais j’habite où en fait … Une minute … Un … Flingue ! »

Un réflexe moteur m’a alors forcé à lâcher l’engin qui se déclencha au contact du sol menaçant les environ d’un BANG terrifiant. La population fut prise de panique et s’approcha – Certain lançant des « Ca recommence, elle va tomber, elle va tomber » –, c’est à ce moment précis que le téléphone se mit à sonner pour la première fois, malgré la situation tendue et des personnes se rapprochant dangereusement, je décidais de répondre.

« Juiz à l’appareil.
– Hum … Je vous connais sûrement, mais pourriez-vous me le rappeler ?
– Je suis votre intendante, et j’exécute vos ordres, dois-je vous donner plus d’explications, étant donné que votre mémoire a été effacée ?
– Effacée ? Oui, mais pour l’instant je suis dans une situation délicate, est-il possible de m’en sortir ?
– Par quel moyen ?
– Le plus opportun … Carte Blanche.
– Requête accepté, puissiez devenir notre Messie. » Et elle raccrocha, me laissant seul avec une foule se rapprochant toujours plus.

Un homme en particulier se rapprochait de ma position. A ma hauteur, visible uniquement par moi, il s’abaissa pour prendre l’arme fit quelques pas en arrière, avant de tirer dans mon abdomen … C’était ça le moyen le plus opportun ?
Vacillant, et perdant finalement connaissance, j’allais passer pour la victime, mais qu’est-ce que je pouvais bien être ? Un criminel, un terroriste ?
Dès le lendemain, je protestais pour quitter l’hôpital dans lequel on me cloîtrait. Mais rien à faire, je décidais donc de rappeler Juiz, via la touche de rappelle … Au moins je savais encore faire ça.

« Juiz ?
– Oui.
– Je suis prêt, je veux quelques explications.
– Requête accepté. Vous participez au jeu de l’Eden, votre portable contient actuellement 14,056,369,001 Yens, que vous pourrez utiliser comme bon vous semble, à condition de sauver le Japon. Pour m’appeler il vous suffit d’appuyer sur la touche centrale.
– Peux-tu me rappeler comment je suis entré dans ce jeu ?
– Requête accepté » suite à un étrange bruit, la nuit durant laquelle j’ai obtenu ce portable m’est revenue à l’esprit. Je faisais donc parti d’un jeu visant à déclarer un Messie vainqueur, et tout cela sous les ordres de deux hurluberlus. C’est stupide.
« Peux-tu me rappeler comment je me nomme, et m’en dire plus sur mon passé ?
– Requête refusée, une requête précédente interdit celle-ci. » Je voulais donc vraiment faire table raz.
« Où suis-je, et où se trouve ma résidence la plus proche ?
– New York, Amérique, votre résidence secondaire, se trouve à Akihabara, Japon.
– Il me faut, un billet, un itinéraire une fois au Japon et fais moi sortir de cet hôpital. Un taxi m’attendra en bas.
– Requête accepté, vous semblez comprendre les règles, que votre règne de Messie soit couronné de succès. »

***

22 Octobre 2018
De retour au Japon j’envisageais mon existence bien difficilement, heureusement le plan de Juiz était relativement précis, et je réussis rapidement à me rendre à Akihabara, un quartier assez pauvre, mais pas miteux. L’immeuble dans lequel j’étais censé habiter présenté une protection, un digicode, bien évidement je n’en connaissais pas la combinaison … Et pourtant j’ai réussi à ouvrir la porte, qu’est-ce que je pouvais bien être, un génie de l’informatique, un espion, un criminel, un terroriste ?
Grimpant les escaliers, je me rendis compte que je n’avais pas non plus de clefs, mais juste un passe port, avec … mon nom « Takeshi Takisawa », j’avais pourtant l’intime conviction d’être face à un faux.
Une fois devant la porte je tentais de la forcer (j’avais bien réussi à forcer le digicode …), mais visiblement je n’avais pas ce don, ce qui écartait l’hypothèse de l’espion.

« Bien à partir d’aujourd’hui je serais Takisawa Takeshi … »

Exténué, je me rendais compte que mon tee-shirt était maculé de sang, j’avais sûrement trop forcé sur la plaie. Me laissant tomber contre la porte j’aperçus une jeune femme à l’autre bout du couloir, elle semblait surprise, cette porte devait sûrement lui appartenir.
Qu’est-ce que Juiz entendait par secondaire ? Encore un plan de cet Inside. Comment lui expliquer ma présence. Je n’eus pas plus le temps de m’en préoccuper, je sombrais déjà dans l’inconscient.

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Message par Azure Sam 22 Aoû 2009 - 14:28

Je m'appelle Mayumi Shinohara, âgée de 26 ans, née le 25 octobre, de groupe sanguin O, issue d'une famille aisée, sans enfant ni mari et libre comme l'air, diraient certains. Ce qui n'est.. hélas pas le cas. Le passé nous rattrapant toujours.
Pour le moment c'est tout ce qu'il y a a savoir sur moi, ou presque.

Ma vie ayant pris un virage à 185° lorsque je l'ai rencontré : Takeshi Takizawa, enfin on va l'appeler ainsi, vu que c'est le nom qui m'est le plus familier.
Je ne sais pas encore si c'est pour le meilleur ou pour le pire, tout ce que je peux dire c'est que je ne savais pas vraiment dans quoi je m'étais embarquée...

***


22 Octobre 2018.

Après une longue journée de séance photo à Ginza pour dépanner une amie, je rentrais chez moi, les mains chargées des courses faîtes à la va-vite au combini du coin.
La rue dans laquelle j'habitais était relativement calme, ce qui était étonnant vu que j'étais proche du centre d'Akihabara, un quartier bien connu pour ses boutiques d'électronique et son café pour otakus.. ce qui fait que bon nombre de personnes passaient par là.

Tout en montant les marches, alors que je fouillais dans mon sac pour retrouver la clé de mon appartement... je vis un inconnu s'effondrer en face de ma porte. En m'approchant lentement, on pouvait constater qu'il était blessé, du sang tout autour du niveau de l'abdomen, il pouvait pas faire moins discret. Surtout qu'il n'était pas habillé très chaudement.
Que faire ? Etait-il mort ? Non, car il respirait encore. Sa respiration irrégulière et l'expression qu'il affichait sur son visage semblait faire comprendre qu'il souffrait ou simplement un mauvais rêve, peut-être les deux dans son cas. Bref. Je ne savais pas comment réagir. Appeler les secours ? La police ?

Après avoir jeté un regard sur le corps du souffrant, je pousse un long soupir en me demandant ce que je faisais...

- "Bon, je n'ai pas le choix apparemment.. On verra plus tard."

Je scrutais autour de moi, au cas où il y aurait des témoins de cette scène. Et avec difficulté, j'emmenais le jeune homme inconscient chez moi. Il fallait éviter qu'il perde plus de sang, sinon je pourrais devenir sa meurtrière sans le vouloir.. faute d'avoir appelé les secours quand il le fallait.

Après avoir nettoyé sa plaie et l'avoir bandée, le blessé dormait plus ou moins paisiblement. Il n'avait pas grand chose sur lui, un simple passeport indiquant qu'il s'appelait Takizawa Takeshi, né le 25 décembre 1995, japonais. Fait intéressant, je suis son aînée de 2 ans. Avec ce passeport, un portable au design unique l'accompagnait. On pourrait penser que ce n'était qu'un joujou technologique sans grand plus, même si mon petit doigt me faisait penser que cet appareil devait représenter bien plus que ça, on en voit pas souvent des modèles de portable de ce genre. Derrière l'écran, on pouvait y apercevoir le chiffre romain X, il existerait 10 autres portables du même modèle ?
Etrangement, il n'y avait pas de code pin pour l'allumer. Bien que ce n'était pas dans mes habitudes, je me surpris à fouiller dans le répertoire du portable de cet inconnu, mais pas d'indice supplémentaire sur lui, tout était vide. Alors que j'allais entrer dans l'Historique, une main m'arrêta net dans mon geste. Il s'était réveillé et reprit son portable.

- "Ce n'est pas bien de regarder dans les affaires des autres, mademoiselle.. ?"
- "Shinohara. Je m'appelle Mayumi Shinohara." répondis-je calmement
- "C'est un bien joli nom. Et moi, je m'appelle.. enfin.. j'imagine que tu le sais déjà..."
- "Takeshi Takizawa ?"

Il eut un petit silence, Takizawa semblait pensif.

- "Hmm.. C'est exact ! Je suis Takeshi Takizawa.. Appelle-moi Takeshi si tu veux."
- ".. Ce n'est pas un peu déplacé ? Enfin.. je veux dire qu'on se connait à peine."
- "Et pourtant ça ne t'a pas empêchée de me sauver."
- "Sauver n'est pas le terme exact pour décrire ce que.."
- "Merci en tout cas !"
- "?"
- ".. Mais.. tu n'aurais pas des vêtements pour remplacer.."

Il montra du doigt son T-shirt sali par du sang qui a désormais séché. Je soupirai, puis avec un hochement de tête, je répondis plutôt sèchement.

- ".. Je dois probablement en avoir, reste ici, et ne fais rien de suspect.. j'appellerai la police si c'est le cas."
- "Promis, je resterai tranquille." dit-il avec un sourire gêné, comme s'il comprenait enfin la situation dans laquelle il était. "Mais.. ai-je droit à une douche au moins ?"

...

Je posais dans la salle de bain des vêtements appartenant à mon ex, car je doute que porter des jupes et des décolletés bien moulants puisse lui convenir, bien que j'aie d'autres tenues plus conventionnelles... Puis j'allais préparer quelque chose à manger. Après tout, il se faisait tard et je n'avais rien mangé depuis midi. J'imagine que Takizawa devait avoir faim lui aussi.
En parlant de Takizawa, tout ce que je sais sur cette personne, c'est qu'il n'a pas d'autres papiers sur lui en dehors de ce passeport, et de ce portable.. qui rien qu'à le voir n'est pas commun. Mais bon, Takizawa ne semble pas être un mauvais gars, juste un peu étrange. Tutoyer une inconnue.. n'est pas très courant non plus mais ce n'est qu'un détail parmi d'autres... Je m'y habituerai plus vite que je ne le crois.

Il n'était toujours pas là alors que le repas était prêt.. Je vais aller le chercher, il prend un sacré temps pour prendre son bain.. Alors que j'allais frapper à la porte, je l'entendis discuter.. au téléphone, probablement. Néanmoins, je ne pus entendre qu'une partie de la conversation.

"N'oublie pas de me donner les bonnes coordonnées cette fois-ci et... c'est plutôt délicat à te demander mais... Juiz... .. j'aimerais... .. à propos de... Est-ce possible ? ..." *bip*

... Juiz ? Est-ce sa petite amie ? Sans me poser plus de questions, je frappe à la porte.

- "Takizawa, le repas est prêt."
- " ... Ah euh.. j'arrive !"

Durant le repas léger que nous prenions, il semblait réellement affamé vu qu'il reprit 2 bol de riz. Soudainement, il s'arrêta de manger.

- "Mayumi, tu connais plutôt bien Tokyo ?"
- "Euh oui bien sûr."
- "Le quartier de Ginza ?"
- ".. Je le connais oui. Pourquoi ?"
- "Alors.. guide-moi jusqu'à cette adresse !"

Il me montra son portable, un message envoyé par Juiz donnait des coordonnées précises dans Ginza. Le plus étonnant étant que c'était dans le bâtiment juste à deux pas de celui où j'ai travaillé aujourd'hui, connu pour son loyer au prix pharamineux mais aussi pour son architecture très inspirée. Un certain Kenzo en était le créateur. On avait l'une des plus belles vues de Tokyo au sommet de cet immeuble. J'étais comme stupéfaite à l'idée que Takizawa pouvait y habiter.. mais alors que faisait-il à Akihabara ? Et d'ailleurs comment avait-il pu pénétrer dans l'immeuble s'il n'avait pas...

- "Mayumi ?"
- ".. J'accepte. Mais à une condition.. Rien ne se passera entre nous, compris ?"
- "C-ce n'est pas comme si je voulais.. m'enfin.. !"

Il était à la fois, surpris et embarrassé par ma réponse.. J'avais peut-être mal réagi pour le coup. Il fallait que je me rattrape.

- "Je plaisante." fis-je sans être pour autant convaincante.
- ".. C'est d'accord."
- "Euh ?"
- "Allons-y demain. .. Où puis-je dormir ?"
- "Je vais aller préparer un lit.. mais attends avant ça. J'ai une question à te poser.. Que faisais-tu ici ?"
- "..."

Il semblait à nouveau pensif, hésitant à me dire quelles étaient ses raisons.

- "Tu ne me croirais peut-être pas..."
- "Dis toujours.. après tout, tu n'as rien à y perdre."
- "Hum. Disons que.. je ne sais pas qui je suis."
- "..."
- "Je me suis réveillé aux Etats-Unis et j'ai eu comme seules indications "me rendre à Akihabara", ce passeport et ce portable avec l'adresse de cet immeuble et le numéro de ton appartement d'après ce que j'ai pu comprendre. Et je me suis évanoui. C'est tout ce dont je me souviens."
- 'Et.. cette blessure ?"
- "Ah euh.. disons que j'ai le don de m'attirer des ennuis.. Ce n'est rien."

Je n'étais pas convaincue par sa dernière phrase. Mais.. le reste... cela expliquerait les nombreuses hésitations quand il parlait de lui-même.

- "Je vais aller préparer ton lit, repose-toi sur le canapé en attendant.. tu dois-être fatigué. Je rechangerai ton bandage demain matin."
- ".. Bien. Merci pour ton aide, Mayumi."
- "Ce n'est rien. .. Tant que tu ne te faufiles pas dans ma chambre, je resterais conciliante. Et d'ailleurs à ce propos.. Qui est -- "

Avant de finir ma phrase, je m'interrompis toute seule. Je n'étais pas censée savoir pour Juiz..

- "Qui est ?"
- ".. Rien du tout. Aide moi à nettoyer la table pendant que je vais chercher un futon.."
- " Euh.. ok."

.. Revenue avec une couverture et des draps, je remarquais que Takizawa était déjà dans les bras de Morphée. On n'entendait plus que son souffle régulier. Finalement, je m'installais à côté du canapé avec mon futon.

Et ainsi la nuit du 22 Octobre 2018 passa...

[Pour les non habitués, je mettrais une petite note en orange (même si ça pique les yeux) en fin de texte à propos de divers termes japonais.

Combini : Abréviation de convenience store en anglais, c'est une boutique qui vend un peu de tout, proposant aussi divers services (bureau de poste par exemple) ouverte 24h sur 24.
Futon : lit japonais qui se pose à même le sol]


Ps: Je tenais à préciser que l'anime dont s'inspire cette fanfiction est Higashi no Eden (ou aussi : Eden of the East), bien qu'on s'en détache pas mal finalement.. (ou peut-être pas)


Dernière édition par Azure le Sam 31 Oct 2009 - 0:43, édité 3 fois
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Message par Eodwin Sam 22 Aoû 2009 - 14:48

Voilà deux fois que je tombe dans l’inconscience la plus totale en quelques jours, et pourtant je ne suis absolument pas reposé. Au fur et à mesure que j’avance et que je tente de comprendre, au moins un peu, pourquoi je suis à Akihabara dans l’appartement d’une jeune demoiselle dont je ne connais même pas l’identité, mise à part son nom qu’elle m’a subtilement annoncé.
Le soir venu Mayumi me proposait un lit, après un repas copieux. Bien que je ne sache pas vraiment si j’aimais ce que j’ingurgitais, le goût ne m’étais pas désagréable … Et j’abordais déjà une altitude du plaisir encore rarement atteinte ces derniers jours. Même s’il n’était pas particulièrement grand, cet appartement dégageait un petit quelque chose de particulier, je m’y serais presque sentit chez moi. Ho … Peut être qu’avant mon amnésie j’étais déjà venu ici, peut être que j’appréciais tout particulièrement ce quartier …

Malgré mes efforts je n’ai pas réussi à attendre le retour de Mayumi et je me suis endormis sur la petite banquette où je patientais. Je n’avais pas froid, pourtant il ne semblait pas qu’une couverture me recouvre. Le lendemainn, ébloui, je me retourne et tombe brutalement sur mes poignets afin de ne pas m’écraser sur le sol. J’avais l’occasion de ressentir tous les effets de la gravité en l’espace de quelques secondes.
Puis deux mains sur mon torse me repoussaient violement, je finis ma course contre un pied de la table qui m’avait accueillie la veille.
Tout en me redressant, une main sur la tête j’observais la situation. Mayumi assise sur le futon me dévisageais d’un air présomptueux, qu’allait-elle s’imaginer. Tout aussi soudainement je sentais de l’humidité sur l’un de mes flans. Immédiatement je retirais le tee-shirt que m’avais prêté Mayumi, cette dernière émit un léger cri avant de détourner les yeux … Cette situation fit un premier tour dans ma tête … Elle avait prit soin de bander ma plait la veille, donc à moins qu’elle fasse preuve d’une dextérité hors du commun, elle avait belle et bien vu mon torse. Après un second tour je me rappelais ses mots « Mais à une condition.. Rien ne se passera entre nous, compris ? », je ressemblais donc à ce genre d’homme … J’essayais de la rassurer, tant bien que mal.

« Je ne voudrais pas le tacher, ce n’est pas le mien. » J’agrémentais mes dires d’une indication du doigt, en effet le choc contre le sol n’avait eut aucun effet bénéfique sur mon corps … Quelque peu rassurée, elle envisageait une réponse.
« Gardes-les …
– Hum … » Je pris place sur la banquette, alors qu’elle m’envoyait un oreiller sur la figure, certainement pour que je n’aperçoive rien de plus que la saillante bretelle qui agrémentait joliment son épaule. Elle s’enfuit dans la salle de bain, en ressortant pour déposer quelques ustensiles sur la table … Des bande, de l’alcool à … 90° - ça y est, elle veut me tuer pour récupérer son jean … -, ainsi qu’un scalpel - … no coment -, mais finalement elle s’en alla à nouveau dans la salle d’eau et le bruit significatif de l’eau s’écoulant me permit de comprendre qu’elle ne remontrerait pas son minois avant 15 à 30 minutes si ce n’est une heure.

C’est finalement une heure trente plus tard que nous avons entamé notre voyage jusqu’au quartier de Ginza, pour ce faire nous avons dû prendre le trame, puis le bateau, qu’il a fallu attendre, sur un banc, pour traverser la rivière Sumida. Etrangement il se faisait déjà tard, à vrai dire c’est sûrement de ma faute, je m’arrêtais à peu près à toutes les intersections dans l’optique de mémoriser un tant soit peu le paysage … mais désormais il nous fallait attendre le bateau, pendant ... Une longue heure.

« Ne Mayumi, dis moi, tu es plutôt calée au niveau de l’actualité ?
– … » Pourquoi est-ce qu’elle ne me répondait pas plus que ça ? Dans un claquement de doigts, je l’a rappelé à l’ordre.
« Ho, hum, oui … bien sûr, pourquoi ?
– Que c’est-il passait, le 19 octobre dernier ?
– Plus de 80 missiles ont été envoyé sur le Japon, encore, mais étrangement seul deux ont atteint leur but. C’est comme si deux camps se livraient une bataille, et que l’un des deux protégeait le Japon, contre ce genre d’attaque. C’est assez apaisant en fin de compte, même si les deux missiles qui ont touché certaines zones ont fait des victimes, nous allons passer en face de l’un d’entre eux ...
– Encore ?
– Oui, ce n’est pas la première fois, il y a maintenant deux ans, cinq missiles sont tombés sur le Japon, sans pour autant faire de victimes … Depuis il règne une atmosphère un peu étrange, à la fois panique et apaisante, c’est un peu compliqué mais tu devrais comprendre …
– Je comprend, mais je ne comprend pas …
– Hé ?
– Ho … Qu’elle est ton plat préféré Mayumi ?
– Pourquoi, c’est important ?
– Pour moi oui. » Dit en agitant les poches de la veste fournie par Mayumi, poche où il réfugiait ses mains.

Finalement … C’est sur leur moyen de transport que nous poursuivîmes cette discussion, jusqu’à arriver aux abords du cratère fumant. Je me glissais adroitement près d’elle, le portable dans une main, l’autre faisant un V je pris une photo du lieu. Sans la moindre surprise, Mayumi avait pris naturellement la pose, face à mon sourire banal, elle dégageait une grâce habituelle, comme si c’était naturelle.

« Je peux avoir ce cliché ?
– Hum, oui bien sûr ! … Mais comment ? » Je devais vraiment avoir l’air d’un ahuri.
« Tiens ! Fais-le toi ! »

Et je lui passais l’un de mes rares biens qu’elle maniait avec bien plus de facilité que moi. Sous un soleil se couchant, j’annotais sur mon poignet la façon dont-elle procédée …
Bien étrangement, si l’envoie de message photographique par téléphone cellulaire me posait problème, ce n’était absolument pas le cas des digicodes, le passage de l’entrée de l’immeuble ne m’a posé aucun problème. Presque tout naturellement je me suis dirigeais vers l’ascenseur qui ne compter que quatre interrupteurs … cette tour ne se composerait que de quatre étages ? Elle a pourtant l’air beaucoup plus grande.
Tout aussi naturellement j’actionne le quatrième, puis une voie me demande de répéter une phrase incompréhensible, avant de conclure par le désormais traditionnel « Noblesse Oblige ». La porte s’ouvre alors sur un immense couloir, vide, et complètement vitré. Un chiot à l’autre bout du couloir se met à aboyer tout en fonçant dans notre direction … Et même s’il ne s’agit que d’un chiot, le fait de le voir foncer de cette façon n’était pas pour rassurer, pourtant à notre hauteur la seule chose qu’il a entrepris, c’est de sauter dans mes bras, donnant quelques coups de langue sur l’une de mes joues.
Mayumi me fit remarqué, que bien qu’étrange, cet incident prouvait que j’étais bel et bien chez moi. C’est ce même chiot qui nous fit la visite. A l’autre bout du couloir, un autre ascenseur que l’animal enclencha lui-même, à l’intérieur : pareil, une sorte de plaquette d’interrupteur aménager pour sa hauteur lui permis de sélectionner le dernier étage. Mayumi regardait attentivement le nom des étages.

« Entrée principale, salle de projection, aménagement d’eau, sous-sol, boutique … Hum, il est vrai qu’avant, dans cette tour il y avait des magasins, mais on en avait plus entendu parler depuis presque deux ans.
– Pourquoi acheter toute une tour, visiblement un centre commercial, murmurais-je dans mon coin, cette situation était de plus en plus étrange.
– Ce n’est peut être pas ta tour, tu ne fais peut être que la surveiller …
– Un concierge … » La grimace sur mon visage devait certainement exprimer mon désarroi.

Et nous étions loin d’imaginer la suite, le dernière étage n’étais rien d’autre que mes appartements personnels, une grande pièce plutôt agréable à vivre, et bien meublée. Complètement vitrée elle offrait une vue sur le tout Tokyo. Une terrasse pour prendre l’air, et toujours les mêmes aménagements pour le chiot.
Enfin dans un coin de la pièce plusieurs tours d’ordinateurs entassaient les unes sur les autres, un écran gigantesque … Il me faudrait certainement plusieurs jours pour explorer tout ça.

« Mayumi ?
– Oui ?
– Tu es bien du 25 Octobre ?
– Oui, pourquoi ? Attends comment …
– Juste pour savoir …
– Cette adresse te rappelle quelque chose ?
– Hum … non, la vue non plus, même si ça évoque un sentiment de déjà vu. »

Cette nuit je lui offrais l’hospitalité, et le lendemain nous nous sommes séparés … J’avais déjà bien assez abusé de son temps, et je devais moi-même comprendre un peu plus mon passé.

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Message par Mélanie Mustang Dim 23 Aoû 2009 - 11:53

Tout cela m'intrigue encore plus que le titre de la fic... Je ne connais pas du tout le manga duquel vous vous êtes inspirés, du coup, je me demande bien jusqu'où tout ça va mener. Je vais continuer de suivre ça de près^^
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Message par Azure Dim 30 Aoû 2009 - 15:29

Déjà 6 h du matin.. Les premiers rayons du soleil nous atteignaient à travers les immenses baies vitrées de l'appartement, alors que nous avions consacré une partie de la nuit à discuter de tout et de rien avec Takizawa, qui avait insisté pour que je reste, de façon à pouvoir régler sa dette envers moi.
Emmitouflée dans des couvertures en laine, je m'étais endormie sans le savoir.. la tête sur l'épaule de Takizawa. Celui-ci avec un sourire me salua, avec une tasse de café dans la main.

- Bien dormi ?
- .. O-oui, plutôt bien.. hum.. et toi ?
- ... Pareil.
- Je vois..

Un silence se fit, j'étais un peu embarrassée pour je ne sais quelle raison, c'était peut-être un effet secondaire de se retrouver à nouveau dans un endroit si... confortable. Puis d'un coup, mon portable sonna.

- Excuse-moi, Takizawa, je dois.. enfin c'est...
- Pas de souci, je vais aller... prendre l'air.

Sur ces mots, nonchalamment, il monta sur la terrasse. Puis, je pris le coup de fil.

C'était Ryo Satoshi, mon ancien garde du corps et accessoirement, l'homme qui m'a ouvert les yeux sur certaines choses.. qui ne peuvent être changées.
Actuellement il travaille à Fukuoka, mais il continue de m'appeler de temps en temps. Il vit désormais avec une jeune institutrice et va bientôt se marier avec. C'était la raison pour laquelle il m'avait appelée, car étant de passage sur Tokyo, il voulait me revoir une dernière fois avant de faire le grand pas, pour être sûr de certaines choses dit-il.
Bien qu'au départ, j'avais toujours été réticente à garder le contact avec lui, j'ai accepté le rendez-vous presque immédiatement. C'était la première fois que nous nous revoyions en 5 ans. Voyez-vous, il est assez difficile d'oublier complètement le fait qu'il avait été relativement proche de moi, en tant que garde du corps, ami, mais aussi amant.

C'est peut-être pour cela que j'ai tant de mal avec Takizawa et sa manie de m'appeler par mon prénom, mis à part peut-être mes parents que je n'ai pas revu depuis des années maintenant.

"C'était ton petit ami ?"

Ah, quand on parle du loup. Takizawa s'était approché sans que je m'en rende compte.

- Hum.. pas vraiment.
- Oh, je vois.
- Eh, ne te fais pas d'idées.. Sinon, je pourrais en faire de même avec Juiz..

Vu la surprise que suscita chez Takizawa le simple fait de citer "Juiz", cela éveillait à nouveau mes doutes. Finalement, je lui avouais que j'avais pu entendre sa conversation téléphonique la veille, du moins, juste "Juiz", ce qui le rassura un tant soit peu.

- C-ce n'est pas ce que tu crois.. Disons juste que Juiz m'a un peu.. aidé depuis mon "réveil". Il n'y a rien entre.. nous. Même si ce n'est pas forcément important à savoir.
- Ah, euh, je vois.. donc.. c'est ton assistante ?
- Quelque chose comme ça, je pense.. oui.

Il ne me disait pas totalement la vérité.. mais soit, cela me convenait.
... C'est à cause de cette Juiz qu'il a dû débarquer chez moi, inconscient ?! Quel étrange personnage, l'emmener à l'hôpital aurait été une meilleure idée..

L'heure tournant, je me rendais compte que je ne devais pas tarder à retourner au travail. Enfin... Travail... je ne fais qu'aider une amie. Ainsi, après avoir échangé nos numéros, nous nous quittâmes en bons termes, devant l'immeuble qui était le sien.
Heureusement que là où je me rendais n'était qu'à deux pas d'ici.
Hélas, cela augmentait aussi le fait que Sayo puisse m'apercevoir en compagnie de la gente masculine. Ce qui l'enchantait, car selon ses paroles, l'amour rend une femme toujours plus belle qu'elle ne l'est déjà. ... Paroles en l'air. Même si, depuis que Sayo est devenue Sayo Ushiromiya, elle rayonne chaque jour d'une sérénité qui n'est connu d'elle. Je n'oublierai jamais son sourire quand elle m'a appris qu'elle était enceinte et qu'elle voulait que je sois la marraine de l'enfant. Nous nous connaissions depuis bien longtemps, fréquentant le même établissement privé.
Par la suite, elle eût du succès en tant que styliste et lança sa propre marque : "Yumeneko". Cela montre qu'elle a pu réussir à concrétiser ses rêves malgré le temps de crise que le Japon traverse actuellement... Mais, je dois avouer que tout ceci n'est possible que lorsque nous venons d'une bonne famille... autrement, on ne peut que courir après nos rêves.

C'était chez cette même Sayo que je devais poser avec ses dernières créations. Je ne suis pas un mannequin à proprement parler, mais ayant absolument voulu que je la représente, donc.. j'ai accepté et depuis je l'aide.. Reste que, je suis plutôt contente du fait que sa réputation ne s'étendait que sur Tokyo, mais j'imagine qu'elle aurait voulu faire "mieux".
Désolée Sayo-chan, mais je n'ai nullement envie d'avoir ma tête affichée sur quelconque publicité, que ça soit sur une boîte de Pizza Hut ou à la télé. J'avais déjà suffisamment à faire.
Le jour, j'étais mannequin amateur et le soir... Une simple pianiste de bar. On m'a toujours dit que vu mes capacités, j'aurais pu faire mieux, mais ça ne m'intéresse pas plus que ça.
C'est ainsi que mes jours passaient, les uns après les autres, à travailler.. ou devrais-je dire jouer.

- Eh ? Satoshi-kun veut te revoir ?
- Oui, c'est pour ça que je ne serais pas là demain.
- Hum.. ça cache peut-être des choses. Après tout, ça ne fait que compliquer la situation.. tu en as parlé à ton nouveau petit ami ?
- Sayo... Ce n'est pas mon petit ami. Je te l'ai déjà dit, ce n'est que... Takizawa. Je l'ai retrouvé blessé devant chez moi.. et c'est pour ça qu'en retour il a voulu m'offrir l'hospitalité. Juste qu'il se trouve que c'est lui le propriétaire de --
- Il ne s'est rien passé donc ? dit-elle avec un air déçu
- Rien du tout.
- Et que penses-tu de ce.. "Takizawa"?
- C'est un type plutôt étrange, d'ailleurs savoir qu'il possède la "Spiral Paradox" de Kenzo sans que personne ne le sache est encore plus suspect. Mais.. je dois avouer que c'est un bon gars.
- .. Le Prince Charmant en somme ?
- Oui.. le Prince Char.. eh mais qu'est-ce que tu es en train de me faire dire ?!

Avec un sourire moqueur, elle me scruta du regard, donnant l'impression qu'elle essayait de lire en moi. Ce que je n'aimais absolument pas.

- D'ailleurs, à la place de t'occuper de mes affaires de cœur, tu ne trouves pas ça étrange qu'il débarque ainsi chez moi, étant de plus amnésique ?
- Ce n'est peut-être qu'un prétexte. Il aurait très bien pu te rencontrer lorsque tu sortais d'ici et te suivre car il te trouve irrésistiblement mignonne ?
- ... N'en rajoute pas plus, Sayo, jamais je ne deviendrai mannequin à ton compte. Et sinon.. je ne suis pas convaincue de cette hypothèse. Il semblait réellement perdu...
- Ce Takizawa.. C'est une bonne chose que tu l'aies rencontré.
- Aucune idée. Il m'oubliera rapidement. Et de toute manière, même s'il a mon numéro, je doute qu'il me rappelle. Il doit avoir beaucoup à faire.. Enfin..
- Envois-lui un mail ? Si tu veux, je peux même le rédiger pour toi.. Avec des love-love partout.
- Je passe.
- *soupir* Tu n'arrêtes pas de parler de lui.. Satoshi-kun a bien du souci à se faire. Le pire étant que tu ne t'en rends même pas compte..
- C-c-ce n'est pas vrai. Et je te rappelle que Ryo va bientôt demander en mariage cette institutrice. C'est juste que Takizawa est intriguant. Surtout si tu voyais son portable.. un modèle unique en son genre, mes voisins seraient au paradis s'ils pouvaient bidouiller sur un engin pareil.
- Mais oui, bien sûr.

Mon amie n'était pas vraiment convaincue de mon intérêt pour les mystères qui tournent autour du personnage qu'incarne Takizawa. Pourtant, je dois avouer que ce portable m'intrigue véritablement. Pas que je sois intéressée par les dernières nouveautés hors-de-prix, c'est juste que ça me rappelait vaguement quelque chose...

Finalement, dans la soirée, j'optais pour le conseil de Sayo, c'est à dire : envoyer un message. Après tout, je n'avais rien à y perdre non plus. Il faut avouer que je m'inquiétais un peu pour lui, son statut d'amnésique y est pour beaucoup, je vous rassure.

Quelques souvenirs te reviennent ? Je m'inquiète un peu à ton sujet, c'est pourquoi je t'envoie ce message. Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à me contacter.
Réponds-moi quand tu auras un peu de temps. Mayumi
。」

Bien que ce message faisait un peu cliché, c'était tout ce qui me venait en tête. Et comme prévu, aucune réponse... Demain peut-être.

***


Le lendemain, comme prévu, je me rendis à la gare d'Akihabara pour retrouver Ryo.
Ce dernier devait arriver vers 18h, mais le connaissant depuis plus de 10 ans, il arrivera en avance. C'est pourquoi il m'attendait devant la gare avec sa valise qui ne contenait que le strict nécessaire pour son séjour sur Tokyo, scrutant sa montre en pensant que le temps passerait plus vite ainsi. Me voyant arriver, il se dirigea dans ma direction avec un air satisfait. J'étais à l'heure, j'imagine..

"Ah, Mayumi, te voici ! Quelle heureuse coïncidence que je sois arrivé en même temps que toi."

Menteur. Même à 31 ans, il n'a toujours pas le truc pour mentir correctement.. mais c'est ce qui lui donne un petit côté innocent que je ne déteste pas.
Hélas, pour ce qu'il en était réellement à propos de son départ précipité, 5 ans auparavant, et par la même occasion, la fin de notre histoire. Difficile de dire si c'était de sa faute ou si c'était de la mienne en y pensant.

Suite à ces retrouvailles, on alla s'installer dans un restaurant proche de la gare. Nous discutions de beaucoup de choses, Ryo m'apprit qu'à Fukuoka, il y avait de plus en plus de criminalité, dû au chômage et à la pauvreté de certains quartiers. Ce qui était le même constat à Tokyo. Les autorités n'arrivaient pas à contrôler la populace, qui pour certains, n'avaient plus de maisons faute de pouvoir payer le loyer exorbitant que demandaient les propriétaires. Puis, on déboucha finalement sur le sujet principal.

- Mayumi, tu te souviens de pourquoi je voulais te revoir ?
- .. Bien sûr. Tu vas te marier dans pas longtemps non ? Avec cette jeune institutrice..
- Exact. Enfin.. je ne lui ai toujours pas proposé la chose comme il le faut, mais on vit déjà ensemble.
- J'imagine bien.. Et tu voulais que je sois là pour la cérémonie ?
- Mayumi, je viens de te dire que je n'ai même pas encore proposé la chose..
- Pardonne-moi, pour t'avoir anticipé.
- ...
- .. Et donc.. ?
- Cela fait longtemps, mais ça n'arrête pas de me tracasser, cette histoire.. Je veux une réponse claire sur.. ce qui se serait passé si tu avais appris la vérité, plus tôt.
- Tu connais la réponse.. j'aurais tout laissé tomber pour te rejoindre.. et nous aurions vécu ce que l'on s'était promis, ce que tu me chuchotais à l'oreille avant que je ne m'endorme dans tes bras.. On vivrait une vie tranquille mais heureuse. Avec nos enfants et notre chat que j'aurais appelé Shamisen. .. Loin de tout ça.

Au fur et à mesure que j'évoquais ces souvenirs, je me souvenais de cette période. Et ô combien la fin de tout ceci m'avait fait comprendre que ma vie n'était qu'un jouet dans les mains de mes créateurs. Dans les yeux de Ryo, on pouvait y apercevoir du regret. Il ne répondit pas.

- Excuse-moi. Je n'aurais pas dû m'emporter. Ceci appartient au passé non ? Après tout, tu es passé à autre chose.
- Et toi alors ? .. Comment veux-tu que je puisse partir serein en te voyant dans un état pareil.
- Moi.. Tu sais que je suis partie de la maison peu de temps après. Je dois avouer que rentrer sans personne pour m'attendre à la maison le soir, ce n'est pas pareil. Mais, je m'y suis faite à la longue. Seuls tes appels et tes messages égayaient mes soirées. Te savoir heureux était une bonne fin en soi. Même si entre ton dernier appel et celui d'hier, il s'est écoulé plus de 3 mois.
- Mayumi...
- Eh, ne sois pas comme ça, je n'arriverai pas à tenir plus longtemps si tu me regardes avec ce regard ou que tu évoques mon prénom avec ce ton.
- Tu n'as pas changée. J'aurais voulu qu'on puisse faire tout ce que l'on s'était promis.. Je ne savais pas tout ceci à l'époque. Avant de la rencontrer..
- Elle t'a rendu le sourire, c'est normal que tu finisses par en tomber amoureux.
- Je..
- N'en dis pas plus, ce n'est pas comme si tu allais me dire que tu n'arrives pas à m'oublier et que cette femme..
- Nous allons nous marier car comme nous sommes pareils.
- Que veux-tu dire par là.. ?
- Son fiancé est mort dans un accident.. Ce mariage est donc, en quelque sorte.. arrangé.

Je ne savais pas quoi répondre.

- Je me dois en quelque sorte de la refaire sourire tout comme elle m'a sorti de ma tristesse. Mais.. je voulais au moins que tu saches, même si elle devient ma femme, je..

Les derniers mots de sa phrase étaient quasiment inaudibles, c'était un chuchotement que moi seule pouvait entendre car ses mots venaient du coeur.

Hélas.. soudainement...

*Mayu-chan ! Un nouveau message de Takizawa Takeshi est arrivé*

Avant qu'il puisse finir sa phrase, mon portable m'annonça une nouvelle inattendue. Bizarrement, j'étais entre l'envie d'étriper Takizawa pour avoir choisi un mauvais moment et l'envie de lire le message immédiatement.

- Hum. Je vois que tu as--
- Il n'y a rien entre ce.. ce.. Takizawa et moi !
- .. Ne t'en fais pas, Sayo-chan m'en a parlé hier.
- Elle va avoir de mes nouvelles, ce soir.

Sur ces mots, Ryo commença à rire. J'étais redevenue moi-même en quelque sorte.

- De toute façon, j'avais fini de dire ce que j'avais à dire. Lis ton message, ça me rend curieux.
- Sayo a vraiment une mauvaise influence parfois..
- Je dirais que je suis plutôt rassuré d'avoir appris la nouvelle avant que ton portable ne le fasse.
- .. Je ne savais pas qu'il allait "sonner" à ce moment non plus..

Assez embarrassée, j'allais juste jeter un rapide coup d'oeil sur ce qui était marqué dans ce message. Qui se résumait en une phrase.

J'ai des mauvaises nouvelles à t'annoncer, retrouve-moi devant la "Spiral Paradox" demain 。」

***


Dans les journaux du 25 Octobre, on pouvait y lire en gros titre : "Suicide de Shinohara Sumire, 21 ans. La cadette des filles Shinohara, a passé le trépas. Mais était-ce réellement un suicide ? Bien que les autorités aient écarté cette idée suite à une enquête approfondie, le doute demeure."

***


Note : J'ai tout de même décidé de laisser les -kun, -chan et l'utilisation des noms de famille pour marquer "la proximité" entre les personnages, bien que j'essaie d'éviter au maximum. En général, je pense que ceux de ce forum connaissent plus ou moins. Si problème, demandez moi =o
Néanmoins, le seul cas étrange serait la façon dont Takeshi appelle Mayumi par son prénom, sans le moindre suffixe (ce qui la gêne d'ailleurs étant donné qu'ils ne se connaissent à peine) et Mayumi l'appelle Takeshi par son nom de famille sans le -kun ou -san (mais elle peut se le permettre vu qu'elle est plus âgée que lui.)

Note 2: Si certains connaissent Umineko no naku koro ni, le personnage de Sayo et tout ce qui l'entoure n'est qu'un gros clin d'oeil à cette série qui m'a plu pour son aspect "Les dix petits nègres". Enfin.. juste pour faire de la publicité que je mets cette note en fait.

Note à oublier dans les secondes qui viennent : Hum.. Le post est axé romance avec ma chère Mayumi, j'en ai encore honte. Et pourtant, c'est pas encore fini.. quoi que. (Et vive les portables qui parlent !)
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Message par Mélanie Mustang Dim 30 Aoû 2009 - 18:05

Non, je ne connais pas du tout la série dont tu parles... Faudra que je me renseigne dessus un de ces jours...

En tout cas, ton passage est pas mal du tout.

Quelques petites fautes (de frappe je suppose^^) et parfois des mots en trop ou qui manquent... Mais quand on a le nez collé à ce qu'on écrit, c'est pas évident de s'en apercevoir, même en relisant plusieurs fois^^

Sinon cette histoire m'intrigue de plus en plus. Et j'ai vraiment envie de savoir ce qui va arriver à notre couple de héros...
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Message par Azure Sam 12 Sep 2009 - 13:54

En attendant Edal, j'ai pu rédiger une petite présentation d'Higashi no Eden sur mon blog, l'important étant le synopsis, ça peut toujours éclairer certains sur le thème de notre fic.. dont voici le lien : Le journal d'une petite (future) journaliste
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Message par Eodwin Dim 13 Sep 2009 - 16:21


Je ne sais pas vraiment comment nous nous sommes retrouvés dans cette situation. Je ne connaissais pas non plus mon addiction pour le café fumant, il faut bien avouer que je ne connais que très peu de choses sur ma propre personne, alors comprendre le déroulement des évènements jusqu’au moment fatidique du réveil ce matin …
D’ailleurs, je n’ai pas non plus particulièrement dormi, mais je ne bougeais pas non plus. J’envisageais la journée à venir comme un nouveau trou à boucher dans un coin de ma mémoire. Qu’est-ce qui avait bien pu me pousser à rayer tout ce temps, que je ne savais pas vraiment chiffrer. Des mois, des années peut être. Qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour en arriver à cette extrémité !

Suite à un déjeuné léger j’ai pris congé au même temps que Mayumi. Elle avait visiblement à faire, et moi aussi. Je déambulais dans le quartier en quête d’élément de réponse, lorsqu’un homme accompagné d’une jeune femme c’est rué sur moi, le regard menaçant.
Il n’y allait pas par quatre chemin, déroulant tous les noms d’oiseau qu’il avait pu retenir tout le long de sa vie, il manifestait sa rancœur, ainsi que son mécontentement en saisissant mon col. D’aussi loin que mes sensations remontées cette posture ne mettait pas du tout habituelle … Et encore moins agréable, je le repoussais violement. Il fit une pause dans son itération pour enfin en venir aux explications. Visiblement, je l’aurais engagé il y a de ça un an pour un travail sur le terrain, puis par la suite il ne m’aurait jamais revu. Malgré tout grâce à ce dérèglement dans sa vie d’étudiant otaku, il s’était ouvert au monde extérieur, jusqu’à fonder son propre foyer.
Je n’étais peut être pas si infâme finalement.

Cette altercation me laissait envisager qu’un retour à mon « domicile » serait plus judicieux. Je me devais d’explorer ces lieux, pour me familiariser avec eux, et éventuellement les comprendre, j’ose imaginer que j’ai semé des brides de souvenirs ci et là avant de les effacer.
Sur le chemin du retour, une limousine s’approche tout près de moi sans pour autant que j’en tienne compte. Enfin jusqu’à ce qu’une tête se montre pour me demander « du feu », je cherche un briquet dans mes poches, et lorsque enfin je m’exclame « Ha ! Voilà ! », la portière s’ouvre et une main ferme, endimanchée d’une manche de chemise, de sa veste, et d’un bouton de chemise argenté. Sans même avoir le temps de comprendre, je sentais un liquide chaud couler près de ma jugulaire, puis … le trou noir.

« Réveillez-vous … Réveillez-vous …
— La Dame vous demande de vous réveiller, s’égosilla l’homme à la main rugueuse, sans oublier de me secouer comme un prunier, ce qui ne tarda pas à me donner la nausée …
— Enfin ! Du calme, ne bousculez pas notre invité de cette façon … »

L’homme en question devait être le garde du corps de cette autre personne à la voix bien plus agréable, plus … féminine disons. Un timbre de voix beaucoup plus doux, presque suave.
Je commençais a parlé sur un ton plus ou moins ironique, une bonne façon d’entamer une rencontre. En tout cas bien meilleur qu’un somme forcé, et surtout bien plus agréable que de prendre son hôte pour un cocotier.

« Les convenances ne voudraient-elles pas que vous vous présentiez avant de passer à l’étape suivante, j’entend par là votre petite machination …
— Ho … Et les convenances ne veulent-elles pas que se soit l’homme qui se présente en premier ? Dit-elle, un brin ronchonne.
— Bien sûr, je m’appelle … attendez … - je me permettait de faire attendre mon « hôte », ou devrais-je dire « hôtesse », le temps de prendre mon passeport. Ce nom ne m’était pas encore parfaitement familier – Takeshi Takisawa … Ou Tak si vous préférez.
— Je ne préfère pas.
— Soit.
— Bien … Hide voulez-vous bien attacher notre invité, et le fouiller.
— Les bienséances, vous oubliez déjà ?
— Ho oui, Shinohara Sumire … »

Shinohara, je connaissais ce nom … Et vu que depuis peu j’ai une sorte de trou à la place de x années, je concluais que je connaissais ce nom depuis peu.
Au fur et à mesure qu’on me ligoté à ma chaise, ma vue, elle, revenait, et j’avais enfin l’opportunité d’admirer l’actrice de cette étrange invitation à prendre le thé. Qu’elle fut ma surprise lorsque je reconnu en elle les traits de Mayumi …

« Shinohara … Mayumi … Vous la connaissez j’imagine ?
— Hide … Disposez. » Après le départ du garde du corps, sa langue c’est enfin déliée.
« Êtes-vous le supporter ?
— Oui je supporte certainement une équipe de Baseball, pourquoi ?
— Juiz … Le revolver est bien dans mon tiroir …
— Hii … Non je ne pense pas l’être.
— De quel droit vous intéressez-vous à ma sœur !? »

Voilà qui expliquait beaucoup de chose, je devais sûrement être dans la multinationale des Shinohara. Celle dont m’avait parlé Juiz.

« Mayumi m’est venue en aide et je le lui rend bien.
— Vous êtes imprudent Number X. Vos transactions me paraissaient déjà louches, mais en plus vous vous mêlez de mes affaires familiales.
— Vous participez aussi à ce jeu …
— Bien évidement, ce n’est pas comme si l’on pouvait refuser. Malheureusement la fin est proche pour moi. Et j’ai un service à vous demander …
— Pourquoi est-ce que je vous aiderez ?
— Pour Mayumi ? Et pour des information sur votre passée. Vous avez bien effacé l’année en cours, voir plus, de votre mémoire ? »

J’acquiesçais simplement d’un mouvement de la tête, puis j’écoutais ce qu’elle avait à m’apprendre. Tout d’abord le jeu de l’Eden, elle m’expliquais brièvement en quoi cela consistait. Une épreuve plus qu’un jeu, un moyen de sauver notre pays pour deux hommes extrêmement riche. Bien qu’elle soupçonne aussi que nous soyons tous manipulé.
Par la suite, elle m’apprit à me servir de mon téléphone. Je ne me serais jamais douté qu’un si petit appareil pouvait contenir un si grand nombre d’options. Dont celle d’observer l’historique des autres participant.

Le lendemain elle me rappelait mes dernières transactions et ses doutes quand à l’utilisation que j’aurais pu faire d’elles. Etant donné qu’un autre membre du jeu avait acheté exactement le même nombre de missile quelques jours plus tôt, elle pensait que je voulais contrarier le plan de l’autre utilisateur de portable …
Elle n’en était pas sur pour autant, mais cette information était toujours bonne à prendre. Puis elle enchaîna sur sa demande … Une demande assez morbide en fin de compte.

« Pour moi le jeu se finit ici. J’ai fait ma part du jeu.
— Et ?
— Lorsque le compte arrive à zéro, le supporter vient faire son travail.
— Et vous allez vous laissé faire ?
— On y réchappe pas …
— …
— Je voudrais que vous soyez le premier à informer Mayumi. Les médias ont souvent tendance à déformer les évènements ».
— Mais … enfin je la connais à peine, et qu’est-ce que je dois lui dire ?
— Que c’est des choses qui arrive, que la vie continue … Et je voudrais aussi que vous lui remettiez quelque chose pour moi.
— … »

Après mon départ, j’entend un coup de feu, des oiseaux s’envolent depuis le toit. C’est donc de cette façon que tout se termine, dans l’incompréhension la plus totale, je rentrais chez moi. Je ne savais absolument pas comment annoncer ça à la principale intéressée. Je lui envoyais un message, lui donnant un rendez-vous par la même occasion.
Est-ce qu’elle allait me croire ? Pas certain. De toute façon les journaux confirmeront mes dires.

~¤~

Le lendemain, au alentour de dix-huit heures, je retrouvais Mayumi, devant la Spiral Paradox. Elle semblait différente, dérangée je dirais, comme si quelque chose lui était arrivé, peut être ce rendez-vous dont elle parlait il y a deux jours.
Nous rentrons, toujours sans que personne ne se pose de questions, puis j’invite Mayumi à s’asseoir. Je devais dans un premier temps lui apprendre la nouvelle, puis retourner à mon point de rencontre avec Sumire pour remplir la fin de mon contrat.
Je ne savais pas trop comment lui dire, avant qu’elle n’arrive j’avais demandé à Juiz d’acheter tous les journaux des alentours, pour qu’elle ne tombe pas sur un article en arrivant. Après de longs quart d’heure d’hésitation, c’est elle qui me poussait à en venir au but.

« Bon ! Qu’elle est cette nouvelle ?
— Hé bien …
— Tu n’es que concierge ici c’est ça ?
— Non, en fait …
— Alors tu t’es fait virer ?
— Non ! Mayumi, Sumire est décédée hier soir. » Pas de réponse, je me suis demandé si elle avait bien compris.
« Mayumi, …
— Ce n’étais peut être pas la même … Tu mens !
— Si, c’est bien elle. »

Tout d’abord choquée, et certainement dans l’incompréhension la plus totale, elle a épanché sa colère sur moi, avant de fondre totalement. Elle m’en demandait plus, plus d’informations. Je lui ai simplement dit que je connaissais Sumire avant mon retour sur Tokyo, et qu’on m’avait donc averti de son décès. C’était un mensonge bien sûr, mais parfois un petit (ou gros ici) mensonge vaut mieux que la vérité.
Puis finalement au bout de plusieurs heures, elle c’est endormie (ou évanouie, je ne serais pas dire), trop émotions en si peu de temps. Ces quelques heures m’avaient fait culpabiliser à un tel point. Je ne savais pas vraiment quoi lui dire de plus, je n’avais rien pu faire pour Sumire, et de toute façon, elle l’aurait refusée.
Je devais trouver un endroit où déposer Mayumi, le temps qu’elle se réveille. Mais qui ? Elle avait parlé d’une amie qu’elle aidait, j’avais d’ailleurs eut l’occasion de voir Mayumi sur des affiches pour une ligne de vêtements. Je demandais donc à Juiz un taxi et l’adresse, ainsi que mon moyen de transport personnel à ladite adresse.

Je toque à la porte, et la personne qui m’ouvre, une jolie jeune femme, ne manque pas de crier en voyant son amie soulevée, dans les bras d’un inconnu en plus. Elle m’indique un lit, puis réclame quelques explications. Au moins mon nom. Je le lui révèle, puis dans un regard malicieux elle me propose de m’asseoir, je refuse.

« Désolé je dois aller chercher quelque chose pour Mayumi, je reviens d’ici une heure – du moins j’espérais -, je vous expliquerais tout. »

Sans lui laisser plus de temps je m’éclipse, en bas, une moto m’attend je grimpe dessus comme un motard expérimenté. Je m’étonnerais toujours. Et je fais marche arrière. Au lieu de rendez-vous, un messager m’attend avec une lettre et une boite. Dans la lettre Sumire me demande de garder un œil sur Mayumi et de lui donner la boite … Tel un livreur j’exécutais les ordres (je suis multifonctions visiblement).
Le chemin inverse pris plus de temps, pris dans un accident de la route, je me relevé, la moto toute rayée. Mise à part quelques égratignures j’étais sain et sauf. L’historique de numéro IV retentit « Provoquer un accident ». Visiblement cette personne ne me voulait pas que du bien, je prenais donc un chemin totalement illogique pour semer, et faire croire à une disparition subite.

De retour deux heures plus tard, je constatais que Mayumi ne c’était toujours pas réveillée … Elle dormirait certainement jusqu’à demain, une longue nuit s’étalait devant moi. A peine la porte ouverte, à nouveau, Sayo – l’ami modéliste de Mayumi – hurlait à plein poumon en découvrant ma chemise salie par le bitume, et mes quelques égratignures.
Une fois la boite sur un bar, elle me conviait à m’asseoir, une serviette à la main.

« Je peux rester ici, quelques temps ? Au moins jusqu’à son réveil ?
— … Bien sûr, dit-elle avec un grand sourire.
— Je vais tout vous expliquer.
— J’ai contacté Satoshi-kun ! Il devrait arriver dans un certain temps.
— Satoshi ? Bref, voilà … » Je lui expliquais donc le drame, et je répondais à ses questions parfois inopinées.

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Message par Mélanie Mustang Lun 14 Sep 2009 - 13:35

A nouveau un passage intriguant... J'ai hâte de voir comment notre héroïne va réagir et surtout si Tak ^^ va retrouver Tik... heu je veux dire s'il va retrouver sa mémoire...
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Message par Azure Mer 23 Sep 2009 - 22:25

"Ce n'est qu'une farce, un mauvais rêve... n'est-ce pas ? Elle n'est pas morte. C'est impossible. Sumire..."

***


- Elle s'est réveillée ?
- Ah Satoshi-kun, te voilà enfin. Et non, elle dort encore... J'imagine que ça a été dur de l'apprendre le jour de son anniversaire.
- J'ai lu l'article sur Sumire dans le journal, ce matin. Mais je n'arrivais pas à joindre Mayumi, son portable était éteint. Jusqu'à que tu m'appelles, je n'avais pas la moindre idée d'où elle était, ni à son appartement, ni à son boulot. Elle va bien au moins ?
- Aucune idée..
- J'y pense, Sayo. Qui est-ce ?
- Ah euh..
- Takizawa Takeshi, à votre service. Je suis.. hum.. on va dire, le type qui a ramené Mayumi ici ?
- Oh. Takizawa-kun, donc..
- Je vous connais ?
- Non non.. juste que j'étais avec Mayumi lorsqu'elle a reçu un message de ta part. Et j'ai pu..
- Ah. Tu es celui qui l'a appelée à l'aube y'a deux jours donc ?
- C-c'est exact.

- Euh.. Je crois que je vais aller préparer du café moi...

- Et.. hum, Takizawa-kun, que s'est-il passé ce matin-là ?
- Alors ça...

***


Péniblement, je m'étais réveillée dans une chambre qui n'était pas la mienne. Mes yeux étaient encore enflés. J'entendais des voix qui m'étaient familières, mais je n'avais nulle envie d'aller les rejoindre. L'obscurité emplissait la pièce, malgré ça, je pouvais conclure qu'il m'avait emmenée chez Sayo. Mais qu'est-ce qui lui a pris aussi de m'annoncer ça comme ça ?! ... En même temps, si Takizawa ne l'avait pas fait, qui l'aurait fait ?
Les anciens n'ont même pas bougé le petit pouce pour prévenir leur fille aînée.
Rah, j'ai tant de mal à me remettre les idées en place... En temps normal, je me serais calmée.. Difficile dans mon cas actuel, tellement que le choc était vif. Mais que s'est-il passé ? Et Takizawa qui est resté plutôt évasif sur le sujet, pour éviter de me blesser.. ? Aucune idée.
Quand je pensais que certaines choses allaient s'arranger, pourquoi est-ce que ça a pris cette tournure ? Je n'en savais rien.
La seule chose que je savais, c'était que je n'avais pas la moindre envie de pleurer. Ça ne servirait à rien de toute manière... Ce qui est perdu est perdu. Elle est... morte.

Rien que d'y penser, me fatiguait encore plus...

Sumire...

***


- Je peux pas partir, j'ai encore quelque chose à remettre à Mayumi en main propre de préférence.
- *soupir* Dans ce cas, tu peux dormir dans le canapé. Mais, n'en profite pas pour déranger Mayumi.
- Sayo.. ? Tu ne vas pas laisser Takizawa ici, n'est-ce pas ?
- Je n'ai pas le choix, conformément aux derniers vœux de sa sœur, il est en quelque sorte son messager.. Donc, il vaut mieux que dès son réveil, Mayumi puisse prendre connaissance de ce que lui a laissé sa sœur.
- .. Alors, je res--
- Rentre à l'hôtel. Il n'y a qu'un canapé ici.
- ...

***


2:34 am.

C'était ce qu'indiquait le réveil posé sur la petite table de chevet. Tout était silencieux. Je me réveillais comme dans un songe, l'esprit embrumé par le surplus de sommeil. Lentement, je posai un pied à terre, puis un autre et je sortis de la chambre sans faire le moindre bruit. J'étais bien chez Sayo. Le 26 Octobre de l'année 2018.

Il y avait encore de la lumière dans le salon. J'approchai donc de la pièce, pour y découvrir un Takizawa endormi, tenant son portable d'une main. Je pris son autre main qui était toute froide. Et je le couvris avec une couverture qui traînait par là.

Puis c'est alors que je vis une boîte sur la table, adressée à mon nom.

A l'intérieur, y étaient contenus : une lettre de la main de Sumire avec une carte d'accès pour les bureaux de la Shinohara Corp. et un écrin où reposait une épingle à chignon qui valait visiblement au minimum quelques millions de yens, au vu de la sophistication des motifs et des pierres incrustées.

***


"Chère Mayumi,

Lorsque tu liras cette lettre, c'est que je serais déjà morte.
Je ne sais pas comment mettre sur le papier tout ce que j'aimerais dire. Il y a tellement de choses dont je voulais te parler en face à face, mais je savais que tu n'avais pas envie de revoir nos parents pour ce qu'ils ont fait à Satoshi-nii san et toi, et par extension, la famille Shinohara.
Tu sais, je ne t'en veux pas de m'avoir laissée avec cette charge, qui est de porter le nom des Shinohara. Grâce à ça, j'ai pu faire quelque chose de ma vie, et je pense que ça me satisfait amplement déjà.
Lorsque tu te marieras avec la personne que tu auras choisie, n'oublie pas de porter mon présent.
Je suis persuadée que tu seras très belle, Mayumi. Tu te dois de sourire comme lorsque tu étais avec Satoshi, fais-le pour moi s'il te plaît...
A ce propos, j'avais toujours espéré que vous vous remettriez ensemble, hélas, j'ai entendu dire qu'il allait bientôt se marier par obligation.

Bref, revenons à des choses plus importantes que je me dois de te confier.

Notre compagnie te revient de droit à ma mort. Pour cela que j'ai joint une carte d'accès à ton nom. Tout sera officialisé par nos parents, je suppose. Néanmoins, si tu ne veux pas t'occuper de l'entreprise, une personne apte à reprendre les rênes a déjà été choisie par mes soins. Ainsi, tu pourras choisir entre continuer à vivre ta vie actuelle dans l'ombre ou redevenir l'héritière des Shinohara.

En ce qui concerne ma mort, malgré ce que peuvent dire les médias dessus, ils sont bien loin de la vérité, sois-en convaincue. Tout ce que je peux te dire, c'est qu'une personne nommée le "Supporter" a pour rôle de supprimer les joueurs du Jeu de l'Eden. C'est pourquoi, il est normal que je subisse les conséquences de mes actes.
Qu'est-ce le Jeu de l'Eden ? Quel est le rapport avec moi ? ... Te connaissant, j'aimerais juste te dire : N'essaie pas de te poser ces questions. Elles sont futiles pour le moment. Crois-moi.

Je pense avoir dit l'essentiel. C'est sur ces derniers mots que je te dis "au revoir".

Sumire.
"

***


Jusqu'au bout, j'aurais voulu y croire. Ce n'était ni une plaisanterie de mauvais goût, ni un mauvais rêve, c'était la réalité.
Lire cette lettre m'avait en quelque sorte réveillée. Et mes sanglots avaient aussi, réveillé quelqu'un. Takizawa demeurait silencieux, allongé sur le canapé, le regard dans le vide. Finalement, il prit la parole.

- Apparemment, mon rôle de messager est terminé. Je ferais mieux d'y aller... Tu remercieras Sayo pour son accueil de ma part. Sur ce, je te laisse.

Il se leva, remit son manteau et fit mine de partir.

- Attends. Reste un peu s'il te plait..

Il ne répondit point et continua d'avancer.

- Je te dis juste de rester !
- Bien bien..

Il s'arrêta sur le seuil de la porte.

- .. Sois juste là. Je vais bien hein. Mais j'ai juste besoin.. d'un peu de.. compagnie.

Après avoir un long silence, il se retourna et avança lentement en ma direction. Un sourire étrange se dessinait sur son visage qui exprimait une certaine mélancolie. Ainsi il me vola un baiser.

- Il n'y aura plus d'autres victimes, car je ferai de mon possible pour arrêter ce triste jeu. Alors, ne pleure plus, Mayumi. Laisse-moi m'en occuper de tout, car je suis.. le seul à pouvoir le faire, on dirait.

Surprise par ce qui s'était passé, mon visage qui était auparavant baigné de larmes, affichait maintenant une expression hébétée mêlée à de la gêne. Je n'arrivais plus à dire quoique ce soit.
Même cette histoire de Jeu de l'Eden était quasiment passée à la trappe dans mon esprit confus...

- Qui es-tu en réalité, Takizawa Takeshi.. ?

***


Après avoir pris congé de Sayo et de sa famille, tôt dans la matinée, Takizawa me déposa devant mon appartement en moto. Et il repartit juste après m'avoir invitée à le retrouver à la Spiral Paradox dès que j'en ressentirais le besoin.
Je prévoyais ensuite, de passer ma journée dans mon appartement, sirotant du thé vert, essayant de m'apaiser, d'oublier ne serait-ce qu'un peu...

Hélas, je n'en aurais pas l'occasion.

Juste après avoir posé mes affaires sur la table, j'appris qu'un déjeuner concernant les problèmes de succession suite à la mort de Sumire était planifié pour aujourd'hui même. Faut croire que ça passait avant tout dans notre famille. Pas de place pour les sentiments. Quelle tristesse, et pourtant, tu savais que ça allait arriver Sumire-chan...

... Je soupire un long moment. Avant de murmurer pour moi-même.

"J'aurais voulu conserver ma liberté encore un peu, mais.. tant pis."

C'est sur cette pensée que je me préparais à aller retrouver ceux qui m'ont fait venir au monde, discuter de choses peu réjouissantes. Choses que j'avais laissé de côté depuis des années.
Pourtant, à ce moment précis, je ne me doutais absolument pas de ce qui allait se passer... Et qui allait me mettre dans une situation peu commune.
Enviable pour certains, une malédiction pour ceux qui en comprennent les conséquences...
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Message par Eodwin Sam 10 Oct 2009 - 13:55

« Souviens-toi de te méfier »
[Epicharme]

Le heure ont beau passer, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi Sumire Shinohara a fait appelle à moi. Elle aurait très bien pu prendre contact avec ce Satoshi (ou même avec Sayo) qui semble visiblement beaucoup plus proche que je ne l’ai jamais été des Shinohara, que ce soit de leur compagnie, ou de leur famille.
Non, vraiment, quelque chose ne colle pas … Il y a vraiment quelque chose qui ne colle pas. Mon implication concernant Sumire ne peut pas se réduire à mon apparition dans la vie de son aînée. Ce serait trop … simple, trop simple, oui c’est le mot, tout tourne vraiment trop bien pour que ce puisse être la réalité.

« Sayo-san … Maintenant que Satoshi n’est plus là, je peux vous poser quelques questions indiscrètes ?
— Hum … Ma faiblesse finira par causer ma perte, comment pourrais-je résister au demande du beau chevalier servant de mon amie ? Et en plus, il boit mon café … L’homme parfait, dit-elle sur un ton ironique.
— Chevalier … ?
— Par contre en contre partie j’aurais moi aussi le droit d’être indiscrète. »

Pourquoi est-ce qu’elle élude ma question ?

« Qui était Sumire Shinohara ?
— C’est une question étrange pour le messager de Sumire, mais je peux y répondre. Sumire était la cadette de Mayumi, elle menait les affaires de la Shinohara Corp jusqu’à aujourd’hui.
— Oui mais au-delà de ça, est-ce qu’elle avait quelque chose de particulier ? Son caractère, ses envies ? Peut être une disparition ? Je ne sais pas …
— C’est une question difficile. Visiblement, elle aimait la neige. De ce que j’ai entendu dire, elle aimait particulièrement les nuits comme celle-ci, il ne manquerait plus que quelques flocons tombent. Je peux aussi dire qu’elle semblait se recueillir dans un temple pas très loin d’ici. Elle y trouvait « une des rares personnes qui n’était pas son ennemi ». Elle devait parler des ennemis de la compagnie. »

Ou peut être pas. Je demandais un plan pour aller à ce temple, Sayo s’en est chargé immédiatement.

« Et maintenant, qui va se charger de la compagnie des Shinohara ?
— Mayumi je pense. Mais je ne suis que son amie, elle est très discrète sur ces sujets.
— Bien sûr, ça parait normal. Est-ce que vous avez déjà entendu parler de moi ?
— Non absolument pas, quoi que j’ai bien entendu une vieille femme parler d’un certain T.T. entre le 18 et le 20 octobre, je ne me souviens plus tout à fait du jours. C’est les mêmes initiales que celle de Takeshi Takisawa, c’était vous ? conclut-elle, méfiante.
— J’aimerais bien le savoir … »

Face à mon air désormais douteux, déprimé, elle changeait de sujet, un petit ricanement dans sa voix ne me laissait rien présager de bon … Je me demandais si la mort de Sumire l’affectait, au moins par l’intermédiaire de son amie. Ou bien, elle gérait sa peine, en changeant le sujet de la conversation. En évitant de toucher des points sensibles, ici, en évitant d’attirer l’attention sur mon amnésie.
Sayo devait être une femme forte, avec un caractère bien trempé.

« Vous êtes vraiment amnésique ? Ou c’est une façon de séduire la belle Mayumi ? »

Au final je me trompais totalement … Elle ne faisait qu’attendre le moment opportun pour m’enfoncer encore plus profondément.

« Vous ne me fait pas confiance ?
— Hum j’ai encore des doutes, mais tu m’as choisi pour veiller sur Mayumi, ce qui veut dire que toi tu me fais confiance. Pourquoi est-ce que tu n’as pas emmené Mayumi chez toi, tu l’aurais eut pour toi tout seul.
— C’est ici sa place. Pas chez moi, enfin l’endroit qui doit vraisemblablement être mon chez moi.
— Je vois. Tu as abusé de Mayumi ?
— Hé ?
— Je rigole …
— Sayo qu’est-ce que Satoshi représente pour Mayumi ?
— Hum … C’est son premier amour, l’homme parfait, responsable et sérieux, celui qu’elle a sûrement idéalisé tout sa vie … Il n’est pas particulièrement drôle, mais il a su la faire frissonner. Et je pense qu’aujourd’hui il continue à la protéger, sinon il ne serait pas venu.
— Pourquoi est-ce qu’ils ne sont plus ensembles ?
— Les Shinohara n’auraient visiblement pas supporté que l’une de leur fille épouse un « roturier », enfin un garde du corps. Après je ne connais pas vraiment les aboutissants, c’est étrange c’est vrai. Depuis elle n’évoque Sato-kun que comme un ami. D’ailleurs il est jaloux … Jaloux de voir Mayumi rencontrer quelqu’un d’autre. Et à vrai dire, cette situation me plait.
— Qui êtes-vous vraiment ? Lui ais-je demandé le plus suspicieusement possible. »

Je la faisais rire. Tout le long de cette conversation, j’avais l’impression qu’elle se jouait de moi. C’est finalement mon portable qui m’y fin à cette discussion, la voix de Juiz m’indiquait que j’avais « un nouveau message ». Et qu’elle fut ma surprise lorsque la voix de Sumire se mit à raisonner.

« Takeshi, je me dois de te rendre le service que tu me donnes en ce moment même. Rends toi au temple que Juiz t’indiquera là-bas tu te souviendras, et tu comprendras toute cette mise en scène »

Des excuses faisaient suite à cette étrange phrase, qui ressemblait plus à une énigme qu’autre chose.
Quelque chose me disait que le temple correspondant aux coordonnées de Juiz n’était autre que celui qui m’avait été indiqué par Sayo.
Je décidais d’y aller sous peu, mais cette fois ci c’est un message qui me faisait perdre le cour de ma réflexion, encore un message de Sumire, qui me demandait de prendre une lettre dans la boite et de la porter à une adresse bien précise, selon elle j’aurais suffisamment de poids pour qu’horrifié ils répondent à mes attentes, une note me demandait de ne rien en dire à Mayumi.
Cette fois ci je ne pouvais qu’en être certain Sumire ne mettais pas inconnue, sinon pourquoi me ferait-elle confiance (ou tourner en rond) à ce point ?

C’est sur ces réflexions que le canapé de Sayo m’accueillit pour un repos bien mérité. Pourtant je sentais comme un courant d’air. C’est peut être mon rêve enneigé qui me donnait cette sensation. Et d’ailleurs, c’est un brusque changement de température (d’abord au niveau de ma main, puis sur tout mon corps) qui m’a réveillé. Pour autant je ne bougeais pas, toutes les informations de ces dernières heures me vidaient. Le jeu de l’Eden n’avait plus d’importance, ma mémoire non plus finalement, tout ça n’avait que peu d’importance. Je me rendais simplement compte que, je n’avais rien, plus rien, plus de famille, plus d’ami, plus de vrai chez moi, juste, des millions stockés dans un compte je ne sais où. Si on doit en croire les grands esprits de ce siècle, je n’étais plus rien. Mais j’arrivais tout de même à avancer, comme si on m’y poussait, comme si quelqu’un quelque part attendait de moi que je réalise un rêve, une idéalité, une utopie (ou tout l’inverse peut être).
Face à moi, quelqu’un qui avait quelque chose, et qui se trouvait dans une situation assez complexe. Je n’avais pas grand-chose à dire, pas grand-chose à comprendre non plus. Elle lisait une lettre. Puis elle sanglotait, à nouveau.

Mon unique et somme toute maladroite réaction fut de lui annoncer mon départ. Que dire de plus, je ne savais pas, je ne savais pas jusqu’où je pouvais aller. Jusqu’où mon implication dans la vie de Mayumi et la mort de Sumire allait me conduire. Je ne savais même pas si elle était morte par ma faute. Justement c’était bien ça le problème, je ne savais pas, ou plutôt plus. J’allais passer la porte quand elle m’ordonna de rester simplement là. « Je vais bien », elle ne sait visiblement pas mentir, au quel cas elle m’aurait laissé partir.
D’un pas délicat, les mains dans mes poches j’avançais vers elle. A son air, elle devait être au moins autant que moi dans l’inconnu. Et à ma plus grande surprise, j’arrivais à hauteur de sa figure dont j’épongeais les larmes du revers de la main avant de déposer sur ses lèvres (encore glacée par la nuit) un baiser que je n’avais moi-même pas prévu. Ce devait être une pulsions, où un désir inavoué. Jusqu’à présent mon fil conducteur c’était elle, aujourd’hui c’était à mon tour de devenir le sien.

« Qui es-tu en réalité, Takizawa Takeshi.. ?
— Tu le découvriras peut être avant moi … Ma-yu-mi. »

Je la sentais frémir au son de son propre nom.
Le lendemain matin je l’ai reconduit chez elle, en lui proposant de revenir à la Spiral Paradox quand elle le souhaiterait, même si pour l’instant je ne comptais pas y retourner. J’avais à faire. Tout en me rendant à l’adresse qui m’avait était confié par Sumire, je formulais quelques demandes à Juiz.

« Serait-il possible d’avoir un recoupement entre l’historique du Seleçao X et du mien ?
— Requête acceptée.
— …
— La dernière requête de X fut de verrouiller tout son historique … »

Etrange, étrange, pourquoi verrouiller un historique. D’autant plus étrange que je croyais cet acte interdit par les règle de l’Eden. Bref, j’arrivais enfin à la résidence des Shinohara, visiblement c’est là que Sumire voulait m’emmener. Je sonne à la porte, mon portable sonne je décroche, un bruit métallique me répond. La bouche entrouverte je reçois rapidement de nouvelle donnée sur ces deux personnes.
Quasi-immédiatement je demande des comptes à Juiz, qui me répond par une « Fatal X erreur. » Une erreur survenue lors du traitement des données résiduelles de Sumire, elle avait donc tout prévu.
Une femme la quarantaine passée, peut être même la cinquantaine, m’ouvre. Elle a une expression d’une neutralité qui ferait presque peur. Par contre une photographie de la jeune décédée et deux brins d’encens donne une certaine humanité à l’ensemble. Plutôt étonnée, elle me propose du thé (je déteste le thé, je l’ai découvert il y a peu), le père Shinohara, crispé, froisse son journal avant d’éteindre sa cigarette. Encore une fois, je ne savais plus trop quoi faire, bien que ces deux visages ne me semblent pas si mystérieux, je ne connaissais ni leur nom, ni leur réelle parenté avec les sœurs, je ne faisais que des suppositions.

Je tendais simplement la lettre à l’homme, qui d’un geste vif l’a pris dans ses mains. Il me regardait de travers, je n’appréciais pas particulièrement ce regard, je voulais lui demander des explications, mais il ne m’en a pas laissé le temps.
Il me serrait la main maintenant, avec un simple, mais je croyais sincère, « merci ». Il transmettait la lettre à sa femme qui après l’avoir lu, se laissait aller au même rituel, elle ajoutait même : « Je comprend ». Comprendre quoi … Comprendre quoi ? Comprendre quoi ?!

« Comprendre quoi ? »

Elle lâchait ma main et me regardait maintenant avec un air surpris. J’aurais tellement voulu prendre connaissance du contenu de cette lettre. De retour de son escapade, elle m’offrait un petit coffré à reconnaissance digital (ne s’étonnait-il pas que leur fille cadette possède un tel engin ?).
Ils ne m’ont pas laissé plus de temps, visiblement, ils ne s’étaient pas non plus abandonnés au deuil de leur fille, ils avaient à faire, et je n’avais sûrement pas ma place dans ces projets, d’autant plus que je ne savais absolument pas qu’elle étaient mes rapports avec eux … Mais pour qu’ils passent si subitement de la méfiance aux remerciements, il devait bien y avoir quelque chose.
De retour à la Sipral Paradox, je m’accordais un peu de repos, trop de nouveaux éléments en si peu de temps. J’en viendrais presque à croire que ma rencontre avec Mayumi n’est pas simplement due à une erreur de Juiz.

「 La cérémonie aura lieu demain, dans l’après midi.
Comment j’ai eut ce numéro … Je ne manque pas de ressources. Sayo 。」


Effectivement, Sayo tu es surprenante. Je savais maintenant que la cérémonie aurait lieu, mais que devrais-je faire ?
Une canette de café glacé dans une main, mon chien sautant sur mais genoux je m’étonnais à ouvrir la boite d’un geste du doigt. Dans un mécanisme assez fluide le couvercle laisse apparaître quelques éléments, une fleur de lys et une rose blanche. Certainement les fleurs représentant Sumire. Mais pourquoi est-ce qu’elle me faisait passer ce message ?
Un petit carnet, avec des chiffres, des valeurs en Yen des diagrammes de recoupement, Sayo tenait visiblement à jour un détail de ses transactions, et celle de ses Seleçao concurrents. Ce qui m’étonnait le plus, c’était sûrement le nombre de mes transactions, et surtout le nombre de recoupement entre les miennes et les siennes, peut être avions nous préparé tout un plan pour « sauver le pays », j’en doute, mais au moins nous avions des idées.
Enfin quelques photographies, plusieurs prises par des caméras de sécurité, où Sumire et moi-même faisions affaire, avec d’autre hommes autour d’une table. Une autre photo dans un cadre beaucoup plus détendu, près de la tour de Tokyo (pourquoi étions nous là-bas ?), et une autre sur des balancelles dans ce fameux temples, par une nuit enneigée. Temple qui commençait de plus en plus à m’intriguer.

« Qui est Sumire ? Qui je suis moi aussi ? Décidément, Sumire est une jeune femme fan de boite. Et toi t’en penses quoi ?
— Warrf … »

Voilà que je parle à un chien … Il est temps de dormir.
J’oubliais sa lettre ou plutôt sa prose : « Dans notre temple à trois, sous les étoiles et la neige, j’ai passé les instants les plus réconfortants de l’Eden. La neige peut se commander. »
Le lendemain, je flâne, je flâne, ou plutôt je fais passer le temps, je ne sais plus quoi faire, ce soir j’irais au temple, mais jusque là j’ai bien du temps. Dans le courant de l’après midi je commande un bouquet discret composé de trois lys et deux roses blanches, qui sera livré sur le lieu de la cérémonie, avec une carte « T.T. ». Je préférais ne pas en faire trop.

~¤~

Le soir venu, très tard dans la soirée, je me rend enfin au temple. Je prend place sur la balancelle. Mais rien ne vient, peut être le climat, très froid mais pas enneigé. Je décidais d’appeler Juiz.

« Juiz. Est-ce qu’il existe un moyen pour faire tomber la neige ?
— … Oui, un système développé par le Japon et la Chine.
— Fais tomber la neige sur la région de Tokyo.
— … Requête accepté, que votre règne soit couronné de succès et d’idées moins saugrenues. »

Et voilà qu’après dix longues minutes la neige tombe, et recouvre petit à petit le paysage, quelques flash, deux visages. A droite Sumire qui se balance presque à la même vitesse que moi. Et en face un jeune homme avec un appareil photo, il fait un signe de la main et il semble dire « Cheeze ».

« Takeshi, ils ne te le pardonneront pas. Ce soir, j’aurais dû assister à une réunion du groupe commercial.
— Ca te dérange ? Puis il fallait que je te parle. Demain je vous aurais totalement oublié.
— A cause de cette histoire. La fin de notre collaboration ? On ne se reverra plus ?
— Va savoir. Quand tu auras besoin de moi, tu devras faire une mise en scène … Brusques moi si nécessaire.
— J’aviserais … Mais je te rafraîchirais la mémoire, mon cher associé. »

Fin du flash-back. Cette histoire ? Collaboration ? « MON associée » … Notre relation semblait être à mi-chemin entre l’amitié et les affaires. Tout cela n’allait pas pour m’arranger, il fallait maintenant jouer avec ces nouvelles données. Ce qui ne serait pas forcément aisé.
Beaucoup plus tard dans la nuit, c’est Satosi qui a fait son apparition, par je ne sais quel moyen d’ailleurs. Il me regardait d’un mauvais œil. J’envisageais déjà un dialogue tumultueux :

« Du lys hein …
— Mais encore ?
— C’est louche …
— Je ne vois pas pourquoi, ce sont des goûts assez commun après tout.
— Qu’est-ce que tu cherches ? Dit-il plutôt violement.
— Pour l’instant un peu de tranquillité » Je me voulais moqueur bien sûr. « Le reste ne te regarde pas, nous n’avons j’avais fait affaire ensemble, du moins je crois, ou bien vu ton animosité, je t’aurais beaucoup soutiré. »

Lui il ne l’entendait pas de la même façon, et visiblement du haut de son « grand âge », il oserait bien me violenter pour obtenir des informations. Malheureusement pour lui je ne voyais absolument pas où il voulait en venir. Je lui proposais tout de même de venir vérifier lui-même à la spiral paradoxe quand il le voudrait.

« Je viendrais »

[…]
Eodwin
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Message par Azure Jeu 29 Oct 2009 - 21:52

Une heure avait passé, je me contentais de répondre par oui ou par non, mâchouillant de temps en temps un bout de viande qui avait refroidi depuis longtemps. C'était ça les affaires.
Sans la moindre délicatesse, nous considérions la mort de Sumire comme étant du passé, pour se pencher sur le sujet de la direction de l'entreprise. La seule chose obtenue de ce déjeuner était un délai pour donner ma réponse à la question principale : "Vas-tu reprendre la direction de la Shinohara Corp. ?"
A vrai dire, j'avais une vague idée de la réponse à donner, mais un refus catégorique entraînerait aussi un refus de reprendre ce qu'avait entrepris ma soeur.
Bizarrement, je pense pas en avoir fini avec cette histoire d'Eden, quoiqu'elle en dise. Pour plus d"indices, je me devais d'aller voir le lieu qu'elle fréquentait le plus ces dernières années : son bureau. Continuer une discussion monotone avec mes parents et le notaire ne m'intéressait pas.

- Excusez-moi, mais si nous en avons fini avec la question principale de ce rendez-vous, je pense pouvoir me retirer. Merci beaucoup pour le repas, père, mère. Nous nous reverrons demain, lors des funérailles de ma soeur Sumire. Sur ce, je vous laisse.

Ma mère me regardait avec une expression qui mêlait peine et sévérité. Je ne me comportais pas comme devrait l'être "une Shinohara", mais qu'importe, ce n'est pas mon problème. Ils n'ont qu'à montrer plus de considération envers leur fille décédée.

Ainsi, je sortis du restaurant, remettant rapidement mon manteau sur mes épaules. Puis, j'appelais un taxi.

- Où voulez-vous aller, mademoiselle ?

De l'une des poches du manteau, j'en sortis la carte que m'avait fournie Sumire et la montrai au chauffeur.

- Shinohara Corp. , hein...
- Oui. Y'a t-il un problème ?
- Non rien.. Disons juste que je n'aime pas cet endroit.
- Pourquoi donc ?
- Et bien, j'y ai été licencié il y a deux ans déjà. Mais, je garde tout de même de la reconnaissance envers mademoiselle Shinohara hein. D'après ce que j'ai entendu dire, il y a un an, ils recommençaient à embaucher depuis son arrivée à la direction. Et elle a fait en sorte de retrouver tous ceux qui ont été renvoyés et de leur fournir une aide financière, pour s'excuser disait-elle. C'est ainsi que je me retrouve à avoir ma propre compagnie de taxi.
- Je vois...
- Par curiosité.. Vous êtes de sa famille ? 'Fin c'est que j'ai pu lire Shinohara sur votre carte..
- Je suis la soeur aînée, on va dire.
- Vous allez donc reprendre la place de mademoiselle Sumire ?
- Je n'en sais rien à vrai dire, reprendre sa place.. Je ne pourrais pas faire ce qu'elle a pu faire.
- Eh ! Ne cherchez pas à vous comparer à elle, vous devez faire vos preuves d'abord. Ensuite.. c'est une autre histoire, haha.
- ...
- Mais, ne vous tracassez pas trop, c'est une lourde responsabilité certes, mais n'oubliez pas que vous n'êtes pas seule. Ah.. j'en ai encore trop fait.. Excusez-moi. Nous sommes arrivés, mademoiselle.
- Ce n'est rien, c'était une bonne chose d'avoir pu vous parler monsieur... Adieu.
- Hum... Vous me devez 6152 yens au passage.
- Tenez..
- A la revoyure mademoiselle ! J'aurais voulu remercier votre soeur, mais merci à vous de m'avoir écouté.

Et je délaissai la douce chaleur qu'occupait l'intérieur du taxi pour retrouver le froid d'une journée d'Octobre.

De ce fait, j'avançais rapidement vers un gigantesque bâtiment où reposaient en son sein, les bureaux du conseil d'administration et de la branche technologique de la Shinohara Corp., une construction qui n'avait rien à envier à la Spiral Paradox de Takizawa d'ailleurs, loin de là.
L'intérieur était résolument moderne, mais hautement sécurisé aussi. Si je n'avais pas la carte fournie par Sumire, que je sois Mayumi Shinohara ou non, j'aurais dû attendre dans le hall d'entrée.
Étrangement, une des hôtesses d'accueil me pria d'attendre un instant, une personne souhaitait me voir. Après une poignée de secondes d'attente, Hide faisait son apparition, le garde du corps de Sumire, enfin il l'était du moins. Sa mine consternée indiquait que la mort de Sumire avait dû profondément le bouleverser, parce qu'il avait failli à son rôle ? Il me présenta ses condoléances et ses excuses, avant de me donner une clé, faite d'un alliage spécial, qu'il aurait reçu de ma soeur.

Je me posais bien des questions à ce stade des événements, on dirait qu'elle avait mis en place une sorte de jeu de piste. Ce qui n'était pas forcément pour me déplaire, même si le seul hic, est que je n'arrive pas encore à saisir dans quel but elle avait concocté tout ceci. Sumire... Serais-tu encore vivante.. ?

"Cette clé ouvre quelque chose vous appartenant. Elle m'a chargé de vous répéter ceci : "Un voyage à travers les souvenirs inscrits dans ta mémoire profonde s'impose et c'est dans mon bureau que les indices t'aiguilleront." Ma dernière tâche pour la Dame est donc accomplie... Je vous laisse à vos recherches, madame Mayumi."

Après avoir prononcé ces derniers mots, Hide quitta le bâtiment d'un pas lourd, la tête baissée.

Cela me faisait penser que chez les soeurs Shinohara, les gardes du corps et l'amour se côtoyaient sensiblement... Et que ces histoires se terminaient toujours en tragédie.

Je pénétrais dans l'ascenseur de verre qui menait jusqu'au bureau de ma défunte soeur, de là, je pouvais observer que la pluie avait commencé à tomber à l'extérieur. Au même moment, des larmes perlaient sur mes joues, sans pouvoir s'arrêter. Jamais je n'aurais pensé emprunter cet ascenseur dans une situation pareille...

Quand je fus enfin arrivée, le bureau ne semblait pas avoir été le théâtre du final d'une tragédie. Tout était rangé en ordre. La police était passée et n'avait rien touché presque. Les rideaux qui n'étaient pas tirés, laissaient la pièce dans la semi-pénombre.
Empreinte d'un sentiment étrange, je m'asseyais à la place habituelle de Sumire lorsqu'elle travaillait, essayant de m'imaginer ce à quoi elle pensait durant ses derniers moments. Ce fut dur d'attendre... n'est-ce pas ? Attendre que la mort vienne te prendre... et m'abandonner comme je l'ai fait avec toi...

Cette histoire de Supporter et d'Eden, me revenait en tête et me paraissait plus que louche. Pourquoi est-ce que Sumire aurait participé à un jeu aussi cruel ? L'y aurait-on contrainte ? Rah... Si seulement j'avais été là... Serait-elle encore vivante aujourd'hui ?
Pour en avoir le coeur sûr, j'avais la vague impression qu'il me fallait participer au jeu de piste auquel elle me proposait de participer.

Sur son bureau, qui était maintenant éclairé par une lampe, trônaient plusieurs cadres photos.
Il y avait une photo de nous, où elle était encore collégienne à l'époque... Argh, sur le coup de la surprise, mon expression était vraiment bizarre, alors que Sumire affichait un sourire radieux. Je me demande pour quelle occasion a été prise cette photo.
Sans le vouloir, je fis tomber le cadre qui était à côté. Je délaissai la clé que je tenais depuis tout à l'heure pour ensuite me pencher pour ramasser la photo.
C'est alors que je me rendis compte que la clé de Sumire était marquée du symbole d'une petite fleur de lys. Est-ce un indice de plus ? Notre fleur préférée... Il y a bien un endroit où on allait cueillir cette fleur, près d'une gare.. ou d'un temple.

Mon esprit embrumé fit que je n'arrivais plus à me souvenir exactement de l'endroit, j'abandonnais pour aujourd'hui.

Donc je rentrais chez moi, exténuée comme souvent. Sur le seul de ma porte, Ryo m'attendait. Sans un mot, il me suivit dans mon appartement. Dans la cuisine, je faisais bouillir l'eau et fouillais dans le frigo. A côté de moi, il affichait un air sombre.

- Qu'est-ce que tu veux boire ? Un thé aussi ?
- Oui, merci.
- Tu as faim ? Je n'ai pas grand chose à proposer mais je dois ce qui faut pour préparer un curry.
- Ne t'en fais pas pour moi, Mayumi. J'étais venu pour t'offrir ton cadeau d'anniversaire.. même si ce n'est pas exactement le meilleur moment.
- Ah. C'est gentil d'y avoir pensé. J'ai été assez préoccupée que je n'y ai pas fait attention. Hmm... Porc ou boeuf pour le curry ? Tu préfères le boeuf non ?
- Mayumi...

Tendrement, il me prit dans ses bras, calant ma tête contre son épaule. Je n'étais qu'à demi-surprise. Depuis toujours, il me réconfortait de cette manière... Je laissai le paquet que je tenais dans l'évier. Et je lui rendis son étreinte après un bref moment de réflexion. Il s'excusait en continu, la voix tremblante. J'avais bien envie de lui dire que tout allait bien, mais quelque part, il y avait quelque chose qui m'en empêchait. Son visage était vraiment proche, son souffle tiède caressait mes lèvres.
Puis d'un coup, le baiser de Takizawa me revint en tête. Gênée, je repousse Ryo par réflexe. Qu'est-ce qui se passe dans ma tête ?!

- Désolé, je me suis emporté. C-ce n'est vraiment pas le moment en plus. Qu'est-ce qui m'a pris de faire ça..

Il déglutissait tout en évitant de croiser son regard avec le mien. Visiblement gêné et surpris de sa propre initiative, Ryo ne connaissait pas la véritable raison de mon rejet, et j'aimerais dire : Encore heureux. De nous deux, j'étais sûrement la plus surprise.

- C-ce n'est pas ça ! Je suis juste perturbée par.. beaucoup de choses. Oui, beaucoup de choses !
- O-oui oui, je comprends tout à fait.

Suite à cet événement, il alla prendre un bain pendant que je coupais les oignons et autres ingrédients nécessaires à l'élaboration d'un curry. On dirait une image cliché d'un train-train de routine d'un couple, qui malgré tout, ne pourra plus jamais se reformer.

- Tu vas devoir bientôt rentrer à Fukuoka ?
- Je peux prolonger mon séjour ici, il n'y a pas de problème. Après tout, j'étais venu pour toi à la base.
- Et ta fiancée.. ?
- Il n'y a pas à s'inquiéter pour elle. N'oublie pas que j'ai déjà éclairci le problème...
- Je vois.
- Ne parlons pas d'elle. S'il te plaît... Laisse-moi profiter du peu de temps qu'il me reste pour faire ce que bon me semble, Mayumi.

Le reste du repas se déroula dans le silence. Ce sujet nous perturbait tous les deux, même si, c'était en quelque sorte une façon pour moi de me libérer de son emprise petit à petit..

Avant de repartir, il laissa un paquet sur la table. Finalement, je lui fis ma requête.

- Peux-tu venir, demain ? Je pense que tu as autant le droit que moi d'y assister... à ses funérailles. Et puis, je ne pense pas pouvoir rester.. forte, sans soutien.
- Bien sûr, compte sur moi. C'est à quelle heure ? Je viendrai te chercher en voiture.
- 14h. Merci encore..

***


La cérémonie était très sobre. Mes amis étaient presque tous présents en cette journée de deuil. Un bouquet de fleurs de lys et de roses blanches avaient été envoyés par un certain "T.T.", nul doute était possible sur le nom de l'expéditeur, même s'il n'était pas là.
Mes parents étaient présents, avec leur air impassible, recevant les condoléances de tous. Je m'efforçais à les imiter, sans réussite, étant donné qu'au final, j'avais fini par fondre en larmes, pitoyablement.

On me confia dans une urne, une partie de ce qu'il restait de ses cendres. L'autre urne était donnée à mes parents. Ce moment fut particulièrement douloureux.

En fait, toute la journée du 27 Octobre fut dure, teintée d'un noir à l'encre de Chine, ce qui m'épuisa totalement. La seule chose qui fit la transition avec le lendemain était une nuit sans rêves...

***


Je me souviens maintenant. L'endroit où l'on cueillait des lys était situé près de notre collège. Mais aux dernières nouvelles, les alentours avaient été détruits le 19 Octobre.
Hésitante, je finis tout de même par y aller, après tout, on n'a rien si on ne tente rien. Plus d'une heure de trajet s'annonçait... Je fis une prière pour Sumire, avant de quitter mon domicile dans la matinée, les yeux encore rougis par les larmes versées dans la nuit.

***


Par miracle, le parterre de lys qui poussait près de la gare avait été épargné. Même par un froid pareil, les fleurs resplendissaient.
Si je ne me suis pas trompée, ça devrait être ici que je trouverais une réponse. Mais vu le calme alentour dont seul le passage d'un train brisait cette ambiance de temps à autre, il n'y avait rien qui ressemblait de près ou de loin à un "indice". Je commençais à rire de moi-même, me trouvant totalement idiote d'avoir cherché à trouver un sens à une simple clé qui viendrait de Sumire.
Des sans-abris me regardaient avec un air incrédule, sûrement dû au fait qu'il était peu coutume de voir une femme de 26 ans à peine, rire comme une démente toute seule dans un endroit quasiment abandonné.

Hum. Je devrais peut-être rentrer dans ce cas.

C'est alors que je sentis mon corps devenir lourd, les paupières tombantes. Je palpe ma nuque, pour y sentir... quelque chose. N'ayant même pas eu le temps de vérifier à quoi cela ressemblait, ni de le retirer. Lentement, je commence à m'effondrer. Qu'est-ce qui s'est passé... ?

***


Mmh... Où suis-je ? Dans un parking souterrain.. ?

Il n'y avait aucune voiture autour de moi. Mais, les marques sur le sol confirmait mes dires. L'endroit était peu éclairé, mais on y voyait tout de même. Je vérifie mes affaires, rien n'avait été volé. A mon réveil, la clé de Sumire était dans ma main. Est-ce l'oeuvre de Hide ? Après tout, il était le seul à être au courant de ce nouveau jeu de piste, le seul à m'avoir donné cette clé. Je repris mes esprits et je cherchais la sortie à présent.

Un bruit qui s'approchait de plus en plus me mit en alerte.

C'était tout bonnement une boîte étrange, il ressemblait plus à un gadget pour les enfants qu'autre chose par son aspect arrondi et son allure de robot. La boîte s'arrêta en face de moi. Elle s'ouvrit toute seule, laissant montrer un portable de dernier cri en son centre. Pour moi ?

Ce portable ressemblait en tout point à celui de Takizawa, si ce n'est qu'il y avait un changement au niveau de la couleur, mais aussi du chiffre romain marqué sur le derrière de l'appareil : XIII. Le cercle qui formait le clapet de l'appareil se mit à clignoter. Un appel entrant ?

- A-allô ?
- Salutations chère Mayumi. Ici Mr. Outside et Mr. Inside.
- Euh ? Qui êtes--
- Guidés par nos propres convictions, nous avions décidé de nommer 12 messies pour sauver ce pays, réunis dans un jeu que nous appelons le Jeu de l'Eden. Seleção est le nom qui leur est donné. Parmi eux, un est désigné pour être le Supporter, prêt à aider mais aussi cruel observateur.

Supporter ? Ma soeur l'avait vaguement cité dans sa lettre...

- A compter de ce jour vous êtes une Seleção. Félicitations.

Quoi ?

- Nous sommes les seuls à connaître l'identité du Supporter. Mais aussi votre identité... pour le moment. L'abandon n'est pas toléré. 10 milliards de yens vous sont confiés sur ce portable, ils devront vous servir à l'accomplissement de votre quête. Cependant ces 10 milliards ne peuvent être convertis en liquide. En cas de besoin, appuyez sur la touche centrale du téléphone, pour contacter votre Assistant et votre requête sera prise en compte peu importe l'heure. Toutefois, les frais relatifs à ces requêtes seront débités de votre compte.
Néanmoins, de par votre statut particulier, votre historique ne sera pas transmis aux autres Seleção.
- Mon statut particulier ? Que voulez-vous dire par là... ?
- Mayumi Shinohara ou plutôt, Number XIII, contrairement aux autres Seleção, votre tâche est quelque peu différente. Nulle pénalité ne vous sera affligée, tant que le Supporter n'a pas connaissance de votre identité. Auquel cas, pour votre survie, sachez que si vous remplissez les conditions suivantes, le Supporter agira en conséquence. Premièrement : Si il y a abandon ou projet de déserter le jeu. Deuxièmement : Si vous n'utilisez pas votre téléphone durant une longue période et qu'aucun résultat n'est founi. Troisièmement : Si vous dépensez vos 10 milliards pour des intérêts personnels et non pour celui du pays. Quatrièmement : Si votre compte atteint zéro sans que le pays soit sauvé. Il y a d'autres règles pour les Seleção bien évidemment, mais ce ne sont là que les principales, qui vous éviteront de vous retrouver hors-jeu directement. Pour cela, il est conseillé que vous participiez aussi.
Vous connaissant, nous n'utiliserez pas la somme confiée déraisonnablement et vous saurez jouer finement. C'est pourquoi nous vous recontacterons plus tard.
- Attendez ! Mais c'est... Enfin quel est mon but ? Et puis pourquoi moi ?!
- Le seul des douze Seleção initiaux qui survivra sera celui ou celle qui aura sauvé la nation, c'est la règle de base. Néanmoins, libre à vous d'en sauver plus, mais pressez-vous, le temps passe vite.

La voix prit une pause... avant de rajouter :

- Noblesse Oblige, que votre quête salvatrice soit couronnée de succès.

La communication s'arrêta, j'étais là toute seule, dans un parking souterrain vide, un portable étrange dans la main, j'avais assisté à un long discours de la part des personnes qui ont conduit ma soeur à la mort. Et je suis actuellement ce qu'ils appellent une Seleção, pire encore.. Ma présumée tâche est que je dois "sauver" des personnes que je ne connais pas avec pour "simple" aide.. 10 milliards de Yens.

... Comment... comment dois-je prendre tout ça ?! Et comment faisait-elle avec ces lourdes responsabilités sur les épaules, seule...
Seule ? L'était-elle réellement ? L'homme avait parlé d'un Assistant. .. Appuyer sur le bouton central... Je m'exécutai et une voix posée et masculine répondit immédiatement.

- Enchanté de faire votre connaissance, Shinohara-san.
- Comment... Hum.. Qui êtes-vous au juste ?
- Je me nomme Juiz, je suis votre Assistant. Demandez-moi tout ce que vous souhaitez, je l'exécuterai.
- Et bien... dites-moi... où suis-je ?
- Vous êtes dans le parking souterrain de l'ancien centre commercial de la Spiral Paradox, détenu actuellement par Monsieur Takizawa, Takeshi de son prénom. Il me semble que vous le connaissez depuis peu. Si vous êtes gênée, vous pouvez me tutoyer.
- Hum. Vouvoyer me convient. Ou peut-être pas. Donc tu--

Juiz... ça me rappelle la première fois que j'avais rencontré Takizawa. Je suppose qu'il est lui aussi un Seleção ?

- Juiz, tu te souviens d'une conversation avec ce Takizawa Takeshi, il y a quelques jours de ça ?
- Je ne suis en relation qu'avec vous, mademoiselle Shinohara. Une Assistante du même nom, dessert toutes les requêtes des autres Seleção. Ceci était une mesure préventive pour votre sécurité, conformément aux ordres donnés.
- Qui est derrière tout ceci alors ?
- Pardonnez-moi, mais ceci n'est pas dans mes ressources, je ne peux donc pas vous répondre.
- Ce n'est rien.. Et c'est la même chose si je te demandais l'identité du Supporter ?
- .. Je ne peux pas répondre à cette question non plus.
- Bien... ça suffira pour le moment. Merci, Juiz.
- Ce n'est rien. Noblesse Oblige, que votre quête salvatrice soit couronnée de succès.

Tant d'informations à trier dans mon esprit, en si peu de temps. Enfin sortie de ce labyrinthe sombre qu'il me fallait maintenant discuter avec Takizawa. Il faisait encore jour à l'extérieur.

"Parmi eux, un est désigné pour être le Supporter, prêt à aider mais aussi cruel observateur."

... Et si Takizawa était le Supporter ? Impossible... Il est amnésique... Enfin, il ne me mentirait pas. Je l'espère. De toute manière, je vais lui rendre visite, on verra bien ce que je ferai. Tiens, je viens d'y penser... Pourquoi suis-je dans l'enceinte de la Spiral Paradox ?
J'aimerais tant rentrer, prendre un bon bain et oublier tout ça. Mais bon, autant aller creuser plus au niveau de ce Jeu de l'Eden... Maintenant que je suis impliquée dedans.

Après avoir pris l'ascenseur, j'arrivais à l'étage où vivait Takizawa. Son petit chien m'accueillit avec une léchouille au visage. Mais il m'avait semblé reconnaitre la voix de Ryo et bien sûr, celle de Takizawa. Argh, mauvais timing. Je songeais déjà à repartir quand...

- Comment cela se fait-il que tu aies été le dernier à apercevoir Sumire de son vivant ? Et quel est le lien qui vous reliait ? Après tout, jamais Mayumi ni moi n'avions entendu parler de toi jusqu'à maintenant. Parle !

En un instant, je perdais pied.

Takizawa... Qui es-tu au juste ?
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Message par Mélanie Mustang Ven 30 Oct 2009 - 16:04

Ah ah!! Chouette ça bouge bien dites donc!! Notre petite Mayumi n'a pas fini de découvrir des choses et nous non plus. Vivement la suite, ça promet!^^
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Message par Eodwin Dim 1 Nov 2009 - 18:04

Note : Merci pour les commentaires, heureux que tout cela te plaise pour l'instant ^^.

Très sincèrement, je ne savais pas que mon cas l’intéressait tant que ça. Je ne pensais pas non plus qu’il me trouverait ici, enfin j’aurais dû m’en douter.
Suite à notre première altercation chez Sayo, Satochi Ryo s’en était retourné plutôt rebiffé et je dois bien avouer que ce sentiment n’allait pas pour me déplaire. Je le sentais particulièrement hostile, en quelques sortes on me sauvait d’un long discours et de longues explications. Par ailleurs, lorsque je le conviais à la Spiral, je m’attendais à quelques semaines d’attentes, le temps qu’il monte un plan, après tout si je suis aussi diabolique qu’il me décrit, il devrait se méfier. Ou bien, il se sent déjà trop en sécurité …

Après son départ lors de notre deuxième altercation, je suis resté quelques temps sur ma balançoire pour réfléchir un peu. Par l’intermédiaire du net, je faisais quelques recherches sur les technologies sensorielles et mémorielles. Et encore une fois ce petit bijoux de technologie m’impressionnait, il passait à travers toutes les censures imposées par le gouvernement et me créait des identités sur tout le web. Juiz avait beau m’affirmer que tout cela ne faisait pas parti de ses capacités, comment aurais-je pu la croire ?
Visiblement un programme sur l’effacement partiel de la mémoire faisait l’objet de nombreuses études, un généreux donateur avait même fait un versement de deux millions à l’ordre du laboratoire de recherche, devenant par la même occasion actionnaire de l’entreprise. Cependant de nombreuses failles dans le protocole ne garantissait pas l’oubli définitif. D’où ces flashs, je perçais petit à petit les barrières que j’avais visiblement mis en place.

Avec le temps j’arrivais à reconstituer quelques brides (en espérant ne pas mélanger les morceaux). Un gros puzzle en fait. Et plus j’avançais dans cette reconstitution, plus je me sentais coupable. Pendant les deux ou peut être trois dernières années j’avais utilisé une grande partie de mon argent à garder mon identité secrète aux yeux des autres Shinohara. Par contre Sumire savait parfaitement qui j’étais, et mieux encore, elle traité avec moi sous les yeux de son garde du corps. Elle lui vouait une totale confiance, et ce dernier ne m’appréciait pas non plus. La cicatrice sur mon bras droit venait justement de ce garde du corps, le jour où il avait enfin compris que j’étais l’instigateur du faux enlèvement de Sumire … J’en demandais certainement trop à sa « patronne », mais je lui rendais bien.

    Spiral Paradox : Le lendemain, tôt dans la matinée.
Tôt dans la matinée, j’arrivais enfin chez moi. Les portes ouvertes ne m’inquiétaient pas plus que ça … Une fois à hauteur de mes appartements, je me laissais tomber sur mon canapé, on m’accueillait par quelques jappements bien connus. Puis c’est un violent coups sur le front qui me permis un petit repos.
Au réveil, je découvrais l’instrument de mon mal de tête … une poil à frire, il y a tout de même plus original. Tout en frottant le front pour soulager mes quelques derniers synapses actifs j’observais la scène. Satochi, debout, fier comme un roi, et à côté un autre personnage beaucoup plus imposant …

« H-Hide, ça faisait longtemps … » Je sentais presque son haleine sur mon visage, il s’apprêtait visiblement à me tomber dessus.
« Hide, tu règleras tes différents plus tard, laisses nous seul, n’oublis pas que tu n’as plus de responsabilité envers elle, donc tu n’as normalement rien à faire ici … Souvient-en.
— J’ajouterais que tu n’as toi-même rien à faire ici, c’est une propriété privée.
— On m’a invité …
— Il faudra que je t’explique le sens du mot « inviter » un de ces jours »

Il n’appréciait visiblement pas mon humour et il me le faisait bien sentir. Quoi qu’il en soit Hide s’en allait et nous laissait seul. Ce retournement de situation me satisfaisait pleinement. Quoi qu’on en dise me confronter à Hide ne me laissait pas de marbre, j’aurais perdu un temps fou à lui « expliquer » ma position.
Satochi n’avait pas vraiment d’intentions hostiles, ou peut être quelques unes, il voulait principalement me poser des questions. Peut être me vexer. Peut être m’intimider … Mais pour l’instant il me posait trop de questions, et je ne voulais pas répondre à la plus part d’entre elles, de toute façon il les débitait à une telle vitesse que je n’aurais pas pu en placer une.

Après environ une demi heure de questionnement à moi et à lui-même, il prit une pose. Sur les écrans de contrôle je constatais que une ou deux personnes venait de s’introduire dans le parking.

« Tu veux peut être boire quelque chose ? Je dois avoir quelques bouteilles à cet étage.
— Tu es trop décontracté.
— Si tu savais, je frissonne en ce moment même, et un petit verre pourrait peut être me calmer.
— Sur un ton moqueur en plus … Je pourrais …
— … « En finir avec toi », lui dis-je en l’imitant presque à la perfection. Oui je sais que tu as été le garde du corps de Mayumi, et que tu connais certainement bon nombre de techniques qui pourraient me pousser à tout déballer. Mais tu serais déçu, Hide en sait sûrement plus que moi. Tu devrais peut être le torturer lui, enfin je ne sais pas si ça marchera.
— Humm … Comment cela se fait-il que tu aies été le dernier à apercevoir Sumire de son vivant ? Et quel est le lien qui vous reliait ? Après tout, jamais Mayumi ni moi n'avions entendu parler de toi jusqu'à maintenant. Parle !
— Tu insinues que je l’ai tué c’est ça ?
— Oui. »

Je ne pouvais pas m’empêcher de rire, même avec ma mémoire défaillante, je trouvais ses menaces et surtout ses conclusions hilarantes. Mon historique et celui de Sumire aurait certainement fait vaciller toutes ses conclusions.

« Tu ne sais pas de quoi tu parles. Et tu ne sais pas non plus grand-chose de Sumire, Hide ne t’a vraiment rien raconté, entre garde on ne se raconte pas ce genre d’histoire ? … Il tient toujours son serment, c’est bien.
— Parles !
— Ce serait sûrement trop long à raconter. Même si pour l’instant je ne peux pas trop m’en rappeler je connais Sumire sous de nombreux angles, et nous avons sûrement fait beaucoup de choses ensemble. Mais elles te dépasseraient sûrement. Et oui elle m’a sûrement sorti plusieurs fois du pétrin et vice versa. Ce qu’il se passe te dépasse, complètement.
— Expliques-moi … » Puisqu’il le voulait, je sortais le carnet d’étude de Sumire.
« Le 20 Février 2017 corruption de trois généraux anglais (S. Shinohara) … Le 21 Février 2017 corruption de deux ambassadeurs anglais (T.Takizawa), le 23 Février, renoncement des … »

    Pendant ce temps dans le couloir
Mayumi observais la scène depuis maintenant quelques minutes. Malheureusement pour moi, je ne savais pas que j’en disais beaucoup trop. J’allais certainement réduire tous nos efforts à néant. Un plan de plus d’un an avant le désastre du 18 au 19 Octobre 2018.
Bien heureusement, mon deuxième (et désormais dernier) allier traversait en ce moment même le couloir, selon le plan prévu.

« Juiz localises-le.
— Derrière la porte juste en face, la salle habituelle.
— Bien »

Même si je n’en ai plus souvenir (j’aurais dû n’effacer que certain moment . . .), nous avions tout les trois établis des plans de « secours » au cas où ce genre de situations venaient à ce présenter. Après tout pour un plan d’envergure, il faut aussi des échappatoires d’envergures. Le seul et unique « hic » c’était certainement Mayumi, elle n’entrait pas en jeu. Enfin nous n’avions pas prévu un autre intervenant. Visiblement les programmes de stratégie ne sont pas si fiables.

« Mademoiselle, comment êtes vous entrée ? C’est une résidence privée … C’est très impoli d’écouter au porte.
— Hein .. Hum.
— Vous êtes très pâle. Bien j’ai à faire, Patchi vous donnera le feu vert.
— Patchi ?
— Oui c’est le nom du chiot que vous tenez dans vos bras, il est particulièrement intelligent. Si je ne vous met pas hors d’état de nuire c’est uniquement parce qu’il semble être habitué à vous. Normalement il n’est pas si câlin.
— …
— Juiz …
— Juiz, murmura Mayumi, ce murmure attisée déjà la curiosité de l’inconnu.
— Juiz à l’appareil.
— Oui. Juiz, nous t’ordonnons de mettre en exécution le plan Takeshi, par le tranquillisent le plus adéquat. Il ne doit pas en dire plus.
— C’est donc l’heure, je relance les programmes … Requête accepté, que votre quête commune soit couronnée de succès.
— Espérons le. Bien mademoiselle, si vous voulez bien me suivre, nous allons entrer. »

Elle acquiesçait, certainement dépassée par les évènements (et quoi de plus normal). Ils entraient tout les deux, les plombs venaient de sauter, et moi je m’affalais déjà sur le sol, foudroyé par une fléchette venant d’une bouche d’aération.

Lorsque les lumières se rallumèrent, l’inconnu venait de me déposer sur un canapé, et il tenait fièrement le carnet dans sa main gauche.

« C’était parfait Juiz.
— T’es qui toi !
— Ho… Une minute ! Oui je me présente Edvige, Ed pour les intimes. Mon nom ne vous sera d’aucune utilité »

C’était parfaitement lui, celui qui tenait l’appareil sous la neige.
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Message par Mélanie Mustang Lun 2 Nov 2009 - 10:33

De rien pour les commentaires^^

Bon, encore un passage où de nouvelles choses se passent... Tu essaies de nous embrouiller hein? lol en tout cas, j'ai hâte de voir comment tout ça va évoluer.
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Message par Azure Mer 13 Jan 2010 - 20:52

A l'image de ma journée, les événements se déroulèrent très vite.

Sans vraiment savoir pourquoi, je suivis un étranger dans ce qui pouvait être appelé un living room, après son entrée en scène des plus étonnantes qui laissa Takizawa au tapis. Ryo était là aussi, il fut surpris de me retrouver ici. Quelle idée aussi d'écouter aux « portes »...

L'homme aux cheveux blonds tenait, à présent, le carnet que l'autre avait commencé à lire pour répliquer face aux accusations de Ryo. Après avoir entendu des passages à propos de corruption d'ambassadeurs anglais, je me demande ce que Takizawa cache d'autre. Même si d'un autre côté, cela ne m'intéressait pas particulièrement, je n'étais pas liée à ses activités douteuses... Du moins, pas directement.
Si le contenu du carnet de Takizawa l'innocentait dans la mort de Sumire. Ce n'était pas moins la trace d'une implication active de ma soeur dans ses plans, qui... selon les règles du Jeu de l'Eden, visaient à "sauver le pays".

Sauver le pays.. ? Est-ce que tous les Seleção agissent réellement pour le "bien" de la « nation » ?
Avec des moyens énormes à notre disposition, ils pourraient être tentés de détruire le paradis que construisent d'autres pour gagner à tout prix ce jeu de fous. Ce jeu dont la victoire est synonyme de remords, si l'on pense au fait que d'autres personnes mourront, faute d'avoir pu construire l'Eden désiré par M. Outside et M. Inside... Mais qui sont ces gens aussi ?

La lumière revenue, Takizawa s'était plus ou moins remis de l'arrivée surprise de l'inconnu. Ce dernier se présenta comme étant Edvige.

- Je me présente Edvige, Ed pour les intimes. Mon nom ne vous sera d’aucune utilité. Désolé de vous avoir retenu, mais étant donné que vous êtes des témoins plutôt gênants, je me vois dans l'obligation de vous dire que votre vie s'achève ici, fit le dénommé Edvige sur un ton naturel, avant de reprendre : « Et hélas, je crois qu'il est impossible de négocier, au vu de l'objet que vous tenez dans la main, mademoiselle. »

La chose qu'il fixait des yeux, était le portable que j'avais fraîchement reçu quelques heures plus tôt. Il s'avança vers moi d'un pas pressé.

Instinctivement, Ryo s'avança pour s'interposer entre nous.

- Tch. Je crois que vous m'oubliez un peu vite. A la base, j'étais venu pour m'expliquer avec un certain Takizawa Takeshi et maintenant, je me retrouve menacé de mort ? Reste que, tu ne toucheras pas à cette femme.

Edvige afficha un sourire narquois, avant de répliquer.

- Mon cher, je crois que vous ne savez pas de quoi peut être capable votre chère amie. Ni dans quoi elle est impliquée.
- Je m'en moque.
- Voici une réponse plutôt claire, digne d'un chien de garde.

Ryo grinça des dents, sans trouver quoi lui répondre. Puis Edvige s'adressa à moi.

- Quel numéro ?
- … Je n'ai pas à répondre.
- Es-tu le Supporter dans ce cas ?
- Je crois que je vous aurai cassé la figure depuis un bout de temps si je l'étais.
- Hahaha. Excellent !
- Et je serais la dernière à avoir tué Sumire, lâchai-je d'un ton glacial.
- Pourquoi donc ?
- Je suis sa soeur, c'est une raison valable ?

Il fit mine de réfléchir un moment.

- Hum. Erreur de calcul de ma part... Takeshi. Qu'en penses-tu ? J'ordonne à Juiz de tuer ces deux-là maintenant ou y'a t-il moyen de négocier finalement ? Bien que je préfère la seconde option personnellement...
- …
- Hum. J'ai comme l'impression que la fléchette de tranquillisant était un peu trop dosée... Bref, revenons à nos moutons. Je n'aurais jamais cru que la grande soeur de Sumire serait aussi dans la course.
- Contrainte, devrait-on dire.
- Dans ce cas, quel est le but de ta visite chez ce cher Takeshi ?
- Je cherchais juste des réponses.. en pensant que Takizawa pourrait m'aider, fis-je avant de lui montrer le dos du portable.
- ... Number XIII donc ? Personne n'a jamais parlé d'un, enfin en l'occurrence d'une treizième Seleção. Mais vu ta stupidité pour aller dans la gueule du loup, je pense que je n'ai pas d'autre choix que de te croire. Hahaha... !

En plus de me ridiculiser, cette discussion me donnait l'impression de venir d'une autre planète, surtout lorsque je vois Ryo totalement déstabilisé et perdu par ce court échange.
A vrai dire, j'ai envie de dire qu'il n'était pas seul. Je n'ai aucune idée de ce qui se passe réellement, et le rire démentiel d'Edvige ne m'aidait pas tellement à trier mes idées. Au moins, une chose est claire : ce type est étrange, mais pas foncièrement méchant.

Malgré mon envie de lui poser plus de questions par rapport à Sumire et à leurs agissements, je fus invitée par Edvige à lui raconter tout sur ce qui m'était arrivé plus tôt dans la journée : la tâche qui m'a été confiée : "sauver" ceux qui seraient déchus de leur rôle de messie, Mr. Outside et Mr. Inside, et bien entendu « mon » Juiz. Tous ces points furent abordés. Takizawa qui s'était remis sur pied entre temps, écoutait en silence. Tous deux étaient perplexes.

- Cette histoire semble étrange, pourquoi avoir attendu plusieurs morts parmi les Seleção pour t'impliquer dans l'histoire ? Qu'Outside et Inside aillent au diable...

Alors qu'Edvige fit la moue, l'autre prit la parole.

- Juiz m'a conduit jusqu'à elle, lorsque je me suis réveillé dans Manhattan. Apparemment, Outside et Inside avaient déjà organisé leur coup avant la mort de Sumire... Mais bon, je ne pense pas être en état d'en tirer des conclusions suite à la brillante intervention d'Ed.
- … Dé-so-lé, Takeshi.
- Ce n'est pas pour déranger, mais, pouvons-nous rentrer maintenant ? Demanda Ryo d'un ton agacé.
- Hmm... C'est une excellente idée ! Maintenant que vous savez la vérité et que vous savez que je ne compte pas faire du mal à qui que ce soit, je pourrais rentrer.. Vous devez avoir sûrement beaucoup de choses à vous dire. Hahaha...

Un rire nerveux m'échappa. Que voulez-vous, après une journée pareille...

- Et bien actuellement... ...Takeshi est en train de se dire si Mayumi ne serait pas plus en sécurité ici avec nous. N'est-ce pas ?
- Hum. Oh. Oui, bien sûr.

… Takizawa, tu n'avais pas à acquiescer ! (Et mon bain chaud alors ?)

- Ed n'a pas tort. Ici tu serais en lieu sûr. Tout d'abord, tu ne serais pas seule.
- … Je n'ai pas le choix, je suppose ?

Pour toute réponse, il esquissa un léger sourire.

***

- Mmmh... Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas relaxée comme ça.

Je fus finalement autorisée à passer chez moi, récupérer mes affaires. Bien que j'en aie profité pour prendre un bain.
Ryo qui m'avait raccompagnée, m'avait fait ses dernières recommandations avant de repartir se rafraîchir la tête à l'hôtel. Si seulement, il pouvait oublier tout ça, il ne s'inquiéterait pas autant...

*bip bip*

- Un appel à cette heure-ci ?



« Appel entrant : M. Inside »

J'aimerais pouvoir me cacher, puis me pendre, et ensuite me tirer une balle dans la tête pour la médiocrité de mon court post qui n'apporte rien d'intéressant.
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Message par Mélanie Mustang Ven 15 Jan 2010 - 10:16

Bah il en faut bien parfois pour faire avancer l'histoire. En tout cas, il est pas mal et c'est toujours bien écrit, donc c'est très agréable à lire!
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